En communication interculturelle différences comportementales affectant la pratique de langue française des étudiants en quatrième année du département de français
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ÉCOLE SUPÉRIEURE DE LANGUES ET D’ÉTUDES INTERNATIONALES UNIVERSITÉ NATIONALE DE HANOI Dộpartement de franỗais MẫMOIRE DE FIN DẫTUDES En Communication interculturelle Diffộrences comportementales affectant la pratique de langue franỗaise des ộtudiants en quatriốme annộe du Dộpartement de franỗais Rộalisộ par : Nghiêm Thị Vân AnhQH2013.F1.F6BP Sous la direction de : Mme Đặng Kim Hoa Hanoi, 2017 TRƯỜNG ĐẠI HỌC NGOẠI NGỮ ĐẠI HỌC QUỐC GIA HÀ NỘI Khoa ngôn ngữ văn hóa Pháp KHĨA LUẬN TỐT NGHIỆP Giao tiếp liên văn hóa Khác biệt văn hóa ứng xử ảnh hưởng đến việc thực hành tiếng Pháp sinh viên năm tư khoa Ngơn ngữ văn hóa Pháp Sinh viên thực hiện: Nghiêm Thị Vân AnhQH2013.F1.F6BP Giáo viên hướng dẫn: Đặng Kim Hoa Hà Nội, 2017 ATTESTATION SUR L’HONNEUR J’atteste sur l’honneur que ce projet de recherche a été réalisé par moi-même et que les résultats qui y sont présentés sont exacts et n’ont pas jamais été publiés ailleurs Nghiêm Thị Vân Anh REMERCIEMENT Je tiens adresser mes sincères remerciements aux personnes qui m'ont aidée dans la réalisation de ce mémoire En premier lieu, je remercie Mme Đặng Kim Hoa pour ses soutiens et ses encouragements sans lesquels je n’arrive pas accomplir cette recherche Tous mes remerciements infinitifs vont également mes camarades, étudiants en quatriốme annộe du Dộpartement de franỗais qui sont nombreux répondre mon questionnaire de recherche i RÉSUMÉ Après un long parcours dapprentissage du franỗais, les ộtudiants en quatriốme annộe du Dộpartement de franỗais ont du mal communiquer avec les Franỗais En prộtendant que ces difficultộs soient expliquộes par les diffộrences de la culture franỗaise et vietnamienne Cette recherche vise vérifier les différences comportementales affectant la pratique de langue franỗaise des ộtudiants en quatriốme annộe et puis trouver les solutions pour une meilleure communication interculturelle Les étudiants en quatrième année sont dotés par le collectivisme, l’indirect dans la conversation et la dissimulation de sentiments personnels Ces habitudes qui sont considộrablement diffộrentes celles des Franỗais causent des malentendus, des conflits dans la communication entre les deux parties Afin de remédier ce problème, il faut avoir donc une meilleure connaissance de soi-même, une ouverture aux altérités et une tolérance- empathie ii TABLE DE MATIÈRE INTRODUCTION I Raison du choix II Question de recherche III Hypothèse de recherche .2 IV Méthodologie de recherche V Structure du mémoire Chapitre 1: CADRE THÉORIQUE I D initi n la Cultur .4 Culture, c’est la transformation humaine de la nature Culture, c’est un patrimoine matériel et immatériel d’un pays Culture, c’est un ensemble des systèmes symboliques .5 Culture, c’est l’écho du passé Culture, c’est un ensemble de règles comportementales .6 II Importance de la culture dans la communication .8 Relation entre l’homme, la culture et la langue Mtrise de la culture - clé de communication interculturelle .8 III Différences culturelles dans le comportement de communication 10 Valeurs culturelles de G.Hostède 10 1.1 Individualisme ou Collectivisme (IDV) 10 1.2 Distance hiérarchique forte ou faible (PDI) 10 1.3 Contrôle de l’incertitude fort ou faible (UAI) 10 1.4 Masculinité ou Féminité (MAS) .11 iii Style de communication 11 2.1 Linéaire ou Circulaire 11 2.2 Direct ou indirect 12 2.3 Exprimer ou cacher les émotions personnelles 12 2.4 Concret ou Abstrait 12 Chapitre 2: PRÉSENTATION DU CORPUS ET ANALYSES DES RÉSULTATS 14 I Présentation du public .14 Présentation générale 14 Niveau de langue .14 Niveau de connaissances culturelles 15 II Méthodes de collecte des données .16 Questionnaire .16 Échantillon 17 III Analys s s r sultats l’ nquêt 17 Questions pour déterminer les difficultés des étudiants en communication interculturelles .17 Questions pour tester le collectivisme chez les étudiants 19 Questions pour tester le style de parler direct ou indirect 21 Questions sur l’expression des sentiments personnels 24 Chapitre 3: IMPACTS DES DIFFÉRENCES ET PROPOSITIONS POUR UNE MEILLEURE COMMUNICATION INTERCULTURELLE 28 I Impacts de diffộrences culturelles sur la pratique en franỗais langue étrangère .28 Esprit collectiviste contre l’individualisme .28 L’indirect et direct dans la communication .32 iv L’expression ou dissimulation de sentiments personnels 37 II Propositions pour une meilleure communication interculturelle 42 Meilleure connaissance de soi-même 42 Ouverture aux altérités .43 Tolérance et empathie 44 3.1 Tolérance 44 3.2 Empathie .45 CONCLUSION 46 BIBLIOGRAPHIE 47 ANNEXE 49 v INTRODUCTION I Raison du choix L’apprentissage des langues étrangères est considéré comme une des clés primordiales des jeunes vietnamiens dans l’intégration régionale et internationale Ainsi, le nombre d’apprenants augmente de plus en plus au Vietnam Pourtant, la ma trise en langue n’est pas toujours la portée des exigences Ce constat implique les étudiants du Dộpartement de franỗais - ULIS (Ecole de langues et d’Etudes internationales – Université nationale de Hanoï) Lors d’une communication en langue étrangère, les apprenants ont souvent du mal s’exprimer, malgré plusieurs années d’apprentissage Leur difficulté peut s’expliquer par plusieurs raisons parmi lesquelles figure sans doute la barrière culturelle En effet, les conversations avec les Franỗais se voient comme un cassetête pour les étudiants en quatrième année du Département de franỗais quoique leurs rộsultats dộtudes aux examens ne semblent pas très décevants Ils peuvent comprendre ce que l’auteur veut transmettre dans les textes écrits ou les documents sonores, ils peuvent aussi écrire une lettre officielle ou un texte argumentatif sans difficulté Il est même possible qu’ils parlent devant toute la classe de tel ou tel sujet exigé Mais, paradoxalement, ils communiquent mal avec les personnes venant du pays dont ils apprennent la langue- les Franỗais Apprendre la langue dun pays, c’est aussi apprendre sa culture Or les connaissances culturelles acquises travers les manuels suffisent-elles pour les ộtudiants en franỗais langue étrangère (FLE) ? Voilà la question qui nous suggère de réaliser ce mémoire II Question de recherche La communication interculturelle nécessite une bonne mtrise non seulement de la langue mais encore de la culture véhiculée par cette langue La différence dans les habitudes, les normes de comportement ainsi que la vision du monde sépare les locuteurs des peuples différents et empêche aussi les apprenants de s’approcher de la langue suivie Notre question de recherche est donc celle-ci : quelles sont les différences de comportement dans la communication entre les peuples vietnamien et franỗais ? Plus prộcisộment, quelles sont les valeurs et habitudes comportementales qui affectent la communication en franỗaise langue ộtrangốre des ộtudiants en quatriốme annộe du Dộpartement de franỗais ? III Hypothốse de recherche Sur la base des connaissances acquises dans le cours de « Communication interculturelle », il est observable que la culture orientale en générale et vietnamienne en particulier possèdent des points similaires sur le plan de valeur culturelle et sur le style de communication On trouve également que la culture orientale possède des points distincts même opposés la culture occidentale Dans l’objectif de dégager les obstacles la pratique du FLE, cette recherche vise vérifier les hypothèses ci-dessous, portant plutôt sur les différences de comportement dans la communication entre les deux peuples franỗais-vietnamien : - Il existe le collectivisme dans le comportement communicationnel des ộtudiants en quatriốme annộe du Dộpartement de franỗais - Les étudiants du Département tendent parler indirectement dans une conversation - Les étudiants expriment rarement leurs sentiments personnels devant les autres IV Méthodologie de recherche Pour vérifier ces hypothèses, cette recherche met en usage la méthode théorique qui nous permet d’approfondir les connaissances sur la culture et sur l’interculturel Vient ensuite la méthode descriptive des faits En effet, une enquête a été menée auprès des étudiants en quatrième année du Département de se trouve que, d’après eux, chez les hésitants et les faibles Ils ont peur de s’affronter aux problèmes, surtout aux faits sensibles Les relations interpersonnelles connaissent quelques fois une malhonnêteté On peut se communiquer, se sourire, mais on ne dit jamais si on est content ou pas l’un de l’autre, le problème n’est donc guerre résolu fond de peur du conflit Les malentendus et les incompréhensibles sont les effets pervers qui se passent souvent dans ce style de communication et dans la société vietnamienne Notamment, les métaphores, les renseignements dans les exposés, pour les Vietnamiens, sont lhabiletộ, la profondeur tandis que chez les Franỗais, ils font perdre beaucoup de temps et rendent les idées vagues et floues Les étudiants en quatrième année du Département et les Franỗais, reprộsentant deux cultures diffộrentes, pratiquent les styles de communication tout opposés La priorité de l’un devient le tabou de lautre Le Franỗais vit en raison, contre en sentiment chez le Vietnamien L’Occidental préfère la clarté et l’efficacité du dialogue tandis que l’Oriental, y compris les étudiants, a tendance parler longuement du problème avec des interprétations et des implicites L’expression ou dissimulation de sentiments personnels L’enquête a vérifié l’habitude de dissimulation de sentiments personnels des étudiants en quatriốme du Dộpartement de franỗais Ils neutralisent gộnộralement les émotions, positives ou négatives Cela s’oppose bien la tendance d’exprimer ce quon se sent chez les Franỗais Sils ne sont pas contents de vous, ils n’hésiteront pas en parler Donner clairement un point de vue est préférable l’abandonner pour les raisons relationnelles Les Franỗais ont lintention de discuter en consensus pour satisfaire le plus les deux parts 3.1 Expression explicite de sentiments personnels Les personnes qui suivent cette tendance ont l’habitude de faire comprendre aux autres ce qu’on pense, ce qu’on ressent, quels que soient ces sentiments : colère, joie, tristesse, honte, Ce comportement s’observe en tout type de langages, verbaux ou non verbaux (corporels) 37 On trouve dans ce type de communication la non-dissimulation et l’affirmation en soi La non-dissimilation, sous le regard des Franỗais, est considộrộe comme une franchise et une politesse Ils respectent leur interlocuteur en parlant ou exprimant ce qu’ils ont dans la tête Ils n’ont pas l’habitude de cacher les ambiguïtés ou les pensées personnelles dans une conversation La clarté dans le sentiment personnel s’exprime tant sur le plan linguistique que corporel Les Franỗais peuvent vous dire directement dans quelle mesure ce problốme ou cette réaction les influencent, positivement ou négativement Cette précision leur permet de libérer leur émotion, si c’est une bonne émotion, vous pouvez vous partager ensemble, sinon, cela devient la rộsolution la plus efficace pour eux Les Franỗais vivent en raison, chaque problème a sa raison Ils ne se sentent plus l’aise jusqu’ ce que les deux parts se comprennent et guérissent tous les malentendus Par ailleurs, les sentiments des Franỗais se montrent visiblement par son humeur Dans les conversations trop sensibles ou compliquées, où les pratiques linguistiques ne suffissent pas de tout transmettre, ces sentiments vont sortir par l’humeur Les nuances du visage varient selon le degré des émotions Une belle humeur se trouve lors d’un bonheur ou d’un succès En revanche, une mauvaise humeur se décode comme une irritation, colère, ou voire une mélancolie chez le locuteur Cette expression facilite le discours entre les Franỗais On a des partages nécessaires ou des explications raisonnables lors d’un hors de contrụle Cest aussi la faỗon dont les Franỗais tissent leur lien Ils laissent aux autres les comprendre travers des faits, des histoires et leurs émotions, sans les cacher Ils constatent que une relation serrée prend appui sur la vraie compréhension et un sincère partage l’un avec l’autre La mise en lumiốre des ộmotions personnelles chez les Franỗais sexplique pleinement dans le cadre familial Pendant que la plupart des femmes dans les familles orientales ont tendance cacher les mécontentements envers leur mari, de crainte des conflits, les femmes franỗaises croient que les discussions en direct sont les clés du bonheur qui est construit sur la base de la compréhension mutuelle Les 38 malentendus ne disparaissent jamais s’ils ne sont pas justifiés par une claire explication L’accumulation des malentendus et ambiguïtés écartent les personnes Il est donc impossible de vivre ensemble lors qu’on ne s’entend pas cause des dissimulations abusives En effet, la tendance d’élucider les sentiments personnels vient de l’esprit de l’affirmation en soi et la priorité de la certitude L’affirmation en soi, c’est le modèle d’exprimer directement les avis personnels, y compris les sentiments Les Franỗais pensent que « faire savoir aux autres ce que l’on pense peut être une forme de respect » (Béale, 1992:47) L’expression directe entre dans la culture occidentale depuis longtemps Certes, sa forme dépend des circonstance, mais grosso modo, ce comportement connait un degré plus haut que celui des Asiatiques, y compris les Vietnamiens Les adultes expriment leur respect déterminant avec les enfants en les écoutant Les enfants ont le droit d’exprimer leur pensée et leur envie aux affaires familiales Ils sont aussi encouragés dire ce qu’ils se sentent face aux compliments ou punitions des parents On peut entendre souvent les phrases telles que « Je n’aime pas tes réactions contre moi, ỗa me fõche Et moi, je suis dộsagrộable et vexé quand tu tires toujours mes oreilles chaque fois je ne t’obéis pas ! » L’enfant a appris que la franchise est le moyen de protéger soi-même, physiquement et mentalement Cela explique plus ou moins l’expression explicite des sentiments chez les Franỗais Et puis, le direct apporte la certitude que les Franỗais apprộcient Laffirmation ou la nộgation prộcise des faits leur donnent le calme et la joie dans la communication Ils ont honte de parler avec les personnes trop neutres ou réservées Ils ne savent jamais ce qui est caché derrière la tête lors d’une conservation avec les Chinois, par exemple [17 :23] Les Franỗais aiment faire comprendre les autres clairement avec les langages et les gestes explicites au lieu de les faire deviner Pour eux, cela permet une honnêteté dans une relation interpersonnelle Parler directement du sentiment est préférable le dissimuler Avec un sourire jaune, ils ne comprennent pas si vous êtes content ou non Ce fait dộclenche lincomprộhension chez les Franỗais 39 La confrontation ouverte des idées personnelles constitue un esprit direct des utilisateurs Cette tendance obtient par contre quelques critiques des autres cultures qui la considère comme manquant d’égard car les locuteurs du direct obligent les autres de souffrir leur sentiment privé En particulier, dans les sociétés où l’intérêt du groupe est au centre, cette expression rencontre pas mal de refuse des locuteurs natifs 3.2 Dissimulation de sentiments personnels L’acte de cacher les sentiments personnels devant les autres se fréquente dans ce type de communication qui se présente souvent dans les sociétés collectivistes comme en Asie Les étudiants vietnamiens dans cette recherche ne sont pas exclus Ils vivent dans une culture qui tient le rôle réglementaire des comportements sociaux Les personnes qui suivent ce style de communication cherchent dissimuler ce qu’elles pensent et se sentent l’intérieur La dimension émotionnelle dans le discours est bien neutralisée par le sourire, ou le silence, surtout en cas de situations conflictuelles ou compliquées Les traces de dissimulation de sentiments personnels se trouvent dans les sourires des locuteurs Certains disent que leur sourire est passe-partout, on sourit devant un succès, un bonheur aussi bien que devant une question difficile, une parole vexante, une plaisanterie impolie, On ne voit pas très souvent qu’ils sautent de joie ou crient de colère Tout ce que l’on peut voir, c’est le sourire, un contrôle fort au fond des émotions L’expression de toutes les émotions en un sourire, selon les collectivistes, est la meilleure faỗon dharmoniser les rapports sociaux Elle les aide éviter de devenir un dissimulateur, orgueilleux du succès ou de faire perdre la face de son interlocuteur par sa colère Ils gardent une place neutre dans la relation interpersonnelle Pourtant, ce style de vie crée une image d’un individu faible, hésitant, voire fourbe dans les yeux des étrangers On appelle ce sourire « sourire jaune » qui est difficile décoder et semblable une hypocrisie 40 D’autre part, le silence est aussi un moyen de mettre l’arrière les sentiments Face une telle ou telle difficulté dans la conversation, soit on sourit, soit on va garder le silence Le silence apparait souvent comme un remplaỗant de rộponse, surtout aux questions sentimentales Les fidèles de cette tendance n’expriment guère une réponse directe de peur de détruire la relation par la rudesse À titre d’exemple, les filles vietnamiennes répondent souvent les propos des garỗons par le silence Elles nosent pas dire directement que « Je ne t’aime pas » ou « Je t’aime ! » Le silence, qui signifie ni oui, ni non, est probablement une stratégie efficace du locuteur mais pour un interlocuteur étranger, on se sent vraiment mal l’aise On ne sait pas comment on peut réagir cette conduite On tombe dans le piège d’ambiguïté de communication qui crée par son interlocuteur l’inquiétude, le doute En parlant de l’origine de cette tendance, on s’oriente vers l’effort d’harmonie interrelationnelle et la préservation de la face La plupart des Asiatiques, englobant les Vietnamiens, sont des collectivistes Leur préférence d’harmoniser les relations sociales est donc compréhensible Par ailleurs, comme les Vietnamiens vivent en groupe, ils tiennent également compte de leur face Le terme « face » est déjà connu comme un des caractères typiques des Asiatiques qui tendent dessiner une belle image de soi chez l’autrui et se préoccuper de la garder D’une part, le moteur d’harmonie interactionnelle est l’explication principale de dissimulation des sentiments chez ses fidèles ainsi que chez les Vietnamiens La vie interdépendante l’un de l’autre incite les Vietnamiens menaces d’une relation Ils sont poussés prévoir et boycotter des satisfaire les autres, voire malgré eux L’expression des sentiments personnels, surtout les émotions négatives, d’après eux, peuvent rendre mal l’aise leur interlocuteur, ce qui nuit leur rapport Ils fondent une image de « gentillesse affable » qui préserve une certaine harmonie dans les rapports sociaux Vous voyez rarement leur colère même s’ils doivent vous attendre longtemps Ils pardonnent aussi très facilement les autres Ce comportement, dans les yeux des étrangers, est chaleureux au début, mais après, ils 41 constatent que c’est manquant de sincérité ou que c’est un aspect de l’humilité Cette dernière est la raison de la peur d’exprimer l’opinion personnelle, y compris les émotions privées On n’a pas confiance son regard, son jugement de tel ou tel problème L’esprit d’obéissance entre dans la tête des enfants vietnamiens lors de l’éducation parentale Ils sont appris respecter les autres en les subissant La prise de parole est loin de la main, jusqu’ la maturité, ils perdent le sens d’exprimer leur avis personnel Ils ont peur de donner les faux jugements qui causent des conflits, relèvent sa faiblesse qui est nuisible sa face En particulier, le sourire ou le silence devient un secours dans les situations difficiles Leur sourire porte plusieurs sens : Ils sourient quand ils sont tremblés, honteux, heureux, tristes, désagréables, etc Cette habitude mène des incompréhensions ainsi que des difficultés dans la communication chez les Franỗais car ils ne peuvent pas décoder la réaction de leur interlocuteur La dissimulation de sentiment personnel enracine dans la tête des Vietnamiens Elle les protège devant les conflits, mais elle constitue un mur qui les sépare des autres La réserve et la neutralisation excessive feront l’impression d’inaccessibilité et d’hypocrisie chez les étrangers, plus précisément les Franỗais La dissimulation des Vietnamiens contre lexpression des Franỗais fait apparaitre les difficultés dans l’interaction bilatérale Bien qu’on maitrise pleinement la langue, l’adaptation au contexte, c’est un autre problème épineux II Propositions pour une meilleure communication interculturelle Meilleure connaissance de soi-même La connaissance de soi-même dans la communication signifie la mtrise de son origine, sa culture, sa catégorie sociale, ses points forts, points faibles et surtout la capacité d’expliquer pour quelle raison et pour quel but on prend une telle habitude comportementale Se conntre soi-même constitue toujours une stratégie pour réussir dans la vie Cela tient également une place très importante dans une communication interculturelle Une bonne connaissance de soi-même permet 42 l’individu de relativiser son propre système de valeurs, de remettre en question leur faỗon comportementale et de trouver le meilleur choix En effet, chacun d’entre nous s’habitue placer notre propre culture comme supérieure toute autre Cette habitude sera un obstacle une communication interculturelle Une bonne connaissance de soi-même permet aux étudiants de comprendre profondément le système de leur propre culture, des points forts et des points améliorer Par conséquent, ils acceptent mieux les différences Autrement dit, ils apprennent relativiser leur système de valeurs et respecter l’autre En faisant référence la culture de l’autre, ils sont plus attentifs dans leurs comportements, leurs paroles, les codes sociaux auxquels leurs interlocuteurs appartiennent Prenons exemple, en mtrisant bien les effets positifs et pervers de la dissimulation sentimentale, les Vietnamiens peuvent accorder plus d’attention leur sourire « jaune » ou leur silence dans les situations interculturelles, surtout avec les Occidentaux Ils doivent essayer de se mettre la place de l’autre pour comprendre sa pensée, de mieux s’exprimer pour effacer la distance causée par les malentendus et les conflits Ouverture aux altérités L’ouverture aux différences est une aptitude de contrôler et de refuser l’ethnocentrisme qui se développe naturellement chez chacun d’entre nous Cette doctrine tend critiquer tous les éléments étrangers de peur d’une menace de la stabilité de sa société qui est dirigée par un système de règles comportementales Pourtant, l’ère de la mondialisation où les échanges et les négociations interculturelles se produisent souvent, chaque pays doit s’habituer nuancer cette réaction vers les différences Un respect de l’autre en respectant soi-même devient une stratégie primordiale dans les politiques culturelles En principe, l’ouverture aux altérités de l’autre s’identifie comme une compétence de savoirs communicatifs sans conflits avec les personnes provenant de différentes cultures On mtrise les techniques pour faire face aux chocs culturels et 43 s’adapter sans s’assimiler On est prêt accepter et considérer les étrangers comme ceux d’une même culture, une culture au niveau universel Le gens respectent leurs propres habitudes, leurs normes et essaient de les comprendre en cas de malentendus ainsi que de conflits De plus, une personne xénophile des éléments étrangers ont tendance porter de la sympathie pour les étrangers et voir les différences sous un regard avantageux Les nouveautés apportées par les différentes cultures, selon leur opinion, donnent une vision plus ouverte au monde, enrichissent leurs connaissances, même les expériences personnelles et font diversifier la culture nationale À titre d’exemple, les Coréens du Sud expriment leur patriotisme par une attitude peu accueillante auprès des étrangers Ils s’enferment en voyant les comportements des étrangers comme des facteurs négatifs leur société et leur pays Par conséquent, la communication interculturelle a du mal s’harmoniser dans ce territoire Bref, une ouverture aux différences encourage un accueil chaleureux vers les étrangers Cela crée une volonté de fléchir ses règles et d’être tolérant avec les erreurs, sans exprès, d’autrui Cette réaction favorise l’entrée des facteurs extérieurs et facilite une conversation transculturelle chez les parties différentes Tolérance et empathie La tolérance et l’empathie sont des motrices indispensables pour une bonne communication interculturelle Pendant cet échange où les différentes civilisations se réunissent, il est impossible d’éviter des malentendus qui séparent les locuteurs La tolérance et l’empathie dans ce sens, jouent le rôle d’un acteur conciliant des antagonismes ou permettant un pays d’éviter d’entrer en conflit avec un autre 3.1 Tolérance La tolérance dans la rencontre interculturelle est une aptitude favorisée par l’ouverture l’altérité et la compréhension de soi-même et de l’autre Être tolérant signifie que l’on comprend, respecte des éléments opposés 44 sa propre culture Ces réactions existent seulement lorsqu’on porte une attitude ouverte et accueillante vers les étrangers L’incompréhension et la peur n’amènent jamais la tolérance En fait, la tolérance n’est pas l’indulgence La tolérance, grâce laquelle on accepte les ambiguïtés ou respecte l’intérêt personnel, est apprise progressivement dans un processus ciblé tandis que l’indulgence se crée peut-être naturellement 3.2 Empathie De sa part, l’empathie constitue une capacité de se mettre la place d’autrui pour penser et se sentir de leur faỗon Elle vient dune volontộ de compréhension et d’acceptation des habitudes ainsi que des sentiments de l’autre Le développement d’une empathie demande également un temps précis avec un entrainement permanent qui permet aux habitants du pays d’origine d’absorber la culture du pays cible, de s’habituer aux différences et d’apprendre agir autrement En conclusion, la tolérance et l’empathie sont des stratégies importantes dans l’intégration interculturelle, surtout chez les apprenants de langue étrangère Il faut accepter et tolérer des différences, des oppositions que les étrangers expriment sans exprès Il faut aussi respecter la culture étrangère la base d’une compréhension et d’un respect en soi Résumé du chapitre Les comportements culturels dans la communication des étudiants en quatriốme annộe du Dộpartement sont opposộs ceux des Franỗais sous plusieurs aspects Particulièrement, les participants se heurtent aux différences dans la valeur collectiviste ou individualiste, dans le style de communication indirect ou direct ainsi que l’habitude de dissimilation ou d’expression des sentiments privés Les tendances suivies par chaque partie se raisonnent par une longue histoire et par des caractères sociaux originaires Pour concilier ces différences et mieux s’adapter une communication interculturelle, les apprenants ont besoin d’un entrainement sérieux pour une bonne connaissance de soi-même, une attitude ouverte l’altérité et une tolérance- empathie qui les aident éviter considérablement le choc culturel rencontré pendant les échanges 45 CONCLUSION À la base de connaissances acquises dans le cours « Communication interculturelle », cette recherche vise mettre en pratique les théories en expliquant l’échec et les difficultés au niveau culturel des ộtudiants en quatriốme annộe du Dộpartement de franỗais dans la communication en FLE Les résultats de l’enquête confirment les constats des travaux antérieurs sur les différences de culture comportementale entre la France et le Vietnam En effet, les étudiants enquêtés sont dotés de l’esprit collectiviste, du style de communication indirect et de la dissimulation de sentiment privé, ce qui explique leur difficultộ dans la communication avec les Franỗais qui ont des valeurs comportementales en sens contraire A la limite d’un mémoire universitaire, cette recherche opte seulement des différences au plus grand écart chez les deux cultures pour faire une enquête sur les valeurs comportementales en communication interculturelle et les analyser, ce sont le niveau de l’individualisme, le style de communication direct ou indirect et la tendance d’expression ou dissimulation de sentiments personnels Dans l’avenir, nous allons étendre le questionnaire de l’enquête sur plus d’aspect afin d’avoir une conclusion plus convaincant sur des habitudes comportementales des étudiants D’une autre côté, nous allons faire attention aux autres différences culturelles de ces deux cultures comme la distance hiérarchique, la préférence de certitude, le style abstraire ou concret et élargir le niveau de l’enquête sur les étudiants de plusieurs promotions du Département En un mot, la culture ne se produit en quelques jours, elle demande une longue évolution avec des épanouissements et des dégradations, des changements et des remplacements, la préconisation et l’oubli de l’homme,… Elle doit passer un voyage pénible pour devenir culture L’acquisition de la culture nécessite donc un processus déterminant Les apprenants de langues étrangères devraient aller au-delà de la langue un aspect de la culture, l’absorber peu peu en tissant un lien avec le sujet de cette culture, c’est l’homme, les Franỗais Il nest pas donc exagộrộ de dire que « Conntre une langue fond, cela signifie conntre fond le peuple qui la parle » 46 BIBLIOGRAPHIE Cicéron, Tusculanes, Paris, 2003 Nguyen Quang, Culture, Communication interculturelle et enseignement de langues étrangères, Revue scientifique de VNU no24, 2008 Yun-Chung Chung, Un métissage axiologique en Corée, http://www.barbier-rd.nom.fr/YungChungMetissageAxiologi.html L’Unesco, Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles, Conférence mondiale sur les politiques culturelles, Mexico City, 26 juillet - août 1982 http://www.angers.fr/fileadmin/plugin/tx_dcddownloads/definition_commun e_de_la_culture_a_ANGERS_02.pdf Claude Lévi-Strauss, en introduction un ouvrage de l'anthropologue Marcel Mauss, https://www.herodote.net/Claude_Levi_Strauss_1908_2009_-synthese349.php Claude Canet, L'interculturel : introduction aux approches interculturelles en éducation et en sciences humaines, Presses Universitaires du Mirail, 1993 Nabila Habidou, « La langue et la culture : une relation dynamique », Synergies Algérie n° - 2007 Geert Hoftède, Les différences culturelles dans le management : comment chaque pays gère-t-il ses hommes ?, D’organisation, 1987 Edward T Hall, Le langage silencieux, Seuil, 1984 10 José Mailhot, Rapport entre la langue et la culture, Meta, Volume 14, Numéro 4, décembre, 1969 11 Claude Lévi Strauss, Anthropologie structurale, Paris, Plon, 1958 12 Jean-Pierre Coene, Dimension Hoftède, dans le blog Choc culturel, https://chocculturel.com/dimensions/ 47 13 Serge Dreyer, Langage corporel et interculturalité- Une étude de cas Taiwan, Université Tunghai, Taiwan, 2013 14 Trần Ngọc Thêm, Tìm sắc văn hoá Việt Nam, Tp HCM, 1996/2006 http://www.vanhoahoc.vn/nghien-cuu/van-hoa-hoc-ung-dung/van-hoa-giaotiep/497.html?task=view 15 Communication interculturelle, Styles de communication, Dộpartement de franỗais, ẫcole de langues et d’études internationales, Université nationale du Vietnam., 2014 48 ANNEXE QUESTIONNAIRE DE L’ENQUETE Vous êtes étudiants en : A Première année B Deuxième année C Troisième année D Quatrième année Vous commencez apprendre le franỗais depuis : A École primaire B Collège C Lycée D Université Si vous ờtes impliquộ (e) dans une conversation avec les Franỗais, quelle est votre réaction : A J’ai confiance de communiquer avec les Franỗais B Je nai pas de confiance mais je peux le faire C Je suis confus (e) devant les Franỗais, je ne peux donc rien dire Selon vous, la différence culturelle est-elle une des difficultés dans la pratique d’une langue étrangère ? A Oui B Non Dans une négociation pour une sortie, vous n’aimez pas le lieu fixé par le groupe, quelle est votre habitude de réagir ? A Vous exprimez clairement votre avis personnel, si le groupe ne l’accepte pas, vous ne participerez pas la sortie B Vous essayez de discuter, vous allez accepter la décision du groupe même si le groupe n’est pas de votre avis C Vous ne dites rien, vous respectez le choix du groupe 49 Un ami quitte votre groupe car il n’aime pas quelqu’un dans le groupe, quand pensez-vous ? A Vous respectez sa décision B Vous êtes plus ou moins découragé (e) C Vous pensez qu’il est égoïste Vous êtes « L’un pour tous » ? A Oui B Non En parlant des points négatifs des autres, quelle est votre habitude ? A Vous parlez directement, la franchise et l’honnêteté sont les plus importantes pour vous B Vous parlez en utilisant les synonymes, les métaphores pour que les autres puissent deviner ce que vous voulez dire C Vous ne dites rien, vous avez peur des conflits, vous gardez la distance avec eux pour ne pas les vexer Quelle est votre manière de commencer une conversation? A Vous abordez toute de suite le problème B Vous réchauffez le dialogue par quelques échanges de santé, de famille avant d’aller au but principal C Vous discutez des histoires privées, le problème est moins important que la relation avec les autres 10 Quelle est votre réaction auprès du fait de parler toute de suite du problème sans réchauffement ? A D’accord, c’est le style industriel B Un peu choqué, quelques questions supplémentaires ne prennent pas trop de temps C Désagréable, c’est un manque de politesse et d’habileté dans la communication 11 Dans une conversation, quel comportement qui vous convient le plus ? A Vous exprimez clairement qui vous êtes 50 B Vous faites deviner les autres qui vous êtes C Vous êtes réservé, vous avez peur que les autres vous jugent 12 Pour vous, la préservation de l’harmonie interrelationnelle est … A Très importante B Importante C Pas très importante 13 Devant un problème conflictuel, quelle est votre habitude ? A Vous n’hésitez pas exprimer exactement ce que vous vous sentez B Vous lexprimez de faỗon habile C Vous le dissimilez de peur des conflits ou de faire perdre la face de l’autre 14 Une personne exprime explicitement ses émotions personnelles tant positives que négatives, qu’en pensez-vous ? A Elle est franche B Elle est un peu gênante, qui influence parfois les émotions des autres C Elle est enfantine, qui contrôle mal ses émotions personnelles 15 Lorsqu’un malentendu ou une dispute survient, vous … A Vous défendez votre point de vue jusqu’au bout B Vous gardez le silence, vous prenez le temps de vous calmer de peur des réaction hors du contrôle C Vous laissez tomber, vous n’avez pas besoin de vous faire comprendre 16 Pour vous, la face est … A très importante B importante C pas très importante 17 Avez-vous l’habitude d’exprimer explicitement vos émotions personnelles ? A Oui B Non C Ça dépend du contexte 51 ... seulement de la langue mais encore de la culture véhiculée par cette langue La différence dans les habitudes, les normes de comportement ainsi que la vision du monde sépare les locuteurs des peuples... exprimer clairement Et 5.8% se conduisent en fonction des circonstances 26 En somme, les habitudes comportementales des étudiants en quatriốme annộe du Dộpartement de franỗais sont la dérive du collectivisme,... Dộpartement de franỗais Une communication en langue franỗaise nộcessite une coopộration harmonieuse entre la mtrise de la langue et la compréhension de la culture véhiculée par cette langue L’échec des