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UNIVERSITÉ DE SAIGON FACULTÉ DES LETTRES 1968 - LE PROBLÈME 1969 DE L'INDIVIDU ET , L'ESTHETIQUE ROMANESQUE DANS LE S FA UX MON NA YEU ft S 0'A ND RÉ G1DE Qll m tt; t e é PR ÉSENT~ PAR M LÊ - N HU - L$ pour DIPLÔME D'ETUDES le SUPÉRIEURES sous la d irection de M Chr istian Caur O l' L., f: UNIVERSITÉ DE , '1\ SAIGON FACULTÉ DES LETTRES 1968 - 1969 • LE PROBLÈME DE L'INDIVIDU ET , L'ESTHETIQUE ROMANESQUE DANS LES FAUX MONNAYEURS D'ANDRÉ "BIDE ~_ ' ,~ - - , -ql , , , ~ 'i! ~ 10 ; il ~ ~ : ; '; \ • • , .': ·.· ·.'t, ( 5-~J _: (\ , ~ ,:di ! , • • f J• ' • ~ enl é - ' molce PR ÉS ENT É PAR M LÊ - N H U - L$ pour DIPLÔME IOUI D'ETUDES I@ SUPÉRIEURES la direction de M Chr istian Caur e -, : - l - ~ -::;.t~'~~ , '.:f-c • •• ' ~ f~.:./ - ' 'J ' TI ,,,, '~:~ ' , ,' C\\.\ b'~ " r ~ ~ ·i)l (.,.-, ~ ~ , \~/.' ~~': ' \" :-":-! Jn.iA.oduci.1 on \\«\.\\~;;,:,~ '. " V 'r , ' r: : , ~"" ~'rf~ '.- .; J;;; "'~ E;;,' io c ,.,' N~ dans une fainille de juristes, pro -'':~t s , ~lev~ , tres , str~cte, ' ' par une mere G~de a garde de son educat~on le souci des questions morales A ses débuts litt~raires, , il a subi l'influence symboliste Cette education morale , , et celle de la litterature ont concuuru a lu~ do~~er une probit~ professionnelle Aussi, l'~poque de sa formation, il rompt totalement avec le symbolisme qui, entre 1895 et 1914, a cessé d'être une entreprise sérieuse pour devenir un exercice de virtuosité aux antipodes de la vérité en art, en se confinant dans le "particulier étroit ll et s'en tenant ~ des "dehors accidentels" Pour lui, les r omanci er s , ' , real~stes et meme leurs herit~ers psychologues de l'ecole de Paul BOURGET, se perdent dans le détail des minuscules contingences d'une anecdote vulgair~ Ils sont esclaves de la réalité qui, pour l'homme sincère que se veut Gide, ne peut pas être entièrement symbolique Il constate justement alors une sorte d'affaissement de l'invention litt~ raire Il faut rompre le cercle vicieux, se défaire des mécanismes qui rendent banale et factice toute création • Il convient donc de sortir de l'usage pour retrouver la spontanéit~ dans des contes et des nouvelles et non dans des ·r oman s - Gide a établi sa position dans la réaction ~ la fois contre le naturalisme et le symbolisme • Son ami ,Paul VALÉRY, disciple de ,Mal l ar mé , lui a r~vélé l'importance de la vision du monde par un "moi" qui déforme les choses et celle de la recherche de l'intelligence Ecrire c' ûst alors chercher cerner l'intelligence et non peindre la conditio: sociale - - Dans Paludes en 1895, le romancier va et vient d'un r~ci~ un autre , et r '\ des lors l'oeuvre tend a retracer l'histoire des hesitations de l'intelligence '\ Mais ce n' est que timidement que Gide adopte de nouvell es modalités romanesques L'une d'elles co nsist e construire son récit romanesque d'un certa~n "point de vue", c'est-a- dO~re '\a ne nous d'ec üuvrir l'histoire qu'1 partir d'une conscience centrale Il pr 0cèdo par développements lyriques, philosophiques ou esthétiques Il n'obéit plus aux lois du seul récit, ce qui justifie fondamentalement le fait que dans la Porte étroite et dans la Symphonie pastorale , l e héros du récit dis e 'je comme dans la forme du r onan traditionnel pour raconter une histoire singulière épurée Slœ un ton d'une parfaite l~ité : ce qui [ t a i t artifice de représentation dans le roman traditionnel, est devenu une nécessité par la conception même que Gide se fait de cette intellig ence cen~ , merne qu~.mecon' traIe C'est peut-etre cette purete tente Gide dans la mesure où ' elle néglige trop allègrement de noter la complex~te du reel et le Jeu ùe s int erfér ences entre les individus A l'opposé la sotie, do~les Caves du Vatican sont Ja plus belle réussite, apporte une complexite de rapport, mais elle apparait Gide comme aussi arbitraire que l e récit: ce n'est qu'une formule de présentation d'un monde factice et , peuple de mar i onn et t e s La grimace, la crispation grotesque y dominent, et le livre se déroule sur le mode du doute et de l'ironie L'imperfection de c es deux formules, recit et sotie, va pousser Gide chercher o '\ - " - une forme r omanesque qui concilie toutes ses exig e~ c es; il réintroduit dans le roman ce qu'il en avait élagué auparavant, c' est-à-dire LUle grande partie des , conventions realist es ou psychologiques, mai s en notant en contr e-point la réflexion même "du r omanc i.er ,a la recherche d'une forme nouvelle d'ecr~ture ' , Des lors, son r oman ne comporte en aucune fa,:on la structure d'un r oman de Balzac : plus de l ente exposi t i on qui pr ocède par description des lieux et présentation dos pcr sonnag c s , plus de mont ée de l a t ension dr a.aa tique ct d'une action qui se précipit e sous la pr os~' sion des circonstanc es, vers le d~nouement Sa méthode de composition r app ell G davantage c olle de Stendhal Comme l'auteur du Rouge et N o i~ , Gid e progr esse s elon un rythme libre, il ad opte ~~e composition qui est faite d'une s impl e succes si on d'épisodes, il suit les étap os d'une vie plutôt qU'il ne s'acharne oxpos er les t enants et l es aboutissants d'une crise D'ou l a division on chapitre.S Le cha itre suit peu près ~ l'ordre du t emps et , av ec le h éros, nous traversons divers milieux Le roman se divis a en tableaux succ essifs et fait so nger un peu au roman picaresque Etrangement, t out en copiant l es per sorillages ot les f aits d' après nature, Gid e n e ti ent pc.s tant eU mont rer l ~ transformati on dans l e d ~r oulc ment d'une histoire qu'a not er la progr ession de l'in tclligenco du romancior : l e r oman ne se veut plus des lors~écit d'un évènoment ou dune crise ou d :unc vie , auxquels le lect eur, hal luci ne par l'exac titude,cr oi, r ait, mais plutot le der oul emont de la pens ee de l'auteur sur des per sonnag es La f i n du r oman pourr a it ~ " ouv erte def i ni t i ve d' une ot re commo chez Proust l a dec structure romanesque rendant compt e la fois du ~ '\ ~ , - 4n cn d " ~lJl G r r ~o l : Q' un o vi sion du r cm~nci cr sur • • • ~ c s t h O·Cl(.UO ct (l e s a s i gm ce.t a cn If , r- • Ain si , c omme St,cndha l , Gi (.o Lrrt or v i cnt i'~~ :'D ~ chement G2n S s on r é c i t, r ü t rouv 2nt a i n s i un e vi eille tr é).dition de l' a r t r cmanc s qu o , - oLcr s quo Fl e.u',)o r t , a va r t ) C5e en pr i.nc â.n e l a n on-int erv enti on du r on a rici er , ct qu e BaLzac hÜ~ïi~ême n i ant or v on a i.t que »our n ous avpcrt cr de s r ons c f.gn omcnt s , l oin de n C1 ' f c·.ü'e par t s e s rGa c ti on s Cl.GV2.nt l' h i s t c: ir c qu ' i l c ont a r t GU l es p cr scnncg cs c1":"il l'a ct ta i t on sc cn e , - jeu de L r Lnt or v ont Lon , on t.r o aut r e s avanta ge s , pGl' Ïil ot r st on·:lhal ( , ma r -qu er s en appro bat i on ot s u r C ~~'l:l s i '.m l' Tout on n ou s pr e s en tant cc ỗu i est, i l t r ou v ait l' occ a s icn d o d i r e c e qu r j.l :p en s a Lt l"i