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UNIVERSITÉ NATIONALE DE HANOI UNIVERSITÉ DE LANGUES ET D’ÉTUDES INTERNATIONALES DÉPARTEMENT DE LANGUE ET DE CULTURE FRANÇAISES MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES UNIVERSITAIRES L’EXISTENTIALISME CAMUSIEN A TRAVERS LE MYTHE DE SISYPHE, L’ETRANGER ET LA PESTE Sous la direction de: Dr Pr Pham Thi That Réalisé par: Le Hai Yen Classe : QH2009.1.F1 Promotion : QH2009 Hanoi, mai 2013 ĐẠI HỌC QUỐC GIA HÀ NỘI TRƯỜNG ĐẠI HỌC NGOẠI NGỮ KHOA NGÔN NGỮ VÀ VĂN HĨA PHÁP KHỐ LUẬN TỐT NGHIỆP CHỦ NGHĨA HIỆN SINH CỦA CAMUS TRONG LE MYTHE DE SISYPHE, L’ÉTRANGER VÀ LA PESTE Giáo viên hướng dẫn: PGS TS Phạm Thị Thật Sinh viên: Lê Hải Yến Lớp : QH2009.1.F1 Niên khóa: Hà Nợi, 5/2013 QH2009 ATTESTATION SUR L’HONNEUR J’atteste sur l’honneur que ce mémoire a été réalisé par moi-même et que les données et les résultats qui sont présentés sont exacts et non jamais publier ailleurs Le Hai Yen i Remerciements Nous tenons remercier Madame Pham Thi That, professeur de notre département pour ses bons conseils, ses compétences dans mon orientation et toute l’aide qu’elle m’a apportée dans la réalisation de ce mémoire Sans elle, ce mémoire n’aurait jamais vu le jour J’adresse mes plus sincères remerciements tous mes proches et amis, qui m’ont toujours soutenue et encouragée au cours de la réalisation de ce mémoire Merci tous et toutes ii RÉSUMÉ DU MÉMOIRE Albert Camus est un grand ộcrivain franỗais Il est aussi très connu pour sa doctrine existentialiste C’est pour l’objectif de chercher comprendre l’existentialisme en général et l’existentialisme camusien en particulier que nous entreprenons ce mémoire de fin d’étude intitulé « L’existentialisme camusien travers Le Mythe de Sisyphe, L’étranger et La peste » Notre mémoire se compose de trois chapitres Dans le premier chapitre, nous présentons la vie et l’œuvre d’Albert Camus Cet écrivain mène une vie difficile Il passe une enfance sans père dans une famille pauvre, avec une mère silencieuse et une grand-mère dure De plus, il est atteint de la tuberculose en 19 ans et est mort très tôt, l’âge de 47 ans Concernant son œuvre, Albert Camus laisse la postérité une œuvre importante de genres différents Elle traduit les pensées philosophiques de l’auteur : la conscience de l’absurdité du monde et du tragique d’une condition humaine Elle traduit également la volonté d’Albert Camus, écrivain humaniste, qui ne cède pas face la vie plein d’absurde Dans le deuxième chapitre, nous cherchons comprendre l’esprit de l’existentialisme moderne travers les doctrines de différents philosophes appartenant dans deux écoles existentialistes : existentialisme chrétien et existentialisme athée L’étude du Mythe de sis nous permet de dégager les notions principales de l’existentialisme camusien : la prise en conscience de l’absurde de la vie humaine engendre inévitablement la révolte de l’homme Enfin, il s’agit, dans le troisième chapitre, les analyses de L’étranger et de La peste comme illustrations de la philosophie camusienne iii Table des matières Page INTRODUCTION……………………………………………………………………….1 CHAPITRE : ALBERT CAMUS – ÉCRIVAIN HUMANISTE……………………2 1.1 Une vie « absurde »……………………………………………………… 1.2 Albert Camus – Journaliste engagé et écrivain de l’absurde………………….5 1.2.1 Albert Camus - Journaliste engagé……………………………………… 1.2.2 Un écrivain de l’ « absurde »………………………………………………8 CHAPITRE : CONCEPTS DE L’EXISTENTIALISME………………………….12 2.1 Définition du concept existentialiste…………………………………………12 2.2 Les écoles existentialistes……………………………………………………13 2.2.1 Représentant de l’existentialisme chrétien……………………………….13 2.2.1.1 Søren Kierkegaard………………………………………………13 2.2.1.2 Karl Jaspers…………………………………………………… 15 2.2.1.3 Gabriel Marcel………………………………………………… 16 2.2.2 L’existentialisme athée………………………………………………….17 2.3 2.2.2.1 Martin Heidegger……………………………………………… 17 2.2.2.2 Jean - Paul Sartre……………………………………………… 19 L’existentialisme camusien travers Le Mythe de Sisyphe ……………… 20 2.3.1 La philosophie de l’absurde……………………………………… 20 2.3.2 La révolte……………………………………………………………… 23 CHAPITRE : L’ÉTRANGER ET LA PESTE - ILLUSTRATIONS DE L’EXISTENTIALISME CAMUSIEN……………………………………………… 25 3.1 L’étranger et La peste…………………………………………………………… 25 3.1.1 L’étranger……………………………………………………………….25 3.1.2 La peste………………………………………………………………….26 3.2 L’existentialisme camusien dans L’étranger et La peste……………………….28 3.2.1 La philosophie de l’absurde…………………………………………… 28 iv 3.2.1.1 La monotonie de la vie humaine……………………………… 28 3.2.1.2 La perte de la liberté…………………………………………….30 3.2.1.3 La mort………………………………………………………….31 3.2.1.4 L’absence de Dieu………………………………………………35 3.2.2 La révolte……………………………………………………………… 37 CONCLUSION…………………………………………………………………………40 BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………… 41 v INTRODUCTION Albert Camus (1913 – 1960) est un grand ộcrivain franỗais qui a obtenu le prix Nobel de littérature en 1957 pour « l’ensemble d’une œuvre mettant en lumière les problèmes qui se posent de nos jours la conscience des hommes » Outre son talent littéraire, il est connu comme un des représentants de l’existentialisme moderne Qu’est-ce que c’est que l’existentialisme ? Quelle est la particularité de l’existentialisme camusien ? Ce sont les questions qui nous poussent entreprendre ce mémoire de fin d’étude intitulé « L’existentialisme camusien travers Le Mythe de Sisyphe, L’étranger et La peste » Trouver la réponse ces deux questions est donc l’objectif de notre recherche Pour atteindre ce but, nous allons nous baser sur l’étude de la bibliographie et le processus de production littéraire d’Albert Camus Nous allons également étudier des notions de base de l’existentialisme moderne en général et de l’existentialisme camusien en particulier Puis, nous allons voir comment Camus illustre sa philosophie dans ses œuvres littéraires Notre mémoire se compose de trois chapitres Le premier chapitre se consacre la présentation de la vie et l’œuvre d’Albert Camus Il s’agit d’une vie mouvementée et d’une œuvre d’engagement Dans le deuxième chapitre, nous essayons de trouver la définition de l’existentialisme moderne travers les doctrines des philosophes différent Ensuite, nous allons étudier l’existentialisme camusien en examinant son essai Le Mythe de Sisyphe Enfin, dans la troisième chapitre, nous analysons les deux romans L’étranger et La Peste pour montrer comment y est traduite la philosophie camusienne Chapitre : ALBERT CAMUS – ÉCRIVAIN HUMANISTE 1.1 Une vie « absurde » Le novembre 1913, Albert Camus voit le jour Mondovi, un petit village du Constantinois, près de Bône (Algérie) dans une famille pauvre Son père, Lucien Camus, un ouvrier caviste, est mobilisé et est blessé la bataille de la Marne en septembre 1914 Il est enfin mort l’hôpital militaire de Saint-Brieuc l’âge de 28 ans Albert Camus est donc orphelin de père un an Tout ce qu’il connait de son père est une photographie et une anecdote significative concernant son dégoût devant le spectacle d’une exécution capitale Cette anecdote est bien gravée dans l’esprit de cet écrivain – philosophe Sa mère, Catherine Sintès, d’origine espagnole, faisait des ménages pour nourrir ses deux fils, Lucien et Albert Camus éprouve pour elle une affection sans bornes, mais il n’y avait jamais de véritable communication entre l’enfant et cette mère exténuée par le travail, demi-sourde et presque analphabète, qui parlait peu et difficilement Après la mort de son père, pour élever les enfants, sa mère doit travailler durement Elle confie l’éducation des enfants sa grand-mère qui les traite la cravache Alors, c'est dans ce quartier populaire de Belcourt, Alger, entre cette mère silencieuse (qui aime ses enfants tendrement sans jamais le leur révéler, qui « ne l’a jamais caressé puisqu’elle ne saurait pas ») et une grand - mère « rude et dominatrice » que grandit Albert Camus On peut penser qu'une partie de son œuvre s'est édifiée pour tenter d'équilibrer cette absence et ce silence A l’école communale, Albert Camus est un bon élève Mais ce temps - là, il n’y a pas de place au lycée pour les pauvres comme lui : les études et la culture sont le privilège des riches « Il régnait cette époque dans le petit peuple algérois un fort préjugé contre les études On est pauvre: il faut travailler de ses mains »1, a noté Morvan Lebesgue dans Camus par lui-même En dépit de tous ces obstacles, Camus réussit entrer au lycée grâce l’aide de Louis Germain, son instituteur Ce dernier distingue Camus, trouve son intelligence et l’a fait travailler bénévolement après des heures de classe De plus, cet instituteur dévoué convainc sa famille de présenter le jeune écolier au Lebesgue M., Camus par lui-même, Seuil, 1963 concours des bourses qui lui permettait daller au lycộe Reỗu, Camus entre au lycée Bugeaud d’Alger en 1924 Plus tard, lors de la remise du prix Nobel de littérature qu’il obtient en 1957, pour témoigner sa reconnaissance son instituteur grâce qui il peut poursuivre ses études, Camus lui dédie Le discours de Suède Albert Camus se montre un adolescent plein de vie qui s'intéresse aux plaisirs de son âge tel que le théâtre amateur et le football C'est aussi un être profondément enraciné dans son sol natal Après des années au lycée Bugeaud, en 1928, Camus entre au Racing Universitaire d’Alger Puis, en 1930, il passe son baccalauréat Malheureusement, c’est aussi dans cette année que le jeune homme heureux de vivre et plein de rêve découvre qu’il est atteint de la tuberculose Cette maladie lui fait brutalement prendre conscience de l’injustice faite l’homme, qu’il est seul et mortel Il poursuit, les années suivantes, ses études de philosophie l’Ecole normale supérieure d’Alger En même temps, il publie ses premiers écrits dans la revue Sud, milite contre le fascisme et s’adhère au parti communiste Malgré son amour pour sa carrière d’écrivain, sa passion pour la politique et pour l’humanisme, les premières atteintes de la tuberculose lui contraint de fréquents repos en cure, lui ferme l’accès l’agrégation et au professorat dont il a toujours rêvé Témoin des dégâts matériels et humains causés par la guerre contre la France, il n’hésite pas dénoncer les atrocités commises en Algérie (tortures, brimades ) dans de nombreux articles Dans un article dans Actuelles III – Chroniques Algériennes 19391958 (p.15), il appelle le peuple algérien la solidarité : « On a le droit et le devoir de dire que la lutte armée et la répression ont pris, de notre côté, des aspects inacceptables Les représailles contre les populations civiles et les pratiques de torture sont des crimes dont nous sommes tous solidaires » Il est cependant contre le terrorisme Selon lui, il est impossible d'accepter que pour faire triompher une juste cause, tous les moyens soient bons Le terrorisme du F.L.N (Front de Libération National d’Algérie) lui part également odieux Il exprime son point de vue dans Actuelles III – Chroniques algériennes 1939-1958 (p.17) : « Quelle conscience de sa situation Les jours passent, il apprend la faỗon de tuer le temps Il sait alors se familiariser cette dure situation en reprenant une idée de sa mère « on finissait par s’habituer tout » Il comprend alors qu’ « un homme qui n’aurait vécu qu’un seul jour pourrait sans peine vivre cent ans dans une prison » (L’étranger, p.113) On constate que c’est en prison que Meursault prend conscience de la condition humaine et découvre la valeur de la liberté Dans La peste, cause de l’épidémie, les habitants d’Oran sont totalement enfermés dans leur ville Dans tous les deux cas, on voit l’image de l’homme qui a perdu toute sa liberté Pour Camus, la perte de la liberté est un des principaux malheurs qui puissent frapper l’homme La ville Oran, avec les murs qui l’enferment, les gardes qui l’entourent, le dos tourne la mer, et Meursault interné dans les quatre murs de la prison, illustrent l’homme donc la liberté est enlevée par toutes sortes de tyrannies et de dictatures 3.2.1.3 La mort La mort est un des grands malheurs de l’homme Dans La peste, le fléau du même nom appart comme le symbole de la contingence de notre existence pour le fait qu’elle tombe sur la ville au hasard On ne peut trouver aucune explication pour question : Pourquoi Oran et non pas une autre ville ? De même, dans cette ville, tout le monde peut être atteint de cette épidémie Celle-ci appart et dispart de faỗon inattendue et avec une rapiditộ incroyable Elle reprộsente la mort qui frappe inexorablement et qui, de faỗon alộatoire, met fin notre existence Paneloux, quant lui, essaie de retrouver dans cette mort qui frappe au hasard une volontộ, un ordre transcendant De la mờme faỗon, le tribunal dans L’étranger recherchait dans la suite d’événements dus au hasard qui provoque le meurtre de l'Arabe, une suite logique, un "mobile du crime" L’idée que notre existence dépend du hasard est insoutenable pour de nombreuses personnes Au XXe siècle, l’homme vit sous le choc des deux guerres mondiales, des bombardements, des bombes atomiques Les auteurs, les personnes dites intellectuels, 31 dont Camus, ont une bonne conscience sur la précarité de leur existence La mort est donc un des thèmes fondamentaux de la littérature existentialiste, elle est un des aspects principaux du caractère absurde de la vie humaine Elle met un terme définitif toutes les activités et les espoirs de l’homme, sans qu’il puisse prévoir le moment où elle survient Peu importe qu’il soit riche ou pauvre, fort ou faible, puissant ou non, elle peut enlever ses proches, ses êtres aimés Les réflexions sur la mort sont nombreuses dans La peste A travers la peste qui symbolise la mort, les lecteurs peuvent apprendre que notre vie est très fragile, elle « ne tient qu’à un fil », le moindre événement, le moindre mouvement peuvent la détruire : « au bout de tout cela, on était pendu un fil et les trois quarts des gens, c'était le chiffre exact, étaient assez impatients pour faire ce mouvement imperceptible qui les précipitait » (La peste, p.51) De plus, la peste qui frappe inexorablement et de faỗon alộatoire illustre la mort qui survient après une vie monotone et vide de sens Les victimes du fléau illustrent des personnes qui sont mortes dans la solitude, au milieu d’une foule occupé s’amuser et faire des affaires En outre, l’homme connait la mort mais ne le sait pas Pour l’être humain, elle reste encore abstraite Les Oranais sont incapables de s’imaginer ce que représentent trois cents morts par semaine Cela ressemble notre vie de tous les jours où on ne s’intéresse qu’à des occupations personnelles, la mort des inconnus n’est que des chiffres, des statistiques Nous avons l’impression que le problème ne nous concerne pas car ce sont toujours les autres qui meurent Cette impression est la même pour les Oranais qui vivent dans leurs inquiétudes personnelles Le problème de la peine de mort est aussi abordé plusieurs reprises Dans La peste, Tarrou exprime son dégoût pour le droit de condamner mort un de leurs semblables pour quelle raison que ce soit Pour lui, son père avocat mène une vie tout fait normale avec quelques aventures amoureuses Cependant, sa pensé envers son père a changé quand, assistant un plaidoyer de son père au cours duquel l’avocat demande la tête d’un criminel, il constate que l’inculpé sue de peur alors que le tribunal se montre 32 indifférent Tarrou conclut : « je sentais qu’on voulait tuer cet homme vivant et un instinct formidable comme une vague me portait ses côtés avec une sorte d’aveuglement entêté » (La peste, p.269) Il entend son père faire sa harangue et demander « la mort de cet homme au nom de la société » Bien sûr, la société trouve mille raisons pour expliquer que l’exécution de tel criminel est indispensable, mais selon Tarrou, il faut la nommer « le plus abject des assassinats » (La peste, p.269) Sous les yeux de Tarrou, l’exécution est un assassinat, son père devient donc un assassin Après, il milite dans plusieurs mouvements qui eux aussi tuent au nom de la « juste cause » ou « pour le bien de l’humanité » Enfin, il refuse d’écouter ces arguments fournis par l’idéologie conventionnelle, refuse de « donner une seule raison, une seule, vous entendez, cette dégoûtante boucherie » : « Et c’est pourquoi j’ai décidé de refuser tout ce qui, de près ou de loin, pour de bonne ou de mauvaises raisons, fait mourir ou justifie qu’on fasse mourir » (La peste, p.275) On constate que dans ce roman, Tarrou est le symbole de l’homme absurde, celui-ci ne parvient pas dépasser sa condition d’homme absurde car il ne croit pas véritablement en l’homme et a renoncé l’action collective Il est, en quelque sorte, figé dans sa position de « victime » et de « saint sans Dieu » qu’il désirerait être Il privilégie l’intellectualisation, l’abstraction et le langage au détriment de l’action, ce qui le condamne mourir la fin du roman Il ne faut pas oublier que Camus a toujours milité pour les prisonniers politiques et contre la peine de mort L’étranger est aussi un plaidoyer contre la peine capitale La peste s’y cache sous le masque de la machine judiciaire Le tribunal est organisé pour traiter le crime de Meursault qui a tué un Arabe Ce tribunal semble tout fait normal avec un inculpé, des avocats qui cherchent le mobile du crime et analyse les circonstances pour que le juge puisse décider la punition et enfin le criminel doit payer pour son action coupable Mais en réalité, après avoir échoué dans la recherche un mobile raisonnable pour le crime, on cherche juger Meursault sous l’aspect moral Puisque il n’a pas pleuré dans l’enterrement de sa mère, il devient un « monstre» On peut deviner l’attitude du procureur quand il déclare : « Oui, s’est-il écrié avec force, 33 j’accuse cet homme d’avoir enterré une mère avec un cœur de criminel » (L’étranger, p.137) Il semble alors qu’on le juge coupable parce qu’il n’a pas pleuré dans l’enterrement de sa mère et non pas parce qu’il a tué un homme Il est enfin condamné mort A la dernière question, quand on veut savoir s’il regrette de son acte Meursault répond : « Plutơt que du regret véritable, j’éprouvais un certain ennui » (L’étranger, p.101) Pourquoi ? Parce que le regret est peu important, l’acte criminel irréfléchi est déjà commis et rien ne peut changer cette vérité On se pose alors cette question : La mort du coupable sert véritablement quelque chose ? Tarrou et Meursault sont donc deux hommes absurdes Ils sont seuls face un monde indifférent leurs plaintes Tarrou serait gagné par la peste et par l’absurde Son refus de toute action qui puisse entrner la mort d’un homme lui rend difficile la vie en temps normal Il est seul face aux autres Dans la chronique, quand l’épidémie frappe la ville Oran, Tarrou participe l’équipe sanitaire, il se sent moins seul Pourtant, la peste n’est qu’une situation exception Toutes les actions qu’il entreprend avec les équipes sanitaires ne peuvent qu’aider sauver la vie d’un homme ou alléger une souffrance Alors, que ferait – il lorsque la peste dispart ? Il serait de nouveau, seul sur son chemin, en direction opposé de tous C’est dans la même situation que se trouve Meursault de L’étranger Meursault est étranger au monde Personne ne peut comprendre son indifférence face aux événements tels que la mort de sa mère, la demande en mariage de Marie, la demande de mutation de son patron ou l’annonce par le tribunal de sa peine de de mort Les expressions qui sont toujours au bout de ses lèvres : « cela m’était égale » « cela ne signifiait rien » « cela n’a aucune importance » présentent totalement son indifférence Ses amis le trouve « bizarre », le autres le juge un « monstre moral» mais tout lui est égale, rien n’est important Pourquoi doit-il pleurer dans l’enterrement de sa mère quand il ne le trouve pas nécessaire ? Pourquoi doit-il dire qu’il aime Marie alors qu’il ne l’aime pas ? Pourquoi doit-il inventer un mobile pour son crime quand c’est cause du soleil tout simplement? Et pourquoi doit-il « être comme les autres » quand il est 34 « Meursault » et seulement « Meursault » ? La société n’arrête pas de se mettre des masques où lui est authentique Il refuse tous les rites sociaux et décide d’être honnête, de dire les choses comme elles sont et d’être naturel Et cause de sa différence, il est condamné mort La mort de Tarrou et la condamnation mort pour Meursault la fin des deux romans représente l’incapacité de l’homme absurde de vivre harmonieusement avec leurs semblables 3.2.1.4 L’absence de Dieu Un autre trait bien remarquable de l’existentialisme camusien est l’absence de Dieu, ou l’athéisme Dans La peste, le père Paneloux représente la religion, il est le symbole de l’homme qui cherche une réponse l’absurde dans l’au-delà Il donne une justification la peste dans une foi aveugle vers le Dieu La peste et la mort apparaissent comme des aspects essentiels de notre existence, elles illustrent le caractère aléatoire de notre vie Le père Paneloux, quant lui, essai de retrouver dans cette mort qui frappe au hasard une volonté, un ordre transcendant Selon lui, la peste a toujours frappé les ennemis de Dieu, des orgueilleux et les aveugles ; ceux qui n’ont pas commis de péchés n’ont rien craindre car ils gagneront toujours le salut éternel Le jour du sermon, le père jésuite commence son prêche avec un phrase violente qui est le thème de tout son discours : « Mes frères, vous êtes dans le malheur, mes frères, vous l’avez mérité » (La peste, p.110) Il reproche aux Oranais leur confiance que Dieu aurait pitié d’eux quoiqu’ils fassent le laisser-aller spirituel Dieu, fatigué d’attendre, a détourné son visage de la ville et l’a livrée la peste Cette dernière est comme un ange vengeur, « beau comme Lucifer et brillant comme le mal lui-même, dressé au-dessus de vos toits, la main droite portant l’épieu rouge hauteur de sa tête la main gauche désignant l’une de vos maisons » (La peste, p.111) Cela veut dire que lorsque Dieu a désigné une personne qui doit payer pour son péché, rien ne peut la sauver Il est inutile donc de recourir la médecine pour éviter la peste car « nulle puissance terrestre et pas même, sachez-le bien, 35 la vaine science humaine, ne peut faire que vous l’évitiez » (La peste, p.112) Nous pouvons dire alors que Paneloux établit un lien de cause effet entre le comportement des hommes et l’apparition de la peste Il enseigne aux Oranais d’accepter la volonté divine et de manifester leur amour envers Dieu Ces tout petites espèces ne doivent pas désespérer ou murmurer contre Dieu, la seule attitude possible est d’aimer Dieu et obéir ses décisions, quelle qu’elles soient Paneloux espère que « nos concitoyens adresseraient au ciel la seul parole qui fût chrétienne et qui était d’amour Dieu ferait le reste » (La peste, p.114) Cette idée de la puissance divine serait peut-être la raison pour laquelle Paneloux refuse l’aide de la médecine lorsqu’il attrape, lui aussi, la peste Le père Paneloux garde toujours cette confiance son raisonnant jusqu’à ce qu’il témoigne la mort d’un enfant causée par la peste Pourquoi cet être tout fait innocent doit subir un tel malheur ? Lorsqu’il voit l’innocence châtiée dans la personne de cet enfant, tout son système idéologique chancelle Le doute est germé dans son esprit Paradoxalement, ce doute est inacceptable pour Paneloux car « il faut tout croire ou tout nier » (La peste, p.244) La foi chrétienne n’accepte pas les demi-mesures, il faut choisir entre le tout et le rien, accepter Dieu ou le nier Comme Camus l’a écrit dans Le Mythe de Sisyphe : « Ou nous ne sommes pas libres et Dieu tout-puissant est responsable du mal ; ou nous sommes libres et responsables, mais Dieu n’est pas tout-puissant » (Le Mythe de Sisyphe, p.79) Or, la seule attitude convenable pour un chrétien est l’amour de Dieu : « …l’amour de Dieu est un amour difficile Il suppose l’abandon total de soimême et le dédain de sa personne » (La peste, p.248) Alors, quand il tombe malade, il refuse d’aller consulter un médecin car si non, « il y a un contradiction » (La peste, p.249) Il décide de se remettre totalement la volonté de Dieu et enfin, il est mort Dans L’étranger, c’est l’aumônier représente la religion Il rend visite Meursault dans la prison et lui propose son aide pour la paix de l’âme et l’admission dans la cité de Dieu Il lui propose de se décharger du poids de cette mort qu’il a eu tant de mal vaincre mais cela au prix du repentir, d’une reconnaissance des valeurs religieuses Comme Paneloux, il a ộchouộ, mais de faỗon diffộrente Si Paneloux trouve lui-même la 36 faille de son système idéologique, l’aumônier n’arrive jamais vaincre Meursault de croire son Dieu A ses yeux, l’aumônier escamote sa peur et nourrit son espoir l’aide de Dieu en faisant de la mort le temps d’une récompense Pour lui, le Dieu n’existe pas, il est responsable de tout ce qu’il fait Alors, il repousse franchement l’aide de l’aumônier La mort du père Paneloux déclare l’inexistence de la puissance « au-delà » - le Dieu et l’échec de toute tentative de solution l’absurde par des moyens qui dépassent l’homme Et le refus de Meursault, encore une fois, souligne l’opinion de Camus sur l’absence de Dieu et la responsabilité de l’homme de sa propre vie 3.2.2 La révolte La révolte est un trait particulier de la doctrine camusienne C’est le fait de conntre la fatalité du destin et d’y faire face Cette attitude est manifestée clairement par l’homme révolté qui fait un pas de plus que l’homme absurde Si ce dernier, prennant conscience de l’absurdité de la vie humaine, reste passif, l’homme révolté réagit Dans La peste et L’étranger, on voit en docteur Rieux (La Peste) et Meursault (L’étranger) les hommes révoltés Dans La peste, au moment où Tarrou annonce qu’il va s’engager dans les équipes sanitaires, Rieux lui demande s’il a bien réfléchi, car ce travail représente un danger mortel Au lieu d’une réponse, il lui demande ce qu’il pense du prêche de Paneloux ? Cette question montre le doute vis-à-vis de l’existence de Dieu de Tarrou et la volonté de l’homme s’engager pour faire face l’absurdité de la vie Tout cela est confirmé par Rieux : « il faut être fou, aveugle ou lâche pour se résigner la peste » Alors, Rieux aussi, il s’engage aussi dans la lutte contre la peste Finalement, la seule solution pour l’homme est de lutter contre l’absurde sans attendre une aide de la puissance divine parce que de tout faỗon, Dieu ne nous envoie aucun signe : « …peut-être vaut-il mieux pour Dieu qu’on ne croit pas en lui et qu’on lutte de toutes ses force contre la mort, sans lever les yeux vers ce ciel où il se tait » (La peste, 37 p.145) La révolte de Rieux dans la peste traduit par ses actes A l’époque où la peste n’est pas encore proclamée L’administration reste attachée ses règlements et cherche la tergiverser Rieux, quant lui, pense qu’il faut prendre rapidement les mesures, faire face la gravité de la situation : ô ce quil fallait faire, cộtait reconnaợtre clairement ce qui devait être reconnu, chasser enfin les ombres inutiles et prendre les mesures qui convenaient » (La peste, p.53) Et il s’engage Rieux et les équipes sanitaires font de leur mieux pour guérir les malades Enfin, l’épidémie régresse Rieux réussit par ses propres actes Dans tous les deux cas cités ci-dessus, Rieux montre une morale de l’action Il privilège l’action et refuse de se soustraire ses responsabilités ou de tout mettre la main de Dieu qui, selon lui, n’existe pas Quant Meursault, il se révolte en apprenant sa peine de mort : « Mais tout le monde sait que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue Dans le fond, je n’ignorais pas que mourir trente ans ou soixante-dix ans importe peu…rien n’était plus clair en somme c’était toujours moi qui mourrais que ce soit maintenant ou dans vingt ans » (L’étranger, p.160) C’est ainsi qu’il accepte la mort, ou encore l’absurdité de la vie Il comprend que la mort, comme l’absurde, est inévitable et il ne peut que l’accepter C’est pourquoi, quand l’aumônier veut lui rendre visite, il refuse La rencontre de Meursault et l’aumônier est un affrontement entre l’homme athée et la religion, entre l’homme révolté qui est prêt faire face l’absurde et celui qui cherche la paix de son âme dans la main de Dieu Selon l’aumônier, il faut se repentir et reconntre les valeurs religieuses pour obtenir la paix de l’âme Mais l’homme révolté ne croit pas en Dieu Meursault, incité par la prière de l’aumônier, le saisit par le collet et se met hurler : « J’avais eu raison, j’avais encore raison, j’avais toujours raison Jai vộcu de telle faỗon et jaurais pu vivre de telle autre… » (L’étranger, p.169) Voilà la déclaration de l’homme révolté destiné l’aumônier, Dieu et au monde absurde : il est responsable de ce qu’il fait, il sait qu’il a raison et ne regrettera jamais Selon lui, il faut lutter pour regarder la mort en face et 38 vivre avec courage De plus, il trouve un apaisement travers la mort, comme le fait de revivre : « si près de la mort, maman devait s’y sentir libérée et prête tout revivre » (L’étranger, p.171) et « vidé d’espoir, devant cette nuit chargée de signes et d’étoiles, je m’ouvre pour la première fois la tendre indifférence du monde… J’ai senti que j’avais été heureux, et que je l’étais encore » (L’étranger, p.171) Et pour que le bonheur soit complet, il souhaite qu’il y ait beaucoup de spectateurs qui l’accueillent avec « des cris de haine » le jour de son exécution Alors, cette mort heureuse lui conduit une autre vie « ó je pourrais me souvenir de celle-ci » (L’étranger, p.168) Meursault et Rieux, deux hommes révoltés, ont conscience de l’absurdité de la vie et s’engagent pour y faire face Chez Meursault, c’est une révolte spirituelle Mais chez le doc Rieux, c’est une révolte qui se traduit par des actes Il est l’homme révolté qui appart sous le corps d’un médecin et la peste est le symbole de l’absurde Le médecin connt la maladie et aussi la faỗon de le guộrir De plus, il a des équipes sanitaires qui l’aident soigner les malades alors que Meursault est tout seul contre le monde A la fin de la chronique, le fléau régresse Cela marque la victoire du médecin contre l’épidémie ou encore de l’homme contre l’absurde C’est aussi la victoire de la révolte collective et de l’humanisme 39 CONCLUSION Ce travail de recherche nous permet d’avoir accès des connaissances intéressantes sur la vie, l’œuvre et la philosophie d’Albert Camus Ca vie n’a pas été facile : né dans une famille pauvre, orphelin de père un an, il a eu une enfance difficile avec une mère silencieuse et une grand-mère méchante Et puis, il est atteint de la tuberculose quand il est très jeune Malgré tous ses malheurs, avec un grand amour pour la vie et une bonne volonté, il s’engage dans la lutte contre la guerre et l’injustice Avec sa doctrine personnelle nommée philosophie de l’absurde, il est un des représentants de l’existentialisme moderne Ses pensées sont nettement traduites dans ses œuvres littéraires dont Le Mythe de Sisyphe, L’étranger et La peste Le premier est un essai qui résume toute la doctrine camusienne : la prise de conscience de l’absurde engendre nécessairement la révolte Le deuxième est le premier roman de Camus qui présente surtout le côté absurde de la vie humaine Le troisième aborde la notion de révolte : c’est la révolte collective contre la fatalité de la vie Ainsi, si le travail sur Le Mythe de Sisyphe permet de faire connaissance avec l’existentialisme camusien sous l’aspect théorique, les deux romans L’étranger et La peste illustrent sa théorie avancée L’existentialisme en général et l’existentialisme camusien en particulier sont des questions complexes Dans le cadre d’un mémoire de fin d’étude universitaire, avec des connaissances générales encore limitées, il est difficile pour nous d’aborder tous les aspects de la philosophie camusienne Tout fait consciente des lacunes inévitables de notre travail, nous souhaitons recevoir les commentaires et les remarques de tous les personnes qui sintộressent ce sujet 40 BIBLIOGRAPHIE Ouvrages franỗais : CAMUS A., La peste, Paris, Les Éditions Gallimard, édition 1947 CAMUS A., L’étranger, Paris, Les Éditions Gallimard, 1942 CAMUS A., L’homme révolté, Les Éditions Gallimard, 1951 CAMUS A., Le Mythe de Sisyphe, Les Éditions Gallimard, 1942 CAMUS A., Actuelles I Écrits politiques (Chroniques 1944-1948, Paris, Les Éditions Gallimard, 1972 CAMUS A., Actuelles II Chroniques 1948-1953, Paris : Les Éditions Gallimard, 1953 CAMUS A., Actuelles III Chroniques algériennes, 1939-1958, Paris : Les Éditions Gallimard, 1958 GASSIN J., L’univers symbolique d’Albert Camus, Minard, 1981 GILSON E., Existentialisme chrétien : Gabriel Marcel, Plon, 1947 10 GREVILLOT J.M., Les grands courants de la pensée contemporaine : existentialisme, marxisme, personnalisme chrétien, Edition du Vitrail, 1950 11 HERMET J., Le dur chemin de la liberté : A la rencontre d’Albert Camus, Beauchesne Editeur, 1990 12 LYOTARD D., Albert Camus contemporain, Presses Universitaires du Septentrion, 2009 13 MARES P., Jean-Paul Sartre ou Les chemins de l’existentialisme, le Harmattan, 2006 14 SARTRE J-P., L’existentialisme est un humanisme, Les Editions Gallimard, 1996 15 TREIL C., L’indifférence dans l’œuvre d’Albert Camus, Edition Cosmos, 1971 16 TROTTIER Y et IMBEAULT M., Limite de la violence : Lecture d’Albert Camus, Les Presses de l’Université Laval, 2006 17 WAHL J.A., Petite histoire de "l'existentialisme", Éditions Club Maintenant, 1947 41 Sitographies : http://albertcamus.mes-biographies.com/La-Peste.html http://leprofesseurdefrancais.blogspot.com/2006/07/albert-camus-la-peste-notesde-lecture.html http://lewebpedagogique.com/hberkane/letranger-analyse-du-roman-de-camus/ http://libresavoir.org/index.php?title=Le_Mythe_de_Sisyphe_d'Albert_Camus http://www.alalettre.com/camus-oeuvres-etranger.php http://www.etudes-litteraires.com/camus-la-peste-etude.php http://www.espacefrancais.com/lexistentialisme/ http://www.lepetitlitteraire.fr/analyses-litteraires/albert-camus/l-etranger/analysedu-livre http://www.philo5.com/Les%20philosophes%20Textes/Camus_AbsurdeEtRevolte htm 42 ANNEXE Outre des œuvres typiques que mentionnés dans la partie 1.2.2 (Un écrivain de l’ « absurde »), durant des années, Camus donne la naissance plusieurs autres œuvres de types différents (essai, préface de très nombreux œuvres) dont chacun joue un rôle déterminé dans la carrière littéraire de ce grand écrivain : - Révolte dans les Asturies (1936), essai de création collective - L'Envers et l'Endroit (1937), essai - L'État de siège (1948) Spectacle en parties - Les Justes (1949), pièce en actes - Le Minotaure ou la halte d'Oran (1950), nouvelle - L'Été (1954), essai - L'Exil et le Royaume (Gallimard, 1957), nouvelles (La Femme adultère, Le Renégat, Les Muets, L'Hôte, Jonas, La Pierre qui pousse) - Réflexions sur la peine capitale (1957), en collaboration avec Arthur Koestler, Réflexions sur la Guillotine de Camus Il fait aussi des adaptations : - Les esprits, comédie de Pierre de Larivey (1953) - La dévotion la croix de Pedro Calderon (1953) - Un cas intéressant de Dino Buzzati (1955), - Représentation du Chevalier d'Olmedo de Lope de Vega (1957) Il a écrit aussi des préfaces pour ces œuvres : - Maximes et pensées : Caractères et anecdotes de Chamfort, préface d'Albert Camus, Incidences, 1944, réédition Folio classique, Gallimard, 1982 - Le Combat silencieux d'André Salvet, préface d'Albert Camus, éditions Portulan, 1945 43 - L'Espagne libre, préface d'Albert Camus, éditions Calmann-Lévy, 1946 - Dix estampes originales, Pierre-Eugène Clairin, présentation de Camus sur le thème de l'art et la révolte - Poésies posthumes de René Leynaud, préface d'Albert Camus, éditions Gallimard, 1947 - Laissez passer mon peuple de Jacques Méry, préface d'Albert Camus, éditions Le Seuil, 1947 - Devant la mort, J Héon-Canonne, préface d'Albert Camus, souvenirs de résistance, juin 1951 - L'Artiste en prison, préface La Ballade de la geôle de Reading d'Oscar Wilde, 1952, réédition Le Livre de poche, 1973 - L'œuvre d'Hermann Melville, préface d'Albert Camus, 1952 - L'Allemagne vue par les ộcrivains de la rộsistance franỗaise, Konrad Bieber, prộface d'Albert Camus sur 'le refus de la haine', rééditée par la revue Témoins en 1955 - Poèmes, René Char, préface d'Albert Camus l'édition allemande, 'une poésie d'amour et de révolté …et des divers : - Lettres un ami allemand (1948) ; publié sous le pseudonyme de Louis Neuville) - Le témoin de la liberté, allocution publiée dans la revue La Gauche en décembre 1948 - La dernière fleur, de James Thurber, traduction d'Albert Camus, Gallimard, 1952 - Désert vivant, album de Walt Disney contenant un texte d'Albert Camus, Sociộtộ franỗaise du livre, 1954 - Pluies de New York, impression de voyage, Essais, Éditions Gallimard, 1965, Voir le texte - Discours de Suède, Gallimard, 1958, réédition 1997, (ISBN 2-07-040121-9) 44 - Réunit le discours du 10 décembre 1957 prononcé Stockholm et la conférence du 14 décembre 1957 « L'artiste et son temps » prononcée l'Université d'Upsal 45 ... médecin et la peste est le symbole de l’absurde Le médecin connt la maladie et aussi la faỗon de le guộrir De plus, il a des équipes sanitaires qui l’aident soigner les malades alors que Meursault... absurde de la vie humaine Le troisième aborde la notion de révolte : c’est la révolte collective contre la fatalité de la vie Ainsi, si le travail sur Le Mythe de Sisyphe permet de faire connaissance... faut 10 partager les luttes S''il y a évolution de l''Étranger la Peste, elle s''est faite dans le sens de la solidarité et de la participation - le thème de la séparation est ce sujet très éclairant