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Les interactions verbales dans les forums de discussion un nouveau genre discursif

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Université de Picardie Jules Verne UFR des Lettres Mémoire de Master « Langues, Textes, Échanges » Spécialité Sciences du Langage -oOo - Les interactions verbales dans les forums de discussion : un nouveau genre discursif ? Présenté par DIEP Thanh Hoai Sous la direction de Madame La Professeure Jeannine RICHARDZAPPELLA Année universitaire 2011-2012 Remerciements Je tiens remercier STUDY IN PICARDIE-AREPIC (Association pour le Développement des Relations Extérieures des Établissements d’Enseignement Supérieur de la Région Picardie) pour sa généreuse bourse sans laquelle mon rêve d’aller faire mes études en France serait resté tout simplement un rêve Ma gratitude va aussi tout spécialement ma Directrice de recherche, Madame Jeannine Richard-Zappella qui, dès mon arrivée en France, m’a témoigné de sa bienveillance, de son dévouement ainsi que de sa confiance À plusieurs reprises, ses encouragements m’ont pleinement rassuré lors de la rédaction de ce mémoire et la saveur de ses jolis petits pots de confiture dont j’étais bénéficiaire restera inoubliable pour moi Je voudrais remercier aussi Monsieur Thierry Guilbert pour avoir accepté d’être membre du jury de ce mémoire et surtout pour l’amitié qu’il m’a témoigné pendant ses cours auxquels j’ai eu la chance d’assister Je présente également mes remerciements sincères au Conseil Régional de Picardie, au Service des Relations Internationales qui m’a toujours accueilli avec sympathie et bienveillance, mes remerciements vont particulièrement Madame Nicole Guimard ses conseils et sa chaleur humaine m’ont beaucoup aidé Je pense aussi Madame Nathalie Butin, la secrétaire de ma Directrice, qui a été toujours amicale et sympathique Je voudrais témoigner encore ma gratitude tous les professeurs de ma Faculté l’USSH de HCM-Ville pour leurs encouragements constants mais aussi pour avoir pris le relais pendant mon absence Finalement, mes remerciements vont directement ma famille et ma femme qui ont été un appui solide tout au long de mon séjour en France Résumé La communication médiatisée par ordinateur (CMO) constitue de nos jours un objet d’étude privilégié de bien des chercheurs venant de différents horizons disciplinaires Néanmoins, leur travail porte la plupart du temps sur une réflexion binaire oral vs écrit de ce type de communication Une telle réflexion dichotomique ne prend pas forcément en compte le rôle modalisateur des nouvelles technologies dans l’émergence de nouveaux genres Notre travail de recherche propose d’analyser les interactions verbales dans les forums de discussion dans une approche interactionnelle Nous travaillons effectivement sur les caractéristiques du tchat asynchrone : depuis les smileys jusqu’aux stratégies de construction identitaire en passant par les procédés néographiques, les procédés paraverbaux, les onomatopées… Notre but est de rendre compte de la force de la médiatisation d’Internet dans la formation de nouveaux genres Mots-clés : Genre, discours, interaction, Internet, virtuel, smileys, néographies, procédés paraverbaux, tchat, CMO, forum, pseudonyme Discipline : Sciences du langage Université de Picardie Jules Verne UFR des Lettres Chemin du Thil 80000 Amiens Cedex Table des matières Introduction Chapitre : Cadre théorique Les interactions verbales 1.1 La notion d’interaction 1.2 Quelques types d’interactions verbales Le discours et ses approches 10 2.1 Le discours est une forme d’action 10 2.2 Le discours est contextualisé 11 2.3 Le discours est régi par des normes 11 Les normes 14 Chapitre : Internet et le monde virtuel 17 Internet a une histoire 17 1.1 L’étape des ordinateurs en temps partagé et de la symbiose homme-ordinateur 18 1.2 L’étape de l’interface et de l’augmentation de l’intelligence 19 1.3 L’étape du réseau informatique 20 Internet - un espace social spécifique ? 22 Internet - un espace de communication interactif ? 24 Internet - un espace virtuel 25 4.1 Le virtuel 25 4.2 Les communautés virtuelles 27 Chapitre : Le tchat au cœur du forum de discussion 32 Les définitions du forum de discussion 32 Le tchat et ses différentes approches 34 2.1 Quelques points de vue sur le tchat 34 2.2 Vers une distinction entre les différents types de tchat 35 Les caractéristiques du tchat en forum 37 Page 1/136 3.1 Les procédés néographiques 37 3.1.1 La réduction graphique 38 3.1.2 La chute des e et des u caducs et des mutogrammes en finale 39 3.1.3 L’écrasement phonétique 42 3.1.4 Les squelettes consonantiques 43 3.1.5 Les logogrammes 44 3.1.6 Les syllabogrammes 46 3.1.7 La troncation 47 3.1.8 L’omission du trait d’union et de l’apostrophe 49 3.2 Les procédés para-verbaux 51 3.2.1 La capitalisation 52 3.2.2 L’étirement graphique 53 3.2.3 Le point d’interrogation 54 3.2.4 Le point d’exclamation 56 3.2.5 Les points de suspension 57 3.3 Les onomatopées 60 3.4 Les pictogrammes 63 3.4.1 Le pictogramme illustratif 64 3.4.2 Le pictogramme-énoncé 65 3.4.3 Le pictogramme relationnel 66 3.5 Les anglicismes 68 3.6 Le plaisir de jouer avec le tchat 69 3.7 D’autres remarques sur les caractéristiques linguistiques 73 3.7.1 La négation « ne … pas » 73 3.7.2 Les régulateurs verbaux 73 3.7.3 Les fautes d’orthographe 74 Chapitre : Les smileys 78 Les smileys et leurs typologies 78 1.1 Les smileys 78 1.2 Les typologies des smileys 79 1.2.1 Les smileys expressifs 79 1.2.2 Les smileys d’ironie et d’humour 81 1.2.3 Les smileys relationnels 82 Page 2/136 1.2.4 Les smileys de politesse 84 Quelques approches des smileys 86 2.1 Les smileys - didascalies électroniques ? 86 2.2 L’approche dialogique 89 2.3 Les smileys et leur dimension psychologique 99 Chapitre : La présentation de soi au sein du forum de discussion 102 Bref aperỗu sur la notion didentitộ et la notion de Soi 102 La problématique de l’identité dans les interactions sur Internet 103 La présentation de soi dans le forum de discussion 106 3.1 Les pseudonymes 106 3.2 La dénomination 111 3.3 Les avatars 112 3.4 L’ASV et la signature 114 3.5 Le positionnement par rapport aux codes graphiques 119 Conclusion 125 Bibliographie 127 Index des auteurs 132 Corpus 133 Page 3/136 Introduction Dans l’introduction de son ouvrage L’imaginaire d’Internet, P Flichy (2001) remarque qu’Internet a suscité depuis longtemps une littérature savante et abondante qui mérite d’être son tour étudiées Pourquoi cette interrogation chez cet auteur ? Son objectif est de mieux appréhender l’engouement du public pour cette nouvelle technologie et les débats qui opposent les technophiles aux technophobes et qui, finalement, n’aident guère comprendre cette opposition L’objet de son livre porte sur le pourquoi du basculement de toute notre société dans les technologies numériques de traitement et de transmission de l’information La remarque de P Flichy en cache une autre qui est plus importante pour notre réflexion : si Internet suscite des débats d’ordre philosophique, anthropologique ou sociologique, il intéresse aussi les linguistes par les échanges langagiers et discursifs entre les adeptes de ce média Certes, nombreux sont les chercheurs qui s’interrogent sur la nature des contenus verbaux produits par les internautes dans les différents dispositifs sur Internet tels que le courrier électronique, le message instantané et le forum de discussion mais les linguistes ont leurs propres spécificités qui portent non sur le contenu mais sur la forme, les procédures La « communication numérique » est de fait un terrain de recherche fertile pour le linguiste, faisant émerger de nouveaux questionnements A titre d’exemples, ces travaux ont fait appartre un certain nombre de termes variés : du netspeak proposé par D Crystal (2001)1 au discours électronique médié développé par R Panckhurst (1998, 2006), en passant par la communication électronique scripturale (J Anis, 2003) ou la communication médiatisée par ordinateur (M Marcoccia, 2000) Il me semble que chacun de ces termes traduit le souci d’éclairer l’aspect interactionnel de ces « discours de l’internet » (F Mourlhon-Dallies et al 2004)2 et le contexte technologique dans lequel ils sont produits Dans le cadre de cette première recherche nous avons choisi de prendre pour objet d’étude les interactions verbales dans les forums de discussion et nous les aborderons en tant que genre de discours Partant de l’hypothèse qu’un nouveau contexte d’écriture peut en modifier le format d’échange, notre recherche vise savoir si ces interactions Crystal D, 2001: Language and the Internet, Cambridge, Cambridge University Press Mourlhon-Dallies F et al, 2004: Les discours de l’internet, Les Carnets du Cediscor [http://cediscor.revues.org/226] Page 4/136 verbales, fortement commandées par ce média technologique et par l’absence physique des interactants, constituent un nouveau genre discursif Pour mener bien cette recherche, nous adoptons d’abord un point de vue descriptif permettant d’examiner ces interactions verbales Notre corpus est construit autour de trois forums francophones : http://www.discutons.org, http://leschoses.forumactif.org et http://www.forumfr.com et par un souci d’homogénéité relative, nous avons choisi des fils de discussion abordant des sujets plus ou moins proches ; nous avons également souhaité y intégrer un quatrième, un vietnamien (http://ttvnol.com), qui ne fait pas l’objet de nos analyses mais qui constituera une ouverture vers nos recherches futures Le cadre théorique sollicité construit dans la logique de notre questionnement fera appel aux notions clés de l’analyse des discours et de celle des interactions verbales Nous ne nous interdirons cependant pas au cours de notre cheminement scientifique de convoquer d’autres courants théoriques, notamment ceux concernant les procédés néographiques Si la première partie de notre étude présente essentiellement le cadre théorique, la seconde s’ouvre sur Internet et ses différents aspects pour parvenir une troisième et une quatrième qui traitent essentiellement des caractéristiques du tchat asynchrone, c’est-à-dire des différents procédés utilisés par les tchateurs dans les forums Par ailleurs, la présentation de soi constituant l’un des enjeux de la communication médiatisée par ordinateur faisant partie des caractéristiques du tchat, nous avons jugé utile de l’aborder dans la cinquième et dernière partie Page 5/136 Chapitre : Cadre théorique Les interactions verbales 1.1 La notion d’interaction Postulant que dans tous les échanges communicatifs les différents participants exercent les uns sur les autres un réseau d’influences mutuelles puisque « parler, c’est échanger, et c’est changer en échangeant » (C Kerbrat-Orecchioni, 1998 : 17), nous avons pris pour thème de réflexion centrale l’approche interactionnelle Dans cette perspective, l’analyse du processus communicatif consiste « cerner la manière dont les agents sociaux agissent les uns sur les autres travers l’utilisation qu’ils font de la langue » (E Lambert, 1983 : 75)3 Or, comme on le sait, l’échange communicatif ne nécessite pas que les locuteurs parlent alternativement, ils doivent se parler, s’engager dans l’échange et produire des signes d’engagement mutuel en recourant divers procédés de validation interlocutoire (C Kerbrat-Orecchioni, 1998) : « Les participants se servent d’un ensemble de gestes significatifs, afin de marquer la période de communication qui commence et de s’accréditer mutuellement Lorsque des personnes effectuent cette ratification réciproque, on peut dire qu’elles sont en conversation : autrement dit, elles se déclarent officiellement ouvertes les unes aux autres en vue d’une communication orale et garantissent conjointement le maintien d’un flux de paroles » (E Goffman, 1974 : 33)4 La validation interlocutoire peut être effectuée par les salutations, les présentations mais elle se réalise surtout travers les signes émis par les partenaires : le destinateur attire l’attention du récepteur par l’orientation de son corps, la direction dominante de son regard et maintient l’attention de ce dernier par des « capteurs » comme « hein », « tu sais », « tu vois », « dis », « je te dis pas » ; il peut réparer les défaillances d’écoute ou problèmes de compréhension par une augmentation de l’intensité vocale, des reprises ou des reformulations ; quant au destinataire, il se doit de manifester son attention par des Lambert E, 1983 : « La ‘Nouvelle communication’ Lignes de force », DRLAV 29, pp.69-81, cité par C KerbratOrecchioni (1998 : 17) Goffman E, 1974 : Les rites d’interaction, Paris, Minuit Page 6/136 « signaux d’écoute » de nature non verbale (regard, hochement de tête, froncement des sourcils, bref sourire, léger changement postural), vocale (« mmh » et autres vocalisations) ou verbale (« oui », « d’accord », …) (C Kerbrat-Orecchioni, ibid.) Ainsi, le rôle de ces signaux, qu’on appelle encore signes phatiques dans le cas du destinateur et continueurs ou régulateurs5 dans le cas du destinataire, est loin d’être négligeable pour toute interaction En effet, selon J Lyons (1978 : 58)6 leur défaut pourrait perturber la communication puisque les locuteurs « deviennent désorientés, nerveux ou irritables : ils perdent le fil de la conversation, deviennent plus ou moins incohérents et cessent parfois de parler ; bref, la conversation est inhibée, sinon rendue impossible » Ces signaux sont d’autant plus importants qu’à travers lesquels les partenaires d’une interaction font comprendre qu’ils se considèrent mutuellement comme des interlocuteurs valables Dans une toute autre dimension, la coopération entre le locuteur et l’interlocuteur dans une interaction peut se traduire encore par ce qu’appelle A Kendon (1978 : 312)7 « synchronisation interactionnelle » dont le fonctionnement des « tours de parole » et la gestion des « comportements corporels » sont des preuves les plus convaincantes En d’autres termes, il existe entre le locuteur et l’interlocuteur une harmonie non seulement au niveau verbal mais aussi au niveau corporel qui fait dire C Kerbrat-Orecchioni (1998 : 22) que « se mettre parler dans une conversation, c’est en quelque sorte ‘entrer dans la danse’ » Ces différentes considérations, montrent sans doute que « l’exercice de la parole, loin d’être simplement une forme d’ « expression de la pensée » est une pratique collective, où les participants mettent en œuvre un ensemble de procédés leur permettant assurer conjointement le discours produit » (C Kerbrat-Orecchioni, 1998 : 24) Le but de l’interaction se localise quelque part entre le site et les participants (C Kerbrat-Orecchioni, ibid.) et il peut être envisagé différents niveaux, P Brown & C C Kerbrat-Orecchioni (ibid : 18) note que la terminologie dans ce domaine est assez fantaisiste : certains regroupent les deux catégories sous l’étiquette générique de « régulateurs », d’autres sous celle de « phatiques » Lyons J, 1978 : Éléments de sémantique, Paris, Larousse, cité par C Kerbrat-Orecchioni (ibid : 19) Kendon A, 1978 : « Differential Perception and Attentional Frame in Face-to-Face Interaction : Two Problems for Investigation », Semiotica 24, pp 305-315, cité par C Kerbrat-Orecchioni (ibid : 20) Page 7/136 général et dans le forum de discussion en particulier peut être présentée également travers les procédés utilisés par les tchateurs lors de leurs échanges Car les procédés qu’ils utilisent traduiraient leur positionnement par rapport aux codes graphiques (J Anis, 2001) 3.5 Le positionnement par rapport aux codes graphiques Dans les analyses précédentes, nous avons considéré les procédés (néographiques, paraverbaux, smileys…) utilisés par les tchateurs comme des marques manifestant une certaine ô faỗon de parler ằ dans les échanges langagiers en forum Dans cette partie nous proposons de nous intéresser quelques cas particuliers pour mieux comprendre la manière dont un tchateur se donne une image de soi travers ses propres messages On ne saurait nier que les procédés que nous avons analysés précédemment, comme les smileys par exemple, sont présents un peu partout dans tous les messages des tchateurs Mais une analyse plus fine du corpus semble montrer qu’il arrive qu’un tchateur privilégie un procédé plutôt qu’un autre Dans les exemples suivants nous tenterons de trouver les traits saillants chez chacun des tchateurs cités Il s’agit des messages que nous avons relevés de notre corpus Le cas de neco M1 : y a pu ka répondre ! M2 : je t'imagine bien avec des yeux rouge de colère mais ton sourire de gentille ! bizoux M3 : haaaa d'accord ! j'ai compris ! merci ! bizzz M4 : ben coche "change de couleur" , elle est faites pour toi cette réponse ! tu vois j'ai oublié les bowie , mais j'ai pas oublié les flupke ! bizzz M5 : heuuuuuu explique moi donc quel est la différence entre cliquer sur ton lien et cliquer sur mon lien , que je me marre ?? et dire que je t'ai rencontré sur pca quel honte ! bizoux Page 119/136 M6 : pas tout fait car si tu additionne les noisette et les marron foncé , tu arrive un résultat plus haut ! bizzz Il part que le trait le plus remarquable chez neco serait sa fameuse utilisation des mots « bisou » et « bise » Certes, non seulement ces mots sont présents dans presque tous ses messages mais ils sont encore utilisés de manière très personnalisée Il est d’usage pour lui de remplacer le graphème « s » dans le mot « bisou » par le graphème « z » et de terminer le mot par un « x » (qui désignerait le pluriel) ; le tout donnera comme résultat un mot « bizoux » qui lui est propre Quant au mot « bise », il remplace systématiquement le phonème /z/ par le graphème « z » qui doit être prononcé de la même manière ; l’avantage de cette substitution résiderait dans l’expressivité que l’étirement graphique (de ce même graphème « z ») peut apporter au mot Finalement, si on observe de plus près les termes, on trouvera qu’ils sont stables, c’est-à-dire que neco écrit chaque fois « bisou » en « bizoux » et « bise » en « bizzz » Nous avons élargi notre observation vers plusieurs autres fils de discussion et nous avons toujours le même constat Le cas de NIKKI SIXX M1 : crachin et froid pas de doute!: nous sommes bien en Bretagne M2 : j'espère que oui ! merci de m'envoyer un peu de beau temps :c'est cool M3 : ben oui ! ỗa se voit pas ? M4 : mais qu'est ce que vous avez tous contre les bretons ? et puis d'abord n a un super soleil ,nous ! : voil :ỗa vous apprendra ! M5 : je ne disais pas ỗa dans ce sens ! M6 : dis donc ! c'est toi qui m'a envoyé de la grisaille ? ici il ne pleut pas mais c'est d'un gris enfin il ne pleut pas encore M7: ben moi :la petite laine!je la garde pour l'instant tu m'envoie un peu de soleil stp ? Page 120/136 M8: dis donc toi ! je ne crains pas l 'eau moi ! ỗa n'a jamais tué personne je voudrais juste qu'il pleuve la nuit mais bon comme il n'a pas plu depuis journée :je vais aller faire quelques longueurs ds la piscine : ỗa va me rộchauffer qui vient avec moi ? M9 : de plus en plus beau ! super ! M10 : beau soleil ce matin M11 : enfin le beau temps ! beau soleil et plus chaud pas trop tụt j'ai pu enlever la petite laine !cool ỗa M12 : que voilà un homme raisonnable ! Si la particularité des messages de neco se trouve dans la personnalisation des mots « bisou » et « bise », celle des messages de NIKKI SIXX réside dans la récurrence des marques déictiques76 et des marques de la langue parlée que D André-Larochebouvy (1984) appelle signaux d’enchnement77 Nous pouvons trouver effectivement dans ses messages de nombreuses marques comme ỗa, ce, toi, moi, ici,… et des signaux d’enchnement comme ben oui, et puis, voilà, dis donc, enfin, ben moi, dis donc toi, mais bon là, que voilà,… Ces déictiques et signaux d’enchnement traduiraient la volonté de NIKKI SIXX de simuler la situation de face-à-face et de donner plus d’emphase aux échanges L’emploi répétitif de ô ỗa ằ, par exemple, semble ancrer les messages de ce tchateur dans le contact de face-à-face : « ça se voit pas ? », « ça vous apprendra ! ằ, ô je ne disais pas ỗa dans ce sens l ! ằ, ô ỗa n'a jamais tuộ personne »,… Par ailleurs, nous remarquons chez lui un cas d’utilisation exceptionnel de smiley souriant, savoir : « et puis d'abord n a un super soleil ,nous ! : » Comme nous pouvons le constater, le premier smiley de l’expression est ici spécialement employé comme un « o » pour entrer même dans la construction du mot 76 On appelle déictique tout élément linguistique qui, dans un énoncé, fait référence la situation dans laquelle cet énoncé est produit ; au moment de l’énoncé (temps et aspect du verbe) ; au sujet parlant (modalisation) et aux participants de la communication (Larousse Linguistique et Sciences du langage, 2007) 77 Selon D André-Larochebouvy (1984 : 145-146), les signaux d’enchnement satisfont la règle de continuité et font partie des signaux de coopération Il distingue trois types de signaux d’enchnement : les signaux d’enchnement appartiennent au jeu agonal : mais, mais non, moi je, moi j’sais pas moi, mais on peut pas dire,… ; les signaux d’enchnement appartiennent au jeu mimétique : ben tu vois, ben tu sais, oui bien sûr, sans doute, c’est vrai, ben évidemment, absolument, c’est comme moi,… ; et finalement, les signaux d’enchnement neutres, c’est-àdire qu’ils ont pour unique fonction de marquer l’enchnement : et, et alors, alors, puis, et puis, en effet, après, enfin… Page 121/136 « on » Autrement dit, le smiley est devenu ici une sorte de graphème78 Si cet emploi impose son auteur une dépense supplémentaire en temps, l’effet qu’il apporte au message compenserait largement la peine dépensée Mais puisqu’il s’agit d’un emploi spontané de NIKKI SIXX (nous ne retrouvons pas cet emploi dans ses autres messages), il ne saurait être question de conclure qu’il constitue un trait caractéristique de ce tchateur Le cas de philippe du web M1 : meme pas une nuisette ? j'en des tres belle pour pas cher ? M2 : une photo une photo M3 : des preuves des preuves attends je branche la web cam M4 : j'aime pas les pyjamas de fille, pas très sexy du tout, c'est des tues-l'amour de premiere classe M5 : c'est zanketouille qui t'a mis dans cet état ? M6 : on peut s'habiller sans mites pour pas cher et surtout un peu plus affriolant que ỗa la diffộrence des deux « forumeurs » analysés plus haut, le trait qui caractérise philippe du web serait la démultiplication des smileys dans ses messages Certes, les smileys sont omniprésents dans le tchat, mais le fait de démultiplier de manière systématique ces topogrammes comme ce qu’a fait philippe du web constitue un cas vraiment particulier Il semble que les smileys constituent chez lui une sorte de procédé de l’insistance Le tchateur semble vouloir attirer chaque fois l’attention de ses interlocuteurs avec la démultiplication des smileys 78 Un graphème est une unité graphique minimale entrant dans la composition d’un système d’écriture (Larousse Linguistique et Sciences du langage, 2007) Page 122/136 Conclusion partielle Nous avons tenté ici de présenter le forum de discussion comme un lieu de la présentation de soi On l’a vu, pour construire leur identité, les tchateurs doivent mobiliser toutes les ressources possibles pour assurer la fois leur visibilité et leur originalité au sein du forum Dans ce sens, le pseudonyme, la dénomination, l’avatar, la signature et les différents procédés mis en place par les tchateurs… sont autant de moyens pouvant concourir ce but Pourtant, on constate qu’une belle présentation de soi ne suffit pas, au contraire, l’identité nécessite un certain engagement de l’individu vis-à-vis d’autres membres Il doit participer aux différentes activités du forum car chaque type d’activité présente une distribution des rôles (V Beaudoin & J Velkovska, 1999) Ce n’est travers les échanges avec les autres que l’identité de l’individu est reconnue et c’est sans doute dans ce sens que V Hauch & J.-F Lebraty (1998) estiment que la validation de l’identité d’un participant est un processus interlocutoire : un participant endosse l’identité qu’il construit quand elle n’est pas mise en doute par les autres En d’autres termes, la présentation de soi ne se valide que dans et par l’interaction Lorsque nous parlons de la présentation de soi nous ne perdons pas de vue que le forum est aussi un lieu où règne l’anonymat Sur ce point, J M Jaffe et al (1995)79 mettent en garde que la possibilité de l’internaute de masquer son identité pose le problème de la sincérité de ses engagements et de ses opinions dans les discussions sur Internet De même, E Roobsky (1997)80 prévient que la communication électronique peut atténuer le sens des responsabilités envers les autres, car rien n’obligerait un membre du forum par exemple répondre aux autres, être cohérent ou constant dans ses déclarations Par ailleurs, quand un tchateur n’envisage pas de rencontres dans le monde réel avec les amis du forum, il n’a pas besoin de se soucier de l’image qu’il donne et de son adéquation leurs comportements habituels Ces arguments donnent penser que le masque de soi (A Lemos, 1994) mène un monde d’actes asociaux, mais ceci n’est pas la règle car M Pastinelli défend l’idée contraire : « Comment, en effet, pourrait-on ne pas être soi-même où les statuts et les rôles sociaux n’existent plus ? Dans une rhétorique qui conỗoit lidentitộ comme essentialisộe, constante et homogốne, ne 79 Jaffe J M et al., 1995 : « Gender, Pseudonyms and CMC: Masking Identities and Baring Souls », [www.umich.edu/˜jmjaffe/genderpseudocmc.html], cité par M Marcoccia (2003: 14) 80 Roobsky E, 1997 : « Computer Mediated Democracy? » In Woman on the Verge of New Technology Conference Papers [hosted.at.imago.com.au/wov/papers/demo.htm], cité par M Marcoccia (ibid.) Page 123/136 devrait-on pas être « vraiment soi-même » où plus rien ne nous contraint faire semblant ou jouer un rôle ? » (M Pastinelli, 2002 : 248)81 81 Pastinelli M, 2002 : « Quand le ‘vrai’ s’oppose au ‘réel’ Discours identitaires et mise en scène du soi dans les bavardages d’Internet » In Bucica C & Simard N L’identité Zones d’ombre, Ste-Foy et Montréal: CÉLAT pp 235253 [http://www.soc.ulaval.ca/site/document/pdf/Textes%20professeurs/Pastinelli%20-%20vraireel.pdf] Page 124/136 Conclusion Traversé par des utopies, des imaginaires, des mythes mais aussi par les passions de ses différents acteurs, Internet est aujourd’hui « un moyen de communication grand public » (P Flichy, 2001) Au cours de notre étude, nous avons tenté de mettre en évidence les différentes caractéristiques des interactions verbales en forum Ces caractéristiques sont inhérentes la situation de CMO où les interactants, dématérialisés, sont tous obligés de recourir des « artifices graphiques » pour exprimer non seulement leur volonté de participer l’interaction mais aussi leur adhésion au groupe Les contraintes d’ordre technique s’avèrent cet égard fécondes dans la mesure où elles incitent les interactants adopter des stratégies discursives diverses pour construire la fois une ô faỗon de parler ằ et une présentation de soi dans le forum Dans cette optique, notre travail a permis dapprộhender, certes de faỗon non exhaustive, les différentes attitudes des tchateurs dans leur utilisation des smileys, des procédés de construction identitaire, des néographies ainsi que des procộdộs para-verbaux Vu le caractốre ô mộdiologique ằ influenỗant des nouvelles technologies, nous pensons que la médiatisation d’Internet est une force puissante dans l’émergence de nouveaux genres En d’autres termes, nous estimons que la médiatisation d’Internet est si importante que celui-ci transforme en nouveau genre les interactions verbales produites en son sein Notre point de vue s’éloigne ainsi de celui défendu par H Labbe & M Marcoccia (2005 : 1)82 pour qui « les genres numériques sont pour le moment essentiellement dans un rapport de continuité avec les genres préexistants » Néanmoins, nous pensons que ces chercheurs ne prennent pas suffisamment en compte la capacité modalisatrice d’Internet dans la formation des productions verbales ayant lieu dans les différents dispositifs existant comme par exemple le forum de discussion Nous rejoignons, sur ce point, D Maingueneau qui, lors de ses travaux sur les genres de discours, a effectivement montré que « le médium joue un rôle fondamental dans l’émergence et la stabilisation d’un genre » (2009 1996 : 69) Dans cette perspective, prenant comme point de repère les réflexions de S Álvarez Martínez (2007 : 16), il 82 Labbe H & Marcoccia M, 2005 : Communication numérique et continuité des genres : l’exemple du courrier électronique Texto! En ligne [http://www.revue-texto.net/Inedits/Labbe-Marcoccia.html] Page 125/136 nous semble légitime de considérer les interactions verbales en forum comme un genre en soi, c’est-à-dire le « résultat de la fusion de l’oral et de l’écrit, fusion qui signifie la rupture de la dichotomie oral/écrit » Il s’agit, selon nous, d’une forme hybride avec ses propres caractéristiques Nous sommes néanmoins conscients que les interactions verbales dont il est question ici sont exemptes des éléments non verbaux contextuels qui font certainement sens dans la communication En d’autres termes, nous n’ignorons pas que l’interaction orale dans le contexte réel est caractérisée par la multicanalité et qu’elle est riche d’indices porteurs de sens Nous constatons par ailleurs que la communication médiatisée par ordinateur, tout comme celle qui a lieu dans la vie réelle, est fortement régie par la condition socioculturelle des interactants Il nous semble intéressant, pour un travail ultérieur, de creuser davantage cette dimension sociolinguistique du discours numérique, de l’appréhender dans son contexte sociétal Nous souhaiterions interroger, dans le cadre d’une recherche future, l’hypothèse selon laquelle ce genre de discours permettrait de transcender les contraintes institutionnelles du discours politico-médiatique Page 126/136 Bibliographie ÁLVAREZ MARTÍNEZ S, 2007 : « L’analyse du discours médié par ordinateur (ADMO) : Quel intérêt pour l’étude des interactions synchrones distance dans un environnement pédagogique en ligne », Echange pour apprendre en ligne En ligne [http://w3.u-grenoble3.fr/epal] ANDRÉ-LAROCHEBOUVY D, 1984 : La conversation quotidienne, Crédif, Paris ANIS J, 2004 : « La dynamique discursive d’une liste de diffusion : analyse d’une interaction sur ‘typographie@irisa.fr’ », Les Carnets du Cediscor En ligne [ http://cediscor.revues.org/233] ANIS J, 2003 : « Communication électronique scripturale et formes langagières », Actes des Quatrièmes Rencontres Réseaux 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Cadre théorique Les interactions verbales 1.1 La notion d’interaction Postulant que dans tous les échanges communicatifs les différents participants exercent les uns sur les autres un réseau d’influences

Ngày đăng: 11/05/2021, 21:43

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