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le verbe être et sa traduction en vietnammien

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THÔNG TIN TÀI LIỆU

Thông tin cơ bản

Tiêu đề Le verbe 'être' et sa traduction en vietnamien
Tác giả Trần Thụy Trực Quỳnh
Người hướng dẫn NGUYỄN Văn Hoàng
Trường học Universitê Nationale de Hô-Chi-Minh Ville
Chuyên ngành Linguistique Française
Thể loại Mémoire de Master
Năm xuất bản 2023
Thành phố Ho Chi Minh-ville
Định dạng
Số trang 114
Dung lượng 0,92 MB

Cấu trúc

  • CHAPITRE 1 CADRE THÉORIQUE (12)
    • 1.1 Verbe (12)
    • 1.2 Copule (16)
    • 1.3 Auxiliaire (18)
    • 1.4 Construction clivée (19)
    • 1.5 Être et ses notions dans les dictionnaires (20)
    • 1.6 Traduction (31)
    • 1.7 Conclusion partielle (38)
  • CHAPITRE 2 ANALYSE DU CORPUS (40)
    • 2.1 Prộsentation ô Histoires inộdites du Petit Nicolas et Nhúc Nicolas : Những chuyện chưa kể ằ (40)
    • 2.2 Être - un copule (44)
    • 2.3 Être – un verbe de plein exercice (75)
    • 2.4 Conclusion partielle (87)
  • CHAPITRE 3 SYNTHÈSE CONTRASTIVE (88)
    • 3.1 Synthèse contrastive (88)
    • 3.2 Quelques suggestions pédagogiques (97)
      • 1.6.1 Notion de la traduction (31)
      • 1.6.2 Problèmes théoriques de la traduction (34)
      • 1.6.3 Équivalence en traduction (36)
      • 2.1.1 Cas d’étude (40)
      • 2.1.2 Analyse générale (41)
      • 2.2.1 Être avec le nom et sa traduction (44)
      • 2.2.2 Être avec l’adjectif et sa traduction (49)
      • 2.2.3 Être avec l’adverbe et sa traduction (53)
      • 2.2.5 Être dans les constructions présentatives et sa traduction (62)
      • 2.2.6 Être dans les constructions clivées et sa traduction (66)
      • 2.2.7 Être désigne le processus et sa traduction (71)
      • 2.3.1 Être dans le passif et sa traduction (75)
      • 2.3.2 Être avec les verbes intransitifs et sa traduction (81)
      • 2.3.3 Être avec les verbes pronominaux et sa traduction (84)
      • 2.3.4 Être dans les constructions constatives résultatives et sa traduction (86)
      • 3.2.1 Modification des méthodes d’enseigner le verbe être (97)
      • 3.2.2 Pộdagogie contrastive entre franỗais et vietnamien (101)
    • 3.3 Conclusion partielle (101)

Nội dung

RÉSUMÉ Le verbe être, considéré comme un verbe le plus utilisé en français, met en problème pour les chercheurs et les apprenants autant en français qu’en vietnamien, surtout ces deux l

CADRE THÉORIQUE

Verbe

Le verbe, dans n’importe quelle langue, occupe une place toujours importante et le verbe en franỗais n’en fait pas exception Etymologiquement, le mot ô verbe ằ vient du latin ô verbum ằ qui signifie mot, parole Le verbe est le mot par excellence considộrộ comme l’âme du discours En fait, les grammairiens anciens, par exemple, Denys le Thrace, le considéraient comme un des huit éléments du discours : nom, verbe, participe, article, pronom, préposition, adverbe et conjonction 1 Aussi, la Grammaire méthodique du franỗais de Martin Riegel aborde que : ô Le verbe se reconnaợt d'abord par ses variations de forme et par les oppositions grammaticales qu'elles dénotent, ainsi que par son rôle dans la structuration de la phrase ằ 2

Pour l’accès à la notion de verbe, il faudrait associer les trois points de vue ci-dessous :

Pour ce qui est l’aspect de morphologie, les verbes actualisent l'action à l'aide de la conjugaison en précisant ses valeurs modales et aspectuelles Le verbe est variable, il est affecté par plusieurs catégories morphologiques Et en même temps, il s’agit d’un mot flexionnel qui pose de nombreux problèmes à partir de ses marques spécifiques (ses désinences) correspondant sur le plan de la signification au nombre, à la personne, à l’aspect, au temps, au mode, et à la voix Les trois derniers sont caractérisés par des auxiliaires précédant le radical verbal, soit une désinence de participe passé ou un infinitif

Depuis 1910, les verbes franỗais sont rộpartis en deux groupes, deux types de conjugaison à savoir la conjugaison dite vivante 3 : les verbes en -er et les verbes en -ir (imparfait en

1 LALLOT Jean, Origines et développement de la théorie des parties du discours en Grèce Dans :

Langages, 23 e année, n o 92, Les parties du discours, 1988, p 17

2 RIEGEL Martin et al, Grammaire Mộthodique du franỗais, P.U.F, Paris, 2009, 4 e ộdition, p 434.

3 TAMINE Joởlle, Introduction à la morphologie, suite La morphologie flexionnelle : le verbe, Dans

L'Information Grammaticale, n o 13, 1982, p 42 issais) et la conjugaison non productive ou morte représentant les autres verbes : verbes en -ir dont l’imparfait n’est pas en -issais, les verbes en -oir comme pouvoir et les verbes en - re comme vendre ainsi que les verbes dits irréguliers comme aller, savoir et les verbes défectifs comme choir et falloir dont la conjugaison représente des lacunes

Mais, ce classement reste quelques critiques :

● C’est un classement historique basé sur le classement des verbes latins à partir de leur infinitif Cependant, il n'aborde pas les notions de système et de synchronie : partir et répartir ont le même infinitif mais ils ne se conjuguent pas de la même faỗon : nous partons, nous rộpartissons

● Le principe général de l'alternance entre forme courte et forme longue peut être utilisé pour expliquer pourquoi cette classification ignore les allomorphes de la base et ne considère que les affixes flexionnels Malgré cette irrégularité, nous pouvons remarquer une certaine régularité : dans la plupart des cas, nous constatons la même forme de la base : nous chantons, vous chantez ; nous finissons, vous finissez ; que je chante, que nous chantions ; que je finisse, que nous finissions

En termes de syntaxe, les verbes font partie du groupe verbal Les chercheurs concentrent sur le classement des verbes, surtout la théorie du classement traditionnel des verbes de Jean Dubois En plus, la syntaxe n’étude pas que le verbe lui-même, mais aussi à l’environnement ou tous les éléments qui entrent en relation avec lui 4 D’après la linguistique structurale, le verbe est un constituant du syntagme verbal dont il est le noyau C’est l’environnement d’un verbe qui compose un syntagme nominal et un syntagme nominal objet qui définit un verbe Autrement dit, le verbe est examiné dans sa relation avec les compléments qu’il sélectionne pour exprimer ce que le sujet veut dire En grammaire traditionnelle, Maurice Grevisse affirme que :

4 INJOO Choi-Jonin, DELHAY Corinne, Introduction à la méthodologie en linguistique, Presses

Universitaire de Strasbourg, Strasbourg, 1998, p 165 ô Un mot qui exprime soit l’action faite ou subie par le sujet, soit l’existence ou l’état du sujet, soit l’existence ou l’ộtat du sujet, soit l’union de l’attribut au sujet ằ 5

Cet auteur fait aussi une remarque que : ô Le verbe est parfois dộfini comme exprimant essentiellement un procès (du latin processus, ce qui s’avance, ce qui se passe, ce qui se déroule dans le temps) ằ 6

Il indique que ce terme de procès constitue une grande notion qui synthétise les notions d’action, d’état, d’existence, de devenir, liées à un sujet En grammaire générative, le symbole V (verbe) ô entre dans la rộộcriture du syntagme verbal ằ 7 , ce qui nous donne donc syntagme verbal (SV) comprenant, peut-être, Auxiliaire (Aux), Verbe (V), Syntagme nominal (SN)

Sous le point de vue de la sémantique, il y a beaucoup d’écoles de recherche en cette matière mais leur même but est d’analyser le sens et la référence des mots dans les différents cas, c’est-à-dire, de décrire le sens qui s’attache à un groupe nominal par rapport au procès exprimé par le verbe au sein d’une phrase Il exprime une action (faite ou subie par le sujet) ou un état du sujet Cette définition très courante représente le verbe mais n’est pas capable de distinguer le verbe du nom ; ô Sur un plan sộmantique, on diffộrencie en franỗais les verbes d'état (rester, être, devenir) les verbes d'action (marcher), les verbes perfectifs ou résultants qui évoquent un procès à son terme (blesser, heurter), les verbes imperfectifs qui évoquent un procès n'impliquant pas un

5 GREVISSE Maurice, (11 e ộd), Le bon usage, grammaire franỗaise avec des remarques sur la langue franỗaise d’aujourd’hui, Duculot, Paris, 1980, p 668

7 NIQUE Christian, Initiation méthodique à la grammaire générative, Armand Colin, Paris, 1974, p 62 terme (danser), les verbes factitifs (faire), les verbes performatifs, ó le verbe lui-même implique une assertion du sujet en forme d'acte (jurer, promettre) ằ 8

De plus, la grammaire traditionnelle distingue l’opposition entre le verbe et le nom : ô Les substances (statiques) sont dộnotộes par les noms ou substantifs, alors que les phénomènes (dynamiques) sont signifiộs par les verbes ằ 9

A l’aide du nombre et de la nature des compléments, nous pouvons classer les verbes en intransitifs ; transitifs (transitif direct et transitif indirect) ; bitransitifs Les transitifs directs ont été divisés eux-mêmes en verbes attributifs qui en principe incluent la relation référentielle entretenue entre le complément et le sujet C’est en fonction de cette relation que nous distinguons le verbe copule et les verbes d’état

Le verbe de la proposition canonique, qui fonctionne comme le pivot autour duquel se déterminent les fonctions des syntagmes nominaux, est le centre syntaxique et sémantique de la phrase Outre ses emplois impératifs, le verbe ne peut pas employer seul Il nécessite ce qu'on appelle ses actants, qui comprennent un sujet et peut-être un ou plusieurs compléments verbaux

De plus, il est important de présenter les deux constructions du verbe, au cas ó il est suivi obligatoirement ou non des compléments de verbe : verbe transitif et verbe intransitif Le premier a un ou plusieurs compléments La construction est transitive directe si le complément est directement relié au verbe, et transitive indirecte si le complément est introduit par une préposition Le dernier, dit intransitif, n’a pas de complément

8 DUBOIS Jean et al, Dictionnaire de linguistique, Larousse, Paris, 2002, p 505

9 RIEGEL Martin et al, Grammaire mộthodique du franỗais, p 435.

Copule

Le mot ô copule ằ qui vient du latin copula signifiant ô union ằ Le dictionnaire Larousse 10 considère le copule comme un élément linguistique servant à lier, un signe de la relation entre sujet et prédicat Un copule est un mot utilisé dans la syntaxe d'une phrase simple pour lier le sujet à un constituant qui est son attribut Ce point de vue est exprimé par l’exemple suivant :

1 Si les rois sont dorés et les chèvres angoras, cela ne doit pas être mal au soleil levant (La guerre de Troie n’aura pas lieu, p 83)

L’attribut ô dorộs ằ est connectộ avec les sujets ô les rois ằ par le copule ờtre pour construire une phrase correcte au point de vue de la structure syntaxique

Le verbe copulatif exprime les propriétés grammaticales que le prédicat peut exister dans une langue donnée, y compris personne, nombre, temps, mode, genre et aspect Il accepte le voisinage d'un adjectif dans sa structure de base et requiert même la présence de tel ou tel mot pouvant exprimer l'attribut, et en même temps le sujet exprimé par un mot ou un groupe nominal, ou seulement par la désinence du verbe copulatif Étant avant tout un mot-outil, le sens lexical du verbe copulatif est faible C’est l'attribut qui transmet principalement les informations sémantiques Le copule aide à créer un certain nombre de types de relations entre le sujet et l'attribut :

2 Partir c’est mourir un peu.(Le Bon Usage Grammaire franỗaise 14e ộdition, p 463)

Le verbe copulatif être permet de mettre en relation des éléments qui sont similaires par une certaine propriété Comme dans ce cas, quand nous partons, nous laissons quelque chose derrière nous Nous n'appartenons plus aux réalités de l'endroit que nous avons quitté,

10 Dictionnaire Larousse en ligne : https://www.larousse.fr [consulté le 14 octobre 2022] c'est comme si nous mourions Tout quitter, perdre nos attaches et nos repères c'est une petite mort

3 Ce chien est Médor (Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, p 238)

Ce type possède une connexion, une identification entre deux ou plusieurs êtres ou objets similaires Le caractốre permanent et fondamental de ô Mộdor ằ qui fait l’individualitộ, la singularitộ de ô ce chien ằ

4 Cette fille est charmante, Jean est professeur (Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, p 238)

Dans ce type, le verbe copulatif donne un ensemble des traits de caractères, des propriétés comme ô charmante ằ, ô professeur ằ

5 Ce livre est à Jean (Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, p 373)

A travers le verbe copulatif, nous pouvons constater le fait de posséder quelque chose Cette phrase veut dire que le livre appartient à Jean

Pour exprimer un aspect, les verbes copulatifs statiques (être et ses synonymes) et progressifs – (devenir et ses synonymes) - peuvent être utilisés

Du point de vue de la stylistique, selon la formule ô A est B ằ, le verbe copulatif contribue à la formation d'une métaphore explicite spécifique La phrase suivante ne veut pas aborder ô cette personne ằ comme un animal, un renard dans ce cas, mais elle veut mentionner que ô cette personne ằ reprộsente un personnage trốs rusộ et malin – les caractộristiques d’un renard

6 Cette personne est un renard 11

Auxiliaire

Claire Blanche-Benveniste 12 considốre que les termes utilisộs en grammaire franỗaise pour caractériser les auxiliaires conduisent à supposer qu'il existe au moins deux types de verbes : les vrais verbes, dits ô lexicalement pleins ằ, et les verbes auxiliaires, ô lexicalement vides ằ, comptộs comme des ô outils grammaticaux ằ tels sont les auxiliaires ờtre et avoir Les conceptions plus larges retiennent aussi les ô semi-auxiliaires ằ, ô aspectuels ằ ou ô modaux ằ qui peuvent avoir des valeurs ô fortes ằ ou ô faibles ằ

Elle propose aussi des critères de mesurer de la valeur morphosyntaxique des verbes avoir et être ; il peut s'agir de verbes vides ou de verbes pleins

Dans l’article Auxiliaires et degrộs de ô Verbalitộ ằ, elle indique et analyse les propriộtộs grammaticales des auxiliaires comme ci-dessous :

● La propriété de support des clitiques et de la négation :

Ils sont liés à l’auxiliaire La négation ne du verbe lexical et les pronoms clitiques sont soutenus par les auxiliaires

7 Nous ne les avons pas entendus pousser la porte.(Le Petit bon usage p 973)

● La propriété de supporter un auxiliaire avoir, être :

Chaque verbe de plein statut accepte l'ajout d'un auxiliaire, qui peut être avoir ou être, et qui signifie l'achèvement du verbe Un autre auxiliaire est accueilli par les auxiliaires eux- mờmes dans un cas de formes ô surcomposộes ằ Ce temps exprime l’antộrioritộ par rapport à la forme composée correspondante

11 Dictionnaire de l’Acadộmie franỗaise, 8e ộdition, article renard https://www.dictionnaire- academie.fr/article/A8R1080, [consulté 14 octobre 2022]

12 BLANCHE-BENVENISTE Claire, Auxiliaires et degrộs de ô verbalitộ ằ, Syntaxe & Sộmantique, [en ligne], n° 3, 2002, pp 75-97 DOI : 10.3917/ss.003.0075 URL : https://www.cairn.info/revue-syntaxe-et- semantique-2002-1-page-75.htm , [consulté le 12 janvier 2023]

8 ầa paie la semence Le blộ, ỗa a eu payộ, mais ỗa paie plus (Le Petit bon usage p 591)

Ainsi, ỗa a eu payộ est une forme du passộ surcomposộ du verbe payer : nous retrouvons deux fois l'auxiliaire avoir, d'abord au présent a puis sous la forme d'un participe passé eu

● La propriété d’avoir des désinences de temps et de personnes : Les auxiliaires prennent toutes les désinences de temps et de personnes.

Construction clivée

Les arrangements d'énoncés qui donnent à un élément construit par un verbe un statut distinct des autres ộlộments sont appelộs ô dispositifs ằ 13 dans ce contexte Le type le plus connu est celui de la construction en c’est X que/qui La clivée est définie comme une construction binaire utilisée pour focaliser des éléments spécifiques d'une instruction

L'élément X dit clivé servant de foyer, la construction clivée prototypique est le plus souvent présentée comme une construction verbale à deux parties : l’un C’est X et l’autre

Qui/Que + Verbe La deuxième ayant le statut de présupposition, ou d'information plus ancien ou implicite lorsqu'il est présenté Selon Renaat Declerck 14 , cette partie exprime l'ancienne information et inclut une variable dans son sens, tandis que l'élément clivé spécifie une valeur qui constitue la nouvelle information

9 Ce sont des sauvages qui l’ont trouvé le lendemain par aventure, assommé et à demi gelé déjà, malgré que le temps était doux (Le Petit bon usage, p.1118)

Nous pouvons donner une présupposition que quelqu’un l’a trouvé par aventure et posé le

13 BLANCHE-BENVENISTE Claire et al, Pronom et syntaxe L’approche pronominale et son application au franỗais, Sociộtộ d'ộtudes linguistiques et anthropologiques de France Paris, 1984, pp.23-59

14 DECLERCK Renaat, The pragmatics of it-clefts and WH-clefts, Lingua [en ligne], Volume 64, Issue 4,

1984, pp 251-289, disponible sur ô https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/0024384184900652 ằ, [consultộ le 22 novembre 2022]

Renaat Declerck classe les clivages parmi les réponses des questions en fonction de cette organisation sémantique En fait, une question partielle contenant une variable a deux réponses possibles : a) par une composante spécification qui exprime la valeur attribuée à cette variable

10 Qui l’ont trouvé le lendemain par aventure ? – Les sauvages l’ont trouvé le lendemain par aventure (The pragmatics of it-clefts and WH-clefts, p 260) Ici, nous rộpondons directement à la valeur dont la question a besoin : ô des sauvages ằ b) par une construction clivée Cette tournure associe la valeur et la variable à travers le copule

11 Qui l’ont trouvé le lendemain par aventure ? – Ce sont les sauvages qui l’ont trouvé le lendemain par aventure (The pragmatics of it-clefts and WH-clefts, p 260)

Mais, dans ce cas-là, la valeur que la question exige appartient à une autre structure : Ce sont…qui…

Être et ses notions dans les dictionnaires

Dans les dictionnaires, les auteurs ont fait beaucoup d’efforts pour poser sa définition satisfaisante les caractéristiques du verbe être Soutet Olivier affirme que : ô De fait, un dictionnaire est contraint par la variộtộ de ses utilisateurs et par la nécessité dans laquelle se trouve le lexicographe de proposer une description accessible à partir d’une culture lexicologique et grammaticale réelle mais traditionnelle Il est, par ailleurs, confronté pour un mot comme le verbe être aux difficultés inhérentes à une unité sémantique oscillant entre lexique et grammaire ainsi qu’à son haut degré d’abstraction sémantique – difficultés qui rendent très improbable, voire impossible, le recours à une dộfinition paraphrastique ằ 15

Mais, en gộnộral, nous observons que ô la dộfinition ằ de ce verbe dans les dictionnaires possède les mêmes côtés d’analyse, les mêmes entrées Nous prenons ci-dessous les deux exemples de Le Petit Robert Dictionnaire de la langue franỗaise 16 et de Lexis dictionnaire de la langue franỗaise 17

Tableau 1 : Être dans les deux dictionnaires Le Petit Robert et Lexis

Le Petit Robert Dictionnaire de la langue franỗaise

Lexis dictionnaire de la langue franỗaise ETRE [ɛtR] v intr [formes usuelles de la conjugaison] - Aux temps composés, se conjuguc avec Avoir (IX e ; inf., 1100; lat pop

*essere, class esse certaines formes empruntées au lat stare)

Personnes (Rare) ‘vivre’ (Cour.) ne plus être,

‘être mort’ Choses [exemples] Sc (au subj.)

2) Impers (surtout littér.) Il est, est-il, il n'est pas, 'il y a', 'y a-t-il', etc Toujours est- il, ‘de toute faỗon’, ‘en tout cas’ ; il n'est

ETRE [ɛtr] v intr (lat pop, *essere, pour esse ; certaines formes ont été empr.au lat stare même sens v 900)

1) Verbe copule a) sujet + (subst adj., pron = attribut) b) sujet + complément prépositionnel c) phrase inverse de celle construite avec avoir [= possession]

2) Verbe auxil temps et mode a) temps comp actifs Verbes intr usuels b) temps comp verbes pronominaux c) temps simples verb passifs et 2 e aux temp comp verb passifs d) être à + inf

3) Locutions verbales a) C'est (form introd présent explicat.)

15 OLIVIER Soutet, Proposition d’une description sémantique du verbe être dans le cadre de la psychomécanique du langage Dans : Bulletin de l'Association Guillaume Budé, n°2, 2016, p 33

16 Robert (Le Petit) Dictionnaire de la langue franỗaise, Le Robert, Paris, 1983

17 Lexis dictionnaire de la langue franỗaise, Larousse, Paris, 1992 que de ‘le mieux est de’, il n'est que de, s'il en est

II Verbe copulatif, reliant l'attribut au sujet [exemples divers] ÊTRE (qqch, rien) POUR (qqn)

III Suivi d'une préposition, d'un adverbe, d'une locution adverbiale

1) (État), 2) (Lieu), Fig ; 3) (au passé, avec un compl.de lieu, un inf.), ‘aller’ ; 4)

(Temps); 5) Avec certaines prépositions : ÊTRE À (possession) ; (occupation)

‘occupé à’, ‘en train de’(+ infinitif) ‘but’

COMME SI DE RIEN N'ÉTAIT, ‘être indifférent’ ; EN ÊTRE a) ‘faire partie de’, b) ‘avoir parcouru’ c) ‘avoir perdu’ ÊTRE

EN (manière d'être) ÊTRE POUR a) ‘pour’

‘aller’ + inf ; ÊTRE SANS a) ‘n'avoir pas’; b) + inf form nég ‘ne pas ignorer’

IV C'est, ce sera, c'était, etc

1 Présentant personne, chose ; rappelant ce dont il a été question

2 Annonỗant ce qui suit (mise en relief d'un élément)

SI CE N'ÉTAIT, N'ÉTAIT ‘s'il n'y avait’,

C'EST-À-DIRE, C'EST À QUI, EST-CE b) formul interrogat inverse de il est (impersonnel) : Est-ce c) temps simples verb passifs et 2 e aux temp comp.verb passifs [exemples divers]

C'est + nom exprimant une somme

5) Employé absolument 'essence', 'existence d 'un être"

"réalité' ou 'vérité d'une chose' CLASS et LITT

‘il y a’, 4) ê + adv manière, ‘se trouver’ 5) ‘aller’ (espec à la p simpl et comp.), 6) être à, ‘être au service de’; ê d'avis de,

‘se prononcer pour’ ; ê+ inf ‘ê en train de’, ‘mettre longtemps à’, ‘tarder à’; ê pour, ‘destiné à’, ‘de nature à’; ê sur,

Avant qu'il soit, ‘avant’

Il est de, ‘Il en est de’

Il n'est pas que, ‘II n'est pas possible/ vrai’

Si est-ce que (liaison d'opposition)

QUE ? (formule interrogative.), N'EST-CE

PAS ? (forme Qui requiert l'adhésion)

1) la forme passive des verbes transitifs

2) les temps composés de certains verbes in transitifs

3) les temps composés de tous les verbes pronominaux ou actifs à la forme pronominale

Josette et Caput et Jean-Pol Caput, les auteurs de l’ouvrage Le Dictionnaire des verbes franỗais, 18 nous donnent une seule approche du verbe ờtre, c’est avec cette approche que nous pouvons distinguer ses deux emplois :

Tableau 2 : ấtre dans Le Dictionnaire des verbes franỗais

Construction Simple directe Construction Multiple b) Il n’est que

Construction Directe Construction Multiple c) Toujours est-il

Construction Simple directe Construction Multiple

18 CAPUT Josette et Jean-Pol, Dictionnaire des verbes franỗais, Larousse, Paris, 1980, pp 201-202.

Dans le cas des dictionnaires bilingues, il s’avère évident que toutes les informations liées au verbe être comme son contenu linguistique, ses possibilités de constructions, ses nuances sộmantiques, sa traduction sont variộs Par exemple, le dictionnaire franỗais-anglais 19 établit le verbe être comme suit :

1 Être est traduit par to be, to exist exprime l’existence, la réalité

2 Être relie l’attribut, le complément au sujet : Si Dieu est → If God exists

2.1 être suivi d’un attribut est traduit par to be: a) l’attribut constitue un groupe nominal : Monsieur René est professeur d'anglais

→ Mr René is an English teacher b) l’attribut renvoie à des traits essentiels : Il est sage → He is well-behaved c) passive d’action accomplie : Elle est reỗue → She is received d) formules d’emphase: C'est John → It's John

2.2 Être suivi d’une préposition : a) être à : exprime la location : être à l'hôpital → to be in hospital exprime la possession: ce livre est à moi → the book's mine exprime une obligation : ce dossier est à préparer pour lundi → the file must be ready for Monday b) y être : correspond à être prêt : tout le monde y est ? → is everyone ready ? exprime la compréhension : mais non, vous n'y êtes pas du tout ! → you don't understand! c) être de: exprime la provenance: to be from, to come from

19 Dictionnaire Larousse en ligne : https://www.larousse.fr, [consulté 14 octobre 2022]. exprime le début: l'église est du XVIe → the church is from the 16th century exprime l’appartenance: Bruno est de sa famille → Bruno is a member of her family est traduit par to go to pour exprimer la participation: Je suis de mariage le mois prochain → I’ve got a wedding next month d) être en : exprime le lieu : être en prison/en France → to be in prison/in France exprime le matériel : la table est en chêne → the table is made of oak exprime l’état: être en bonne santé → to be in good health e) en être : ó en es-tu avec Michel ? → how is it going with Michel? ó en étais-je ? [Après une interruption dans une conversation] → where was

I ? f) en être à : j'en suis à me demander si → I'm beginning to wonder if g) être sans : vous n'êtes pas sans savoir que → I'm sure you're aware that h) être en train de : Je suis en train de faire mes exercices.→ I am doing my exercises now

3 être auxiliaire : a) formation des temps composés : je suis/j'étais descendu → I came/had come down b) voix passive : des arbres ont été déterrés par la tempête → trees were uprooted during the storm

4 être impersonnel (il est) : a) adverbes, locution : il est tard → it's late ; Compléments de lieu ou temps : il est midi

→ it’s noon, b) expression impersonnelle : Il est important de dire la vérité → It’s important to tell the truth

5 locution adverbiale:cela dit → having said that

Selon Martin Riegel et al, ờtre est un verbe ô essentiellement attributif ằ parce qu’il se caractérise par la présence obligatoire d’un attribut du sujet C’est-à-dire que, la phrase devient agrammaticale ou cause une autre interprétation du verbe si nous supprimons cet attribut Comme le verbe ờtre est un ô ộlộment purement relationnel et rộfộrentiellement vide ằ 20 , il peut ờtre classifiộ dans la classe du verbe copule Cette grammaire affirme aussi que le verbe être assure les trois fonctions suivantes :

En premier lieu, Soutet Olivier trouve que des bases morphologiques multiples, rapportées à des ộtymons distincts – traits qui ne se retrouvent guốre en franỗais que pour aller 21 :

– s(e)-, pertinent pour les flexions du futur, du conditionnel, du subjonctif présent, et de l’impératif ;

– fu-, pertinent pour les flexions du passé simple et du subjonctif imparfait ;

– et-, pertinent pour les flexions de l’indicatif imparfait, de l’infinitif, du participe présent, et du participe passé

En deuxième lieu, le verbe et l’attribut constituent une expression prédicative qui pourrait être remplacée par un verbe à sens plein

12 Il est alcoolique/boit (Grammaire mộthodique du franỗais, p.236) Être alcoolique désigne une personne qui consomme de l'alcool malgré le mal qu'elle cause à sa santé et à son bien-être Donc, à partir de cette définition, nous pouvons remplacer cette expression par le verbe ô boire ằ qui peut indiquer une personne prenant des boissons alcoolisées avec excès

En dernier lieu, le sujet et le complément d’objet direct des verbes transitifs sont déterminés par le sémantisme du verbe, tandis que les sélections contextuelles sont directement déterminées par les sémantismes de l’attribut et du sujet Martin Riegel et al, ont pris deux exemples :

20 RIEGEL Martin et al, Grammaire mộthodique du franỗais, p 236

21 OLIVIER Soutet, Proposition d’une description sémantique du verbe être dans le cadre de la psychomécanique du langage Dans : Bulletin de l'Association Guillaume Budé, n°2, 2016, p 34.

13 Ce rocher est un obstacle (Grammaire mộthodique du franỗais, p.236)

14 * Ce rocher impressionne un obstacle (Grammaire mộthodique du franỗais, p.236)

Dans la dernière phrase, nous constatons qu’il y a une faute de sens qui la rend incorrecte

En gộnộral, certains grammairiens estiment que le nom de ô copule ằ est juste seulement pour le verbe être Les autres verbes sont souvent nommés des verbes attributifs qui introduisent aussi un attribut du sujet

Le Bon Usage dộfinit les verbes qui ô unissent l’attribut au sujet ằ comme des ô copules ằ ou des ô verbes attributifs ằ 22 Cette œuvre prộcise aussi le verbe ờtre comme le verbe copule, comme ô il est un pur lien, sans contenu sộmantique ằ En d’autres termes, les lecteurs n’ont pas besoin de faire référence à la signification de ce mot pour mieux comprendre le contenu d’une phrase

D’un cụtộ, la Grammaire mộthodique du franỗais a un point de vue un peu diffộrent et distingue les verbes ô essentiellement attributifs ằ des verbes ô occasionnellement attributifs ằ et le verbe ờtre est mentionnộ dans les premiers 23 D’autre cụtộ, la Grammaire de la phrase franỗaise classifie les verbes ờtre, sembler, paraợtre, faire, rester, tomber, demeurer et devenir dans la partie des verbes attributifs et ne les mentionne pas le terme de ô copule ằ 24 D’ailleurs, la Grammaire critique du franỗais s’intộresse au problốme qui s’est posé par les caractéristiques des verbes copules 25 Marc Wilmet donne la signification du mot ô copule ằ comme le ô lien ằ Il se rend compte que les copules possộdant fondamentalement un attribut et être est une copule mais est-ce qu’il l’est encore dans la phrase ô Je pense donc je suis ằ ? ấtre est la copule prototypique et les verbes comme devenir, rester, sembler et paraợtre sont aussi des verbes copules

22 GREVISSE Maurice, GOOSSE Andrộ, Le Bon Usage Grammaire franỗaise 14e ộdition, Duculot, Paris, 2007, p 259

23 RIEGEL Martin et al, (4 e ộd.) Grammaire mộthodique du franỗais, p 425.

24 LE GOFFIC Pierre, Grammaire de la phrase franỗaise, Hachette, Paris, 1993, p 198

25 WILMET Marc, Grammaire critique de la franỗaise 2e ộdition, Duculot, Paris, 1998, p 479.

Dans le cadre de cette étude, nous allons considérer la description par Peter Lauwers 26 les caractéristiques générales des verbes copules d’un point de vue sémantico-syntaxique :

Traduction

D’après le dictionnaire Robert, la traduction c’est : ô faire passer d’une langue dans une autre langue en visant à l’équivalence entre l’énoncé original et l’énoncé obtenu ằ

Avec le dộveloppement de l'imprimerie, la traduction a commencộ à augmenter de faỗon exponentielle, progressivement et/ou simultanément, couvrant toutes les disciplines, y compris prose, poésie, science, philosophie, sphères militaires et diplomatiques, doublage de films et informatique

28 VEGA Y VEGA Jorge Juan, Qu’est-ce que le verbe être, Champion, Paris, 2011, p 98.

La traduction est un processus qui implique la lecture, l'interprétation et la réécriture pour George Mounin 29 Le travail du traducteur est d'identifier le sens explicite et implicite du texte, de trouver les mots exacts qui expriment les idées et les intentions de l'auteur, puis de reproduire ou de reconstruire le texte de manière directe, simple et clair

L'une des définitions les plus détaillées et les plus appréciées est celle de Peter Newmark

Il considère que : ô La traduction est comme un art et comme un effort de remplacer un message, un discours d'un texte ou d’un textuel dans une langue par un même message, un même discours d’un texte ou d’un textuel dans une autre langue ằ 30

Ainsi, les différentes traductions d'un même texte peuvent être très différentes, elles représentent les styles, les talents, les sentiments distinctifs de différents traducteurs

L'histoire de la recherche en traduction mentionne un certain nombre de modèles de théorie de la traduction Pour souligner le contenu de ces méthodes, nous voulons présenter ces deux approches, qui sont probablement tout ce qui restera des idées de Peter Newmark Les différentes méthodes proposées dans la littérature traductologie ont été divisées par Peter Newmark en deux catégories qui correspondent soit au but de la langue source, soit au but de la langue cible 31 La première catégorie comprend la traduction communicative, la traduction libre, la traduction idiomatique et l'adaptation Des traductions mot à mot, littérales, fidèles et sémantiques sont utilisées dans le second Cependant, Peter Newmark pense que seules les traductions communicatives et sémantiques peuvent atteindre avec succès les deux objectifs de traduction d'exactitude et de concision

Peter Newmark définit la traduction sémantique dans les termes suivants :

29 MOUNIN George, Les problèmes théoriques de la traduction, Édition Gallimard, Paris, 1963, p.10

30 NEWMARK Peter, Approaches to Translation Prentice Hall International, New York, 1981, p.7

31 NEWMARK Peter, A Textbook of translation, Prentice Hall International, New York, 1988, p.45 ô La traduction sộmantique tente de rendre, aussi fidèlement que le permettent les structures sémantiques et syntaxiques de la langue seconde, le sens contextuel exact de l'original ằ 32

Il donne la définition suivante de la traduction communicative : ô La traduction communicative tente de produire sur ses lecteurs un effet aussi proche que possible de celui obtenu sur les lecteurs de l'original ằ 33

Le fil conducteur de chaque méthode est ainsi donné La méthode communicative vise le lecteur d’arrivée tandis que la méthode sémantique vise l’auteur du texte de départ

La traduction intersémiotique, intralinguale et interlinguale sont les trois principales catégories dans lesquelles Roman Jakobson 34 subdivise la traduction Les expressions circulaires, telles que synonyme, antonymie, paraphrase, reformulation, sont utilisées dans la traduction intralinguale La traduction interlinguale, également connue sous le nom de traduction proprement dite, consiste à utiliser une autre langue pour interpréter les signaux verbaux Dans la traduction intersémiotique ou l’interprétation du verbal par le non verbal et vice versa, les caractères non linguistiques sont utilisés pour interpréter les caractères linguistiques 35 par le processus d'encodage des émotions et des pensées dans la langue maternelle du traducteur et de décodage lors de l'interprétation des signes (gestuels, verbaux et vestimentaires) La traduction interlinguale du franỗais au vietnamien dans cet ouvrage est ce qui nous intéresse

32 NEWMARK Peter, Approaches to Translation, Prentice Hall International, New York, 1981, p 39

34 JAKOBSON Roman, On Linguistic Aspects of Translation On Translation, édité par Reuben Arthur

Brower, Cambridge, MA and London, England: Harvard University Press, 1959, p.233 https://doi.org/10.4159/harvard.9780674731615.c181959

En général, la traduction représente comme une tâche très difficile qui nécessite un ensemble spécifique de capacités, à savoir :

1 la capacité à utiliser ou à exploiter les ressources linguistiques

2 la capacité à saisir les compétences dans la culture et la civilisation pour définir ce qui est dit, ce qui n'est pas dit, les sous-entendus, les présupposés

3 la capacité à reformuler, à reproduire et à créer

1.6.2 Problèmes théoriques de la traduction

Georges Mounin a établi la linguistique comme cadre conceptuel de référence pour l'étude de la traduction dans Les Problèmes théoriques de la traduction Son argument est que la traduction est ô un contact de langues, un fait de bilinguisme ằ, et c'est là que commence sa réflexion Quelqu’un a dit : ô Traduire ce n’est pas reproduire un texte d’une langue à une autre, mais c’est le savoir rapporter ằ

Le premier problème avec la traduction est qu'elle existe même ; de nombreux linguistes s'accordent à dire qu'il ne peut y avoir d'équivalence sémantique entre deux langues car chaque langue exprime les expériences de ses locuteurs et représente une vision du monde distincte

George Mounin 36 réfute cette affirmation en définissant d'abord la traduction comme un transfert linguistique mais aussi extralinguistique, puis en affirmant l'existence d'universels linguistiques, anthropologiques et culturels Cependant, il insiste sur le fait que la compréhension de la culture concernée est une exigence pour toute activité de traduction

Eugène Nida éclaire la question de l'imitation des circonstances de production des messages en traduisant chaque message dans son équivalent naturel le plus proche dans la langue cible tout en se laissant guider par des considérations pratiques et religieuses et influencer

36 MOUNIN George, Les problèmes théoriques de la traduction, Édition Gallimard, Paris, 1963, pp.10-11 par la grammaire générative 37 Son objectif était d'utiliser le "génie" de chaque langue afin d'avoir le même effet sur le destinataire que le message d'origine

Bien que chacune de ces théories aborde la traduction d'une manière unique, elles tournent toutes autour du sens, qui est intrinsèquement problématique : est-ce que le sens de l'expéditeur et le sens des récepteurs, y compris du traducteur ont chacun leurs propres interprétations uniques du message ?

Nous voyons bien qu'il s'agit d'une activité assez compliquée qui s'étend à plusieurs disciplines, dont la linguistique et les sciences des signes, la psychologie, la sociologie et l'anthropologie

Nous préférons énumérer brièvement quelques problèmes de traduction "concrets" pour des raisons pragmatiques :

1 Le vocabulaire limité du traducteur dans l'une ou l'autre des deux langues ou les deux, ainsi que les variations de champs lexicaux entre les deux

2 La traduction littộrale mot à mot, qui modifie le sens du message d'origine et entraợne des structures grammaticales et syntaxiques incorrectes

3 Les expressions idiomatiques folkloriques populaires calquées sur la culture des locuteurs de la langue n'ont pas d'équivalent dans la langue cible, ce qui rend difficile leur traduction sans crộer d'ambiguùtộ, ce qui nộcessite une comprộhension approfondie des deux cultures

4 La polysémie, qui peut avoir plusieurs sens selon le contexte si le traducteur n'y prend garde

5 Les problèmes structurels causés par la disparité entre les structures syntaxiques des deux langues (différences dans les systèmes verbaux et nominaux, etc.)

6 Les synonymes ou "faux frères", qui peuvent parfois nous induire en erreur sur le vrai sens d'un mot

37 NIDA Eugene, Principles of Translation as Exemplified by Bible Translating On Translation, édité par Reuben Arthur Brower, Cambridge, MA and London, Harvard University Press, 1959, p 19.

7 Les problèmes de terminologie, en particulier en ce qui concerne les termes plus récents qui manquent de traductions dans les langues des pays non industrialisés et moins avancés technologiquement, ce qui encourage l'utilisation d'emprunts, de copies et de néologismes

8 Les cultures des locuteurs de la langue cible et de la langue source sont différentes

9 La subjectivité du traducteur, qui peut rendre son interprétation inexacte si elle contredit (même involontairement) les convictions de l'auteur

Conclusion partielle

En conclusion, la question sur le verbe être lui-même pose un grand défi pour les linguistes depuis longtemps C’est la raison pour laquelle il reste maintenant des différents points de vue à propos de sa nature et sa fonction, ô le copule ằ d’une part, le verbe de ô plein exercice ằ d’autre part Il est important de ne pas confondre les deux aspects prộsents, car ils sont disjoints malgré l'importance de l'histoire et des utilisations linguistiques Selon ce qui a été observé précédemment, la conception de cette limite à partir des idées morphologiques et sémantiques est possible Ainsi, il est nécessaire de la compléter, et peut- être même de manière plus fine, en utilisant une méthode syntaxique

44 CHESTERMAN Andrew, Memes of Translation: The Spread of Ideas in Translation Theory, p 105

Ci-dessus, nous avons prộsentộ un aperỗu des thộories liộes au verbe ờtre et à sa traduction

La recherche en traduction, dans le monde, les chercheurs en traduction apparaissent et se développent sous l'influence de nombreux courants linguistiques

L’étude sur la traduction du verbe être en vietnamien part des prémisses du modèle de la théorie de la traduction de Peter Newmark, la stratégie pragmatique d’Andrew Chesterman et considère la traduction comme un processus de communication Nous avons analysé l’équivalence de traduction entre les unités de mots au niveau de l'équivalence pragmatique

Par ailleurs, le rôle très important du verbe être est indispensable pour créer une phrase grammaticalement correcte et significative Les caractéristiques du verbe être sont identifiées dans le contexte, et grâce à cela, les enseignants et les apprenants peuvent visualiser le fonctionnement spécifique du verbe être dans les deux langues et aboutir à une équivalence de sens et d’expressions.

ANALYSE DU CORPUS

Prộsentation ô Histoires inộdites du Petit Nicolas et Nhúc Nicolas : Những chuyện chưa kể ằ

Nous avons sộlectionnộ l’ouvrage ô Histoires inộdites du Petit Nicolas, Tome 1 ằ de Renộ Goscinny, Sempộ de l'ộditeur Imav ainsi que la traduction vietnamienne ô Nhúc Nicolas :

Những chuyện chưa kể- Tập 1 ằ des traducteurs Trac Phong et Huong Lan ộditộ par

L'ouvrage ô Histoires inộdites du Petit Nicolas, Tome 1 ằ comprend 635 pages dont 10 chapitres avec 80 petites histoires, mais la traduction en vietnamien du volume 1 comprend

749 pages ne s'arrờtant qu’à la 48 e histoire C'est un roman franỗais avec un genre humoristique et écrit dans un style enfantin de la langue courante proche de la vie

L’avant-propos de ce livre a écrit : ô La force de cette œuvre est de sộduire les enfants comme les adultes Les premiers se retrouvent, les seconds se souviennent… ằ

Le Petit Nicolas paraợt pour la premiốre fois en 1959 dans le journal Sud-Ouest Dimanche et le magazine BD Pilote La série comprend de nombreuses histoires courtes racontées par le Petit Nicolas dont le contenu tourne autour de sa vie de famille, d'école et d'amis Le dộcor gộnộral de la sộrie est la sociộtộ franỗaise des annộes 1950, ộtant encore en train de se remettre après la Seconde Guerre mondiale sous le regard enfantin de Nicolas et la voix humoristique et créative de Goscinny

Le jeu de la bouderie est toujours crié par le petit Nicolas à tout moment, partout lorsqu'il rencontre quelque chose d'insatisfaisant C’est un gars très intelligent Quand cela semblera inefficace, il criera fort, il dira qu'il va mourir, partira, tuera tout le monde puis se suicidera, alors il sera libre de faire son deuil…

Nicolas n'a pas créé seul ce monde réel mais plein d'esprit, il y avait aussi des amis de son âge, une fille et des adultes drôles aussi Les adultes, des enseignants, des parents aux voisins, font tous preuve d'un grand humour Chacun a un look unique, personne n'est pareil, mais tout le monde est étrangement familier

Pour traiter les données de notre étude :

Nous devons définir l'objet de notre recherche, c'est un objet linguistique Autrement dit, il faut rộflộchir aux bornes linguistiques du sujet (nous utilisons une œuvre en franỗais et prenons en compte sa traduction en vietnamien) Nous identifions prioritairement les vocables utilisés par les contemporains pour désigner l'objet de notre recherche et leurs variantes orthographiques

Les différentes étapes sont très importantes et doivent être élaborées avec notre directeur de recherche Une fois ce travail fait, enrichi par la bibliographie et validé, nous pourrons passer à l'étape de la recherche de ces sources Nous disposerons alors de critères à peu près solides pour discriminer ce qui doit entrer dans le corpus

Nous définissons notre corpus autour du verbe être et ses équivalences en vietnamien Nous avons pris d'abord la version ayant des phrases avec être Ensuite, dans la version vietnamienne, nous avons extrait aussi des équivalents du verbe être Enfin, nous les avons mises sur deux colonnes puis les avons numérotées de la première histoire à la 48 e histoire

Pour comprendre comment être est traduit en vietnamien par les traducteurs professionnels, nous avons dộpouillộ l’ouvrage littộraire ô Histoires inộdites du Petit Nicolas, Tome 1 ằ

Nous avons ainsi construit un corpus parallèle bilingue contenant 2323 phrases utilisées avec être, dont les éléments correspondent aux fonctions syntaxiques suivantes :

Tableau 4 : Inventaire d’ờtre dans ô Histoires inộdites du Petit Nicolas, Tome 1 ằ ÊTRE - UN COPULE

Fonctions Nombres d’occurrences Pourcentage Être avec le Nom 111 4,8% Être avec l’Adjectif 513 22,1% Être avec l’Adverbe 141 6,0% Être avec la Préposition 86 3,7% Être dans la construction présentative 491 21,1% Être dans la construction clivée 147 6,3% Être désigne le processus 34 1,5% ÊTRE - UN VERBE DE PLEIN EXERCICE

Fonctions Nombres d’occurrences Pourcentage Être dans le passif 27 1,2% Être avec les verbes intransitifs 420 18,1% Être avec les verbes pronominaux 337 14,5% Être dans la construction constative résultative 16 0,7%

Donc, au but de posséder une vision générale et de mieux analyser les données, nous voulons transformer le nombre d’occurrences du verbe être en pourcentage C’est pourquoi, nous traitons ci-dessous le diagramme exprimant le pourcentage d’occurrences de ce verbe

Diagramme 1 : Répartition des fonctions du verbe être

Dans notre corpus, les éléments les plus fréquents sont être avec l’adjectif (22,1%) ; être dans les constructions présentatives (21,1%) ; être avec les verbes intransitifs (18,1%) et être avec les verbes pronominaux (14,5%) Ensemble, ces quatre types d’éléments correspondent à presque plus de trois quarts des exemples repérés

Si à ce pourcentage nous ajoutons celui des sept autres catégories les plus fréquentes- être dans les constructions clivées (6,3%) ; être avec l’adverbe (6,1%) ; être avec le nom (4,8%) ; être avec la préposition (3,7%) ; être désigne le processus (1,5%) ; être dans le passif (1,2%) ; être dans les constructions constatives résultatives (0,7%) - nous atteignons le pourcentage total de 24,1 %, ce qui montre clairement que les six catégories restantes ne sont plus utilisées de René Goscinny

25.0 ấtre dans ô Histoires inộdites du Petit Nicolas, Tome 1 ằ

Être - un copule

Diagramme 2 : Répartition des statuts du verbe être

Dans le diagramme ci-dessus qui s’est basé sur le tableau 4 “Inventaire d’être dans ô Histoires inộdites du Petit Nicolas, Tome 1 ằ , nous observons que le taux d’ờtre sous la nature d’un copule dépasse remarquablement celui d’être sous la nature d’un verbe de plein exercice Ce résultat vient de l’origine de l’importance du verbe être existant comme un auxiliaire pour la conjugaison des verbes dans l’usage linguistique

2.2.1 Être avec le nom et sa traduction

Bien que le verbe être avec le nom ne s'accompagne que de 4,8% de noms, mais nous ne pouvons pas nier la propriété remarquable de cette forme dans la langue écrite même dans la langue courante Malgré sa simplicité d’apparence, il y a derrière elle quelques points qui mộritent d'ờtre pris en compte à la fois dans son usage franỗais et vietnamien

● Être avec le nom sans article

Nous pouvons constater que cette structure ressemble à la structure être avec un adjectif attribut En effet, le développement de l'attribut est freiné en l'absence d'un déterminant, ce qui impose un point de vue intentionnel L’attribut nominal dénote une caractéristique (peut-être illimitée), dans laquelle le sujet est entièrement acquis et complètement absorbé

70 Être sous le rôle d'un copule Être sous le rôle d'un verbe de plain exercice

Des statuts du verbe être

Nous tirons l’exemple de Le Goffic 46 : ô ờtre femme ằ signifie ô possộder la fộminitộ ằ et ce terme comprend intension et extension

Nous rencontrons dans notre corpus cette construction avec certains noms indiquant des métiers ou des états qualitatifs :

22 … chez son oncle qui est charcutier en Auvergne (Annexe 1, n o 25f)

23 … mon papa était millionnaire (Annexe 1, n o 1964f)

La relation d’appartenance entre les deux constituants devant et derrière être est indiquée par l'attribut suivi de l'article indéfini (un)

24 Et puis, mon Nicolas est un grand garỗon , maintenant (Annexe 1, n o 1383f)

Cet exemple suggốre à la fois que Nicolas fait partie de la classe des grands garỗons (valeur d’identification à un ộlộment) et qu'il possốde les traits d'un grand garỗon (valeur d’attribution) Ces deux points de vue sont équivalents Mais, il existe une différence entre ces deux valeurs : le sujet est la plus spécifique et la plus définie ; il sert de base et de support Tandis que l’attribut représente un terme qui vient en second et a de caractère moins concret, moins déterminé et d’apport

La phrase avec cette construction exprime une valeur d’identification : le même élément est référencé par deux parties différentes qui sont combinées en une seule Bien qu'il n'y ait finalement qu'un actant, cette singularité est une création Être avec le Nom peut exister avec les adjectifs substantivés par l’article du type des superlatifs comme : le meilleur, le seul, le premier, le dernier, …

25 la tante Dorothée, qui est la plus vieille (Annexe 1, n o 1284f)

26 Tu es le meilleur en dictée (Annexe 1, n o 1935f)

46 LE GOFFIC Pierre, Grammaire de la phrase franỗaise, Hachette, Paris, 1993, p 206

Quand être va avec les attributs nominaux, cela amène les constructions avec les attributs adjectivales Autrement dit, la prédication d'une propriété sur le sujet est constante, mais sa relation avec le sujet varie A partir de ce point, nous distinguons ici sous la détermination de l’attribut nominal et l’équilibre entre le sujet et l’attribut

2.2.1.2 Traduction d’être avec le nom

Normalement, quand être va avec Nom (ou Groupe Nominal), Trac Phong et Huong Lan traduisent être en vietnamien par le copule là qui accompagne directement ce nom

Les phrases contenant le prédicat là (non précédé de la préposition exprimant la possession là của… ou la cause là do…) indiquent principalement la relation de l'identité et celle de l'appartenance

● Dans une phrase contenant l'élément là exprimant la relation identitaire, il y a deux éléments : le premier indiquant l'entité qui est donnée pour identification, le second n’est que l'entité utilisée pour identifier le reste

27 Rufus est un copain qui va à la même école (Annexe 1, n o 1123f)

Rufus là đứa bạn học cùng trường chúng tôi (Annexe 1, n o 1123f)

28 Son papa est agent de police

Bố nó là cảnh sát (Annexe 1, n o 1124v)

C’est le locuteur qui choisit quelle partie joue le rôle d'être identifié Nous pouvons analyser l’exemple suivant :

29 M et Mme Courteplaque sont nos voisins (Annexe 1, n o 57f) Ông bà Courteplaque là hàng xóm của chúng tôi (Annexe 1, n o 57v)

Pour la phrase en vietnamien, hàng xóm của chúng tôi est la partie pour identifier Ông bà Courteplaque Maintenant, nous pouvons changer les deux éléments par la phrase :

Hàng xóm của chúng tôi là Ông bà Courteplaque

Pour la nouvelle phrase, hàng xóm của chúng tôi a un nouveau rôle, c’est l’entité identifiée Malgré ce phénomène, le sens ne change pas Avec des exigences strictes sur l'homogénéité entre les deux clauses, les phrases identiques sont beaucoup utilisées dans la définition des mots et des concepts

● Dans une phrase ó le prédicat là est une expression d'attribut, l'élément précédent indique l'entité à qualifier, c'est-à-dire l'entité portant l'attribut qui sera mentionné dans la clause suivante

30 Agnan, qui est le premier de la classe (Annexe 1, n o 277f)

31 J’étais un vilain garnement (Annexe

Agnan nói, nó luôn là đứa đứng đầu lớp (Annexe 1, n o 277v)

Tôi là một thằng quỷ sứ hư đốn (Annexe 1, n o 2311v)

Parfois, dans une phrase ó être va avec un nom d’un métier ou une catégorie de personne, les traducteurs ont tendance à utiliser làm au lieu de là Dans ces cas, nous comprenons que le mot là ce n’est pas pour identifier mais pour signifier :

● L’utilisation de l'effort sur certaines affaires et professions pour gagner sa vie

● Le fait de faire des choses qui relèvent des devoirs ou des pouvoirs associés à un certain statut, poste, position

32 Pourquoi tu serais le chef (Annexe 1, n o 68f)

Tại sao mày lại được làm thủ lĩnh, (Annexe

1, n o 68v) giờ thì em bị bắt làm tù binh rồi ! (Annexe

Mais, ce n’est pas le cas que là doit toujours se présenter dans une phrase Nous citons quelques exemples suivants :

34 M Blédurt, qui est notre voisin

35 Alceste, qui est un bon copain

(Annexe 1, n o 682f) ông Blédurt, một người hàng xóm của chúng tôi (Annexe 1, n o 1480v)

Alceste, một đứa bạn tốt (Annexe 1, n o 682v)

Nous voyons que dans ce cas-là, le traducteur applique la technique d’implicitation de l’élément là dans le message et remplacé par la virgule au but de présenter quelqu’un ou quelque chose En conséquence, une nouvelle phrase générée a la forme nom, nom C’est- à-dire qu'elle est du type d’une phrase avec le nom comme prédicat Le copule là dans la structure nom + est + nom ne peut pas être présent, en particulier dans les conversations quotidiennes

Le type le plus répandu de ce phénomène est principalement entendu dans les conversations informelles Il n'est pas nécessaire d'utiliser là lorsque la signification du prédicat nominal est souvent un signe intéressé par des revendications sociales, telles que la relation entre le jour et la semaine, entre la personne et sa profession, ou son titre La structure des prédicats des phrases indiquant nom, âge, prénom, ville d'origine est généralement un syntagme nominal dans lequel l'élément principal est l'élément d'origine, tandis que l'élément secondaire est pour concrétiser les éléments de fond Dans les phrases indiquant la profession ou la position, le prédicat est généralement un nom et ce nom désigne la profession ou la position que le sujet entreprend

36 Il est ingénieur Anh ấy (là) kĩ sư

37 Je suis le meilleur ! (Annexe 1, n o

Con (là) đứng thứ nhất! (Annexe 1, n o 1924v)

De plus, être avec la signification d’être dans un état, une relation, avoir un sort, un résultat nouveau, aura la traduction thành

38 Sylvestre et moi on était déjà des grands copains (Annexe 1, n o 2041f)

Sylvestre cùng với tôi đã thành bạn bè với nhau rồi (Annexe 1, n o 2041v)

Diagramme 3 : Répartition des équivalences d’être avec le nom

Le diagramme (qui s’est basé sur Annexe 1) montre que, les traducteurs Trac Phong et Huong Lan utilisent le copule là comme un des équivalents principaux d'être avec le nom pour associer et identifier le sujet avec ses propres traits ou caractéristiques

2.2.2 Être avec l’adjectif et sa traduction

2.2.2.1 Être avec l’adjectif Être associé avec un adjectif, le placement de l'adjectif peut se produire en dehors du groupe nominal en plus d'être trouvé à l'intérieur de celui-ci Dans un syntagme verbal, l'adjectif d'attribut peut être trouvé Lorsqu'un adjectif fonctionne comme épithète, il maintient la même relation sémantique que le nom dont il dépend dans la position de l'attribut du sujet

D'un point de vue syntaxique, les adjectifs et les verbes fonctionnent en couple pour construire la prédication de la phrase Mari-Madeleine De Gaulmyn et Sylvianna Rémi- Giraud montre que : là làm autres

Traduction d'êtreavec le nom ô L’adjectif en tant que morphốme du verbe ou expansion du syntagme verbal est un constituant obligatoire du prộdicat ằ 47

L’adjectif attribut ne peut pas être supprimé car c'est un composant nécessaire du groupe verbal A partir de cette affirmation, nous pouvons traiter une construction comme :

Être – un verbe de plein exercice

2.3.1 Être dans le passif et sa traduction

Martin Riegel 67 considốre la forme passive à la fois comme une catộgorie de ô morphologie verbale ằ et liộe à l'ensemble de la structure de la phrase, ou à un type particulier de phrase

Ces auteurs introduisent la définition de la forme passive incluant le verbe auxiliaire être avec le participe passé étant les expressions catégorielles du verbe Ils ont mis l'accent sur le problème de la forme passive qui affecte toute la structure de la phrase

En fait, la plupart des phrases ó le verbe se combine avec un complément direct - la forme active - acceptent une structure passive avec quatre caractéristiques principales :

● compléter l'objet de la phrase active dans le sujet de la phrase passive ;

● le participe passé du verbe est avec le verbe auxiliaire être qui se conjugue selon le temps, la forme du verbe à la forme active ;

● le sujet de la phrase active est implémenté sous la forme d'un complément prépositionnel (complément d'agent), mené par la préposition par ou de ;

● bien que le sujet et le complément d'objet de la phrase active changent de place, ils conservent toujours la fonction sémantique par rapport à la situation du verbe

67 RIEGEL Martin et al, Grammaire mộthodique du franỗais, p.730

Selon ces auteurs, seuls les verbes transitifs avec un complément d'objet direct peuvent apparaợtre à la forme passive, sauf certains verbes comme comporter, valoir, avoir, posséder, …Certains verbes transitifs indirects tels que pardonner à, obéir à, peuvent être transformộs en passif comme dans l’exemple 142 ô Actuellement, les professeurs sont obộis de la gộnộration Z ằ

Il existe aussi quelques verbes qui sont utilisés seulement en passif comme : être réputé, être censé, être tenu, …

D’aprốs le Grammaire mộthodique du franỗais 68 , certaines personnes qualifient les phrases passives inachevées ou incomplètes si le complément d'agent n'est pas réalisé parce que le locuteur ne peut ou ne veut pas identifier le sujet de la phrase active

Une phrase passive incomplốte est composộe de la mờme maniốre qu'une phrase ô Nom- ờtre-Adjectif ằ parce que les participes passộs, selon Martin Riegel 69 , sont des formes adjectivales verbales De plus, la forme du participe passif partage avec l'adjectif attribut la capacité de caractériser le sujet de la phrase en fonction de ce qu'il est car il exprime un état résultant

Ici nous voyons que nourrie c’est le participe passé de nourrir et joue le rôle comme un adjectif attribut du sujet elle et s’accorde aussi avec ce sujet

Pour être classifié dans la voix passive, cette tournure doit satisfaire les deux conditions suivantes :

● Il peut exprimer par une construction active sans changer du temps :

Elle est bien nourrie -> On la bien nourrit

68 RIEGEL Martin et al, Grammaire mộthodique du franỗais, P.U.F, Paris, 1994, p.735

C’est ce que nous pouvons transformer le verbe nourrir à la voix active sans changer l’aspect temporel de la phrase Elle est bien nourrie, jusqu’à maintenant, l’action nourrir se déroule encore

● Ces constructions font référence à l’état résultant de procès achevés décrit à la fois dans la forme de phrase passive composée et dans la phrase active correspondante

Cette phrase a recours à l’état final d'un processus, ici c’est l’action d’être nourri, et peut apparaợtre à la voix active et passive en mờme temps

Les participes passés qui ne possèdent pas les deux conditions ci-dessus fonctionnent donc comme des adjectifs qualificatifs

144 Les enfants sont fatigués à cause des longues journées de cours

Cet exemple montre que si nous changeons du temps, nous aurons une nouvelle phrase avec une nouvelle signification :

Les enfants fatiguent à cause des longues journées de cours

Verbe fatiguer ne signifie pas que quelqu’un tombe dans la fatigue, mais désigne la cause de la fatigue à quelqu’un ou quelque chose

De plus, fatiguer décrit un processus d'un état, pas un résultat Et la forme active et passive de la phrase ô Les enfants sont fatiguộs à cause des longues journộes de cours ằ n’est pas identique

Mờme pour de nombreuses langues, comme le franỗais par exemple, le problốme de la passive n'est pas seulement lié à la forme du verbe mais à l'inverse, il concerne l'ensemble de la phrase, c'est-à-dire qu'il appartient au domaine de la morphosyntaxe, voire, dans certains cas, nous constatons que le sens passif peut être exprimé par de nombreux autres moyens que le simple changement de la forme du verbe, comme l'utilisation des verbes pronominaux, des structures impersonnelles, etc

Certains auteurs comme Robert Léon Wagner et Jacqueline Pinchon 70 , Jean Dubois 71 pensent qu’avec est une préposition marquant le modificateur désignant l'agent dans le type de phrase suivant :

145 L’évier était bouché avec des morceaux d’assiette (Annexe 1, n o 2120f)

Dans cette phrase, il est clair que l'expression des morceaux d’assiette agit comme un complément de manière Cependant, il peut agir comme sujet dans une phrase active :

Des morceaux d’assiette bouchaient l’évier

Nous pouvons mentionner la préposition à car elle fait partie des prépositions souvent citées par les auteurs de grammaire comme préposition utilisée pour marquer le complément d'agent, comme dans Le Bon Usage de Maurice Grévisse 72

Aujourd'hui, il est probable que cette préposition n'est presque plus utilisée dans le complément d'agent En effet, dans le corpus, il n'y a qu'une seule phrase passive contenant la préposition à

146 La maison à côté avait été vendue à un M Courteplaque (Annexe 1, n o 1482f)

Dans cet extrait, à un M Courteplaque n’est pas un complément d’agent mais plutôt un complộment d’attribution Autrement dit, c’est M Courteplaque qui a achetộ et reỗue la maison à côté

2.3.1.2 Traduction d’être dans le passif

Le vietnamien est classé comme une langue isolante, donc les verbes vietnamiens n'ont pas de signes de personne, de temps, de mode et de voix comme les langues métamorphiques C’est la raison pour laquelle tant de linguistes ont cru que cette langue ne pouvait pas avoir de phrases passives

70 WAGNER Robert Lộon, PINCHON Jacqueline, Grammaire du franỗais – Classique et moderne,

71 DUBOIS Jean, Grammaire structurale du franỗais : le verbe, Larousse Paris, 1967, p 89

72 GREVISSE Maurice, GOOSSE Andrộ, Le Bon Usage Grammaire franỗaise, Duculot, Paris, 2007, 14e édition, p 1340

Mais il y a aussi des opinions selon lesquelles le vietnamien a des phrases passives Hoang Trong Phien montre sa position : ô En vietnamien, les moyens oppositionnels des passives et actives ne se font pas purement par la voie grammaticale mais par la voie lexico-grammaticale ằ 73

Le vietnamien ne transforme pas les mots, les verbes n'ont donc ni de temps ni de voix Cependant, le vietnamien a également une manière d'exprimer le sens passif Ainsi, nous pouvons dire qu'en vietnamien, le sens passif s'exprime à travers des phrases dont la structure de base est la suivante :

● Sujet subit de l’action + bị/ được + complément d’agent + Verbe

147 ó il abat tous les ennemis en rigolant, ratatatat et, à un moment, lui aussi est abattu lâchement (Annexe 1, n o 742f)

148 il était sauvé par le commandant du bateau

(Annexe 1, n o 995f) trong đó chú ấy vừa giết quân địch vừa cười, tèn tén ten, cho đến khi chú ấy đã bị địch bắn trộm một cách hèn nhát (Annexe

1, n o 743v) ông chỉ huy này đã được cái ông chỉ huy có ống nhòm cứu sống (Annexe 1, n o 995v)

● Sujet subit de l’action + bị/ được + Verbe + bởi + complément d’agent

149 J’ai été réveillé par la sonnerie du téléphone (Annexe 1, n o 1409f)

Tôi bị thức giấc bởi tiếng chuông điện thoại (Annexe 1, n o 1409v)

Commentant l'utilisation des deux mots bị, được, Phan Ngoc écrit à son tour : ô Pour exprimer la forme passive, les Vietnamiens utilisent maintenant deux mots được et bị Cette division

73 HOÀNG TRỌNG PHIẾN, Ngữ pháp tiếng Việt : Câu, ĐH và THCN, Hà Nội, 1980, pp 166-167. est due à la langue vietnamienne qui aime diviser toutes les actions, les choses, les propriétés selon l'amour ou la haine subjective Le mot bị lorsqu'il indique la souffrance et que le sujet ne l’aime pas ô Nú bị một cỏi tỏt ằ, au contraire, le mot được indique la réception et que le sujet l’aime : ô Nú được phần thưởng ằ 74

Ces deux mots dans la phrase passive sont encore des éléments modaux, mais ils sont spécialisés dans la fonction de création de phrases passives

En plus de par et de, la préposition à ou avec peut aussi se traduire par bị ou được selon le contexte :

150 l’évier était bouché avec des morceaux d’assiette (Annexe 1, n o 2120f)

151 la maison à côté avait été vendue à un

M Courteplaque (Annexe 1, n o 1482f) bồn rủa bát đã bị mảnh vỡ bịt kín (Annexe 1, n o 2120v) ngôi nhà bên canh đã được rao bán cho ông Courteplaque rồi (Annexe 1, n o 1482v)

La structure passive ayant le mot bị manque de complément d’agent

● Sujet subit de l’action + bị + Verbe

En général, parce que le mot bị a le sens de souffrance, donc il est souvent utilisé par l'auteur pour évaluer la perte ou le désavantage

152 on a tous été mis en retenue pour jeudi prochain (Annexe 1, n o 824f)

153 son ballon de foot, qui avait été confisqué jusqu’à la fin du trimestre dernier, (Annexe 1, n o 868f) chúng tôi lại bị phạt ở lại trường vào thứ

Năm tuần sau (Annexe 1, n o 824v) một quả bóng đá mà nó đã bị tịch thu cho tới tận cuối học kỳ vừa rồi, (Annexe 1, n o 869v)

74 PHAN Ngọc, PHẠM Đức Dương, Tiếp xúc ngôn ngữ ở Đông Nam Á, Uỷ ban khoa học xã hội – Viện Đông Nam Á, Hà Nội, 1983, p 312

La structure passive ayant le mot được manque de complément d’agent Nous pouvons modéliser ce type de phrase comme suit :

● Sujet subit de l’action + được + Verbe

154 c’était la nôtre qui avait été choisie

155 Le rideau de guignol s’est ouvert

(Annexe 1, n o 426f) lớp của chúng tôi đã được chọn (Annexe 1, n o 907v) Màn sân khấu được kéo ra (Annexe 1, n o

En plus de garder une trace du statut bénéficié du mot được, en raison de l'absence du sujet d'action, cette structure semble avoir une couleur objective

L'une des caractéristiques intéressantes de la phrase passive vietnamienne est la nature du sujet de la phrase passive, c’est l’apparition d’un nom qui indique une chose immobile Ce phénomène peut s'expliquer par la conception du locuteur : parce que ces choses ne peuvent pas créer d'actions pour elles-mêmes, mais doivent avoir des influences extérieures En d'autres termes, immobilisộ a un sens passif, il est donc raisonnable d'apparaợtre souvent dans des phrases passives

2.3.2 Être avec les verbes intransitifs et sa traduction

Diagramme 4 : Répartition des usages d’être sous le rôle d’un verbe de plein exercice

60 Être dans le passif Être avec les verbes intransitifs Être avec les verbes pronominaux Être avec les constructions résultatives Être sous le rôle d'un verbe de plein exercice À travers le diagramme circulaire ci-dessus (qui s’est basé sur Tableau 4 : Inventaire d’être dans ô Histoires inộdites du Petit Nicolas, Tome 1 ằ), nous remarquons que presque les utilisations d’être sous le statut d’un verbe de plein exercice se présentent sous la forme d’un auxiliaire d’un verbe intransitif/ d’un verbe pronominal

2.3.2.1 Être avec les verbes intransitifs

Conclusion partielle

La description dans ce chapitre 2 a mis en évidence les caractéristiques du verbe être en franỗais et sa traduction en vietnamien ainsi que les structures syntaxiques qui peuvent permettre l'expression liée à ce verbe La comparaison de la traduction du corpus du franỗais vers le vietnamien a montrộ que le vietnamien a aussi les moyens de vộhiculer ce verbe

D'autre part, la description et la comparaison ont également montré que le vietnamien a la capacité d'exprimer le sens du verbe être, mais pas comme les langues métamorphiques, mais par des moyens lexicaux et syntaxiques Ainsi, la traduction d’ờtre du franỗais en vietnamien est possible, mais le traducteur doit maợtriser les caractộristiques de chaque langue afin d'éviter les transitions négatives

La traduction est une activité dans laquelle il y a une combinaison de connaissances scientifiques, de connaissances culturelles et de sensibilité artistique Le succès de la traduction dépend du niveau et de la capacité du traducteur et est évalué par la perception du lecteur, de l'auditeur (la personne qui reỗoit la traduction)

Comment traduire pour que les gens acceptent la traduction est extrêmement difficile car ils ont le même niveau de sensibilité linguistique qui est très délicat La tâche du traducteur est donc de découvrir l’équivalence entre le texte traduit et le texte source, c'est-à-dire établir des relations d'équivalence de traduction entre les deux textes.

SYNTHÈSE CONTRASTIVE

Synthèse contrastive

Les faits sont exprimés à travers l’encodage linguistique d'une langue Un même fait peut avoir plusieurs expressions dans chaque langue, et chacun est souvent utilisé dans des contextes particuliers, influencé par les caractéristiques linguistiques ainsi que par les traditions culturelles nationales

Le problème du sens du verbe être reste un vrai problème à considérer Dans notre étude, nous avons formulé une hypothèse qu’il y ait tellement de sens de ce verbe Il pourrait bien se faire que le sens du verbe être ne soit pas nécessairement lexical et donner une fois pour toutes Ce serait un sens construit, un sens combinatoire, et donc partiellement différent selon les constructions obtenues Nous dirons que, le sens du verbe être change dans le temps en fonction de la structure syntagmatique dans laquelle il est inséré Cette idée est montrée par l’exemple :

171 Je suis arrivé à dix heures

Le mot ô suis ằ (prộsent de l’indicatif du verbe ờtre) existe dans ces deux phrases, mais dans des structures différentes, ils auront des significations différentes Le premier possède le sens d’un copule, tandis que le dernier perd son sens propre pour assurer la fonction grammaticale d’un auxiliaire de former les temps composés du verbe arriver

Le sens du verbe être n’est plus lui-même indépendant Ce sens devrait résulter de multiples combinaisons entre les différents termes d'une phrase En effet, le sens du verbe être ne se développe pas linéairement, mais plutôt, il se modifie, évolue, devient plus ou moins vif selon des besoins communicatifs et des éléments du contexte, et conformément aux contraintes syntaxiques et sémantiques spécifiques qui lui sont inhérents

Nous voudrions rappeler un principe linguistique fondamental malgré l'apparente instabilité sộmantique du verbe ờtre : ô Il n'existe dans aucune langue des mots tout à fait vides 77 ằ

Autrement dit, il n'y a que des mots usés avec un contenu ; les mots vides n'existent pas

Bien entendu, la signification d'un élément serait d'autant plus obscurcie et vice versa que sa syntagmatique serait plus complexe Par conséquent, la signification d'un terme serait quelque peu comparable à celle d'une unité monétaire, comme l'euro Par exemple, quand nous disons ô 311 211 euros ằ, il ne faut plus penser à chaque unitộ sộparộment, mais plutụt à l'ensemble, ou à la somme totale en question

Il existe un verbe dont le sens change en fonction de la longueur des énoncés dans lesquels il apparaợt, le rapport ộtant inverse, c’est le verbe ờtre L'utilisation la plus courte est alors l'utilisation absolue Ensuite, à mesure que le verbe est souvent utilisé comme auxiliaire, son sens devient plus obscur, car il se confond avec les sens des autres termes pour créer un seul sens complexe dans un énoncé donné De nombreux emplois correspondent à la construction attributive située à mi-chemin entre les deux

Cela rộpondrait à une loi qu'Antoine Meillet appelait dộjà de ô grammaticalisation ằ ô Par exemple suis est un mot autonome dans la phrase, du reste très artificielle, je suis celui qui suis et a encore une certaine autonomie dans une phrase telle que : je suis chez moi ; mais il n'est presque plus qu’un élément grammatical dans : je suis malade, je suis maudit Et il n'est tout à fait qu’un élément grammatical dans : je suis parti, je suis allé, je me suis promené ó personne ne pense ni ne peut penser à la valeur propre de suis et ó ce qu’on appelle improprement auxiliaire n'est qu’une partie d'une forme grammaticale complexe exprimant le passé Il est pourtant clair- et l'histoire de la langue montre de manière évidente- que suis est dans : je me suis promené le même mot que dans je suis ici ; mais il est

77 GUILLAUME Gustave, Théorie des auxiliaires et examen des faits connexes, Langage et Science du Langage, Paris-Québec, 1964, p 78 devenu une partie constituante d'une forme grammaticale

Selon Jorge Juan Vega Y Vega, nous pouvons traiter un schéma comme celui-ci :

100% Existence Je pense donc je suis Dieu est 0%

Locatif Je suis à Hochiminh-ville État concret Elle est contente, en colère

Passif d’état On est bouleversés, bloqués

Action durative Je suis en train de travailler

Pronominal d’action Il s’est coupé le doigt

Verbes intransitifs Je suis né en 1962

Qualité générique Elle est gentille et intelligente

Clivées et similaires C’est toi qu’elle veut rencontrer

0% Passif d’action Il est conduit d’urgence à l’hôpital 100% Sémantique Pronominal d’état Je me suis rendu compte Syntaxe

Nous pensons généralement que les constructions copulatives transmettent moins efficacement la valeur existentielle Par exemple, quand nous rencontrons la phrase :

Nous affirmons précisément que nous ne nions pas l'existence de Marie mais plutôt son intelligent Le fait de l'existence est qu'elle est implicite, présupposée et thématique

D'abord, avec ce qui a ộtộ prộsentộ ci-dessus, nous avons vu que si en franỗais il y a le verbe être, en vietnamien il y a son expression équivalente C'est d'ailleurs aussi naturel, car selon les linguistes, toute langue possède les moyens nécessaires pour exprimer le sens d’être, un

78 MEILLET Antoine, L'évolution des formes grammaticales, dans Meillet, A., Linguistique historique et linguistique générale, Champion, Paris, 1912, p 131 sens prộsent dans toutes les langues Entre le verbe ờtre en franỗais et ses ộquivalents en vietnamien, nous remarquons qu'ils présentent quelques similitudes telles que :

● la capacité d’associer avec des composants tels que des noms, des verbes, des adjectifs, des adverbes

● la capacité de jouer le rôle d’un copule

Quand être accompagne un nom :

Dans ce cas, nous tenons la structure :

Sujet + là/ làm/ thành + Nom

A propos de l’aspect grammatical, la structure Sujet + Nom constitue d'un type de phrase assez spécial dans la grammaire vietnamienne Mis dans la comparaison du vietnamien et franỗais, la diffộrence est plus flagrante, car en franỗais, toute phrase doit souvent avoir un verbe et la forme de ce verbe dépend du sujet, du temps, et du mode de la phrase

Grâce à notre analyse dans l’article 2.2.1 de chapitre 2, une phrase ayant le prédicat d’un nom a un sujet comme nom et un prédicat comme nom ou un groupe nominal Une particularité est que les noms dans le prédicat peuvent être directement continués comme prédicat sans se combiner avec le verbe être

En termes de pragmatique, les phrases de prédicat nominal sont utilisées assez couramment dans le parler des Vietnamiens, en particulier dans la vie quotidienne

Quand être accompagne un adjectif :

Les phrases en vietnamien n’exigent pas l’existence de ce verbe La structure d'argument a un noyau en tant qu'adjectif qui est rarement discuté dans la recherche linguistique Le fait ci-dessus a une cause profonde du rôle des adjectifs dans les propositions ou dans les phrases

Au niveau syntaxique, les adjectifs vietnamiens peuvent être directement utilisés comme prédicats (pas besoin de copule/ verbe de liaison) Ils peuvent également exiger une proposition complémentaire (directement ou indirectement) De plus, au niveau de la structure sémantique, les adjectifs vietnamiens peuvent accompagner un ou plusieurs éléments pour former un groupe nominal, adjectival, voire adverbial afin de clarifier les caractères du sujet

Bien que les adjectifs puissent agir directement comme des prédicats, il existe une situation semblable au franỗais, une phrase avec un adjectif comme prộdicat peut inclure un copule là avant l’adjectif, ce qui lui donne la fonction du prédicat Nous voyons ce phénomène dans la structure :

Sujet + là + adjectif (groupe adjectival)

Le phénomène ci-dessus se produit souvent dans le contexte suivant : les exemples ont du mal à accepter le mot là après le sujet pour devenir une phrase indépendante, mais de nouvelles phrases seront créées si nous ajoutons un adverbe Telles sont des combinaisons authentiques et indépendantes Lorsque les caractéristiques descriptives mentionnées dans les adjectifs doivent être soulignées, la présence de là est fréquente

173 Cô gái ấy là đẹp đấy

Quelques suggestions pédagogiques

3.2.1 Modification des méthodes d’enseigner le verbe être

Lorsque nous participons à une communication, nous devons souvent assurer deux finalités, des finalités pratiques et des finalités linguistiques :

Le but pratique est au-delà de l'activité de la parole, considérant la parole comme un moyen d'atteindre ce but Mais pour atteindre un objectif non linguistique, le locuteur doit d'abord se fixer un objectif linguistique, qui est de créer un énoncé avec un objectif clair, en

85 GEORGE, K.E.M., The substantival use of the infinitive in modern French, Studia Neophilogica, 1976, pp 205-210. sélectionnant et en combinant des éléments linguistiques raisonnables pour construire des énoncés

Dans le processus de la mise en rapport avec des langues ộtrangốres en gộnộral et du franỗais en particulier, l'enseignement et l'apprentissage de la grammaire jouent un rôle particulièrement important, déterminant souvent la réussite ou l'échec d'une langue étrangère de ces faits, comme le disent souvent les grammairiens : ô La grammaire, une colonne vertộbrale du savoir, le fondement du texte ằ 86

La grammaire évoquée ici est l'ensemble des règles de fonctionnement de tous les éléments du langage Il n'y a pas de langue sans grammaire, donc les enseignants ainsi que les apprenants d'une langue ộtrangốre doivent maợtriser la grammaire de cette langue ộtrangốre pour les aider à pratiquer correctement

Mais la grammaire n'est qu'une condition nécessaire, pas une condition suffisante Nous nous référons à la sémantique et à la pragmatique pour satisfaire des conditions suffisantes pour pratiquer et interagir une langue

Comme Sandrine Zufferey et Jacques Moeschler ont dit : ô La sộmantique et la pragmatique sont des disciplines proches, qui étudient toutes deux le sens véhiculé par le langage D’un point de vue structural, deux types d’entités peuvent avoir un sens : les mots et les phrases ằ 87

Ainsi, nous verrons que ces deux domaines étudient ces deux types d'entités de différentes manières La pragmatique étudie le sens qui est communiqué dans un contexte particulier,

86 HEMMI Myriam, Manuel, grammaire, textes, dans Études de linguistique appliquée, n o 125, 2002, p.107

87 ZUFFEREY Sandrine, MOESCHLER Jacques, 1 Introduction à la sémantique et à la pragmatique, dans : Initiation à l'étude du sens Sémantique et pragmatique, sous la direction de ZUFFEREY Sandrine, MOESCHLER Jacques Auxerre, ẫditions Sciences Humaines, ô Essais ằ, 2012, p 7 c'est-à-dire lorsqu'une phrase est prononcée par un locuteur spécifique à un moment donné, la sémantique étudie le sens contextualisé des mots et des phrases

L'enseignement des verbes franỗais en gộnộral et du verbe ờtre en particulier, doit porter à la fois sur ces aspects cités ci-dessus Nous ne devons prendre aucun aspect à la légère Par exemple, il ne faut pas seulement se concentrer sur la grammaire, mais accorder plus d'attention à la capacité des apprenants à utiliser la langue étrangère pour exprimer avec précision leurs intentions

L'un des secrets de la réussite des enseignants de langues étrangères est de prévoir les difficultés et les erreurs 88 que les apprenants commettent souvent par rapport à chaque composante de la langue étrangère qu'ils apprennent

Lorsque nos ộtudiants ont commencộ à entrer en contact avec le franỗais, ils parlaient dộjà couramment leur langue maternelle, le vietnamien La plupart des étudiants vietnamiens se sentent peu familiarisés avec les caractéristiques phonétiques, grammaticales et sộmantiques des langues ộtrangốres, y compris le franỗais Car, il y a des traits phonộtiques, grammaticaux ainsi que sộmantiques du franỗais qui ne sont pas prộsents ou mờme trốs différents de ceux du vietnamien et vice versa, de nombreux traits en vietnamien ne sont pas présents

Il est trốs important de reconnaợtre à l'avance ces difficultộs des apprenants ainsi que ces erreurs courantes qu'ils commettent dans le processus d'apprentissage, de découvrir les causes de ces difficultés et de rendre l'enseignement et l'apprentissage des langues étrangères plus faciles et plus efficaces

Tout d'abord, la faỗon actuelle d’effectuer les exercices est de traduire le verbe ờtre du franỗais en vietnamien et vice versa Cette approche aide les apprenants à comprendre l'origine du verbe être, à saisir les points de base nécessaires à l'utilisation de ce verbe tels

88 Le dictionnaire Larousse définit “erreur” comme un acte de se tromper, d'adopter ou d'exposer une opinion non conforme à la vérité, de tenir pour vrai ce qui est faux que le problème de l’accord en genre et en nombre, des phrases ayant le prédicat nominal ou verbal, la forme passive, etc

Cependant, cette approche ne permet toujours pas aux élèves vietnamiens d'utiliser activement ce verbe lorsque cela est nécessaire Nous suggérons donc que dès le début de l'introduction du verbe ờtre aux apprenants, il est à les aider à reconnaợtre cette fonction grammaticale, à se familiariser avec son sens et son fonctionnement Ces deux phases doivent être réalisées en même temps, c'est-à-dire qu'en plus des exercices de traduction, des exercices de syntaxe, il doit y avoir des exercices sur l'analyse de la grammaire, du sens, rôle ou valeur du verbe être

Aux niveaux avancés, nous proposons de compléter et de renforcer l'analyse des textes avec différents styles pour clarifier les équivalences du verbe être Il est nécessaire de comparer la fréquence d'utilisation de ce verbe dans différents genres de textes Cela occasionne les apprenants à voir plus clairement l’usage et l'étendue de ce verbe dans chaque type de texte Nous suggérons de choisir des documents authentiques en fonction de la situation d'enseignement

Il est nécessaire de favoriser l'initiative des apprenants, de plus, c'est aussi une manière qui s'inscrit dans la tendance actuelle de prendre les apprenants au centre du programme de formation et de passer progressivement du programme de formation à l'auto-formation Et si les conditions le permettent, nous pouvons demander aux apprenants de collecter des phrases contenant le verbe ờtre aussi bien en franỗais qu'en vietnamien pour servir de corpus d'analyse, d'observation et d'auto-discussion nécessaires sous l’orientation de l'enseignant

Conclusion partielle

Dans les aspects ci-dessus de l'usage du verbe être, nous pouvons affirmer que dans la rencontre des deux langues vietnamien-franỗais, dans le cas du verbe ờtre, en vietnamien il n'y a pas de verbe correspondant qui puisse couvrir à la fois le sens lexical et le sens grammatical C’est pourquoi, pour chaque aspect d’être, nous avons essayé de trouver les traductions possibles La bonne orientation pour les chercheurs et enseignants en langues est donc d’utiliser le contact linguistique pour enrichir les expressions de la langue maternelle, le vietnamien En d’autres termes, nous ne devrions pas soumettre le vietnamien aux modốles structurels franỗais et y imposer notre langue Il nous est conseillộ de considérer et trouver de l'équivalence générale et des équivalents singuliers appropriés à chaque contexte linguistique et situationnel

Avec la tõche proposộe d'ộtudier le verbe ờtre en franỗais et ses expressions ộquivalentes en vietnamien, notre mémoire a tenté d’exposer un point de vue le plus général des concepts du fonctionnement et de la signification d'être et ceux de ses équivalences Cette étude s'est plus particulièrement intéressée aux questions de structure, de sens et de rôle du verbe être par rapport au vietnamien dans le roman nommộ ô Histoires inộdites du Petit Nicolas, Tome

1 ằ et sa version vietnamienne ô Nhúc Nicolas : Những chuyện chưa kể- Tập 1 ằ Pour mieux traiter la recherche, nous avons abordé les bases théoriques comme la nature du verbe être sous le statut d'un copule ou d'un auxiliaire, la détermination des équivalences en traduction Nous avons posé aussi trois questions de recherche Ces questions qui ont été justifiées dans le deuxième chapitre se focalisent sur le fonctionnement général, le sens du verbe ờtre en franỗais et la signification de ses ộquivalences en vietnamien Dans diverses études scientifiques, la question du verbe être est abordée de diverses manières Chacun parle d'un aspect spécifique de cette unité linguistique En ce qui nous concerne, nous avons retenu le point de vue de Jorge Juan Vega Y Vega avec des approches syntaxiques et sémantiques En nous basant sur les traits grammaticaux et sémantiques des deux langues franỗaise et vietnamienne, nous avons tentộ de rapprocher les faits linguistiques figurant dans les données pour les analyser et les comparer tant pour leur fonctionnement que pour leur structure dans les deux langues Cette approche a permis au mémoire d'atteindre les principaux résultats suivants :

1 Le premier chapitre du mémoire présenté systématiquement les statuts du verbe être ainsi que ses notions à l’aide de la classification de ce verbe de Jorge Juan Vega Y Vega, l’un d’un copule et l’autre d’un verbe de plein exercice En plus, nous avions aussi recours à la théorie des autres experts dans le domaine comme Jean Dubois, Jorge Juan Vega Y Vega, Riegel Martin Ces bases théoriques nous ont permis de saisir le verbe être et d’expliciter son fonctionnement A côté de ses aspects, nous avons basé sur la notion d’équivalence en traduction et appliqué les stratégies pragmatiques pour bien rechercher notre sujet

2 Dans le chapitre 2, le verbe être a été considéré à la fois en termes de structure formelle et d'aspects sémantiques En termes de structure formelle, le cadre théorique a servi de base à notre étude pour envisager le verbe être sous deux angles : un copule et un auxiliaire Cela contribue à expliquer les manières d'exprimer le sens d'être dans les deux langues, qu'il ait un sens réel ou simplement un sens grammatical Toujours dans le chapitre 2, l'analyse de corpus nous a permis de systématiser les structures les plus rencontrées du verbe être Le chapitre 2 s'est également concentré sur la recherche des contraintes sémantiques de l'usage des traductions du verbe être en vietnamien ainsi que sur sa fonction Avec cette approche, nous avons prouvé que les significations du verbe être dépendent de son statut Cela contribuera non seulement à l'amélioration de l'enseignement et de l'apprentissage des verbes en franỗais, mais pourra amộliorer l'efficacitộ du travail de traduction entre le vietnamien et le franỗais Concrốtement, dans l'enseignement et l'apprentissage des verbes franỗais, il est nộcessaire d'accorder plus d'attention à son rụle et à ses significations

3 Afin d'étudier le verbe être en comparaison avec le vietnamien, dans le chapitre 3, notre recherche a passộ en revue et synthộtisộ La synthốse ci-dessus a montrộ qu'en franỗais comme en vietnamien, il existe des moyens nécessaires pour exprimer les sens du verbe être De plus, cette approche met en évidence non seulement les différences mais aussi les similitudes entre le vietnamien et le franỗais en matiốre d'expression du sens de ce verbe

En termes de forme, les points communs évidents, notre mémoire a clarifié les différences fondamentales entre les deux langues La différence frappante entre ces deux langues est la variation du verbe en franỗais, alors que le verbe reste le mờme en vietnamien La deuxiốme différence est qu'au niveau de la structure, l'apparition du copule là est facultative en vietnamien, alors qu'en franỗais, le verbe ờtre est indispensable La derniốre diffộrence qui mộrite attention est la nature sộmantique du verbe ờtre en franỗais ainsi que sa traduction en vietnamien, du point de vue d'un verbe auxiliaire, le verbe lui-même ne peut donner son sens lexical complet et son sens grammatical principalement déterminé par des autres éléments de structure, de locutions, de phrases et de contexte

D'un point de vue théorique, nous observons que le verbe être s'exerce à la fois comme verbe d’état, verbe d’action, copule, auxiliaire, voire un nom, par conversion tels que l’être vivant, l’être humain, le bien-être, … ce qui montre à quel point les sens du verbe dépendent des natures En étudiant le corpus, nous pouvons voir comment les traducteurs vietnamiens adhèrent et s'écartent à la fois des conventions syntaxiques et des caractéristiques sémantiques propres au sujet de la traduction d’être Trac Phong et Huong Lan sont libres d'utiliser des expressions équivalentes d'être pour souligner leurs idées Nous avons découvert des cas exceptionnels dans notre corpus, notamment en ce qui concerne ce qu'est un copule L'ordre des mots s'écarte considérablement des directives énoncées dans les livres de grammaire, de traduction

En clarifiant des hypothèses dans l'étude du verbe être et de ses équivalences, cette recherche peut se servir de document de consultation pour l'enseignement et l'apprentissage des verbes franỗais, en particulier le verbe ờtre Sur un plan personnel, la rộalisation de ce mémoire nous a donné accès à des recherches scientifiques variées, renforcé nos bases cognitives et approfondi ce domaine dans l'enseignement de la langue franỗaise

Notre mémoire se donne non seulement pour tâche de rechercher, de comparer des contraintes théoriques du verbe être mais aussi des actualisations langagières

Notre mémoire appartient au domaine de la comparaison des fonctions grammaticales, sộmantiques et pragmatiques du verbe ờtre en franỗais et sa traduction vietnamienne Quoi qu’il en soit, il s'arrête juste à la généralité d'analyser, de décrire et de confronter Notre étude laisse à approfondir certains problèmes, notamment pour améliorer la qualité d'enseignement et de traduction des langues ộtrangốres en gộnộral et du franỗais en particulier

1 AMIOT Dany, Prépositions et préfixes Modèles linguistiques, N o 53, 2006, pp 19-34

2 BENVENISTE Émile, Problèmes de linguistique générale 1, Gallimard, Paris, 1966,

3 BLANCHE-BENVENISTE Claire et al, Pronom et syntaxe L’approche pronominale et son application au franỗais, Sociộtộ d'ộtudes linguistiques et anthropologiques de

4 BLANCHE-BENVENISTE Claire, Macro-syntaxe et micro-syntaxe : les dispositifs de la rection verbale, dans H Leth Andersen, H Nứlke (dir.), Macro-syntaxe et macro- sémantique, Peter Lang, Bern, 2002, pp 103-104

5 BUISSON Ferdinand (dir.), Devoirs d'ộcoliers franỗais recueillis à l'Exposition

Universelle de Paris en 1878 et mis en ordre par MM de Bagnaux, Berger, Brouard, Buisson et Defodon, Hachette, Paris 1879, 458 p

6 CAPUT Josette et CAPUT Jean-Pol, Dictionnaire des verbes franỗais, Larousse, Paris,

7 DAMOURETTE Jacques et PICHON Edouard, Des mots à la pensée : essai de grammaire de la langue franỗaise Tome 5, D’Atrey, Paris, 1930, 886 p

8 DE GAULMYN Marie Madeleine, REMI GIRARD Sylvianne, A la recherche de l’attribut, éd G.N.R.S, Paris, 1991, 320 p

9 DELATOUR Yvonne, JENNEPIN Dominique, LÉON-DUFOUR Maylis et TEYSSIER Brigitte, Nouvelle Grammaire du Franỗais : Cours de Civilisation Franỗaise de la Sorbonne, Hachette, Paris, 2014, 368 p

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1.5 Être et ses notions dans les dictionnaires 14

1.6.2 Problèmes théoriques de la traduction 28

2.1 Prộsentation ô Histoires inộdites du Petit Nicolas et Nhúc Nicolas : Những chuyện chưa kể ằ 34

2.2.1 Être avec le nom et sa traduction 38

2.2.2 Être avec l’adjectif et sa traduction 43

2.2.3 Être avec l’adverbe et sa traduction 47

2.2.5 Être dans les constructions présentatives et sa traduction 56

2.2.6 Être dans les constructions clivées et sa traduction 60

2.2.7 Être désigne le processus et sa traduction 65

2.3 Être – un verbe de plein exercice 69

2.3.1 Être dans le passif et sa traduction 69

2.3.2 Être avec les verbes intransitifs et sa traduction 75

2.3.3 Être avec les verbes pronominaux et sa traduction 78

2.3.4 Être dans les constructions constatives résultatives et sa traduction 80

3.2.1 Modification des méthodes d’enseigner le verbe être 91

3.2.2 Pộdagogie contrastive entre franỗais et vietnamien 95

Ngày đăng: 13/09/2024, 09:19

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