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HISTOIRE PH NAT POL V12 SUPP MADAGASCAR

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HISTOIRE PHYSIQUE, NATURELLE ET POLITIQUE DE MADAGASCAR publiée par A et G GRANDIDIER VOLUME XII OISEAUX PAR A MILNE EDWARDS et A GRANDIDIER (1879-1885) SUPPLÉMENT PAR L LAVAUDEN Conservateur des Euux et Forêts Professeur l'Institut national agronomique MAR041987 PARIS SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS GÉOGRAPHIQUES, 17, RUE JACOB MARITIMES ET COLONIALES (VI e ) MCMXXXVII INTRODUCTION Les oiseaux de la faune malgache ont fait l'objet d'études très nombreuses Leur bibliographie ne comporte pas moins de 167 numéros, dépassant ainsi de loin l'importance de la bibliographie ornithologique de toute autre possession franỗaise Comme il ^K de règle, depuis que nos universitaires ont délaissé l'étude est des vertébrés supérieurs, les étrangers occupent dans cette prộpondộrante titre du Mais (2) savants franỗais : qu'ont élevé l'ornithologie malgache deux Alfred Grandidier et Alphonse Milne Edwards Leur ouvrage, aussi remarquable par l'étendue tion que par son une place France, cependant, peut s'enorgueillir juste la monument véritable liste, abondante richesse de l'informa- et la luxueuse, mérite de rester, et restera la base, le point de départ obligatoire de toute recherche, actuelle ou future, sur la illustration faune ornithologique de Cette œuvre, il est vrai, la et Grande Ile possède un défaut, qu'on serait cependant mal venu de reprocher ses auteurs Elle a cinquante ans de de zoologie descriptive, c'est la vieillesse, date En matière surtout si l'on a égard la rapidité foudroyante avec laquelle ont évolué, au cours de ces vingt-cinq dernières années, les doctrines savants comme (1) le de la systématique ornithologique, sous l'impulsion de regrettộ D T Hartert, Les possessions franỗaises dont l'ornitho- le 1924 pasteur celle Otto Kleinschmidt de la Tunisie, avec 100 numéros Maroc La bibliographie ornithologique tuni- Lavauden, Oiseaux scientifiques du Voyage sienne ne comprend pas, ce jour, moins de cent en quinze numéros Celle du Maroc suit de près, phie ornithologique de Madagascar, consulter avec cent dix environ Nous avons publié en G Grandidier, Bibliographie de Madagascar, logie 1921 a été le mieux étudiée sont la Tunisie la Bibliographie ornithologique et le du Maroc, qui comprenait alors 82 numéros (Bull, de la Soc des Se nal du Maroc 1921, n° 1); et en (L Tunisie, l re série, (2) Paris, de Tunisie, résultats de M 1924) G Babault Sur la Bibliogra- 1905, et e série, 1935 102 numéros sur un total de 167 INTRODUCTION vi et D Erwyn Stresemann T le qu'Alfred Grandidier lavait de son grand ouvrage consacré hautement significatifs naturalistes, Avec Grandidier des formes Il a on peut Mais ces Dans pressentie la conclusion ici du volume aux oiseaux, on relève plusieurs passages qui est le privilège des vrais cette intuition avait entrevu V importance de la variation locale même, en maints endroits de son livre, esquissé une tentative Vu V époque de la publication (1879-1885) ce de nomenclature trinominale sont, nous tenons dire Cette évolution, le dire, des vues véritablement prophộtiques aperỗus remarquables n'empờchent point que l'ouvrage ne reprộsente plus exactement aujourd'hui l'état actuel de nos connaissances D'une part, des naturalistes et documents, découvert des formes doctrines stricte loi perfectionnées L'application de la nomenclature ternaire, universel, la notion des variations de l'espèce influences diverses née, et de priorité s'est imposée en matière de systématique, l'emploi devenu maintenant venu préciser recueilli des des espèces nouvelles D'autre part, les et taxonomiques se sont épurées de la nombreux ont des collecteurs du milieu Enfin, dans biogéographie la et est de leur répartition ancienne, toutes les branches des sciences naturelles pour est l'espace, sous les pour ainsi dire cherchant, sous les faits de répartition actuelle des êtres vivants mystère de leurs origines et et le faisant appel éclaircir ces questions, et résoudre ces problèmes Depuis l'ouvrage de A Grandidier, il n'a partie, été publié, c'est-à-dire depuis cinquante ans, comme travaux généraux sur l'avifaune malgache que la fort réduite, consacrée l'ornithologie, gascar de MM G Grandidier dans G Petit, et sommaire publiée par M Delacour sur anglo-américaine Madagascar Cela les et la Zoologie de la petite Mada- brochure très oiseaux de la Mission franco- suffit, sans plus, légitimer notre publication * * Celle-ci portera L'ouvrage de uniquement sur Milne Edwards et * l'avifaune du continent malgache Grandidier auquel le nôtre sert de INTRODUCTION supplément avait en complètement laissé de côté l'étude des Comores, effet d'Aldabra, des Seychelles, des Mascareignes, tachent, vil et de toutes les ỵles qui se rat- peu ou prou, Madagascar Sans doute Vétude de leur avifaune serait pleine d'intérêt, mais elle nécessiterait verrons du reste au chapitre III que cette un ouvrage spécial, et nous étude n'est pas indispensable pour faire ressortir les enseignements que comporte l'étude des oiseaux malgaches; V avifaune de Madagascar forme, par elle-même, un On tout a dit parfois qu'il n'y avait en matière ornithologique plus rien faire Madagascar Rien n'est moins exact Sans doute, n'y reste-t-il plus guère découvrir d'espèces entièrement nouvelles la faune de V Andringitra d'Ivohibé), celle des sur les (2 e et les même de ce cụtộ l, forờts primitives qui subsistent ỗ et l surtout l'exploration méthodique du Sud-Est de Vile puissent réserver des surprises préciser encore que sommet de Madagascar, au Nord-Nord-Est lambeaux de hauts plateaux, : Mais il y aura surtout définir ou variations locales d'espèces déjà connues, mettre en lumière des détails morphologiques parfois d'un haut intérêt, éclaircir la biologie de beaucoup d'oiseaux trop souvent complètement inconnue Il y aura enfin interpréter des faits encore insuffisamment étudiés, connaissances querons ỗ Mo gộographiques, et l, chemin faisant, jusqu'ici assez les et faire progresser nos peu avancées Nous indi- questions qui nous semblent réclamer des éclaircissements, ou de nouvelles investigations Elles ne sont que trop nombreuses Peut-être serait-il nécessaire aussi de procéder la révision de quelques- unes des formes nouvelles décrites au cours de ces dernières années Mais ce travail de révision, qui nécessiterait l'examen et la confrontation de maté- riaux qui se trouvent aujourd'hui dispersés dans d'Europe sibilité et d' Amérique, ne pouvait Celui-ci n'est être graphique et obstacle notre travail évidemment ni complet, ni même la l'être et définitif Aucun travail de fau- Ainsi, en France même, la répartition géo- morphologie de bien des formes d'oiseaux peuvent encore donner lieu des découvertes pas inutile principaux musées risque fort de ne jamais être possible Cette impos- un nistique ne peut jamais les Mais notre œuvre, espérons-le, ne sera marquera une avance certaine dans la connaissance de l'avi- INTRODUCTION VIII faune malgache Puisse un supplément nouveau lui devenir promptement nécessaire! Ce serait la meilleure preuve que son rôle a été rempli Notre supplément actuel synthétise et met au point l'ensemble des vaux actuellement publiés sur Vavifaune malgache y ajoute l'appoint des Il observations que nous avons personnellement poursuivies, même, pendant un séjour de plus de trois années tra- Enfin, il tire Madagascar de ce que l'on connt aujourd'hui, quelques conclusions d'ordre général qui n'avaient point encore Nous cette le été formulées dédions tous ceux qui, quelque faune si curieuse, si remarquable — , que ce titre hélas! si menacée et, L Ce la travail sur les soit, s'intéressent Oiseaux de Madagascar était Lavauden l'impression lorsque mort a brutalement frappé M Louis Lavauden, infligeant notre amitié la plus cruelle épreuve Cette disparition, si douloureuse qu'elle l'œuvre en péril; aussi ayant été associé dès soit, le ne devait pas mettre début aux recherches de l'éminent naturaliste, avons-nous pensé que c'était un devoir de relire épreuves et de publier comme un pieux hommage les sa mémoire ce dernier ouvrage scientifique de notre regretté collaborateur G Grandidier OISEAUX DE MADAGASCAR PREMIERE PARTIE CHAPITRE PREMIER HISTOIRE SOMMAIRE DE L'EXPLORATION ORNITHOLOGIQUE DE MADAGASCAR On sur Marco Polo que nous nommons ainsi aujourd'hui que les renseignements donnés par sait Madagascar 1» f n'avaient point trait l'ỵle aujourd'hui, mais bien au pays de Mogdicho, aujourd'hui Mogadichu, dans Somalie italienne la Néanmoins, il Marco Polo est probable que les Arabes du Cutch, qui avaient fourni ses renseignements, avaient été gascar, et avaient pu, notamment, conntre ou entendre parler des œufs d'iEpyornis, qui nous paraissent être Rock l'oiseau Comme i en contact avec Mada- de l'origine la légende de > on peut le conjecturer, dans les auteurs les plus anciens, dont certains ne parlent de Madagascar que de seconde main, on trouve sur- tout des récits imaginaires et fabuleux C'est ainsi que l'oiseau Pa, et aussi celui nommé André Thevet Aschibobuch, que cita en 1609 (1) Cf Il n'est pas A Grandidier, Histoire de Voir chap OISEAUX vi, p 74 Porcacchi en 1572, Ils et sont mentionnés Jérôme Mégiser douteux que ces voyageurs n'ont pas voulu graphie de Madagascar, 1885, p 24-33 (2) cosmographe compilateur en 1558 sont purement imaginaires nouveau par les voyageurs ' < le la Géo- (3) Cf Collection des ouvrages anciens concer- nant Madagascar, par A et G Grandidier, I, 1903, p 107-116-446-455 MADAGASCAR Thevet, dont partre incomplets, et qu'ils ont copié dans concernant des oiseaux qu'ils n'avaient pas était grande, les passages vus eux-mêmes Il ne faut attacher ces légendes aucune espèce d'impor- Pa Cependant, nous pouvons indiquer que l'oiseau tance l'autorité peut faire songer au Serpentaire Celui-ci, vrai dire, n'a jamais été signalé Madagascar, mais sa présence possible dans autrefois, n'est pas l'Ile, strictement invraisemblable Parmi on doit les citer Cauche premiers voyageurs franỗais ayant explorộ Madagascar, Franỗois Cauche ộcrit < > qui visita pays en 1628 le avec une grande simplicité Peut-être Flacourt bien des points concernant les indigènes; s'est-il trompé sur le dit; et Flacourt, en général, mérite d'être cru Mais ce n'est pas cela dont nous nous occu- pons ici Dans le corps de son ouvrage, sur la nature du pays, où ni tygres, ni léopards, ni pas entre eux Un peu plus il n'y Cauche nous donne a, dit-il, éléphants où et », malgré les loin, il dit le que d'un coup de Il fusil, il habitants ne se mangent semble que ses perdrix soient des A la page 31, nous dit le canard siffleur Ici, il est probable d'un Dendrocygna Cauche a donné son ouvrage divers appendices; parle des oiseaux il pages 123-138 Mais sa relation, fort intéressante, comprend vu aussi les oiseaux des ỵles Mascareignes C'est ainsi qu'il a l'Ile il tua deux canards, une sarcelle et un Vingeon Ce dernier nom, eu France, désigne les ni lions, « pays abondant en bœufs, poules, moutons, Margaroperdix, et ses faisans des Lophoiibis dans les légendes, (p 9) perdrix, faisans et tourterelles qu'il s'agit des renseignements de France, et qu'il parle des faisans de la Madagascar, du Lophoiibis, il et qui est « (1) Cf Relations véritables et curieuses de l'ỵle Cauche, de Rouen, a fait en l'ỵle de Madagascar, ỵles S'il s'agit, il adjacentes description et Il n'ait Poule rouge bec de bécasse aujourd'hui éteint (Aphanapteryx brookei) de Madagascar Relation du voyage que Franỗois ợle Dronte de douteux qu' Maurice, n'est pas eu en vue l'ciseau qu'il appelle ailleurs même le » parle aussi des côtes d'Afrique, contenant la du pays et les Paris, petit in-4°, 1651 mœurs des habitants, OISEAUX pintades — dont , donne il nom le indigène Acangue; des perroquets des perroquets verts de la taille d'un merle (Psittacula), et enfin noirs, des Foudis rouges A un homme sans grande culture, et son époque, on ne pouvait guère demander plus C'est de Flacourt (1 > qu'on doit les premières connaissances pré- oiseaux de Madagascar, auxquels cises sur les il a consacré le chapitre xl tout entier de son remarquable ouvrage qui dénote une profonde culture, et de grands dons d'observation Flacourt mentionne cinquante-six espèces d'oiseaux dont il donne, bien entendu, seulement les noms locaux Mais on peut, pour la plupart, très Deux remarques doivent facilement les identifier être faites l'auteur parle de petits perroquets rouges bruns, et ajoute peine les avoir la Il » l'on même peut aucun perroquet rouge-brun Madagascar Flacourt penser que Levaillant Vouron-Palra Flacourt, un grand Oyseau qui hante Ampâtres ' > et fait des truche, ceux des dits lieux ne plus déserts comme œufs < >, aux renseignements concernant particulière C'est, dit du passage en question Nous devons une mention « 2! présence Madagascar la restée douteuse, malgré l'indication très nette de part bien confirmée par l'étude attentive le < a ainsi désigné une forme mal- gache du perroquet mascarin, espèce dont même, qu'on a de semble bien qu'il s'agisse d'un oiseau aujourd'hui disparu, puisqu'il n'y a plus Et « : l'autruche, c'est les une espèce d'au- le peuvent prendre, et d'une clarté parfaites désigne, sans nul il cherche les lieux les » Ce passage d'une précision doute possible, l'iEpyornis Nous ne pouvons vraiment nous expliquer (1) Flacourt (Etienne nommé Commandant pour de Madagascar en 1648 Il de), 1607-1660, fut le Roi de la colonie y déploya les plus pour son pays et pour la contrée nouveau appelé gouverner, Voir chap vu (2) éminentes qualités de chef et d'administrateur, dans l'oiseau Rentré en France en 1657, il publia son Histoire de la Grande Me de Madagascar Chargé de nigra, nouveau par le Roi du gouvernement de colonie, il s'embarqua en 1660 Mais son de rouge-brun seau fut attaqué, sur la côte d'Afrique, pirates barbaresques, et dant le FLACOURT cette vais- par des périt pen- combat, perte proprement irréparable cité comme de impossible de voir Il est par FLACOURT l'ont qu'il e'tait pensé le Coracopsis certains auteurs Cet oiseau ne peut, aucun degré, être qualifié (3) Levaillant, Histoire d'Afrique (1799-1808), II naturelle des Oiseaux (1805), p 171 et PI 139 (4) Ampâtres, aujourd'hui, le pays Androy MADAGASCAR l'opinion contraire émise par A court Grandidier Milne Edwards Fla- et connu Y Mpyornis Ce gigantesque oiseau vivait donc encore a probablement en 1650 Et nous pouvons même penser qu'il s'est main- tenu plus longtemps et peut-être jusqu'à l'époque contemporaine Flacourt ne Du d'oiseau raliste x > part avoir rapporté de Madagascar aucune dépouille reste, cette époque., il n'y avait en France aucun natu- Belon capable d'en tirer parti Brisson ne devait venir qu'un mort depuis cent était ans, et siècle après C'est en effet seulement cent ans après Flacourt, en 1760, que Brisson un certain nombre d'espèces d'oiseaux malgaches (exactement décrivit 38) qui avaient été pour la plupart, envoyés Poivre < Béaumur par le voyageur > Après Poivre, Philibert Commerson connu surtout gascar et des mourut Iles la bota- Mascareignes Malheureusement, abreuvé de déboires, tâche en 1773, l'âge de quarante-six ans œuvre partie de son comme de nombreux renseignements sur l'ornithologie de Mada- niste, recueillit il < fut perdue ou dispersée dant quelques fragments qu'il inséra Buffon en La majeure recueillit cepen- dans son Histoire naturelle des Oiseaux Parmi documents retrouvés figurent des dessins d'oiseaux dus les Sonnerat < 3> et surtout éteintes depuis lors Duc de Maurice Huppe de Bourbon la : Jossigny Entre autres, les figures d'espèces (Fregilupus varius), le Petit- (Scops commersoni) et la Perruche de Bodrigue (Palae- ornis exsul) (1) Cf A Berg, Lettre Moquin « Le Temps loin, chap Vin sur V Mpyornis, — Voir plus (2) Cf », Tandon décembre 1861 Il est noter premier volume des oiseaux de paru qu'en 1770 — Né Enfants de Il le n'a Fontenay-le-Comte en 1723, Brisson fut longtemps de RÉAUMUR que BUFFON le préparateur devint mtre de physique des France, membre de l'Académie membre des Sciences, et après la Révolution, Il mourut en 1806, Boissy, près de Versailles Quelques mois avant sa mort, une attaque Brisson, Ornithologie, vol in-4°, Paris, 1760, avec planches de l'Institut d'apoplexie intelligence et sa avait mémoire, ne annihilé lui son permettant plus de prononcer que quelques mots du patois poitevin, qu'il avait parlé dans son enfance, (3) Commerson et Sonnerat avaient commencé par accompagner en qualité de naturalistes, l'expédition de Bougainville (Frégate la le Boudeuse et Brick 15 décembre 1766 l'Étoile) partie de Brest jp H* | i; 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Oiseaux (supplément) PI Madagascar : i 'ï (y Don

Ngày đăng: 03/11/2018, 08:16

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