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Luận văn thạc sĩ VNU ULIS enseignement du vocabulaire d’électricité aux élèves de l’école viet xoà vĩnh phúc

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THÔNG TIN TÀI LIỆU

Thông tin cơ bản

Tiêu đề Enseignement Du Vocabulaire D’électricité À L’école Viet Xô À Vĩnh Phúc
Tác giả Đào Thị Thu Hiền
Người hướng dẫn Prof.Dr.Trần Thế Hựng
Trường học Université Nationale de Hanoi
Chuyên ngành Didactique des langues
Thể loại thesis
Năm xuất bản 2008
Thành phố Hanoi
Định dạng
Số trang 68
Dung lượng 1,26 MB

Cấu trúc

  • CHAPITRE I CADRE THÉORIQUE (13)
    • 1. Lexique et vocabulaire (13)
    • 2. Définition de la compétence de communication (14)
    • 3. Définition de la compétence linguistique (15)
    • 4. Enseignement du vocabulaire à travers des approches (15)
      • 4.1. Approche traditionnelle (0)
      • 4.2. Approche communicative (0)
      • 4.3 Approche SGAV (0)
  • CHAPITRE II ENSEIGNEMENT DU VOCABULAIRE DANS LA MÉTHODE (27)
    • 1.1. Objectif (27)
    • 1.2. Public (27)
    • 1.3. Principes de l’élaboration (29)
      • 1.3.1. Principes de l’élaboration (0)
      • 1.3.2. Principe concentrique (29)
      • 1.3.3. Niveau de langue (30)
    • 2. Enseignement du vocabulaire dans la méthode Sans frontières (30)
      • 2.1. Points forts (30)
        • 2.1.1. Utilisation efficace (30)
          • 2.1.1.1. La langue maternelle (30)
          • 2.1.1.3. Utilisation des images (31)
      • 2.2. Points faibles (34)
        • 2.2.1. Contenu surchargé (34)
        • 2.2.2. Monotonie des exercices (35)
        • 2.2.3. Apprentissage des mots hors contexte et renseignement insuffisants du guide (37)
  • CHAPITRE III ENSEIGNEMENT DU VOCABULAIRE D’ÉLECTRICITÉ À L’ÉCOLE VIET-XO (39)
    • 1. Particularités des élèves de l'école Viet-Xo (39)
      • 1.1. Public (39)
      • 1.2. Enquête (39)
      • 1.3. Résultats (39)
        • 1.3.1. Opinion des enseignants (39)
        • 1.3.2. Opinion des apprenants (41)
    • 2. Quelques propositions pédagogiques (0)
      • 2.1. Démarche pédagogique (0)
      • 2.2. Enseignement par jeux de mots (0)
      • 2.3. Méthode pour apprendre le vocabulaire d’une langue (0)
    • 3. Quelques propositions et réflexions personnelles pour améliorer l’enseignement (0)
      • 3.1. Des propositions concernant la pédagogie et les documents (0)
      • 3.2. Remarques et réflexions personnelles (0)
    • 1. Démarche pédagogique (51)
      • 1.1. Préparation et présentation (0)
      • 1.2. Réinvestissement (52)
    • 2. Enseignement par jeux de mots (54)
      • 2.1. Trouver des mots commerỗant par une lettre donnộe (56)
      • 2.2. Création des mots à partir d’un mot donné (56)
      • 2.3. Mots croisés et chasser l’intrus (56)
    • 3. Quelques propositions pour favoriser l’enseignement du franỗais (60)
      • 3.1. Fournire des mots nouveaux dans leur contexte et thème (60)
      • 3.2. Vers une utilisation ô active ằ du dictionnaire (62)
        • 3.2.1. Dictionnaire (62)
        • 3.2.2. Utilisation ô active ằ du dictionnaire (62)
      • 3.3 Quelques exercices-jeux lexicaux (63)

Nội dung

CADRE THÉORIQUE

Lexique et vocabulaire

L’apprentissage du lexique franỗais est primordial parce qu’il est impensable d’enseigner le fonctionnement d’une langue qui serait vide de sens, vide de mot Ensuite, parce que ce n’est qu’à travers le mot ; objet magique et passionnant que l’apprenant pourra s’ouvrir au monde réel et au monde imaginaire, puis la littérature qui est la rencontre de ces deux mondes

Le vocabulaire est depuis longtemps considộrộ comme ô la chair de la langue ằ On pourrait dire que l’enseignement du vocabulaire occupe une place très importante dans l’enseignement ainsi que l’apprentissage d’une langue étrangère

De surcroợt, le mot est le pivot autour duquel s’organisent les syntaxes grammaticales

C’est aussi sur l’unité lexicale que se fonde la cohérence sémantique du discours et par ailleurs, le mot en co-occurrence avec d’autres mots du discours apporte une information culturelle caractộristique d’une communautộ donnộe, comme Lise Duquette dit ô C’est par le vocabulaire qu’est la culture d’une communautộ ằ On voit alors qu’une bonne acquisition du vocabulaire permet d’explorer la langue dans toute sa profondeur, dans ses aspects pragmatiques aussi bien que linguistiques Apprendre une langue, c’est essentiellement apprendre le vocabulaire de cette langue

On va observer quelques définitions du vocabulaire dans différents livres et dans certains dictionnaires

En linguistique, le lexique d’une langue constitue l’ensemble de ses lemmes ou d’une maniốre plus courante mais moins prộcise ô l’ensemble de ses mots ằ On utilise toujours dans les usages courants, plus facilement vocabulaire

Dans l’article du Grand dictionnaire de langue franỗaise, ô Vocabulaire : (nom, masculin) : Liste de mots accompagnés d’explications ou d’une traduction

Ensemble des mots qui appartiennent à une science, à un art Mots dont se sert une personne, une classe sociale, etc ằ

Le vocabulaire est l’ensemble des mots effectivement employés par le locuteur dans un acte de parole précis, réalisé sous forme de discours oral ou écrit (Trần Thế Hùng, Cours de lexicologie)

Le vocabulaire, selon Duquette (1996), est aussi dộfini comme ô un sous-ensemble du lexique de la langue Il est composé de toutes les unités sémantiques, graphiquement simples et composộes et locutions indộcomposables qui s’actualisent dans le discours ằ

Il est à noter que le lexique se différencie du vocabulaire Le lexique est l’ensemble des mots qui, à un moment donné sont à la disposition du locuteur Le vocabulaire d’une langue est l’ensemble des mots utilisés par un locuteur donné dans ses circonstances données

En d’autres termes, le lexique renvoie à la langue et le vocabulaire au discours Le lexique et le vocabulaire sont donc en rapport d’inclusion : le vocabulaire est toujours une partie, de dimensions variables selon le moment et les milieux socioculturels du lexique individuel, lui-même, partie du lexique global

Ainsi, l’enseignement d’une langue étrangère n’a pas l’ambition de fournir tous les mots du lexique à l’apprenant Il lui faut maợtriser un certain vocabulaire suffisant permettant de comprendre les natifs et se faire comprendre d’eux À propos du rôle du vocabulaire dans l’apprentissage d’une langue, Krashen

(1979 : 163) a soulignộ : ô Il semble clair que le lexique est trốs important pour les apprenants de langue ộtrangốre ằ Ce mờme auteur a ộgalement remarquộ que ô cette constatation n’est pas surprenante car, après tout, les adultes emportent des dictionnaires et pas des livres de grammaire ằ

Si l’acquisition des systèmes grammaticaux et phonétiques d’une langue pourrait théoriquement être limitée à un certain temps pendant le cursus d’apprentissage, l’enrichissement du vocabulaire se fait sans cesse C’est le travail de tous les jours Cela demande beaucoup d’efforts chez l’élève car le vocabulaire, comme la langue, évolue toujours Ceci crée un grand défi non seulement pour les étrangers mais aussi pour les natifs Pour bien maợtriser une langue, il faut absolument que le vocabulaire des apprenants soit soigneusement et fréquemment acquis et contrôlé.

Définition de la compétence de communication

À l’heure actuelle, enseigner une langue étrangère c’est enseigner aux apprenants à communiquer en cette langue La communication, selon Canale, c’est un échange interactionnel entre au moins deux individus situés socialement, échange qui se réalise à travers l’utilisation de signes verbaux et non verbaux de chaque individu pouvant être tour à tour (ou exclusivement) soit producteur soit consommateur du message

Pour bien communiquer, on doit avoir la compétence de communication Alors, qu’est ce que la compétence ? et qu’est-ce que la compétence de communication ?

La compétence désigne des connaissances plus implicites de tout locuteur ou sujet parlant, ce sont les règles qui permettent de faire de bonnes productions

La compétence de communication, selon Delle Hymes, c’est la compétence linguistique (c’est-à-dire le système de règles grammaticales et règles d’usage) et Canale divise la compétence de communication en compétence grammaticale, compétence sociolinguistique, compétence discursive et compétence stratégique Selon Sophie Moirand, la compétence de communication comprend plusieurs des composantes suivantes :

Une composante linguistique, c’est-à-dire la connaissance et l’appropriation des modèles phonétiques, lexicaux, grammaticaux et textuels du système de la langue

Une composante discursive, c’est-à-dire la connaissance et l’appropriation des différents types de discours et leur organisation dans laquelle ils sont produits et interprétés

Une composante référentielle, c’est-à-dire, la connaissance des domaines d’expérience et des objets du monde et de leur relation

Une composante socioculturelle, c’est-à-dire, la connaissance et l’appropriation des règles sociales et des normes d’interaction entre les individus et les institutions, la connaissance de l’histoire culturelle et des relations entre les objets sociaux.

Définition de la compétence linguistique

À travers des notions ci-dessus, on trouve que la compétence linguistique est une composante indispensable dans la compétence de communication La compétence linguistique comporte trois éléments essentiels, ce sont la phonétique, la grammaire et le vocabulaire, on constate que chaque langue a son système lexical et chaque langue possède sa grammaire et a une faỗon de prononciation particuliốre

La grammaire comporte des règles d’usage des mots, elle peut être simple, et considérée comme la manière d’assembler les sons selon un certain ordre pour produire un message

La phonộtique se propose d’identifier les sons, de reconnaợtre des sons appartenant à la langue et de décrire les sons en opposant l’un à l’autre, de les classer

Le vocabulaire est le reflet du lexique dans un énoncé donné, il est une partie du lexique individuel Autrement dit, le vocabulaire est l’ensemble des mots effectivement employés par le locuteur dans un acte de parole, précis, réalisé sous forme de discours oral ou écrit.

Enseignement du vocabulaire à travers des approches

4.1 L’approche traditionnelle À partir du XVè siècle, grâce à l’imprimerie, les premiers ouvrages de langue à l’usage étranger ont apparu Ils s’adressent à deux types de public : d’une part les voyageurs, les marchands, qui veulent disposer d’un guide linguistique pour nouer le plus rapidement possible des contacts lorsqu’ils se trouvent à l’étranger ; d’autre part un public d’enfants et adolescents, de milieux aristocratique qui s’initient à la pratique d’une langue étrangère pour la plupart dans les collègues ou par le moyen d’un précepteur ou d’une gouvernante La pratique de la langue occupe une place importante La première méthode a été née pour satisfaire ce besoin du public C’est la méthode traditionnelle

Dans cette approche, on considère la langue comme un système de règles, la culture comme la beauté, la délicatesse de la langue Elle s’intéresse plus à la forme de langue L’objectif visé de cette approche est de comprendre des textes d’auteurs, de rédiger dans langue soignée et de développer des compétences au raisonnement et à l’analyse C’est pourquoi, le vocabulaire enseigné, littéraire avec les listes de mots (traduction, définition, paraphrase), on insiste plus sur le sens que sur le fonctionnement des mots, c’est le vocabulaire passif parce que dans beaucoup de cas, on connaợt le sens du mot, mais on ne sait pas comment utiliser ce mot-là dans une phrase

Le but essentiel de cette méthodologie était la lecture et la traduction de textes littộraires en langue ộtrangốre, ce qui plaỗait donc l’oral au second plan La langue ộtait conỗue comme un ensemble de rốgles et d’exceptions que l’on retrouvait et l’on ộtudiait dans des textes et qui pouvaient être rapprochées de la langue maternelle

En ce qui concerne la méthodologie, c’est l’enseignant qui dominait entièrement la classe et qui détenait le savoir et l’autorité, il choisissait les textes et préparait les exercices, posait les questions et corrigeait les réponses La langue utilisée en classe était la langue maternelle et l’interaction se faisait toujours en sens unique du professeur vers les élèves

Le vocabulaire était enseigné sous forme de listes de mots présentés hors contexte et que l’apprenant devait connaợt par cœur En effet, le sens des mots ộtait appris à travers sa traduction en langue maternelle On peut donc constater que la méthodologie traditionnelle proposait un modèle d’enseignement imitatif qui n’admettait aucune variation créative de la part de l’élève La rigidité de ce système et les résultats décevants qu’il apportait ont contribué à sa disparition et à l’avènement d’autres théories plus attrayantes pour les élèves On introduit au fur et à mesure des besoins des apprenants des listes de vocabulaire organisées par rapport à des thèmes de la vie quotidienne

Observons l’exemple ci-dessous qui montre l’enseignement du vocabulaire, surtout les choix lexicaux dans les méthodes traditionnelles ô Lorsque nous rentrons de vacances tout le pays dộjà sentait l’automne Je ne sais quelle mélancolie m’envahissait ( ) Nous allions chez le libraire ( ) faire emplette des livres de cours prescrits par les nouveaux professeurs ằ

Les grandes (adj) vacances (n.f.) : temps de repos des écoles pendant l’été-ne pas confondre avec la vacance (au singulier) : état d’une place, d’un poste non occupé

La vacance de la présidence d’un comité,

Faire emplette de (loc.verb)= acheter Faire emplette des livres, faire des emplettes Prescrire (v.t) : ordonner, fixer (quy định)

Le texte a été choisi pour ses qualités littéraires : l’auteur a su rendre le parfum du passộ auquel le lecteur franỗais va ờtre sensible en utilisant le vocabulaire de l’ộpoque

Mais comment l’apprenant étranger va-t-il le recevoir ? Remarquer dans les notes :

– la marque grammaticale : la connaợtre est un objectif en soi – la juxtaposition du mot vieilli et du mot courant (faire emplette = acheter) – l’évolution dans l’emploi du mot qui n’est pas mentionné (prescrire)

En ce qui concerne l’enseignement du vocabulaire dans les méthodes traditionnelles, le procédé est utilisé presque tout comme celui utilisé dans l’enseignement du grec et du latin : mots expliqués et traduits durant la lecture du texte ou cherchés à l’avance dans un dictionnaire pas toujours très sûr, puis appris et récités par cœur souvent par écrit

Ce qui concerne la conception de l’enseignant est très important, le professeur croit qu’il est le centre de la classe, il joue le rôle de dirigeant, c’est lui qui parle, qui travaille, il prépare le document à l’aide des exercices

Pendant le court, le professeur lit les textes à haute voix puis il fait la liste de mots (étymologie – dérivation – traduction), ensuite, il présente des règles de grammaire et fait faire des exercices d’application Enfin, il demande aux élèves d’apprendre par cœur tous les mots nouveaux et il les fait réciter le lendemain Pour enseigner les mots nouveaux, le professeur ne faisait que les traduire dans la langue des élèves et donnait des listes de mots

Pour enrichir le vocabulaire des élèves, le professeur donne des synonymes, homonymes, antonymes, Face à ce problème, les apprenants doivent apprendre beaucoup de mots, beaucoup de règles grammaticales, ils doivent faire la traduction des textes et imiter les manières différentes des auteurs De plus, ils doivent être capables de comprendre le texte, de réfléchir et de traduire de langue étrangère en langue maternelle ou à l’inverse

Dans cette approche, on utile toujours les exercices écrits, artificiels hors des contextes portant sur la morphologie (comme exercices à trou, exercices d’accord, ), et sur la syntaxe (exercices d’analyse logique et grammaticale) ; exercices de traduction avec les pièges grammaticaux Les consignes sont formulées dans la langue maternelle de l’élève

Quelques exercices de type traditionnel :

1 Ecrivez les adjectifs féminins : le banc est brun, la table est

Le cahier est vert, la gomme est _

Le stylo est noir, la serviette est _

Le gant est gris, la clé est

Le mouchoir est blanc, la craie est _

Le crayon est rouge, la robe est

Le livre est bleu, la règle est

2 Ecrivez les adjectifs au pluriel Les crayons sont (gris)

Ce sont des cravates (vert)

Ce sont des livres (rouge) Les gants sont (brun)

Ce sont des sacs (noir)

Ce sont des mouchoirs (bleu)

La robe est verte, le gant est _

La clé est grise, le mur est _

La serviette est rouge, le livre est _ la cravate est jaune, le sac est _

La gomme est blanche, le pantalon est

La règle est noire, le stylo est _

L’approche traditionnelle est bonne pour enseigner la langue étrangère aux débutants, selon cette approche, évaluer le niveau de l’apprenant c’est évaluer la compétence du professeur Dans une classe traditionnelle de langue, les erreurs ne sont pas tolérables, le professeur donne toujours de mauvaises notes pour punir Avec l’approche traditionnelle, les élèves peuvent posséder un grand nombre de mots, mais ils se trouvent dans l’embarras quand ils expriment en langue étrangère Et s’ils utilisent le vocabulaire appris, trop souvent les phrases sont incorrectes et ô pas franỗaises ằ Puisqu’on avait à traduire ces deux verbes : Raconter = kÓ, écouter = nghe, sans les faire d’entrer dans aucun contexte prộcis, un ộlốve de notre section a construit cette phrase : ô ma mốre m’a racontộ ộcouter que ằ Cette dộmarche ne repose que sur la traduction mot à mot Alors, pour que les élèves puissent avoir une bonne acquisition du vocabulaire, il faut avoir une autre démarche que la démarche traditionnelle C’est l’enseignement par situation Un mot doit être enseigné dans un contexte précis avec tout son environnement qu’il peut avoir C’est l’enseignement du vocabulaire dans son ensemble avec les autres composantes de la langue, c’est-à-dire avec le système grammatical et système phonique ainsi qu’avec l’orthographe

L’approche communicative s’est développée depuis le début des années soixante-dix du XXè siècle en réaction contre les méthodes précédentes, audio-orale et audio visuelle

Elle est appelée aussi méthode communicative et cognitive ou méthode fonctionnelle ou encore méthode notionnelle-fonctionnelle Selon cette méthode, la langue est un moyen de communication et un instrument social : ô La langue est un instrument, un outil magnifique Son premier but est de servir, d’ờtre utile ằ Elle demande aux apprenants de posséder non seulement la grammaire globale mais encore la composante discursive et la composante stratégique La langue sert non seulement à décrire le réel (fonction référentielle), à établir un contact social (fonction phatique), à exprimer une opinion (fonction expressive), à faire agir autrui (fonction incitative)

L’approche communicative considère la langue comme un instrument de communication et d’interaction sociale, parce qu’elle appelle non seulement la grammaire globale mais encore la composante sociolinguistique compétence discursive Il y a aussi la composante stratégique Pour communiquer couramment en langue étrangère, on doit posséder la compétence linguistique et on doit savoir l’intention de communication et la situation de communication Selon l’approche communicative, la fonction de l’apprentissage d’une langue est de communiquer C’est pourquoi l’importance est de bien comprendre le sens du mot

ENSEIGNEMENT DU VOCABULAIRE DANS LA MÉTHODE

Objectif

Il est connu que la langue est un moyen de communication et qu’apprendre une langue, c’est d’apprendre à communiquer, la méthode traditionnelle mettant l’accent sur la langue ộcrite n’est plus convenable La publication de la mộthode ô Sans frontiốres ằ a rộpondu aux besoins de l’enseignant-apprenant du franỗais professionnel tout en mettant l’accent sur le rôle de communication de la langue Cette méthode fournit aux élèves non seulement des connaissances linguistiques mais encore de diffộrents aspects de la sociộtộ franỗaise à travers les unitộs et les leỗons

Prenons un exemple dans ce manuel, à la page 25, il s’agit d’une grammaire ó on demande aux ộlốves d’utiliser des articles indộfinis ô un, une, des ằ, des articles dộfinis ô le, la, l’, les ằ A travers cet exercice linguistique, on a habilement introduit des connaissances de la description des objets

Une seule connaissance n’est pas suffisante Pour bien communiquer en langue étrangère, il faut acquérir une compétence de communication Il semble que les connaissances fournies dans cette méthode favorise le futur travail des élèves à un niveau plus avancé Ce livre les aide alors à découvrir une nouvelle langue qui est totalement différente de la nôtre : le vietnamien Ils sont élaborés selon l’approche communicative- l’approche très à la mode et en vogue à l’heure actuelle Il existe un point commun dans ce livre, c’est que le choix des énoncés est basé sur le rôle de communication de la langue

Les moyens linguistiques sont au service de communication Les dessins, les images servent à illustrer une intention de communication fixée à l’avance De plus, une intention de communication est présentée par plusieurs moyens linguistiques et extralinguistiques.

Public

La nouvelle méthode d’enseignement qui met l’apprenant au centre du processus d’enseignement, ce qui veut dire qu’il tient une place centrale dans le processus d’enseignement/apprentissage : tout part de lui et tout y revient La méthode d’enseignement est très importante mais ce sont des élèves qui, avec leur âge, leur volonté, leur caractéristiques biologiques et psychologiques contribuent à la réussite du processus d’enseignement-apprentissage Alors, on doit tenir compte de ces facteurs pour mener une activité d’enseignement/apprentissage (enseignant-apprenant-méthode)

Le public à qui s’adresse Sans frontière comprend les élèves professionnels à 18 à 30 ans A cet âge, il y a un grande changement physique et psychologique Ils sont fragiles et ils ne connaissent pas l’importance de l’apprentissage, ils ne sont pas plus volontaires à l’apprentissage Mais, un grand avantage, c’est que les élèves possèdent une bonne mémoire Cette dernière permet de stocker d’avantage des mots bien qu’on ne les utilise pas souvent Alors, dans l’enseignement du franỗais surtout du vocabulaire, le professeur doit connaợtre cette caractộristique pour mieux encourager les ộlốves à apprendre On doit développer leur volonté, leur passion pour la langue étrangère Avant de réaliser un processus d’enseignement, il appartient aux enseignants de connaợtre leurs ộlốves, leurs caractéristiques physiques et psychologiques, leur motivation pour les aider à apprendre le franỗais parce que des ộlốves et des enseignants sont toujours au coeur des activitộs d’enseignement/apprentissage

Cette méthode Sans frontières 1 comprend 4 unités Chacune des 4 unités est divisée en 7 leỗons suivies d’un bilan Chaque leỗon est centrộe autour d’un savoir communicatif, culturel, lexical, grammatical ou comportemental Chaque leỗon rộorganise les mờmes éléments selon un parcours adapté à l’objectif Elle occupe une double page et correspond à une séquence d’enseignement de 90 minutes

Voici les ộlộments d’une leỗon dans le livre de l’ộlốve :

Dans le cahier d’exercices, pour chaque leỗon du livre, on trouve des exercices de vocabulaire (reprise des mots connus et enrichissement lexical) ; des exercices de grammaire, des exercices d’expression écrite

A la fin de chaque unité, il y a une page bilan, un tableau des contenus, le vocabulaire et la civilisation se trouvent dans la même colonne Et à la fin cette méthode, c’est le lexique Cette liste ne prộsente que le vocabulaire ôactif ằ de la mộthode, c'est-à-dire le lexique des dialogues repris et manipulé dans les exercices (phonétiques, exercices écrits, mécanismes, prises de parole) On n’y trouvera, par contre, la totalité du vocabulaire ôrộceptif ằ ou ô passif ằ prộsent dans les documents authentiques ou les listes ouvertes de la partie information lexicale et grammaticale Le vocabulaire réceptif peut toutefois être utilisộ ponctuellement dans les exercices ộcrits et la prise de parole d’une leỗon Ne figurent pas non plus pronoms personnels, les adjectifs possessifs, les acticles, etc…ni le vocabulaire grammatical

La méthodologie de Sans frontières est celle des classes internationales On peut trouver quelques avantages :

- Le professeur utilise les acquisitions antérieurs pour expliquer les nouvelles (enseigner sans utiliser la langue maternelle) ;

- Les élèves développent des stratégies de gestion de leur acquis ;

- La situation de classe se rapproche des situations naturelles d’expression et de compréhension

Cependant, le professeur doit respecter quelques règles simples :

- Introduire les mots nouveaux à petite dose Il ne faut pas augmenter le lexique présenté dans le livre Sans frontières prévoit une moyenne de 10 acquisitions lexicales par heure de cours, ce qui parait suffisant

- Expliquer les mots et les formes grammaticales en utilisant les mots déjà connus, le dessin, le mime, les mimiques, la gestuelle et surtout les connaissances générales de l’élève

- Faire en sorte que chaque mot ou forme grammaticale soit compris, manipulé et mémorisé : Après une activité de compréhension de texte, regrouper les mots nouveaux et les faire employer dans un échange guidé (question-réponse).

Principes de l’élaboration

Matériellement, Sans frontière est un manuel assez léger, il convient aux conditions d’enseignement/apprentissage au VietNam Pour ce niveau, l’objectif pédagogique consiste non seulement à couvrir un certain contenu sélectionné, mais aussi à munir les apprenants des stratégies leur permettant de décoder le sens de développer leur connaissances sur les mộcanismes internes du lexique et sur le fonctionnement du vocabulaire franỗais en contexte d’autre part Cette étape joue un rôle fondamental qui construit les premières briques du processus de l’acquisition du franỗais-langue ộtrangốre Le contenu et les méthodes choisis par l’auteur de Sans frontières sont basés sur plusieurs principes

Le choix des énoncés tient compte toujours du rôle de la langue étrangère : celui de communication On compte plusieurs actes de parole constituant l’axe principal de tout l’apprentissage Ils sont rédigés selon l’approche communicative Ces actes de parole visent donc l’acquisition d’une langue authentique dans les quatre compétences communicatives Les moyens linguistiques sont liés fréquemment à la situation communicative (les dessins, les images servent à exprimer une intention de communication)

L’auteur utilise plusieurs moyens linguistiques pour introduire une même intention de communication Cette diversité permet aux élèves d’en trouver plus facilement une des situations réelles de communication Considérons l’exemple suivant :

Dans ce manuel, à la partie D Aide-mémoire, l’auteur donne plusieurs images de couleurs pour aider les élèves à bien mémoriser :

● ○ ☼ ◘ ♥ noir blanc rose jaune rouge

◙ ░ ▒ □ ● brun jaune orange bleu vert

Les structures, le lexique choisis par l’auteur de cette méthode se basent principalement alors sur le franỗais fondamental et les besoins rộels des apprenants

A part des dialogues authentiques qui sont des petites conversations quotidiennes, ce manuel présente aussi des tableaux d’apprentissage portant sur la grammaire et le vocabulaire Et pour bien comprendre et pour mémoriser les règles grammaire, les mots nouveaux, l’auteur propose beaucoup d’exercices de grammaire et vocabulaire

Particulièrement, il essaie de motiver les élèves en créant des situations concrètes et des jeux variés

Comme les ộlốves professionnels et les dộbutants apprennent le franỗais pour la première fois, l’auteur du manuel Sans frontières utilise le vietnamien pour donner des consignes afin de faciliter l’apprentissage du franỗais pour dộbutant et de les aider à mieux comprendre la leỗon Quand les ộlốves possốdent un certain bagage du vocabulaire, ils doivent se débrouiller pour découvrir le sens des mots nouveaux.

Enseignement du vocabulaire dans la méthode Sans frontières

Comme nous avons prộsentộ dans le chapitre ô Cadre thộorique ằ, le choix de tel ou tel moyen dépend de la nature linguistique du mot, du niveau de langue et de l’âge des apprenants Il faut souligner que notre public comprend des élèves âgés de 18 à 30 ans Ils sont assez dynamiques et leur capacité d’analyser, de généraliser un problème est en train de se développer C’est pourquoi, pour faciliter, encourager l’apprentissage du vocabulaire chez eux, il faut choisir les moyens de sémantisation moins fatigants et simples Sinon on les découragera Ils ont l’impression d’être incapables d’apprendre une langue

Sans frontières s’adresse aux élèves professionnels, aux débutants, ils apprennent le franỗais, langue ộtrangốre, pour la premiốre fois et celui-ci est une des matiốres à ộcole de formation des ouvriers : anglais, politique, philosophie, etc C’est pour cette raison que les ộlốves ne peuvent pas se consacrer au franỗais Les ộlốves professionnels attendent alors de l’enseignement du franỗais une forme simple et un contenu acceptable

Pour ces débutants, l’utilisation de la langue maternelle est évidente parce que leur niveau de langue reste encore bas Ils ne peuvent pas comprendre tout de suite le sens des mots nouveaux ou les consignes C’est pourquoi, on peut prendre les consignes en vietnamien

Prenons l’exemple de l’unitộ 15, chapitre II : le franỗais spộcial, à la partie du vocabulaire suivant :

On peut trouver facilement le vocabulaire systématisé en langue maternelle, parce que se sont des mots techniques :

- courant continu 2.1.1.2 La langue étrangère

Aprốs deux ans d’apprentissage du franỗais, le niveau des ộlốves est un peu solide, ils peuvent se débrouiller pour découvrir le sens des mots C’est pourquoi, dans cette mộthode, l’auteur commence à utiliser le franỗais pour expliquer les mots nouveaux On met le mot nouveau dans l’entourage des termes connus en construisant la proposition d’après les règles grammaticales étudiées

Pour introduire les mots nouveaux en technique en expliquant le verbe au passé composé, on les mets dans un contexte suivant :

Une électrode : Nam : Salut An Hier, j’ai oublié une électrode L’as-tu vue ? Table de commande : Je l’ai vue derrière la table de commande et voilà

Les élèves doivent deviner le sens des mots et des verbers en se basant sur les mots acquis Ainsi, ce procédé permet aux élèves à la fois de mémoriser facilement des mots nouveaux Dans certains cas, l’auteur prend la synonymie et l’antonymie pour dégager le sens du mot Exemple :

Prendre : utiliser, faire, tenir, manger Refaire : faire encore une fois

Difficile : ne pas être facile 2.1.1.3 Utilisation des images et tableaux

Nous trouvons que les images et les dessins sont très souvent utilisés dans cette méthode Ces moyens se montrent souvent avantageux Ils donnent la possibilité de faire comprendre un mot sans recours à la traduction

Exemple dans ce livre à la page 37, pour fournir aux élèves le matériel de bureau, le lieu, l’auteur donne des images suivants destinés à les aider à bien comprendre le sens de ce vocabulaire Nous allons observer l’unité 2.1 ; 2.2 ; 2.3 ;2.4 ;2.5 de 35 à 59 page : ôVivre et travailler à Evry, au restaurant, chez le boucher, il faut ranger le salon, l’apộritif ằ Les objectifs de cette leỗon est de faire connaợtre les rythmes de la journộe en

France (les repas, le lieu, les vêtements, les matériaux, la famille, les amis, etc.) Les savoir-faire communicatifs : raconter une journée dans aspects quotidiens La grammaire : la conjugaison pronominale et le vocabulaire : les activités de la journée : se réveiller, se lever, se laver, s’habiller, se reposer, se promener, prendre une douche, prendre son petit dộjeuner, dộjeuner, dợner, se coucher, dormir, etc Le vocabulaire est prộsentộ dans le tableau ô les activitộs quotidiennes ằ

Pour chaque verbe, on découvre le sens grâce au tableau des activités quotidiennes et grâce aux photos La pratique du verbe se fait par des questions aux élèves :

Mme Delort : Qui est monsieur Arnaud ?

Mme Richaud : C’est le chef des Ventes Le papier et le carbone sont dans le tiroir : La machine marche bien mais ce n’est pas un modèle électrique

On explique ô Mme Richaud ằ, d’aprốs la photo de la page 35 : un bureau, des personnages La pratique du vocabulaire du tableau et de la conjugaison se fait par le mini- dialogue entre le professeur et l’élève : le matériel de bureau, le lieu, les repas Dans ce cahier d’exercices, il y a cinq exercices d’enrichissement lexical

Exercice 1,2 : Faites des phrases en commerỗant et en utilisant le verbe ô Etre ằ par : c’est/ce n’est pas ; ce sont/ce ne sont pas On donne une liste de mots et on demande de classer les activités du bureau Image à la page 35, 37 :

Les tableaux sont également introduits dans cette méthode Ils permettent aux apprenants de retenir tous les problèmes importants dans chaque unité Ils sont souvent encadrés surtout les structures et les expressions nouvelles

Exemple : à l’unité 2.4 Il faut ranger le salon, à la page 56, on utilise le tableau pour présenter les adjectifs démonstratifs, les adjectifs possessifs, les pronoms personnels compléments (après préposition)

Singulier masculin Ce Ce blouson

Cet Cet appareil féminin Cette Cette carte postale

Ces blousons féminin Ces cigarettes

Masculin Mon Ton Son Mon/ton/son copain

Féminin Ma Ta Sa Ma/ta/sa copaine

Mon/ton/son ouvrier Mon/ton/son ouvriere

Pluriel Mes Tes ses Mes/tes/ses cigarettes

3.pronoms personnels compléments (après préposition)

1 ere personne Moi Elle travaille avec moi

2 e personne Toi Je vais chez toi

A l’aide de ce tableau, on peut présenter à la fois l’utilisation des mots nouveaux et son emploi avec les adjectifs démonstratifs, les adjectifs possessifs, les pronoms personnels compléments

En conclusion, jusqu’à maintenant, la langue maternelle, la langue étrangère, les images et les tableaux sont les moyens les plus usuels et efficaces dans l’enseignement du vocabulaire aux élèves professionnels

Nous pensons que ces deux types d’exercices sont nécessaires dans le but de réemployer et de mémoriser les mots déjà étudiés en classe La méthodologie mise en œuvre dans Sans frontières favorise la mémorisation efficace du vocabulaire fondamental et des conjugaisons par un recyclage permettant des connaissances et par la mise en œuvre de tous les facteurs de mémoire Les exercices lexicaux dans le cahier d’exercices correspondent bien au contenu de la leỗon et ils sont trốs variộs et ils suivent la progression

A ce niveau, les élèves peuvent deviner tout de suite le sens des mots donnés grâce aux images sans attendre l’explication de l’enseignant ou mobiliser des connaissances antérieures Pendant notre cours, nous constatons que les élèves aiment beaucoup apprendre les mots nouveaux à travers l’image et que la classe devient très animée grâce à la participation des élèves au cours

Pour les ộlốves professionnels, il y a seulement deux cours de franỗais par semaine

Chaque cours ne dure que 45 minutes Après dix minutes de contrôle, l’enseignant doit prộsenter pendant 35 minutes la nouvelle leỗon Avec ce temps, on ne peut pas tout expliquer

Nous trouvons le cas de l’unitộ 3.3.1 à la page 71, dans la partie ô texte ằ, les ộlốves rencontrent une nouvelle situation : ô les vacances en Bretagneằ Il y a un rốglement du camping :

- Il est interdit de faire du bruit le soir après 10h

- Prière de jeter les ordures dans les poubelles

- Il est interdit de laver la vaisselle dans les lavabos

- Les transistors ne doivent pas gêner vos voisins

- Il est interdit de laisser les chiens se promener librement

- Nous vous demandons d’avoir une tenue correcte

- Après 10h interdiction de rouler en voiture dans le camping

Tandis qu’au Vietnam, on ne trouve pas de règlement du camping, les élèves connaissent seulement les vacances d’été En général, l’enseignant doit expliquer aux élèves comment se passent ces vacances mais faute de temps, il ne peut pas le faire On demande seulement que les élèves comprennent le texte

ENSEIGNEMENT DU VOCABULAIRE D’ÉLECTRICITÉ À L’ÉCOLE VIET-XO

Particularités des élèves de l'école Viet-Xo

Dans ce chapitre, nous allons d’abord analyser la situation de l’enseignement/ apprentissage du franỗais à l’ộcole Viet Xo à Vinh Phuc Nous prộsenterons ensuite certaines propositions pédagogiques destinées à améliorer l’enseignement du vocabulaire à ce niveau

Comme nous le savons, l’enquête est un instrument de mise en forme de l’information fondée sur l’observation de réponse à un ensemble de questions posées à un public visé

Par conséquent, nous avons choisi l’enquête comme la démarche centrale de recherche

Notre enquờte rộalisộe auprốs 60 ộlốves de l’ộcole Viờt-Xụ à Vinh Phuc vise à connaợtre la situation de l’enseignement du franỗais dont le vocabulaire à l’ộcole de formation des ouvriers et à découvrir les difficultés rencontrées des élèves pendant l’apprentissage du franỗais et surtout pendant le processus d’acquisition du vocabulaire

Nous avons réservé près d’un mois à envoyer la fiche de questionnaire aux élèves et à analyser des données

Notre enquête se compose de près de 20 questions à la fois fermées et ouvertes sous formes d’un QCM (questionnaire à choix multiple) Les élèves n’ont qu’à choisir une réponse convenable et puis à mettre une croix dans la case correspondante Pour faciliter la compréhension des questions des élèves et les aider à mieux choisir une bonne réponse, nous avons rédigé la consigne en vietnamien La plupart des questions de notre enquête sont fermées, elles sont accompagnées des réponses courtes, simples et faciles à comprendre Un questionnaire est adressé aux enseignants pour comprendre leur difficulté dans l’enseignement, leur conception sur la méthodologie, leurs jugements et leurs remarques sur la méthode Sans frontière

1.3 Résultats 1.3.1 Opinion des enseignants Remarques sur la méthode d’enseignement/apprentissage du vocabulaire aux élèves

1 Quand vous avez des difficultés lexicales, que faites-vous ?

- vous demandez l’aide au professeur

- vous devinez le sens du mot

- vous passez à un autre mot

2 Comment vous apprenez les mots nouveaux

- vous apprenez par cœur des mots isolés

- vous les mettez en contexte

- vous les rangez selon le thème

- vous les traduisez en vietnamien

3 à quel moment vous apprenez les mots nouveaux ?

Les résultats de notre enquête nous ont reflété les difficultés de compréhension des ộlốves face à tout texte de franỗais 40% des personnes interrogộs disent qu’ils consultent le dictionnaire, 20% demandent l’aide du professeur, 15% devinent le sens du mot et 25% passent à un autre mot Cela nous indique que leur apprentissage du vocabulaire reste encore ô traditionnel ằ, ils ne savent pas utiliser le contexte pour deviner les sens du mot, ils dépendent trop du dictionnaire et du professeur

Nous savons que le vocabulaire est indispensable dans l’apprentissage d’une langue étrangère Pour bien apprendre les mots nouveaux, 50% d’entre eux déclarent apprendre les mots isolộs C’est une mauvaise habitude qui entraợne effectivement des mauvais résultats À la fin du cours, les élèves connaissent beaucoup de mots mais ils ne savent pas les mobiliser, les utiliser pour communiquer dans les situations de communication réelles

Les mots isolés sont passifs parce que les élèves ont du mal à réemployer pour exprimer leurs idées malgré leur riche vocabulaire C’est pourquoi, il faut mettre les mots dans les contextes précis En observant le tableau, nous constatons que 20% les mettent en contexte, 10% des élèves les apprennent par le thème et 20% les traduisent en vietnamien

Le vocabulaire est illimité C’est pourquoi 45% enquêtes disent qu’ils apprennent les mots nouveaux à tout moment, 35% le matin, car c’est le meilleur moment pour apprendre par cœur des mots et 20% avant de dormir De ce fait, nous pensons que leur habitude d’apprentissage n’est pas le même Il est différent d’une personne à l’autre

Nous constatons que le vocabulaire joue un rôle déterminant dans l’enseignement/apprentissage de la langue étrangère Si l’acquisition des règles grammaticales et phonétiques peut théoriquement être limitée dans un certain temps pendant le cursus de l’apprentissage, l’enseignement du vocabulaire se fait sans cesse

L’enseignement du vocabulaire ne consiste pas à donner tous les mots nouveaux aux élèves mais plutôt à leur apprendre à communiquer en langue étrangère au moyen des mots

La plupart des enseignants pensent que les difficultés sont issues essentiellement du fait que les réalités culturelles étrangères n’existent pas dans la culture d’origine des élèves ou qu’elles existent sous d’autres formes que celles de leur culture maternelle Et comme nous le savons, plus les deux cultures sont proches, plus les différences socioculturelles sont franchissables et compréhensibles aux yeux des membres de ces deux communautés Cela explique pourquoi un Vietnamien a plus de difficultés culturelles qu’un voisin européen des Franỗais dans l’apprentissage du franỗais, langue ộtrangốre À propos des difficultés rencontrées par les élèves au cours de leur apprentissage du F.L.E, surtout les difficultộs de comprộhension d’un texte en franỗais, presque tous les enseignants interrogés trouvent que ces difficultés sont d’ordre linguistique Cela montre que les enseignants sont déjà conscients de l’importance des connaissances socioculturelles et linguistiques dans l’enseignement du F.L.E Pourtant, près d’un tiers estiment que les connaissances linguistiques tiennent une place plus importante dans ce processus

La méthode Sans frontière répond assez bien aux exigences de l’enseignement de la langue par une grande attention accordée au développement des aptitudes communicatives chez les élèves Les contenus socioculturels sélectionnés dans la méthode et leur exploitation consistent dans la présentation et l’enseignement de la langue, c’est-à-dire en fonction des objectifs linguistiques à atteindre dans le dossier Ces connaissances socioculturelles sont abordộes et traitộes d’une faỗon systộmatiques et selon une approche culturelle proprement dite Pourtant, certains besoins de nos élèves en matière culturelle ne sont pas satisfaits lors de l’exploitation de la méthode

Dans le cadre de cette enquête, nous n’avons pas l’ambition de résoudre tous les problốmes concernant l’enseignement du vocabulaire franỗais mais nous souhaitons à l’issue de l’enquête obtenir des données exactes sur l’importance du vocabulaire dans l’enseignement/apprentissage du franỗais à notre ộcole

1 Vous commencez à apprendre le franỗais depuis quand ?

2 Le choix du franỗais est fait par :

3 Quel est votre but de l’apprentissage du franỗais ?

- pour continuer vos études universitaires

4 Quel est le facteur le plus important dans l’apprentissage du franỗais ?

40% À travers cette enquête, sur trois classes de l’école Viêt Xô à Vinh Phuc, nous trouvons que la plupart des ộlốves commencent à apprendre le franỗais au lycộe (85%), trốs peu (2%) commencent au collège et personne ne commence à l’école primaire Au contraire, actuellement l’anglais est enseignộ aux ộlốves dốs l’ộcole primaire Le franỗais subit une concurrence atroce de l’anglais La plupart des élèves interrogés affirment que leur école les oblige à apprendre le franỗais Ils n’ont pas le droit de choisir (90%) Seulement 5% ont choisi le franỗais eux-mờmes Ce rộsultat n’est pas surprenant et facile à comprendre

D’abord, parce que l’anglais est enseigné partout dans une certaine mesure il est plus facile que le franỗais

80% des personnes interrogộes disent que le but d’apprentissage du franỗais est seulement de passer le bac, ils consacrent peu de temps à cette matière, 15% veulent continuer leurs études universitaires, 5% l’apprennent pour d’autres buts

Il est clair que le franỗais n’attire pas beaucoup les ộlốves Il occupe une place inférieure à celle de l’anglais Il faut une politique d’encouragement et d’aide pour que le franỗais soit maintenu dans nos ộlốves

Il résulte de notre enquête que parmi les trois éléments de la langue, la grammaire occupe le premier rang (50%), le vocabulaire est le deuxième rang (40%) et la phonétique est le troisiốme rang (10%) Selon les ộlốves, les rốgles grammaticales du franỗais sont beaucoup plus difficiles que celles de l’anglais mais les mots franỗais sont plus facilement prononcés que ceux de l’anglais et il est impossible de dire que l’acquisition du vocabulaire est facile ou difficile

Démarche pédagogique

Cette activité devrait susciter l’intérêt des élèves C’est la planification adéquate de l’activitộ d’amorce qui prộpare les ộlốves à la comprộhension d’une leỗon en langue étrangère, pour le sujet abordé et piquer leur curiosité autant que possible Il devrait :

- Relier le contenu du texte ou de la leỗon et le vocabulaire important aux expộriences et aux connaissances antérieures des élèves

- Introduire le vocabulaire dans un contexte signifiant, qui en facilite la compréhension (privilégier des activités concrètes et visuelles) ;

- Tirer parti des connaissances antérieures des élèves : les utiliser comme le fondement de l’apprentissage des nouveaux concepts et du nouveau vocabulaire utilisés dans le texte ou dans la leỗon

- Impliquer les élèves activement et les amener à s’exprimer en fonction de leurs propres connaissances, à commenter ce qu’ils observent, à faire des prédictions et à justifier leurs suggestions

Il est parfois utile, pour mieux préparer les élèves à la compréhension, de planifier des activités d’amorce qui aident en plus les élèves à organiser leur pensée et leurs connaissances sous forme de schéma, par exemple

Prộsentation du contenu de la leỗon de maniốre claire et structurộe Cette prộsentation peut prendre diverses formes :

- film ou séance de diapositives ;

Quelque soit le mode de présentation adopté, il est important de faire le lien entre l’activitộ d’amorce et le contenu de la leỗon :

- par exemple, on essaiera de relier l’intention de lecture ou d’écoute à ce qui vient d’être fait au cours de l’activité d’amorce ;

- dans certains cas, on pourra inviter les élèves à faire des hypothèses sur le contenu du texte ou sur le déroulement de l’expérience en fonction de ce qu’on a observé ou discuté, lors de l’amorce

Le vocabulaire et les structures soient intégrés à différents contextes ; veiller à ce qu’ils soient utilisés dans d’autres activités à l’intérieur de l’unité

L’évaluation n’est pas considérée comme une étape, puisqu’elle s’intègre tout au long de la dộmarche On ộvalue de faỗon informelle, à l’aide de grilles d’observation ou fiches anecdotiques, par exemple sous forme de tests ou de présentation Cette évaluation continue doit, tout au long de la dộmarche, prendre en compte l’aspect ô compộtence langagiốre ằ surtout en ce qui concerne la comprộhension et l’utilisation du langage spécifique à la matière dans les divers domaines d’étude obligatoires

L’expérience langagière (Language Experience Approach) est l’une des méthodes d’enseignement les plus efficaces dans le contexte de l’apprentissage en langue étrangère

Le principe de base est simple : à la suite d’une expérience vécue par les élèves (en classe ou à l’extérieur de l’école), l’enseignant note les idées que dictent ses élèves Les contextes d’utilisation, les applications et la durée d’une séance d’expérience langagière sont très variables La description que nous en donnons dans ce document est générique, puisqu’elle s’applique à tous les niveaux d’enseignement

Les étapes principales de l’expérience langagière sont les suivantes :

- Les élèves vivent une expérience : les possibilités sont nombreuses Il peut s’agit d’une activité avec des objets de manipulation, d’une expérience de sciences, de l’observation d’un phénomène, de l’observation d’un schème de mouvement en éducation physique, d’une séance de visualisation, d’un jeu de rôle, de la lecture ou de l’écoute d’un conte

- L’enseignant guide une brève discussion : on reparle en termes généraux de l’expérience vécue : A-t-on aimé cette expérience ? pourquoi ou pourquoi pas ? A-t-on découvert de nouvelles choses

- L’enseignant propose une activité : reprendre les étapes de l’expérience, faire une synthèse de l’excursion, faire part de ce qu’on a ressenti au cours du jeu de rôle, anticiper le résultat d’une expérience, rédiger une histoire

- L’enseignant prend note des idées des élèves : on peut écrire les idées au tableau, mais il est parfois préférable d’en prendre note sur de grandes feuilles de papier pour pouvoir s’y référer plus tard

- Les notes de l’enseignant sont utilisées pour une activité de suivi : les élèves se servent des notes prises par l’enseignant pour préparer une affiche illustrant le schème de mouvement observé, les élèves s’en servent de modèle pour décrire une autre expérience similaire, on affiche la démarche dictée à l’enseignant et on s’y reflète pour l’appliquer dans d’autres contextes Ici encore, les possibilités sont illimitées

- de relier les expériences et les connaissances antérieures des élèves aux concepts, au vocabulaire et aux structures qu’on leur présente ;

- d’intégrer l’écoute, l’expression orale, l’expression écrite et la lecture (les élèves sont exposés à la forme orale et écrite des termes et structures qui leurs sont présentés) ;

- de fournir aux élèves des modèles et des outils de référence qu’ils comprennent et connaissent bien puisqu’ils ont participé à leur élaboration

Beaucoup des exemples illustrant les méthodes d’enseignement de ce document incorporent l’expérience langagière

Traditionnellement, on a beaucoup employé les questions en classe soit pour contrôler les connaissances acquises (vérifier ce que l’élève a appris), soit pour vérifier si l’élève prête attention à ce qu’on lui dit Ces questions, qui ont leur raison d’être dans certains contextes, visent surtout le produit

Les questions sur le processus sont celles qui déclenchent la réflexion à la base de tout apprentissage efficace Ces questions amènent les élèves à utiliser le langage pour réfléchir et elles doivent être posées fréquemment lorsque l’apprentissage s’effectue en langue seconde Si les leỗons sont soigneusement planifiộes, l’ộlốve sera en mesure de rộpondre à ce type de question en s’aidant du contexte de la situation d’apprentissage

L’enseignant doit prendre l’habitude de poser des questions exigeant de ses élèves qu’elles fassent appel à la créativité et au raisonnement critique La taxonomie de Bloom est une référence utile pour la classification des questions Il est important de poser des questions visant chacun des niveaux de cette classification

Voici les six niveaux de processus mentaux de la taxonomie de Bloom et quelques exemples de questions types ou de tâches correspondant à chacun

L’acquisition de connaissances-le rappel des faits :

- Qui est le personnage principal de l’histoire ?

- Quelles sont les étapes de la démarche de prise de décision du programme d’hygiène ?

La compréhension-l’interprétation de l’information :

- Pourquoi est-il important de bien noter ce qu’on voit quand on fait des observations ?

- Pourquoi est-ce qu’il demande un renseignement pour camper (Anne – Vacance en Bretagne, p71)

L’application-l’utilisation de données déjà étudiées dans une nouvelle situation :

- Qu’est-ce que tu aurais fait si tu étais à la place Concorde ?

- Que faudrait-il faire si on voulait utiliser cette recette pour préparer un repas pour 10 personnes ?

L’analyse-la séparation des éléments ou des parties constituantes d’une communication pour mieux comprendre leur structure :

– Quelles caractéristiques est-ce que ces animaux ont en commun ? – Quelles sont les similitudes et les différences entre la soudure et l’électricité ? – Faire une analyse des figures de style dans ce métier

La synthèse-la réunion d’éléments et de parties pour en arriver à former un tout :

– élabore un plan personnel pour le recyclage d’objets chez toi – Crée une conclusion pour cette histoire

– Planifie un voyage en France en te servant de ce que tu as appris lors de l’étude de ce pays

L’évaluation-le jugement à partir de critères :

– Que penses-tu de la décision prise par le directeur pour augmenter le nombre de machine électrique dans la faculté d’électricité

– Lequel équipement préfères-tu ? pourquoi ? – Compare ce matériel à d’autres matériels pour vérifier sa validité

Rappelons qu’en immersion, on devra respecter une période d’attente suffisante après avoir posé une question pour permettre à l’élève de mieux formuler sa réponse La répétition ou la reformulation d’une question immédiatement après l’avoir posée a parfois tendance à désorienter l’élève

Rappelons également que l’enseignante doit poser des questions pour entamer un véritable dialogue, pour encourager les élèves à s’impliquer plus activement dans leur apprentissage, pour enrichir l’apprentissage de la langue.

Enseignement par jeux de mots

Les mots ne sont pas des jouets, tels toupies, poupées, totons et bilboquets et pourtant on peut jouer avec comme le dit Daniel Vever, ô sans matộriel ằ L’immatộrialitộ des mots fait que les jeux de mots sont difficiles à cerner, à définir, à classer Mais peut-être faut-il précisément, pour que l’on puisse jouer avec les mots, leur donner, ne serait-ce que le temps d’un jeu, une certaine épaisseur

Si nous renonỗons à appeler ce paragraphe ô jeux mộtalinguistique ằ c’est qu’un tel est plutôt contribué à suggérer l’évanescence du signe que sa matérialité ludique, par l’effet intellectualisant d’un terme qui rime fâcheusement avec métaphysique Parce que les jeux de mots ne sont pas seulement faits de phonèmes et de graphèmes, mais de sons et de lettres et que ces sons et ces lettres s’appellent et se répondent d’un mot à l’autre dans des correspondances d’autant plus polissonnes que les sens finissent toujours par s’en mêler et s’y emmêler

Jouer avec les mots devient alors jouer avec la substance de l’expression, sons, lettres, syllabes, rimes… et avec les accidents de forme et de sens qu’entraợne cette manipulation

Lorsque le sens et ses ambiguùtộs interviennent, on cesse progressivement de jouer avec les mots et l’on finit par jouer sur les mots, c’est-à-dire par produire des jeux de mots dont nous ne traiterons pas ici, car le jeu de mot avec ses allusions, ses glissements de sens et ses codages subtils implique un niveau de compétence lexicographique et culturelle qui n’est pas à la portée des débutants

Les manipulations des jeux formels ó l’on joue avec les lettres, les sons ou les syllabes pour former des mots, énumérer des mots, découvrir un mot caché ou encore modifier ou combiner des mots semblent plus simples : il n’en est rien : tout dépend des règles et des contraintes que l’on se donne, certains jeux sont à la portée d’un jeune enfant ou d’un débutant en langue étrangère, par exemple donner le plus de noms d’animaux possibles commenỗant par la lettre C ou rechercher l’anagramme de NOS ; il est aisộ de remarquer que ICI, EVE, LAVAL sont des palindromes, c’est-à-dire qu’on peut aussi bien les lire de gauche à droite que de droite à gauche ; on peut s’amuser également à composer de petites phrases lipogrammatiques ó l’on s’abstient d’employer telle ou telle voyelle du franỗais

Les jeux dont la solution consistent à trouver un mot d’après une définition plus ou moins précise, ou énigmatique, tels que les mots croisés, les charades ou les rébus présentent également une échelle de niveaux de difficultés qui va de l’initiation passe- temps au casse-tête à peu près insoluble ô Jeux de mots ằ est simplement de jouer avec les mots tout en riant C’est un moyen métalinguistique qui permet à l’élève de prendre une distance par rapport au langage en vue d’un apprentissage efficace

Ce type de jeu constitue un atout qui peut développer la compétence lexicale chez des apprenants Il est à noter que les jeux exercent une grande influence sur l’acquisition du vocabulaire parce que la motivation ludique, l’envie et le plaisir de jouer peuvent contribuer à animer la classe de langue et à permettre aux apprenants de s’impliquer davantage dans leur apprentissage Les jeux et les exercices de créativité leur permettent d’utiliser de faỗon nouvelle, personnelle le vocabulaire acquis au cours des leỗons en les faisant sortir du cadre, du contexte dans lesquels ils sont appris Cette méthode répond aussi aux besoins des apprenants : apprendre en jouant Grâce à ces jeux, les élèves, en jouant sont vraiment impliqués dans l’acquisition du vocabulaire Si les élèves pratiquent souvent les jeux de mots, le sens d’observation, de réflexion, d’analyse sera affiné, aiguisé, perfectionné peu à peu On peut dire que la présence d’un jeu de mots favorise l’accumulation des mots, des expressions Il est alors considéré de prendre des jeux de mots à tous les niveaux pour apprendre le vocabulaire La présence des jeux de mots en classe de langue est la mode d’entrée privilégiée à l’apprentissage du vocabulaire pour les enfants mais aussi pour les adultes Ils leur donnent des connaissances lexicales qui conditionnent leur progression de quatre habiletộs De surcroợt, en cas de maợtrise du vocabulaire porté sur tel sujet, l’élève peut bien communiquer oralement ces connaissances acquises

Il existe plusieurs types des jeux de mots Dans le cadre de ce mémoire, nous en proposons des principaux et très souvent utilisés dans l’enseignement du vocabulaire

2.1 Trouver des mots commerỗant par une lettre donnộe

En équipe et en court temps (3 ou 5 minutes), les élèves doivent trouver autour d’eux dans la classe, dans un dessin, une photo ; le plus grand nombre possible de noms d’objet ou de personne qui commencent par un ô B ằ, un ô P ằ, un ô H ằ,etc

L’enseignant demande aux apprenants d’ộcrire les noms d’objet commerỗant par ô A ằ

Les élèves doivent bien observer la classe, le dessin, la photo et cherchent à trouver le plus grand nombre de mots L’équipe qui trouve le plus de mots va gagner

2.2 Création des mots à partir d’un mot donné

L’enseignant donne un mot ô machine ằ, par exemple, et demande aux ộlốves de chercher tous les mots possibles formés à partir des lettres de ce mot-là Les élèves peuvent travailler en groupe et l’enseignant organise une petite compétition entre les groupes, le groupe qui trouve le plus grand nombre de mots en un certain temps donné va gagner

2.3 Mots croisés et chasser l’intrus

Pour faire un peu de rộvision sur le prộsent du verbe ô ờtre ằ, l’enseignant peut proposer la grille suivante :

Il doit donner au dộpart une lettre d’une des formes Ici : ô S ằ

On peut donner une grille avec des lettres en désordre et on demande aux élèves de trouver les mots sur tel ou tel sujet

Exemple 1 : en vous aidant des indices, retrouvez, dans cette grille, cinq mots qui se rapportent aux loisirs :

1 Endroit qu’on visite pour voir une exposition

3 On peut y lire des belles histoires

4 On y écoute de la musique

5 Il passe à la télévision ou au cinéma Solution : 1 musée

5 film Exemple 2 : Retrouvez dans cette grille 5 adjectifs indiquant un défaut de caractère :

Pour chasser l’intrus, le professeur donne une liste des mots Et parmi lesquels, il en a un qui est différent sur le plan du sens, de la nature Les élèves ont le droit de trouver quel est ce mot

– énergie dépensée – moteur électrique asynchrone – courant alternatif

– table de commande – moteur auxiliaire – masque de protection – détecteur

Les apprenants doivent trouver le mot insolite et explique pourquoi Pour participer à ce jeu, les apprenants sont obligés de comprendre le sens des mots donnés

– énergie dépensée : c’est une énergie qu’on utilise à la vie quotidienne – moteur électrique asynchrone >< moteur électrique synchrone

– table de commande : c’est une table que le professeur et les élèves l’utilisent pour pratiquer dans l’atelier

– moteur auxiliaire >< moteur principal – masque de protection : c’est un outil que l’on prend dans l’atelier pour protéger un visage et pour éviter la fumée, la poussière

– Détecteur : il est aussi une montre, une pendule, un compteur, une horloge

– Fusible : l’étain est un des matériaux les plus fusibles, par exemple – Bulldozer : c’est une machine de déplacer en poussant la terre

– Forer : c’est un verbe de mouvement, au premier groupe >< boucher, combler

Si l’on continue de choisir les mots les plus courants et utiles, on arrivera à prendre la plupart du ô vocabulaire de base ằ de cette langue Le vocabulaire de base de la vie quotidienne est le vocabulaire qui contient les mots utilisés pour les conversations quotidiennes et ce ne sont pas des mots professionnels et spécialisés qui ne sont pas utilisés par tout le monde qui parle la langue À la fin, quand on aura de la facilité d’élocution, on sera aussi capable de poser des questions pour augmenter son vocabulaire actif en parlant la langue même et on sera prêt à essayer de lire et ộcrire avec les mots que l’on connaợt dộjà

Les jeux linguistiques de Passe-Partout sont avant tout des jeux de contrôle Ils supposent toujours des connaissances (vocabulaire, formes syntaxiques, notions culturelles) très précisément délimitées et acquises par le lecteur Pour le vocabulaire, par exemple, les mots à trouver figurent toujours soit dans la liste des mots du Franỗais fondamental 1 er degré, soit dans la liste des mots nouveaux présentés au cours de l’année de parution et tous dộfinis dans la page spộciale dite ô la Clộ des mots ằ

Dans cette perspective, ces jeux sont plus propices à la fixation des connaissances qu’au développement de la créativité linguistique Cette orientation est accusée par la nécessité ó se trouvent les rédacteurs de concevoir une revue pouvant être lue par l’élève seul, sans le secours du maỵtre (d’ó obligation de choisir, de référence, une seule solution pour chaque jeu ou partie d’un jeu)

Toutefois, en classe, certains jeux peuvent se prêter à une exploitation collective qui, sous la conduite du maợtre, permet soit un enrichissement du contenu (sộmantique et syntaxique), soit un nombre plus élevé de performances que les seules solutions prévues dans la revue, soit une adaptation à des niveaux différents dans une classe hétérogène

Partir d’un contenu linguistique défini ne signifie pas – on l’a vu – que tous les jeux se situent au même niveau Tout au contraire, la plus grande variété est possible ; elle va du bref au long, du simple au difficile

L’analyse de ces jeux permet de constater qu’aucun des grands problèmes linguistiques qui se posent dans l’apprentissage d’une langue n’a ộtộ ignorộ C’est reconnaợtre (on pouvait s’en douter) que le jeu linguistique n’est pas un gadget gratuit, mais une des techniques essentielles de la pédagogie des langues vivantes

Cela dit, nous gardons le sentiment – réconfortant – que l’imagination ludique a encore bien des découvertes possibles, même dans le domaine limité qui est le nôtre.

Quelques propositions pour favoriser l’enseignement du franỗais

3.1 Fournire des mots nouveaux dans leur contexte et thème

Le phénomène d’apprentissage des mots nouveaux isolés sans contexte est depuis très longtemps une mauvaise habitude des élèves vietnamiens Le professeur doit non seulement leur fournir des mots avec des sens en vietnamien, il faut leur apprendre aussi à communiquer, en langue étrangère Il est difficile de les orienter à une nouvelle habitude

R.Galisson a trouvé l’efficacité de la répartition des noms par thème Par exemple : ô soudure ằ c’est un mot entourộ par : soudure en T, soudure à U, soudure à X, soudage à l’arc, soudage à l’arc automatique, machine à souder machine à souder à l’arc, machine à souder autogène machine à souder par point, soudeur/soudeuse

Ou le mot ô ressort ằ qui nous fait penser à : ressort de fixation, retardateur, retour, retour du piston

Il est évident que l’on enseigne les mots dans leur contexte Par exemple : ô lettre ằ (n.f)

J’ai écrit une lettre à Hoa ô lettre ằ signifie ô message ằ

Dans le systốme nominal franỗais, il y a trốs peu de mots monosộmiques mais beaucoup de mots polysémiques Dans les contextes différents, les mots ont des sens différents Si on ne retient qu’un seul sens, ce n’est pas un meilleur apprentissage du vocabulaire D’autant plus, la coordination des noms, des verbes, des adjectifs, etc dans la phrase est aussi nécessaire Cela créera l’automatisme chez l’apprenant

Par exemple : On a le mot ô plaisir ằ qui peut ờtre exprimộ par : Lire – livre – poème – journal

Aller – soirée – piscine – stade – pêche – cinéma – théâtre Voir un bon film

Jouer – tenis-football – pingpong – piano – guitare Regarder télévision

Ecouter radio – disque-musique Etre vacances – été-hiver

C’est le matộriel lexical dont nos ộlốves ont besoin Si on tient souvent cette faỗon dans l’enseignement du vocabulaire, le travail de l’enseignant et des élèves aura moins de difficultés

L’objectif d’apprentissage est de mettre en place des stratégies de compréhension

Comprendre, c’est construire du sens : à partir de ce que l’on comprend, on développe des hypothèses sur ce que l’on ne comprend pas On peut utiliser le même document pour différents niveaux d’apprentissage : ce n’est pas le document qui définit le niveau, mais la tâche demandée aux apprenants Les débutants sont capables d’identifier des éléments connus à l’intérieur d’un document inconnu

Par exemple : ô Quelles marques de grues sont citộes dans ce catalogue ? ou Quelles sont les spộcialistes cộlốbres que vous reconnaissez dans ce catalogue ? ằ Au niveau intermédiaire, les apprenants pourront présenter en langue cible des informations repérées dans le catalogue Par exemple : ô Quels sont d’aprốs ce catalogue les avantages de la profession de ouvriers professionnels ? Ils pourront exprimer leur opinion ou s’inspirer du catalogue pour élaborer un texte en langue cible À un niveau plus avancé, un exercice de compréhension détaillé des aspects linguistiques du catalogue pourra être une des tâches demandées

En bref, attacher les mots à la situation de communication ó ces mots sont apparus, c’est notre tõche qui doit ờtre remplie dốs les premiốres leỗons

3.2 Vers une utilisation ô active ằ du dictionnaire

Selon Larousse, dictionnaire est un recueil qui présente, par ordre alphabétique ou autre des mots d’une langue, d’une science avec leur explication Jusqu’à l’heure actuelle, on connaợt plusieurs dictionnaires : de poche, universel, encyclopộdique Chaque dictionnaire a son public

Le dictionnaire est un outil indispensable dans l’apprentissage d’une langue étrangère, voire celui de la langue maternelle parce que personne n’ose affirmer posséder le nombre total des mots d’une langue et que le dictionnaire est le seul moyen apportant les informations nécessaires des mots comme la catégorie grammaticale, des sens propres ou figurés, les structures, les antonymes, les synonymes, la prononciation, la conjugaison des verbes Ces informations sont vraiment nécessaires à l’apprentissage du vocabulaire

Nos élèves au débutant, à ce niveau, ils n’ont pas besoin de toutes les informations mais celles que nous avons citées peuvent répondre à leurs envies Les dictionnaires illustrés et ceux de poche sont bien utilisés par les apprenants-débutants puisqu’il y a des illustrations et des mots de haute fréquence et disponibilité convenables à ce public

Mais une question se pose : ô Comment utiliser le dictionnaire de faỗon le plus efficace ? ằ La rộponse sera trouvộe dans la partie qui suit

3.2.2 Utilisation ô active ằ du dictionnaire ô l’Utilisation active ằ qu’est-ce que c’est ?

En premier lieu, c’est qu’on doit savoir ô manipuler cet outil ằ c'est-à-dire ô connaợtre tous ses symboles, ses abréviations ses signes, puisque le dictionnaire, tout en étant une œuvre littộraire, a des caractộristiques diffộrentes ằ

En deuxième lieu, l’enseignant doit habituer l’élève à une lecture plus profonde afin d’ộliminer les ô signifiộs immộdiats, dộnotatifs ằ qui souvent n’est pas celui qui est attachộ à la situation de communication Pour une utilisation active des dictionnaires, la lecture intransitive qui tiendrait compte des possibilités différentes d’interprétation lexicale, de la situation d’énonciation, des nouvelles valeurs que les mots peuvent acquérir Il vaut mieux que l’ộlốve ộvite l’usage ô transitif ằ du dictionnaire

En dernier lieu, il sera très utile si l’élève comprend, s’il est capable de réutiliser toutes les informations données

En conclusion, le dictionnaire est un outil immanquable pour les apprenants des langues étrangères Et pour nos élèves, il sera semblabe de présenter ci-dessus quelques propositions concernant l’utilisation efficace du dictionnaire les plus convenables à ce public En réalité, l’utilisation du dictionnaire en classe est très limitée Cependant, nous espérons que le savoir de l’utiliser est si nécessaire pour toutes les personnes qui veulent apprendre une langue étrangère quelconque

Nous allons présenter quelques exercices différents à ceux proposés dans le manuel parce qu’ils sont introduits sous la forme des jeux qui, d’après nous, attiront un grand nombre des participants

L’objectif de ces exercices est de mobiliser le vocabulaire acquis par l’élève pendant l’apprentissage, de le regrouper par thème et de savoir argumenter son avis

Exercice 1 : Celui qui gagne c’est celui qui peut écrire le plus grand nombre des mots

Règles : on peut jouer personnellement ou par groupe Chaque joueur ou groupe dispose un feutre Les mots semblables ne seront pas comptés Celui qui écrit le plus grand nombre des mots gagne

L’enseignant donne une thốme queconque, par exemple ô ộcole ằ, ô ouvrier ằ, ô facultộ de mộcanique ằ, etc La tõche de l’ộlốve est de rộộcrire les mots qui entrourent le thốme donné Le but de ce jeu est de mobiliser le vocabulaire pendant le regropes déjà acquis l’apprentissage

Exercice 2 : Qu’est-ce que c’est ? Matériel : images des animaux, des objectifs

Règles : Les participants doivent nommer l’animal ou l’object pendant un temps donné

Ngày đăng: 06/12/2022, 08:48

TÀI LIỆU CÙNG NGƯỜI DÙNG

TÀI LIỆU LIÊN QUAN