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; c HISTOIRE PHYSIQUE, NATURELLE ET POLITIQUE DE MADAGASCAR PUBLIEE PAR A ET G GRANDIDIER VOLUME IV ETHNOGRAPHIE DE MADAGASCAR PAR ALFRED GRANDIDIER MEMBRE DE L'INSTITUT ET GUILLAUME GRANDIDIER TOME DEUXIEME LES HABITANTS DE MADAGASCAR LEUR ASPECT PHYSIQUE — LEURS CARACTÈRES INTELLECTUELS ET MORAU LA VIE SOCIALE À MADAGASCAR : LA FAMILLE MALGACHE PARIS imprime' par autorisation de m le GARDE DES SCEAUX À L'IMPRIMERIE NATIONALE MDGCGGXIV X ETHNOGRAPHIE DE MADAGASCAR LIVRE TROISIÈME, CHAPITRE PREMIER ASPECT ET CARACTÈRES — CONSTITUTION PHYSIQUE La population de Madagascar est composée d'éléments des faits que que nous avons exposés dans les habitants de cette les deux premiers très divers livres, il : résulte sont tous ou presque tous des métis, d'une ỵle part, d'Indo-Mélanésiens et, d'autre part, d'Arabes, de Persans, d'Indiens, de Javanais et quelquefois même de Chinois, de Nègres africains ou d'Européens Néanmoins, travers ce métissage très complexe, sentent les caractères fondamentaux de leur race originelle, et, peuplades se différencient les les chefs ainsi Il 1' race malgache indo-mélanésienne, La qui est plus proche blanche que ne le sont les prend mieux que et la conserve des de sang nouveau, les diffé- ' enfants de leurs et métis et de Malgaches restent fortement nègres africains, marqués du sang caucasique, sémitique ou mongolique, qui appart aussi bien dans les traits du visage que dans la che- races jaune ceux-ci leur empreinte plus la plupart mongolique ou caucasique sont d'une race rente de leurs sujets qui, eux, sont des nègres orientaux' I le faut toutefois faire exception que pour leurs familles qui, étant pour d'origine sémitique, si les unes des autres par divers caractères, type n'en est pas moins assez uniforme pour pré- ils longtemps En effet, pendant plusieurs géne'ralions, sans apport velure Les planches qui accompagnent ce volume ainsi que celui de Anthropologie, et où sont reproduits les principaux types des indigènes de Madagascar [Betsimisarakâ, Sihanakâ, Bezanozanô, Antambahoakâ Antimorona, Antisaka, Antanosy, Antandroy, Nota : Mahafaly, Barâ, Sakalava, Antalaolrâ, Betsileo, Merinâ], sont composées de nos photographies personnelles et de celles qui nous ont e'té aimablement communiquées par le Service de l'Ëtat-Major et par et Pénot; nous les ETHNOGRAPHIE MM le général Gallieni, Goissaud, G Julien, Maria, Nadar remercions de cette précieuse contribution IMPnlUEItlE SATIO\ALF MADAGASCAR On trouve en effet dans toute au milieu d'individus type né- l'ỵle, grọde qui sont de beaucoup les plus nombreux, des individus type caucasique ou mongoloïde; dans chaque agglomération, pour ainsi dire, il y a des gens dont le teint varie du jaune ou du brun au brun clair foncé, dont les cheveux, toujours longs, sont tantôt droits, tantôt ondulés et frisés, fortement crêpés, tantôt ovale avec le nez droit et de plate avec le nez plus ou dont la figure et quelquefois est ronde petites lèvres, le plus souvent moins écrasé, de larges narines et et des lèvres plus ou moins épaisses Lorsque des Indo-Mélanésiens peu près purs étaient tants de Madagascar, ils se subdivisaient ou plutôt de familles indépendantes les où elle s'était établie mongolique ou caucasique, unes des autres, obéissant chaet vivant isolées sur le petit immigrants de race sémitique, les venus volontairement dans cette ỵle, soit courants ou par les tempêtes, qui, plus civilisés plus intelligents, se sont imposés eux; groupant un certain nombre jetés sur ses côtes et Ce sont habi- en une multitude de petits clans cune son chef naturel, au chef de famille, territoire les seuls de ces familles, par ils les soit ont formé de petites nations, composées par con- séquent de nègres orientaux, ayant pour chefs des descendants de ces immigrants étrangers, du Nord au Sud, Nord, et enfin et qui comprennent, en suivant la côte orientale puis les côtes méridionale et occidentale du pénétrant dans le centre' Betsimisarakà et les Betanimenâ; 3° ' : i° les Antankaranà; Antambahoakà; k° les ronà; 5° les Antifasinà; 6° les Antisakâ; les Sud au les Antanosy; 8° les Antimo- les Antan- droy; les Mahafaly; io° les Sakalavà (qui se subdivisent en Antitiherenanâ, Antimenâ et Vazimbâ de l'Ouest, Anlimarahà, ADtimilanjâ, Antambongo 12° les 16" les ou (1) Vazimbâ du Nord-Ouest, Antiboinà); Sihanakâ; i3° Antanala, anciens sente et et les Bezanozanô; 17° les 1 1° les Tsimihety; 4° les Merinâ; ib° les Betsileo; Barâ La trace des anciennes familles clans se retrouve dans les subdivisions l'infini que pré- aujourd'hui Voir, dans le chacun de ces groupements, tome précédent, la carie ethnographique p les 196 habitants bis de la ETHNOGRAPHIE plupart des villages ou des groupes de du nom de culier, d'ordinaire forme' précédé du mot Zafy [litt : hameaux ayant un nom l'ancêtre de la descendants de s'appliquer qu'à la famille, mais ] : nom ne ce parti- du chef, famille, englobe en réalité il adoptés et tout individu venu vivre avec Nous devrait les esclaves, les elle allons passer successivement en revue les caractères physiques des Malgaches d'origine indo-mélanésienne plus ou moins pure, mais franchement négroïdes, qu'on trouve en grand nombre dans toute ceux des Malgaches métissés d'Arabes ou de Persans et Javanais (3) Malgaches de l'Ouest et du Sud, ont un que et , de (5) peuplades agricoles, c'est- du Centre, ont une physionomie douce l'Est et calme, plutơt craintive, les l'ỵle, d'Indiens (2) , D'une manière générale, on peut dire que et , de Chinois ou de Japonais (4) enfin d'Européens , à-dire les (1) peuplades pastorales, celles de les air lier, hardi, sauvage Tous semblent intelli- gents; leur physionomie est souvent agréable, plus fine et plus douce chez femmes que chez les peuple; se fier ont ils le cette les hommes, regard assuré apparence qui même souvent très douce et lorsqu'elles sont jeunes , et dans les classes et franc, quoiqu'il est nobles que dans n'y trompeuse; leur voix harmonieuse chez les ait le pas trop est agréable, femmes : celles-ci, ont une ligure gaie et avenante et une allure gracieuse qui ont toujours séduit les étrangers Les peuplades pastorales ont une constitution plus (1 Comme beaucoup des habitants des Sud-Est ( Antanibahoakâ ZafindRaminia, Anlimorona [ZafidkazimambÔ, mencement du xvh c Antamby, etc.) Anakarâ, Tsimetô], nombreux ' côtes , (Onjatsy) Onjatsy, etc.), Nord Nord-Ouest (Antalaotrà) et certains Anlanala (têts que les ' (dont Comme les les chefs Rara (dont hautes classes dos Antisakâ les chefs sont des ZafyManely), des Sakalavâ, Mabafaly et Antandroy (dont les il chefs sont des Maroseranana, auxquels faut joindre un certain nombre de fadu Sud-Est au com- milles venues avec eux ' ) (d) Zafirambô sont des Zarabehavanâ),des (4 et d'Ivohifrosâ qui sont d'origine arabe) t < forte, siècle, les sont plus Songorô, Andrianâ ou nobles d'Imerinâ les et leurs bâtards Antandroy et Malatâ de la côte orientale Mahafaly en partie (descen- dants des pirates anglais et franỗais venus Madagascar de 1688 1726), peut-ờtre les Tsimihety, certaines familles des chefs Sihanakâ et les et les Zalimbazaba de rimeriuâ nombreux métis qui les ports se trouvent fréquentés depuis Tannée les navires dans 00 par portugais, anglais, franỗais et hollandais, ainsi que par les traitants créoles MADAGASCAR h vigoureuses, mais plus nonchalantes et plus paresseuses que les peu- plades agricoles, surtout que celles du centre et principalement que les Merinâ au type jaune, qui ont un aspect plus débile, mais qui suppléent la force par l'adresse m — I ASPECT PHYSIQUE DES MALGACHES D'ORIGINE INDO-MÉLANÉSIENNE Les Malgaches d'origine indo-mélanésienne, qui forment, venons de stature d'une , masse de le dire, la taille Voir '*> (1 la taille le , difficile 1' Anthropologie de débrouiller s'il le — chaos une grande variété de types nuances, la diversité et où les somme même 1res semblables air cause différent n'ont le sont si libres, n'y avait pas s'il pendant les mariage exogamatique, les la une forme pyramidales (Drury, tout comme t IV, p leurs frères de l'Imerinâ, igno- du fer et n'élevaient pas de de l'Extrême-Orient où par conséquent H le minerai de la fabrication étaient inconnus, aussi bien du Vazimbâ, qui sont d'un la bétail, pêche ils fer et de ce métal que l'élevage avaient pour toute industrie et la fabrication des pirogues n (A le visage plat, les lèvres Grandidier, Notes sur les Vazimbâ, Mira le nez légèrement élargi en Soc philomathique l'occasion du centenaire de le front droit et élevé, le corps poilu cheveux crêpés, un peu grosses, bas, rr Ouvr anc Madagascar, publiée par raient l'usage noir rougeàtre plus ou moins foncé et ont les , avaient émigré, volontairement ou non, d'ỵles interdisaient tout Y compris elc ou plutơt strictement observées qui 2) , le front et l'occiput longtemps lois sévères et ( Wallis, Horn bœufs; descendants de nègres orientaux qui des du clan comme certains incomme notamment 36a) PO "Avant la conquête du Menabé par Andriandahifotsy, au xvn° siècle, ces Vazimbâ, mœurs n'y avait pas eu toute union en dehors ỵles A et G Grandidier, le s'il très l'Océanie, habitants des Coll des cbaos serait en- core plus grand dans un pays où avaient autrefois, leur tête com- pas 10, que dans l'Imerinâ chez les enfants nouveau-nés afin de donner de de leur mode de coiffure Ajoutons que en général d'une belle coutume de comprimer plique encore le problème, cardes individus en + m 67 sulaires de des coiffures que por- tent les Malgaches des diverses tribus Ils est sou- tant de races diverses, qui se superposent, offrent comme nous qui ont la physionomie franchement négroïde est d'environ de remarquer que, y a lieu vent (2) moyenne volume de > plus grande chez les peuplades des côtes et des régions orientale et occidentale etdont la population, sont (l sa fondation, 1888, p i5y-i58) '"' n Si la fille d'un Iỵoandrianà (ou noble, descendant d'Aralie) se joue avec un nègre (ou libre, de race indo-mélanésienne pure ou métissée d'Indien), elle se fait avorter étant grosse, ou, étant accouchée, elle fait mourir son enfant s'il est noir et cheveux frisés» (Flacoubt, Hist de Madagascar, 1661, p g.3) S V ThompCet usage de comprimer le crâne des nouveau-nés se retrouve encore dans le Nord-Ouest son, que le gouverneur de Maurice Farquhar envoya en 181 Tamatave, rapporte que Radamà a ramené Tananarive du Boinâ, où sou père Andrianampoinimerinà l'avait envoyé faire une expédition, (ton même temps qu'un âne, certains petits hommes étranges dont la tête était très aplatie et auxquels on a rendu la liberté" Ms BiUiothèque Froberville) Voir plus loin la note page f — ' !> , ETHNOGRAPHIE ou centre de le ne mesurent W Malgré le l'ỵle, dont les habitants, en moyenne que de métissage intense qui Vazimbâ de l'fmerinâ et les immigrants javanais venus au milieu du e siècle, on retrouve chez beaucoup de xv] la Un des- caste hovâ, c'est-à-dire et la plus grande partie de Madagascar d'un immigrant javanais mélanésienne plus ou moins évidents plus grande, cheveux crêpés, etc Dans cer- tains villages éloignés des grands centres, unions en dehors du clan familial ont été peu fréquentes, et dans quelques tribus comme les Zanakantitrâ, si nombreux dans le district d'Ambodiranơ, qui ont jus- ó les qu'à présent pratiqué l'endogamie, ces ca- zimbâ; sa mère en était < b ', et la effet a < >, était d'une Vaprincesse qui possédait le petit domaine de Merimanjakâ (près de Tananarive) et dont le corps, déposé dans une pirogue M suivant qui des étaient comme la coutume des Vazimbâ pécheurs, fut enseveli, l'avaient été ceux de ses ancêtres au fond du petit ville M L'usage du ractères sont manifestes dynastie qui, après avoir régné sur de petits cantons, a étendu peu peu son pouvoir sur vazimbâ Rangitâ taille , que dans et , fondateur de la le cendants des anciens chefs Vazimbâ, caractères des Malgaches d'origine indo: (1) certain, c'est qu'Andriamanelô, fait l'ancêtre m 65 fils les ou moins malais faciès plus m 60 s'est établi entre les Merinâ de lac situé au pied de nom de Vazimbâ (d) , la tombé est l'Imermâ ne savaient pas travailler le fer, les Vazimbâ du Ménabé dans l'Ouest, les Vazimbâ de et savaient fabriquer des immigrants javanais ou leurs descendants, qui étaient d'habiles forgerons des ennemis mal armes et peu industrieux autorité leur d'imposer fait vite eurent haches, et des lances d'après la tradition s Ayant la venue des Voici le portrait qu'en font quelques vieillards merinâ et bezanozanô (dont les Hovâ actuels sont Andrianâ (ou immigrants javanais), le centre de l'ỵle était habité par des Vazimbâ taille et ayant a tête «en forme de cœur des descendants plus ou moins métissés de Javanais), gens de petite comme leurs Ireres de Uuest et cdc bœuf» (triangulaire) [probablement parce qu'ils avaient l'habitude, le crâne des jeunes enfants], la naissance de la lors comprimer de océaniennes, comme certaines peuplades M Comme et les : peau noire et les cheveux crêpés; ils Horn, bexia), Fiji, dont les m le tissage des fibres végétales, et fer, océaniennes, notamment les habitants des ỵles Walns, (une espèce de Domp i6 -i5o) avec l'écorce de l'arbre hafolrâ moyen d'épines ligneuses; ils avaient pour armes des katsormnta, ne connaissaient ni l'usage du (comme certaines peuplades etc., La Géographie, sept 1911, se vêtaient ils bandes étaient réunies au des iles ils jetaient bout, et des langUangy, sortes de massues de bois ou de casse-tête; un transporta sa résidence de Merimanjakâ a Alasora , qui est Tananarive), puis ceux des villes de (aujourd'hui d'Analamangâ Vazimbâ chef attaqua le et Nord, au peu plus l'Est, «dont il se fit craindre grâce aux lances en fer qu'il fabriqua» nègres orientaux Certains h Ce nom indique que cette princesse avait les cheveux crêpés, comme les sa mère, et d autres quelles Malgaches prétendent que Rangitâ était fille de Iiafohy, d'autres qu'elle était de l'Acad malgache, 1912, p 676étaient les deux sœurs (Savaron aine, Notes sur Farihin-dRangita , Bull, simples pieux aiguisés par le aussi des pierres la main.» — Andriamanelô _ ! > 377)- successeurs Andriamasinavalonâ et ses Les descendants de Rangitâ ont conservé cette coutume ancestrale ont tous eu pour cercueil une lakam-bolâ, ou pirogue d'argent a [merimanjakâ d A l'exception, dit-on de Rafohy qui a son tombeau l'angle N.-E du Kianja Andrianâ partie du corps) de moins une tout au (ou '< corps contenant le pirogue la immergée L'endroit où fut les andnanâ, ou les diverses Raimità était sacré, et seuls les membres de la famille royale pouvaient y aller; s'en approcher, les premiers, plus près qu a classes nobles, et les hovâ ou les roturiers n'étaient pas admis grandes; quant aux esclaves, ils ne une vingtaine de mètres, et les autres des distances de.plus en plus disait-on, seront engloutis dans défenses, ces enfreindront qui «Ceux lac bords du devaient pas dépasser les C'est dans ce petit lac lac cit., aine, 373) (Savaron p encore le lac»; beaucoup de Merinâ le croient suite de cette sépulture, que on [Farihin-dRangitâ (lac ou marais de Rangitâ) comme on l'appelle], sacré par puiser l'eau dans laquelle se baignait le venait chaque année, au moment de la fête du fandroanâ (du bain), masinâ ou eau sainte pour la circoncision des rano prenait le où l'on ceux aussi un de souverain merinâ; c'est M : _ < > , — princes MADAGASCAR l'Extrême-Sud, où les loïde, ont peu près dune un peu taille el les même taille cette 20 ans, ils sont tout plètement formée Les femmes, hommes inférieure celle des Leur développement physique Mahafaly, faciès souvent mongo- Antandroy et les comme (1) précoce que chez est plus toujours, sont Européens les adultes, leur charpente osseuse étant fait : com- muscles ayant toute leur puissance; cet âge, ils sont mariés et pères de famille, mais, en revanche, la déchéance orga- nique et la sénilité arrivent plus Leur peau en désuétude est fine et fin ta comme tant le pays, soit, douce, veloutée, plus mate du xvn" lorsque les chefs Vazimbâ ont, la rapidement que chez nous soit siècle, en quit- plupart d'entre aujourd'hui connue hirokâ, reste, comme nous ỵ aux métis javanais qui ont, dès l'origine, sévèrement proscrit dans leurs familles l'exogamie La tradition le le dire, champ donne comme libre derniers chefs Vazimbâ, les nom le m 55 (moyenne de quinze hommes, m 05); des Antankaranâ, de ỵ m 67 111 y (moyenne de quatre hommes, ỵ ' -'> m m 69); des Betsileo, de m 08 m 71 (moyenne de six hommes, m O9}; des Bara, m 00 (moyenne de ayant régné en imerina Bapelô, qui, après deux hommes); des Sakalava, de avoir été vaincu par les descendants des im- migrants javanais, se réfugia dansl'Imamô, Rasoalao, qui alla chez et Maneiinerinâ( a) ; les Sakalava mais tous ne s'enfuirent pas, et on cite entre autres la famille du grand chef Vazimbâ d'Analamangâ (Tananarive), Andriampirokanâ, famille encore d'Ante- premier le Taille des Betsimisaraka, de I leur étaient apparentés, venons de laissé sous appartenait laquelle ministre Iiainilaiarivony' b) eux, en Taisant leur soumission aux nou- veaux venus qui, du moins luisante et 1 ni 7O (moyenne de six m 00); des Antanosy, de m (movenne 71 de trois m 555 hommes, m 045 hommes, m 68); des Merinâ, de m Oi m 7/i (moyenne, m 676); des Antandroy, Mahafaly, de m Oi m 63 (moyenne 111 62) M 1 , ' en est qui prétendent que Rasoalao était non pas un prince, mais une princesse, ta femme de Rapelo Andrianjakà, le petit-fils d'Audriamanelo, pour mieux s'attacher ses nouveaux sujets, aussi bien du reste que les anciens, rendit les plus grands honneurs aux mânes des chefs Vazimbâ, non seulement ceux de ses arrière-grand'mères Rafohy et Rangità, mais aussi ceux d' Andriampirokanâ , qui est enterré Tana! Il ) narive, et de ses deux narinà, *' Il et est fils, Andriambodilova et Ratsirnandalikâ , dont les tombeaux sont, l'un Ambohinia- l'autre Ambohitriniarivô généralement admis que d'ordinaire au monde la taille dépend, dans une certaine mesure, de làge de la mère, qui met des enfants d'autant plus développés et d'autant plus grands qu'elle est plus âgée; or on trouve par tout Madagascar des mères très jeunes sans qu'on puisse constater un abaissement de la taille provenant de la précocité des unions, abaissement qu'il serait facile de reconntre puisqu'il serait progressif si l'âge de la mère avait une influence prépondérante Il est toutefois probable que la longueur des nouveaunés est proporlionnelle làge des mères, l'organisme maternel ne pouvant, un âge où sa croissance n'est pas encore terminée, fournir autant de substance l'enfant que lorsque son développement est complet; la maladie ou la faiblesse congénitale chez une mère adulte produisent le même effet, mais l'enfant qui nt moins grand et moins développé se rattrape dans la suite En réalité, l'influence de l'âge est faible et est contrebalancée par les autres facteurs, tels que la race, qui est le plus important, l'hérédité, la taille du père, l'alimentation, le climat et la nature du pays, les soins, les mœurs, etc ETHNOGRAPHIE que celle des nègres d'Afrique, le plus souvent dune couleur noire rou- gêtre ou plutơt d'un brun fonce', femmes et chez les enfants, du reste trop variable pour qu'on la donne comme caractéristique il : généralement plus claire chez n'y a pas, en réalité, de division bien les marquée entre les races claires et les races foncées, qui passent de l'une l'autre par une de nuances; d'ordinaire, infinité plus foncés que ceux des hauts plateaux comme des pieds sont, centre de Ils l'ỵle, la La paume des mains et la plante peau est du reste que les marques de lèpre; dans souvent ternie par des affections cutanées (1) enfance, leurs comme ; membres des individus difformes généralement constances, ils se (3) sont presque nus depuis leur plus tendre rarement et l'on voit sont d'une corpulence ordinaire; leur corps rarement gros, mais vigoureux; en maintes montrent : ils développent librement, Ils svelte, de force et de fatigue qu'ils sont susceptibles d'une et la solidité des porteurs un chemin de bezanozanô fer, Tamatave ont admiré la vigueur dans et autres les affreux chemins de la forêt; mais, quoiqu'ils aient une endurance extraordinaire, veulent pas d'un travail régulier et continu; ils cir- dépense énorme tous les voyageurs qui sont montés de Tananarive avant qu'il y eût ils ne travaillent par boutades, puis restent des journées entières sans rien faire Ils ' Il ont le cou plutôt grand, Voa kavahô, tachetée, disent-ils les — y a Madagascar quelques albinos [bobâ]; les Malgaches ) les ont en aversion «Les sauvages (les habitanls de baie de Saint-Augustin) sont nègres, formés, bien nourris» épaules robustes Beatjlieu, la les (Général de 1690, et Coll puissantes (4) , la Ouvr anc Madagascar d'A et G Grandidier, t II, p 337) Leurs corps ne sont pas en effet déformés par des besognes continues et pénibles, par les rudes travaux des champs < plus beaux que j'aie jamais vus, grands, bien sont bien constitués et bien faits, ont une ossature robuste et sont lortement musclés (2) est des pays bas sont chez tous les nègres, de couleur plus claire et les cicatrices sont blanchâtres, ainsi le les habitants 3) ou des usines répétés sans trêve ni repos, < 4) Voir Rev Madag., oct 1908, p i52 ') Dans son article sur l'effort physique chez les Malgaches, M Brot répète, ce qu'ont dit quelques voyageurs, que les enfants bezanozano naissent avec des bourrelets ou plutôt des coussinets charnus sur les épaules, tels que ceux qui, la suite d'une longue pratique, se développent sur les épaules des porteurs deflanjanâ (de palanquin) et de paquets l'endroit où pèse le bambou au bout duquel est attaché le lourd fardeau, et que, par conséquent, «cet appendice est devenu, après un certain nombre de générations, un organe naturels Cette assertion est erronée MADAGASCAR peu poitrine large et bien développée, les bras longs avec les muscles mains relativement lants et les extrémités fines, les sail- petites, grasses, plutôt larges que longues, effilées cependant, froides au toucher; leurs doigts sont beaucoup plus souples que les nôtres et se recourbent naturellement en arrière L'articulation du coude, chez femmes, les également est fort souple Leurs jambes sont longues ont et le mollet peu marqué; les extrémités sont fines; les pieds sont forts, larges, avec le talon bien développé, et s'étalent au niveau des comme qui sont longs et bien séparés, orteils il convient chez des gens qui marchent nu-pieds; la peau de la plante des un demi-centimètre; pieds prend une grande épaisseur, ayant quelquefois la voûte plantaire est très effacée, ainsi que cou-de-pied, qui est rare- le ment cambré ont la tête assez grosse, ronde Ils (2) avec un angle facial assez droit et (1) , approchant de brachycéphalie, la un cerveau volumineux; est aplati et leurs traits, assez réguliers, sont leur visage d'être dé- en général loin plaisants, quoique ne répondant pas nos idées d'esthétique; leur front, O ont Certaines peuplades peu pyramidale, ce ficiellement l'Ouest : la tète qu'ils produisent «Les têtes des (comme nous un tête Vazimbâ de est l'avons déjà dit plus (de gago, bossue'e fectionnent arti- un formé par une polie, rafia), front sont très aplatis, ce qui n'est pas na- capitonne avec turel, mais la la tète leur naissance^ de leurs enfants dès (Drury, Coll Ouvr anc Madagascar, publiée par A et G Grandidier, t IV, p 362) Dans le qui est Nord-Ouest, de pambn ou un tuosum) qui déborde formant deux ( Le bonnet qui croisent sur le fixé est moelle le de fibres des deux côtés, oreillettes destinées biliser se palmier la Kriodendron anfrac- tête la plane et base; on la petit matelas fromager fond le du découpée dans con- Ils bien pétiole tendre et peu fibreuse de conséquence de leur coutume de comprimer lame, de fomby (du haut, p 4, notule b) ont une forme très bizarre (en pain de sucre); l'occiput et le bosse) bonnet dont petit l'immo- par deux brides L'enfant le front encore aujourd'hui, on modèle la tête des porte pendant trois semaines, temps suf- enfants suivant une certaine esthétique qui lisant n'est point la nôtre gre des parents derrière de la tical; nous il faut, pour qu'au soient beaux, que tête soit plat et le bien \er- notre tête arrondie et bosselée par derrière lavâ ils : part monstrueuse qui, cause aux Saka- de cette difformité nomment Magagolohâ, les (!), gens pour que les os de son crâne soient assez consistants pour garder sacrée qu'on a voulu la forme con- donner leur (Bull Acad malgache, 1908, p i65-i66) l2 > L'angle presque péens aussi (Aug orientales en des facial droit que Billard, 181 7- 18s o) Malgaches celui Voij est des Euro- aux Colonies Ethnographie* FI X Madagascar /_ Chef bara- 2.1/omme bexxuw/uino Femme sakalava EêHocjra-VTLre L Schutaenberger Taris '+ Homme sihanaka, Madagascar Et/moqraphie PL XI J Homme antarribaJioaJia, 2_Tsitom/, petit-fils de Ramifia, chef des 3ara -hé '-Honuiie delà côte sud -es t Homme anti&aka de Van