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, , HISTOIRE NATURELLE DES POISSONS, PAR M LE B ON CUVIER, Pair de France, Grand-Officier de la Légion d'honneur, Conseiller d'État et au Conseil royal de l'Instruction publique , l'un des quarante de l'Acadộmie franỗaise, Associộ libre de l'Acadộmie des Belles-Lettres, Secrétaire perpétuel de celle des Sciences, Membre des Sociétés et Académies royales de Londres , de Berlin , de Pétersbourg de Stockholm , des Pays-Bas, de M Membre au Munich, de Modène, A , de Turin , de Gcettingue etc.; VALENCIENNES, de l'Académie royale des sciences de l'Institut, Professeur de Zoologie Muséum d'Histoire naturelle, de Berlin, de la naturalistes de Membre de l'Académie royale des sciences Société zoologique de Londres, de la Société impériale des Moscou, etc TOME DIX-NEUVIEME A PARIS, Chez P BERTRAND, éditeur, LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE rue Saint- André -des -arcs, n.° 65 STRASBOURG, chez V.' Levrault, rue des Juifs, n.° 33 1846 S AVERTISSEMENT L'Histoire naturelle des Hémiramphes et des Exocets complète dans ce nouveau volume ce que j'ai publié dans le tome précédent sur les Une des heureuses découvertes anatomiques que je me poissons de la famille des Lucioïdes permets de signaler aux lecteurs, est celle d'une vessie aérienne celluleuse de quelques espèces du premier de ces remarquer liaisons les deux genres Je pèces bec allongé et existant les entre ces es- Exocets, soit par raccourcissement des pectorales de par l'allongement des ferai aussi mêmes le celles-ci , soit nageoires chez les premières L'histoire des poissons volants offre aussi exemple de ce que peut donner la un Zoologie une étude attentive de poissons confondus par un examen On superficiel en une ou deux espèces n'en trouve pas, en effet, davantage dans les premiers catalogues du Systema naturœ lin en a mentionné seulement elles ne sont pas bien trois; et caractérisées phie publiée dans ce volume en Gme- encore La monogra- fait conntre , , AVERTISSEMENT VJ trente-trois \JEococœtus volitans et XExocœtus evolans y sont nettement distingués, et j'appuie nombreux exemples sur de polites du les habitudes cosmo- dernier Après avoir terminé l'histoire des Lucioïdes me suis décidé faire conntre dans le XX livre de cet ouvrage une suite de petites je e familles distinctes, placés avant comprenant des poissons moi dans les familles des Cyprins des Brochets ou des Harengs Je dégage par méthode cette peu naturelle la famille trop nombreuse et établie dans le Règne animal sous la dénomination de Clupes; celle-ci ne comprendra plus que les Hareng ou de En l'Alose espèces voisines suivant les du détails d'organisation de ces différentes espèces, je ne crois pas pouvoir présenter aux zoologistes une meilleure et plus convaincante réfutation des théories reproduites d'anciens naturalistes sur la disposition en séries continues ou parallèles des diverses espèces d'êtres organisés, et de plus fortes preuves sur la fixité, des espèces L'étude de ces familles enrichit l'Anatomie comparée de plusieurs faits nouveaux Je montre une vessie aérienne celluleuse dans plusieurs VI) AVERTISSEMENT poissons ; les Amies et les Éiythrins paraissent une être les seuls ainsi organisés Je fais voir spirale dans toute la longueur de valvule, une l'intestin des Chirocentres, dans l'œsophage des Chanos, dans démontrer rins ou le rectum des Amies Je l'affinité Mormyres avec des crois les Buti- les Ostéoglosses Mon travail sur les Vastrès, avaient été mal caractérisées, famille des Erythrins, comme dont me les espèces conduit la que je ne puis considérer des poissons de la famille des Salmones Enfin, je termine par la description d'un petit poisson d'Europe, Y Timbra Krameri, qui vient ici et comme un XX J'ai térêt vie appendice aux deux livres XIX continué recevoir des témoignages d'in- pour l'ouvrage auquel M Kroyer m'a des poissons fait j'ai du Danemark dont désirent, autant consacré ma parvenir son Histoire , les zoologistes que moi, voir partre le der- nier volume Je reviendrai sur cet ouvrage intéressant en traitant des familles suivantes ; car l'auteur n'avait parler d'aucun des poissons dont je viens d'écrire l'histoire Le volume que je publie était terminé quand AVERTISSEMENT VJ1J reỗu de M le prince Canino son Catalogue j'ai des poissons d'Europe Je remets donc parler de ce travail dans J'ai le volume que je prépare pu, heureusement pour moi, profiter des observations de mon savant confrère, M Millier, sur les Ganoïdes Les discussions que j'ai établies sur les grandes vues de ce célèbre anatomiste m'ont fait décrits étudier avec plus de soin des poissons dans ce mémoire, surtout quand je pas partagé sa manière de voir exposé la mienne avec liberté J'ai n'ai toujours et franchise , mais dans des termes qui seront une nouvelle preuve de la haute estime avec laquelle j'apprécie les travaux ichthyologiques de cet illustre zoologiste Au moment Cabinet reỗoit pendant la de dater cet avertissement, une fort belle collection, faite campagne de sous les ordres de le 31 le la corvette le Rhin, capitaine de vaisseau Berard, correspondant de l'Académie dessciences Il est facile de reconntre que ce savant et habile marin a donné l'officier chargé du service de santé, toutes les facilités convenables M Arnoult, chirurgien de la marine royale , s'est acquitté de ce soin avec zèle et intelligence J'espère bien que les précieux documents ichthyologiques IX AVERTISSEMENT seront publiés avec tous les autres matériaux nouveaux pour nificence l'histoire naturelle, du Ministre de la marine par et la mu- du Gou- vernement Un naturaliste anglais, établi Sidney, M Miles a aussi donné M Berard, pour le Jardin , des plantes, une fort jolie collection de pois- sons curieux et rares des côtes de la Nouvelle- Hollande Je lui en exprime mes ici, au nom de la science, sincères remercỵments Au Jardin du Pvoi, novembre 1846 TABLE DU DIX-NEUVIÈME VOLUME SUITE DU LIVRE DIX-NEUVIEME Planch Pages Brochets ou Lucioïdes CHAPITRE i IX Des Hémiramphes Le Bakou des i Antilles ou l'Hémiramphe de Brown i3 (Hemiramphus Brownii ^ nob.) L'Hémiramphe de Plée (Hemiramphus Pleii^ nob.) L'Hémiramphe de Robert (Hemir Roberti, nob ) 24 L'Hémiramphe de Picart (Hemir Picarti, nob.) 25 L'Hémiramphe de Richard (Hem Richardi, nob.) 26 L'Hémiramphe de Commerson (Hemir Commer- 28 sonii, nob.) L'Hémiramphe de Russel (Hemir Russeli, nob.) L'Hémiramphe de Dussumier (Hein Dussumicri 32 , 33 52c nob.) L'Hémiramphe de Quoy (Hemir Quoji^ nob.) 35 n.) 36 L'Hémiramphe de George (Hem Georgii, nob.) dj L'Hémiramphe de Reynaud (Hem Reynaldi^ 3g L'Hémiramphe de Gaimard (Hem Gaimardi, n.) L'Hémiramphe erythrorynque (Hem erjthrorjnchusj Lesueur) L'Hémiramphe pectorales noires melanochir ? nob.) io (Hemiramphus i 52 TAULE X1J Pagei Plaack L'Hémiramplie queue noire (Hemiramphus melanurus , nob.) 42 L'Hémiramphc de Gernaert (Hem Gernaerti^ n.) L'Hémiramplie au liséré noir {Hem limbatuSj n.) 43 44 L'Hémiramplie aux nageoires jaunes (Hemiramph xanthopterus , nob.) 47 L'Hémiramplie aux nageoires blanches (Hémir 48 leucopteriiSj nob.) L'Hémiramplie de Buffon (Hemir Buffonis^ nob.) 48 L'Hémiramplie de Lutke {Hemir Lutkei, nob.) 49 L'Hémiramplie de l'Éclanclier (Hem Eclancheri, 5i nob.) L'Hémiramplie longirostre (Hem longirostris, n.) L'Hémiramplie niacrorliynque (Hemiramph ma- crorhynchus ^ nob.) L'Hémirampbe aiguillon 5 (Hem cuspidatu s, n.) L'Hémiramphe dissemblable (Hem dispar, nob.) L'Hémiramplie phosphorescent (Hem 62 CHAPITRE luce/is, n.) L'Exocet rayé (Exocœtus lineatus ? nob.) 83 92 L'Exocet miroir (Exocœtus speculiger, nob.) 94 (Exocœtus unicolor^ nob.) ailes bleues (Exoc cjanopterus^ n.) 97 97 L'Exocet aux nageoires rousses (Exoc rufipinnis^ nob.) 99 L'Exocet de Terre-Neuve (Exocœtus noueboracensisy Dekay) 23 64 L'Exocet volant (Exocœtus volitans } Linn.) L'Exocet aux 524 X Des Exocets (Exocœtus y Linn.) L'Exocet aux peetorales unicolores 522 100 525 554 LIVRE XX MALACOPTÉRYGIEXS desÉrythrins, c'est-à-dire, qu'elle compartiments La glement , est divisée séparés l'un de l'autre par vessie antérieure, petite, en deux un étran- arrondie en avant et en arrière, a des parois très-minces; la se- conde est longue partie postérieure, longue que leux, et le la et presque cylindrique Toute un peu première; son du dessous de son sa rétrécie, est trois fois plus tiers antérieur est cellu- extrémité antérieure sort conduit aérien qui va s'ouvrir dans l'œsophage Ce poisson semble se nourrir d'une espèce de vase terreuse homogène, de couleur rouge, qui remplissait l'estomac et toute la longueur des intestins grêles Examinée au microscope, elle ma montré les débris de nombreux bacillariés, constituant de petites aiguilles pointues aux deux extrémités," et remplies l'intérieur de six huit granules jaunes Ce curieux poisson, long de trois pouces et demi, a été rapporté des environs de Lima par M Fontaine, qui l'a péché dans la rivière le Remac, en i834M Fontaine, chirurgien de a fait, pendant la marine royale, cette expédition, des collec- tions fort curieuses en tout genre que nous faisons conntre ici : le n'est acquisition des moins heureuses poisson pas une CHAP Du Genre PYRRHUL1NE {S35 PYRRHULINES XI et , en particulier du Pyrrhulina JUamentosa,) nob Voici encore une combinaison de caractères qui rappelle plusieurs de ceux que nous trouvons dans la famille des Érythrins, en même temps que par d'autres ce poisson semblerait rapprocher des Cyprinoïdes Il a d'assez nombreuses affinités avec le Lébiasine se Ce poisson a petit corps allongé; sa hauteur le est six fois au moins dans la longueur totale La tête est plus longue que la hauteur du corps car elle n'y est guère contenue que cinq fois Le dessus , du museau est déprimé; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure La bouche est assez grande, surtout quand on a abaissé cette mâchoire inférieure L'arc de la supérieure est formé dans le milieu par de courts intermaxillaires qui portent des dents trèspetites et serrées, et sur les côtés par des maxillaires sans dents, arrondis en petites palettes ovales, qui sont reỗues dans une fossette correspondante de branche de la mõchoire inférieure Ces os pas sous les sous-orbitaires, mais placer au-devant d'eux Tout ils la ne rentrent viennent se le palais est lisse et sans dents; mais des papilles assez fortes s'élèvent sur la muqueuse de est libre, charnue choire inférieure culées en la et a dessous, bouche et de la langue, qui également sans dents La mâ- des branches assez larges, arti- de manière que la mâchoire 53G LIVRE XX MALAC0PTÉRYG1ENS comme s'abaisse des celle Muges de poissons; autres espèces de plusieurs et porte de petites elle dents coniques sur plusieurs rangs, et dont quel- ques-unes dépassent tout les autres J'ai signalé l'heure les deux fossettes oblongues et latérales qui reỗoivent sur les cụtộs des branches les maxillaires L'il est assez grand convexes On compte quatre pièces sous- dont la seconde et la troisième sont grandes, orbitaires, Les pièces oper- et cuirassent toute la joue culaires sont écailleuses; les ouïes sont largement fendues; la pectorale, étroite, a ses premiers rayons prolongés en filaments courts; les ventrales sont dorsale, reculée sur l'arrière du dos, a ses rayons filamenteux Cette disposition est assez grandes; la encore bien plus sensible dans la caudale; l'anale est oblongue, mais n'a point de rayons prolongés en filets B 5; D 9; A Nous comptons une 10; C 24; P 11; V trentaine de rangées d'écaillés entre l'ouïe et la caudale; elles paraissent, la loupe, striées en rayons La couleur est tache noire sur uniformément rousse; L'examen des viscères m'a assez gros, petite il y a une la dorsale un peu allongé branche montante , et fait voir un estomac presque arrondi; une avec un pylore étroit; six appendices cœcaux, cinq du côté droit côté gauche L'intestin descend ensuite l'estomac après l'avoir dépassé ; il fait et le un du long de quelques petites sinuosités et se rend ensuite directement l'anus péritoine est blanc argenté Le 537 CHAP XI PYRRHULINES Je trouve au-dessus de lui une grande vessie aérienne, séparée en deux parties, dont la postérieure conique, est et donne un conduit aérien qui va s'ouvrir vers le haut de l'œsophage Les parois ne sont point celluleusesj c'est donc une vessie de Macrodon Ce petit poisson a et demi de a été rapporté deux pouces long Il vient de Surinam, d'où par Levaillant il 538 LIVRE XX MALACOPTÉRYGIENS CHAPITRE Du genre Ombre (Umbra) L'Ombre de Kramer que les XII est un de ces poissons ichthyologistes ont passé longtemps ou que d'autres ont placé plus ou moins arbitrairement, faute de l'avoir étudié suffisamment Il montre une réunion de sous silence, plusieurs caractères, qui le rendent, en effet, difficile classer, quand on ne prend que d'eux et qu'on néglige La première les autres description qui ait paru de ce poisson se trouve dans l'ouvrage sigli Gomme cuser les l'un de Mar- date de 1726, on peut expetites négligences qui ont échappé elle cet auteur Il a soin les riverains fondre avec de remarquer déjà que tort de le con- du Danube ont Goujon, avec lequel le qu'une ressemblance grossière il n'aurait en décrit Il assez bien les différentes parties extérieures; il a seulement oublié de parler des dents donne sur du habitudes et sur ses ses palais Il mœurs des détails curieux et exacts Il dit que ce petit poisson peut vivre dans les eaux fétides, et même Marsigl., Dan dans , t les cavernes h IV p 45 pi i3, fig la suite des CHAP XII 539 OMBRES cause de cette habitude de vivre dans les grottes souterraines on ne le voit que rarement C'est principalement au prin- inondations A , temps, au moment des ruptures des glaces se trouve lui-même emporté avec les , qu'il grands courants d'eau; les pêcheurs peuvent alors le prendre confondu avec d'autres poissons Sa chair est mauvaise, elle excite même des vomissements ; aussi ne part-il sur les tables que mêlé par inadvertance d'autres espèces Les habitants de la basse Autriche l'appellent Hundsfiscli, et c'est pour cela que Marsigli l'a nommé Gobius caninus Après cet auteur, Rramer a donné une courte description de ce Hunclsftsch, elle est plus exacte que celle de son prédécesseur; car le naturaliste ne néglige point de signaler les dents palatines Après avoir comparé son poisson aux diffé- rents genres des Malacoptérygiens d'Artedi, il un genre que ce parce Timbra, se décide en faire, avec raison, nouveau, qu'il appelle poisson habite de préférence terraines où la assez curieux qu'un poisson ces deux les grottes lumière ne pénètre pas si souIl est bien décrit par naturalistes autrichiens, soit tout Kramer, Elench , anim lus/, inf , i^ỵï*! 540 LIVRE XX MALACOPTÉRYGIENS tombé dans fait temps : même et l'oubli jusqu'à ces derniers Linné, M de Lacépède, Bloch M Cuvier, dans la première édition ainsi du Règne animal, n'en font aucune mention; cependant vers 182 ou 1826, M Temminck, directeur du cabinet de Leyde, contribua répandre en Europe des exemplaires qu'il s'était procurés la suite d'une course faite au lac Neusiedler M Natterer, sée impérial de l'un des conservateurs Vienne, et dont le du Mu- nom est connu par ses travaux ornithologiques en envoya aussi des exemplaires, qui ont été éti, quetés dans nos collections jusqu'à ce jour, sous lui le nom d'Umbra aurais sans Nattereri; nom que aucun doute conservé, si je M Fintzinger, dans son Catalogue des vertébrés de la basse Autriche, publié il y a quelque temps, n'eût appelé ce poisson Umb Krameri C'est par suite d'un examen un peu trop rapide des échantillons de ces deux naturalistes distingués que M Cuvier en a parlé, mais ce qu'il en dit dans la seconde édition du Règne animal est malheureusement fort incomplet; car il le place dans le genre Cyprinodon de Lacépède, qui n'est autre que celui des Lébias, ainsi que je l'ai démontré dans le volume précédent Il a cru qu'il ressemblait CHAP XII 541 OMBRES au genre Fundule ou Molliénisie, lesquels n'ont point de dents au palais, puisqu'ils sont des Cyprins M Mùller, en admettant le genre Timbra de Kramer, a pensé qu'il fallait le placer dans la famille des Brochets; mais les formes des intermaxillaires, leurs rapports avec les autres os de l'arcade dentaire, montrent notre espèce d'Europe avec comme XUmbra les l'affinité de Amia, et aussi le canal intestinal sans ccecums, on le placerait beaucoup mieux a Amies, cuirasse sous-orbitaire et de dans cette famille des la n'établissait si l'absence l'os de sublingual des différences assez fortes pour empêcher cette réunion La vessie aérienne non celluleuse mais formée d'une cavité simple et unique, est aussi une grande différence entre ces diverses , , espèces: je crois donc, d'après cela, suivre une en formant de ce petit classification naturelle, poisson le type d'une famille distincte, dont peuvent être exprimés de la manière suivante Les Ombres [Timbra) ont de petits interles caractères : maxillaires , l'extrémité desquels s'articulent des maxillaires libres, dentés miers ou inférieure comme les comme branches de Le vomer et les la les pre- mâchoire palatins sont 542 LIVRE XX MALACOPTÉRYGIENS de dents La membrane branchiostège hérissés a cinq rayons; le tube digestif est simple et sans appendices ccecaux On ne connt qu'une seule espèce de ce genre, dont voici la des- cription : Z'Ombre de Kramer (Umbra Krameri, nob.) Le corps de ce poisson ressemble celui d'un Cyprin il ; aussi assez bien a peut-être la plus large, mais la forme elliptique tout hauteur égale la longueur de quatre fois et deux tiers dans du ligne depuis de le profil un peu petite : s'élève la est plat; la supérieure elle est ; est la la tête et est contenue longueur totale; la la par une courbe insensible bout du museau jusqu'à la tête du corps poissons de cette famille; celle des fait queue un peu la dorsale; le dessus mâchoire inférieure dépasse l'ouverture de la bouche est bordée en haut par des intermaxil- laires et sur les côtés par des maxillaires articulés librement l'extrémité de ceux-ci; les intermaxil- en ont sur une bandelette étroite deux ou il en est de elles sont en carde fine rangées trois laires : ; même du du chevron du vomer des palatins Les autres parties de la bouque la langue, dont on voit l'os lingual des dents de la mâchoire inférieure, et groupe qui et de celui che, ainsi est sur l'extrémité nu, n'ont aucune dent En examinant cette structure de la bouche, il est facile de se convaincre de l'affinité de ce poisson avec les Érythrins; mais il se distingue de ceux-ci CHAP par caractères les dont 545 OMBRES XII que nous fourniront les parties description va suivre la L'œil est de grandeur médiocre, il est entouré de muqueux assez nombreux au-devant de l'orbite pores ; on ne voit qu'un seul osselet sous-orbitaire, trian- gulaire, petit, et ne recouvrant pas le maxillaire; le préopercule a son bord arrondi, son limbe assez large; la joue recouverte par trois ou quatre est rangées d'écaillés assez semblables celles On retrouve sur l'opercule et sur les le du corps sous-oper- cule; l'interopercule seul est recouvert d'une peau nue et sans écailles ; sont assez largement les oụes membrane branchiostège porte cinq rayons du cơté droit et quatre du côté gauche La fendues la ; pectorale est petite et arrondie la ; dorsale n'est pas très-haute, elle est reculée sur la seconde moitié dos; B Les du caudale est arrondie la — 5; écailles D 14; A 7; P 9; C 11; V sont assez fortes, au nombre de trente- huit; la ligne latérale étroite et petite La couleur ou moins roussâtres; on est verdâtre, reflets plus voit des taches irrégulières noirâtres Les nageoires rousses sont sans taches Le foie est plus de lequel la seul lobe assez gros, qui la cavité on trouve l'estomac l'intestin; mac un longueur de l'œsophage est et le court et occupe abdominale et sur premier repli de globuleux; l'esto- cylindrique, sans cul-de-sac, occupe plus de la moitié de a point de la longueur de cœcums au la cavité pylore ; le abdominale Il n'y duodénum remonte de l'extrémité de l'estomac jusque sous le diaphragme 544 A LIVRE XX MALACOPTÉRYGIENS cet endroit il se recourbe pour redescendre droit jusqu'à l'anus, en diminuant sensiblement son dia- mètre ; les organes génitaux sont de chaque côté de au-dessus d'eux l'intestin et est une vessie aérienne uniloculaire, arrondie en avant, pointue en arrière, et qui s'ouvre dans le haut du pharynx par une large communication Le canal aérien est d'ailleurs très- court Ce petit poisson, originaire des lacs d'Au- triche, est long de trois pouces Nous en avons plusieurs individus qui ont été envoyés de Vienne au Cabinet du Roi par le directeur du Musée impérial de Vienne, M le conseiller de Schreibers Il les avait reỗus du lac Neusiedler Moi- même j'en acheté Amsterdam des indivi- dus qui venaient aussi de l'Autriche Enfin M Temminck, directeur du cabinet de Leyde a bien voulu en donner un exemplaire qu'il avait pris dans le même endroit Nous n'avons rien ajouter ce que Marsigli ou Kramer nous apprennent sur les mœurs , de ce poisson FIN DU TOME DIX-NEUVIEME IMPLICATIONS DES PLANCHES Planche 53 Le Chirocentre Dorab (Clupea Dorab , Forsk.), ouvert pour montrer ses viscères en situation L'œsophage a b L'estomac ouvert pour montrer les rides longitudinales c L'intestin , ouvert long du duodénum le rectum , pour montrer les plis d de et le la spirale qui règne dans toute la longueur Le e long du valvule en du canal foie f Les laitances un peu rejetées g La vessie aérienne ouverte pour montrer cloisons entre lesquelles petites Sur été fendue, la les demi- on en aperỗoit de plus portion postộrieure, qui n'a pas on voit l'insertion des cloisons tra- vers la transparence des parois de la vessie Planche 536 Ecailles de Mormyres grossies pour montrer réseau de le la surface Mormjrus Caschwe Mormjrus oxjrhjnchus Mormjrus Rume a Une grossie i5o fois, portion de cette écaille pour montrer le canal de réti- culations et les stries d'accroissement 31ormjrus Haselquistii Mormjrus anguilloides Mormjrus cjprinoides Mormjrus dor salis Mormjrus Bane 19 35 AVIS AU RELIEUR POUR PLACER LES PLANCHES PU 20 Hemiramphus Dussumieri vis-à-vis la page 2i Hemiramphus Georgii 38 2 Hemiramphus macrorhjnchus 54 Hemiramphus cuspidatus 524 Hemiramphus dispar 5 Exocœtus volitans 026 Exocœtus altipinnis 60 84 110 527 Exocœtus pœcilopterus 112 528 Exocœtus Rondeletii 116 529 Exocœtus micropterus 128 3o Exocœtus Dussumieri i32 Anatomie du Chirocentre Dorab 162 32 Alepocephalus rostratus 3 34 Gonorh.ynch.us Gronovii 35 36 Mormyrus Rume Écailles de 38 539 Mormyres Hyodon tergisus Ecailles à' blinda macrocephala 540 Albula erythrocheilos 541 Elops lacerta 542 Megalops indiens 543 208 25o 537 Osteoglossum Vandellii 172 200 Cha.no s Lubina Amia marmorata 544 Anatomie de XAmia marmorata 274 296 3io 324 352 382 388 ii \\% Planches Vastres Vastres CuvỵeH 546 .647 Fasfres Mapœ Mapœ 545 548 Piastres vis-à-vis la page Ciwieri (de profil) (de profil) 549 Heterotis Ekrenbergu 5o Écailles 55 5 $ Heterotis Erythrinus vittatus Macrodon Aimara 5 Lebiasina bhnaculata 554 Vessies ắriennes d'Erythrọdes ^40 446 45o 406 468 478 5oo 524 532 34 55 Pjrrhulina filamentosa 536 5 Timbra Krameri 542 ... nob.) • 542 556 HISTOIRE DES POISSONS SUITE DU LIVRE DIX-NEUVIÈME BROCHETS ou LUCIOIDES CHAPITRE IX Des Hémiramphes Le genre Hémiramphe est, comme celui des Belone, une création de M Cuvier Ce grand... familles distinctes, placés avant comprenant des poissons moi dans les familles des Cyprins des Brochets ou des Harengs Je dégage par méthode cette peu naturelle la famille trop nombreuse et établie...AVERTISSEMENT L 'Histoire naturelle des Hémiramphes et des Exocets complète dans ce nouveau volume ce que j'ai publié dans le tome précédent sur les Une des heureuses découvertes anatomiques que je me poissons