Le clientélisme soviétique : de l’Etat-Parti à l’Etat-Patron

Một phần của tài liệu Acteurs locaux et régionaux face aux transformations du pouvoir en russie, 1989 1999 (Trang 81 - 88)

CHAPITRE I Le pouvoir local et régional dans l’expérience soviétique : une clé pour

III. Clientộlisme et compromis: un ô pluralisme rộel ằ ?

III.1. Le clientélisme soviétique : de l’Etat-Parti à l’Etat-Patron

On peut définir le clientélisme comme une forme de dépendance sociale (personnelle ou collective), reposant sur la répartition inégale des ressources de pouvoir, qui se distingue par son caractère personnel et contractuel. Développées dans les années 1970, la littérature et les recherches sur le clientélisme politique particulièrement dans les pays en voie de modernisation ont apporté à l’analyse du système soviétique un outil théorique qui lui faisait défaut, d’autant plus que le clientélisme a été souvent appréhendé dans un contexte de relations entre un centre et une périphérie et dans le cadre de transactions politiques locales entre patron et clients (Eisenstadt &Roniger, 1984, Briquet & Sawicki, 1998). Y-a-t-il lieu cependant ici d’attacher une importance particulière à ce phénomène ? Le clientélisme politique est partout répandu, et s’attarder sur le cas de l’URSS est-il justifié ? Oui, et ce pour deux raisons au moins. D’une part parce que la vision idéologique du système totalitaire stalinien a longtemps sous-estimé ce phénomène. En introduisant les notions de bénéfices et de réciprocité, on admet que des parties plus ou moins importantes de la population, (de ses cadres) ont, de fait, bénéficié du régime stalinien et l’ont servi. D’autre part, parce que la mise à plat de ce fonctionnement passé permet d’éclairer le continuum des pratiques de pouvoir et de gestion que l’on a pu observer dans la période contemporaine et que l’on analyse dans les chapitres suivants. Et si le clientélisme existe dans la plupart des systèmes politiques91, ce qui nous intéresse ici, c’est à la fois sa valeur explicative pour le

91 Y-compris dans les sociétés occidentales (Italie) et les systèmes économiques de marché (Japon). Cf.

Della Porta et Mény, 1995, Eisenstadt & Roniger (1984), Briquet & Sawicki (1998).

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fonctionnement du système et la dynamique des évolutions qui ont suivi - la centralité ou non du phénomène- et ses caractéristiques propres, les éléments fonctionnels qu’il peut revêtir en divers lieux et périodes du système soviétique.

Certains font remonter très loin l’histoire du clientélisme en Russie : Rous’ initiale (IXème siècle) ou État moscovite centralisateur (XVIème siècle) (Afanas’ev, 1994, 2000, Kondratieva, 2002). Avec le développement industriel et capitaliste, les formes de dépendance personnelles s’amenuisent au profit de liens de patronage institutionnalisés.

Au XIXème siècle, l’apparition d’une nouvelle catégorie sociale, l’intelligentsia, introduit une rupture en établissant un autre type de relation entre l’État et le peuple.

Après 1917, l’appareil du Parti- État prend un caractère clientéliste dès le début des années 1920, à la fois dans la relation de l’État à l’ensemble du prolétariat et sous la forme de clientèles personnelles alors qu’elles sont théoriquement antinomiques de cette clientèle étatique unique. L’analyse de M. Afanas’ev sur les réformes administratives, économiques, et sociales de Khrouchtchev consiste à montrer que, sous couvert de lutte contre la bureaucratie, elles étaient destinées à lutter contre un éventuel

ô embourgeoisement ằ de la sociộtộ : les dirigeants auraient eu besoin de ces groupes privilégiés mais ont refusé de leur assurer sécurité et garantie de carrière dans des postes à responsabilité.

L’analyse en terme de clientélisme s’articule en partie à une réflexion sur le degré de différenciation des fonctions atteint par le système soviétique dans les différentes étapes de son histoire. Même au plus fort des années 1930, ainsi que le décrit M. Fainsod (1967), l’indifférenciation n’est pas totale : la diversité des fonctions, l’ampleur des tâches et la rapidité des changements sont telles qu’il est difficile d’imaginer, même à cette époque, une centralisation ou une cohérence absolue, ce qui ne retire rien à la capacité de répression et de contrôle du Parti et des organes de sécurité. La présence de personnalités différentes ajoute sa part de complexité au tableau, d’autant plus que l’importance et la permanence des luttes d’influence à l’intérieur du Parti et entre les différents organes donnent la mesure du champ conflictuel que pouvait constituer l’espace du pouvoir politique et administratif régional. Dès cette époque, sont appréciés les responsables qui savent ô faire tourner la boutique ằ, ce dont tộmoigne l’usage extensif du terme de khoziạstvennik. On aura plus loin l’occasion d’évoquer leur importance à partir des discours nostalgiques qui regrettent leur éviction jugée

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prématurée du début des années 199092, ou qui se félicitent de leur retour progressif aux affaires ensuite.

L’échelon régional et local donne une visibilité particulière aux pratiques clientélistes, notamment en ce qui concerne les relations économiques. Le maintien des réseaux personnels qui assuraient en partie le fonctionnement de l’ancien système est ainsi un autre élément déterminant pour comprendre comment fonctionne aujourd’hui le système local. Il était un des lieux privilégiés du système clientéliste progressivement mis en place pendant la période soviétique, qui s’appuyait sur la déconcentration (au moins de fait) des décisions et du fonctionnement, et qui servait les intérêts du système et lui échappait tout à la fois.

Les interprétations du régime soviétique qui se font jour à la charnière des années 1990, que ce soit en Russie ou en Occident, se posent toutes à un moment donné la question du point d’origine de tel ou tel phénomène. Les travaux de Mikhail Afanass’ev (1994, 2000) constituent une des plus sérieuses tentatives pour s’appuyer sur la longue période de l’histoire russe et soviétique pour expliquer l’importance des relations clientélistes et leur ộvolution jusqu’à la pộriode rộcente pour aboutir à un modốle de ô quasi corporatisme ằ, fondộe sur des liens et des rộseaux entre l’ộlite et le reste de la population, qui continue à structurer largement la société post-soviétique (Gel’man &

Tarusina, 2003, 191-192)

L’organisation administrative et économique du système soviétique a conduit à la constitution de relations de clientèle, de réseaux extrêmement forts. On peut aujourd’hui retracer l’histoire des clans régionaux apparus pendant la période stalinienne ou souligner combien par exemple un poste de direction régionale était fondamental pour une carriốre dans le Parti. Staline a-t-il mis en place un systốme sui generis, entraợnộ par la force du caractère inédit du contexte et par un terrain propice lié à l’existence de normes sociales informelles ? Ou bien a-t-il utilisé un système préexistant de relations de protection ? Ces interrogations portant sur l’émergence du clientélisme politique pendant la période stalinienne viennent en résonance avec les analyses des transformations récentes du système politique post-soviétique. La question centrale est de savoir si celui-ci s’est développé à partir d’une disposition antérieure, celle de

92Voir infra chap. III et IV.

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normes et de relations sociales informelles fondées sur la réciprocité de services rendus, disposition utilisộe par Staline et l’ensemble de la chaợne du pouvoir pour mettre en place un système clientéliste, ou bien si la situation politique et sociale face à laquelle les dirigeants soviétiques se trouvent a favorisé le développement de telles pratiques, érigées en système (Rigby, 1990 [1981], 46).

La présence de nombreux cadres issus du régime tsariste dans les administrations des premières années du régime soviétique rend très vraisemblable l’existence d’un continuum dans les pratiques clientélistes de pouvoir, notamment à l’échelon local, et ce alors que ces pratiques héritées de l’ancien régime étaient ostensiblement rejetées par les nouveaux dirigeants. Ce sont en partie sur ces pratiques que les nouveaux responsables vont s’appuyer pour construire un système de pouvoir en partie fondé sur les relations de clientèle et d’allégeance. Cette voie est aussi rendue possible par le fonctionnement du Parti lui-même. Avant 1918, il admet une autonomie locale de décision et de gestion, plus ou moins importante selon les lieux mais parfois considérable. La responsabilité politique et administrative de l’action publique n’est donc pas définie de manière très précise, ce qui ouvre la voie dans les premières années du régime, compte tenu du besoin urgent de cadres, à une gestion clientéliste des échelons régionaux ou municipaux du pouvoir.

L’idée d’un certain continuum ne doit pas pour autant faire oublier l’importance des bouleversements produits par la révolution de 1917, leur caractère inédit, le rôle de l’idéologie dans l’émergence rapide de nouvelles catégories sociales à des positions de pouvoir. Si il y a bien ô dộpendance du chemin ằ93, les pratiques clientộlistes prộ- soviétiques ne sont que partiellement responsables de celles qui sont produites par la mise en place du système.

Si c’est bien l’appartenance au Parti qui détermine, au centre comme à la périphérie, l’attribution de postes clés dans les nouveaux organes du pouvoir, il n’en va pas de même des postes de second plan, pour lesquels les nominations se font de manière plus

93 La thộorie de ô path dependance ằ que l’on a ộvoquộe en introduction explique les transformations du présent par leur dépendance à l’égard des situations (institutions, etc…) et des contraintes du passé et met en avant le continuités (North, 1990, Dobry 2000, Bruszt & Stark, 1998).

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spontanée et personnalisée94. Confrontés à la mise en place inédite d’un nouveau système politique, administratif et économique, les dirigeants se sont appuyés sur des proches, sur la base de relations éprouvées antérieurement, en termes de loyauté, d’efficacité gestionnaire ou administrative, qu’il s’agisse d’une pratique antérieure du pouvoir et de la gestion, dans les doumas par exemple, soit par l’appartenance commune au Parti qui fondent la relation de forte proximité95. Les caractéristiques–discipline, hiérarchie, mode de décision - propres à une organisation révolutionnaire parvenue aux commandes du pouvoir imposent bien sûr ses traits spécifiques à la mise en place des structures dirigeantes et administratives dans la période qui suit.

Cette analyse est fondée sur l’hypothèse générale de la réciprocité des bénéfices attendus du dirigeant suprême et des hommes qu’il met en place. La relation de clientèle est constitutive de la détention du pouvoir par les dirigeants. Ils sont en quelque sorte clients de l’État-Patron, cette relation originelle et asymétrique se répétant ensuite aux autres niveaux, chacun attendant un bénéfice. Cette situation rend collectivement puissante cette couche dirigeante mais confère une grande vulnérabilité aux individus qui la composent. Th. Rigby en veut pour preuve l’absence de résistance individuelle et collective lors des répressions qui visent les cadres, en quelque sorte victimes de leur propre système : ils sont réprimés par le Parti-État dont ils étaient l’incarnation96. Mais puisqu’ils ne sont pas dissociables de l’État et du système, c’est le système dans son ensemble qui est fragilisé par les répressions qu’il met en œuvre. Le système n’était pas sans faille, attaqué par Staline lui-même dans des discours ó il accuse les dirigeants locaux nommộs dans de nouvelles rộgions d’avoir emmenộ avec eux leurs ô protộgộs ằ ou ô clients ằ, de choisir leur subordonnộs pour des raisons personnelles et de former des ô familles ằ soudộes pour ộchapper aux rộpressions (Fitzpatrick, 2002, p. 56).

Après la mort de Staline, on peut observer une pérennisation du système clientéliste, qui atteint son apogée dans la période brejnévienne, après l’instabilité relative des années Khrouchtchev. L’affichage d’un respect des procédures formelles de décision, d’un fonctionnement ô normal ằ des institutions administratives qui doivent retrouver leur

94 On reviendra dans les chapitre II et III sur le vécu par les acteurs des changements politiques de l’automne 1991, et notamment des nominations éclairs de responsables d’administration dans les mairies, qui rendent compte de processus similaires.

95 La présence de membres de la famille, notamment les femmes, est également souvent mentionnée.

96 On peut voir dans ce phénomène le cas classique de classes dirigeantes victimes de leur propre système, la répression jouant ici le rôle des crises dans le cas des élites économiques capitalistes.

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place face au Parti est essentiel à la politique de stabilité des cadres et d’équilibre des clientèles voulue par L. Brejnev. Plutôt couronnée de succès dans les années 1960 du point de vue de la stabilité des cadres, c’est on le sait à l’immobilisme, à la dégénérescence et à l’ingouvernabilité progressive du système qu’a mené la politique de L. Brejnev. Ces effets pervers se sont notamment manifestés lorsque la stabilité a signifié l’absence de circulation des cadres et de promotion des couches plus jeunes de responsables, par exemple les secrétaires d’Obkom qui n’avaient pas encore fait carrière à Moscou ou des membres ô ordinaires ằ du Comitộ Central.

A la fin de la période soviétique, clientélisme et protection sont donc non seulement le levier principal de l’exercice du pouvoir par les cadres administratifs, politiques et ộconomiques, à tel point que l’on en vient à parler d’un ô second politique ằ, pendant de la plus classique ô seconde ộconomie ằ97 : une correspondance pourrait ờtre trouvộ entre le clientélisme mis en œuvre dans le fonctionnement économique et celui que l’on observerait dans les relations politiques. (Rigby, 1990, 46). Qualifier l’une et l’autre de seconde revient à considérer qu’une première existe, formelle ou légale, à côté de laquelle coexistent des pratiques informelles, souvent illicites.

L’arrivée dans les années 1960 et 1970 d’une génération bénéficiant d’un niveau d’instruction supérieur et de compétences techniques et professionnelles a modifié la sociologie des dirigeants locaux98. Le paradoxe est que cette génération a largement contribuộ à miner les fondements du systốme tout en renforỗant les pratiques clientélistes qui en assuraient la survie. Reste à savoir si ces notables étaient ou non vraiment les hommes du Secrétaire général. Il semble qu’un double processus contradictoire se soit peu à peu installé : les cadres dirigeants sont dans une situation de dépendance croissante vis à vis de Brejnev tandis que se renforcent en province des réseaux de clientèles parallèles et locales. C’est autour de la succession de Brejnev et de la frustration de ces cadres stabilisés mais courant le risque de l’immobilisme que vont se jouer un certain nombre de conflits. Les études sur l’évolution du profil des dirigeants locaux et régionaux fournissent des éléments d’application des pratiques de clientèle en proposant une analyse des élites et des changements de structures, elles

97 La langue russe offre dans ce domaine des expressions multiples, comme blat’, krycha, sviazi, pour dộsigner les pratiques de cette ô seconde ộconomie ằ, ộtudiộes notamment par A. Ledeneva (1998) et que l’on retrouve aussi pour analyser les modalités d’adaptation au quotidien de la société soviétique (Désert, 2006).

98 Ainsi que le montre notamment Moshe Lewin (1989).

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s’inscrivent dans un renouvellement des approches de la soviétologie classique, en marquant leur intérêt pour les conditions et les situations dans lesquelles s’exerce le pouvoir, et en proposant une analyse historique qui fait état des évolutions (Rigby, 1990).

Des tentatives ont été faites pour analyser le régime soviétique à la lumière des idéaux- types de M. Weber sur les types de domination et de légitimité à partir de la notion de patrimonialisme (Weber, 1995, p.307 et sq.)99. Particulièrement prégnant à l’échelon local, c’est la période brejnévienne qui incarne le plus ce patrimonialisme (Maslovski, 1996 ; Gill, 1989), mờme si on peut considộrer que dốs les dộbuts du rộgime, ô ces cliques dirigeaient les affaires locales comme des fiefs mộdiộvaux ằ (Gill 1989, p. 293- 294). La question se pose de savoir si ce concept désigne en lui-même un idéal-type ou s’il ne constitue qu’un sous ensemble de la domination traditionnelle. La présence d’une administration et d’un appareil militaire permet alors de s’éloigner de la tradition, pour évoquer un patrimonialisme foncier, allant dans le sens d’une privatisation de la sphère économique et d’une décentralisation des pouvoirs, versus un sultanisme ou patrimonialisme essentiellement fondé sur le pouvoir militaire du chef. La bureaucratie soviétique serait bien de type patrimonial au sens ó elle est une organisation hiérarchique avec des sphères de compétences impersonnelles mais ó ses membres rentrent dès leur recrutement dans une relation personnelle avec les dirigeants. Le type patrimonial diffèrerait d’une part du type traditionnel par des sphères de compétences indépendantes, une organisation hiérarchique, une formation professionnelle et l’existence d’un salaire, d’autre part du type foncier par l’existence d’une bureaucratie, enfin du type légal-rationnel, par l’absence de contrat libre et régulier. On pourrait alors parler de patrimonialisme bureaucratique.

Appliquant ce schéma à l’ensemble des périodes du régime soviétique, M. Maslovski repart de la nomination des ô vieux bolcheviques ằ, qui constituent un groupe fermộ de dirigeants, et encore plus l’arrivée au pouvoir de groupes de familles au niveau local comme des éléments de patrimonialisme, considérant que ce concept est plus opératoire qu’une description en terme de clientélisme ou de patronage. Certains groupes de familles tendent à s’autonomiser vis à vis du centre, et les dirigeants cherchent souvent

99 M. Weber l’avait fait en ce qui concerne la Russie pré-révolutionnaire en caractérisant de patrimoniale le type de domination caractérisant la Russie tsariste, avant et après les réformes de Pierre le Grand.

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des alliances réciproques pour se protéger du centre avec certains de ceux qui se trouvent au centre (Gill, 1989, p 217). A la fin des années 30, les purges affectant les leaders rộgionaux, les encouragements aux rộvoltes ô d’en bas ằ à partir du mécontentement populaire, le remplacement par un personnel à l’allégeance totale vis à vis de Staline sont un élément essentiel à la constitution d’un régime patrimonial en vigueur jusqu’à la mort de Staline avec des ộlộments de ô sultanisme ằ dans l’allégeance au chef (Maslovski, 1996, p. 301). Le stalinisme est vu comme un retour au patrimonialisme, dans la lignée de Weber qui refusait l’idée d’une évolution linéaire et

ô progressiste ằ de l’histoire, tout comme celle d’une ộvolution cyclique. Aprốs Staline, les éléments de patrimonialisme demeurent –groupe dirigeant fermé, pratique de la Nomenklatura, accès privilégié aux biens et services- avec une forte composante d’appropriation personnelle du pouvoir et de la fonction, tandis que la centralisation et la bureaucratisation se renforcent. M. Weber avait ainsi décrit la Russie d’avant 1917, observant un affaiblissement du pouvoir du souverain au profit des fonctionnaires, comme en Allemagne. Le régime soviétique post-stalinien peut aussi être décrit en ces termes, comme le montre en particulier le départ de Khrouchtchev et l’arrivée du Brejnev qui consacre la bureaucratisation.

Le clientélisme ne suffit pas à épuiser la question des pratiques réelles du pouvoir. S’il décrit les mécanismes des relations de pouvoir, il nous renseigne peu, en revanche sur les modalités de l’exercice de ce pouvoir et sur les intérêts qui les sous-tendent. L’étude des relations entre l’économique et le politique et particulièrement entre les entreprises et les structures du pouvoir local et rộgional, font apparaợtre l’ampleur des pratiques de marchandages et de compromis, inscrites tant dans la construction du territoire que dans la gestion urbaine ou dans les stratégies des entreprises face à leur environnement local.

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