Un dépliant spécialement conçu pour les travailleurs « Attention au coup de chaleur » est aussi disponible à la CSST www.csst.qc.ca Conclusion Le médecin, en synergie avec les tions de s
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Caractéristiques d’une
vague de chaleur
dangereuse
• Canicule survenant tôt dans l’été ou
suivant une période de temps frais, car
l'acclimatation ne peut se faire gra-
duellement En fin de saison, la canicule
présente un risque moindre
• Pour Montréal, une température
maxi-male moyenne sur trois jours > à 33o
C
et une température minimale moyenne
sur trois jours > à 20o
C se sont avérés être des indices de prédiction d'un
excès de mortalité
• Vague de chaleur associée à une forte
pollution (épisode de smog).
La réponse
physiologique
Pour arriver à maintenir une température
corporelle normale, les mécanismes de la
thermorégulation, soit principalement la
vasodilatation cutanée et la sudation, sont
stimulés par l’hypothalamus en réaction à
la détection d’une température interne qui
s’élève
En effet, en augmentant la circulation
péri-phérique atteignant la peau, le corps expose
un plus haut débit de sang à la thermolyse
Cette vasodilatation péri-phérique est essentielle à la sudation, qui augmentera
la thermolyse par évaporation Par temps chaud, l’évaporation devient le mécanisme principal pour assurer la dissipation de la chaleur corporelle; elle est alors responsable
de 75 % de la thermolyse Le débit normal
de sudation est de 500 ml/24 heures Elle contient environ 40 mmol/l de sodium,
7 mmol/l de potassium et 35 mmol/l de chlore Dans des conditions extrêmes, le débit peut atteindre 1 litre d’eau par heure
Parmi les autres mécanismes impliqués dans la thermorégulation, mentionnons
la sécrétion d’hormone anti-diurétique et d’aldostérone ainsi que l’augmentation des rythmes cardiaque et respiratoire
L’adaptation à la chaleur survient lorsque l’exposition se prolonge En plus de mieux supporter la chaleur (tolérance psycho-logique), une tolérance physiologique s’ins-talle Elle apparaît après quelques jours (environ 1 semaine) d’exposition
à des températures chaudes et elle paraît plusieurs semaines après l’arrêt de l’exposition Cette adaptation se caracté-rise par une augmentation de l’efficacité
dis-de la sudation (plus précoce, plus dante, avec une concentration réduite en sels) et une vasodilatation cutanée plus précoce dans certaines parties du corps
abon-Quels sont les facteurs
de risque?
Un environnement chaud : Vivre dans
un milieu non climatisé, ou au dernier étage d’un bâtiment, sans accès à une zone fraîche pendant la journée, est lié
à une augmentation de la mortalité par temps chaud
Une réponse physiologique limitée:
Plusieurs maladies peuvent limiter la capacité du corps à supporter le stress thermique Certaines agissent en réduisant l’efficacité de la thermorégulation, comme l’atteinte du système nerveux autonome associée au diabète D’autres maladies sont à risque de décompenser suite à
la réponse à la chaleur Ainsi, la vaso- dilatation périphérique se fait au dépend
du débit cardiaque, qui doit doubler ou même quadrupler
Pratique d’activité physique : Certains travailleurs, militaires et athlètes sont par-ticulièrement à risque de pathologie ther-mique, malgré qu’ils soient jeunes et en santé Chez une personne pratiquant une activité physique intense sous la chaleur, la présence d’obésité, de maladie fébrile ou
de diarrhée augmente le risque d’être time d’un coup de chaleur
vic-Capacité limitée de se protéger : Les sonnes présentant une perte d’autonomie peuvent avoir des difficultés à prendre soin d’elle-même, à s’hydrater ou à se rendre dans des zones fraîches Certaines mala-dies psychiatriques pourraient entraîner des patients à adopter des comportements inap-propriés en période de chaleur accablante
per-Pourquoi les personnes âgées sont-elles parti- culièrement à risque?
En plus des limitations liées aux maladies chroniques, à la perte d’autonomie et aux médicaments, les personnes âgées présen-tent une capacité réduite d’adaptation à la chaleur caractérisée par : une réduction de
la perception de la chaleur, une fibrose des glandes sudoripares et une diminution de
la capacité de vasodilatation du système capillaire sous-cutané
MÉCANISMES D’ÉCHANGES DE CHALEUR
Le corps génère lui-même de la chaleur par ses activités métaboliques Les transferts
de chaleur entre le corps et l’environnement se font par quatre mécanismes.
Mécanisme de l’échange thermique
Transfert d’énergie d’un objet plus
chaud vers un objet plus froid
Circulation d’air ou de vapeur d’eau
autour du corps
Ondes électromagnétiques (comme la
radiation solaire ou celle d’un four)
Lorsque l’eau contenue dans la sueur
(et accessoirement dans les voies
res-piratoires) passe de la phase liquide à
la phase gazeuse
Exemple
Se plonger dans l’eau fraîche
S’asseoir face à un ventilateur
Il faut cependant se méfier des ventilateurs si aucune fenêtre n’est ouverte pour permettre
un apport d’air frais
Un gain important de chaleur
si on s’expose au soleil
L’évaporation est maximisée dans un environnement sec et chaud, ainsi que par le vent
Trang 2P r é v e n t i o n e n p r a t i q u e m é d i c a l e , J u i n 2 0 0 6
Prise en charge des
patients par le médecin
Étape 1 • Identifier la clientèle à risque
Qui est à risque?
• Consommation d’alcool ou de drogues
• Activité physique intense
• Médication
comme le montre le tableau ci-dessous, plusieurs classes de médicaments ont des interactions avec la réponse à la chaleur.L’évaluation des risques et des bénéfices devrait alors être faite pour chaque patient
En premier lieu, il est toujours important de s’assurer que les conseils aux patients, con-cernant l’environnement et l’hydratation, soient bien respectés Avant de modifier
la médication, il importe d’évaluer l’état d’hydratation du patient (apports hydriques, poids, rythme cardiaque, tension artérielle)
et de compléter au besoin avec un dosage des électrolytes et une évaluation de la clairance de la créatinine
Attention aux AINS qui sont ment néphrotoxiques pour les patients dés-hydratés et à l’acétaminophène en cas de fièvre, en raison de son inefficacité pour traiter le coup de chaleur et d’une possible aggravation d’une atteinte hépatique
particulière-De la même manière, il importe d’évaluer
la restriction hydro sodée prescrite aux patients, en fonction de l’état de chacun
Maladies chroniques et pathologies tant les patients à risque lors d’épisodes
met-de chaleur
• Cardiovasculaires : athérosclérose, HTA non contrơlée, insuffisance cardiaque, pathologie vasculaire périphérique ou cérébrale
• Neurologiques : maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, sclérose en plaques
et maladies apparentées, anomalie du système nerveux autonome
• Endocriniennes : diabète, hyperthyrọdie
ou avec stomie
Étape 2 • Ajuster les traitements
Pendant une vague de chaleur, il pourrait être nécessaire de revoir la médication de certains patients En soit, la chaleur n’est pas une contre-indication absolue, mais,
MISE EN GARDE SUR LA MÉDICATION
MÉDICAMENTS SUSCEPTIBLES D’AGGRAVER LE SYNDROME D’ÉPUISEMENT-DÉSHYDRATATION ET LE COUP DE CHALEUR
Médicaments provoquant des troubles de Diurétiques, en particulier les diurétiques de l’anse (furosémide)
l’hydratation et des troubles électrolytiques
Médicaments susceptibles d’altérer AINS (comprenant les salicylés > 500 mg/j, les AINS classiques et
la fonction rénale les inhibiteurs sélectifs de la COX-2)
IECA Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II Sulfamides
Indinavir
Médicaments ayant un profil cinétique Sels de lithium
pouvant être affecté par la déshydratation Anti-arythmiques
Digoxine Anti-épileptiques Biguanides et sulfamides hypoglycémiants Statines et fibrates
Médicaments pouvant empêcher la perte calorique
Agonistes sérotoninergiques
• Au niveau périphérique Médicaments anticholinergiques
(par limitation de la sudation)
Vasoconstricteurs Médicaments diminuant
Médicaments pouvant abaisser Tous les antihypertenseurs
la pression artérielle Les anti-angineux
Médicaments altérant la vigilance
- agonistes et amines sympathomimétiques
- certains antimigraineux (dérivés de l’ergot de seigle, triptans)
- bêta-bloquants
- diurétiques
Source : Ministère de la Santé et des Solidarités, Plan National Canicule : Recommandations en cas de fortes chaleurs, fiche 4.4 Médicaments et chaleur, p.130, 2006,
www.sante.gouv.fr (cliquez sur canicule et chaleurs extrêmes).
Trang 3Association des Médecins Omnipraticiens
de Montréal
Un bulletin de la Direction de santé publique de Montréal publié avec la collaboration de l’Association des médecins omnipraticiens de Montréal dans le cadre du programme Prévention en pratique médicale coordonné par le docteur Jean Cloutier
Ce numéro est une réalisation du secteur Environnement urbain
et santé
Responsable d’unité : Dr Louis Drouin Rédacteur en chef : Dr Louis Patry Édition : Deborah Bonney Infographie : Julie Milette Auteures : Dr Nathalie Auger, Dr Stéfanie Houde Collaborateur : Dr Louis Jacques
1301, rue Sherbrooke Est, Montréal (Québec) H2L 1M3 Téléphone : (514) 528-2400
http : //www.santepub-mtl.qc.ca Courriel : jcloutie@santepub-mtl.qc.ca
ISSN (version en ligne) : 1712-2937 Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du
Québec , 2006 Dépôt légal – Bibliothèque et Archives Canada, 2006 Numéro de convention : 40005583
révention
en pratique médicale
4 P r é v e n t i o n e n p r a t i q u e m é d i c a l e , J u i n 2 0 0 6
Étape 3 • Conseiller vos patients
Des mesures simples peuvent aider le corps
à bien tolérer la chaleur Il est important
que vos patients sachent quoi faire lorsqu’il
fait chaud
• Éviter la chaleur en optant pour un
envi-ronnement climatisé Pour ceux qui ne
peuvent climatiser leur logement, des
visites fréquentes à la piscine ou aux
endroits climatisés comme les centres
commerciaux, les cinémas et les édifices
communautaires sont souhaitables Un
repos de quelques heures par jour dans
un endroit climatisé est une mesure
effi-cace pour réduire la mortalité et la
mor-bidité liées à la chaleur
• Les fenêtres devraient être fermées tant
que la température intérieure est
inféri-eure à la température extériinféri-eure Ainsi,
elles devraient être ouvertes, surtout la
nuit, si la résidence n’est pas climatisée
Sachez que le patient pourrait ne pas le
faire par crainte des intrus
• Se méfier de l’usage des ventilateurs : ils
apportent un certain confort que si une
fenêtre ouverte permet de rafraîchir
l’air De plus, ils n’ont pas été démontrés
efficaces pour réduire la morbidité ou la
mortalité due à la chaleur
• Fermer les rideaux et les volets des fenêtres exposées au soleil
• Bien s’hydrater : boire plus qu’à l’ordinaire et éviter l’alcool Il est impor-tant de boire avant d’avoir soif, car lorsqu’on ressent la soif, la perte liqui-dienne est déjà d’environ 1 litre pour une personne de 70 kg Il faut également consommer des aliments pour remplacer les sels La consommation de liquides est facilitée s’ils sont frais et légèrement sucrés; mais il faut se méfier des bois-sons commerciales, souvent trop sucrées
• Porter des vêtements légers, amples et pâles
• Prendre des douches et des bains frais aussi souvent que nécessaire
• Réduire au minimum les activités siques et reporter les activités en plein air aux périodes les plus fraîches de la journée
phy-• Veiller à ne pas laisser des enfants seuls dans un endroit fermé, comme un véhicule
• Identifier des proches ou des ressources communautaires qui pourront les contac-ter pendant une période de canicule pour s’assurer que leur état de santé se maintient
Vous pouvez remettre à vos patients le ton d'information destiné aux aînés « Cet été, soyez cool ! » Si vous désirez d’autres exemplaires, veuillez communiquer avec Johanne Boileau au 514-528-2400 poste
car-3259 Un dépliant spécialement conçu pour les travailleurs « Attention au coup de chaleur » est aussi disponible à la CSST (www.csst.qc.ca)
Conclusion
Le médecin, en synergie avec les tions de santé publique, peut prévenir des problèmes de santé et des décès dus à la chaleur Par des interventions et des con-seils judicieux sur les mesures à prendre
interven-en cas de vague de chaleur, il rinterven-enforce et personnalise les messages diffusés à toute
la population Dans le cas d’une vague
de chaleur grave, un plan de mesures d’urgence sera déployé par l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal (ASSSM), la Direction de santé publique (DSP), les centres de santé et de services sociaux (CSSS), les autorités municipales et
la sécurité civile, plan auquel les médecins seront invités à prendre part
Trang 4• One person is killed with a gun every day in Québec
• The risk of death by suicide is five times higher and the risk of homicide
three times higher in homes in which a firearm is kept; there is also the
risk of accidental firearm death.
• In 1995, firearms were used in 47% of homicides and 8% of suicides in
Montréal
• It is important to reduce access to firearms for people who are at risk of
misusing them.
• Attending physicians are sometimes in a better position to screen a person,
evaluate the risk, and make the appropriate recommendations
The political framework
Our governments are also concerned about
firearm deaths
In 1995, Canada adopted the Firearms Act
requiring all gun owners to have a firearms
possession license starting on 1 January
2001 Moreover, gun owners have until 1
January 2003 to register all existing
firearms Since 1 December 1998, all new
guns are registered at the time of purchase.
In 1998, the ministère de la Santé et des
Services sociaux du Québec developed a
suicide action strategy which identified a
number of orientations and interventions,
including reducing access to firearms
has been underway
in Québec since April 2001
A number of firearm deaths
can be avoided
if preventive action is taken
at the right time for a person at risk You are involved.
Prevention is incumbent upon us
When a patient shows signs of depression, suicidal tendencies, or a predisposition to violence, a physician should try to find out
in particular whether the patient has access to a firearm But whether or not
there is a gun in the patient’s environment, a
physician should always take appropriate action to guarantee a patient’s safety and that of the people around him or her.
Trang 5Firearms are not the only method used in deaths by suicide or homicide
However, when one of your patients is suicidal or presents a danger to
others, you should always question him or her about access to a gun,
among other things.
2
WHEN should you worry about access to a firearm?
You suspect that someone else’s safety is at risk
• How would you do this?
Also remember to ask
• Do you have access to a firearm, either your own or someone else’s?
You suspect a risk
of suicide
Questions to ask
• Are you thinking of killing
yourself?
• When are you thinking of doing it?
• Have you thought about what
you would use (gun, pills, etc.)
to do it?
• How are you going to do it?
Don’t forget that the more specific
the plan, the more urgent it is to act.
Also remember to ask
• Do you have access to a firearm,
either your own or someone
else’s?
The risk of homicide or suicide by firearm increases with one or several
of the following factors
Most firearm deaths occur at home and involve legally acquired hunting rifles.
• Do you ever feel unsafe with your partner or afraid of him or her or of someone else?
• Does your partner or anyone else ever call you all kinds of names
or try to control your every move?
Also remember to ask
• Does the person you are afraid of have access to a firearm, either his or her own or someone else’s?
• depression
• current or previous abusive drug or alcohol consumption
• history of violent behaviour
• recent separation or in the process of separating
• financial problems
• problems at work
• criminal record
Trang 6About the patient
In accordance with the Act respecting the
protection of persons whose mental state presents
a danger to themselves or to others (L.Q 1997,
c 75, s 8), “A peace officer may, without the
authorization of the court, take a person against
his will to an institution described in section 6:
1 at the request of a member of a crisis
inter-vention unit who considers that the mental
state of the person presents a grave and
immediate danger to himself or to others;
3
Each of the situations at risk of death by suicide or homicide is unique
and requires appropriate intervention.
When someone has access to a firearm, it is important to act quickly so
that the firearm is removed from the environment of the person at risk.
The need to act
Negotiate with the patient, his family or others close to him so that:
• during the crisis period, the firearm be stored in a safe place1, out of the
• you get consent to ask the police to remove the gun temporarily, if no one
else can do it legally2.
1 If a family member or someone else is to become legally responsible for a gun or ammunition, this person must hold a firearm licence.
If the firearm is a handgun (revolver or pistol), a person must request authorisation to transport the weapon from the Chief Firearms
Officer (telephone number on page 4), since no one is permitted to transport this type of firearm without authorisation.
2 In accordance with Section 111 of the Criminal Code, the case will be submitted to a provincial court judge who will determine the
period of time for which the firearm will be surrendered and where it will be stored.
2 at the request of the person having parental
authority, the tutor to a minor or any of the persons mentioned in article 15 of the Civil
Code of Québec 4, where no member of a crisis intervention unit is available in due time to assess the situation ”
Talk about his or her protection If the situation were to deteriorate and the threat become more severe, ask the person if he or she has thought about the following:
• If you had to leave the house quickly, have you worked out an emergency plan?
• Do you have someone you can count on, somewhere to go?
• Do you have someone to talk to about it?
• Did you know that there are resources3to help you?
About the firearm
In accordance with sections 117-04 (1) and (2) of the
Criminal Code, “Where, pursuant to an application
made by a peace officer with respect to any person, a justice is satisfied that there are reasonable grounds
to believe that it is not desirable in the interests of the safety of the person, or of any other person, for the person to possess any weapon … the justice may issue a warrant authorizing a peace officer to search for and seize any such thing.” Moreover, “the peace officer may, where the grounds for obtaining a warrant under subsection (1) exist but, by reason of a possi- ble danger to the safety of that person or any other person, it would not be practicable to obtain a war- rant, search for and seize any such [weapon].”
When dealing with someone who is mentally COMPETENT but presents
a risk to himself or others
3 For a list of these resources, see Information sheet #5 on Violence
against women in the Prévention en pratique médicale binder.
When dealing with someone who is being threatened
4 Article 15 “Where it is ascertained that a person of full age is incapable
of giving his consent to care required by his state of health, consent is given by his mandatary, tutor or curator If the person of full age is not
so represented, consent is given by his spouse or, if he has no spouse
or his spouse is prevented from giving consent, it is given by a close ative or a person who shows a special interest in the person of full age.”
rel-If a patient is mentally INCOMPETENT or when it is impossible to obtain the cooperation of the patient, family, or others close to him, the police must be notified of the risk to the person’s safety or to that of others The police will then take the necessary measures.
Trang 7Association des Médecins Omnipraticiens
de Montréal
A publication of the Direction de la santé publique
de Montréal-Centre in collaboration with the Association des médecins omnipraticiens de Montréal, as part of the Prévention en pratique médicale programme coordinated by Doctors Jean Cloutier and Serge Nault This issue is produced by the
Human and Social Ecology Unit
Unit coordinator: Francine Trickey Editor-in-chief: Dr Serge Nault Editor: Yves Laplante Graphic design: Manon Girard Texts: Dr Serge Nault, Francine Trickey, Amélie Baillargeon Contributors: Violaine Ayotte, Marthe Laurin,
Carole Poulin, Yvonne Robitaille,
Dr Yann Cosma, Dr Jean-Pierre Villeneuve
Translation: Sylvie Gauthier
1301 Sherbrooke St East, Montréal, Québec H2L 1M3 Telephone: (514) 528-2400
http://www.santepub-mtl.qc.ca
E-mail: jcloutie@santepub-mtl.qc.ca
Legal deposit – 2 nd trimester 2001 Bibliothèque nationale du Québec National Library of Canada ISSN: 1481-3734 Agreement number: 1455958
révention
en pratique médicale
• Montreal Urban Community Police Service
If you are in the face of an imminent
and serious danger: 911
• Canadian Firearms Centre and the Chief Firearms Officer
Toll-free number: 1-800-731-4000
A resource for the spouses of firearm owners or for any other individuals who are concerned about their safety.
• Sûreté du Québec
24 hours/7 days a week, everywhere in Québec, toll free:
• To order samples of the flyer
Les armes et vous : Êtes-vous à l’abri… du drame?”
(418) 545-9110
Professional
secrecy
Section 3.04 of the Physicians’ Code of
Ethics states that
“ The physician may, however, reveal
facts which have come to his personal
attention, where the patient or the
law so authorizes him, or if there
should be a just and imperative
motive related to the health of the
patient or the welfare of others.”
Thus, patients’ right to confidentiality
regarding information collected by a physician
may be set aside by the latter in consideration
of certain public safety imperatives.
Judiciary guideline
A recent decision of the Supreme Court of
Canada related to a British Columbia case
(Smith v Jones, 1999) identified three factors
which must be present to allow the
profes-sional to legally set aside physician-patient
privilege:
1 There is a clear risk to an identifiable
person or group of persons;
2 There is a risk of serious bodily harm or
death to these persons;
3 There is an imminent danger, meaning
the risk is perceived as so serious as to
create a sense of urgency.
However, the first factor should be interpreted
with some flexibility when the latter two are
clearly present during the interview; for
example, the patient makes a serious threat
to kill the next person who crosses his path
or who contradicts him publicly.
At any time
When a patient alludes to using or possessing a firearm (for example, he says that he goes hunting or that he collects guns), don’t miss the oppor- tunity to bring up basic safety rules regarding firearm storage and handling.
Offer him (or suggest that he
obtain one) the flyer “Les armes et vous : êtes-vous à l’abri… du drame?”
Resources and Information
The risk of suicide is 4.7 times higher and the risk
of homicide 2.7 times higher
in homes in which a firearm
is kept than in those where there are no firearms.
Trang 8Certains parents dont l’inquiétude est alimentée par
des messages alarmistes largement médiatisés
s’abs-tiennent ou tardent à faire vacciner leurs enfants
Cela prive leurs enfants d’une protection individuelle
et peut aussi faire diminuer l’immunité collective
contre des maladies évitables par la vaccination,
ouvrant la porte à des éclosions, voire des épidémies
Le médecin reste encore la personne en laquelle la
plupart des gens gardent le plus confiance pour les
renseigner en matière de santé Mais si, il y a
quelques années, le médecin était la seule source
d’information en la matière (exception faite de
grand-mère qui avait des remèdes d’ancestrale
effi-cacité) la santé fait aujourd’hui le palmarès des
émissions de télévision et des publications
des-tinées au grand public On retrouve également sur
Internet de tout sur tout en matière de santé
Dans ce contexte ó les controverses nouvelles font
les manchettes plus facilement que les acquis de la
connaissance scientifique, des parents sont amenés à
douter de la pertinence et de la sécurité des vaccins pour
leurs enfants
L’immunisation demeure pourtant la mesure parexcellence en médecine préventive, pour les personnes
et pour les groupes
Bien préparé, le médecin peut faire valoir cela auxparents inquiets en leur fournissant une informationjuste et en tout respect de leurs décisions
Vaccination des enfants
Quand l’inquiétude des parents freine l’immunisation
Rougeole ( 1924-1997 )
Il faut intégrer à la routine d’examen
des enfants la vérification
de leur couverture vaccinale
Aux parents qui s’abstiennent ou tardent à faire vacciner leurs enfants,
il faut prendre le temps de fournir une information susceptible
de mieux les éclairer
Diphtérie ( 1924-1996 )
Dates d’introduction de certains vaccins et taux des cas de
maladies signalés par 100 000 habitants, Canada, 1924-1997
Éclairer le choix des parents
Écouter et évaluer
Prendre le temps d’écouter et de comprendre lesinquiétudes particulières des parents Évaluerles connaissances, les croyances erronées, lesbesoins et l’intérêt à recevoir de l’information.Pour les parents qui refusent la vaccination, ilpeut être suffisant de corriger les croyances et
de les encourager à poursuivre leur réflexion enles référant à des sources fiables d’information
Comparer les risques
Discuter des risques de contracter les maladiesévitables par la vaccination, de leurs con-séquences possibles et des risques associés à lavaccination (voir tableau ci-joint : « Comparai-son des effets des maladies et des vaccins ») Nepas minimiser leurs inquiétudes Mettre leschoses en contexte avec des exemples imagés
de risques comparables Si vous ne connaissezpas un effet secondaire prétendu d’un vaccin,vérifier l’information avant d’admettre que
« c’est possible », parce que tout ce que le parentretiendrait c’est cette possibilité
Faire une recommandation claire
Il ne faut pas sous-estimer l’impact d’unerecommandation claire auprès d’un parent avecqui vous avez développé un lien de confiance
Accepter la décision des parents
L’immunisation n’est pas obligatoire au Québec
et il est donc nécessaire de convaincre le parentdes bienfaits de la vaccination par des argumentsvalides en respectant son droit de décision
1963 1964
Dates d’introduction des vaccins
1926
Trang 9Les vaccins stimulent le système immunitaire de façonsécuritaire en lui faisant produire des anticorps sem-blables à ceux produits en réaction aux microbesnaturels Les risques associés à la maladie naturelledépassent dans tous les cas ceux associés au vaccin.
Par exemple, 1 enfant sur 10 atteints de diphtérie enmeurt alors qu’on ne connaỵt pas d’effets secondairessérieux au vaccin
Si les autres enfants sont protégés, mon enfant a-t-il vraiment besoin d’être vacciné?
Les programmes de vaccination visent à nous protégernous-mêmes, de même que ceux qui nous entourent
En effet, il y a un petit nombre de gens qui ne vent pas être vaccinés (ex parce qu’ils sont fortementallergiques à certains composants des vaccins) et il y
peu-a un petit pourcentpeu-age de personnes pour qui un vpeu-accindonné n’est pas efficace Ces personnes ne sont pasprotégées contre la maladie et leur seul espoir est queles personnes qui les entourent soient immuniséesafin de ne pas la leur transmettre Un programme devaccination efficace exige la coopération de chacunpour le bien de tous
Les vaccins sont-ils efficaces?
Pourquoi certains enfants contractent-ils la maladie même si ils ont été vaccinés contre cette maladie?
Aucun vaccin n’est efficace à 100% Il y atoujours un petit nombre d’enfants qui nesont pas protégés par le vaccin reçu et ilspeuvent contracter la maladie s’ils sont
en contact avec le microbe C’estd’ailleurs pour cela que nous recomman-dons maintenant une deuxième dose duvaccin contre la rougeole, afin de dimi-nuer le nombre d’enfants qui resteraientsans protection avec une seule dose du vaccin
L’immunité diminue-t-elle avec le temps?
La plupart des vaccins induisent une mémoireimmunitaire qui peut durer très longtemps, voiretoute la vie Mais la protection de certains vaccins(diphtérie, tétanos) diminue avec le temps C’estpourquoi il est nécessaire de recevoir des doses derappel périodiquement et avant d’aller dans des pays
ó certaines maladies sont endémiques
Les vaccins sont-ils sécuritaires?
Les vaccins peuvent-ils surcharger le système nitaire, surtout si on en administre plusieurs à la fois?
immu-Les enfants sont exposés quotidiennement à de breux antigènes étrangers, bien plus que le petit nombrecontenus dans les vaccins Les données scientifiquesdisponibles ne révèlent aucun effet négatif de l’injec-tion simultanée de diverses combinaisons de vaccinssur le système immunitaire normal de l’enfant Lesvaccins recommandés sont aussi efficaces en combi-naison qu’individuellement et leur utilisation com-binée n’accroỵt aucunement le risque d’effets négatifs.Ils permettent toutefois de diminuer le nombre d’in-jections, le nombre de visites médicales pour la vac-cination et le temps durant lequel l’enfant n’est pasprotégé contre certaines maladies
nom-Existe-t-il un risque de contracter la maladie par le vaccin et de la transmettre à son entourage?
Les vaccins inactivés (diphtérie, coqueluche, tétanos,hépatite, influenza et d’autres) ne contiennent pas degermes vivants et ils stimulent le système immunitairesans provoquer l’infection
Les vaccins vivants atténués du calendrier régulier devaccination pour les enfants (rougeole, rubéole etoreillons) infectent les cellules et se multiplient dansl’organisme, mais il s’agit de virus très affaiblis qui
ne provoquent pas la forme complète de la maladie
et qui ne peuvent pas être transmis de la personnevaccinée à une autre personne
Le principe de la vaccination a été découvert en 1796, par le médecin anglais Edward Jenner qui eut l'idée d'inoculer à l'homme la vac- cine, une maladie bénigne pour l’humain, après avoir su inter- préter l'observation que la variole, une maladie mortelle pour les humains, ne touchait pas les personnes qui avaient contracté la vaccine, auprès de vaches atteintes de cette maladie Toute la prophylaxie des vaccins découle de cette découverte
Le succès de la « vaccination » – effectuée de bras
à bras – fut tel que le mot a été conservé pour désigner plus largement la pratique qui consiste à prévenir une maladie en injectant une petite dose
de la bactérie ou du virus qui lui est associé.
(http://fr.encyclopedia.yahoo.com/articles/so/lnk_so_109/immu02.html)
Les bénéfices de la vaccination
l’emportent de beaucoup sur les
risques qui sont, en fait, très faibles
ou parfois qu’hypothétiques.
Questions sur la vaccination des enfants
Répondre aux questions des parents
© Salvat
Rougeole
P r é v e n t i o n e n p r a t i q u e m é d i c a l e , M a i 2 0 0 1
Les vaccins sont-ils nécessaires?
Est-il toujours nécessaire que mon enfant soit
vac-ciné, considérant que les maladies évitables par la
vaccination ont été quasiment éliminées au Québec?
Il est vrai que la vaccination nous a permis de faire
chuter à des niveaux très faibles la plupart des cas de
maladies pouvant être prévenues par la vaccination
Toutefois, les microbes responsables de certaines de
ces infections sont toujours présents dans notre
envi-ronnement (ex diphtérie, tétanos) et pourraient donner
lieu à de nombreux cas sans la protection que nous
offrent les vaccins De plus, certaines de ces maladies
sont toujours très répandues dans d’autres régions du
monde et les voyageurs peuvent fort bien les
réintro-duire ici Par exemple, la rougeole fait encore 800 000
décès par année dans le monde
Puisque la majorité des Québécois sont vaccinés,
l’in-fection ne parvient pas à se répandre, alors que si
nous cessions la vaccination, ces maladies pourraient
causer des épidémies En Angleterre, en 1975, suite à
des rumeurs laissant entendre que le vaccin contre la
coqueluche pouvait être dangereux, le taux de
vacci-nation est passé de 75% à 25% ce qui a entraỵné,
2 ans plus tard, une épidémie qui a touché 100 000
personnes et causé 100 décès
Les maladies n’avaient-elles pas déjà commencé à
disparaỵtre avant l’arrivée des vaccins, grâce à de
meilleures conditions de vie?
L’amélioration des conditions de vie, en favorisant un
meilleur état nutritionnel des enfants et en leur
per-mettant un meilleur accès à de meilleurs soins, a
diminué le risque de décès par maladie évitable par la
vaccination La diminution de la promiscuité, par
diminution du taux de fertilité et du surpeuplement
des logements, a aussi contribué à freiner la
trans-mission des maladies Cependant, l’incidence des
ma-ladies a diminué encore plus rapidement après
l’intro-duction des différents vaccins faisant partie du
calen-drier de vaccination (voir figures page 1)
Ainsi, jusqu’en 1992, même si le Québec jouissait
d’excellentes conditions de vie, on comptait
annuelle-ment plusieurs cas de méningite causés par
l’Hỉmophilus influenzỉ de type b (Hib) Depuis
l’introduction du vaccin en 1992, cette infection est
pratiquement disparue
Trang 10Deux règles d’efficacité
Vacciner au bon moment
Plusieurs études démontrent que le retard àdébuter la vaccination de même que le non-respect du calendrier de vaccination compro-mettent l’atteinte d’une couverture vaccinalecomplète De plus, les retards dans le calendrier
de vaccination prolongent la période durantlaquelle l’enfant n’est pas protégé contre lesmaladies évitables par la vaccination
Le respect du calendrier de vaccination est unatout important dans la réussite du programme
de vaccination (voir la fiche sur l’immunisationdans votre cartable « Prévention en pratiquemédicale »)
Ne pas rater l’occasion
Les occasions manquées de vaccination sont unautre phénomène qui influence l’atteinte d’unecouverture vaccinale optimale, que ce soit àcause de facteurs organisationnels ou parcrainte de contre-indications qui n’en sont pasvraiment Pour cette raison, le Comité consul-tatif national de l’immunisation (voir « Guidecanadien d’immunisation ») a établi une série delignes directrices à l’intention des professionnelsvaccinateurs dont les trois suivantes qui ont unimpact important sur la couverture vaccinale :
1.Les vaccinateurs devraient profiter de toutesles consultations cliniques pour s’enquérir
de l’état vaccinal des enfants et, au besoin, lesvacciner ou les référer pour une vaccination
2.Les vaccinateurs ne devraient reporter ourefuser la vaccination qu’en présence decontre-indications réelles (Voir tableau ci-joint : « Vaccination - Contre-indications
et fausses contre-indications »)
3.Les vaccinateurs devraient administrertoutes les doses vaccinales auxquelles l’enfant est admissible à chaque consultation
Diphtérie Hépatite B
Haemophilus influenzae de type b
Pasteur (Louis), chimiste et biologiste français (1822-1895) a eu l'intuition que des souches non virulentes de microbes pourraient avoir le même effet protecteur contre les maladies qu'ils provoquent que le virus de la vaccine à l'encontre de la variole
De 1870 à 1886 se déroula la partie
la plus importante de son œuvre sacrée aux maladies infectieuses Il montra la nature microbienne du char- bon, découvrit le vibrion septique, le staphylocoque, le streptocoque, réalisa le vaccin contre le charbon et, après d'innombrables diffi- cultés, le vaccin contre la rage, qui lui valut la gloire (1885) [Acad fr.] (c) Larousse.
con-P r é v e n t i o n e n p r a t i q u e m é d i c a l e , M a i 2 0 0 1
La vaccination contre l’hépatite B cause-t-elle
des maladies démyélinisantes comme la sclérose
en plaques (SEP)?
Jusqu’à présent, il n’existe aucune preuve
scien-tifique permettant d’établir un lien de causalité Au
contraire, une étude cas-témoin au sein d’une
cohorte rétrospective de femmes (NEJM février
2001) n’a pas démontré une augmentation du risque
de développer la SEP chez celles vaccinées contre le
VHB (indépendamment du délai entre la vaccination
et l’apparition de la maladie) Le programme de
vac-cination en milieu scolaire en France a été
inter-rompu il y a 4 ans, à cause des craintes
médicolé-gales et non à cause d’une preuve scientifique La
vaccination des nourrissons a été maintenue
Le vaccin contre le VHB administré à un patient
atteint de SEP peut-il causer une rechute?
Une étude européenne très récente (NEJM février
2001) démontre que la vaccination (contre le VHB
mais aussi contre le tétanos et l’influenza)
n’aug-mente pas le risque de rechute à court terme (en
dedans de 2 mois)
Quel est le risque qu’un vaccin contenant des
protéines bovines contienne l’agent de
l’encépha-lopathie spongieuse bovine (ESB)?
La FDA (Food and Drug Administration) américaine
a estimé à 1/40 milliards le risque théorique de
sur-venue d’un cas de variante de la maladie de
Creutzfeld-Jacob (MCJv) après une vaccination Au
Canada, le risque est probablement similaire Ce
risque demeure toujours très inférieur au risque de
faire une maladie évitable par la vaccination et
même au risque plus faible d’en mourir
Les autorités de santé publique recommandent que
toutes les personnes continuent à être vaccinées
selon les calendriers en vigueur Il n’y aucune
preuve à ce jour que les vaccins aient été associés
à des cas de MCJv en Europe ou ailleurs
Les plus grands risques de retrouver l’agent de l’ESB
sont associés avec le cerveau et la moelle épinière
des animaux atteints de la maladie clinique Or ces
tissus ne sont pas utilisés pour la production des
vaccins Le processus de fabrication de certains vaccins
requiert des produits retrouvés dans le lait de vache,
les os, les muscles squelettiques et le sérum des
bovins
Y a-t-il un lien entre le vaccin RRO et l’autisme?
À la lumière de plusieurs expertises, les instances desanté publique québécoises, canadiennes, américaines
et britanniques estiment qu’il n’y pas de relationcausale entre ce vaccin et l’autisme
(www.santepub-mtl.qc.ca/
Communiques/manchette/09042001.html)
On dit aussi que les vaccins seraient reliés à des cas de syndrome de fatigue chronique, d’arthrite rhumatọde, de syndrome de mort subite du nour- risson, etc., est-ce exact?
Il n’y a aucune preuve scientifique actuelle de liensentre ces maladies et la vaccination
Pour savoir quoi penser des vaccins, à qui vous fiez-vous, Docteur?
Ayant d’abord la santé des personnes comme mier objectif, c’est à la rigueur scientifique qu’onpeut faire confiance
pre-La vaccination est utilisée depuis plus de 200 anspour nous protéger contre des maladies infec-tieuses Des dizaines de milliards de doses de vac-cins ont été données, plusieurs milliers d’études ontété faites sur leurs effets par des chercheurs et desexperts partout dans le monde et l’utilisation detous les vaccins fait toujours l’objet d’une étroitesurveillance
Quand les médias rapportent des résultats derecherches qui soulèvent l’hypothèse que des dangerspour la santé pourraient être associés à un vaccin, ilfaut s’assurer que ces résultats ont été obtenus enrespectant toutes les règles scientifiques derecherche Toutes les recherches n’ont pas la mêmevaleur
Les avis des instances de santé publique sontbasés sur des recherches qui font l’objet
de rigoureuses vérifications par deschercheurs bien outillés dont les études sont soumises à toute la communauté scientifique mondiale dans des revues spécialisées
Existe-t-il un vaccin contre la varicelle ?
Un vaccin sécuritaire et efficace contre lavaricelle est disponible depuis 1999 Il peutêtre administré dès l’âge de 1 an, en même tempsque la première dose de RRO Actuellement, le cỏt
du vaccin (environ 75$) revient au bénéficiaire
Trang 11Association des Médecins Omnipraticiens
de Montréal
Un bulletin de la Direction de la santé publique
de Montréal-Centre publié avec la collaboration de l’Association des médecins omnipraticiens de Montréal dans le cadre du programme Prévention en pratique médicale coordonné par le docteur Jean Cloutier
Ce numéro est une réalisation de l’unité Maladies infectieuses
Responsable de l’unité : Dr John Carsley
Rédactrice en chef : Dr Monique Letellier
Édition : Blaise Lefebvre Infographie : Manon Girard Rédacteurs : Dr Patricia Hudson, D r Michèle Tremblay
Collaborateur : Dr Martin Champagne
1301, rue Sherbrooke Est, Montréal (Québec) H2L 1M3 Téléphone : (514) 528-2400
http://www.santepub-mtl.qc.ca courriel: blefebvr@santepub-mtl.qc.ca
Dépôt légal – 2 e trimestre 2001 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN : 1481-3734
de poursuivre le programme annuel
Un grand merci à tous les professionnels qui nous signalent les manifestations cliniques anormales
IMPACT, lui, est un réseau canadien de lance active des infections infantiles que les vaccinspeuvent prévenir, des échecs des vaccins et des effetssecondaires associés aux vaccins Ce réseauregroupe 11 centres hospitaliers canadiens (dontl’Hôpital Ste-Justine, l’Hôpital de Montréal pourenfants et le CHUL à Québec) Pour tout enfant hospitalisé, si des vaccins ont été reçus 30 jours oumoins avant son hospitalisation, il y a documen-tation de la relation possible entre la maladieactuelle et le vaccin donné
surveil-Références
La plupart des questions-réponses des pages
précédentes sont tirées des publications
citées ici
• Pour les parents :
Publications :
«Questions et réponses sur
l’immunisation et les vaccins » publié par
la Division de l’Immunisation, Laboratoire de
lutte contre la maladie, de Santé Canada,1996
www.hc-sc.gc.ca/hpb/lcdc/bid/di/mscn_6f.html
« Faire vacciner mon enfant, c’est important »
publié par la Société canadienne de pédiatrie,
1997 (une nouvelle édition est prévue sous peu)
• Pour les vaccinateurs :
Protocole d’Immunisation du Québec,
surveil-ESPRI, est un système québécois de surveillance
des « Effets Secondaires Possiblement Reliés à l’Immunisation » alimenté par des déclarations volon-
taires (1 000 déclarations/année depuis 1990 auQuébec) Ces déclarations sont faites par desmédecins, des infirmières ou d’autres professionnels
de la santé auprès des directions régionales de lasanté publique à l’aide du « Rapport des manifesta-tions cliniques survenues après une vaccination »que vous trouverez ci-joint Des experts associés auprogramme évaluent et discutent avec les vaccina-teurs des causes possibles d’une réaction suite à une
Nouveaux outils de promotion de la vaccination
Le ministère de la Santé et des Services sociaux
du Québec lance cette année de nouveauxoutils de promotion de la vaccination
Une affiche et une tablette de feuillets mation seront envoyées à tous les omni-praticiens et aux pédiatres de la région deMontréal-Centre
d’infor-Les médecins vaccinateurs déjà enregistrésauprès de la Direction de la santé publiquerecevront de plus une boîte-présentoir con-tenant des fiches d’information sur certainsvaccins du calendrier régulier
La 3eédition des CAP vient de paraître
Disponible auprès de Mme Hélène Collette,
Direction de la santé publique de Montréal-Centre,
(514) 528-2400, poste 3831
Ensemble de 11 cahiers : 30.00 $ (frais inclus)
Le « Protocole d’immunisation du Québec » (PIQ, 3eédition, 1999)
est indispensable à l’utilisation des CAP Il peut être commandé
en même temps que les CAP
Cahiers d’autoformation et de perfectionnement
en immunisation (CAP)
Trang 12Contre-indications générales
aux vaccins vivants
1. Les maladies fébriles aigües *
2. Les réactions allergiques de type
anaphylactique à une dose antérieure
du vaccin ou à l’une ou l’autre de ses
composantes
3. Carence ou interférence immunitaire
(voir la section 1.7.4 du PIQ) :
• une déficience immunitaire
comme l’agammaglobulinémie,
l’hypogammaglobulinémie ou la
dysgammaglobulinémie;
• la leucémie, le lymphome ou
une autre affection néoplasique
généralisée pouvant altérer les
• certains vaccins vivants sont
contre-indiqués pour les personnes infectées
par le virus d’immunodéficience
humaine (VIH)
4. La grossesse
Contre-indications générales aux
vaccins inactivés
1. Les maladies fébriles aigües *
2. Les réactions allergiques de type
anaphylactique à une dose antérieure
du vaccin ou à l’une ou l’autre de ses
3. Un traitement aux antibiotiques ou une maladie en phase de convalescence
4. La prématurité
5. La grossesse chez la mère d’un sujet
ou chez toute autre femme qui a uncontact avec ce dernier
6. Le sujet récemment en contact avec uncas de maladie infectieuse
7. L’allaitement Le seul virus vaccinal qui
a été isolé du lait maternel est celui
de la rubéole Cependant, il n’y a pas d’évidence que sa présence dans le lait constitue un risque pour la santé dunourrisson
8. Une histoire d’allergie non spécifiquechez le sujet ou une histoire d’allergiedans la famille
9. Une histoire d’allergie aux antibiotiquescontenus dans le produit biologique,sauf s’il s’agit d’une allergie de type anaphylactique
10.Une histoire d’allergie au poulet ou auxplumes de poulet
11.Une histoire familiale de convulsionsliées à la vacination
12.Une histoire familiale de syndrome demort subite du nourrisson
13.Une histoire familiale de réactions défavorables à la vaccination sans relation avec une immunosuppression
14.L’administration concomitante d’injections de désensibilisation
15.L’administration d’un vaccin inactivé aux personnes atteintes d’immunosuppression
16.Rien n’indique ni ne justifie ment qu’il faille retarder la vaccinationdes personnes atteintes de sclérose enplaques ou d’une maladie auto-immune,lorsqu’elle est indiquée
actuelle-Vaccination
Contre-indications et fausses contre-indications
* Pour simplifier l’application de la délégation d’actes, l’expression « maladies fébriles aigües » est retenue: ces maladies peuvent représenter un motif
pour reporter la vaccination Cependant, une infection bénigne (sans atteinte de l’état général), même accompagnée de fièvre, n’est pas en soi une contre-indication à la vaccination Il n’est donc pas nécessaire de prendre la température d’un sujet avant de lui administrer un vaccin.
Une infection modérée ou grave, accompagnée ou non de fièvre, constitue une raison valable de reporter l’immunisation Ainsi, on évitera que les réactions secondaires de la vaccination n’aggravent la maladie sous-jacente ou bien que les manifestations de la maladie sous-jacente ne soient considérées à tort comme des complications de la vaccination.
Tiré du « Protocole d’immunisation du Québec », Ministère de la Santé et des Services sociaux, avril 1999
Encarté dans «Prévention en pratique médicale» - Mai 2001
NE SONT PAS des contre-indications à la vaccination
Trang 13Comparaison des effets des maladies et des vaccins (Statistiques canadiennes) (version corrigée*)
0DODGLH ,QFLGHQFH DYDQW OD YDFFLQDWLRQ ,QFLGHQFH DSUqV OD YDFFLQDWLRQ (IIHWV GH OD PDODGLH (IIHWV VHFRQGDLUHV GX YDFFLQ 3ROLRP\pOLWH
7UDQVPLV SDU OHV IqFHV HW OD VDOLYH
,QFXEDWLRQ j VHPDLQHV
/·LQIHFWLRQ SHXW FDXVHU ILqYUH PDX[ GH WrWH QDXVpHV
HW YRPLVVHPHQWV IDLEOHVVH PXVFXODLUH HW SDUDO\VLH
GHV LQIHFWLRQV V·DFFRPSDJQHQW GH V\PSW{PHV FOLQLTXHV PDLV HQYLURQ SDWLHQW VXU
TXL HVW KRVSLWDOLVp PHXUW HW GHV VXUYLYDQWV GHPHXUHQW SDUDO\VpV
$X &DQDGD RQ XWLOLVH OH 937, DXVVL OHV FDV GH SROLRP\pOLWH DVVRFLpV j
OD YDFFLQDWLRQ ELHQ TXH WUqV UDUHV QH VRQW SOXV XQ ULVTXH ,QIODPPDWLRQ RX LQFRQIRUW ORFDOLVp FKH] GHV YDFFLQpV
² YRLU OHV HIIHWV VHFRQGDLUHV GX '&D7 SRXU O·DVVRFLDWLRQ GHV YDFFLQV
GHUQLqUHV DQQpHV HW DXFXQ GHSXLV
7DX[ GH OpWDOLWp HQYLURQ 5LVTXH PD[LPXP FKH] OHV HQIDQWV HQ EDV kJH HW OHV SHUVRQQHV kJpHV
9RLU FLGHVVXV ² HIIHWV VHFRQGDLUHV GX YDFFLQ '&D7
8Q pU\WKqPH ORFDO HW XQH WXPpIDFWLRQ QH VRQW SDV UDUHV ORUV GHV GRVHV GH UDSSHO FKH] OHV DGXOWHV HW DXJPHQWHQW DYHF O·kJH 'HV QHXURSDWKLHV SpULSKpULTXHV VRQW UDUHPHQW VLJQDOpHV
9RLU FLGHVVXV ² HIIHWV VHFRQGDLUHV GX YDFFLQ '&D7
/H WDX[ G·HIIHWV VHFRQGDLUHV DYHF OH YDFFLQ DFHOOXODLUH HVW LQIpULHXU j FHOXL DYHF OH YDFFLQ j EDFLOOHV HQWLHUV
+LE +DHPRSKLOXV LQIOXHQ]DH GH W\SH E
7UDQVPLV SDU GHV JRXWWHOHWWHV QDVDOHV
,QFXEDWLRQ j MRXUV
6XUYLHQW FRPPH XQH PDODGLH DLJXs DYHF ILqYUH
YRPLVVHPHQWV HW OpWKDUJLH V\PSW{PHV GH PpQLQJLWH
FKH] j GHV FDV 'DQV OHV DXWUHV FDV LO SHXW
pJDOHPHQW FDXVHU XQH pSLJORWWLWH XQH SQHXPRQLH XQH
EDFWpULpPLH HW G·DXWUHV FRPSOLFDWLRQV
3ULQFLSDOH FDXVH GH PpQLQJLWH EDFWpULHQQH FKH] OHV HQIDQWV HQ EDV kJH (QYLURQ FDV SDU DQQpH
6HXOV GHV FDV FOLQLTXHV LVROpV VRQW PDLQWHQDQW GpFODUpV PRLQV GH
FDV SDU DQQpH DX FRXUV GHV TXHOTXHV GHUQLqUHV DQQpHV
/H WDX[ GH OpWDOLWp GH OD PpQLQJLWH HVW GH j GHV VXUYLYDQWV RQW GHV VpTXHOOHV QHXURORJLTXHV SHUPDQHQWHV
HW j SHUGHQW O·RXwH
RQW XQ LQFRQIRUW RX XQH LQIODPPDWLRQ ORFDOLVpH HW RQW XQH ILqYUH +DELWXHOOHPHQW DGPLQLVWUp HQ DVVRFLDWLRQ DYHF OH '&D7 YRLU FL GHVVXV ² HIIHWV VHFRQGDLUHV GX YDFFLQ '&D7
5RXJHROH
7UDQVPLVH SDU OD WRX[ HW GHV JRXWWHOHWWHV QDVDOHV
,QFXEDWLRQ j VHPDLQHV
/HV V\PSW{PHV HQJOREHQW OD ILqYUH XQ PDO GH JRUJH
XQH WRX[ XQH UKLQRUUKpH XQ SUXULW RFXODLUH HW XQ
H[DQWKqPH GH FRXOHXU URXJH TXL GpEXWH DX QLYHDX GX
YLVDJH HW VH SURSDJH j O·HQVHPEOH GX FRUSV
&\FOLTXH DYHF XQH KDXVVH GH O·LQFLGHQFH WRXV OHV j DQV 2Q HVWLPH TXH OH QRPEUH GH FDV YDULH HQWUH HW SDU DQQpH
eFORVLRQV UpFHQWHV FDV HW $YHF OH FDOHQGULHU YDFFLQDO j GHX[ GRVHV RQ GpQRPEUH PDLQWHQDQW PRLQV GH
FDV SDU DQQpH
'HV FRPSOLFDWLRQV FRPPH OD EURQFKRSQHXPRQLH
HW O·RWLWH PR\HQQH FKH] HQYLURQ GHV SHUVRQQHV LQIHFWpHV HQFpSKDOLWH WDX[
GH OpWDOLWp VpTXHOOHV SHUPDQHQWHV
GpYHORSSH XQH SDQHQFpSKDOLWH VFOpURVDQWH VXEDLJXs
j RQW XQ LQFRQIRUW XQH LQIODPPDWLRQ ORFDOLVpH RX GH OD ILqYUH DYHF RX VDQV pU\WKqPH QRQ LQIHFWLHX[ YDFFLQp VXU PLOOLRQ GpYHORSSH XQH HQFpSKDOLWH
(QYLURQ GpYHORSSH XQH WKURPERF\WRSpQLH SDVVDJqUH
RX HQYLURQ FDV SDU DQQpH HQIDQW VXU GpYHORSSH XQH HQFpSKDOLWH j GHV KRPPHV SXEqUHV GpYHORSSHQW XQH
RUFKLWH GHV IHPPHV GpYHORSSHQW XQH RRSKRULWH 'DQV FHUWDLQV FDV OHV RUHLOORQV SHXYHQW HQWUDvQHU O·LQIHUWLOLWp RX OD VXUGLWp
8QH ILqYUH HW XQH pUXSWLRQ EpQLJQH VRQW SDUIRLV REVHUYpV
GHV YDFFLQpV SHXYHQW GpYHORSSHU XQH SDURWLGLWH
8Q YDFFLQp VXU PLOOLRQV SHXW GpYHORSSHU XQH PpQLQJLWH O\PSKRF\WDLUH EpQLJQH
5XEpROH
7UDQVPLVH SDU GHV JRXWHOHWWHV QDVDOHV
,QFXEDWLRQ j VHPDLQHV
/HV V\PSW{PHV HQJOREHQW OD ILqYUH XQ PDO GH WrWH XQ
SUXULW RFXODLUH XQH DGpQRSDWKLH FHUYLFDOH HW XQ
GpYHORSSHQW XQ pU\WKqPH HW XQH DGpQRSDWKLH GHV DGROHVFHQWV HW GHV DGXOWHV SUpVHQWHQW GHV DUWKUDOJLHV RX GH O·DUWKULWH DLJXs GpYHORSSH XQH HQFpSKDORSDWKLH
6L O·LQIHFWLRQ VXUYLHQW GDQV OHV SUHPLqUHV VHPDLQHV GH OD JURVVHVVH OH ULVTXH GH UXEpROH FRQJpQLWDOH HVW GH
(QYLURQ pSURXYHQW XQ LQFRQIRUW XQH LQIODPPDWLRQ ORFDOLVpH RX
GH OD ILqYUH (QYLURQ RQW XQH DGpQRSDWKLH XQH UDLGHXU GH OD QXTXH RX GHV GRXOHXUV DUWLFXODLUHV (QYLURQ GHV YDFFLQpV GpYHORSSHQW XQ pU\WKqPH QRQ LQIHFWLHX[ 'HV DUWKUDOJLHV RX XQH DUWKULWH SDVVDJqUHV SHXYHQW VXUYHQLU OH SOXV VRXYHQW FKH] GHV IHPPHV SXEqUHV
7LUp GX ©*XLGH FDQDGLHQ G·LPPXQLVDWLRQª FLQTXLqPH pGLWLRQ
... GHV JRXWWHOHWWHV QDVDOHV,QFXEDWLRQ j MRXUV
6XUYLHQW FRPPH XQH PDODGLH DLJXs DYHF ILqYUH
YRPLVVHPHQWV HW OpWKDUJLH V\PSW{PHV... PpQLQJLWH EDFWpULHQQH FKH] OHV HQIDQWV HQ EDV kJH (QYLURQ FDV SDU DQQpH
6HXOV GHV FDV FOLQLTXHV LVROpV VRQW PDLQWHQDQW GpFODUpV PRLQV GH
FDV SDU... DUWKUDOJLHV RX GH O·DUWKULWH DLJXs GpYHORSSH XQH HQFpSKDORSDWKLH
6L O·LQIHFWLRQ VXUYLHQW GDQV OHV SUHPLqUHV VHPDLQHV GH OD JURVVHVVH OH ULVTXH GH UXEpROH FRQJpQLWDOH