1. Trang chủ
  2. » Luận Văn - Báo Cáo

Vue générale du nouveau théâtre thése de doctorat de litérature francaise spécialité seminaire

51 0 0

Đang tải... (xem toàn văn)

Tài liệu hạn chế xem trước, để xem đầy đủ mời bạn chọn Tải xuống

THÔNG TIN TÀI LIỆU

Thông tin cơ bản

Định dạng
Số trang 51
Dung lượng 2,44 MB

Nội dung

, ~ (11t~ ~~nu~{J@r~~ @UJl • PAR o UNI VERSITÉ F ,\CULTt: DE DES SAIGON LETTRE S DÉP ARTEI1BNT DE CULTURE FRANÇAISE - 0-0-0-0- DOCTORAT DES '~~~~~f;t~'/;~:' " ;.~~' ;r:-i SÉMINAI RE : Pr emi er NGHI~r1 ex pos é d e HOÀNG LY cl ~m " ~:tA ~~ i< ' " ".'.! _-'~:or :'".~>t -;;r" ·.~4\:" ,~.J , - l t-UOOJ05 SUJET / ;} 9C/1C?:Cl Ce du r t1()(JVE(1L) ;• •e •.- , , ' T•• Il _ ' _ ' ' J ' a • • _ - ~ ;.• ~ " li' " , 1 , ·, ·· ~ J'· fI ; l·~ ·;·(11 1 \ l - '_ -J \ i A ,, , • •: f: w:1 _ _:.• - " - ' \ If "' ' ')'1 ' : " ' ~ "~ • • A N N tEL - , l , ~ • • l 'I:~ ' ;1f~ ' I NTRODUC Tl ON l VERS UNE DÉF I NI TI ON DU THÉÂTRE D' AVANT-GARDE• ••• ÉBAUC HE D'U1Œ IDÉOLOGIE DU THtÂTRE D'AVANT-GARDE ( Antonin ARTAUD: Le Théâtr e e t son Doub1e) •.• •.• 10 AUTEURS ET OEUVRES : 3.1 - BECKETT .• 3.2 - ADAl~OV •••••••••••••••.•••••• 3.3 - GENET • • • • 29 •.••••• • 22 3.4 - I Olill SC O 35 CONCLUS ION : PORTÉE ET POSITION DU THÉÂTRE D ' AVAH T- GARDE • •• •.••.••••••••••• 42 NOTES • • • •.• 4,4 BIBLI OGRAPHIE 47 INTRODUCTION -* - Après certains bouleversements - guerre, révolution ou cataclysme - qui remettent en question, dans son essence même, toute idéologie antérieure, dans tous les , domaines de la civilisation europeenne, on a pu assister aux changements et rénovations qui concernent la fois la science, la philosophie et les arts La littérature qui est le reflet de la société et de l'individu en tant qu'é, " lament d'une masse, ne peut echapper a cette transforma ' t Lo n, surtout apres ces deux guerres si terri bles dans leurs devastations, le theatre, comme le roman et la poes~e, , ne peut plus s'immobiliser dans ses criteres autrefois ad, , mis En ce qui conc orne le theat re qui nous preoccupe, malgré son aspc~t conservateur - car en face de lui se dresse un public exigeant qui reste toujours réticent dev~nt toute innovation - on peut déceler ce soQfflo revitalisant qui a , , permis ~ux dramaturges de tourner definitivement le dos a , la tradition, au profit d'une Avant-Garde souvent conside, comme provocatrice de scandale "a force d'incomprehenree sion Si l'époque de 'entre-deux-guerres, on a vu appsr3.itre des chefs-d toeuv.re ~qû:i~~:,remplissaient les affiches, ~ côté des noms célèbres tels que CLAUDEL (Le Soulier de Satin è la Comédie fr~n~aise en 1943), MONTHERLA~~ (La Reine Morte au Théâtre Fran~ais), ANOUILH (Antigone 1944), CA~ruS et SARTRE (Pour un théâtre thèse avec Les Mouches en 1943 et Caligula ••• ), il en est de même des temps actuels: au cours de9 années postérieures la Deuxième Guerre, on va assister cette brusque flor~ison de pièces, d'auteurs, de metteurs en scène et d'acteurs qui ne prétendent rien ' , mo~ns qu'a bouleverser entierement les anciennes habitudes: , , decor, mise en scene, langage, structure dramatique • L8 , , A , ~ ./2 -2- , resonance de ces profondes modifications est d'autant plus , grande que, dans le cadre de la decentralisation du theatre, en dehors du Festival d~Avignon et du Theatre National Populaire, qui sont les principaux foyers de cette révolu, tion, on voit des centres dramatiques provinciaux se developper et s'ouvrir largement de nouveaux publics ,~ ,~ Présenter une vue générale de ce théâtre d'AvantGarde, en dégager des lignes de force, et porter des jugements risqués sur ceS oeuvres qui sont si proches, sur ceS ' leur carr~ere, ' auteurs qui n'ont pas term~ne menacent de nous condui z-e è: un Gche e Pourtant nous avons entrepris ce travail dans un unique effort d'éclaircissement: cette , distanciation, ne pouvant exister reellement, nous sera permise au profit d'une meilleure compréhension de ces nouvelles démarches du Théâtre contemporain: Sans le vouloir, tous ces auteurs d'Avant-Garde, ne formant ni école, ni mouvement littéraire - par désir d'indépendance et pour éviter tout compromis ou formalisme- ont adopté une atti, tude negative quâ leur est commune : refus de la tradition , ,, " ayant condamne le the~tre a la p a re Lys i.e Dans le cadre d'une étude sommaire, nous essaierons d'expliciter les nouvelles directives du théâtre d'Avant.Garde, d'en présenter les aspects multiples et de prévoir les p erspecti ves de demain Notre étude sera cen, tree sur les points suivants : Vers une définition du Théâtre d'Avant-Garde Éba~~he d'une idéologie du Théâtre d'Av~nt­ Garde (ANTONIN ARTAUD : Le thé~tre et son dot,,~­ ble) • àut euz-s et oeuvres : BECKETT, ADAMOV, GENEl' , IONESCO ' Portée et position 1u theqtre :l'Avant-Garde • -31 VERS UNE DEFINITION DU THEATRE D'AVANT-GARDE : Deux ans après la création de la C9ntatrice Chau~ d'Ionesco, en 1951, l'auteur créa: Les Chaises.Cette pièce fut montée par Sylvain Dhomme au théstre du Lancry, et elle fut accueillie par l'indifférence totale du public et par une entière désapprobation des critiques Pourtant, certains écrivains manifestèrent leur enthousiasme: Adamov venait hurler des bravos, dans une salle peu près vide Audiberti en fit de même Mais 10 succès venait beaucoup plus tard Les Chaises met en scène un couple de vieillards qui habitent une tour sur une ỵle déserte Ils attendent la visite de nombreux convives qui l'on trans, mettra, par l'intermediaire d'un orateur, leur "message ' Ce message justifiera rétrospectivement l'humanité,leur longue ex~~t GnC3 d'échecs et d'humiliations Les invités arrivent, invisibles Seulos,les chaises marqueront leur présence Les vieux les accueill-ent àvccéou.rtor~ie ct 'orateur fait sO~lapparlt ion; D·~ỵit~d~:~ \· ~s· Ji·~ ~ se' ~râ';; cipitent, par la fenêtre, 1ans la mer L'.orateur, seul, ouvre la bouche, mais il n'en sort que 1es sons inarticu, les, l'orateur est sourd-muet; il disparait : on entend le clapotis des vagues puis c'est le silence La pièce peut se prêter diverses interprétations et elle est ' t e' :"le theme "- d'une 1ngenieuse ambâ.guâ ecnt Ionescon'est pas le message, r~ les échecs de la vie, ni le désastre moral des vieux, mais bien les chaises, c'est-àdire l'absence de personnes, l'absence de l'empereur, l'absence de Dieu, l'absence de matière, l'irréalité du monde, le vide métaphysique; le thème de la pièce, c'est le rien." (Lettre S.D in Spect3cles Juillet 56) ~ hu contraire, on ne s'attendait pas au succès éclatent que connut En httendant Goiot de Samuel Beckett.Cette -4pièce écrite en 1950 avait été refusée par plus j'un me t teur en scene, avant d'arriver aux mains je Roger Blin qui, aide par J.M Serreau, la fit monter au theatre de Babylone (1953) C'est une date dans l'histoire ju Nouveau Théâtre La pièce aura trois cents représentations, est jouée dans le monde entier et traduite en plusieurs langues , , A C'est une farce tragique en Deux Actes, ct le sujet est bien mince : deux vagabonds (interprétés s~ns raison co~~e des clochards) Vladimir et Estragon (ou Didi et Gogo) attendent sur une route de campagne, o~ il n'y a qu'un arbre squelettique, un certain Godot avec qui ils prétendent avoir rendez-v0us Un certain temps apres, 3rr~vent deux autres personnages, POZZO le mtre et LUCICY, l'esclave - l'un tirant l'autre p9 r une corde À la fin du premier Acte, un messager leur apprend que Godot ne viendra p9S aujourd'hui Il faut attendre demain Et tout le seccnd acte reprend le , premier si bien que la fin rejoint de debut : la nuit tombe, Didi et Gogo cnercheront se pendre et y renonceront La structure circulaire de la pièce met l'accent sur la monotonie et l'absence de signification d'une existence , ou tout se repete inlassablement Cette analyse rapide des leux oeuvres les plus c9ractéristiques du théâtre d' Avant-Garde permet de saisir les aspects multiples de cette nouvelle dramaturgie : si nous n'arrivons pas encore dcnne r- une interprétation originale de ces oeuvres et en dég9ger les significations essentielles, cependant que les auteurs s'y refusent volontairement, du moins pouvons nous nous p oser cette question première, jans la limite d'une étude pédagogique: En qu oi consiste ce Nouveau Tho3trc1 Quelle d éf i ni t i on distinctive pouvons-nous en donner? ./5 -5- ) partir de ces deux exemples concrets, nous essayons de f~ire ici quelques remarques : les auteurs, si ~ifférents dans leurs écrits, sont d'accord sur un point , essentiel Ils refusent de suivre la tradition, leur demarche est la meme : c'est fa1re de l'ant1-theatre, par une coupure radicale et systématique avec la plupart des critères jusqu'alors ~1mis Un critique, écrivait v la suite ~es représentations 1e En attendant Godot qu'un tel 'A theatre devait etre nomme "Anti-theat re en regard des conceptions or1inaires de l'Art dramatique If, ce quoi Ionesco déclarait:" Je ne fais d_ l'anti-théâtre que dans , " la mesure ou le theatre que l'on voit habituellement est '''' pris pour du theatre." A lA ~ • ' " , L'Anti-théâtre est en pleine évolution, et semble se diversifier dans ses réalisations variées Pourtant, d'une manière négative, on peut affirmer qu'il n'est pas une imitation de la dramaturgie classique, il proclame son entière liberté l'égard de toutes contraintes qui ré.~is­ sent le théâtre traditionnel: temps, lieu, action, psychologie, et même langage : Les notions de temps et de li eu sont floues :quelques indications suffisent : une route avec un arbre (dans En Attendant Godot) une salle où abondent les chaises (dans Les Chaises) !E L':ActioE; est réduite ou n'existe presque p as j péri, petie, crise, denouement sont supprimes et aucune solution positive n'est donnée la tombée du rideau pour la simple raison que tout problème est considéré comme insoluble !E " La Psychologie des personnages n'est plus le fondement qui donne une certaine densité, aux rôles Dans le Nouveau Théâtre, on ne voit plus que des ôtres sans identité caractéristique, vidés de toute signif~cation psychologique: une simple initiale ou étiquette suffit les d6~:';o,.,()., _ n'l'l;llnll""~ leurs noms semblent insignifiants C8.r !E -6- on p eut les intervertir comme dans le cas de a Cantatrice Chauve d'Ionesco * L'Anti-théâtre se refuse la diffusion de tout e idéologie Il est différent, par sa tonalité, du théâtre thèse (celui de CAMUS, ou de SARTRE) qui, malgré une désagrégation des personnages et des situations au profit de la philosophie de l'absurde, n e réussit p as en co r e en , nier l'existence et la signification p rcmi.c ro • * ~ la limite, o~ l'Anti-théqtre est proche du refus radical de sa propre d r-ama t u.rgi.e , le Langage est a t t e i rrt r lui, qui est toujours consid éré comme moyen d e communication valgble entre les hommes, comme l'expression privilegiee des sentiments de l'etre; il devient a us s i incohe, , , rent et revele le neant de l'exlstenc e et l'lmpulss ance de l'esprit L'Anti-théê.tre grossit l e langage jusqu'qU mécqr~sme automatique d'un verbalism0 absurde , , • A , Posi ti veme~!, q uo Ls s ont les ap po rts nOL1.Ve aUX du Théâtre modo rno ?P~ r tin ·of f o r t ·d ed &mystificgtiol'l ct d e libération, c e th6 ât r c ~ h orch e q no us donner UD i m ~ge eX8cte d e la condi ti on huma ine, l ~ r l us p ess i mist e q~i , , , soit, engagee dans ~~ univ ers a b s ~ rde o u 19 pres enc e enva hi.se ant e des obj ets s emb'l o supprimer tout e spiritualit é , Son monde est opaque et l es g est es, l es mouvement s scenlques, lumières, s ons ct dé co r s sont d3ns une perpétuell e désarticulation 1e CO T : q ~o m; l é au tragique crée un monde , , , denue de s c n s , d ans ur, i Gso r re illogique de t out ph eno·mène visible Et dans ce monde a bs urûc , l '}, onrr e s e voit men3c é p ~r un braa s ~ g G uin,o~s el C' est l e tn é3tre d e ésarrai qui offre 1.l11 reflet Vi-V él t'\t de :1 co ndi t i on hu maine, prise dans s es propres connaissanc es qui l a tU O:.1t ' ỵ nt i théâtre est un phénomène visible d o la cris e d e l'humgnisme -7Reste ~ne remarq~e faire propos de la terminologie en ~sage Po~r désigner ce théâtre d'Avant-Garde, , les termes q~'on a l'habit~de d'employer sont: thestre de l'Absurde, Anti-théâtre, théâtre d'Avant-Garde et No~vea~ ~héâtre Cette diversité renvoie ~ne conf~sion extrême dans l'effort de systématiser ~e tendance no~velle q~i se ref~se de l'etre Avec le q~alificatif "abà~rde·, on p eut commettre ,, ~e erre~r capitale: celle de rapprocher ce theatre d'~ne idéologie antérieure de même nom q~i remonte de Sartre , Cam~s j~sq~'à Heidegger Or, le No~vea~ théâtre est bien - , loin d'etre ~n lie~ cc~~n de theses philosophiq~es Iones, , co, Adamov, Genet et Beckett ne sont jamais consideres comme philosophes et meme les interpretations si diverses de leurs oe~vres ne pe~vent j~ste titre, s'app~yer sur telle philosophie o~ telle a~tre Ainsi Ionesco a-t-il affirmé , , dans Notes et Contre-Notes : "Po~r moi, a l'interieur de l'existence to~t est logiq~e, il n'y a pas d'absurde C'est 10 fait d 7être d'exister q lJ.i ost (:; t o.n.~12.nt '1 Et dans Discour-s sur l'Avant-Garde : "On ",ppe:lle que Lque ro Ls Absur, , , de ce q~i n'est q~e la denonciation du caractere derisoire , d'~n langage vide de sa s ubs t ance ", D'ai1le~rs, no us p ou> vons remarq~er chez ces a~teurs d'Avant-Garde ~ne grande indifférence l,égard de tiou't engagement, philosophique o~ littéraire No~s verrons chez Beckett par exemple, cette hantise d 'être r-econnu par le pub.l i cj se voyant pris par son propre jeu, il ne p eut jil.us etre libre Ce terme prete a co nf'uad on et ne p out ancarncr- "esp r â t du Nouveau theatre; il risq~e de paralyser ce mo~vcment dans la limite d'une étroite interprétation lE h , h ' • A • ' A ~ De mGmc, l'anti-théâtre ne pe~t être défini, q~'~ne fois mis en rapport avec le théâtre de la tradition Ce terme risq~e toutefois de classer ces oe~vres no~vc11es dans • / -34~ - Trois arabes misérables forment ~ne famille et son drame - Les p~tains d~ bordel Les gros colons blancs , Lie~tenant8, sergents, legionnaircs Ces centres p e~vent sc he~rter o~ se s~perposGr À partir du l5~ tablea~ , le parallélisme se réalise entre les vivants et les morts : ceux-ci crèvent un paravent de papier blanc po~r atteindre l'éternité D'acte~rs, ils 1evienncnt spectateurs Fran9ais, arabes, les morts af e ' , fl~ent, gagnent le 4- etage de la scone et regardent d'en , ha~t sc debattre les v~vants s~r pl ans : en bas, d es ' • colons - a~ 2-G etage, le bordol et le v~llago - a~ 3-0 , , otage, l'epicerie et la prison To~s attendent avec c~riosité l'arrivée Said, vole~r, trtre et assassin, ~n d i ou rebours qui, essai e de parvenir 1"1 s aint et é du URI , s elon Genet :' Je ve.is continuer j~sq~'a l a fin du monde "a me pour â r pour pou.rir l e monda " , de Genet presente ~n aspect uniforme : c'est 10 théâtre de la négation qui rejette totalement les normes la dramaturgie classiq~e Or, comme Artaud, Genet conỗoit le théâtre comme la forme de communication la plus valable entre les hommes, fondé sur le rituel et la " ", , ceremonie Le Mal est celebre et l'aute~r cree une ~ 7st~, que de l'ignoble qui le libere des obsessions de son uni, , , vers reprouve La technique du reflet nous oblige a prendre conscience de l ' absurdité de nos comportements ct lfimaginaire, ressenti comme tel dans ce spectp-cle, n'est , q ~ e momentane mais reste to~jo~rs fascinant par son carqc, , tere etrange L'oe~vre , A Le langage, m3 ni e on ma i t r e par cet a ut cur , ':! un pouvoir incroyable d'incantati on gr~ce "a cett e aIhe, s i on /35 -35parfaite aux rôles et l'atmosphère , Bien qu'il soit range parmi les auteurs d'AvantGarde par ce refus radical de la structure d'une dramaturgie classique, il s'en distingue nettement dans sa con, , , ception la plus epuree d'un acte tneatral equivalent a " , une ceremOn1e mag1que qU1 revet la forme poet1que la plus magnifique r les figures les plus sombres du Mal ~"" lOG!!" IONESOO , , Ne en 1912 de mere franỗaise, Eugene Ionesco passa sa je ~u~s5c 3n France En 1925, il retourna en Roumanie et termina ses études supérieures De 1936 1938, il est prûfesseur de Fran9ais au Lycé e de Bucarest En 1938, il prepara a Pari s ~~c thes c sur ft Les themos du peche et de la mort t:'l",,,,,p J? ';+ +' ~ t"c t ()"1e 'fran?aise d epuis Beaud e.l af r'e ", Ha i s il y renonỗa tout en s'installant définitivement en France Il écrivit La Cantatrice Chauve, jouée aux Noct ambules en 1950, La Le90n ( Théstre de Poche ) 1951, Les Chaises (1952) Félicité par Anouilh dans un article, I ones cv y';' ~ o public a f f.Luer-, Il ô.o nna successivement Jacques ou La 50umi ~8:i.Qn (1955), L'Impromptu de l'Alma (1956), Le Nouveau ï.ocat st re (1957), Tueur sans gages (1959), Rhinocéros (1966), Le Piéton de l'Air (1962),Le Roi se meur-t (à l'AlI Lanc e Franỗ:aise - 1962) ããã L'oeuvre i;h.ụõtrale d'Ionesco a paru dans les éditions Gallimard ainsi que ses " Notes fi et " Contre-Notes • • l ' '), , " , On peut distinguer trais mo ~vcmcnts a s s ez distincts dans ~oc !~vre dremati ql.1.C d lIonesco 36 ·-36a )- Do 949 ~ 951, ce · s ont des pièces courtos, rap Ldca , e t ruct uro ci r-cul ei re , limitées dans un cadre é, trait et une atmosphere morne Les personnages sont mecaniques, des automates aux gestes inutiles L'uni vers qui les entoure est plat et absurde~ le langage est incapable de signifier les objets, et de remplir son rôle de communication ~ i - La CEEt at:,-i~ c Chauve est une anti-pièce, sans , p- ct i on J ni progres s ion dr3.matique; la picco ne tient compte de la psychologie, ni de la logique; c'est un" foncti.onnement vide cc la mécanique théâtrale Il né d'une audition de la métbnde Assimil ~~ Mr et Mrs Smith, petits bourgeois qui s'ennuient, tiennent des propos absurdes sur la vie qu~tidienne~ Arri.vent Mr et Mrs Ïl'Ia ~ i n qui, s on t les r opliques exactes du coupl e p1'é ~.Gd.cnt Puis stn:-,ri ont un Capitaine des Pompiers qui ~co~Ge d os nistoires s~ugrGnues~ Le di~logue " , d evient de plus en pl~s incoherent et a la fin, le meca, , , nisme ver~al fonctionne seul jusqu'a la desintegration tota.Le du Langage • , Le pl~.fc~C: c s t n Celui qui veut H TOUCi'~ ~3 haut, le plancher est en bas e auj0~rd ~hu5 un boeuf, demain aura un oo uf' " p as l :: :lO llCho Mc uche pas la touche " , :;~-: h Ensu.ite, Lrrto rv-o chango entre les role!3 Les Martin sont a la p.La c e des Sr:: i th du début de la pièce et tout recommence , ii - La_~.9J;~O!! est un fi drame comique Il qui etudie les rnéf8:its 9un langeen :-,p.nsé -ommo moyen r'j'sllt.nri té Un /37 -37- , , , professeur s'impose a son eleve par les mots, alors que celle-ci, sous ce verbalisme agressif, devient objet vulnérable et inerte entre ses mains ~ la fin, la pensée qui progresse instinctivement, finit par rattrapper le , largage dement et guide le geste du professeur qui tue l'élève avec un couteau invisible iii - Jacques ou La Soumission est un drame naturaliste Le langage devient des mots-outils, faisant rentrer dans l'ordre un adolescent revolte 1 • J'adore les pommes de terre au lard • marque la capitulation de l'adolescent après une longue lutte dans l'affirmation de soi et l'edhasion la sexualité Il se marie et son individialisme se désagrège peu peu Le langage la fin de la pièce se réduit la syllabe Cha, ne signifiant plus rien, mais marquant la soumission de Jacques, alors qu'autour du co~le, les deux familles , grouillent en miaulant et croissant dans une obscurite qui s'épaissit peu peu b-i - Avec Le8 Chaises , nous abordons la seconde période : les pièces paraissent plus denses, les machines retYillissent le décor ; une parodie d'intrigue se déroule • Le thème est "le vide I f , un vide rempli au fur et mesure par ft des chaises ", c'est-9-dire des p e raonnag es invisibles qui, dans un instant éphémère de leur existence, n'ont pas assez de densité pour s'afficher Comme l'a ' note ' Ionesco, c'est le theme " tres b1en de l'absence, du vide métaphysique qu'il a réussi ~ faire ressentir ~ travers cette farce tragique ii - Avec Victimes du Devoir , Ionesco montre avec beaucoup de pessimisme, l'échec des tentatives de recherche de la science, ainsi que de tout effort pour comprendre • • •/38 -38l 'homme ct l'univo~ : un policier psychanalyste ess ~ie de découvrir les profond eurs du subconsci ent, mais 'homme quiil soumet cette expérience ne révèle que le vide iii - Dans Amédée ou Comment s'en débarra~, Io- nesco oppose 'esprit spiritualist e (du mari, Amédée, p ersonnage romantique) au monde la matière (incarnée par Madeleine, la femme d'Amédée) Il finit p ar s'envoler pour attei~~re l a voie lacté o ot sc situer au-dessus de cotte prolifération de l a mati ère c - Avec Tueur sans Gages, Rhinocéros, Le Roi se mour-t , nous nou.s éloignons des premières oeuvres mécaniques Nous voyons surgir l e personnage d'un Béranger, homme conscient et lucide, qui devient le porte-parole de l'auteur, exp r i mant ses angoisses et ses hantises et se proposant oême des solutions nouvelles Le personnage est poine comique ; il p.vol~e, lŒttc et cherche, construire , un nouval, humani sne , On revient, dans ces pieces, a la stru.ctul~ dramatique classique : une crise, des mouvements pour abou~ir au dénouement Le langage retrouve ses qua, , lites et exprime les pe~sees de l'auteur Dans ];u~~r sans GaJ~e::!., 'humanisme moralisant est en pleine crise et échoue devsnt le meurtre qui est en puissance onoz tO u.u l ûs hommes », C o, ' e3t ~n G fa rce philosophique : les hommes se métamorphosent en rhinocéros C'est le mythe de la aéshumcnisation d~ mon~e collectif moderne Seul Béranger refuse de capf.t ul.e r et reste libre ii - ~~J'~?~~?2 iii - A vec Le R?i~ meur t , r :DUS as s i s t ons ~ 'ago- ' ni e de l'individu sos senti ments: "peurs, désir de survivre, tristess e; nostalgie, souvenirs ct r ésign9.tions." 39 -39, On voit que l'auteur est h~nte par la mort, par la destruction du monde De cette hantise, Ionesco a réussi nous donner un ft spectecle "visible, où la tention se relâche peine par cet équilibre constant du comique et du tragique iv - La Soif et la Faim est structurée en trois actes : Au l2 r acte ( la fuite ), Jean est étouffé dgns son petit univers, entre sa femme et sa petite fille Pour , se delivrer de l'ennui, du vide, il quitte la maison nd acte, Jean perdu, depu, ' Au 2arr1ve ,a une auberge tenue par de faux moines Tout y est duperie succèdent questions et réponses la suite de quoi, on essaie de faire croire Jean que sa mémoire est en défaut, que la création du monde est un échec Frère Tarabas utilise , toutes les methodes de l'interrogatoire, du lavage du cerveau : v J'ai mal entendu ••• Vous ~vez bien dit ••• • Image de la police, effrayante et diabolique Enfin, Joan constate son échec, ct on lui fournit un spectacle qui constitue une cure de désintoxication i1éologique Et Jean s'acquittera ie sa dette envers les moines l'éche, lon la plus bas de cette orgenisation, en se mettant a leur service En 1970, Ionesco est ộlu ố l'Acqdộmie Franỗ8ise Ses rộcentes parutions sont Jeux de ~mssacre (1970) , Macbett (1973) Ce Formid~ble Bordel (1973) dans IR collection Gallimard Quelle est l' ~ttituje le l a Critique en face de cette oeuvre diverse, massive et d' aill eurs, inachevé e? .1 40 -40On peut noter deux comportements différents : les uns approuvent la première manière ( La Cantatrice Chauve ) et se plaignent de ce que l'auteur a fourvoyé dans Rhinocéros et dans les pièces récentes qui semblent retourner un , , langage coherent, des theses politiques ou philosophiques, les autres, parmi lesquels on peut citer Anouilh, au contraire, accueillent en lui l'homme de théâtre par excel, lence Il est a remarquer qu'Ionesco lU1-meme se rend , compte d~ danger qu'il court; le theatre d'Avant-Garde est, avant tout, une révolution et l'oeuvre na!t d'une , , explosion de la revolte Du moment que l'auteur est ecour , , te et que le comique a reussi, l'oeuvre cesse d'etre ·Revolte pour deve~~r Aventure spirituelle d'un écrivain qui se justifie, qui s'explique ~ Je me suis toujours moqué de moi-même dans ce que j ~ecris Il faut avouer que j 'y arrive de moins en mo t ns et que je me prends de plus en plus au sérielL'C quand je ~arle de ce que je fais ••• Je finis par tomber dans uno ao rt o d e p 1.'eg o :.• , C'est aussi ce q~'a très bien vu Gilles Sandier dana ql\oJ.qtJ.es pages rése:!"Vées Ionesco ( In Théâtre et Com~at - Stock 1970) Le critique a noté ce tournant des , sn:,ees soixante dans l'oeuvre d'Ionescoa Quelql te cho se , profondément, ~ ch:-.ngé Voila" que la tragi",·clownerle El peu a'" peu, recule, voila" que Ionesco s'ost pris au sérieu '"{, voilà que le langage a ohangéo.o Le voilà qui décoUV1~ la phrase, et qui s'en , gSTg3~is3~ Le dr8~e: c'est que Ionesco n'est pas poote : 10 ly=iE:llUG n'est paa sor: fort Ott plutôt, si : Ionesco était p08te~ •• " cette poésie naissait la fois de la dérision, de la dislocation du langage et de l'orchestration scénique de cette dérision." • • •1 41 O'J ••• -41- Sandier a a~ssi précisé q~e justement, cette poésa e de theatre nous a rendu sensible l'etrangete du siecle; elle rendait l'esprit sa virginité; elle logeait l'insolite dans le q~otidien et donnait corps a~x angoisses, aux présences intérie~res Mais Ionesco a versé dans le bavardage, et po~r so~tenir ce verbiage, on a reco~rs la machine qu â, n'étant pas mtrisée dans les pièces co~rtes, tend l'allégorie la pl~s banale Sans a~cun do~te, la critique de Sandier est rigoure~se, menée par ' un style vJ.f, tranchant, ne se permettant auc~ne reserve Si nous enlevons cette étude to~t ce qui semble appartenir ~ne attitude sévère d'~n critiq~e épris du sens absolu de l'Art, no~s nous permettons de noter ses remar, ques pertinentes en ce qui concerne l'originalite d'Ionesco : Cette originalité consiste en "une conception tragique du langage, impuissant exprimer sentiments et , pensees et ' a sai r le ' reel dans des madLLea de mots ft • Et le comiq~e de son thé3tre nt partir de ce langage tourné en dérision: C'est ce q~i a parfaitement réussi dans La Cantatrice Chauve, dans Les Chaises et autres • , , Pour les autres pieces recentes, no~s ne po~vons porter , un j~ement, etant incapable de juger l'oe~vre q~ est trop proche et qUJ reste encore obsc~re "a notre comprehension Mais nous devons noter cette honnetete visible de l'a~teur q~i préfère nous rapporter son avent~re spi, rituelle, seS ~ngoisses, ses hantises, plutot que de persister d ans un meme schema, dans une meme structure qui l'aurait sans do~te conduit l'échec et le mettrait court d'inspiration~ • ,tA> , , A , " , A , Ionesco reste toujours h~main m9lgre to~t ce q~'il , ,, a p~ faire de ne~f dans cette revol~tion theatrale et le , , , changement opere dans son attit~de semble affirmer l'echec d'~ne avant-garde q~i tournait radicalement le dos a~ mon, de et a l'homme • ••/42 -42- CONCLUS ION • • ", Il ost incontestable que le Nouveeu Theatre s'est , rapidement impose au public qui l'accueille favorablement Et le retour la tradition sera qualifié de conformisme ou de rigorisme bornéo On peut distinguer alors, un foi, , sonnement d'auteurs qui se plaisent a creer leur univers, leur modo j'expression sur le sillage de ces avant-gardi stes consi'J.éros auj ourd 'hui comme Maitres Tous essaient de mcrrt ro r- l'incohérence du langage, 18 désagrégation de la p ersonne humaine ct l ~ solitude des etrcs, des choses Il est diœicile de classer ces auteurs et de porter sur eux un jugement Nous pour~ions aussi bien è 18 place d'un Ad amov, d 'un Genet ••• n ct t r-o le nom d e Vauthior ou de , , " " wcn o~ade Qui J O LlX aus s i , r opresentent a leur maniere, ce mo uv ement rôvol u"i:,i oml8 i r e Nous nOIJ.s s ommes limitée 2UX ' plus connus pou r donner d u Nouveau Théq,tre, une vue génér~l e qui serait loin i'êtrc complète C'est ainsi qu'au lieu de juger ces oeuvres, nous nous contentons seulement " d e qunLque s r-emar-que » ,s p r op os le cette revolution the atrale : A ~ l - Nous vo yons QI.1.e l oin d ' êt r G un divertis sement ar.oè.5.i: (un e 301 rGe p e rë ue selon reu.ssct ;, le theatrc s '0rionte v ors U~ G conc Gpt i on des plus hautes, avec laquelle Les ~'JC~1 -y.·v~~ ;:" s ? c p.;:t v:+ u 11 t oi' na : l r-e L" a no ff bl e , r'l J." aine r r or ct"'Il n ·a·J a e sor'A , , , te que le ~jheat~e p out sG:lef1.ni r comme une !l ceremonie Il, une n fête rituelle" qui met tout son honneur tirer l'homme hors de son univers quotidien, pour le faire ac" ' ,, ceder a un monde lrreel, magique Et si ce theatre peut " , ,." se mettre a la portee de tous ( grace a la c1 e c ent r al i sa t Lon des centres théêt.raux ) , les auteurs refusent ce • ~ , \ ' #lit •• •/43 -43public qui s'offre abondamment au profit d 'une élite qui sera a leur niveau ~~ Il est aussi remarquer que l'essence du Nouveau Théâtre est profondément pessimiste Est-ce un effort de bonne foi pour nous délivrer de nos angoisses? Est-ce un moyen efficace pour nous obliger prendre conscience de notre condition? En tout cas, c'est un art qui nous ravit, mais qui doit nous laisser la tete froide a a a • Il semble d'ailleurs, que ce mouvement d'Avant-Garde doit se préparer quelques tournants qui le dégagent de cette première éclosion Le public d'au, jourd '"hui est capable d'accueillir ces renovations avec un esprit exempt de préj~gés (on a vu le succès des oeuvres d'Ionesco) Nous attendons que l'oeuvre théâtrale se fasse s et ce foisonnement de ür a mat ur ge s d'Avant-Garde n'est pas mauvais signe Au contraire, pour survivre, le Nouveau Théâtre doits ' ouvr i r aux influences internatio·· nales : soit anglaise, soit allemande, italienne ou , orientale, tout en gardant une certaine reserve qui le protège d'une désagrégation possible au contact des , , oeuvres etrangeres A défaut de jugement, nous proposeror ~ 1C~, l'atti tude du témoin qui rend compte de ce qu'il a 'i :· de cc , , ",onde boul.eve re c et bouâ ove reant , ou toute valeur n'est , qu 'inic" ·~erminee.- III TES BERTOLT BRECHT D'inspiration marxist e mai s inassimilabl e la pure transpositi on artỵstiqu e d'une th éori e, li oeuvre de BRECh~ met en questi on la structure act uell e de la s oci été 0Ù l'h omm e n e pe ut ni s'abstenir d'agir sans s e r eni er, n i agi r s ans perpétuer l'inj ustic e Réduit son hyp othéti que nat ure, i l n' est pl us rien qu e ce que l e s c irc onstanc es l e f ont: c' est l a l eỗ on d 'Homme four Homme Dans l'exc euti on et la r ègl e, un e acti on gén ér e us e en fait , dictée pa r l a peur) c onstitu e une trich eri e inadmis sible, une exception coupabl e, l a règl e étant que l'homme es t l' ennemi de l'homme À cette situation, BRECHT ne voit d'issu e individu ell e que dans l e c om~ro mis , l a vol onté de circ onscrire l e ma l , de limit er les dégat s' -Galileo Gal i le i - vivre, d ans l e so r t même rés ervé l' opprimé, c elui-ci occ upan t une pos i t ion privil égiée ' en ce sens qu' elle l'astrelnt , par sa cruaut e" et sa pr0carlt e , a, une lucidit e c onstante, une analys e impit oyabl e de l a conduit e ~ ' - Monsl eur, du m~ltre , en un mot, "a l' Bl aboratlon d'u n8 pens ee Puntlla et sO~Qrn e stiqu !jatti • Par ailleurs, BRECHT a exp ose ,l es principes de s on a r t dramat ique dan s: Petit Organo n pour le theatre (1948) • Refusant l es val eur s et l es pro c édé s ~ magi q u es' du théâtre traditionnel il en tend 'que sp ec ta t eur e t act eur d emeur ent dista nc e des personnages pré s ent es e t qU'ils ne pu i ssen t s e d épartir d 'une attitude critique devant l a r ealité qui l eur es t dév oil ée; ce (Verfremdungs eff ekt) effe t d e 'dist anci ati on' , au to r i s an t la prise de conscience dont t out spectacle, s'il n' est pas de pur divertissement , doit ê t re l' occas ion AUDIBERTI Poè t e e t r cmanc i e r n i ỗo i s , n ộ en 1899 • Dr ama t ur ge fécond : Quoat -Qu oa t (1 946) , l e Ma l court (1 947) , l es Femmes du Boeuf (1948), la Fête noire (1948), Puc elle (1 950) , les Na t ur el s du Bordelais (1953) , la Hobereaute (1958), l'Effet Glapi on(1 959), la Logeuse (1960) L'o euvr e es t un mél ange de t ous l es t ons , sous un e apparence cocasse e t saug r enu e , el l e c ac he une philosophie profonde : la créature humni ne es t tiraill ée en t re l es ex t r ême s , le bi en et l e mal, l a vérité et l e mensonge , la réali té et l es apparences •.• j usqu au j our d e sa mort C' es t l' é~~c ati on d'un univers paien , naturalist e AUDIBERTI c onỗ oit un th ea t re total, qui ad opte t out es l ~ s ~o ss i bj l i t ~ s qui lui s ont of f er t es Mais, l'opposé des avant-gardist es, il attr ibue au l angage une i mpor tanc e c onsid érabl e; i l s' épanouit s ous la f or me lyri qu e l a plus pur e • RAFKA.- Ecrivain tchèqu e d 'exp re s s i on a l l cwand e , n é Pr ague en 1883 , mort en 1924 • ,Son onf an c e sléc,oula en Autrich e, au carr efour des cultures sl ave, allemande e t juiv e qui fur ent l a s ource d'un enrichissement s pirituel intense; l a cu ït ure tc hè que surt out - 45 propens i on l a mé taphy s i que , qu i permet une synth ese de l'EVe, d 'i r oni e e t de l uc idit é r s onn e e • Ses chefsd'oeuvre: La Mé tamorphose , Le Chât eau s Le Pr ocès , Le J ournal, Un Champion de Jeûne La t1uraill e de Chine La v ie l amentabl e de KAFK A (échec s - wa lad i e - s ouff r ances ) n e just if ie que t r op l e dout e e t le dé s espoi r dont son oeuvr e es t i mprégnée -.J.: C !lIaI q' a •.cr une 6;' and e STRI NDBERG Ec ri vain s uédoi s , né St ockhol m en 1912 Vie mouvemen tée , trav ersée da c ri s es ( cri s es d ' I nf er no : v ive agi tation , dél ire de l a ~ e rs é c u t i o n , runt "re v i ol en t e avec le mi l i eu ) Oeuvre va st e e t h é t r cc Li t e : 5f~ pi ~ c e s de t héD.t r e , r omans , des étud es hi st or i quos , de s Essai s • Tou t es l es oeuvres majeures de STRINDBERG s on t dû S conf i d enc es , où il mel e la f iction l a r éalit é Le thé~ t re de STRHiDBERG qui a r ay onné su r l' All emagn e, puis s ur t out e l' Europe, et qu i a fait naitre l' expressi onni sme drama t ique de 19 20 , s ous l' i nfl uenc e du ' Ch emin de Dama s ' et du ' Songe' • KPFK A ad mi rai t beau c oup l es romans d e STRINDBERG • STRINDBERG ave c ses dram es natu r ali st es a fait surgir tout un th é ~tr e cruel, tandis que s es drames de 'rêve' qui paraiss ent anticipés sur l es théori es de FREUD on t han t é poèt es e t dramaturges un peu part out dans le mond e ã STRINDBERG inaugure un th ộ~tr e grinỗant e t désarticulé qui nous fait décou~rir , par de bru sques éc l a i r~ , des pr ofo ndeur s abyssal es • Le th eatre de STRINDBERG es t peut-etre l e théatre d ' auj o u rd ~ h u i e t de demai n , i mag e Lnqu t tan te d 'un mo nde qu i c ro it frôl er cha que i nstan t l a catas trophe e t qui ch e rch e pénib l emen t r etrouver l'équ ilibre perdu é é Nou s avons choi si l ' 8nn ~ e 50 pour fix er une dat e a pproxima t i v e de l a Rév olu ti on t â t r a l e : ;Ver s 95 l es pe ti ts théâ t res dcl l a Ri ve Gau ch e ont vu a TJ~' ·"?r

Ngày đăng: 01/07/2023, 21:45

TÀI LIỆU CÙNG NGƯỜI DÙNG

TÀI LIỆU LIÊN QUAN

w