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2 Pour lever ces obstacles et offrir les services dont ils ont besoin, il est important de s’attarder à mieux connaître leur réalité et réfléchir à l’adap- tation de nos services. 1) Ces jeunes ne consultent pas, à moins d’y être vraiment obligés. Lors de ces visites, certains d’entre eux peuvent être accompagnés d’un adulte : travailleur de rue, intervenant commu- nautaire, policier ou encore ambulancier. Ces personnes soutiennent le jeune dans ses démarches actuelles et futures pour que la rue ne soit qu’un espace de transition et non un domicile fixe. 2) Afin de bénéficier de certains services, princi- palement les services de santé, il faut fournir des papiers que les jeunes de la rue n’ont pas nécessairement. C’est la même chose pour le fonctionnement des services avec rendez-vous qui ne correspond pas à leur mode de vie, ceux-ci n’ayant ni agenda, ni téléphone et ayant souvent perdu la notion du temps. 3) La recherche quotidienne de réponses à leurs besoins essentiels (trouver un lit à chaque jour, des repas, des vêtements, etc.) dans un contexte où leurs moyens sont extrêmement réduits (déplacements à pied, recherche de téléphone gratuit) exige beaucoup plus de temps et d’énergie qu’on ne pourrait l’imaginer. Cet aspect complexifie leurs relations avec l’organisation des services. Consultent-ils? De par leurs conditions et leur style de vie, ces jeunes risquent de contracter des infections transmissibles sexuellement ainsi que des infections transmissibles par le sang. On cons- tate également l’ampleur des problèmes de santé mentale et physique qui les affectent ainsi que les possibilités de consommation inquiétante d’alcool et de drogues. Malgré ces situations susceptibles de les amener à la cli- nique ou à l’urgence, plusieurs tardent à consulter. Interrogés sur leurs rapports aux services, ils identifient certaines barrières institutionnelles qui en freinent, selon eux, l’accessibilité. Les barrières institutionnelles sont entre autres: • les heures d’ouverture, • l’exigence de posséder une carte d’assurance- maladie, • la disponibilité et les attitudes du personnel. Des études soulèvent aussi certaines barrières individuelles à l’accessibilité aux services telles : • l’organisation personnelle des jeunes, • leurs attitudes, • leurs perceptions, • leurs connaissances. Prévenir l’itinérance Lorsque vous rencontrez un jeune homme ou une jeune fille qui présente une histoire de vie le plaçant à risque pour l’itinérance, vous pouvez intervenir précocement afin d’influencer sa trajectoire de vie et lui proposer des avenues pour faire d’autres choix. L’entrevue Savoir- Vouloir-Pouvoir (SVP) et l’orientation vers des ressources répondant aux divers besoins de ces jeunes sont deux gestes faciles à poser et qui sont susceptibles de produire des résultats positifs. Si chaque inter- venant de la santé et des services sociaux met ses habiletés profession- nelles et personnelles au service des jeunes, le passage à la rue constituera un espace de vie transitoire et non un chemin vers l’itinérance. L’omnipraticien, en plus de tenir compte de la réalité de la vie dans la rue, doit faire preuve de tolérance et de souplesse, un geste important pour créer un lien significatif avec le jeune. Une telle relation se construit délicatement et exige du temps. Les jeunes de la rue ont besoin de rencontrer un médecin « correct », c’est à dire qui ne porte pas de jugement sur leur façon de vivre, qui les respecte et prend le temps de leur expliquer la maladie, l’évolution de celle-ci, le traitement et les effets secondaires des médicaments. Le fait que plusieurs d’entre eux aient été victimes ou exploités les rend circonspects face aux professionnels de la santé, d’où l’importance de tenter de développer un lien de confiance avec eux. Établir une relation significative et assurer un suivi Prévenir l’itinérance Source: Images de rue. Bien qu’ils puissent paraître de « mauvais clients » leurs besoins sont réels et demandent souvent des interventions rapides. Ne vaut-il pas mieux les recevoir que de les envoyer ailleurs, sans savoir ce qui leur adviendra? Prévention en pratique médicale, Septembre 2002 Le modèle SVP consiste en une tripe évaluation faite systématiquement au cours de chacune des consultations : est-ce que le jeune sait (S), veut (V), peut (P) utiliser les ressources et les services proposés pour prévenir son arrivée dans la rue, le soutenir pendant ses périodes d’errance et favoriser sa sortie de la rue. Cette méthode se divise donc en trois phases. Phase 1 : (S) Est-ce que le jeune sait? (Objectif : évaluer les connaissances) L’entrevue s’amorce par une période de vérification des connaissances, et celles-ci sont complétées, corrigées ou transmises de nouveau, au besoin. Cette première phase suppose une écoute empathique, l’utilisation de termes communs compréhensibles pour le jeune, une attitude ouverte et sans jugement. Les éléments de connaissances à évaluer ont trait aux risques associés au mode de vie de la rue, tels les difficultés de santé mentale, les idéations suicidaires, l’abus d’alcool et de drogues, la transmission du VIH/Sida et des ITS, ainsi que d’autres maladies infectieuses. Phase 2 : (V) Est-ce que le jeune veut? (Objectif : évaluer la motivation) La motivation du jeune vient avec la qualité des liens d’aide. Afin de favoriser une relation de confiance, il importe de ne pas trop mettre l’accent sur « la motivation à changer », qui peut être perçu comme un jugement de valeur. Il est important de vérifier les attitudes du jeune face aux risques de santé associés à la rue. Les attitudes à vérifier et à renforcer sont : • La croyance que les services de santé et les ressources communautaires peuvent l’aider. • La perception qu’il a en lui les capacités pour s’en sortir. • La croyance que la confidentialité professionnelle est respectée. • La croyance que son passage à la rue est transitoire, et non une trajectoire de vie. Si son attitude est favorable, il doit se sentir capable de réaliser ce qui lui est proposé. Il doit croire en ses capacités d’adopter et de maintenir un certain comportement. S’il a déjà vécu un sentiment d’échec, il doit sentir qu’une aide est disponible ou qu’une autre orientation lui est offerte. Phase 3 : (P) Est-ce que le jeune peut? (Objectif : évaluer l’applicabilité de la solution) Il s’agit maintenant d’évaluer la possibilité réelle du jeune de réaliser les recommandations et d’entreprendre des démarches d’aide. Pour ce faire, il faut vérifier, pour tous les obstacles potentiels, les habiletés, la possibilité d’assumer les coûts, la disponibilité, en se rappelant qu’un seul obstacle peut suffire à empêcher une démarche d’aide. À explorer avec le jeune : • La capacité financière de payer les médicaments ou d’utiliser les ressources proposées. • La disponibilité du soutien familial pour les démarches de réinsertion. • Les contraintes d’horaire et de distance géographique. • Les délais d’attente pour accéder aux ressources médicales et de désintoxication. L’application du modèle Savoir-Vouloir-Pouvoir (SVP) à chacune des consultations permettra de suivre l’évolution du jeune, tout en respectant son rythme d’apprentissage. Note : Il est utopique de penser pouvoir réaliser le modèle SVP dès la première rencontre avec le jeune. Il nécessite d’abord l’établissement d’un lien de confiance pour y arriver graduellement . Inspiré de : Forget G., Bilodeau A., Tétreault J., Beauregard D., Dr. Gagné M. (1994), S’exprimer pour une sexualité responsable, guide d’animation, Ministère de la Santé et des Services sociaux. 3 L’attitude du professionnel de la santé peut changer bien des choses… Un jeune se présente pour une consultation. A-t-il sur lui sa carte d’assurance-maladie? Répondre à son motif de consultation et, si possible, dépister les maladies infectieuses. Le jeune est-il accompagné? Si le jeune y consent, informer l’accompa- gnant, le tenir au courant de la situation. Lors de ce second rendez-vous, pour- suivre l’investigation à l’aide du canevas d’entrevue SVP. 1 2 3 4 5 OUI OUI Offrir au jeune de le revoir. Contacter l’infirmière et l’orienter vers le CLSC des Faubourgs, (514) 527-2361. NON NON Servir et soutenir, cinq étapes Le modèle Savoir-Vouloir-Pouvoir (SVP), un outil de counseling avec un jeune Pré vention en pratique mé dicale, Septembre 2002 4 Association des Médecins Omnipraticiens de Montréal Un bulletin de la Direction de santé publique de Montréal-Centre publié avec la collaboration de l’Association des médecins omnipraticiens de Montréal dans le cadre du programme Prévention en pratique médicale coordonné par le docteur Jean Cloutier. Ce numéro est une réalisation de l’unité Écologie humaine et sociale. Responsable de l’unité : Marie-Claire Laurendeau Rédacteur en chef : D r Serge Nault Édition : Yves Laplante Infographie : Manon Girard Rédacteurs : Gilles Forget, Mireille Desrochers Collaborateurs : Laurence Barraud, D r Anne Bruneau, D r Manon Duchesne, D r Nancy Haley 1301, rue Sherbrooke Est, Montréal (Québec) H2L 1M3 Téléphone : (514) 528-2400 http://www.santepub-mtl.qc.ca Courriel : jcloutie@santepub-mtl.qc.ca Dépôt légal – 3 e trimestre 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN : 1481-3734 Numéro de convention : 40005583 révention en pratique médicale Un phénomène urbain qui en touche déjà plusieurs et qui augmente constamment. Ressources générales Urgence psychosociale du CLSC du quartier Consulter l’Association des CLSC et des CHSLD du Québec (514) 931-1448 Ressources médicales CLSC des Faubourgs (514) 527-2361 1250 rue Sanguinet Équipe Jeunes de la rue Consultations médicales et psychologiques sans carte d’assurance-maladie, 14 à 25 ans, sans rendez-vous (lundi au vendredi 13 h à 17 h) Chez POPS (514) 526-POPS 1662, Ontario Est Consultations médicales et psychologiques sans carte d’assurance-maladie Centre de jour 16-25 ans (lundi, mardi et jeudi 10 h à 17 h, mercredi et vendredi 12 h à 16 h) Hôpital Ste-Justine (514) 345-4722 3175 Ch. Côte Ste-Catherine Clinique de l’adolescence L’Hôpital de Montréal pour enfants (514) 412-4481 2300 Tupper Programme de médecine pour adolescents et gynécologie Santé mentale Centre Dollard-Cormier (514) 982-4531 3530 St-Urbain Programme jeunesse Accueil sans rendez-vous des moins de 21 ans (lundi au jeudi 9 h à 21 h, vendredi 9 h à 20 h) Suicide-Action Montréal (514) 723-4000 Intervention téléphonique 24/7, référence Hébergement Regroupement les Auberges du cœur (514) 523-8559 Regroupement de maisons d’hébergement pour jeunes en difficulté de 12 à 30 ans Réinsertion en emploi Carrefour Jeunesse Emploi (CJE) du quartier Consulter le Réseau des CJE du Québec (514) 393-9155 Réinsertion scolaire Commission scolaire de Montréal (514) 596-6000 Programme de réinsertion scolaire pour les jeunes Commission scolaire English Montreal, 1-877-512-7522 Programme de réinsertion scolaire pour les jeunes Toxicomanie Centre Dollard-Cormier (514) 982-4531 3530 St-Urbain Programme Jeunesse Accueil sans rendez-vous des moins de 21 ans (lundi au jeudi 9 h à 21 h, vendredi 9 h à 20 h) C.R.A.N. Centre de recherche et d’aide pour narcomanes de Montréal (514) 527-6939 Programme de méthadone Soutien aux médecins pour le suivi des patients héroïnomanes Hôpital Général Juif Centre de médecine familiale Herzl Édifice Sir Mortimer B. Davis (514) 340-8273 Programme de méthadone Pour d’autres ressources, consulter les fiches #1, 8, 9, 10, 11 et 12 du cartable Prévention en pratique médicale. Quelques ressources Pour de plus amples informations sur les jeunes de la rue, consulter les bulletins de réflexion Freiner la marginalisation, un effort collectif, de la Direction de santé publique de Montréal-Centre réalisé grâce au soutien de STRATÉGIE NATIONALE SUR LA SÉCURITÉ COMMUNAUTAIRE ET LA PRÉVENTION DU CRIME Pour recevoir des exemplaires : Danielle Fortin, (514) 528-2400 poste 3395, dfortin@santepub-mtl.qc.ca. www.santepub-mtl.qc.ca révention en pratique médicale c’est aussi une chronique bimensuelle Internet Consulter aussi la section jeunesse du site WEB de la santé publique, www.santepub-mtl.qc.ca/jeunesse. Pré vention en pratique mé dicale, Septembre 2002 Si rộponse inadộquate ou intolộrance OUI Septembre 2004 Direction de santộ publique de Montrộal Source : Choquette D, Bessette L, et le groupe CURATA. Traitement de l'arthrose: arbre dộcisionnel. Version 2003 en cours de rộvision. A - FACTEURS DE RISQUE DE COMPLICATIONS DIGESTIVES (perforation, obstruction, saignement) ge > 65 ans ATCD dulcốres peptiques non compliquộs ATCD de complications digestives (perforation, obstruction, saignement) Prise de corticostộroùdes Prise danticoagulant Prise dautres AINS incluant lA.A.S. petite dose ATCD maladie cardiovasculaire B - AINS ET INSUFFISANCE RẫNALE Calculer la Clairance de crộatinine (ml/min) : (140-õge) x poids (kg) x 1,2 (x 0,85 si femme) S Cr (umol/l) Si Cl crộatinine < 30 ml/min, ộviter AINS Si Cl crộatinine 30-60 ml/min, surveillance Suivi biologique : ẫlectrolytes, urộe et crộatinine q 5-7 jours x 2 lorsquon initie le traitement et q 3 mois par la suite. Si augmentation de la dose dAINS, reprendre la mờme sộquence de contrụles. C - AINS ET INSUFFISANCE CARDIAQUE Si de la rộtention hydrosodộe, risque de dộcompensation car- diaque chez les patients avec dysfonction ventriculaire gauche sộvốre. + Linsuffisance est sộvốre + le risque est ộlevộ Informer le patient de surveiller les signes et symptụmes suivants : dyspnộe, apparition ddốme, poids Traitement de larthrose : Arbre dộcisionnel Modalitộs non pharmacologiques (enseignement, diốte, physio/ergothộrapie) Utiliser lacộtaminophốne jusqu une dose maximale (1 gm QID) Application dun AINS topique Injection intra-articulaire si possible (corticostộroùdes ou viscosupplộance) Si rộponse inadộquate Facteurs de risque de complications digestives (perforation-obstruction-saignement) Tableau A Utiliser un COXIB OUI NON ATCD dulcốres compliquộs, danticoagulant ou õge 75 ans Favoriser lutilisation dun AINS non-sộlectif Pas de gastro-protecteur NON Ajouter un gastro-protecteur Si rộponse inadộquate ou intolộrance Utiliser un autre AINS non-sộlectif ou un COXIB Utiliser un AINS non-sộlectif avec un gastro-protecteur Si rộponse inadộquate, considộrer rộfộrence en spộcialitộ R x Rộộvaluer rộguliốrement lindication et les risques associộs au traitement avec un AINS (Tableau E), la T.A. (Tableau D), les fonctions cardiaque (Tableau C) et rộnale (Tableau B) Rộộvaluer rộguliốrement le traitement D - AINS ET TENSION ARTẫRIELLE Prise de TA q 7 jours x 2 puis q 3 mois Si de la dose AINS, ou changement dAINS, reprendre surveillance Si de TA > 140/90, cesser AINS si possible. Si AINS essentiel, traiter HTA selon lignes de conduite habituelles Chez patients diabộtiques : viser TA < 130/80 Si protộinurie de > 1 g/j, viser TA < 125/75 (diabộtique ou non) E - ẫVALUATION DU RISQUE GASTRO-INTESTINAL ET CARDIAQUE Bas Moyen ẫlevộ Bas AINS Coxib Coxib + GP non-sộlectif Moyen AINS Coxib Coxib + GP non-sộlectif ẫlevộ Coxib + AAS Coxib + AAS Coxib + AAS + GP Cardiovasculaire Adaptộ de : C. Baigent, C. Patrono. Selective cyclooxygenase 2 inhibitors, aspirin, and cardiovascular disease. Arthritis and Rheumatism 2003 48 : 12-20 rộvention en pratique mộdicale Gastro-intestinal Association des Mộdecins Omnipraticiens de Montrộal Un bulletin de la Direction de santộ publique de Montrộal publiộ avec la collaboration de lAssociation des mộdecins omnipraticiens de Montrộal dans le cadre du programme Prộvention en pratique mộdicale coordonnộ par le docteur Jean Cloutier. Ce numộro est une rộalisation de lunitộ Santộ au travail et santộ environnementale. Responsable dunitộ : D r Louis Drouin Rộdacteur en chef : D r Louis Patry ẫdition : Deborah Bonney Infographie : Julie Milette Auteurs : D r Michel Rossignol, D r Louis Patry, D r Martine Ballargeon, Ghislaine Tougas, Direction de santộ publique de Montrộal Collaboration spộciale : La Sociộtộ darthrite, Division du Quộbec et les Docteurs Monique Camerlain, rhumatologue conseil, Centre hospitaler de lUniversitộ de Sherbrooke et ẫric Rich, Professeur adjoint de rhumatologie, Hụpital Notre-Dame du CHUM, Universitộ de Montrộal 1301, rue Sherbrooke Est, Montrộal (Quộbec) H2L 1M3 Tộlộphone : (514) 528-2400 http://www.santepub-mtl.qc.ca courriel: jcloutie@santepub-mtl.qc.ca ISSN : 1481-3734 (version imprimộe) ISSN : 1712-2937 (version en ligne) Dộpụt lộgal Bibliothốque nationale du Quộbec, 2004 Dộpụt lộgal Bibliothốque nationale du Canada, 2004 Numộro de convention : 40005583 rộvention en pratique mộdicale Forum sur l'arthrite Jeudi le 21 octobre 2004 de 8 h 00 16 h 30 Hụtel Intercontinental de Montrộal Organisộ par La Sociộtộ d'arthrite, Division du Quộbec Thốmes Arthrite juvộnile Impacts psychosociaux Arthrite et alimentation Prộvention et enjeux de santộ publique Diffộrentes formes d'arthrite et d'arthrose Programme www.arthrite.ca/quebec Inscriptions Montrộal 514-846-8840 poste 221; extộrieur de Montrộal 1-800-321-1433 4 Prộvention en pratique mộdicale, Septembre 2004 Exercices pour larthrose du genou et de la hanche Exercices dont lefficacitộ thộrapeutique est prouvộe scientifiquement : Entraợnement aộrobique sur bicyclette stationnaire ou tapis roulant. Exercices de musculation (quadriceps, membres supộrieurs et tronc). Exercices favorisant la mobilitộ normale de larticulation. Principes dapplication : La prise en charge optimale requiert une combinaison de modalitộs pharma- cologiques et non pharmacologiques. Lapproche devrait comprendre lộduca- tion des patients et la rộduction du poids lorsque appropriộe. Individualiser selon lõge, les co- morbiditộs (cardiaques et autres limitant la tolộrance lexercice) et lexcốs de poids. Les exercices doivent ờtre rộalisộs sous la supervision dune personne qualifiộe au moins au dộbut. Le niveau doit tenir compte de la stabi- litộ articulaire, du degrộ de douleur et de la prộsence de signes inflammatoires. Choisir et varier les exercices selon le niveau dactivitộ et de motivation. Rộfộrences 1. Lagacộ C, et collab., Impact de larthrite sur les Canadiens. dans : Larthrite au Canada : une bataille gagner. Ottawa : Santộ Canada, 2003. PDF tộlộchargeable : http://www.hc-sc.gc.ca/pphb-dgspsp/publicat/ac/index_f.html 2. Felson DT, ôOsteoarthritis: New Insights: Part I: The Disease and Its Risk Factors.ằ Annals of Internal Medecine, vol 133, N 8, octobre 2000, p. 635-646. PDF tộlộchargeable : http://www.annals.org/content/vol133/issue8/index.shtml 3. Lievense AM, Bierma-Zeinstra SM, Verhagen AP, Bernsen RM, Verhaar JA, Koes BW. ôInfluence of sporting activities on the development of osteoarthritis of the hip: a systematic review.ằ Arthritis & Rheumatism 2003; 49(2):228-236. 4. Maetzel A, Makela M, Hawker G, Bombardier C. ôOsteoarthritis of the hip and knee and mechanical occupational exposure a systematic overview of the evidence.ằ Journal of Rheumatology 1997; 24(8):1599-1607. 5. Camerlain M. ôLa douleur chronique et larthrite: comment y remộdier?ằ Le Clinicien 2002; nov :73-81. http://www.scacommunications/journals/leclinicien/archive.html 6. Stucki G, Sangha O, Stucki S, Michel BA, Tyndall A, Dick W, Theiler R. ôComparison of the WOMAC (Western Ontario and McMaster Universities) osteoarthritis index and a self-report format of the self-administered Lequesne-Algofunctional index in patients with knee and hip osteoarthritis.ằ Osteoarthritis Cartilage 1998;6:79-86. 7. Garnier E. Programme CURATA : quel AINS oser pour larthrose. Mộdecin du Quộbec 2001; 36 (10) : 26-28. www.fmoq.org/medecin_du_quebec.htm. 8. Recommendations for the Medical Management of Osteoarthritis of the Hip and Knee. American College of Rheumatology Subcommittee on Osteoarthritis Guidelines. Arthritis & Rheumatism, vol 43, N 9, septembre 2000, 43(9) : 1905- 1915. Disponible : http://www.rheumatology.org/publications/guidelines/oa- mgmt/oa-mgmt.asp?aud=mem Rộfộrences rộvention en pratique mộdicale 1 Septembre 2004 Larthrose Un dộfi nouveau pour le mộdecin L Organisation mondiale de la santộ estime que 10 % de la population mondiale de plus de 60 ans est atteinte darthrose dune faỗon cliniquement significative, faisant de ce problốme de santộ un des plus frộquents. Au Quộbec, larthrose occupe le tout premier rang avec 12 % des Quộbộcois qui sen disent affectộs, une augmentation de prốs de 2 % depuis 1987. Outre les problốmes de la colonne vertộbrale, larthrose touche, en ordre dộcroissant, les articulations du genou,de la hanche et de la main. Larthrose se manifeste cliniquement deux fois plus frộquemment chez les femmes et sa prộvalence augmente avec lõge. Toutefois, les auteurs dun rap- port canadien sur le sujet concluent : ô Alors que larthrite (arthrose) est frộquemment perỗue comme une maladie de la vieillesse,prốs de trois sujets sur cinq ayant signalộ souffrir darthrite ou de rhumatisme en 2000 avaient en rộa- litộ moins de 65 ans ằ. 1 Les consộquences de larthrose sont majeures. Elle limite la mobilitộ la marche chez plus du tiers des patients et les activitộs quotidiennes chez prốs de la moitiộ. Aprốs le cancer, larthrose est la cause la plus frộquente de douleurs chroniques. Elle est aussi une cause importante de perturbations du sommeil, de dộpression et de baisse de la qualitộ de vie. Les personnes arthrosiques rapportent deux fois plus dabsences au travail pour cause de maladie et ces absences sont plus longues. Le bilan des connaissances actuelles nous indique que larthrose est causộe, dans un nombre non nộgligeable de cas, par des facteurs de risque qui sont modifiables. Aujourdhui, avec la majoritộ des patients qui sont jeunes et actifs, la prộvention prend une importance nouvelle et les pratiques cliniques prộven- tives deviennent prioritaires. Le mộdecin de premiốre ligne est appelộ, dans les annộes venir, jouer un rụle accru de conseiller auprốs de ses patients. Faits saillants L'arthrose est la premiốre cause d'incapacitộ et de perte de qualitộ de la vie en Amộrique du Nord. L'arthrose nest plus considộrộe comme une maladie de la vieillesse avec trois patients sur cinq ayant signalộ le dộbut de leurs problốmes avant l'õge de 65 ans. L'arthrose n'est plus considộrộe par les experts mộdicaux comme une maladie inộluctable mais qui se dộveloppe, comme les maladies cardio-vascu- laires, partir des facteurs de risque dont certains sont modifiables. L'obộsitộ, l'inactivitộ physique et les stress articulaires au travail ou dans la pratique sportive de haut niveau, sont les trois facteurs modifiables principaux sur lesquels le clinicien et son patient peuvent agir. La pratique d'une activitộ physique rộguliốre selon la tolộrance est un ộlộ- ment clộ dans la prộvention des inca- pacitộs et pertes de qualitộ de la vie chez les patients arthrosiques. L'ộlimination des stress articulaires au travail ou dans les sports de haut niveau est recommandộe dans la mesure oự ces stress produisent les signes et symptụmes, particuliốre- ment pendant les ộpisodes aigus et chez les jeunes sujets. Les facteurs de risque La confộrence de consensus du National Institute of Health sur larthrose concluait en 2000 que larthrose ne doit plus ờtre considộrộe comme une maladie du vieil- lissement mais comme une maladie qui se dộveloppe en fonction de facteurs de risque dont certains peuvent ờtre modifiộs. 2 Il importe donc dagir dốs les premiốres manifestations cliniques. Non modifiables Les facteurs de risque non modifiables comprennent, en premier lieu, lõge et le sexe. Chez les femmes, le risque est deux fois supộrieur, surtout aprốs la mộnopause. Pour les deux sexes, la prộva- lence augmente jusqu la septiốme dộcennie et atteint un plateau. Cette aug- mentation est en grande partie expliquộe Un dộfi nouveau pour le mộdecin Les facteurs de risque Faits saillants 2 Prévention en pratique médicale, Septembre 2004 Tableau 1 Facteurs de risque de l’arthrose Facteurs non modifiables Description Âge et sexe Deux femmes pour un homme Statut oestrogénique Augmentation avec l’âge Génétique Anatomie axiale Race noire plus à risque Biomarqueurs Antécédents Traumatisme articulaire médicaux Maladie ostéoarticulaire Nodules d’Heberden Facteurs modifiables Description Obésité Indice de masse corporelle supérieur à 27 kg/m 2 Inactivité physique : Moins d’une session par semaine d’activité physique de moins de 20 à 30 minutes Stress articulaire Au travail Pratique sportive de haut niveau par la nature chronique de l’arthrose. Mais ne nous y trompons pas, c’est pen- dant la vie active qu’apparaît l’arthrose dans la majorité des cas. Comme autre facteur non modifiable mentionnons la génétique qui peut comprendre des élé- ments raciaux, anatomiques et biochi- miques qui sont sans application pratique pour la prévention en première ligne. Enfin, il y a plusieurs maladies ostéoarti- culaires et les antécédents de traumatismes articulaires qui peuvent s’accompagner d’arthrose. Pour les traumatismes, le médecin de famille doit informer son patient arthrosique du risque encouru s’il pratique un sport l’exposant à des traumatismes. Modifiables Les facteurs de risque modifiables incluent l’obésité, l’inactivité physique et le stress articulaire au travail et dans certaines pra- tiques sportives de haut niveau. L’obésité, qui résulte de deux facteurs liés aux habitudes de vie, l’alimentation et l’inactivité physique, joue un très grand rôle dans le développement de l’arthrose, non seulement de la hanche et du genou mais aussi de la main par un effet sys- témique qui est mal connu. On sait aussi que la réduction du poids chez les arthrosiques obèses modifie favorablement l’évolution naturelle de la maladie. Le risque d’arthrose est surtout observé chez les personnes dont l’indice de poids cor- porel est supérieur à 27 kg/m 2 , soit un poids de 180 livres pour une personne de taille moyenne (5 pieds et 8 pouces). L’inactivité physique peut aussi être asso- ciée à l’arthrose du genou indépendam- ment de l’obésité, par un effet de faiblesse musculaire du quadriceps. En résumé, pour les habitudes de vie, la réduction du poids et la promotion de l’activité physique sont deux éléments clés et synergiques dans la prévention de l’arthrose. Arthrose, travail et sport Les stress biomécaniques imposés aux arti- culations dans certains types d’emplois et de pratique sportive de haut niveau contribuent à l’apparition et à l’aggravation de l’arthrose (tableau 2) 3,4 . Il importe de signaler que les connaissances scientifiques sur le sujet confirment que ce sont les activités de travail ou de sport pratiquées profession- nellement qui sont associées à l’arthrose et non la pratique ludique d’une activité même si c’est de façon régulière. L’hypothèse courante pour expliquer la contribution du travail et du sport dans l’arthrose est l’accumulation au cours de la vie de microtraumatismes qui favorisent une réponse inflammatoire ou immunitaire chronique. En corollaire de cette hypothèse, le développement et l’aggravation de l’arthrose peuvent être évités si la fréquence des microtraumatismes peut être réduite. Même si les éléments de preuve sont suf- fisants pour lier l’arthrose aux stress articu- laires en milieu de travail, on ne connaît pas précisément la nature de ces stress. Pour la main et le poignet, ils seraient principalement associés à la répétition de mouvements particulièrement lorsque le rythme de travail est imposé de façon rigide. Pour le genou et la hanche, le travail de force comme la manutention d’objets lourds, le maintien prolongé de la posture à genou et l’exposition aux vibra- tions du corps entier contribueraient au développement de l’arthrose. Le défi du médecin Comme clinicien, l’anamnèse détaillée des signes et symptômes articulaires récurrents ou chroniques revêt une grande importance pour la prévention parce que c’est ainsi Tableau 2 Arthrose, travail et sport Si on exclut les problèmes d’arthrose de la colonne vertébrale, des preuves scientifiques existent pour lier arthrose et travail, ou arthrose et sport. Des exemples de métiers ayant démontré un excès d’arthrose : • Cultivateurs (hanche) • Poseurs de planchers et de revêtements (genou) • Travailleurs de chantier naval (genou) • Bûcherons (non spécifié) • Mineurs (genou) • Préposés à l’entretien ménager (non spécifié) • Chauffeurs de camions (non spécifié) Des exemples de sports professionnels ayant démontré un excès d’arthrose : • Course de fond (niveau compétitif) (hanche) • Soccer professionnel (hanche) • Danseurs de ballet (hanche) 3 Prévention en pratique médicale, Septembre 2004 Fiche 1 Anamèse des facteurs de risque d’arthrose Sexe : ______________________________ Âge : __________________________________ Localisation de l’arthrose : ______________________________________________________ Âge au début des symptômes : ________________ Taille et poids : ____________________ Antécédent de blessure, maladie ou difformité articulaire : ____________________________ ____________________________________________________________________________ Type de travail et horaires de travail : ______________________________________________ Activité sportive professionnelle ou compétitive : ____________________________________ Pratique d’activité physique régulière : ____________________________________________ Au travail Dans les sports et loisirs Tâche(s)/ mouvement(s) Nature des signes/symptômes Articulation(s) affectée(s) Durée du problème Anamnèse des stress articulaires qui produisent les signes et les symptômes au travail ou dans les sports (Séances d’un minimum de 20 à 30 minutes, au moins deux ou trois fois par semaine sur une période continue d’au moins trois mois dans la dernière année.) * Cette fiche est disponible en format PDF sur le site Internet de la Direction de santé publique : www.santepub-mtl.qc.ca/Publication/pdfppm/ppmsept04fiche.pdf qu’on pourra identifier avec le patient des sources de stress articulaire. La fiche ci- dessus résume les éléments d’anamnèse qui aident à identifier chez un patient les facteurs modifiables et non modifiables associés à l’arthrose. Dans les cas où le clinicien identifie des tâches ou des mou- vements qui reproduisent les signes et les symptômes, soit au travail ou dans les sports, il convient de conseiller au patient d’éviter ces stress au moins pendant les épisodes aigus. Par ailleurs, un patient arthrosique doit être encouragé à poursui- vre toutes ses activités normales de travail et de loisir dans la mesure où ces activités n’induisent pas de douleur. Soigner c’est prévenir prévenir c’est aussi soigner! La raison de consultation du malade arthrosique est généralement la douleur, la raideur et les difficultés fonctionnelles dans la vie de tous les jours. Le premier défi posé par l’arthrose est le contrôle de la douleur qui est souvent persistante. Une évaluation du patient, à l’aide d’une échelle du statut fonctionnel (voir encart) 5-6 permet de faire un choix judicieux des traitements pharmacologiques et non pharma- cologiques. Le programme québécois CURATA (Concertation pour une utilisation raisonnée des anti-inflammatoires dans le traitement de l’arthrose) vient en aide au médecin traitant en proposant un arbre décisionnel pour relever ce défi thérapeu- tique (voir encart). 7 Toutefois, comme il n’existe pas de traitement médical curatif de l’arthrose, la prévention doit aussi être considérée comme une façon de soigner à long terme. Bouger tout en protégeant l’arti- culation touchée, voilà ce que le médecin doit expliquer à son patient ainsi que la complémentarité de ces deux principes. Pour bien conseiller son patient, le médecin doit connaître les facteurs de risque en cause et identifier les stress biomécaniques qui semblent associés aux signes et symptômes (fiche d’anamnèse). En questionnant bien son patient, le médecin qui identifie une source de stress articulaire au travail peut faire une recommandation pour réduire ce stress temporairement ou l’éliminer si les signes et symptômes sont récurrents ou chroniques. Plus cette recommandation sera précise, plus elle sera applicable. Un régime personnalisé d’exercices, enseigné et suivi au début par des profes- sionnels du domaine, fait partie des recommandations nord-américaines et européennes pour la prise en charge du patient arthrosique. 8 Le recours à des pro- fessionnels qualifiés aide le patient à respecter le principe de protection articu- laire tout en maintenant ses activités le plus normalement possible. Les modalités d’application de ces recommandations sont fondées sur le rôle central de l’omni- praticien en raison de sa connaissance du patient, de son état général, de sa motiva- tion, de l’évolution de sa maladie et de la présence de facteurs de risque modifiables et non modifiables. Soigner c’est prévenir prévenir c’est aussi soigner! Exploration de l’incapacité fonctionnelle Indice de Lequesne • Coxarthrose 1. Douleur ou gène • La nuit ? Non 0 Seulement en remuant ou selon la posture 1 Même immobile 2 • Lors du dérouillage matinal ? Moins d’une minute 0 Pendant 1 à 15 min 1 Pendant plus de 15 min 2 • Lors de la station debout une demi-heure ? Non 0 Oui 1 • Lorsque vous marchez ? Non 0 Seulement après une certaine distance 1 Très rapidement et de façon croissante 2 • Votre hanche vous gêne-t-elle lorsque vous restez assis longtemps (2 heures) et avant de vous relever ? Non 0 Oui 1 2. Périmètre de marche maximal Aucune limitation 0 Limite mais supérieur à 1 km 1 Environ 1 km (environ 15 min) 2 500 à 900 m (environ 8 à 15 min) 3 300 à 500 m 4 100 à 300 m 5 Moins de 100 m 6 Une canne ou une béquille nécessaire +1 Deux cannes ou deux béquilles nécessaires +2 3. Difficultés dans la vie quotidienne ( Cotation : 0 = Néant; 0,5 = Petite; 1 = Moyenne; 1,5 = Grande; 2 = Impossibilité) Mettre vos chaussures? 0 à 2 Ramasser un objet à terre? 0 à 2 Monter ou descendre un étage? 0 à 2 Sortir d’une voiture ou d’un fauteuil profond? 0 à 2 *Score obtenu : Indice de Lequesne • Gonarthrose 1. Douleur ou gène • La nuit ? Non 0 Seulement en remuant ou selon la posture 1 Même immobile 2 • Lors du dérouillage matinal ? Moins d’une minute 0 Pendant 1 à 15 min 1 Pendant plus de 15 min 2 • Lors de la station debout une demi-heure ? Non 0 Oui 1 • Lorsque vous marchez ? Non 0 Seulement après une certaine distance 1 Très rapidement et de façon croissante 2 • Pour vous relevez d’un siège sans l’aide des bras ? Non 0 Oui 1 2. Périmètre de marche maximal Aucune limitation 0 Limite mais supérieur à 1 km 1 Environ 1 km (environ 15 min) 2 500 à 900 m (environ 8 à 15 min) 3 300 à 500 m 4 100 à 300 m 5 Moins de 100 m 6 Une canne ou une béquille nécessaire +1 Deux cannes ou deux béquilles nécessaires +2 3. Difficultés dans la vie quotidienne ( Cotation : 0 = Néant; 0,5 = Petite; 1 = Moyenne; 1,5 = Grande; 2 = Impossibilité) Monter un étage? 0 à 2 Descendre un étage? 0 à 2 Vous accroupir? 0 à 2 Marcher en terrain irrégulier? 0 à 2 *Score obtenu : * On peut considérer une gonarthrose/coxarthrose cliniquement significative à partir de 6 à 8 points (1-4 = minime; 5-7 = moyenne; 8-10 = importante; 11 ou plus = très importante) Septembre 2004 • Direction de santé publique de Montréal 2 Prévention en pratique médicale, Septembre 2004 Tableau 1 Facteurs de risque de l’arthrose Facteurs non modifiables Description Âge et sexe Deux femmes pour un homme Statut oestrogénique Augmentation avec l’âge Génétique Anatomie axiale Race noire plus à risque Biomarqueurs Antécédents Traumatisme articulaire médicaux Maladie ostéoarticulaire Nodules d’Heberden Facteurs modifiables Description Obésité Indice de masse corporelle supérieur à 27 kg/m 2 Inactivité physique : Moins d’une session par semaine d’activité physique de moins de 20 à 30 minutes Stress articulaire Au travail Pratique sportive de haut niveau par la nature chronique de l’arthrose. Mais ne nous y trompons pas, c’est pen- dant la vie active qu’apparaît l’arthrose dans la majorité des cas. Comme autre facteur non modifiable mentionnons la génétique qui peut comprendre des élé- ments raciaux, anatomiques et biochi- miques qui sont sans application pratique pour la prévention en première ligne. Enfin, il y a plusieurs maladies ostéoarti- culaires et les antécédents de traumatismes articulaires qui peuvent s’accompagner d’arthrose. Pour les traumatismes, le médecin de famille doit informer son patient arthrosique du risque encourru s’il pratique un sport l’exposant à des traumatismes. Modifiables Les facteurs de risque modifiables incluent l’obésité, l’inactivité physique et le stress articulaire au travail et dans certaines pra- tiques sportives de haut niveau. L’obésité, qui résulte de deux facteurs liés aux habitudes de vie, l’alimentation et l’inactivité physique, joue un très grand rôle dans le développement de l’arthrose, non seulement de la hanche et du genou mais aussi de la main par un effet sys- témique qui est mal connu. On sait aussi que la réduction du poids chez les arthrosiques obèses modifie favorablement l’évolution naturelle de la maladie. Le risque d’arthrose est surtout observé chez les personnes dont l’indice de poids cor- porel est supérieur à 27 kg/m 2 , soit un poids de 180 livres pour une personne de taille moyenne (5 pieds et 8 pouces). L’inactivité physique peut aussi être asso- ciée à l’arthrose du genou indépendam- ment de l’obésité, par un effet de faiblesse musculaire du quadriceps. En résumé, pour les habitudes de vie, la réduction du poids et la promotion de l’activité physique sont deux éléments clés et synergiques dans la prévention de l’arthrose. Arthrose, travail et sport Les stress biomécaniques imposés aux arti- culations dans certains types d’emplois et de pratique sportive de haut niveau contribuent à l’apparition et à l’aggravation de l’arthrose (tableau 2) 3,4 . Il importe de signaler que les connaissances scientifiques sur le sujet confirment que ce sont les activités de travail ou de sport pratiquées profession- nellement qui sont associées à l’arthrose et non la pratique ludique d’une activité même si c’est de façon régulière. L’hypothèse courante pour expliquer la contribution du travail et du sport dans l’arthrose est l’accumulation au cours de la vie de microtraumatismes qui favorisent une réponse inflammatoire ou immunitaire chronique. En corollaire de cette hypothèse, le développement et l’aggravation de l’arthrose peuvent être évités si la fréquence des microtraumatismes peut être réduite. Même si les éléments de preuve sont suf- fisants pour lier l’arthrose aux stress articu- laires en milieu de travail, on ne connaît pas précisément la nature de ces stress. Pour la main et le poignet, ils seraient principalement associés à la répétition de mouvements particulièrement lorsque le rythme de travail est imposé de façon rigide. Pour le genou et la hanche, le travail de force comme la manutention d’objets lourds, le maintien prolongé de la posture à genou et l’exposition aux vibra- tions du corps entier contribueraient au développement de l’arthrose. Le défi du médecin Comme clinicien, l’anamnèse détaillée des signes et symptômes articulaires récurrents ou chroniques revêt une grande importance pour la prévention parce que c’est ainsi Tableau 2 Arthrose, travail et sport Si on exclut les problèmes d’arthrose de la colonne vertébrale, des preuves scientifiques existent pour lier arthrose et travail, ou arthrose et sport. Des exemples de métiers ayant démontré un excès d’arthrose : • Cultivateurs (hanche) • Poseurs de planchers et de revêtements (genou) • Travailleurs de chantier naval (genou) • Bûcherons (non spécifié) • Mineurs (genou) • Préposés à l’entretien ménager (non spécifié) • Chauffeurs de camions (non spécifié) Des exemples de sports professionnels ayant démontré un excès d’arthrose : • Course de fond (niveau compétitif) (hanche) • Soccer professionnel (hanche) • Danseurs de ballet (hanche) 3 Prévention en pratique médicale, Septembre 2004 Fiche 1 Anamnèse des facteurs de risque d’arthrose Sexe : ______________________________ Âge : __________________________________ Localisation de l’arthrose : ______________________________________________________ Âge au début des symptômes : ________________ Taille et poids : ____________________ Antécédent de blessure, maladie ou difformité articulaire : ____________________________ ____________________________________________________________________________ Type de travail et horaires de travail : ______________________________________________ Activité sportive professionnelle ou compétitive : ____________________________________ Pratique d’activité physique régulière : ____________________________________________ Au travail Dans les sports et loisirs Tâche(s)/ mouvement(s) Nature des signes/symptômes Articulation(s) affectée(s) Durée du problème Anamnèse des stress articulaires qui produisent les signes et les symptômes au travail ou dans les sports (Séances d’un minimum de 20 à 30 minutes, au moins deux ou trois fois par semaine sur une période continue d’au moins trois mois dans la dernière année.) * Cette fiche est disponible en format PDF sur le site Internet de la Direction de santé publique : www.santepub-mtl.qc.ca/Publication/pdfppm/ppmsept04fiche.pdf qu’on pourra identifier avec le patient des sources de stress articulaire. La fiche ci- dessus résume les éléments d’anamnèse qui aident à identifier chez un patient les facteurs modifiables et non modifiables associés à l’arthrose. Dans les cas où le clinicien identifie des tâches ou des mou- vements qui reproduisent les signes et les symptômes, soit au travail ou dans les sports, il convient de conseiller au patient d’éviter ces stress au moins pendant les épisodes aigus. Par ailleurs, un patient arthrosique doit être encouragé à poursui- vre toutes ses activités normales de travail et de loisir dans la mesure où ces activités n’induisent pas de douleur. Soigner c’est prévenir prévenir c’est aussi soigner! La raison de consultation du malade arthrosique est généralement la douleur, la raideur et les difficultés fonctionnelles dans la vie de tous les jours. Le premier défi posé par l’arthrose est le contrôle de la douleur qui est souvent persistante. Une évaluation du patient, à l’aide d’une échelle du statut fonctionnel (voir encart) 5-6 permet de faire un choix judicieux des traitements pharmacologiques et non pharma- cologiques. Le programme québécois CURATA (Concertation pour une utilisation raisonnée des anti-inflammatoires dans le traitement de l’arthrose) vient en aide au médecin traitant en proposant un arbre décisionnel pour relever ce défi thérapeu- tique (voir encart). 7 Toutefois, comme il n’existe pas de traitement médical curatif de l’arthrose, la prévention doit aussi être considérée comme une façon de soigner à long terme. Bouger tout en protégeant l’arti- culation touchée, voilà ce que le médecin doit expliquer à son patient ainsi que la complémentarité de ces deux principes. Pour bien conseiller son patient, le médecin doit connaître les facteurs de risque en cause et identifier les stress biomécaniques qui semblent associés aux signes et symptômes (fiche d’anamnèse). En questionnant bien son patient, le médecin qui identifie une source de stress articulaire au travail peut faire une recommandation pour réduire ce stress temporairement ou l’éliminer si les signes et symptômes sont récurrents ou chroniques. Plus cette recommandation sera précise, plus elle sera applicable. Un régime personnalisé d’exercices, enseigné et suivi au début par des profes- sionnels du domaine, fait partie des recommandations nord-américaines et européennes pour la prise en charge du patient arthrosique. 8 Le recours à des pro- fessionnels qualifiés aide le patient à respecter le principe de protection articu- laire tout en maintenant ses activités le plus normalement possible. Les modalités d’application de ces recommandations sont fondées sur le rôle central de l’omni- praticien en raison de sa connaissance du patient, de son état général, de sa motiva- tion, de l’évolution de sa maladie et de la présence de facteurs de risque modifiables et non modifiables. Soigner c’est prévenir prévenir c’est aussi soigner! Exploration de l’incapacité fonctionnelle Indice de Lequesne • Coxarthrose 1. Douleur ou gène • La nuit ? Non 0 Seulement en remuant ou selon la posture 1 Même immobile 2 • Lors du dérouillage matinal ? Moins d’une minute 0 Pendant 1 à 15 min 1 Pendant plus de 15 min 2 • Lors de la station debout une demi-heure ? Non 0 Oui 1 • Lorsque vous marchez ? Non 0 Seulement après une certaine distance 1 Très rapidement et de façon croissante 2 • Votre hanche vous gêne-t-elle lorsque vous restez assis longtemps (2 heures) et avant de vous relever ? Non 0 Oui 1 2. Périmètre de marche maximal Aucune limitation 0 Limite mais supérieur à 1 km 1 Environ 1 km (environ 15 min) 2 500 à 900 m (environ 8 à 15 min) 3 300 à 500 m 4 100 à 300 m 5 Moins de 100 m 6 Une canne ou une béquille nécessaire +1 Deux cannes ou deux béquilles nécessaires +2 3. Difficultés dans la vie quotidienne ( Cotation : 0 = Néant; 0,5 = Petite; 1 = Moyenne; 1,5 = Grande; 2 = Impossibilité) Mettre vos chaussures? 0 à 2 Ramasser un objet à terre? 0 à 2 Monter ou descendre un étage? 0 à 2 Sortir d’une voiture ou d’un fauteuil profond? 0 à 2 *Score obtenu : Indice de Lequesne • Gonarthrose 1. Douleur ou gène • La nuit ? Non 0 Seulement en remuant ou selon la posture 1 Même immobile 2 • Lors du dérouillage matinal ? Moins d’une minute 0 Pendant 1 à 15 min 1 Pendant plus de 15 min 2 • Lors de la station debout une demi-heure ? Non 0 Oui 1 • Lorsque vous marchez ? Non 0 Seulement après une certaine distance 1 Très rapidement et de façon croissante 2 • Pour vous relevez d’un siège sans l’aide des bras ? Non 0 Oui 1 2. Périmètre de marche maximal Aucune limitation 0 Limite mais supérieur à 1 km 1 Environ 1 km (environ 15 min) 2 500 à 900 m (environ 8 à 15 min) 3 300 à 500 m 4 100 à 300 m 5 Moins de 100 m 6 Une canne ou une béquille nécessaire +1 Deux cannes ou deux béquilles nécessaires +2 3. Difficultés dans la vie quotidienne ( Cotation : 0 = Néant; 0,5 = Petite; 1 = Moyenne; 1,5 = Grande; 2 = Impossibilité) Monter un étage? 0 à 2 Descendre un étage? 0 à 2 Vous accroupir? 0 à 2 Marcher en terrain irrégulier? 0 à 2 *Score obtenu : * On peut considérer une gonarthrose/coxarthrose cliniquement significative à partir de 6 à 8 points (1-4 = minime; 5-7 = moyenne; 8-10 = importante; 11 ou plus = très importante) Septembre 2004 • Direction de santé publique de Montréal Si rộponse inadộquate ou intolộrance OUI Septembre 2004 Direction de santộ publique de Montrộal Source : Choquette D, Bessette L, et le groupe CURATA. Traitement de l'arthrose: arbre dộcisionnel. Version 2003 en cours de rộvision. A - FACTEURS DE RISQUE DE COMPLICATIONS DIGESTIVES (perforation, obstruction, saignement) ge > 65 ans ATCD dulcốres peptiques non compliquộs ATCD de complications digestives (perforation, obstruction, saignement) Prise de corticostộroùdes Prise danticoagulant Prise dautres AINS incluant lA.A.S. petite dose ATCD maladie cardiovasculaire B - AINS ET INSUFFISANCE RẫNALE Calculer la Clairance de crộatinine (ml/min) : (140-õge) x poids (kg) x 1,2 (x 0,85 si femme) S Cr (umol/l) Si Cl crộatinine < 30 ml/min, ộviter AINS Si Cl crộatinine 30-60 ml/min, surveillance Suivi biologique : ẫlectrolytes, urộe et crộatinine q 5-7 jours x 2 lorsquon initie le traitement et q 3 mois par la suite. Si augmentation de la dose dAINS, reprendre la mờme sộquence de contrụles. C - AINS ET INSUFFISANCE CARDIAQUE Si de la rộtention hydrosodộe, risque de dộcompensation car- diaque chez les patients avec dysfonction ventriculaire gauche sộvốre. + Linsuffisance est sộvốre + le risque est ộlevộ Informer le patient de surveiller les signes et symptụmes suivants : dyspnộe, apparition ddốme, poids Traitement de larthrose : Arbre dộcisionnel Modalitộs non pharmacologiques (enseignement, diốte, physio/ergothộrapie) Utiliser lacộtaminophốne jusqu une dose maximale (1 gm QID) Application dun AINS topique Injection intra-articulaire si possible (corticostộroùdes ou viscosupplộance) Si rộponse inadộquate Facteurs de risque de complications digestives (perforation-obstruction-saignement) Tableau A Utiliser un COXIB OUI NON ATCD dulcốres compliquộs, danticoagulant ou õge 75 ans Favoriser lutilisation dun AINS non-sộlectif Pas de gastro-protecteur NON Ajouter un gastro-protecteur Si rộponse inadộquate ou intolộrance Utiliser un autre AINS non-sộlectif ou un COXIB Utiliser un AINS non-sộlectif avec un gastro-protecteur Si rộponse inadộquate, considộrer rộfộrence en spộcialitộ R x Rộộvaluer rộguliốrement lindication et les risques associộs au traitement avec un AINS (Tableau E), la T.A. (Tableau D), les fonctions cardiaque (Tableau C) et rộnale (Tableau B) Rộộvaluer rộguliốrement le traitement D - AINS ET TENSION ARTẫRIELLE Prise de TA q 7 jours x 2 puis q 3 mois Si de la dose AINS, ou changement dAINS, reprendre surveillance Si de TA > 140/90, cesser AINS si possible. Si AINS essentiel, traiter HTA selon lignes de conduite habituelles Chez patients diabộtiques : viser TA < 130/80 Si protộinurie de > 1 g/j, viser TA < 125/75 (diabộtique ou non) E - ẫVALUATION DU RISQUE GASTRO-INTESTINAL ET CARDIAQUE Bas Moyen ẫlevộ Bas AINS Coxib Coxib + GP non-sộlectif Moyen AINS Coxib Coxib + GP non-sộlectif ẫlevộ Coxib + AAS Coxib + AAS Coxib + AAS + GP Cardiovasculaire Adaptộ de : C. Baigent, C. Patrono. Selective cyclooxygenase 2 inhibitors, aspirin, and cardiovascular disease. Arthritis and Rheumatism 2003 48 : 12-20 rộvention en pratique mộdicale Gastro-intestinal Association des Mộdecins Omnipraticiens de Montrộal Un bulletin de la Direction de santộ publique de Montrộal publiộ avec la collaboration de lAssociation des mộdecins omnipraticiens de Montrộal dans le cadre du programme Prộvention en pratique mộdicale coordonnộ par le docteur Jean Cloutier. Ce numộro est une rộalisation de lunitộ Santộ au travail et santộ environnementale. Responsable dunitộ : D r Louis Drouin Rộdacteur en chef : D r Louis Patry ẫdition : Deborah Bonney Infographie : Julie Milette Auteurs : D r Michel Rossignol, D r Louis Patry, D r Martine Ballargeon, Ghislaine Tougas, Direction de santộ publique de Montrộal Collaboration spộciale : La Sociộtộ darthrite, Division du Quộbec et les Docteurs Monique Camerlain, rhumatologue conseil, Centre hospitaler de lUniversitộ de Sherbrooke et ẫric Rich, Professeur adjoint de rhumatologie, Hụpital Notre-Dame du CHUM, Universitộ de Montrộal 1301, rue Sherbrooke Est, Montrộal (Quộbec) H2L 1M3 Tộlộphone : (514) 528-2400 http://www.santepub-mtl.qc.ca courriel: jcloutie@santepub-mtl.qc.ca ISSN : 1481-3734 (version imprimộe) ISSN : 1712-2937 (version en ligne) Dộpụt lộgal Bibliothốque nationale du Quộbec, 2004 Dộpụt lộgal Bibliothốque nationale du Canada, 2004 Numộro de convention : 40005583 rộvention en pratique mộdicale Forum sur l'arthrite Jeudi le 21 octobre 2004 de 8 h 00 16 h 30 Hụtel Intercontinental de Montrộal Organisộ par La Sociộtộ d'arthrite, Division du Quộbec Thốmes Arthrite juvộnile Impacts psychosociaux Arthrite et alimentation Prộvention et enjeux de santộ publique Diffộrentes formes d'arthrite et d'arthrose Programme www.arthrite.ca/quebec Inscriptions Montrộal 514-846-8840 poste 221; extộrieur de Montrộal 1-800-321-1433 4 Prộvention en pratique mộdicale, Septembre 2004 Exercices pour larthrose du genou et de la hanche Exercices dont lefficacitộ thộrapeutique est prouvộe scientifiquement : Entraợnement aộrobique sur bicyclette stationnaire ou tapis roulant. Exercices de musculation (quadriceps, membres supộrieurs et tronc). Exercices favorisant la mobilitộ normale de larticulation. Principes dapplication : La prise en charge optimale requiert une combinaison de modalitộs pharma- cologiques et non pharmacologiques. Lapproche devrait comprendre lộduca- tion des patients et la rộduction du poids lorsque appropriộe. Individualiser selon lõge, les co- morbiditộs (cardiaques et autres limitant la tolộrance lexercice) et lexcốs de poids. Les exercices doivent ờtre rộalisộs sous la supervision dune personne qualifiộe au moins au dộbut. Le niveau doit tenir compte de la stabi- litộ articulaire, du degrộ de douleur et de la prộsence de signes inflammatoires. Choisir et varier les exercices selon le niveau dactivitộ et de motivation. Rộfộrences 1. Lagacộ C, et collab., Impact de larthrite sur les Canadiens. dans : Larthrite au Canada : une bataille gagner. Ottawa : Santộ Canada, 2003. PDF tộlộchargeable : http://www.hc-sc.gc.ca/pphb-dgspsp/publicat/ac/index_f.html 2. Felson DT, ôOsteoarthritis: New Insights: Part I: The Disease and Its Risk Factors.ằ Annals of Internal Medecine, vol 133, N 8, octobre 2000, p. 635-646. PDF tộlộchargeable : http://www.annals.org/content/vol133/issue8/index.shtml 3. Lievense AM, Bierma-Zeinstra SM, Verhagen AP, Bernsen RM, Verhaar JA, Koes BW. ôInfluence of sporting activities on the development of osteoarthritis of the hip: a systematic review.ằ Arthritis & Rheumatism 2003; 49(2):228-236. 4. Maetzel A, Makela M, Hawker G, Bombardier C. ôOsteoarthritis of the hip and knee and mechanical occupational exposure a systematic overview of the evidence.ằ Journal of Rheumatology 1997; 24(8):1599-1607. 5. Camerlain M. ôLa douleur chronique et larthrite: comment y remộdier?ằ Le Clinicien 2002; nov :73-81. http://www.scacommunications/journals/leclinicien/archive.html 6. Stucki G, Sangha O, Stucki S, Michel BA, Tyndall A, Dick W, Theiler R. ôComparison of the WOMAC (Western Ontario and McMaster Universities) osteoarthritis index and a self-report format of the self-administered Lequesne-Algofunctional index in patients with knee and hip osteoarthritis.ằ Osteoarthritis Cartilage 1998;6:79-86. 7. Garnier E. Programme CURATA : quel AINS oser pour larthrose. Mộdecin du Quộbec 2001; 36 (10) : 26-28. www.fmoq.org/medecin_du_quebec.htm. 8. Recommendations for the Medical Management of Osteoarthritis of the Hip and Knee. American College of Rheumatology Subcommittee on Osteoarthritis Guidelines. Arthritis & Rheumatism, vol 43, N 9, septembre 2000, 43(9) : 1905- 1915. Disponible : http://www.rheumatology.org/publications/guidelines/oa- mgmt/oa-mgmt.asp?aud=mem Rộfộrences rộvention en pratique mộdicale 1 Septembre 2004 Larthrose Un dộfi nouveau pour le mộdecin L Organisation mondiale de la santộ estime que 10 % de la population mondiale de plus de 60 ans est atteinte darthrose dune faỗon cliniquement significative, faisant de ce problốme de santộ un des plus frộquents. Au Quộbec, larthrose occupe le tout premier rang avec 12 % des Quộbộcois qui sen disent affectộs, une augmentation de prốs de 2 % depuis 1987. Outre les problốmes de la colonne vertộbrale, larthrose touche, en ordre dộcroissant, les articulations du genou,de la hanche et de la main. Larthrose se manifeste cliniquement deux fois plus frộquemment chez les femmes et sa prộvalence augmente avec lõge. Toutefois, les auteurs dun rap- port canadien sur le sujet concluent : ô Alors que larthrite (arthrose) est frộquemment perỗue comme une maladie de la vieillesse,prốs de trois sujets sur cinq ayant signalộ souffrir darthrite ou de rhumatisme en 2000 avaient en rộa- litộ moins de 65 ans ằ. 1 Les consộquences de larthrose sont majeures. Elle limite la mobilitộ la marche chez plus du tiers des patients et les activitộs quotidiennes chez prốs de la moitiộ. Aprốs le cancer, larthrose est la cause la plus frộquente de douleurs chroniques. Elle est aussi une cause importante de perturbations du sommeil, de dộpression et de baisse de la qualitộ de vie. Les personnes arthrosiques rapportent deux fois plus dabsences au travail pour cause de maladie et ces absences sont plus longues. Le bilan des connaissances actuelles nous indique que larthrose est causộe, dans un nombre non nộgligeable de cas, par des facteurs de risque qui sont modifiables. Aujourdhui, avec la majoritộ des patients qui sont jeunes et actifs, la prộvention prend une importance nouvelle et les pratiques cliniques prộven- tives deviennent prioritaires. Le mộdecin de premiốre ligne est appelộ, dans les annộes venir, jouer un rụle accru de conseiller auprốs de ses patients. Faits saillants L'arthrose est la premiốre cause d'incapacitộ et de perte de qualitộ de la vie en Amộrique du Nord. L'arthrose nest plus considộrộe comme une maladie de la vieillesse avec trois patients sur cinq ayant signalộ le dộbut de leurs problốmes avant l'õge de 65 ans. L'arthrose n'est plus considộrộe par les experts mộdicaux comme une maladie inộluctable mais qui se dộveloppe, comme les maladies cardio-vascu- laires, partir des facteurs de risque dont certains sont modifiables. L'obộsitộ, l'inactivitộ physique et les stress articulaires au travail ou dans la pratique sportive de haut niveau, sont les trois facteurs modifiables principaux sur lesquels le clinicien et son patient peuvent agir. La pratique d'une activitộ physique rộguliốre selon la tolộrance est un ộlộ- ment clộ dans la prộvention des inca- pacitộs et pertes de qualitộ de la vie chez les patients arthrosiques. L'ộlimination des stress articulaires au travail ou dans les sports de haut niveau est recommandộe dans la mesure oự ces stress produisent les signes et symptụmes, particuliốre- ment pendant les ộpisodes aigus et chez les jeunes sujets. Les facteurs de risque La confộrence de consensus du National Institute of Health sur larthrose concluait en 2000 que larthrose ne doit plus ờtre considộrộe comme une maladie du vieil- lissement mais comme une maladie qui se dộveloppe en fonction de facteurs de risque dont certains peuvent ờtre modifiộs. 2 Il importe donc dagir dốs les premiốres manifestations cliniques. Non modifiables Les facteurs de risque non modifiables comprennent, en premier lieu, lõge et le sexe. Chez les femmes, le risque est deux fois supộrieur, surtout aprốs la mộnopause. Pour les deux sexes, la prộva- lence augmente jusqu la septiốme dộcennie et atteint un plateau. Cette aug- mentation est en grande partie expliquộe Un dộfi nouveau pour le mộdecin Les facteurs de risque Faits saillants Si rộponse inadộquate ou intolộrance OUI Septembre 2004 Direction de santộ publique de Montrộal Source : Choquette D, Bessette L, et le groupe CURATA. Traitement de l'arthrose: arbre dộcisionnel. Version 2003 en cours de rộvision. A - FACTEURS DE RISQUE DE COMPLICATIONS DIGESTIVES (perforation, obstruction, saignement) ge > 65 ans ATCD dulcốres peptiques non compliquộs ATCD de complications digestives (perforation, obstruction, saignement) Prise de corticostộroùdes Prise danticoagulant Prise dautres AINS incluant lA.A.S. petite dose ATCD maladie cardiovasculaire B - AINS ET INSUFFISANCE RẫNALE Calculer la Clairance de crộatinine (ml/min) : (140-õge) x poids (kg) x 1,2 (x 0,85 si femme) S Cr (umol/l) Si Cl crộatinine < 30 ml/min, ộviter AINS Si Cl crộatinine 30-60 ml/min, surveillance Suivi biologique : ẫlectrolytes, urộe et crộatinine q 5-7 jours x 2 lorsquon initie le traitement et q 3 mois par la suite. Si augmentation de la dose dAINS, reprendre la mờme sộquence de contrụles. C - AINS ET INSUFFISANCE CARDIAQUE Si de la rộtention hydrosodộe, risque de dộcompensation car- diaque chez les patients avec dysfonction ventriculaire gauche sộvốre. + Linsuffisance est sộvốre + le risque est ộlevộ Informer le patient de surveiller les signes et symptụmes suivants : dyspnộe, apparition ddốme, poids Traitement de larthrose : Arbre dộcisionnel Modalitộs non pharmacologiques (enseignement, diốte, physio/ergothộrapie) Utiliser lacộtaminophốne jusqu une dose maximale (1 gm QID) Application dun AINS topique Injection intra-articulaire si possible (corticostộroùdes ou viscosupplộance) Si rộponse inadộquate Facteurs de risque de complications digestives (perforation-obstruction-saignement) Tableau A Utiliser un COXIB OUI NON ATCD dulcốres compliquộs, danticoagulant ou õge 75 ans Favoriser lutilisation dun AINS non-sộlectif Pas de gastro-protecteur NON Ajouter un gastro-protecteur Si rộponse inadộquate ou intolộrance Utiliser un autre AINS non-sộlectif ou un COXIB Utiliser un AINS non-sộlectif avec un gastro-protecteur Si rộponse inadộquate, considộrer rộfộrence en spộcialitộ R x Rộộvaluer rộguliốrement lindication et les risques associộs au traitement avec un AINS (Tableau E), la T.A. (Tableau D), les fonctions cardiaque (Tableau C) et rộnale (Tableau B) Rộộvaluer rộguliốrement le traitement D - AINS ET TENSION ARTẫRIELLE Prise de TA q 7 jours x 2 puis q 3 mois Si de la dose AINS, ou changement dAINS, reprendre surveillance Si de TA > 140/90, cesser AINS si possible. Si AINS essentiel, traiter HTA selon lignes de conduite habituelles Chez patients diabộtiques : viser TA < 130/80 Si protộinurie de > 1 g/j, viser TA < 125/75 (diabộtique ou non) E - ẫVALUATION DU RISQUE GASTRO-INTESTINAL ET CARDIAQUE Bas Moyen ẫlevộ Bas AINS Coxib Coxib + GP non-sộlectif Moyen AINS Coxib Coxib + GP non-sộlectif ẫlevộ Coxib + AAS Coxib + AAS Coxib + AAS + GP Cardiovasculaire Adaptộ de : C. Baigent, C. Patrono. Selective cyclooxygenase 2 inhibitors, aspirin, and cardiovascular disease. Arthritis and Rheumatism 2003 48 : 12-20 rộvention en pratique mộdicale Gastro-intestinal Association des Mộdecins Omnipraticiens de Montrộal Un bulletin de la Direction de santộ publique de Montrộal publiộ avec la collaboration de lAssociation des mộdecins omnipraticiens de Montrộal dans le cadre du programme Prộvention en pratique mộdicale coordonnộ par le docteur Jean Cloutier. Ce numộro est une rộalisation de lunitộ Santộ au travail et santộ environnementale. Responsable dunitộ : D r Louis Drouin Rộdacteur en chef : D r Louis Patry ẫdition : Deborah Bonney Infographie : Julie Milette Auteurs : D r Michel Rossignol, D r Louis Patry, D r Martine Ballargeon, Ghislaine Tougas, Direction de santộ publique de Montrộal Collaboration spộciale : La Sociộtộ darthrite, Division du Quộbec et les Docteurs Monique Camerlain, rhumatologue conseil, Centre hospitaler de lUniversitộ de Sherbrooke et ẫric Rich, Professeur adjoint de rhumatologie, Hụpital Notre-Dame du CHUM, Universitộ de Montrộal 1301, rue Sherbrooke Est, Montrộal (Quộbec) H2L 1M3 Tộlộphone : (514) 528-2400 http://www.santepub-mtl.qc.ca courriel: jcloutie@santepub-mtl.qc.ca ISSN : 1481-3734 (version imprimộe) ISSN : 1712-2937 (version en ligne) Dộpụt lộgal Bibliothốque nationale du Quộbec, 2004 Dộpụt lộgal Bibliothốque nationale du Canada, 2004 Numộro de convention : 40005583 rộvention en pratique mộdicale Forum sur l'arthrite Jeudi le 21 octobre 2004 de 8 h 00 16 h 30 Hụtel Intercontinental de Montrộal Organisộ par La Sociộtộ d'arthrite, Division du Quộbec Thốmes Arthrite juvộnile Impacts psychosociaux Arthrite et alimentation Prộvention et enjeux de santộ publique Diffộrentes formes d'arthrite et d'arthrose Programme www.arthrite.ca/quebec Inscriptions Montrộal 514-846-8840 poste 221; extộrieur de Montrộal 1-800-321-1433 4 Prộvention en pratique mộdicale, Septembre 2004 Exercices pour larthrose du genou et de la hanche Exercices dont lefficacitộ thộrapeutique est prouvộe scientifiquement : Entraợnement aộrobique sur bicyclette stationnaire ou tapis roulant. Exercices de musculation (quadriceps, membres supộrieurs et tronc). Exercices favorisant la mobilitộ normale de larticulation. Principes dapplication : La prise en charge optimale requiert une combinaison de modalitộs pharma- cologiques et non pharmacologiques. Lapproche devrait comprendre lộduca- tion des patients et la rộduction du poids lorsque appropriộe. Individualiser selon lõge, les co- morbiditộs (cardiaques et autres limitant la tolộrance lexercice) et lexcốs de poids. Les exercices doivent ờtre rộalisộs sous la supervision dune personne qualifiộe au moins au dộbut. Le niveau doit tenir compte de la stabi- litộ articulaire, du degrộ de douleur et de la prộsence de signes inflammatoires. Choisir et varier les exercices selon le niveau dactivitộ et de motivation. Rộfộrences 1. Lagacộ C, et collab., Impact de larthrite sur les Canadiens. dans : Larthrite au Canada : une bataille gagner. Ottawa : Santộ Canada, 2003. PDF tộlộchargeable : http://www.hc-sc.gc.ca/pphb-dgspsp/publicat/ac/index_f.html 2. Felson DT, ôOsteoarthritis: New Insights: Part I: The Disease and Its Risk Factors.ằ Annals of Internal Medecine, vol 133, N 8, octobre 2000, p. 635-646. PDF tộlộchargeable : http://www.annals.org/content/vol133/issue8/index.shtml 3. Lievense AM, Bierma-Zeinstra SM, Verhagen AP, Bernsen RM, Verhaar JA, Koes BW. ôInfluence of sporting activities on the development of osteoarthritis of the hip: a systematic review.ằ Arthritis & Rheumatism 2003; 49(2):228-236. 4. Maetzel A, Makela M, Hawker G, Bombardier C. ôOsteoarthritis of the hip and knee and mechanical occupational exposure a systematic overview of the evidence.ằ Journal of Rheumatology 1997; 24(8):1599-1607. 5. Camerlain M. ôLa douleur chronique et larthrite: comment y remộdier?ằ Le Clinicien 2002; nov :73-81. http://www.scacommunications/journals/leclinicien/archive.html 6. Stucki G, Sangha O, Stucki S, Michel BA, Tyndall A, Dick W, Theiler R. ôComparison of the WOMAC (Western Ontario and McMaster Universities) osteoarthritis index and a self-report format of the self-administered Lequesne-Algofunctional index in patients with knee and hip osteoarthritis.ằ Osteoarthritis Cartilage 1998;6:79-86. 7. Garnier E. Programme CURATA : quel AINS oser pour larthrose. Mộdecin du Quộbec 2001; 36 (10) : 26-28. www.fmoq.org/medecin_du_quebec.htm. 8. Recommendations for the Medical Management of Osteoarthritis of the Hip and Knee. American College of Rheumatology Subcommittee on Osteoarthritis Guidelines. Arthritis & Rheumatism, vol 43, N 9, septembre 2000, 43(9) : 1905- 1915. Disponible : http://www.rheumatology.org/publications/guidelines/oa- mgmt/oa-mgmt.asp?aud=mem Rộfộrences rộvention en pratique mộdicale 1 Septembre 2004 Larthrose Un dộfi nouveau pour le mộdecin L Organisation mondiale de la santộ estime que 10 % de la population mondiale de plus de 60 ans est atteinte darthrose dune faỗon cliniquement significative, faisant de ce problốme de santộ un des plus frộquents. Au Quộbec, larthrose occupe le tout premier rang avec 12 % des Quộbộcois qui sen disent affectộs, une augmentation de prốs de 2 % depuis 1987. Outre les problốmes de la colonne vertộbrale, larthrose touche, en ordre dộcroissant, les articulations du genou,de la hanche et de la main. Larthrose se manifeste cliniquement deux fois plus frộquemment chez les femmes et sa prộvalence augmente avec lõge. Toutefois, les auteurs dun rap- port canadien sur le sujet concluent : ô Alors que larthrite (arthrose) est frộquemment perỗue comme une maladie de la vieillesse,prốs de trois sujets sur cinq ayant signalộ souffrir darthrite ou de rhumatisme en 2000 avaient en rộa- litộ moins de 65 ans ằ. 1 Les consộquences de larthrose sont majeures. Elle limite la mobilitộ la marche chez plus du tiers des patients et les activitộs quotidiennes chez prốs de la moitiộ. Aprốs le cancer, larthrose est la cause la plus frộquente de douleurs chroniques. Elle est aussi une cause importante de perturbations du sommeil, de dộpression et de baisse de la qualitộ de vie. Les personnes arthrosiques rapportent deux fois plus dabsences au travail pour cause de maladie et ces absences sont plus longues. Le bilan des connaissances actuelles nous indique que larthrose est causộe, dans un nombre non nộgligeable de cas, par des facteurs de risque qui sont modifiables. Aujourdhui, avec la majoritộ des patients qui sont jeunes et actifs, la prộvention prend une importance nouvelle et les pratiques cliniques prộven- tives deviennent prioritaires. Le mộdecin de premiốre ligne est appelộ, dans les annộes venir, jouer un rụle accru de conseiller auprốs de ses patients. Faits saillants L'arthrose est la premiốre cause d'incapacitộ et de perte de qualitộ de la vie en Amộrique du Nord. L'arthrose nest plus considộrộe comme une maladie de la vieillesse avec trois patients sur cinq ayant signalộ le dộbut de leurs problốmes avant l'õge de 65 ans. L'arthrose n'est plus considộrộe par les experts mộdicaux comme une maladie inộluctable mais qui se dộveloppe, comme les maladies cardio-vascu- laires, partir des facteurs de risque dont certains sont modifiables. L'obộsitộ, l'inactivitộ physique et les stress articulaires au travail ou dans la pratique sportive de haut niveau, sont les trois facteurs modifiables principaux sur lesquels le clinicien et son patient peuvent agir. La pratique d'une activitộ physique rộguliốre selon la tolộrance est un ộlộ- ment clộ dans la prộvention des inca- pacitộs et pertes de qualitộ de la vie chez les patients arthrosiques. L'ộlimination des stress articulaires au travail ou dans les sports de haut niveau est recommandộe dans la mesure oự ces stress produisent les signes et symptụmes, particuliốre- ment pendant les ộpisodes aigus et chez les jeunes sujets. Les facteurs de risque La confộrence de consensus du National Institute of Health sur larthrose concluait en 2000 que larthrose ne doit plus ờtre considộrộe comme une maladie du vieil- lissement mais comme une maladie qui se dộveloppe en fonction de facteurs de risque dont certains peuvent ờtre modifiộs. 2 Il importe donc dagir dốs les premiốres manifestations cliniques. Non modifiables Les facteurs de risque non modifiables comprennent, en premier lieu, lõge et le sexe. Chez les femmes, le risque est deux fois supộrieur, surtout aprốs la mộnopause. Pour les deux sexes, la prộva- lence augmente jusqu la septiốme dộcennie et atteint un plateau. Cette aug- mentation est en grande partie expliquộe Un dộfi nouveau pour le mộdecin Les facteurs de risque Faits saillants 2 Prévention en pratique médicale, Septembre 2004 Tableau 1 Facteurs de risque de l’arthrose Facteurs non modifiables Description Âge et sexe Deux femmes pour un homme Statut oestrogénique Augmentation avec l’âge Génétique Anatomie axiale Race noire plus à risque Biomarqueurs Antécédents Traumatisme articulaire médicaux Maladie ostéoarticulaire Nodules d’Heberden Facteurs modifiables Description Obésité Indice de masse corporelle supérieur à 27 kg/m 2 Inactivité physique : Moins d’une session par semaine d’activité physique de moins de 20 à 30 minutes Stress articulaire Au travail Pratique sportive de haut niveau par la nature chronique de l’arthrose. Mais ne nous y trompons pas, c’est pen- dant la vie active qu’apparaît l’arthrose dans la majorité des cas. Comme autre facteur non modifiable mentionnons la génétique qui peut comprendre des élé- ments raciaux, anatomiques et biochi- miques qui sont sans application pratique pour la prévention en première ligne. Enfin, il y a plusieurs maladies ostéoarti- culaires et les antécédents de traumatismes articulaires qui peuvent s’accompagner d’arthrose. Pour les traumatismes, le médecin de famille doit informer son patient arthrosique du risque encourru s’il pratique un sport l’exposant à des traumatismes. Modifiables Les facteurs de risque modifiables incluent l’obésité, l’inactivité physique et le stress articulaire au travail et dans certaines pra- tiques sportives de haut niveau. L’obésité, qui résulte de deux facteurs liés aux habitudes de vie, l’alimentation et l’inactivité physique, joue un très grand rôle dans le développement de l’arthrose, non seulement de la hanche et du genou mais aussi de la main par un effet sys- témique qui est mal connu. On sait aussi que la réduction du poids chez les arthrosiques obèses modifie favorablement l’évolution naturelle de la maladie. Le risque d’arthrose est surtout observé chez les personnes dont l’indice de poids cor- porel est supérieur à 27 kg/m 2 , soit un poids de 180 livres pour une personne de taille moyenne (5 pieds et 8 pouces). L’inactivité physique peut aussi être asso- ciée à l’arthrose du genou indépendam- ment de l’obésité, par un effet de faiblesse musculaire du quadriceps. En résumé, pour les habitudes de vie, la réduction du poids et la promotion de l’activité physique sont deux éléments clés et synergiques dans la prévention de l’arthrose. Arthrose, travail et sport Les stress biomécaniques imposés aux arti- culations dans certains types d’emplois et de pratique sportive de haut niveau contribuent à l’apparition et à l’aggravation de l’arthrose (tableau 2) 3,4 . Il importe de signaler que les connaissances scientifiques sur le sujet confirment que ce sont les activités de travail ou de sport pratiquées profession- nellement qui sont associées à l’arthrose et non la pratique ludique d’une activité même si c’est de façon régulière. L’hypothèse courante pour expliquer la contribution du travail et du sport dans l’arthrose est l’accumulation au cours de la vie de microtraumatismes qui favorisent une réponse inflammatoire ou immunitaire chronique. En corollaire de cette hypothèse, le développement et l’aggravation de l’arthrose peuvent être évités si la fréquence des microtraumatismes peut être réduite. Même si les éléments de preuve sont suf- fisants pour lier l’arthrose aux stress articu- laires en milieu de travail, on ne connaît pas précisément la nature de ces stress. Pour la main et le poignet, ils seraient principalement associés à la répétition de mouvements particulièrement lorsque le rythme de travail est imposé de façon rigide. Pour le genou et la hanche, le travail de force comme la manutention d’objets lourds, le maintien prolongé de la posture à genou et l’exposition aux vibra- tions du corps entier contribueraient au développement de l’arthrose. Le défi du médecin Comme clinicien, l’anamnèse détaillée des signes et symptômes articulaires récurrents ou chroniques revêt une grande importance pour la prévention parce que c’est ainsi Tableau 2 Arthrose, travail et sport Si on exclut les problèmes d’arthrose de la colonne vertébrale, des preuves scientifiques existent pour lier arthrose et travail, ou arthrose et sport. Des exemples de métiers ayant démontré un excès d’arthrose : • Cultivateurs (hanche) • Poseurs de planchers et de revêtements (genou) • Travailleurs de chantier naval (genou) • Bûcherons (non spécifié) • Mineurs (genou) • Préposés à l’entretien ménager (non spécifié) • Chauffeurs de camions (non spécifié) Des exemples de sports professionnels ayant démontré un excès d’arthrose : • Course de fond (niveau compétitif) (hanche) • Soccer professionnel (hanche) • Danseurs de ballet (hanche) 3 Prévention en pratique médicale, Septembre 2004 Fiche 1 Anamèse des facteurs de risque d’arthrose Sexe : ______________________________ Âge : __________________________________ Localisation de l’arthrose : ______________________________________________________ Âge au début des symptômes : ________________ Taille et poids : ____________________ Antécédent de blessure, maladie ou difformité articulaire : ____________________________ ____________________________________________________________________________ Type de travail et horaires de travail : ______________________________________________ Activité sportive professionnelle ou compétitive : ____________________________________ Pratique d’activité physique régulière : ____________________________________________ Au travail Dans les sports et loisirs Tâche(s)/ mouvement(s) Nature des signes/symptômes Articulation(s) affectée(s) Durée du problème Anamnèse des stress articulaires qui produisent les signes et les symptômes au travail ou dans les sports (Séances d’un minimum de 20 à 30 minutes, au moins deux ou trois fois par semaine sur une période continue d’au moins trois mois dans la dernière année.) * Cette fiche est disponible en format PDF sur le site Internet de la Direction de santé publique : www.santepub-mtl.qc.ca/Publication/pdfppm/ppmsept04fiche.pdf qu’on pourra identifier avec le patient des sources de stress articulaire. La fiche ci- dessus résume les éléments d’anamnèse qui aident à identifier chez un patient les facteurs modifiables et non modifiables associés à l’arthrose. Dans les cas où le clinicien identifie des tâches ou des mou- vements qui reproduisent les signes et les symptômes, soit au travail ou dans les sports, il convient de conseiller au patient d’éviter ces stress au moins pendant les épisodes aigus. Par ailleurs, un patient arthrosique doit être encouragé à poursui- vre toutes ses activités normales de travail et de loisir dans la mesure où ces activités n’induisent pas de douleur. Soigner c’est prévenir prévenir c’est aussi soigner! La raison de consultation du malade arthrosique est généralement la douleur, la raideur et les difficultés fonctionnelles dans la vie de tous les jours. Le premier défi posé par l’arthrose est le contrôle de la douleur qui est souvent persistante. Une évaluation du patient, à l’aide d’une échelle du statut fonctionnel (voir encart) 5-6 permet de faire un choix judicieux des traitements pharmacologiques et non pharma- cologiques. Le programme québécois CURATA (Concertation pour une utilisation raisonnée des anti-inflammatoires dans le traitement de l’arthrose) vient en aide au médecin traitant en proposant un arbre décisionnel pour relever ce défi thérapeu- tique (voir encart). 7 Toutefois, comme il n’existe pas de traitement médical curatif de l’arthrose, la prévention doit aussi être considérée comme une façon de soigner à long terme. Bouger tout en protégeant l’arti- culation touchée, voilà ce que le médecin doit expliquer à son patient ainsi que la complémentarité de ces deux principes. Pour bien conseiller son patient, le médecin doit connaître les facteurs de risque en cause et identifier les stress biomécaniques qui semblent associés aux signes et symptômes (fiche d’anamnèse). En questionnant bien son patient, le médecin qui identifie une source de stress articulaire au travail peut faire une recommandation pour réduire ce stress temporairement ou l’éliminer si les signes et symptômes sont récurrents ou chroniques. Plus cette recommandation sera précise, plus elle sera applicable. Un régime personnalisé d’exercices, enseigné et suivi au début par des profes- sionnels du domaine, fait partie des recommandations nord-américaines et européennes pour la prise en charge du patient arthrosique. 8 Le recours à des pro- fessionnels qualifiés aide le patient à respecter le principe de protection articu- laire tout en maintenant ses activités le plus normalement possible. Les modalités d’application de ces recommandations sont fondées sur le rôle central de l’omni- praticien en raison de sa connaissance du patient, de son état général, de sa motiva- tion, de l’évolution de sa maladie et de la présence de facteurs de risque modifiables et non modifiables. Soigner c’est prévenir prévenir c’est aussi soigner! Exploration de l’incapacité fonctionnelle Indice de Lequesne • Coxarthrose 1. Douleur ou gène • La nuit ? Non 0 Seulement en remuant ou selon la posture 1 Même immobile 2 • Lors du dérouillage matinal ? Moins d’une minute 0 Pendant 1 à 15 min 1 Pendant plus de 15 min 2 • Lors de la station debout une demi-heure ? Non 0 Oui 1 • Lorsque vous marchez ? Non 0 Seulement après une certaine distance 1 Très rapidement et de façon croissante 2 • Votre hanche vous gêne-t-elle lorsque vous restez assis longtemps (2 heures) et avant de vous relever ? Non 0 Oui 1 2. Périmètre de marche maximal Aucune limitation 0 Limite mais supérieur à 1 km 1 Environ 1 km (environ 15 min) 2 500 à 900 m (environ 8 à 15 min) 3 300 à 500 m 4 100 à 300 m 5 Moins de 100 m 6 Une canne ou une béquille nécessaire +1 Deux cannes ou deux béquilles nécessaires +2 3. Difficultés dans la vie quotidienne ( Cotation : 0 = Néant; 0,5 = Petite; 1 = Moyenne; 1,5 = Grande; 2 = Impossibilité) Mettre vos chaussures? 0 à 2 Ramasser un objet à terre? 0 à 2 Monter ou descendre un étage? 0 à 2 Sortir d’une voiture ou d’un fauteuil profond? 0 à 2 *Score obtenu : Indice de Lequesne • Gonarthrose 1. Douleur ou gène • La nuit ? Non 0 Seulement en remuant ou selon la posture 1 Même immobile 2 • Lors du dérouillage matinal ? Moins d’une minute 0 Pendant 1 à 15 min 1 Pendant plus de 15 min 2 • Lors de la station debout une demi-heure ? Non 0 Oui 1 • Lorsque vous marchez ? Non 0 Seulement après une certaine distance 1 Très rapidement et de façon croissante 2 • Pour vous relevez d’un siège sans l’aide des bras ? Non 0 Oui 1 2. Périmètre de marche maximal Aucune limitation 0 Limite mais supérieur à 1 km 1 Environ 1 km (environ 15 min) 2 500 à 900 m (environ 8 à 15 min) 3 300 à 500 m 4 100 à 300 m 5 Moins de 100 m 6 Une canne ou une béquille nécessaire +1 Deux cannes ou deux béquilles nécessaires +2 3. Difficultés dans la vie quotidienne ( Cotation : 0 = Néant; 0,5 = Petite; 1 = Moyenne; 1,5 = Grande; 2 = Impossibilité) Monter un étage? 0 à 2 Descendre un étage? 0 à 2 Vous accroupir? 0 à 2 Marcher en terrain irrégulier? 0 à 2 *Score obtenu : * On peut considérer une gonarthrose/coxarthrose cliniquement significative à partir de 6 à 8 points (1-4 = minime; 5-7 = moyenne; 8-10 = importante; 11 ou plus = très importante) Septembre 2004 • Direction de santé publique de Montréal Fiche 1 Anamnèse des facteurs de risque d’arthrose Sexe : _____________________________________ Âge :__________________________________________ Localisation de l’arthrose : ____________________________________________________________________ Âge au début des symptômes : ____________________ Taille et poids : ______________________________ Antécédent de blessure, maladie ou difformité articulaire : ________________________________________ __________________________________________________________________________________________ Type de travail et horaires de travail : __________________________________________________________ __________________________________________________________________________________________ Activité sportive professionnelle ou compétitive : ________________________________________________ __________________________________________________________________________________________ Pratique d’activité physique régulière : ________________________________________________________ __________________________________________________________________________________________ Au travail Dans les sports et loisirs Tâche(s)/ mouvement(s) Nature des signes/symptômes Articulation(s) affectée(s) Durée du problème Anamnèse des stress articulaires qui produisent les signes et les symptômes au travail ou dans les sports (Séances d’un minimum de 20 à 30 minutes, au moins deux ou trois fois par semaine sur une période continue d’au moins trois mois dans la dernière année.) Septembre 2004 - Direction de santé publique de Montréal révention en pratique médicale [...]... Montrộal, (Quộbec) H3T 2A8 Tộl: 51 4-7 3 1-1 386 FAX: 73 9-8 132 4 CSSS de lOuest-de-lợle ( anciennement CLSC Lac Saint-Louis) 180 avenue Cartier Pointe-Claire, (Quộbec) H9S 4S1 Tộl: 51 4- 69 7-4 111 FAX: 697 0647 5 CSSS de la Pointe-de-lợle ( anciennement CLSC Pointe-aux-Trembles / Montrộal Est) 13,926 rue Notre-Dame Est Montrộal, (Quộbec) H1A 1T5 Tộl:51 4- 64 2-2 121 FAX: 64 2-1 684 Clinique en santộ au travail... Ces taux oscillent de 101 , 7100 0 dans la Fộdộration russe, 83, 6100 0 chez nos voisins amộricains, 12, 2100 0 aux PaysBas et 10, 2100 0 au Japon Le Quộbec, comme le Canada, se situe aux niveaux intermộdiaires alors que Montrộal se rapproche davantage des taux les plus ộlevộs Au Quộbec En 1997, en excluant les taux au Nunavik (174, 6100 0) et dans les Terres-Cries-de-la-Baie-James (152, 3100 0), c'est dans la... population (31,6 /100 0 Montrộal; 26,7 /100 0 au Quộbec) Chez les adolescentes de 15 17 ans, les taux davortement sont demeurộs constants depuis 1995 Montrộal (24,4 /100 0) alors quils augmentent pour lensemble du Quộbec (17,4 /100 0, 1998) Taux de grossesse et davortement pour 100 0 adolescentes de 1 5-1 7 ans et 1 8-1 9 ans, Montrộal et Quộbec, 199 3-1 998 100 1 8-1 9 ans 90 80 Ta u x p o u r 1 0 0 0 70 1 8-1 9 ans Problốmes... nouveau-nộ naợt prộmaturộment (de 8,5 % pour les 1 8-1 9 ans 9,5 % pour les 1 5-1 7 ans et 10, 7 % chez les moins de 15 ans) Le pourcentage plus ộlevộ de retard de croissance intra-utộrine (11,5 % < 20 ans) semble surtout reliộ aux conditions socio-ộconomiques dộfavorables avant et pendant la grossesse, et particuliốrement l'absence de rộseaux d'entre-aide 60 50 40 1 8-1 9 ans 30 20 1 5-1 7 ans 1 8-1 9... Mộdecins responsables en santộ au travail 1 CSSS dAhuntsic et Montrộal-Nord ( anciennement CLSC Montrộal-Nord) 75, rue de Port-Royal Est, bureau 430 Montrộal, (Quộbec) H3L 3T1 Tộl:51 4- 85 8-2 471 FAX: 85 8-6 568 2 CSSS Jeanne-Mance (anciennement CLSC des Faubourgs) 2260, rue Parthenais Montrộal, (Quộbec) H2K 3T5 Tộl: 51 4-5 2 7-4 072 FAX: 52 7-9 770 Approche prộventive lors de lộvaluation dun travailleur Lộvaluation... diminuộ (de 8,8 /100 0 5,3 /100 0) pour se rapprocher des taux du Quộbec (4,3 /100 0) Notons que les taux de grossesse chez les 1 8-1 9 ans dộpassent toujours ceux des plus jeunes Taux davortement en augmentation chez les 1 8-1 9 ans La progression constante des taux d'avortement est la particularitộ do-minante chez les 1 8-1 9 ans Montrộal (52,5 /100 0 58,3 /100 0) et au Quộbec (33,5 /100 0 38,6 /100 0) de 1995 1998 L'effet... questionnaire peut ờtre complộtộ, en grande partie, par le travailleur lui-mờme Questionnaire de dộpistage Que faites-vous comme travail? Votre travail nộcessite-t-il : - Le maintien de postures inconfortables? - Lexộcution defforts musculaires soutenus? - La rộpộtition des mờmes mouvements? Croyez vous que vos problốmes de santộ sont reliộs au travail? Vos symptụmes sont-ils diffộrents au travail ou la... familiaux ộlevộs Revenus familiaux faibles Filles sexuellement actives (1 5-1 7 ans) 31,7 % 56,6 % 35,2 % 50,6 % Usage du condom (filles) (1 5-1 9 ans) 79,8 % 60,8 % 76 %* 81 %* Plus dun partenaire (filles) (1 5-1 9 ans) 16,2 % 26,8 % 18,9 % 35,9 % Comment les Hollandais rộussissent-ils avoir les taux de grossesse parmi les plus bas (12,2 /100 0, 1 5-1 9 ans) ? Cette situation s'expliquerait d'abord par une attitude... prốs de 10 ans au Quộbec Selon les tendances des donnộes 199 3-1 998, les taux de grossesse sont demeurộs stables dans la derniốre dộcennie dans tous les groupes d'õge ( . 100 0 1 5-1 7 ans 1 5-1 7 ans 1 5-1 7 ans 1 5-1 7 ans 1 8-1 9 ans 1 8-1 9 ans 1 8-1 9 ans ▼ Taux de grossesse et d’avortement pour 100 0 adolescentes de 1 5-1 7 ans et 1 8-1 9 ans, Montréal et Québec, 199 3-1 998 La. (174,6 100 0) et dans les Terres-Cries-de-la-Baie-James (152,3 100 0), c'est dans la région de Montréal que les taux de grossesse des 1 5- 19 ans sont les plus hauts (58,9 pour 100 0), le Bas-Saint- Laurent. les 1 8-1 9 ans La progression constante des taux d'avortement est la particularité do-minante chez les 1 8-1 9 ans à Montréal (52,5 /100 0 à 58,3 /100 0) et au Québec (33,5 /100 0 à 38,6 /100 0) de