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UNIVERSITE DE •• • • SAIGON FACULTE DES LETTRES cuv L'ART DE DE MAUPASSANT dans ses contes et ses nouvelles CMlélntJ.ice pou r le DIPLOME D'ET UDES SUPh RIEURES (D E S.) Présenté - , , , , • G~ao~~ ,tl}, 'BUI BAO ~ XUAN G.,t;;;:;.':::::,.:,";:,';;,'; ;~~': :,':,'{ ;,':::::.'.;;;:;.::::;':;:: " ~ (J) Ouvrl u 8eLU:ha;t, /1:W.o~ cfy N~ ~, p 78 (2) C.u1 paA P BolGd, b, UJUd f1auP.~, pOLJl!- 41 - 167 L'objectivit~ et la modestie de Maup as s ant furent chant~es par Brunetière dans La Revue des deux Hondes : "Cette attitude et cette manière d'être sont d'un v~ritable artiste, qui, s'en remet uniquement son oeuvre du soin de sa reputation, qui n' essaie pas de gagner sa personne les sympathies qui ne s'adresseraient point son genre de talent, et qui se fait " , un point d'honneur, et ant ne pour ec r i r e des romans et des nouvelles, quand il l es a écrits, de les laisser tout seuls s'avancer dans le monde , sans intri gue , ni brigue, et y repandre le bruit de son nom" (1) Le c~lèbre H Taine lui-même ~crit Maupas sant une , lettre ~logieuse : "J'ai eu avec Flaub ertdes tete-a-tete de , cinq heures dans lesquels nous ne causions que litterature Il me faudrait un de c es tet e\ , , , a-tete pour vous dire toutes l es id e es que me su ggere votre livre ••• A beaucoup d'~gards, c' est vous qui êtes le vrai et uniqu e successeur de mon cher Flaubert Vous avez le don essentiel que nous admirons tant, nous autres d~coupeurs et analystes, parce qu'il nous manque Ce don es t la plénitude naturelle de la conception, la facult~ de voir l' ens emble, l'abondance et , la richesse extrêmes d'impressions, souvenirs, , idees psychologiques, demi-visions physiqu es accumulees en blocs comme sou tien e t point d'appui, sous chaque phrase et chaque mot •.• J e vous serre la mai n et bous remercie Rien de plus a gr~able mon âg e que de voir l'aurore d'un talent" (2) ~ ~ ~ jusqu t en Cette c élébri t~ allait gr andi s s ant , 892, l'ann~e fatale où il fut abandonne par sa ral son cr~atric e Dès 884 son pr i nc i p al éditeur, Hav ar d , (1) (2) cui paA: P cUl pale P l5o/WL, i.e U-'t:.Di, t11ayp~, p~SI 150M.1.-, i.e U-tai f1aujJC'.M:a4, pat;e )7 - 168- lui fit connaftre que la vente de Ses livres avait dépassé toutes les prévisions en France et qu e les demandes de traduction s'étaient mu l t ipl i ées en An gleterre, en Al l em agn e et jusqu'aux Etats-Unis De " ' " nombreux artlcles ont ete publl es a l'etranger sur Une Vie, son premier roman et les So eu r s Rondoli, un recueil de nouvelles Aujourd'hui, répétons-le, dans le domain e des , courts recits, sa maitrise est universellement r econnue tandis que le Mau p as s ant romancier es t depuis longtemps et de loin dépassé p ar l es écrivains v enus après lui Ouvrons les gr ands di c t i onn r es aux pag es où il est question des contes et des canteurs; nous y verrons toujours l e nom de Guy d e Maup as sant figur er côtés d'autr es noms illustres:l e Franỗais Voltair e, l'Italien Boc c ac e , l' Anglai s Dic ken s, l'All eman d Cervant~s, l' Américain Edgar Poe , Hoffmann, l'Espagnol , le Russ e Chekhov • Il v a sans dir e que l' influ enc e de Guy de Hau, passant es t grand e en Fr-anc e , mai s c' est surtout a l'étranger qu'il a serv i de modèl e pl u s ieu r s gr ands romanciers et conteurs dans l' art de r ac ont er un e action et de cré er d es typ es humai ns l es plu s di ve r s et les plus vrais Les documents nous manqu ent trop pour mont r er av ec précision et ex ac t i t u de l'influ enc e que Maup as s an t a exe r c é e sur les éc r i vai ns d'autr es pays Aussi nous contenterons-nous, faute de mi eux ,de signaler seulem ent c e qui nous p arai t r a susc eptibl e de rapprocher c ertains écrivains Angl s , 8lnér i c ns et russes d e Guy de r1au p as s an t • Le premi er en qui nous v oyon s l'i mage du conteur f'r anỗ ais, c ' es t An t on ch ékhov Comme l ui , il était frappé d~s sa jeu n es se d ' u ne ma l adie incur 8bl e et en mourut quarante-quatre ans (1 860-1 904 ) Comm e - 169 - , , lui, il n'est celebre que par ses contes e t Ses nou velles où il fait preuve d'un Sens d'observation exceptionnel, d'un pessimisme d~routant mê l é une légère ironie Selon Somerse t Mau gh am, Ch~c khov et Hau passant sont l es deux plus grands conteurs qui aient existé et les premiers qui ont fait ac quérir au g enr e du court récit sa place actuelle Les p ersonnages de Chekhov appartiennent toutes les classes comme ceux de Maup as s an t et la plupart d'entr'eux sont de basse condition, ou plutôt des infortunés vivant en mar-ge e de la société bourgeoise de la Russie du , XIX siècle Mais le principal , , point commun des deux ecrivains c'est la sobriete de la, composition et du style La devise de Chekhov se resume dans c es d eux propositions: "La brièveté est soeur du talent", "Plus c'est court, plus cela vaut" (1) Au dire de S Mau gham, Chckhov a di t lui-même qu'il av t pris Guy d o Bau p as s ant pour modèle (2) , Maugham est aussi, en Angleterre l'ecrivain qui parle le plus de Mau p as s an t dans ses articles d e cri tique- Il chante surtout chez Maupassant la mesur-e et la concision "Haupassant a éc ri t deux fois le conte ayant pour titre l'Héritag e, d'abord en quelqu es deux cent mots, ensuite dans les en virons d e deux mille mots Et ceux qui ont lu toutes les d eux ver , sions tombent d'accord qu'on ne peut rien ajouter a la première ni rien retrancher de la sec ond e" (.3) • Maugh am admire beaucoup èe conte: La Parure, qu'il appelle du mot anglais "The Nsc kLac ev , Il affirm e ou , ,e personne n'a mieux ecrit sur le meme sujet l,pr es avoir fait le résumé du conte, il conclut: "Ce cont e ~ (I) Ci;tl pM 15i)~, UêJ1 .nP ss .1~ NCi/rA 1968 (2) U/JJ1., 11.0 S t , 1eA, NotJeJ:J!.J1cC 1q66 (1) 9b-i.d po.q-c 16 - 170 - contient, on le vo ~t, quelque ,chose d'exagéré, d' in vraisemblable Mai s tout le genie de Mau p as s ant consiste rendre le récit si captivant que le lecteurœ songe pas une minute cette lacune Maupas s an t et les écrivains de sa lignée ne se contentent pas de copier les choses qui Se passent dans le monde des mortels Ils corrigent les événements, les arrange de manière ~ produire sur le lecteur un effet d'étonne ment Leur but n'est pas de photographier la vie mais de la rendre plus vivante qu'elle ne l'est" (1) Dans les récits lui on voit, comme chez Maupassant, le goût des paysages et types humains exoti cp es (Le Pacifique, le Roi du Tatula, - L'Ile Heu reuse ••• ), le th~ne de l'influence qu'exerce le milieu sur l'homme (La Déchéance d'Edouard Bernard, l'envỏtement du capitaine Butler ••• ) et su rtout la t yrannie , de l ' i ns t i nc t sensuel qui, a force d'etre refoule, s e réveille toujours plus puissant que jamais (2) Les contes de S Maugh am se terminent aus si par "un coup de fouet final" très caractéristique consistant en un propos suivi d'une brève précision an ecdotique Pre nons pour exemple la conclusion d e Plui e : "VOUS, les hommes t 'T'as d'immond es cochons t Tou s l es mêmes Tous t Des cochons t Des coc hons t" ~ Le Docteur tressaillit Il avait compris" (3) Des ressemblances plus nettes avec Maupas s ant Se constatent chez les grands écrivains a~éricains du XX e siècle tels que Hemingway, Steinbeck et Faulkner (1) Van nP SI, prute 19 _ (2) f.lfl-tc&pd r:1.cA S~, P-ùdc (1) J.tfl1Cb4el ded, S~, Pbüe, f.w~ 9aJfaM., p 188 - 171 - , Est-ce a dir e que l'influ enc e de Maupas s ant es t sensible aux Etats-Unis qu'aill eurs? Plus d ' u n pensent plus le Chez Hemi ngw ay apparaiss ent deux poi nt s qui le rapprochent de Maup as s ant D' abor d tout son oeuvre es t débordant de v i e, on y voit des av entures excep tionnelles, des histoir es de lutte s e terminant gén éralement par un e mor t bru tale, Il nous s embl e qu' He mi ngw ay ne vise qu'à r endre les émotions l es plus fortes, qu'à exprimer les réactions psychologiqu es tou chant au paroxysm e Nais, pour rendr e les idé es et les sentiments si intenses, Hemingway use toujours d'un style simpl e, clair et concis Comm e Maupas sant fait parler ses personnages, avec l es mots et l e ton familiers, les di al ec tes locaux et colorés si bi en qu'on a "l'illusi on que ce qu'il v et, t nous fair e entendre est plus ré el quo la réalit é el le- même" (1) Comm e Hemi ngw ay , peut- être Stei nbec k a-t-il subi l'influenc e de Hau pas s an t • Pess i mi s te conv ncu , il affi rme l e car actère ~phémèr c d es c hos es de , ce monde "Je cro is que t out s era tot ou t ard demoli par le temps" di t - i l d ans un Lnt erv ew ac co r dé Mar c Sa porta (2) Les personnages de St ei nbeck viv ent plus par leur Lns t.I nc t ou ' av ec leur rai s on Steinbec k tient comme Maupas s ant peindre ses personn ag es tels qu'ils sont , et non tels qu'ilS devraient ê t r e Il , prend aussi , , la defense des p~lvres, des faibl es, des d esherites et dénonce la cupidité, la cruauté des classes dirigeantes Ceci Se voit bi en dans "Les Raisins d e la Colère" Il Y est question des paysans affamés la recherch e du ~ (1) Lê ba Kông,inVanno 41, p >4 (2) aa pM Vü dlnh Lw in Van 11.0 30 - 172 pain quotidien dans l es pl ant atio ns du Far Yes t., L' aut eur en parl e av ec un e sincère comp assi on et Se r évolt e contre l e man qu e d e scrupul e ch e z les p r opr ié tai r es et leurs surv eillants Enfin Faulkn er s erait l ' Amér i cain nt l' o euvr e nouS fait le pl u s penS er Mau pas s ant Ses c ontes s ont en 1.rn ~ri que c e qu e s ont c eux d e Mau p as s ant en Fr anc e Plusieurs de ses r ~cits , s ont c hois i s et pr~s e n t~s comm e des jo yaux de la li tt erature au public du monde enti er Faulkn er aime comme ~laup ass a n t l a vi e au grand air, l es sp ec t ec Les de la n ature et comme lui, il d~teste la vi e mondain e Av ec s es menso nges et s es vani , t es Comme ~1aupa ssa , n t aus s i i l al ' esp r i t s oci alis t e , s e penc he du c ot e des pauv res t ravailleu r s et pre nd en aversion l a cl as s e bourgeo i se Il c r oit auss i l a fa t al ite Selon l u i, chaque ind iv idu v it le de s t i n qu i lui es t r és erv é ct ne peut ri en y ch anger Son pe ssi mi sme l e f ait t out mépris er I l ne pr end ri en au s~ri eux , même son mét ier ~ Si Maup as s ant par l e s ouv ent de s a chère Non nandie, Faulkn er, lui , prend pou r c ad r e de l a plupa r t de , s es reci ts, Yoknapatawpha , un petit c entre da ns l e Nor dOu est des Etats- Unis, état du ~/;i s s i s s i p i Un au t r e poi nt , , commun dign e d ' i nter et , c' est que tou s l es d eux ec r l vains traitent d e l'inc este et du sadi sme dans bo n nombre de leurs réc its Enfin l es pe r so nnage s de Faulkne r " c' ne cedent en ri en a c eux de Maupas sant par l eur r e, allt et leur puissant e vitalité (1) - Tou t c e qu e nous venons de voi r justi fie as s e z l'actualité de Guy de ~1 au p as s an t mo rt depuis près d 'u n - 173 s iGcle et nou s mont r e son influ enc e di r ec t e ou i ndi r ect e su r les ec r i v eins de nos jou r s , su r t ou t d8ns l os pays o~ l e pr inc ip al bu t v is~ p ar l es r omanci ers et l es co nteu r s es t d e r endr e l a v i e da ns t ou t ce qu 'el l e a d ' inst inc t i f , d ' absu r de , d ' amo r- a.L et l-'lờJ11e d' immoral Fr- an ỗo i s l'I élu r i ac l ' a b i en c on s t 8t ~ : " Di r e qu e l es ~ tra ng e rs at t ach ent enc or e de l ' i mpor t anc e ~ Eaupas s ant t Eh bi en , l es ot r- anga r-s 1; ' 011 t pas t or t • C' es t une t ec hni qu e qui d~ fi e l e t err: ps" (1 ) / / *** *~::~':X:;'~****;;"'*****#;iC:: **I:*:,':*#******,~:;:;" :;;:;: ·:i:;.;;;c;:;;o;:;;:*~':~:>;;;"~*ri·" (t) C-Ué p CVc- firtcké U.üù, glùf de Naup aM.ant et li fVd: dû R Olila it , PCUfC / - 174- p,IE LIrCRAFH IE I.- Ouvrages de Guy de Mau p as s an t 11 - Romans - (1) Une Vie Bel- Ami Fort comme la mort Pierre et Jean ~')o n t- Or i o l No t r e co eur L'Angélus (inachev é) L'Âme étrangère (inachevé) 3.- Recueils d e nouvelles et d e Contes.- Boule de Suif La Mai s o n Tellier Mo n s i eu r Parent - laine La Hai n gauche , Les Contes de la Becasse Les Contes du Jour et de la Nuit La Petite Roque Le Rosier de Madame Husson Le Horla Ni s s Harri et - l ' Héri tage - Mademoiselle Fifi - Les Soeurs Rondoli :1 ) Tous les ouvrages ci-dessous cités sont dans la collection "Oeuvre complète de Guy de Maupassant", Editions Rencontre, Genève_ - 175 - c.; - L'Inutlle Beaute' - Yvette - Clair de Lune - Le Père Mi l on - l'iisti Pièces de· Th~âtre. - l";usotte - La trahisson de la Comtesse de Rhune - Histoire du vieux temps D.- Relations de Voyage - Sur l'Eau Au sol eil - La Vie errante I.- Ouvrages sur Guy de Naupass ant.- - Guy d e Naupassan t ct l'Art du Roman, par Andr~ Vial, Gallimard, 1946 - Le Vrai Maupassant, par Pi erre Borel, Pierre Caller éditeur, Genève 1951 - Le Calvaire pathologique d e Maupassant, par l e Docteur Ch arles Ladmne, coll ection d'Etudes et de documents litté raires, Genève 1951 - La Vie pas s Lonnee de Guy de Hau pas s ant , par Stephen Coulter, Editions SeghersL'Inter, Paris 1959 I._ Ouvrages de documentation générale.- - Hi s t oi r e de la Littộrature franỗaise par G Lanson - Manu el d'Etudes littộraires franỗaises par CastốK et Surer - La Dissertation litt~raire général e, par A Chassang et Ch Senning er - 176 - Les Grands Auteurs fran9ais, XI Xc , siècle, p ar Lagard e c t Ei ch a r d - Le Realism e et l e lla t u r al.Lsme par' Rene' Dum esnll, Del Duce edlteurs - L'Histoire du Na t u r a lisme par Charl es Beuchat, Editi on Cor~a (II tom Gs ) • - Temps e t Roman, par Jean Pouillo n, Gallimard , - Refl exlons sur l e r oman, par ~l be r t 'lhibaude t , Gallimard, pag e 186 - Revu e VAN, nOs 30, 41, 51 , 53 ~ TP,DLE DES VATI ErIS 1NTRODU C'TIaN Ch api tre Ap e r-ỗu d e la v i e e t d e l ' o eu vr e : les su j ets G ~ n é r a l i tés , Doc trin e littérai r e Vi e e t t emp éramen t Cl as s ific a t io n d es o euv r es Le t hème no r mand · La guer re c t l a v ie d e sold at Les s c ~n es d e bu r eau e t le canotag e La vi e bo urg eo is e L' amour e t l es amours La vi e co n jug a l e L'adul t ère e t l ' enfant natur el , Recits halluci nan ts e t fan tas tiqu es Conc l u s i o n du chapi t re ) 19 19 20 25 30 31 34 35 36 38 39 40 42 44 Chapitr e 11 45 La, pei , n t u r, e d e s personnage s Gen e r ali t as 45 46 Val e t s et s e rv an t es d e fe rme Les f e rmi e r s 48 Le s p auv re s travai l l eu rs d e l a t e rre 51 54 Quel que s au t res t y p es d e p ay s ans Les pe t i s bourg eois , f oncti onnair es e t employé s 57 Le pe r s o nn el des r es t au r an t s e t l e s pro s t i t u ées 59 Les prê tr e s _ 62 Les po li t i c i e ns ,,, 65 Les amou r eu x , l e s f emme s _ _-"67 Les ano rmaux " 71 Conclu si o n du ch ap itr e 75 _ l7é5Chapitre III L'expression des id~es e t s entim ents p ersonnels 82 G~n~rali tés : _ e2 Le pessimisme : _- _ e6 Laideur universell e e9 Maupassant ct la religion 91 Maupassant et la vi e mondaine : 94 96 Mau p as s ant et l' amour D~ au p a s s an t et la sci enc e e t If art 101 Mau p as s ant et la soli tude 104 La s onsu al.L t~ du Nor man d 106 La sensU>tLLt é d'un grand coeur _.10 La pi ti o pour les hu mb l es III L'horreur d e la guerre et l e patriotism e 114 La hantise du mal : 116 Conclusion du chapitre _ 119 24 25 27