La condition féminine à la fin du xixe siècle à travers l’œuvre la parure de guy de maupassant44495

UNIVERSITÉ NATIONALE DU VIETNAM À HANOÏ UNIVERSITÉ DE LANGUES ET D’ÉTUDES INTERNATIONALES DÉPARTEMENT DE FRANÇAIS MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES UNIVERSITAIRES LA CONDITION FÉMININE À LA FIN DU XIXE SIÈCLE À TRAVERS L’ŒUVRE LA PARURE DE GUY DE MAUPASSANT Directrice du mémoire : Dr TRAN Hoai Anh Étudiante : VU Tam Dong Promotion : QH2016 HANOÏ - 2020 ĐẠI HỌC QUỐC GIA HÀ NỘI TRƯỜNG ĐẠI HỌC NGOẠI NGỮ KHOA NGƠN NGỮ VÀ VĂN HĨA PHÁP KHĨA LUẬN TỐT NGHIỆP THÂN PHẬN NGƯỜI PHỤ NỮ CUỐI THẾ KỶ XIX QUA TÁC PHẨM LA PARURE CỦA GUY DE MAUPASSANT Giáo viên hướng dẫn: TS Trần Hoài Anh Sinh viên: Vũ Tâm Đồng Khóa: QH2016 HÀ NỘI - NĂM 2020 « Une œuvre d’art n’est supérieure que si elle est, en même temps, un symbole et l’expression exacte d’une réalité » La vie errante – Guy de Maupassant ATTESTATION SUR L’HONNEUR Je, soussignée, VU Tam Dong, par la présente, atteste sur l’honneur que le travail rendu a été rédigé par moi-même et que les données et résultats qui y sont présentés sont exacts et n’ont jamais été publiés ailleurs Toute formulation, idée et analyse empruntée un tiers est mentionnée de manière claire et transparente en vue de respecter les droits d’auteur et le principe d’anti-plagiat VU Tam Dong REMERCIEMENTS Durant quatre mois qu’ont duré l’écriture et la maturation de cette ộtude, je reỗois le soutien amical et les encouragements de plusieurs personnes Je tiens remercier Madame TRAN Hoai Anh, qui a dirigé ce travail, pour son dévouement, son orientation, ses aides et ses conseils pertinents sans lesquelles cette recherche n’aurait pas vu le jour Je voudrais également adresser mes profonds remerciements ma sœur VU Thi An, mon ami PHAM Ho Nam pour leur soutien dans la recherche des documents ainsi que pour leur encouragement chaleureux Je dois de sincères remerciements ma famille et surtout ma mère pour tout ce qu’elles m’ont apporté Je voudrais remercier tout spécialement mes professeurs et mes amis l’Université de Langues et d’Études internationales pour leur soutien indéfectible durant la réalisation de ma recherche i RÉSUMÉ DU MÉMOIRE Les travaux littéraires ont toujours une valeur historique et culturelle, notamment ceux du Naturalisme et Réalisme La parure, la nouvelle la plus célèbre Guy de Maupassant est une œuvre réaliste portant sur la vie d'une femme qui doit vivre dans la souffrance cause de sa vanité L'histoire reproduit l'image de la vie en France dans la seconde moitié du XIXe siècle avec l'écart entre deux classes sociales et l'image de la femme franỗaise La condition fộminine cette pộriode-l qui se reflète dans ce travail sera analysée selon les éléments : la vie familiale, la vie professionnelle et la situation économique, le niveau d'instruction et la participation la vie politique et sociale À travers cette analyse, nous verrons les injustices lorsque les préjugés sociaux restreignaient le développement personnel et les opportunités des femmes Les femmes dans la famille subissaient la primauté masculine et ne bénéficiaient pas d’une bonne éducation qui les aide faire plus que les travaux de base que la société leur accordait ii TABLE DES MATIÈRES Remerciements ………………………………………………………………… i Résumé du mémoire ………………………………………………………… ii Table des matières …………………………………………………………… iii INTRODUCTION …………………………………………………………… Chapitre : Fondement théorique et contextuel…………………………… Définition et éléments de la condition féminine …………………………… Contexte socio-politique et économique de la France la fin du XIXe siècle 2.1 La France sous le Second Empire ………………………………………… 2.1.1 Sur les plans politique et économique …………………………………… 2.1.2 Sur le plan social ……………………………………………………… 10 2.2 La France sous la Troisième République ………………………………… 10 2.2.1 Sur les plans politique et économique …………………………………… 10 2.2.2 Sur le plan social ………………………………………………………… 12 Présence des femmes et leur statut dans la société de l’époque …………… 13 3.1 Statut des femmes la fin du XIXe siècle ………………………………… 13 3.1.1 Vie familiale …………………………………………………………… 14 3.1.2 Éducation ………………………………………………………………… 15 3.1.3 Conditions professionnelles …………………………………………… 16 3.1.4 Participation la vie politique …………………………………………… 16 3.2 Féminisme la fin du XIXe siècle ………………………………………… 17 Chapitre : Présentation de l’auteur et l’œuvre …………………………… 19 iii Portrait de Guy de Maupassant ……………………………………………… 19 1.1 Biographie ………………………………………………………………… 19 1.2 Carrière littéraire de Maupassant ………………………………………… 20 1.3 Littérature maupassantienne ……………………………………………… 21 1.3.1 Thèmes traités dans ses œuvres ………………………………………… 21 1.3.2 Genres, style et vision dans ses œuvre ………………………………… 22 Introduction l’œuvre La parure …………………………………………… 25 2.1 Personnages principaux …………………………………………………… 25 2.2 Schéma narratif de l’œuvre ……………………………………………… 27 2.3 Analyse du titre de l’œuvre ……………………………………………… 29 2.4 Version cinématographique ……………………………………………… 29 Chapitre : Condition féminine la fin du XIXe siècle travers La parure 31 Analyse de la condition féminine travers La parure de Guy de Maupassant 31 1.1 Vie familiale ……………………………………………………………… 31 1.2 Vie professionnelle et situation économique ……………………………… 34 1.3 Niveau d’instruction ……………………………………………………… 36 1.4 Vie politique ……………………………………………………………… 38 Comparaison avec d’autres travaux de Guy de Maupassant ………………… 39 2.1 La parure et Le testament ………………………………………………… 39 2.2 La parure et Une vie ……………………………………………………… 41 CONCLUSION GÉNÉRALE ……………………………………………… 44 BIBLIOGRAPHIE …………………………………………………………… 46 iv INTRODUCTION Justification du choix Du topos littéraire au débat social, le statut des femmes occupe une place bien privilégiée Il est incontestable qu’au fil de l’histoire, la place de la femme dans la famille ainsi que dans la société connaissait une grande évolution, et une telle transformation, pour autant, ne doit pas être tenue pour acquise Dans le contexte actuel, quand la lutte pour les droits des femmes reỗoit de plus en plus de soutien du monde moderne, il est donc intéressant de regarder en arrière, voir les femmes elles-mêmes et leur statut dans le passé afin de comprendre profondément ce changement, en prenant en compte que les préjugés envers les femmes d’aujourd’hui sont un produit de l’histoire Cet enjeu amène notre étude rétroscopique l’œuvre de Guy de Maupassant (18501893), un des grands ộcrivains franỗais, reprộsentant du rộalisme Comme les ouvrages de Gustave Flaubert, les romans et nouvelles de Guy de Maupassant reflètent la réalité sociale travers des relations entre les personnages Cette observation du monde réel peut nous donner une vision plus complète de problèmes existant la fin du XIXe siècle où Maupassant vivait et faisait évoluer ses personnages L’intérêt que l’analyse d’un problème social au prisme de la littérature nous apporte s’explique par les valeurs culturelles et les connaissances tout au long de l’histoire de l’humanité que des œuvres peuvent transmettre aux générations Il ne s’agit plus d’une analyse littéraire mais plutôt d’une recherche interdisciplinaire qui lie la littérature aux contextes historique et politique de la sociộtộ franỗaise contemporaine La parure (1884) nest pas choisie par hasard Cette nouvelle constitue un corpus représentatif, car elle, parmi les textes maupassantiens, démontre nettement l’image des femmes et décrit clairement leur vie ainsi que le contexte social de cette époque-là Le fait de donner des portraits des femmes dont les statuts sociaux sont différents nous permet de voir plus d’aspects de la société en question et nous aide traiter plus efficacement notre problématique Quel que soit le résultat, ce travail de recherche sera surement une des rộfộrences prộcieuses pour le cours de littộrature franỗaise et dhistoire franỗaise, qui permettra aux ộtudiants dobtenir les explications sur lộvolution sociale de la France, surtout sur la première vague féministe qui s’est déroulée la fin du XIXe siècle, et de découvrir une partie de l’histoire de l’Hexagone travers des textes littéraires En fait, même si la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges n’a pas été adoptée en 1791, elle a mis en jeu le féminisme Cependant, dès lors, on ne peut constater aucun changement révolutionnaire pour la reconnaissance des femmes et leurs valeurs jusqu’à la fin du XIXe siècle avec les premières manifestations pour cette bonne cause Donc, concernant la problématique de ce mémoire, dans l’approche littéraire, il s’agit de savoir comment les femmes étaient traitées dans le contexte de la fin du XIXe siècle, ce qu’elles pouvaient faire et si la société de l’époque les respectait travers La parure Objectifs de recherche Notre travail vise apporter une véritable réflexion de l’image des femmes la fin du XIXe siècle, leur statut social, leur pouvoir dans le contexte socio-économique et politique de l’époque, qui se lie aux mouvements fộministes au sein de la sociộtộ franỗaise contemporaine, dans La parure de Guy de Maupassant Question de recherche Dans le cadre de cette recherche, nous essayons de répondre aux questions suivantes: que les femmes pouvaient faire sont également très peu nombreux, principalement le travail manuel, comme ce que Mathilde fait après l’endettement : « Elle connut les gros travaux du ménage, les odieuses besognes de la cuisine Elle lava la vaisselle, usant ses ongles roses sur les poteries grasses et le fond des casseroles Elle savonna le linge sale, les chemises et les torchons, qu’elle faisait sécher sur une corde; elle descendit la rue, chaque matin, les ordures, et monta l’eau, s’arrêtant chaque étage pour souffler »35 Elle fait le travail d’une femme de ménage En effet, dans la hiérarchie des travaux féminins de l’époque, se trouvait au sommet est la marchande, et puis la mtresse d’école et la servante pour le deuxième rang, et la sage-femme et l’ouvrière au troisième rang, supérieures que la sœur de charité et la paysanne36 Par rapport l’homme, la condition de travail pour la femme était plus dure Les ouvrières travaillaient dans les ateliers, charbonnages et verreries et étaient employées dans les tâches lourdes, plus exploitées que les hommes car « elles faisaient preuve des mains-d’œuvre non qualifiées » Selon une recherche de Florence Loriaux : « la plupart des activités professionnelles féminines sont mal payées (en moyenne le salaire d’une femmes équivaut la moitié du salaire d’un homme) Le salaire féminin ne permet cependant pas de vivre décemment Subissant, comme les travailleurs masculins, des journées interminables, des conditions de vie pénibles, les travailleuses sont condamnées travailler pour un salaire dit «d'appoint» pourtant souvent indispensable pour survivre »37 35 Maupassant, G de (2013) supra note 29 Gravure (n.d) Le travail des femmes au XIXe siècle Lelivrescolaire.fr Disponible sur https://www.lelivrescolaire.fr/manuel/1188895/histoire-geographie-4e-2016/chapitre/1189079/la-place-desfemmes-dans-la-societe-au-xix-siecle/page/1189085/etre-une-femme-au-xix-siecle/lecon/document/1234471 Consulté le mai 2020 37 Loriaux, F (n.d.) La double peine des femmes au XIXe siècle : entre travail domestique et travail industriel [en ligne] Disponible sur : https://www.carhop.be/images/Double_peine_femmes_XIXe%20si%C3%A8cle_F.LORIAUX_2005.pdf Consulté le mai 2020 36 35 Malgré le salaire insignifiant et la charge de travail, les femmes préféraient travailler tant qu’elles pouvaient en dehors du foyer sauf si les enfants avaient beaucoup besoin d’elles ou le soutien financier de leur mari était suffisant, comme le cas de Mathilde et peut-être de Jeanne Pourtant, en tombant dans la crise financière personnelle, elles devaient encore trouver un moyen de subvenir leurs besoins Dans la version cinématographique, outre les travaux ménagers, Mathilde aidait également son mari faire la copie « cinq sous la page »38, cela était si proche pour elle d’une tâche domestique Outre Mathilde et Jeanne, il y avait aussi deux femmes de ménage dans le film, dont les conditions de travail dépendent fortement des conditions de la famille de leur mtre L'image des servantes est assez typique en France, en particulier dans les zones urbaines La servante aide l'épouse effectuer les tâches ménagères telles que la cuisine et la garde des enfants Dans le film, il est possible de voir chez Jeanne la servante complètement différente de celle de Mathilde et de Mathilde quand elle doit s'occuper du ménage ellemême Cependant, dans l'ensemble, nous ne voyons toujours pas que l’homme joue ce rôle Ils peuvent faire d'autres tâches comme un gardien ou un intendant dans la famille du mtre Cette différence s'explique en quelque sorte par le stéréotype de la société que « la place des femmes est dans la cuisine », qui souligne encore une fois la faiblesse et l’infériorité des femmes par rapport aux hommes 1.3 Niveau d’instruction Le niveau d'instruction est un des facteurs décisifs dans l'insertion professionnelle, qui permet une personne d'exercer un métier spécifique En principe, si une personne est en mesure de s'investir dans l'éducation, ou elle est née dans une famille lettrée, a accès une éducation sans orientation qui la limite dans le choix de son propre travail, elle aura un avenir professionnel plus brillant En revanche, une personne plus défavorisée, limitée l'apprentissage et rencontrant beaucoup de préjugés d'autrui fera 38 Maupassant, G de (2013) supra note 29 36 un travail moins respectueux C'est le cas du contexte du XIXe siècle en général ainsi que de Mathilde et des servantes en particulier Dans La parure, Mathilde ne travaille pas, elle reste la maison Même lorsqu'elle est endettée, obligée de travailler, elle ne peut pas trouver un travail dộcent En fait, Mathilde ne reỗoit aucune éducation qui lui permet de réaliser son rêve de vivre dans la richesse en travaillant, de sorte qu'elle ne peut pas faire reconntre ses capacités Elle aurait de nombreuses opportunités de vivre plus pleinement avant et après l’endettement si la société lui permettait de bénéficier d’une bonne éducation, d’être équipée des compétences professionnelles et d’avoir une meilleure orientation professionnelle, mais il semble qu’elle n’a pas de tels privilégiés, vu qu’elle est née dans une famille d’employés Mathilde ne peut devenir que femme de ménage qui nettoie des locaux pour une petite rémunération Pour expliquer cela, comme ce qui est mentionné dans l'histoire, Mathilde n’est qu'une femme du peuple Une personne comme notre protagoniste, « qu'elle vive la ville ou la campagne, elle [la femme du peuple] est exposée depuis l'enfance aux duretés du sort dans un intérieur pauvre et entre des parents toujours préoccupés qui laissent l'enfant pousser au petit bonheur Son instruction primaire vite interrompue, la fillette du peuple doit tout de suite gagner sa vie Si les ouvriers de la ville accordent leurs enfants le temps nécessaire l'apprentissage, les petites filles de la mine et de la campagne portent dès l'âge de dix ou douze ans leur part du poids de la vie C'est pourquoi elles sont presque illettrées et ne s'intéressent qu'au travail physique et aux plaisirs des sens »39 En fait, la fin du XIXe siècle a été une période de grands progrès, avec des changements et améliorations dans l'éducation des filles Quelques exemples sont l'adoption de la loi Falloux qui prévoyait l'ouverture de l'école primaire des filles, la loi Sée qui stipulait l'ouverture des lycées pour filles et les lois scolaires de Jules Ferry 39 Krakowski, A (1974) supra note 31 37 Avant cela, la France avait fait preuve d’une insuffisance de l'éducation féminine, principalement en ce qui concerne les jeunes filles, quoi que soit la classe de la société laquelle elles appartenaient Pour les classes populaires, une éducation, même mauvaise ou incomplète, avait été un luxe, mais dans les classes supérieures, l’éducation n’avait été que l'enseignement des « bonnes manières » visant empêcher les jeunes filles d’avoir la curiosité intellectuelle, en vue de garantir la stabilité de l’ordre social de l’homme et de la femme Mathilde et les femmes de sa génération ne bénéficiaient pas des réformes éducatives des lois de Camille Sée et Jules Ferry La réflexion de ces deux hommes politiques reflétait en quelque sorte la nécessité de mettre en place l’éducation secondaire pour les filles de l'époque : « tant que l’éducation des femmes finira avec l’instruction primaire, il sera presque impossible de vaincre les préjugés, la superstition, la routine »40 1.4 Vie politique La nouvelle ainsi que le film ne nous font savoir pas si les femmes avaient le droit de voter, d'adhérer un parti politique ou de participer une décision politique ou sociale importante mais il y a un détail qui reflète la réalité du XIXe siècle : aucune femme ne pouvait travailler dans toute une institution publique avec la fonction supérieure qu'une servante dans cet organe Dans la séquence où se trouve le Ministère de l’Instruction publique, il n’y a que des hommes En fait, après la révolution de 1789 jusqu’à la fin du XIXe siècle, il n’y avait aucune femme au pouvoir, car il s’agissait du pré carré des hommes Il est impossible pour les femmes de participer la politique au cours de ce siècle On ne trouve pas leurs noms dans la liste des attachés du cabinet ministériel de l’époque, voire ce n'est que dans la seconde moitié du XXe siècle, les femmes ont pu se présenter aux élections l’Assemblée nationale L’absence des 40 Pécaut, F (1879) Étude au jour le jour sur l’education nationale, 1871-1879 Paris : Librairie Hachette Disponible sur : https://books.google.com.vn/books?id=cpNJAAAAIAAJ&pg=PA11&hl=vi&source=gbs_toc_r&cad=3#v=onepage &q&f=false 38 femmes dans la vie politique franỗaise ộtait liộe non seulement au stéréotype selon lequel les femmes sont inférieures aux hommes dans l'ordre social, culturel, économique et personnel, mais aussi d’autres obstacles provenant du statut juridique que la loi accordait aux femmes En général, parce qu'il s'agit d'une œuvre réaliste, les détails concernant la condition féminine dans La parure sont étroitement liés au contexte historique À travers cette nouvelle, nous comprenons un peu mieux la place des femmes franỗaises dans la société postrévolutionnaire, qui était encore influencée par les traditions historiques mais présentait au fur et mesure des changes en faveur des femmes Dans ce qui suit, nous comparerons ces détails avec la condition de la femme présentée dans d’autres œuvres de Guy de Maupassant Comparaison avec d’autres travaux de Guy de Maupassant La carrière littéraire de Guy de Maupassant comprend de nombreuses œuvres dans lesquelles la protagoniste est une femme soumise l'oppression sociale, incapable de se libérer, y compris trois nouvelles et romans que nous présenterons dans cette section en comparant avec La parure : Le testament et Une vie 2.1 La parure et Le testament La nouvelle qui est parue en 1882 raconte l'histoire de la vie conjugale malheureuse de Madame de Courcils avec Monsieur de Courcils, un rustre, qui l'avait épousée juste pour sa fortune Cet homme a maltraité de sa femme, qui est affectueuse, timide et sensible Bien qu'ils eurent deux fils sans compter René, l'enfant illégitime de Madame de Courcils avec Monsieur de Bourneval, un ami de son mari Madame de Courcils et Monsieur s'aiment beaucoup, même s'ils devaient le faire en cachette Cette affaire était dévoilée quand la femme est morte et a laissé un testament disant que sa fortune n'était pas pour son mari brutal et leurs fils indifférents mais pour René et Monsieur de Bourneval qu'elle aimait Cela rend le mari fou Monsieur de Bourneval reconnait René et tue le mari de son amant en duel quelques jours plus tard 39 En général, plusieurs points sur la condition féminine dans cette histoire sont similaires ceux dans La parure, notamment en ce qui concerne la vie familiale, la vie professionnelle et l’éducation Au sujet de la vie familiale, Madame de Courcils, comme Mathilde, dépend complètement de son mari Une fois mariée, elle n’a pas le droit de contrôler sa vie, et est soumise des mauvais traitements de son mari et de leur fils sans oser protester L'autorité et la primauté masculine sont mises en évidence dans le cas de cette pauvre femme Malgré sa bonne origine sociale et sa grande fortune, elle doit encore vivre comme une souris dans sa propre maison, car le pouvoir était dans les mains de l'homme Comme La parure, Le testament montre aussi la dominance du père accordée par la société de l'époque Ce n’était que les hommes qui pouvaient prendre la décision dans la famille, les femmes, en revanche, ne pouvaient pas faire entendre leur voix En outre, la différence de La parure, Le testament a montré les limites du droit de la femme au divorce Comme nous l'avons analysé ci-dessus propos du Code civil, de la loi de 1792 ainsi que de les attitudes des gens de l'époque l'égard des femmes qui expriment la volonté de divorcer, il s'agit d'un tabou C'est la raison pour laquelle depuis de nombreuses années vivant dans la souffrance, Madame de Courcils ne peut pas renoncer au mariage d’enfer et vivre avec son amour de vie Cependant, Madame de Courcils est une femme introvertie et en difficulté Elle lit les œuvres de J J Rousseau et cherche se libérer par l'adultère, une chose mal vue au XIX siècle Mais il s'agit également de la manifestation du féminisme L'amour en catimini est aussi la souffrance qu'une femme subit lorsque la société a établi un certain ordre dans lequel une femme ne peut pas prendre le pouvoir de sa vie En ce qui concerne la vie professionnelle, tout comme Mathilde, nous pouvons constater que Madame de Courcils n'exerce pas un métier précis, ne gagne pas donc d'argent ainsi que le respect des autres, y compris son mari et leurs fils Sa vie est minable comme une servante dans la famille, même ses deux premiers fils méprisaient 40 leur mère Née dans une famille riche, Madame de Courcils avait de nombreuses opportunités d'avoir une meilleure vie, mais elle ne peut pas changer ce destin si elle n’était pas orientée vers un métier pour devenir plus indépendante depuis sa jeunesse À propos du niveau d’instruction, la diffộrence de Mathilde, Madame de Courcils reỗoit peut-ờtre une éducation de base, mais cela limite sa liberté car l'éducation pour une fille bourgeoise était plutôt la formation de femmes obéissantes C'est aussi la raison pour laquelle elle est attirée par des « manières de penser, des théories du sentiment libre, des audaces d'amour indépendant »41 de son amant Ce sont des idées révolutionnaires, contraires la société de l'époque, qui « ont préparé de loin le futur bouleversement de nos antiques usages, de nos préjugés, de nos lois surannées, de notre morale imbécile »42 Ainsi, chaque femme dans l’œuvre maupassantienne a sa propre souffrance, elle est victime d'elle-même et de stéréotypes sociaux Dans ce travail, Guy de Maupassant aborde la condition de la femme d'une manière non moins tragique que dans La parure, et même dans Une vie et Boule de Suif 2.2 La parure et Une vie Le premier roman de Maupassant se déroule autour la vie d’une jeune fille provenant d’une famille aisée : Jeanne Le Perthuis des Vauds Innocente, pleine de rêves et d'espérances, cette fille tombe amoureuse et accepte la proposition d'un vicomte qu'elle vient de rencontrer, puis ils se marient six semaines plus tard La lune de miel et la vie conjugale ne sont pas comme ce qu’elle envisageait, surtout quand elle réalise progressivement la violence et la tromperie de son mari, puis découvre que la bonne dans la maison a un enfant avec Julien de Larmare, son mari Rosalie, la femme de chambre et son bébé sont renvoyés Jeanne préfère la séparation de son mari, mais le 41 Maupassant, G de Le testament [en ligne] Disponible http://www.bmlisieux.com/litterature/maupassant/testamen.htm Consulté le mai 2020 42 Ibid 41 sur fait de savoir qu’elle est enceinte et l’intercession du prêtre en faveur de Julien la pousse accepter une réconciliation Après avoir donné naissance son premier enfant, Paul, Jeanne découvre que son mari se trompait avec son amie Peu de temps après, sa mère décède et son mari est tué par le mari de son amant Paul fait ses études l'école au Havre, et devient dépensier Il est avec sa petite amie et demande toujours de l'argent Jeanne Après le décès de son père, Jeanne s'installe près de Rosalie Bien qu'elle ne puisse pas revoir son fils, elle a découvert que Paul a une fille La vie familiale de Jeanne est comme celle de Madame de Courcils, pleine de malheur car elles n’a pas le pouvoir de se libérer En raison de sa richesse, elle avait en fait de la chance de choisir l'amour de sa vie, contrairement Mathilde qui « se laissa marier » Cependant, cette souffrance est due son propre choix Issue d'une famille prestigieuse, Jeanne osait et a eu le désir de se séparer après ce qu'elle a dû subir cause de la tromperie de Julien Le roman nous donne une perspective diffộrente sur les idộes prộconỗues du divorce, c'est l'influence de la religion représentée par le prêtre lorsqu'il intervient et conseille Jeanne de ne pas quitter Julien La religion est un facteur qui fixait les pensées des gens dans cette société-là, même ses impacts étaient si grands que l'État a dû adopté la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905, juste quelques décennies plus tard Par ailleurs, il y a un point que les trois œuvres La parure, Le testament et Une vie se montrent tout pareille, c'est la suprématie mâle dans la famille franỗaise la fin du XIXe siốcle propos de la vie professionnelle, nous pouvons voir le même scénario : les femmes étaient souvent femme au foyer, restaient la maison, ne travaillaient pas pour gagner de l'argent Le patrimoine de la femme était donné par leurs parents ou par leur mari Certaines d’autres femmes plus défavorisées devaient faire des travaux manuels moins importants comme Rosalie, la bonne de Jeanne et Julien Cela montre que ce que nous avons analysé sur la condition féminine travers La parure est assez typique de la sociộtộ franỗaise cette ộpoque-l Les femmes étaient toujours sous-estimées, surtout 42 l’égards de leurs capacités, et la société ne leur permettaient que d’exercer certains métiers Cependant, dans la seconde moitié du roman, nous pouvons voir l'image « la femme qui travaille et réussite » Jeanne gérait le château et la ferme de la famille en tant que mtresse, même si elle a tout perdu cause de son fils Rosalie, quant elle, devenait une paysanne travailleuse, qui possédait sa propre ferme et gagnait beaucoup d'argent grâce ses propres efforts et prenait en charge de Jeanne Bien que ce soit toujours un travail populaire pour les femmes (agricultrice), mais l'image de femmes réussites et autonomes en travaillant est en quelque sorte un point positif sur la condition professionnelle féminine En termes d'éducation, au contraire Mathilde dans La parure, Jeanne a eu de la chance que son père essaie toujours de lui donner la meilleure éducation Mais ce que son père voulait, c'est de former une fille douce, droite et gentille, pas une femme qui peut travailler et comprendre la vie Donc, elle avait dû rester la maison jusqu'à l'âge de 12 ans, puis elle a été envoyée au Sacré-Cœur Avec l'éducation d'une famille de grande raison et les années dans le couvent, Jeanne est devenue ignorante face aux réalités de la vie Dans ce cas, le problème n'est pas que Jeanne n'a pas eu l'opportunité d'être bien éduquée, mais que ce que son père a particulièrement choisi pour elle n'était pas approprié Cela a conduit ses échecs Dans l'ensemble, ce roman de Guy de Maupassant a montré plus de nouveautés sur la condition féminine la fin du XIXe siècle, mais il y a encore beaucoup de points tombant dans ce que nous avons généralisés en analysant le contexte de l'époque 43 CONCLUSION GÉNÉRALE L’exploitation des détails historiques et sociaux travers des œuvres littéraires, notamment ceux du Réalisme et Naturalisme, qui reflètent le monde comme ce qu’il est, nous aidera mieux comprendre ce qui s’est passé dans l’histoire et encouragera notre curiosité ainsi que notre lecture C’est pour cette raison que cette recherche est réalisée À travers notre analyse, nous pouvons constater l’image entière de la société contemporaine, avec les crises politiques et économique, l’instabilité et surtout les inégalités Les femmes sont un acteur de développement social, mais elles étaient sousestimées cause de leurs caractéristiques biologiques que l’on dit « faibles » C’est ainsi que la société de l’époque leur donnait juste certains pouvoirs peu importants et les obligeait se soumettre aux hommes tant dans la famille que dans le monde du travail Elles avaient en effet moins de droits que les hommes, avaient moins d’opportunités professionnelles cause de leur degrée d’instruction, subissaient des conditions de travail pénibles et recevaient la moitié du salaire des hommes Par ailleurs, dans la vie conjugale, elles étaient toujours soumises la domination masculine, avaient peu de pouvoir de dans la prise de décision Leur identité était toujours associée aux hommes, soit leur père, soit leur mari En raison des limites dans la vie, les femmes la fin du XIXe siècle ont revendiqué les droits qu’elles méritent, en amenant la première vague du féminisme La parure, comme des autres nouvelles et romans de Guy de Maupassant, fait preuve de cette réalité brutale et inégalitaire en décrivant l’image des femmes n’ayant pas beaucoup de chances et courage de décider leur vie ou vivre autrement Mathilde Loisel, la protagoniste est victime des limites que la société contemporaine donnait aux femmes, mais ne les remet jamais en question ou essaie de se débarrasser les stéréotypes de l’époque Elle ne bénéficie pas d’une éducation libérale, n’est pas bien équipée des connaissances ou compétences nécessaire pour la réussite dans la vie et dépend 44 entièrement de son mari Son amie Jeanne et sa bonne aussi, ne font pas plus que ce qui était accordé aux femmes À travers les images des personnages et la plume de Maupassant, mtre des nouvelles de la littộrature franỗaise, de vraies images de la vie quotidienne la fin du XIXe siècle ont été recréées, montrant les lacunes qui existent dans cette période historique, comme épouser un mari riche déterminait la vie d'une femme ou la valeur d'une femme était évaluée plutôt par son origine, sa richesse que ses capacités et cette conception la poussait devenir victime de sa propre vanité La parure a dépeint la vérité que les femmes ne prenaient pas leurs propres décisions et n'avaient pas beaucoup d'opportunités dans la vie Tel est leur statut dans la sociộtộ franỗaise, un pays considộrộ comme le berceau des droits de l'homme dans le monde La morale du récit est présentée brutalement mais nous a aidộ acquộrir non seulement des leỗons de vie, mais aussi des connaissances historiques et sociologiques, que les Franỗaises postrộvolutionnaires, en toutes circonstances et quoi que leur origine, étaient plus défavorisées par rapport l’autre sexe dans de nombreux aspects de la vie De plus, nous avons comparé la condition de la femme travers La parure avec deux autres œuvres maupassantiennes, Le testament et Une vie Ces deux œuvres nous donnent un point de vue différent sur la vie des femmes au XIXe siècle, car chaque personnage d'une nouvelle ou d’un roman avait une vie dramatique différente, mais confirment également les points que nous faisons lors de l'analyse de La parure L'analyse de La parure nous donne les bases pour approfondir l'exploitation des autres œuvres de Guy de Maupassant, afin de donner une image complète du statut de la femme la fin du XIXe siècle Dans les études ultérieures, nous visons aller plus loin dans l’analyse du contexte politique et socio-économique, ainsi que traiter plus d’œuvres maupassantiennes en mettant au relief le style de cet auteur et le comparer avec d’autres romanciers tels qu’Émile Zola ou Gustave Flaubert 45 BIBLIOGRAPHIE Ouvrages, thèses et articles 1/ Ariès, 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