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RESULTATS DES CAMPAGNES SCIENTIFIQUES ACCOMPLIES SUR SON YACHT PAR ALBERT P-^ PRINCE SOUVERAIN DE MONACO PUBLIÉS SOUS SA DIRECTION AVEC LE CONCOURS DE M JULES RICHARD Docteur ès-sciences, chargé des Travaux zoologiques bord Fascicule XXXIII Crustacés décapodes (Pénéidés) provenajit des campagnes de et de la Princesse-Alice {iSSG-igo-]) Par E.-L BOUVIER AVEC SEIZE PLANCHES IMPRIMERIE DE 1908 MONACO I'Hirondelle CRUSTACÉS DECAPODES (PÉNÉIDÉS) PROVENANT DES CAMPAGNES DE VHIRONDELLE ET DE LA PRINCESSE-ALICE (1886-1907) CRUSTACÉS DÉCAPODES (PÉNÉIDÉS) PROVENANT DES CAMPAGNES DE VHIRONDELLE ET DE LA PRINCESSE-ALICE (1886- 1907) PAR BOUVIER E.-L INTRODUCTION Les Crustacés macroures étudiés dans des Pénéides; depuis le ils début des campagnes de 1907) Tous et la S A S le Prince de Monaco, soit sur i885 1888) soit bord de la VHlRON- Prjncesse-Alice (campagnes ont été capturés dans l'Atlantique oriental, entre l'Irlande, les parages septentrionaux des Aỗores, Vert prộsent travail appartiennent la famille reprộsentent la totalité des matériaux recueillis dans cette famille DELLE (campagnes de de 1891 le le centre de la mer des Sargasses, les ỵles du Cap Méditerranée, inclusivement Les espèces de Pénéides capturées au cours de ces diverses campagnes sont au nombre de 17; on en trouvera plus loin la liste sous forme d'un tableau où sont indiquées la position zoologique et la distribution de chacune d'elles Ce qui frappe en premier lieu dans ce tableau, c'est le nombre des formes nouvelles recueillies par le Prince sur un total de 17, c'est-à-dire près du quart de la récolte, d'une récolte qui comprend la presque totalité des Pénéides non : littoraux connus dans ces régions Ce résultat très satisfaisant est dû, employés par le Prince pendant ses Richard qui, mesurant l'ouverture, nouveaux dernières campagnes et notamment au filet tantôt 9, tantôt 25 mètres carrés, permet de pour la plus grande part, aux engins —4— passer au crible une puissante colonne d'eau, dans les pêches bathypélagiques En parmi les quatre espèces nouvelles, une seule (Benthesicymus longipes) part franchement abyssale; les trois autres (Gennadas Alicei, G scutatiis, G Tinayrei) vivent entre deux eaux dans la profondeur et furent prises au filet Richard Au surplus, c'est au même engin que l'on doit la capture de deux autres espèces du même genre, le Gennadas elegans et le G païens, dont les expéditions antérieures n'avaient rapporté que de peu nombreux spécimens Et ce riche matériel a permis de mettre en évidence les caractères et les affinités du genre Gennadas, qui était insuffisamment connu jusqu'alors et qui se compose exclusivement d'espèces fait, bathypélagiques aux cinq espèces de Gennadas rapportées par le Prince, on en ajoute une dernière trouvée par le TALISMAN (G Talismani Bouvier), le genre se trouve représenté par six formes distinctes dans les régions précitées de l'Atlantique oriental Etant donné que les Gennadas sont également répandus dans les autres mers tropiSi, cales et tempérées, ainsi qu'il résulte des captures VInvestigatqr pêches au et VAlbatross, on peut le par le Challenger, croire, d'après ce qui précède, que les largement pratiqes, feront conntre bien d'autres espèces iỵlet vertical, encore, et que faites genre se caractérisera de plus en plus comme type et représentant essentiel des Pénéides bathypélagiques C'est également au filet vertical du d'une capture particulièrement heureuse D"" : la Richard que nous sommes redevables Fiinchalia Woodxpardi Johnson, l'état de forme parfaite quoique immature et au stade larvaire ultime que j'ai nommé Grimaldiella Avec ses deux mandibules allongées en cisailles, nulle forme n'est plus curieuse dans le groupe des Pénéides, mais aussi nulle n'était plus énigmatique; on n'en connaissait qu'un spécimen décrit en 1867 par Johnson, et les zoologistes étaient sans notions précises sur la position zoologique de ce Pénéide bizarrement adapté Grâce aux récoltes du filet Richard, on est aujourd'hui mieux renseigné sur cette forme curieuse que sur la plupart des autres Pénéides, et sa larve grimaldielle nous donne même la clef de certains traits caractéristiques des autres genres de la même série J'ajoute que la Funchalia Woodwardi est sûrement bathypélagique dans le jeune âge, mais qu'on ignore si elle devient franchement abyssale l'âge adulte Parmi les autres Pénéides remarquables recueillis par le Prince, il convient de signaler spécialement une espèce nouvelle, le Benthesicymus longipes Bouvier et une autre très rare, VHepomadiis tener Smith La première appartient au type primitif du Benthesicymus moratus Smith (également capturé durant la campagne), mais avec une exagération singulière dans l'allongement des pattes des deux paires postérieures; elle conduit fort naturellement au genre Benthonectes Smith, dont elle ne diflfère que par la structure des mêmes pattes, non encore brisées en fouet pluriarticulé Quant VHepomadus tener, c'est un Pénéide rarissime inconnu jusqu'alors dans l'Atlantique oriental; j'ai montré qu'il occupe un des premiers rangs la base de la série des Aristeus, et qu'il rattache manifestement cette série celle des Benthesicymus Ayant étudié en même temps les Pénéides du Blake et ceux des campagnes monégasques, j'ai pu constater que sur les 17 espèces capturées au cours de ces dernières campagnes, se retrouvent dans la région caraïbe, sans compter une dixième, VAristeus antennatus Risso, qui est représentée dans une espèce très voisine, VA anlillensis Bouvier Ainsi, plus de sont communes l'Atlantique oriental et la la région caraïbe par moitié des formes TAtlantique occidental, encore que les Pénéides s'avancent peu vers le nord et que les deux régions soient séparées par une dépression très profonde située en deỗ des Antilles Cette large rộpartition zoologique contraste singuliốrement avec celle, beaucoup plus restreinte, relative aux Anomoures et aux Brachyures; elle s'explique très bien pour les formes bathypélagiques et pour les abyssales, mais beaucoup moins, de grandes profondeurs A vrai dire, ces dernières sont en général des espèces localisées dans lune ou l'autre région, et c'est le cas notamment pour notre Parapenœus ỵongirostris Lucas et pour VAristeus semble-t-il, pour celles qui n'habitent pas antennatus Risso Pourtant, cela résulte Solenocera membranacea la du développement spécial des Pénéides, qui, avancé de nauplius, sont longtemps libres dans séquent très propres aux émigrations lointaines trouve le dit qu'il Parapenœus y était Iongirostris aux fait les Il Antilles, et mers n'est exception la règle, et éclosant au stade peu de larves et par condès lors pas impossible qu'on l'état quant VAristeus antennatus, jai représenté par VA antillensis convient de faire un parallèle avec les espèces de l'Atlantique oriental qu'on retrouve en Méditerranée Ces espèces sont beaucoup moins nombreuses, et seulement au nombre de cinq; de sorte qu'il y a plus de En regard de ces résultats, Pénéides communs aux il Antilles et l'Atlantique oriental, qu'à l'Atlantique occidental formes méditerranéennes n'étaient pas représentées dans les eaux avoisinantes de l'Océan, on serait en droit de dire que la faune pénéidienne de la région caraïbe est plus semblable la faune de l'Atlantique oriental que celle de la mer Méditerranée A quoi faut-il attribuer cette pauvreté en Pénéides de la faune méditerranéenne ? Ce n'est point au seuil de Gibraltar, qui peut et la être Ce Méditerranée ! Si toutes les aisément franchi par toutes les larves et par tous les adultes bathypélagiques serait plutôt la nature vaseuse des fonds méditerranéens et la température assez élevée de leurs eaux formes communes l'Atlantique oriental et les espèces méditerranéennes et l'océan Indien sont presque aussi d'ailleurs essentiellement différentes, l'exception peut-être de V Aristeomorpha Il est intéressant de noter que les nombreuses que foliacea dont la présence dans la mer des Indes ne part pas absolument démontrée que ces formes pénéidiennes communes l'océan Indien et l'Atlantique oriental sont toutes propres aux abysses, c'est-à-dire des profondeurs où la température varie peu; pourtant il est possible que le Gennadas clegans, espèce bathypélagique, se retrouve dans la mer des Indes où il aurait été décrit sous d'autres noms, comme on le verra plus loin J'ajoute •• — groupement zoologique des espèces de Pénéides capturées au cours des campagnes monégasques Voici la distribution et le : DISTRIBUTION F des s ARỴSTEIN^ GÉOGRA)>HIQUE BATHYMETRIQUE Série des Benthesicym/E Benthesicymus moratus — — Smith S.-I longipes E.-L Bouvier Bartletti S.-I Smith — valens S.-I Smith id — Tinayrei E.-L Bouvier id 5c«fi3/!/i carạbe id carạbe id caraïbe id hathypélagique elegans S.-I Smith Indes id Ger.nadas Alicei E.-L Bouvier id id E.-L Bouvier id id Série des Ariste^e g 10 11 12 i3 Arisieomorpha foliacea A Risso Hepomadiis tener S.-I Smith Aristeopsis armatus v tridens S.-I Smith Plesiopenœus Edwardsianus J.-Y Johnson Arisieus antennatus A Risso S F des Série des 14 i5 Série des subabyssale abyssale subabyssale abyssale subabyssale Indes? Indes caraïbe » id Indes id PENiEINiE Halipor^ Haliporus debilis S.-I Smith Solenocera membranacea Edwards caraïbe abyssale subabyssale Funchali^ 16 Funchalia Woodwardi 17 Parapenœus i -Y Johnson hathypélagique) et? abyssale subabyssale \ longirostris II Lucas Atl Oriental id id — — caraïbe abyssale I M Couticre (igosO- Avec ce dernier et M Hansen, j'appelle maxillules les première paire et maxillcs celles de la seconde; mais, pour les parties delà mâchoires de ces appendices, j'ai conservé la nomenclature établie par M Boas (1880), encore attribué par qu'elle soit loin d'être irréprochable Les appelés maxillipèdes ou pattes-mâchoires, trois paires les d'appendices suivants sont autres appendices thoraciques pattes ou péréiopodes, les appendices des cinq paires abdominales antérieures ji'/^o/?o