LANGUE ET CULTURE
Les théories concernant des rapports entre la langue et la culture ont été largement influencées par le développement de la linguistique et de l’anthropologie, plus particulièrement par l’évolution des concepts de langue et de culture La question des relations entre ces deux phénomènes ne se posait même pas à l’époque ó la culture était définie comme un inventaire de traits Ce n’est qu’à partir du moment ó la notion de culture se rapprocha de celle de système et que la langue fut conỗue comme intộgrộe à ce systốme qu’une partie des conditions nộcessaires à la naissance de la question furent réalisées Une seconde condition était que la langue soit définie comme un fait social Car ce n’est que dans la mesure ó l’on reconnait que la langue et la culture constituent des faits de même nature que le problème des relations fonctionnelles entre elles peut se poser Toutes ces conditions se réalisèrent il y a à peine plus de trente ans, après la publication des travaux de Durkheim en anthropologie et de Maillet en linguistique
Faire ici l’exposé et la critique de différentes théories sur la question constitue une tâche complexe en raison du fait que le problème a été posé d’une faỗon qui varie selon l’acception qu’on donne aux concepts de langue et de culture et qu’en outre les auteurs ont posé le problème des rapports entre les deux à des niveaux font variés Au lieu de reconstituer une histoire chronologique de diffộrentes thộories, on procộdera d’aprốs de diffộrentes faỗons dont le problốme a été envisagé dans la littérature
Déjà au début du siècle, des précurseurs comme Boas et Malinowski furent saisis de la nécessité des études linguistiques en anthropologie Leur préoccupation se situait d’abord au niveau des rapports pratiques entre une langue et une culture: l’une est-elle nécessaire pour étudier l’autre sur le terrain? Ils insistèrent tous deux sur l’importance de recueillir le matériel ethnographique en langue indigène
Un autre type de question préalable qui a été posée dans la littérature est celle des corrélations entre langue et culture du point de vue de leur distribution Or il fut très tôt reconnu, par Baos et Sapir notamment, que les cultures et les langues ont souvent des distributions géographiques qui ne cọncident pas Plusieurs langues génétiquement non reliées peuvent être parlées à l’intérieur d’une aire culture homogène et une même langue peut être parlée par des groupes culturellement diffộrents C’est le cas des langues internationales ou de diffusion et des ôlangues de marchộằ comme le swahili en Afrique
Claude Lévi-Strauss a dit que:
Pour définir convenablement les relations entre langue et culture, il faut, me semble-t-il, exclure d’emblée deux hypothèses L’une selon laquelle il ne pourrait y avoir aucune corrélation entre les deux ordres; et l’hypothèse inverse d’une corrélation totale à tous les niveaux Dans le premier cas, nous serions confrontés à l’image d’un esprit humain inarticulé et morcelé, divisé en compartiments et en étages entre lesquels toute communication est impossible, situation bien étrange et sans rapport avec ce qu’on constate dans d’autres domaines de la vie psychique Mais si la correspondance entre la langue et la culture était absolue, les linguistes et les anthropologues s’en seraient dộjà aperỗus, et nous ne serions pas ici pour en discuter Mon hypothèse de travail se réclame donc d’une position moyenne: certaines corrélations sont probablement décelables, entre certains aspects et à certains niveaux, et il s’agit pour nous de trouver quels sont ces aspects et ó sont ces niveaux.[26]
De multiples études ont été effectuées en tenant compte de différents niveaux de la langue Il s’en dégage par conséquent une prépondérance de certains niveaux de la langue quant aux rapports qu’ils peuvent entretenir avec la culture On admet d’emblée aujourd’hui qu’il n’y a aucune corrélation entre le niveau phonologique d’une langue et la culture ó on parle cette langue Les phonèmes qui sont retenus entre un grand nombre de possibilités théoriques par une culture le sont sur la base d’un choix arbitraire
Depuis toujours, la notion de culture, qu’elle soit cultivée ou ordinaire, est difficilement séparable de celle de langue[15] En effet, une langue n’est pas seulement un système formel, un ensemble de réalités abstraites logiquement structurées, mais elle est d’abord et surtout une pratique sociale [71] La langue constitue un système important d’emblèmes, voire le plus important de la culture
Elle joue un rôle crucial non seulement dans l’élaboration, mais aussi dans l’évolution de cette dernière parce que c’est au moyen de la langue qu’on codifie toutes les autres composantes de la culture, mais aussi parce que c’est au moyen d’une langue qu’on étudie une culture et qu’on l’enseigne/apprend [15] Comme le note cet auteur, une partie de son lexique reflète les réalités propres à la société ó elle est en usage Des termes de politesse, par exemple, en signalant la hiérarchie sociale et ceux de parenté font référence à son organisation familiale La culture, de son cụtộ, conditionne la langue Il s’agit de ôla connaissance du monde ou savoir acquis et partagộ sans lequel il ne peut y avoir de transaction langagiốreằ Et il s’agit ộgalement de ôtout le contexte de communication sans lequel il ne peut y avoir ni interprộtation ni nộgociation de sensằ [52] La langue et la culture sont donc indissociables Le développement des compétences linguistiques et communicatives peut et doit se définir comme une pratique interculturelle de la langue
Dans le domaine de l’enseignement et de l’apprentissage des langues, on s’accorde de plus en plus pour accepter le fait que l’apprentissage d’une langue requiert une double compétence: une compétence linguistique et une compétence culturelle[71]
Le franỗais auquel la prộsente recherche s’intộresse est langue ộtrangốre, il importe de clarifier les termes ôlangue premiốreằ ou ôlangue maternelleằ, ôlangue secondeằ et ôlangue ộtrangốreằ pour mieux rendre compte des ressemblances et des différences de ces trois types de langue Cela permet d’expliquer en partie des obstacles et particulièrement des obstacles culturels auxquels sont souvent confrontés des apprenants en langue étrangère en général et des lecteurs en langue étrangère en particulier
1.1.1 Langue première ou langue maternelle, langue seconde et langue étrangère
Dans les écrits sur l’enseignement et l’apprentissage des langues, on trouve très fréquemment les termes: langue première ou langue maternelle (L1), langue seconde (L2) et langue étrangère (LE) En fait, la distinction entre ces termes et notamment entre ôlangue secondeằ et ôlangue ộtrangốreằ pose de nombreuses questions Il ne s’agit pas seulement de résoudre des problèmes terminologiques auxquels des enseignants de langues se trouvent confrontés à un moment ou à un autre, mais il est absolument important et nécessaire pour l’enseignement/apprentissage d’une langue vivante et en particulier pour celui des L2 et LE En effet, plusieurs auteurs se sont efforcés de les distinguer
Par langue première (Dans la littérature, on précise parfois qu’il s’agit pour la plupart des cas d’une langue majoritaire ou une langue dominante), on entend une langue qu’un individu apprend dans son enfance et dans un milieu ó elle est parlée; elle peut être, ou non forcément, la langue maternelle (au sens strict de ce terme)
Par langue étrangère, on entend une langue non maternelle et non première qu’un individu apprend à un certain moment de sa vie et dans un milieu ó elle n’est pas parlée par l’ensemble de la population Si la différenciation entre la langue première et la langue étrangère est relativement aisée, il n’en va pas de même pour le cas de la langue seconde et la langue étrangère Ces dernières prêtent parfois à une confusion En effet, selon Galisson et Coste, la langue seconde, est une expression pédagogiquement non justifiée [41] Mais, elle introduit une nuance utile par rapport à la langue étrangère pour les pays ó le bilinguisme ou le multilinguisme est officiel (Canada, Suisse, Belgique, etc.), ou pour des pays d’Afrique francophones ú le franỗais est une langue non maternelle qui bộnộficie d’un statut privilégié La seule différence entre langue seconde et langue étrangère réside en ce que des langues étrangères sont celles acquises hors du pays ó elles sont parlées
Selon Cuq, il affirme que ôtoute langue non premiốre est une langue ộtrangốreằ[31]
La langue seconde est donc une langue de nature étrangère, mais celle-ci a des propriétés particulières et joue un rôle privilégié parmi d’autres langues étrangères apprises Le franỗais langue seconde, par exemple, se distingue des autres langues étrangères par ses valeurs statutaires, soit juridiquement, soit socialement, soit les deux et par le degré d’appropriation que la communauté qui l’utilise et revendique
Cela peut expliquer pourquoi le terme ôlangue secondeằ est trốs frộquent dans les pays bilingues ou multilingues tels que le Canada, la Belgique, la Suisse, etc., tandis que le terme ôlangue ộtrangốreằ est bien courant dans les pays ú l’on apprend des langues de communication internationale telles que l’anglais, le franỗais, l’espagnol et particulièrement le premier
Le dictionnaire ôLe Grand Robertằ (1985) a donnộ la dộfinition de langue comme suit :
CULTURE
À suite de la conférence mondiale sur les politiques culturelles tenue à Mexico en 1982 dans ôla Dộclaration de Mexicoằ, la dộfinition de la culture est comprise:
La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs; qui caractérisent une société ou un groupe social Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances
Quant à Cortes, la culture, c’est ce patrimoine de coutumes, de savoir, de gestes que les sociétés humaines se transmettent d’une génération à l’autre; c’est l’ensemble des structures sociales, religieuses, artistiques La culture est à la fois pour l’homme le réceptacle dans lequel il déversera les produits de son imagination, de sa création, et le réservoir qui lui dispensera une certaine manière de vivre.[29]
D’aprốs le dictionnaire ôLe Petit Robert 2006ằ [111], on trouve la dộfinition de la culture comme:
- Développement de certaines facultés de l’esprit par les exercices intellectuels appropriés; par exemple l’ensemble des connaissances acquises qui permettent de développer le sens critique, le gỏt, le jugement connaissance, éducation, formation, instruction;
- Ensemble des aspects intellectuels propres à une civilisation, une nation;
-Ensemble des formes acquises de comportement, dans les sociétés humaines et c’est le synonyme de ôcivilisationằ
Le mot ôcultureằ provient du latin ôculturaằ et apparaợt en langue franỗaise vers la fin du XIII ème siècle désignant soit une pièce de terre cultivée, soit le culte religieux Aujourd’hui, le terme ôcultureằ admet une pluralitộ de sens et de multiples usages
Il s’emploie ainsi dans des domaines les plus variés et permet de désigner des phénomènes très dissemblables
De nombreuses acceptations de ce terme existent Ainsi, le pédagogue parle de ôculture gộnộraleằ; l’agriculteur de ôculture intensiveằ; le journaliste de ôculture de masseằ; le responsable des relations humaines de ôculture d’entrepriseằ; etc
Le mot culture est ộgalement usitộ dans des expressions telles que ôculture physiqueằ, ôculture scientifiqueằ, ôculture nationaleằ, ôculture populaireằ, ôculture vivriốreằ ou encore ôculture classiqueằ
Vu ces diverses utilisations, réaliser une définition précise et complète de ce terme semble tenir de la gageure
En effet, dans le seul domaine des sciences sociales, la diversité des significations et des usages semble infinie En 1952, deux chercheurs américains, A.L Kroeber et C Kluckhohn, débraient déjà plus de 150 définitions différentes, forgées depuis le milieu du XVIII ème siècle par des scientifiques qu’ils soient anthropologues, sociologues ou encore psychologues [53]
Actuellement, trois sens différents coexistent et définissent la culture:
Dans son sens restreint de culture savante
Elle désigne le développement de certaines facultés de l’esprit par des exercices intellectuels appropriés [114]
Elle évoque généralement la connaissance des œuvres de l’esprit: littérature, musique, peinture, etc
Certains estiment que la culture serait inégalement distribuée: en ce sens, certaines personnes auraient de la culture tandis que d’autre n’en auraient pas ou peu.Or, la culture est inhérente à chaque groupe humain, elle est donc chargée d’une forte connotation ethnocentriste Ce qui constitue la culture pour un groupe humain n’est pas nécessairement le même pour un autre groupe et réciproquement.[72]
Dans son sens anthropologique et sociologique
Le mot ôcultureằ a un sens à la fois plus large et plus neutre Il sert à désigner l’ensemble des activités, des croyances et des pratiques communes à une société ou à un groupe social particulier [72]
La culture présente quatre caractéristiques [43]:
- C’est un ensemble cohérent dont les éléments sont interdépendants;
- Elle imprègne l’ensemble des activités humaines;
- Elle est commune à un groupe d’hommes, que ce groupe soit important (les habitants d’un continent) ou très faible (un groupe de jeunes);
- Elle se transmet par le biais de la socialisation La plupart du temps, cette transmission se fait d’une génération à l’autre par l’intermédiaire des agents de socialisation que sont la famille et l’école, pour ne citer que les plus importants En ce sens, la culture est un ôhộritage socialằ
La culture a de nombreux aspects dont certains sont apparents et d’autres cachés ou latents
La culture explicite comprend tous les éléments matériels et concrets de la vie d’un peuple: sa nourriture, son habitat, ses vêtements, ses armes, sa langue, ses danses, ses rites, ses réalisations artistiques, ses coutumes funéraires, etc [72]
La culture implicite est le système latent ou sous-jacent des représentations, des sentiments et des valeurs qui donnentleur unité et leur sens à la culture explicite Cette culture est dộsignộe, dans le langage habituel, sous le terme de ômentalitộằ [72]
De nos jours, la communication humaine est l’un des sujets en discussion chez des linguistes, des psychologues et des hommes de lettres Au XXI ème siècle, l’époque des communications, la vie collective n’a pas de sens sans communication avec les autres Le premier instrument pour communiquer est le langage et c’est par le biais de ce dernier qu’on peut transmettre la culture d’un groupe humain à l’autre
La culture exerce également une grande influence sur la formation du langage
Alors, il y a un rapport étroit entre langage et culture
La culture de chaque pays se reflète dans sa langue et sa littérature Donc, on peut prétendre que le lexique de chaque pays comprend la culture et la tradition qui lui sont propres et que les unités du langage, notamment les proverbes et les expressions, véhiculent, pour une grande partie, des valeurs culturelles
Les auteurs de cet article fixent leur attention sur les iraniens qui étudient la langue franỗaise En choisissant certains mots et expressions courants dans la langue franỗaise et persane, ils cherchent à dộmontrer que la connaissance de la culture et la compréhension de la langue sont inséparables et que la connaissance de la culture franỗaise est un ộlộment essentiel dans l’apprentissage de cette langue et que d’autre part la transmission de la culture à travers l’enseignement ne peut être ignorée
Pour Ghamari, ôon considốre toutes les langues comme langue paternelle des êtres humains et l’apprentissage d’une langue étrangère ouvre la voie à l’évolution de la culture humaineằ [46]
De nos jours, avec la mondialisation des échanges d’une part, et la curiosité culturelle et intellectuelle d’autre part, le fait d’apprendre une langue étrangère s’est trouvé une place importante C’est pourquoi, on observe actuellement un vif d’intérêt pour la promotion des langues étrangères chez des enseignants dont l’activité- depuis quelques décennies- était surtout de promouvoir la culture
RAPPORT ENTRE LA LANGUE ET LA CULTURE
D’aprốs la dộfinition de Petit Larousse ôla culture est un ensemble de mœurs et de manifestation artistique, religieuse et intellectuelle représentant une collectivitộ, la distinguant des autres groupes et sociộtộsằ [113]
On étudie souvent la notion de culture dans deux dimensions: matérielle et spirituelle ôLa premiốre comprend un ensemble des œuvres concrốtes et matộrielles faites par les êtres humains, tandis que la deuxième représente un ensemble de valeurs spirituelles formộs par des ờtres humainsằ [14]
Dans cette étude, nous illustrons nos propos en nous appuyant sur la culture spirituelle La culture ne forme que par le rapport spirituel et langagier entre les hommes d’une sociộtộ En d’autres termes, la notion de ôcultureằ se forme à partir des connaissances, des expériences acquises dans la vie et les croyances d’une société à l’autre par l’instrument de connaissance, qui est la langue
On considère souvent le langage comme le moyen d’exprimer une idée et un point de vue; il serait donc non seulement un instrument de la connaissance, mais un instrument de la pensée et de la culture L’une des fonctions du langage est d’exprimer la pensée et la croyance en le manifestant extérieurement Autrement dit, pour accéder à la culture, quelle qu’elle soit, le meilleur truchement est le langage, parce qu’il est à la fois véhicule, produit et producteur de toutes les cultures
Il est leur vộhicule ôuniverselằ dans la mesure ú, par intermộdiaire des signes que sont les mots, il peut rendre compte, au plus près, de tout ce qui les concerne, qu’il s’agisse de littérature, d’art, de science, de mythes, de rites ou de comportements [40]
Il est leur produit, parce que, pour être un véhicule fidèle, il doit s’adapter, évoluer avec elles, être constamment un porteur approprié des significations, des valeurs, des charges nouvelles qu’elles génèrent D’ó la création continue de néologisme, qu’il y a lieu d’interpréter, dans cette perspective, comme des marques d’adaptation culturelle [40]
Il est un producteur des cultures, puisque c’est par son entremise, par l’échange, par la communication entre individus du groupe, que les représentations, les attitudes collectives se font et se défont.[40]
C’est en tant que pratique sociale et produit socio-historique que la langue est toute pộnộtrộe de culture ôLes mots, en tant que rộceptacles prộconstruits sont des lieux de pénétration privilégiés pour certains contenus de culture qui s’y déposent, finissent par y adhérer et ajoutent ainsi une autre dimension à la dimension sộmantique ordinaire des signesằ [40]
La langue nationale de chaque pays reflète les croyances, les coutumes et en un mot; sa culture nationale, alors la langue et la culture nationales exercent une influence l’une sur l’autre D’un côté, la langue et le lexique se forment selon la culture nationale et d’autre part, ce dernier est sous l’influence de langue nationale de chaque pays Il y a aussi une nouvelle approche qui prétend que le système cognitif est inséparable de la structure langagière Cela signifie que la langue joue un rôle essentiel non seulement dans la manifestation des réalités sociales qu’on vit (culture), mais elle exerce une grande influence sur la formation de ces réalités; et c’est ainsi qu’elle reflète les relations humaines
Lévi-Strauss définissait l’homme comme un locuteur, c’est-à-dire comme un être qui parle dans la mesure ó le langage est un élément fondamental de toute culture La culture est ce que l’homme ajoute à la nature, ce qui n’est pas transmis biologiquement, mais par un apprentissage Ainsi les règles de vie en société, les techniques, les sciences et l’art constituent ce qu’on mène la culture Mais si tout cela a pu nous être transmis, c’est par le moyen du langage Le langage est donc un élément de la culture que ce par quoi elle est véhiculée.[83]
Le lien réciproque de langue et culture est une question compliquée qui demande une étude précise, mais comme nous l’avons signalé dans l’introduction, le lien entre la langue et la culture dans le processus de l’enseignement des langues étrangères fait l’objet de notre article Mais comment influent la langue et la culture dans l’enseignement des langues étrangères? Nous essayons d’aborder ce sujet à travers la fonction des apprenants de la langue franỗaise en Iran Depuis quelques annộes, les expộriences menộes par des professeurs de la langue franỗaise ont montrộ qu’une fois les ộtudes terminộes, des ộtudiants de la langue franỗaise ont toutes les peines du monde à s’exprimer en franỗais, malgrộ leur savoir linguistique
Ce qui signifie que des éléments extra-langagiers qui se concrétisent davantage dans la culture ne faisaient pas l’objet d’attention des enseignants.
PLURILINGUISME
Des évolutions en cours dans la didactique de l’enseignement des langues vivantes investissent le sens de nombreux concepts de la discipline, même ceux qui semblaient les mieux installés dans les représentations, souvent après plusieurs années d’efforts conjugués de la profession Un exemple nous en est donné par le mot ôcompộtencesằ qui subit de nouveaux assauts sộmantiques, au moment mờme ó un consensus s’était installé dans les documents pédagogiques
En fait, peu de termes clefs restent à l’abri de ces turbulences L’ôexpression oraleằ a perdu son ộvidence pộdagogique au profit d’une distinction nette entre l’expression orale en continu et l’interaction orale L’utilisation du mot ôbilinguismeằ rộvốle cruellement ses limites quand on constate qu’il sert à la fois pour désigner une pratique sociale (utilisation de deux langues dans un même espace gộographique), une compộtence individuelle (maợtrise de deux langues par un même individu) ou une démarche pédagogique (enseignement des disciplines scolaires dans deux langues différentes)
Faut-il s’en émouvoir? S’en inquiéter? S’en tenir prudemment à l’usage majoritairement admis (quand il existe)? Peut-être faut-il tout simplement accepter que la didactique des langues vivantes soit un domaine vivant et voir dans ces remises en cause un signe encourageant de cette vitalité Sans doute même peut-on se réjouir que la confusion actuelle sur certains concepts nous place dans l’obligation de préciser à chaque fois de quoi l’on parle au lieu de nous réfugier dans l’emploi de termes dont on s’aperỗoit qu’ils ne constituent plus qu’un abri trốs prộcaire Cette nộcessitộ apparaợt nettement à propos du mot ôplurilinguismeằ
Même si les modifications profondes de la portée exacte de ce terme ôplurilinguismeằ ne sont encore guốre visibles dans les discours et dans les pratiques, les développements du Cadre européen commun de référence pour les langues du Conseil de l’Europe sont, sur ce sujet aussi, riches de conséquences
Commenỗons par un ộtat des lieux Dans l’usage le plus couramment admis, ce terme renvoie à la connaissance de plusieurs langues par un même individu, avec toutes les ambiguùtộs du mot ôconnaissanceằ Liộe avec raison à la dộfense de la diversité linguistique et culturelle en Europe, la promotion du plurilinguisme est devenue depuis quelques années le moteur de la politique linguistique dans notre pays C’est du plurilinguisme que la recommandation européenne de connaissance d’au moins deux langues vivantes étrangères en plus de la langue maternelle par tous les Europộens est devenue un objectif du systốme ộducatif franỗais; l’apprentissage d’au moins deux langues vivantes est rendu obligatoire pour quasiment tous les élèves pendant une partie du cursus scolaire commun et pour toutes les formations d’enseignement général Des actions en faveur de la diffusion du franỗais en Europe et dans le monde s’inscrivent dộlibộrộment et explicitement dans une dynamique de plurilinguisme
En effet, le plurilinguisme est défini comme un état d’un individu ou d’une communauté qui utilise concurremment plusieurs langues selon le type de communication, situation qui en résulte et donc la capacité d’un individu d’employer à bon escient plusieurs variétés linguistiques
C’est ce concept qui fonde actuellement la politique linguistique d’un pays ou d’une communauté L’Europe, par exemple, vise au plurilinguisme des habitants
Le modèle avoué est un individu doué de compétence plurilingue, s’appuyant sur plusieurs langues pour communiquer et s’exprimer
Par plurilinguisme, on entend l’aptitude de l’individu à puiser dans un répertoire de savoir-faire et de connaissances dans plusieurs langues pour faire face aux situations de communication les plus variées [28]
Cette définition s’oppose à la conception encore très ancrée d’un apprentissage et d’un enseignement des langues dont la seule finalité consisterait à atteindre le plus haut niveau de maợtrise dans chacune des langues concernộes
Le plurilinguisme est défini comme une compétence unique, naturellement dộsộquilibrộe et ộvolutive, c’est-à-dire dans laquelle les niveaux de maợtrise dans les diverses langues et dans les différentes activités langagières de compréhension et d’expression ne peuvent être que très rarement identiques et sont nécessairement appelés à évoluer pendant le parcours individuel
Lescompétences plurilingue et pluriculturelle ne consistent pas en une simple addition de compétences monolingues, elle autorise des combinaisons, des alternances, des jeux sur plusieurs tableaux Il est possible de procéder à des changements de codes en cours de message, de recourir à des formes de parler bilingue Un même répertoire, plus riche, autorise donc des choix des stratégies d’accomplissement de tâches, reposant sur cette variation inter- linguistique, ces changements de langue, lorsque les circonstances le permettent.[28]
La compétence plurilingue et pluriculturelle est caractérisée dans le CECRpar le fait qu’elle ne consiste pas en ôune collection de compộtences à communiquer distinctes et sộparộes suivant les languesằ, mais bien en une ôcompộtence plurilingue et pluriculturelle qui englobe l’ensemble du rộpertoire langagier à dispositionằ [28]
Des travaux du Conseil de l’Europe proposent des définitions développées et argumentées de la notion de plurilinguisme, fondées sur les acquis les plus récents de la recherche S’étant donné le but de fournir aux États membres des éléments de réflexion et des moyens pour orienter différemment et mieux gérer leurs politiques linguistiques éducatives, le Conseil de l’Europe envisage un enseignement des langues qui ne se réduit pas à la simple juxtaposition d’enseignements cloisonnés de différentes langues Il propose et définit un concept global des langues enseignées, notamment à travers l’articulation des notions de plurilinguisme, de répertoire plurilingue et de compétence plurilingue
Déjà le Cadre européen commun de référence pour les langues présente l’approche plurilingue en explicitant des fonctions:
[ ]L’approche plurilingue met l’accent sur le fait que, au fur et à mesure que l’expérience langagière d’un individu dans son contexte culturel s’étend de la langue familiale à celle du groupe social puis à celle d’autres groupes[…], il/elle ne classe pas ces langues et ces cultures dans des compartiments séparés, mais construit plutôt une compétence communicationnelle à laquelle contribuent toute connaissance et toute expérience des langues et dans laquelle des langues sont en corrélation et interagissent.[21]
Par dộfinition, on appellera ôapproche plurielleằ toute approche mettant en œuvre des activités impliquant à la fois plusieurs variétés linguistiques et culturelles En tant que telle, une approche plurielle se distingue d’une ôapproche singuliốreằ, dans laquelle le seul objet d’attention est une langue ou une culture particulière, prise isolément Quatre approches didactiques peuvent, en fonction de cette définition, se réclamer de ce titre Deux d’entreelles disposent déjà d’une tradition quarantenaire, au moins au niveau des principes: approche interculturelle, didactique intégrée des langues enseignées, intercompréhension entre des langues parentes et éveil aux langues
Si des langues étrangères étaient jusqu’aux années 60 du XX ème siècle amplement réservées aux milieux cultivés, riches et à quelques professions spécifiques, elles font aujourd’hui partie du quotidien Elles permettent l’exploitation d’informations devenant de plus en plus facilement accessibles, rendent des voyages plus simples et sont utilisées quotidiennement lors de la formation et au travail Tout le monde le sait: on a besoin des langues étrangères La question qui se pose encore, à la rigueur, est celle de savoir laquelle ou lesquelles de ces langues il faudrait apprendre
DIVERSIFICATION DE L’OFFRE LINGUISTIQUE
Une fois que d’autres matières sont enseignées de manière conséquente dans une langue étrangère, il faut déterminer si l’enseignement de cette langue tel qu’il a été mené jusqu’à ce point doit être poursuivi dans la même mesure De nombreux facteurs incitent à utiliser au moins une partie des heures jusque-là consacrées à cette langue pour d’autres objectifs Des heures ainsi gagnées dans l’emploi du temps pourraient être mises à profit pour proposer d’autres langues
1.5.1 Différenciation des objectifs d’apprentissage selon des langues
Un objectif de l’école du XXI ème siècle doit être l’élargissement de la portée communicative et de l’horizon culturel de chaque citoyen Comme le nombre d’heures réservées dans l’emploi du temps à l’enseignement des langues étrangères est restreint, le plurilinguisme visé doit être rendu possible par une différenciation des objectifs de différentes langues enseignées Cette différenciation pourrait se prộsenter ainsi: à la fin de l’ộcole, des ộlốves maợtrisent la premiốre langue ộtrangốre ôrộceptiveằ ainsi que productivement au niveau C1, une deuxiốme langue ôrộceptiveằ au niveau C1 et productivement au niveau B1, et enfin une troisiốme langue uniquement ôrộceptiveằ au niveau B1
1.5.2 Mobilisation des connaissances acquises pour la compréhension d’autres langues
La portée communicative pourrait encore être élargie en mettant à profit la parenté des langues et, en partant des connaissances linguistiques déjà acquises, en offrant des cours qui rendent des ộlốves aptes à ôdộchiffrerằ des textes ộcrits et oraux dans d’autres langues de la même famille linguistique, c’est-à-dire d’en comprendre le sujet et des messages essentiels
1.5.3 Nouvelle réflexion sur la succession des langues
Une autre question se posant dans les conditions actuelles est celle de l’ordre d’enseignement des langues étrangères à l’école À ce sujet, il faut tenir compte du fait que l’objectif général de l’enseignement des langues étrangères consiste, en plus de la transmission de connaissances linguistiques utilisables dans la pratique, à faire découvrir aux élèves d’autres systèmes linguistiques et d’autres cultures tout en les préparant à l’usage de ces derniers En outre, il faut, comme on l’a vu, se baser sur le fait que seule une certaine quantité de l’enseignement directement ciblé sur l’acquisition de la langue – c’est le cas dans l’enseignement traditionnel des langues ộtrangốres – mốne immộdiatement à une meilleure maợtrise de cette langue De plus, il faut prendre en considération le fait que l’apprentissage progresse plus rapidement à un âge jeune grâce au développement cognitif et que les élèves sont à cet âge plus exposés au monde, donc à l’anglais, ce qui produit un apprentissage implicite précieux Il reste donc à déterminer si la succession actuelle des langues, c’est-à- dire l’anglais comme première langue étrangère, est vraiment optimale pour l’objectif visé du plurilinguisme.
CONTEXTE GÉNÉRAL
ôLa francophonie n’appartient pas au passộ, elle s’inscrit dans l’avenir du Vietnam, car la francophonie n’est pas seulement une affaire de chiffres, c’est aussi une question, d’õme et une volontộ de prộserver une certaine identitộ culturelleằ - Margie Sudre, dộputộ europộen, ancien Ministre franỗais chargộ de la Francophonie
Selon Michel Tétu, la francophonie désigne l’ensemble des populations ou des groupes de locuteurs qui, dans la vie quotidienne, utilisent partiellement ou exclusivement le franỗais comme langue de communication [76]
Il est très nécessaire de préciser d’abord ce qu’on entend par le terme ôfrancophonieằ Ce mot dộrivộ de l’adjectif ôfrancophoneằ a ộtộ utilisộ pour la premiốre fois en 1880 par le gộographe franỗais Onộsime Reclus (1837 – 1916) pour ôdộsigner l’ensemble des populations parlant franỗaisằ[64] Il recouvre alors deux notions : linguistique et géographique
De plus, la revue ôAnnộe Internationale de la Francophonie 2004ằ[23] a dộfini comme suit, les termes: ôfrancophonieằ, ôFrancophonieằ, ôespace francophonieằ:
- La francophonie, avec un petit ôfằ, dộsigne l’ensemble des locuteurs, des groupes de locuteurs et des peuples qui utilisent le franỗais à des degrộs divers: le franỗais est, selon le cas, langue maternelle, langue seconde, langue de communication ou de culture
- La Francophonie, avec un grand ôFằ, dộsigne le regroupement sur une base politique des États et gouvernements qui, réuni en Sommet tous les deux ans, définissent des orientations et des programmations de l’Organisation internationale de la Francophonie, dirigée par le Secrétaire général de la Francophonie
-L’espace francophone représente une réalité non exclusivement géographique ni même linguistique mais aussi culturelle Il réunit tous ceux qui, de près ou de loin, éprouvent et expriment une certaine appartenance à la langue franỗaise ou aux valeurs francophones Cette dộnomination, bien qu’apparemment imprécise, est certainement la plus féconde Elle recouvre des situations très variées
Pour le premier jugement de Margie Sudre, on peut voir tout de suite: la réalité originale du cas vietnamien au sein de la francophonie Il y a, au delà de l’attachement du Vietnam aux valeurs de la francophonie, un enjeu d’avenir Certes, la francophonie d’aujourd’hui n’appartient pas au passé en ce sens que la colonisation a été chassée de la terre vietnamienne il y a déjà plus de 50 ans, mais, elle lui appartient pour partie car la ôcolonisation ambiguởằ [68] du Vietnam par la France a, d’une certaine faỗon, participộ à l’ộmergence de l’identitộ contemporaine vietnamienne Cette identité s’est en particulier forgée lors de la ôpremiốre modernisation du pays au temps de la colonisation franỗaise entre 1858 et 1945ằ [51], comme l’a ộcrit Huu Ngoc, ộcrivain, journaliste et spécialiste de la culture vietnamienne
Pour le deuxième jugement de Tétu, on peut généraliser que l’espace francophone représente une réalité non seulement géographique et linguistique, mais encore culturelle Elle réunit tous ceux qui éprouvent ou expriment une certaine appartenance à la langue franỗaise ou aux cultures francophones Il est certain que personne n’oublie la phrase de Onésime Reclus, géographe du XIX ốme siốcle:ôNous acceptons comme francophones tous ceux qui sont ou semblent destinộs à rester ou à devenir participants de notre langueằ[64]
Bien que l’implantation de la langue franỗaise au Vietnam soit connue depuis le XIX ème siècle, le nombre de francophones y reste le plus modeste dans le monde francophone ôIl n’y a que 0,7% de la population vietnamienne, donc environ cinq cent mille personnes, qui parlent franỗaisằ [62] Il est facile de reconnaợtre que l’ộtat actuel de la langue franỗaise au Vietnam est effectivement le rộsultat d’une trốs longue histoire entre la France et le Vietnam, est généralisé à travers 4 étapes suivantes:
La première étape a duré à partir du XVII ème siècle jusqu’à la moitié du XIX ème siècle (environ centaines d’années) Elle a été repérée par l’arrivée des commerỗants et des missionnaires franỗais avec l’aide des autoritộs vietnamiennes
En général, cette étape est connue par trois événements principaux, ce sont: la propagande chrétienne, l’apparition de la langue nationale (Quoc-ngu), la participation d’un groupe de militaires franỗais pour ôaiderằ le Seigneur Nguyen Anh à établir la dynastie Nguyen
La deuxiốme ộtape s’appelle la pộriode coloniale franỗaise pendant environ plus de 80 ans (1858-1945) C’est également la première période de modernisation pour les Vietnamiens, et de dộveloppement du franỗais En effet, le processus de colonisation est accompagnộ d’un processus de l’acculturation ôLes Franỗais tenteront d’imposer leur civilisation judéo-chrétienne et leur modernité Avec les bienfaits de base de la médecine et de l’éducation, ils amèneront des cultures nouvelles aux climats et dộvelopperont des exploitations miniốres existencesằ [37]
Ils y ont crộộ donc des ộcoles franỗaises
La troisième étape est considérée comme celle de la dégradation de la langue franỗaise au Vietnam, à partir de la guerre d’Indochine (1945 -1954) jusqu’aux années 70-80 C’est la période ó le Vietnam a déclaré son indépendance après la guerre pour lutter contre l’empire américain
La quatrième étape est commencée depuis les années 80 quand le Vietnam a commencộ à apprendre la reprise de la langue franỗaise Pendant cette pộriode, le Vietnam applique sa politique de renouveau en se tournant vers des pays étrangers afinde chercher des moyens de dộveloppement socio-ộconomique Alors, ôla culture coloniale franỗaise qui est auparavant rejetộe contribueà prộsent à construire une identité nationale vietnamienne avec du charme et de la modernité; les Vietnamiens prennent conscience de l’intérêt de développer ce patrimoine inestimable en acculturation franco-vietnamienneằ [62].
IMPLANTATION DE LA LANGUE FRANÇAISE AU SERVICE DE LA
D’abord, il faut affirmer que c’est la période marquant l’existence du franỗais au Vietnam
En effet, la prộsence des Franỗais est repộrộe par les premiers pas des militaires franỗais sur la terre vietnamienne, plutụt à la ville de Danang en 1858
Dốs lors, les Vietnamiens ont connu la politique coloniale franỗaise durant plus de
80 ans jusqu’à sa proclamation de l’indépendance en 1945
Avec la crộation de ôl’Union indochinoiseằ des colonisateurs franỗais, sous le nom d’ôIndochineằ, qui regroupait 3 pays à savoir: le Vietnam, le Laos et le Cambodge,le Vietnam est divisé en trois parties: un protectorat à administration directe appelộ ôle Tokinằ, un protectorat au centre – l’empire d’Annam, le reste, ce sont la colonie Cochinchine et certaines villes telles que Danang, Hanọ, Haiphong, qui ont ộtộ directement administrộs par les Franỗais
On trouve facilement que: ôLa colonisation a ộtộ une aventure humaine
Comme toute aventure humaine, elle a charrié de la boue et de l’or Pourquoi ne faudrait-il pendre que la boue et ne pas retenir les pộpitesằ.[62]
Pour Gộrard Gilles Epain, ôLa colonisation est une action qui consiste à occuper par la force des terres étrangères et les mettre en valeur à son profit en y implantant ses propres ressortissants, des colonsằ [37]
D’aprốs le dictionnaire ôPetit Larousseằ (2009), la colonisation est comprise comme ôaction de transformer un pays en territoire dộpendant d’une mộtropoleằ.[112]
Elle peut avoir pour but l’exploitation d’avantages réels ou supposés (main-d’oeuvres, matière première, position stratégique, ) de ce territoire au profit de sa métropole Elle peut aussi avoir pour le développement de la civilisation La colonie de peuplement vise à établir une population originaire de la métropole sur un territoire dont elle n’est pas issue [62]
Ce sont les Franỗais qui ont crộộ l’Indochine, comme une colonie d’exploitation et non peuplement D’aprốs des historiens franỗais et vietnamiens, les peuples vietnamiens ont subi un ensemble de tragédies au cours de cette période Le premier aspect du contact avec la France a été la force et l’exploitation
En particulier, selon des historiens franỗais, le but des Franỗais est d’imposer leur civilisation et leur modernité au Vietnam depuis leur présence à ce territoire Ils y amenèrent également les inévitables excès inhérents à l’intolérance, à l’exploitation de l’homme faible, et inculte qui conduira parfois au racisme Ne croyons surtout pas que les colons viendront uniquement pour construire des écoles et des hôpitaux, ils viendront pour s’enrichir sans ménagement, usant d’un code de l’indigénat particulièrement abject autorisant le servage des autochtones, ce qui est beaucoup moins noble et très critiquable [37]
Pour les colonisateurs franỗais, la volontộ politique initialeest d’instaurer un système administratif Autrement dit, la naissance du système administratif vise à faire en sorte que jamais le nationalisme vietnamien ne renaisse ou ne prenne suffisamment de force pour contester ou détruire le système
C’est avéré dans l’espace et dans le temps Le Vietnam est placé sous surveillance constante, attentive On poursuit la politique: dénationaliser les élites, les occidentaliser, remplacer l’ancienne administration par celle des fonctionnaires franỗais, assimiler peu à peu les Vietnamiens.[38]
Tout décompte des victimes est impossible Des documents ne donnent pas le bilan des villages brûlés, des exécutions sommaires qui se sont poursuivis dans des zones dépeuplées pendant de longues années [ ] La brutalité de la conquête fut aggravée et prolongée par la dureté et l’exploitation, celle-ci devenant beaucoup plus prégnante quand celle-là fut terminée [ ] Ce sont les impôts, directs ou indirects, levés par l’essentiel sur la masse paysanne, qui payaient les frais d’administration et de la défense et toutes les défenses d’équipement [ ] [39]
En rộalisant la politique coloniale, les Franỗais se rộservaient ộgalement le rộgime de ôl’autonomieằ des villages Ce sont des chefs du village qui seront l’intermộdiaire entre les Franỗais et les Vietnamiens Cela va aider le gouvernement colonial à faciliter à la fois la préservation de la culture populaire vietnamienne et à restreindre des régions rurales dans une structure sociale féodale obsolète
Pour les Vietnamiens, tout cet appareil administratif, militaire, financier, culturel, servait à asseoir le système colonial, l’exploitation économique du pays au profit des compagnies capitalistes franỗaises qui avaient des capitaux dans les entreprises indochinoises La colonie devait devenir un débouché pour les produits industriels franỗais, un fournisseur de matiốres et de main- d’oeuvre bon marché Il y avait [ ] refus de créer dans le pays une industrie dộveloppộe; concentration des capitaux franỗais vers la production de produits immédiatement exportables: charbon, caoutchouc mise en oeuvre de tous les moyens pour empêcher la naissance d’une industrie capitaliste vietnamienne[ ] Aucune innovation technique n’était apportée à la riziculture traditionnelle, le rendement restait un des plus bas du monde Le colon se contenait d’aggraver l’exploitation du travail des paysans vietnamiens, et l’exploitation du riz continuait à un rythme implaỗable, mờme quand la famille sévissait [61]
Dans sa Déclaration de l’indépendance vietnamienne le 2 septembre 1945,
Ho Chi Minh a ộtộune citation sur des ôdộrogationsằ au domaine politique et sur des ôdộrogations ộconomiquesằ des Franỗais en Indochine comme suit:
Dans le domaine politique, ils nous ont privé de toutes les libertés Ils nous ont imposé des lois inhumaines Ils ont constitué trois régimes politiques différents dans le Nord, le Centre et le Sud du Vietnam pour détruire notre unité nationale et empêcher l’union de notre peuple Ils ont construit plus de prisons que d’écoles Ils ont sévi sans merci contre nos patriotes Ils ont noyé nos révolutions dans des fleuves de sang Ils ont jugulé l’opinion publique et pratiqué une politique d’obscurantisme Ils nous ont imposé l’usage de l’opium et de l’alcool pour affaiblir notre race.[73]
Dans le domaine économique, ils nous ont exploités jusqu’à la moelle, ils ont réduit notre peuple à la plus noire misère et saccagé impitoyablement notre pays Ils ont spolié nos rizières, nos mines, nos forêts, nos matières premières Ils ont détenu le privilège d’émission des billets de banque et le monopole du commerce extérieur Ils ont inventé des certaines d’impôts injustifiables, acculé nos compatriotes, surtout les paysans et les commerỗants, à l’extrờme pauvretộ Ils ont empờchộ notre bourgeoisie nationale de prospérer Ils ont exploité nos ouvriers de la manière la plus barbare.[73]
Ainsi, pour les Vietnamiens, la colonisation franỗaise est considộrộe comme assujettissement, esclavage, envahissement et oppression
Cependant, en parallèle avec des pertes subies depuis la colonisation franỗaise, les Vietnamiens ont ộgalement commencộ à accộder à la modernitộ
Plusieurs grands changements sur des infrastructures dans de grandes villes du Vietnam en sont une preuve à cette époque
En parallốle avec l’exploitation, les Franỗais firent construire des ộtablissements de base comme le pont Paul Doumer (rebaptisộ ôLong Bienằ), l’opộra municipal, la bibliothốque nationale à Hanọ, le systốme routier reliant Nord-Sud du Vietnam, les chemins de fer Il s’agit effectivement d’un développement remarquable des voies de communication, des voies ferrées telles que celle de Hanọ-Lang Son
(1920), Hanọ-Vinh (1905), Hué-Danang (1906), Saigon-Nha Trang
(1919) Les Franỗais crộốrent ộgalement certains instituts de recherche scientifique, comme l’institut Pasteur de Saigon (1891), l’institut d’ocộanographie à Nha Trang (1896), l’ộcole franỗaise d’Extrờme-Orient de Hanọ (1898) [62]
En outre, les Franỗais ont amenộ à dộvelopper l’industrie de transformation et de consommation La surface de grandes villes a de plus en plus changé avec l’introduction de l’architecture franỗaise moderne, des zones industrielles et commerciales ôAu fur et à mesure, se forma une classe sociale assez progressiste
Cette classe sociale, dont les intellectuels et les artistes urbains, emprunta, étudia et acquit les progrốs scientifiques et culturels franỗais.ằ [62] À cette époque, seulement ce sont des intellectuels et des artistes urbains qui ont connu la modernisation littéraire, artistique, corporelle, de la famille et la modernisation technologique ôSous l’impulsion des agents modernisateurs et sous l’effet des milieux porteurs de modernité, la société urbaine vietnamienne a quelque peu changé après quelques décennies de colonisation La campagne, quant à elle
[ ] semblait rester à l’écart de ces entreprises et de ces bouleversements matériels et culturelsằ [61]
LANGUE FRANÇAISE À PARTIR DE 1954 JUSQU’À 1975
La victoire de la révolution d’Aỏt 1945 signifie la fin de la période coloniale franỗaise au Vietnam C’est la Dộclaration d’indộpendance du Vietnam le
2 septembre sur la place Ba Dinh, Hanọ qui a confirmé la naissance de la République Démocratique du Vietnam
Cependant, à cette période, les Vietnamiens ont dû affronter une nouvelle difficulté C’est la conspiration et des actes d’agression commis par des ennemis extộrieurs Au dộbut, il faut citer le retour des colons franỗais en Indochine en 1946
Encore une fois, le peuple vietnamien, sous la direction du Parti des Travailleurs du Vietnam dont le Président Ho Chi Minh était en tête, a commencé des combats en vue de la protection de l’indépendance Après environ 9 ans de résistance, les colons franỗais doivent accepter enfin la dộfaite avec l’ộvộnement de Dien Bien Phu en mai 1954 et la signature des accords de Genève en juillet 1954 Depuis lors, le Vietnam a commencé à être divisé en deux par une zone démilitarisée au niveau du
17 ème parallèle, avec la mis en place de gouvernements idéologiquement opposés:
Au Nord, la République Démocratique du Vietnam, à partir du septembre
1945, qui adopta le régime communiste fondé par Ho Chi Minh, est matériellement soutenue par la Chine et l’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques) Au Sud, la République du Vietnam, le gouvernement de Saigon, maintenait un régime nationaliste soutenu militairement par les Américains Le peuple vietnamien a dû, une fois de plus, endurer une guerre féroce pendant près de vingt ans pour retrouver l’indépendance nationale.[62]
Suite à la dộfaite des colons franỗais, c’est le retrait du Vietnam des forces américains avec la signature de l’Accord de Paris en 1973 Ce sont des victoires des troupes vietnamiennes du Nord (sont appelées Viet Minh) qui ont défait le gouvernement de Saigon au Sud En 1976, la proclamation de la réunification du Vietnam est née et a marqué une nouvelle période de la nouvelle République socialiste vietnamienne
En ce qui concerne le franỗais à cette ộtape, il faut d’abord un aperỗu de la situation politique et sociale du pays tandis que le Nord a connu la guerre d’indépendance et le Sud a commencé à affronter le nouveau régime national et le poids croissant de la prộsence amộricaine Donc, l’enseignement du franỗais au Nord avait tendance à être décliné Avec plusieurs réformes successives par le Gouvernement, le vietnamien se substituait de plus en plus au franỗais dans le systốme ộducatif La place de la langue franỗaise n’ộtait plus au premier rang comme auparavant, sauf en tant que langue étrangère Au Sud, il en est de même
La prộsence amộricaine a fait cesser la langue franỗaise dans des ộtablissements scolaires Cependant, on la trouvait encore dans des écoles catholiques, dans des lycộes franỗais et dans des universitộs jusqu’en 1958 [77]
2.3.1 Langue franỗaise au Sud – Vietnam
La langue franỗaise est enseignộe en tant que langue ộtrangốre, en seconde position Auparavant, la langue franỗaise s’utilisait comme langue vộhiculaire à cause de la colonisation franỗaise, mais depuis l’arrivộe des Amộricains au Sud du Vietnam, la situation de cette langue avait beaucoup de grands changements En particulier, la relation franco-vietnamienne a connu une rupture diplomatique pendant des annộes soixante, la place de la langue franỗaise avait tendance à ờtre de plus en plus ộbranlộe Le statut du franỗais perdait de jour en jour à l’ộcole, malgrộ l’infrastructure scolaire franỗaise restait intacte, parce que le vietnamien commenỗait à considộrer comme langue vộhiculaire dans l’enseignement au niveau ộlộmentaire et secondaire, et on pouvait trouver seulement l’existence du franỗais dans des ộtablissements franỗais et catholiques Il est incontestable que le franỗais se trouvait dans le sens de recul, mais personne ne pouvait affirmer que l’anglais allait occuper une place exclusive et remplacer le franỗais dans le systốme ộducatif vietnamien Après 1954, la langue vietnamienne s’introduisait dans l’enseignement en tant que langue officielle, en particulier au niveau élémentaire et secondaire, et le franỗais ộtait encore considộrộ comme discipline mais en tant que premiốre langue ộtrangốre Au niveau supộrieur, le franỗais continuait encore à faire valoir sa place
Le changement de la langue dans le système éducatif dépend de plusieurs raisons et de la nộcessitộ administrative de l’ộpoque Pour la langue franỗaise, l’apparition des Américains avec la langue anglaise faisait renverser la situation et la place de cette langue, mais c’est étonnant que l’applicationdu programme franỗais restait encore dans l’enseignement vietnamien avec l’existence du mờme volume horaire en littộrature, et en composition franỗaise, mờme des disciplines en franỗais de l’ộchelon ộlộmentaire à celui supộrieur Pour expliquer cet ộtat de choses, il n’est pas vraiment difficile de reconnaợtre l’acceptation des nouveautộs de la culture occidentale chez les Vietnamiens en ne pas niant la nécessité de la modernité que des doctrines confucéennes ne pouvaient pas faire:
Ainsi, à l’Université franco-vietnamienne ó la sélection de notre jeunesse vient acquộrir une culture, nous maintiendrons le franỗais, langue de culture, qui nous sera une fenêtre largement ouverte sur le monde civilisé Nous sommes toujours voir, entendre, lire des écrivains, des orateurs, des musiciens, des peintres, des sculpteurs franỗais: nous leur devons la connaissance et la pratique de la civilisation franỗaise [34]
Or, pendant sept ans, de1965 à 1972, il apparaợt au Sud du Vietnam le mouvement d’emploi anglophone aux entreprises américaines Dès lors, les Vietnamiens commenỗaient à s’intộresser à l’apprentissage de l’anglais Dans l’enseignement gộnộral, l’anglais se trouvait plus ộgal que le franỗais à cette ộtape
L’usage de la langue anglaise s’imposa ộvidemment au dộtriment du franỗais De plus, il semble que le franỗais perde de plus en plus son statut de langue vộhiculaire en s’affrontant la vietnamisation dans l’enseignement supérieur à partir des années soixante, cette langue était devenue une des langues étrangères avec peu de séances par semaine à l’université
Cependant, comme le but d’introduction du franỗais d’auparavant, la divulgation de l’anglais visait à l’administration et à l’armée américaine, cela ne signifie pas que l’anglais allait remplacer le franỗais, malgrộ depuis la consolidation de l’administration américaine au Sud du Vietnam, le système éducatif vietnamien, en particulier à l’échelon supérieur, a connu la plupart des disciplines en anglais, puis l’avènement de l’anglais comme la première langue étrangère dans l’enseignement gộnộral, le franỗais trouvait encore une place importante chez les Vietnamiens par ses influences aux secteurs scientifique et technique supérieure à savoir : les lettres, la médecine, le droit,
Bref, le franỗais de 1954 à 1975 a connu un grand changement dans l’enseignement général, depuis sa place quasi exclusive jusqu’à seconde position, y compris de l’enseignement privé, essentiellement confessionnel et des ộtablissements franỗais Bien que la situation du franỗais à cette ộtape ne soit pas comparable à celle des annộes cinquante, le franỗais n’ộtait pas complốtement perdu dans l’enseignement public
D’autre part, le pays a connu à cette étape la domination américaine, non pas franỗaise, c’est pourquoi, des ộlốves mộtropolitains ne se trouvaient plus aux ộtablissements franỗais, laissant la place aux ộlốves vietnamiens ôDans les classes secondaires, entre juin 1954 et juin 1956, le pourcentage des élèves vietnamiens s’est accru de 18%, en passant de 63% à 81% Dans le primaire, l’élément vietnamien ne s’est accru que de 6%, passant de 62% à 68%ằ [57]
Cependant, un des ộlộments contribuait à la survie du franỗais au Sud du Vietnam, c’est la prộsence des ộlốves eurasiens dont le pốre ộtait presque franỗais
Or, cela ne pouvait pas changer la situation de la langue franỗaise malgrộ l’existence, à l’époque américaine, des Centres culturels aux villes principales du pays avec un grand rụle dans la diffusion et l’enseignement de la langue franỗaise en milieu d’adultes dans une certaine mesure Puis, le sort alộatoire du franỗais durait jusqu’en 1975, après la réunification du pays avec une nouvelle page que nous allons aborder plus tard
2.3.2 Langue franỗaise au Nord – Vietnam
ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS AU VIETNAM
L’implantation de la langue franỗaise au Vietnam est issue du but colonial
L’enseignement du/en franỗais est visộ au service de l’administration coloniale
C’est pourquoi, dans le passé, cette langue est considérée comme langue imposée aux Vietnamiens, malgré la langue officielle
Aujourd’hui, quand la colonisation franỗaise a reculộ dans le passộ, la langue franỗaise n’est plus langue officielle au Vietnam Cependant, cette langue existe toujours au coeur des Vietnamiens avec un statut noble et respecté Par conséquent, depuis la naissance et le développement sans cesse de la Francophonie dans le monde avec la devise ôdes coopộrations et de la paixằ, le franỗais a affirmộ sa place en tant qu’ôinstrument de nouvelle solidaritộ et de nouvelle libertộằ(Terme utilisộ dans l’article de presse ôLa Francophonie en Asie du Sud-estằ du Courrier au Vietnam le 24 juin 2005) Donc, le franỗais qui est ôbienvenueằ au Vietnam n’est pas insolite À partir de 1990, une situation innovante du gouvernement vietnamien apparaợt politiquement et linguistiquement Des contraintes militaires et politiques étrangères (la colonisation, la présence américaine) ont cessé
La coopération avec l’URSS est en régression Des langues étrangères se trouvent, pour la première fois au Vietnam, dans une situation de compétition non guerrière, dans un système de coopération librement consentie et tempérée par l’État vietnamien [62]
Depuis 1994, le franỗais a commencộ à ressusciter au Vietnam À travers le programme de coopération entre AUF et le Ministère de L’éducation et de la Formation vietnamien, des classes bilingues sont officiellement introduites, sous la forme du ôprogramme d’enseignement intensif du franỗaisằ Dốs lors, c’est la signature successive entre la France et le Vietnam des projets concernant l’ộducation du/en franỗais au Vietnam à savoir: ôValofraseằ (2007), la crộation de ôla Maison des savoirs de la Francophonieằ (2009), la prộsence de ôEspaceằ
(Institut franỗais), Pour ainsi dire que l’introduction de ces projets a donnộ ôun second souffle modeste à l’usage du franỗais au Vietnamằ face à l’usage croissant de l’anglais par les apprenants vietnamiens
Bien que la France et le Vietnam fassent toujours beaucoup d’efforts pendant des annộes, de la consolidation à la valorisation du franỗais, le rộsultat est encore inattendu, avec l’effectif assez modeste des apprenants francophones comme aujourd’hui, près de 13.800 élèves dans les quelques 520 classes bilingues
Ces chiffres sont en baisse par rapport à l’année 2005 (dont 17.500 élèves et 650 classes), ce qui représente à peine 1% des effectifs des jeunes dans le système éducatif vietnamien et 1% des élèves de terminale C’est beaucoup moins que l’objectif affiché dès 1994 par le Professeur Michel Guillou, promoteur de ce renouveau de l’enseignement du franỗais et en franỗais en Asie du Sud-est, qui ộvaluait à 5% le nombre seuil de bacheliers francophones nécessaire pour assurer la pérennité de la francophonie au Vietnam [62]
Donc, la question posộe est ôOự est la raison de cette baisse?ằ Au point de vue vietnamien, des Vietnamiens francophones, à l’ensemble des documents rassemblộs des ôrapports officielsằ sur l’enseignement du franỗais au Vietnam, nous pouvons provisoirement donner des explications suivantes:
2.4.1 Programme d’enseignement intensif du franỗais À partir de 1994, un projet bilingue francophone a été lancé au Vietnam dans le cadre de coopération entre l’AUPELF et le Ministère de l’Éducation et de la Formation du Vietnam (MEF), en vue de construire la prémisse pour des filières de traduction et d’interprétariat ou d’autres spécialités (gestion, économie, médecin, sciences de l’ingénieur, )
Au début, c’est la création d’un réseau d’établissements scolaires déployant le programme d’enseignement intensif du/en franỗais à partir du niveau primaire
Des élèves qui ont poursuivi ce programme devront acquérir tous les programmes à leur domaine en vietnamien et maợtriser parfaitement en mờme temps le franỗais, ce qui leur permettra de s’intégrer au cursus universitaire vietnamien ou à un cursus francophone dans leur pays ou à l’étranger
Après 7 ans depuis la naissance, le projet bilingue francophone a obtenu un résultat assez remarquable dont la sortie de la première promotion officielle 1994-
551 bacheliers francophones En juin 2001, 100% des lycéens bilingues ont obtenu de bonnes et très bonnes notes aux examens vietnamiens de fin d’études secondaires générales 87% d’entre eux ont obtenu le Certificat francophone à valeur internationale, comportant des épreuves de franỗais, de mathộmatiques et physique en franỗais [ ] La rộussite aux divers concours d’entrée à l’université, ou des écoles supérieures nationales, a été assez significative 78,58% des bacheliers bilingues sont été admis à l’entrée d’un ou deux établissements d’enseignement supérieur, soit un taux de réussite cinq fois supérieur au taux national.[84]
En outre, presque tous les bacheliers francophones ont clairement précisé leurs orientations universitaires après la classe de terminale
64,67% poursuivent des études francophones au Vietnam, en France et au Quộbec 35,33% poursuivent des ộtudes supộrieures ônon- francophonesằ, dont 34,18% dans des universitộs vietnamiennes (Architecture, Informatique, Finances, Institut des Relations Internationales, Écoles Supérieures de Géologie et des Mines, ), et 1,15% à Singapour et aux États-Unis Les objectifs initiaux paraissent en grande partie atteints, 64,67 d’études francophones au Vietnam et à l’étranger (France essentiellement) Mais, 26,3% des étudiants bilingues inscrits dans les dộpartements de franỗais se destinent à devenir enseignants de franỗais, ce qui est un des sous-objectifs du projet.[84]
2.4.2 Situation des classes bilingues à la fin du projet À partir de 2006, des projets des classes bilingues franỗaises au Vietnam ont commencộ à terminer Autrement dit, le MEF du Vietnam a officiellement reỗu et directement gộrộ le programme bilingue ôcomme un sous-systốme à part entiốre dans un dispositif cohérent de l’enseignement général (et de l’enseignement du franỗais, en particulier) du systốme ộducatif nationalằ [62]
Suite à l’appropriation pleine et entière du Ministère vietnamien, au terme de la convention, des responsables doivent assurer plus de tâches à savoir: la rộmunộration des administrateurs et des enseignants de franỗais appartenant à ce programme, le maintien des classes bilingues, l’achat de nouveau matériel pédagogique, la préparation de nouveaux programmes scolaires et de nouvelles mộthodes pour l’enseignement du franỗais-langue ộtrangốre 1, la formation initiale et continue rộservộe aux enseignants de franỗais
Cependant, pour réaliser ces travaux, des responsables ont rencontré quelques difficultés précises Dans le cadre de ce travail, il nous est permis de donner 2 difficultés les plus représentatives comme suit:
Depuis le dộploiement du programme d’enseignement intensif du franỗais, il y a environ 19 provinces et villes dans le pays entier qui possèdent des classes bilingues Cependant, l’enseignement/apprentissage des langues étrangères a une grande disproportion entre l’anglais, le franỗais et le russe,
Suite à nos résultats des enquêtes dans une quarantaine de provinces et de villes dans le pays en 2007, le nombre d’élèves inscrits en anglais reprộsentait 98,2%, tandis que celui en franỗais ộtait seulement de 1,48%
En 2005, il y avait 153.000 ộlốves de franỗais en primaire et en secondaire, mais en 2007, il en restait seulement 113.000; le nombre d’enseignants a également diminué de 1.392 à 1.136 [62]
ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS À LA VILLE DE DANANG
Dans cette partie, nous allons essayer de présenter essentiellement le panorama de l’enseignement/apprentissage du franỗais à cette ville Autrement dit, cette partie a pour but principal de rendre compte de la situation de l’enseignement/apprentissage de la langue franỗaise dans l’enseignement gộnộral et celui universitaire à Danang Dès lors, il essaie de faire de recherche du rôle de cette langue dans le cadre du développement socio-économique de la ville de Danang
Comme d’autres villes, provinces du pays, à la ville de Danang pendant des annộes 70, 80, les langues ộtrangốres à savoir le russe, le chinois et le franỗais ont tendance à diminuer successivement et à s’annuler presque totalement Des enseignants de franỗais ont dỷ enseigner d’autres disciplines au lieu du franỗais ou chercher d’autres emplois
Néanmoins, à partir des années 90, à l’ensemble de la naissance du projet de support rộservộ à l’enseignement/apprentissage du franỗais à la ville de Danang, l’enseignement/apprentissage de cette langue a commencé à changer vers l’orientation plus nouvelle et positive Le franỗais s’introduit au programme scolaire aux primaires tels que: primaire Phu Dong (10 classes avec 286 élèves en totalité), primaire Hoang Van Thu (10 classes avec 197 élèves en totalité); aux secondaires à savoir: Secondaires Trung Vuong et Nguyen Hue (avec 234 élèves en totalité); enfin aux lycées Phan Chau Trinh, Hoang Hoa Tham et lycée à option Le Quy Don
Concrốtement, il y en a 2 classes d’enseignement gộnộral, 1 classe du franỗais appartenant au programme intensif, 3 classes du franỗais en LV2 et 1 classe de franỗais appartenant au programme d’expộrimentation [6]
En général, il est probable de dire que l’enseignement/apprentissage de la langue franỗaise pendant cette ộtape est assez stable Cependant, à partir des annộes
2000, l’envergure des classes de franỗais ont tendance à diminuer clairement à cause de l’arrờt des supports des partenaires franỗais L’effectif d’ộlốves qui choisissent le franỗais aux primaires et secondaires est trốs bas Ceci a abouti à la diminution des classes de franỗais L’enseignement/apprentissage du franỗais est vraiment inefficace Des élèves n’ont plus passionné pour l’apprentissage du franỗais Concrốtement, nous allons prộsenter à la partie ci-dessous l’enseignement/apprentissage de cette langue aux primaires, secondaires et lycées
2.5.2 Enseignement/apprentissage du franỗais aux primaires
Selon des données du Service de l’Éducation et de la Formation de la ville de Danang, pendant des annộes avant 2005, l’apprentissage du franỗais suivant le programme d’enseignement intensif du/en franỗais au niveau primaire a encore connu des limites, soit 2,12% de la totalité des classes primaires de la ville Il y a
483 ộlốves sur 72.790 qui ont appris le franỗais [6] Mais, pendant desderniốres années, depuis l’année scolaire 2010 – 2011, ce nombre a tendance à diminuer considérablement Des élèves n’expriment pas encore nettement leurs motivations
En outre, il apparaợt un phộnomốne de changement de classes C’est-à-dire que plusieurs parents d’élèves ne veulent plus choisir des classes francophones pour y envoyer leurs enfants et par contre ce sont des classes anglophones après avoir fini leurs études en première classe ou quatrième, cinquième classe
Au plan de la méthode d’auto-apprentissage des élèves, ils ont rencontré des difficultés en travaillant chez eux Ils ont besoin de l’aide ou de la direction de leurs parents Nộanmoins, le nombre de parents qui connaissent la langue franỗaise est très petit Il nous semble que des élèves n’ont pas encore de méthode de travail
En ce qui concerne des programmes scolaires et des manuels, à l’heure actuelle, à la ville de Danang, trois manuels de franỗais sont introduits dans l’enseignement primaire à savoir: Petit grenouille, volume 1 et 2, Ici et Ailleurs et
Ici au Vietnam Ce premier est réservé aux premier, deuxième et troisième classes et ces deux restes sont réservés à quatrième et cinquième classes Si on fait la comparaison entre ces manuels et ceux d’anglais, ceux de franỗais qui sont plus complètement rédigés, avec la rédaction très claire et plusieurs bonnes images multicolores, ont attiré l’attention des élèves L’introduction des chansons liées aux leỗons a rendu intộressant chez des apprenants En faisant l’entretien avec des enseignants de franỗais, nous comprenons que des contenus dans ces manuels concordent bien avec la vie quotidienne, répondent aux 4 compétences dites: écoute, oral, comprộhension et ộcrit, et que quelques ộlốves en classes de franỗais appartenant au programme intensif sont capable d’utiliser couramment le franỗais, ainsi que de posséder plusieurs lexiques pour la communication après avoir fini leurs études
Cependant, le programme scolaire du franỗais est assez difficile pour que des élèves puissent l’approcher, pour les élèves en quatrième et cinquième classe en particulier Des contenus sont difficiles à accessible, surtout ceux relatifs aux lexiques et structures À partir de la quatrième classe, des activités de jeu sont de plus en plus diminuées, avec l’absence des chansons illustrées, l’apprentissage est fait de manière traditionnelle, faute de deux compétences: écoute et oral
Au niveau de l’investissement des équipements, l’organisation d’AUF a beaucoup d’efforts dans l’organisation des activités de l’enseignement/apprentissage et de l’investissement des équipements réservé à l’enseignement de la langue franỗaise avec le support des gravures, manuels, cassettes, CDs, et ordinateurs, Pourtant, face au grand développement socio- économique d’aujourd’hui, cet investissement reste encore assez modeste et académique Il est nécessaire d’introduire des logiciels d’applications réservés aux activités d’enseignement, comme des manuels d’anglais En outre, il faut rappeler que la diminution des activités de jeu à l’ensemble de l’absence des chansons illustrées pour le programme de quatrième et cinquième classe se répercutent plus ou moins sur la qualitộ de l’enseignement/apprentissage du franỗais Un des impacts les plus grands de l’enseignement/apprentissage de la langue étrangère sont l’investissement d’équipements Faute d’assises matérielles, d’ordinateurs, de cartes, de projecteurs, d’ouvrages de référence, de logiciels, l’enseignement du franỗais aux primaires a rencontrộ plus ou moins des difficultộs Cela a rộvộlộ en partie la situation de l’enseignement/apprentissage de cette langue à l’heure actuelle L’apprentissage du franỗais a ộtộ limitộ par le dộficit ou par la vieillesse des manuels Cela ne signifie pas que des élèves n’ont pas de manuels à apprendre, mais que ces manuels ne leur ont pas été complètement distribués au début de l’année scolaire
En rộsumộ, l’enseignement/apprentissage du franỗais aux primaires n’est pas encore vraiment efficace
2.5.3 Enseignement/apprentissage du franỗais aux secondaires
L’enseignement/apprentissage de la langue franỗaise n’est pas encore efficace à cause des motivations d’études des élèves Cependant, un petit nombre d’élèves ont précisé leurs motivations grâce aux orientations de leurs parents Des parents d’ộlốves jouent un rụle trốs important pour l’apprentissage du franỗais de leurs enfants Ils veulent bien que leurs enfants aillent continuer leurs études en France ou dans d’autres pays francophones après avoir quitté le lycée
Pendant quelquesderniốres annộes, le nombre d’ộlốves forts en franỗais a tendance à diminuer considérablement, à cause de deux raisons comme suit: premièrement, le Service de l’Éducation et de la Formation de Danang n’a plus organisộ des concours d’entrộe aux secondaires, par contre, il a reỗu des ộlốves appartenant au programme du franỗais intensif aux primaires;deuxiốmement, plusieurs ộlốves n’ont plus choisi le franỗais au secondaire, en revanche, d’autres matières à continuer
Néanmoins, à ce niveau, le programme d’enseignement intensif du/en franỗais est beaucoup investi par rapport aux autres langues ộtrangốres Presque toutes les classes de franỗais sont bien ộquipộes avec des cassettes, des gravures,
Toutefois, cela n’est pas encore suffisant, il est nécessaire que le projet d’AUF renforce des équipements plus modernes, plus grands tels que: de grandes gravures, des projecteurs, des CDs à l’ensemble d’une somme réservée aux activités extra-scolaires Tout cela est visé à élever la qualité de l’enseignement/apprentissage de la langue franỗaise, à attirer plus d’ộlốves participant des activités francophones Il existe encore un problème préoccupé relatif à la continuité d’investissement du projet Par conséquent, il semble que l’enseignement/apprentissage du franỗais ait reỗu une seule fois l’investissement de la part du projet, donc, l’insuffisance des documents de référence et des outils de support au cours de la recherche des enseignants et de l’auto-apprentissage des élèves est inévitable
En conclusion, l’enseignement/apprentissage du franỗais aux secondaires n’est pas encore préoccupé par des responsables, c’est pourquoi, des résultats sont encorediscutables
2.5.4 Enseignement/apprentissage du franỗais aux lycộes
A ce degré, la langue étrangère est considérée comme discipline obligatoire
Cependant, des motivations des élèves sont différentes Les uns aiment vraiment la langue ộtrangốre, les autres ont choisi d’apprendre le franỗais par des motivations individuelles
Actuellement, il y a deux types de classes de franỗais à la ville de Danang
PREMIÈRE ENQUÊTE
Comme cette recherche concerne l’enseignement/apprentissage du franỗais, la population de cette enquờte se compose de l’ensemble des enseignants de franỗais travaillant dans des écoles primaires, collèges, lycées et universités à Danang ó le franỗais est dispensộ (dit ôsujet 1ằ) En effet, 45 enseignants dont 25 aux primaires, collèges, lycées, 15 aux universités et 5 administrateurs en éducation et formation de la ville, soit aux primaires, collèges, lycées, soit au Service de l’Éducation et de la Formation de Danang La taille de l’échantillon est donc suffisamment importante et représentative pour garantir la fidélité et la validité de l’étude
Pour constituer l’échantillon de cette enquête, nous avons choisi la technique d’échantillonnage par grappe ou par groupe En observant le Tableau 3.1, il est facile de reconnaợtre que le nombre de participants de sexe fộminin reprộsente70% de l’ensemble des enseignants participant à la recherche et 30% qui restent sont de sexe masculin En ce qui concerne la tranche d’âge, des participants âgés de 30 à 40 occupent 45% Ensuite, des sujets âgés plus de 40 ans occupent 35% Enfin, ce sont des participants âgés de 23 à 30 ans qui représentent 20% de l’ensemble de l’échantillon
Tableau 3.1 Caractéristiques sociales des enseignants enquêtés
22-30 ans > 30-40 ans > 40 ans < 5 ans 5-10 ans > 10 ans
Ce premier questionnaire avait pour but d’explorer la perception des enseignants de franỗais sur des apports et le rụle de la langue franỗaise au développement de l’éducation et de la formation de la ville de Danang Ce questionnaire comportait 40 questions réparties en quatre rubriques principales y compris les quatre dernières questions sur des informations personnelles ou des caractéristiques des participants La structure du questionnaire est présentée dans le
La premiốre rubrique comportant 12 questions (Q1-Q12) permet de connaợtre la perception des enseignants de franỗais sur des apports de la France et d’autres pays francophones au développement de l’éducation et de la formation de la ville de Danang
La deuxième constituée de 6 questions (Q13-18) permet d’explorer la perception des enseignants de franỗais sur le rụle de la langue franỗaise dans le domaine de l’éducation et de la formation de la ville de Danang
La troisième rubrique avec 6 questions (Q19-Q24) concerne la perception des enseignants enquêtés sur la politique linguistique à la ville de Danang
La quatrième rubrique constituée de 12 questions (Q25-Q36) concerne la perception des enseignants sur l’enseignement et l’apprentissage de la langue franỗaise à Danang dansde prochaines annộes
Les quatre dernières questions (Q37-Q40) constituant la dernière rubrique portent sur des informations personnelles des enquêtés
Tableau 3.2 Structure du premier questionnaire
Rubrique Nombre de questions Contenu
Apports de la France et d’autres pays francophones dans le domaine de l’éducation et de la formation de la ville de Danang
Rụle du franỗais pour l’ộducation et la formation de la ville de Danang
Rubrique 3 6 Souhait de dộvelopper l’enseignement du franỗais à la ville de Danang
Perception des enseignants sur l’enseignement/apprentissage du franỗais à Danang dansde prochaines années
Rubrique 5 4 Informations personnelles des enquêtés
Plus concrètement, ci-dessous sont présentés l’objectif et le contenu de chaque question
Rubrique 1 : Apports de la France et d’autres pays francophones dans le domaine de l’éducation et de la formation
Question 1 : Formation conjointe entre la France et d’autres pays francophones et la ville de Danang Question 2 : Nécessité de la formation conjointe Question 3 : Efficacité de cette formation conjointe Question 4 : Lecture des documents en franỗais relatifs au travail Question 5 : Apports de la France dans l’éducation et la formation de Danang Question 6 : Éducation et formation de la France et d’autres pays francophones
Question 7 : Nombre d’étudiants poursuivent leurs études en France et dans d’autres pays francophones
Question 8 : Contributions des étudiants diplômés en France et dans d’autres pays francophones au développement de Danang à leur retour Question 9 : Domaines dans lesquels des étudiants font leurs études Question 10 : Coopérations et investissements de la France et d’autres pays francophones à l’éducation et à la formation Question 11 : Échange des expériences en spécialité entre la France et d’autres pays francophones et des établissements éducatifs/formatifs de la ville de Danang
Question 12 : Nombre de fonctionnaires, d’administrateurs formés en France ou dans d’autres pays francophones
Rubrique 2 : Rụle du franỗais pour l’ộducation et la formation
Question 13 : Rụle du franỗais pour l’ộducation et la formation de la ville de
Danang Question 14 : Rụle du franỗais pour la lecture ou la recherche des documents en franỗais Question 15 : Rụle du franỗais pour les ộtudes, ộchanges en spộcialitộ Question 16 : Rụle du franỗais pour l’enseignement des disciplines socio- culturelles Question 17 : Rụle du franỗais pour l’enseignement des disciplines littộraires et artistiques Question 18 : Rụle du franỗais pour l’enseignement des disciplines en spécialité
Question 19 : Enseignement de plusieurs langues Question 20 : Maintien et développement des classes de langue aux écoles à option Question 21 : Enseignement unique de l’anglais au lycée Question 22 : Enseignement d’une langue vivante 2 Question 23 : Politique linguistique
Question 24 : Nécessité d’une stratégie d’enseignement des langues étrangères
Rubrique 4 : Dộveloppement et utilisation du franỗais à Danang
Question 25 : Utilisation du franỗais au travail à Danang Question 26 : Nộcessitộ du franỗais au travail
Question 27 : Besoin d’utilisation du franỗais au travail à prộsent Question 28 : Dộveloppement du franỗais à Danang
Question 29 : Promotion de l’apprentissage et l’utilisation du franỗais Question 30 : Renforcement des activitộs concernant l’utilisation du franỗais à Danang Question 31 : Crộation des emplois pour ceux qui connaissent le franỗais Question 32 : Envoi des enfants en France et dans d’autres pays francophones pour faire leurs études Question 33 : Enseignement d’une langue vivante 2 Question 34 : Ordre prioritaire des langues étrangères enseignées comme langue vivante 2 Question 35 : Enseignement du franỗais comme langue vivante 2 Question 36 : Enseignement/apprentissage du franỗais en spộcialitộ
Rubrique 5 : Informations individuelles des enquêtés
Question 37 : Sexe des enquêtés Question 38 : Caractéristiques professionnelles des enquêtés Question 39 : Âge des enquêtés
Question 40 : Ancienneté des enquêtés Toutes les questions du questionnaire étaient fermées et rédigées en vietnamien dans le but de faciliter le travail des enquêtés et de recueillir plus facilement d’informations exactes Le questionnaire est présenté dans les annexes
L’enquête s’est déroulée au mois de février 2014 (au début du deuxième semestre) à Danang C’était le temps fort propice, parce qu’en ce moment, des enseignants n’étaient pas occupés ni par la rentrée scolaire et universitaire, ni par l’examen final du semestre ou de fin d’année scolaire et des cours universitaires
Ainsi, des participants étaient disponibles à répondre aux questionnaires En outre, nous avons choisi ce moment pour rendre l’enquête plus actualisée
Des questionnaires ont été envoyés par courriel ou distribués directement aux participants et en même temps à 45 participants Des enseignants ont rempli ces questionnaires sur place ou chez eux et nous les ont retournés dès leur tâche achevée Nous en avons recueillis 40 en retour Le taux de réponses était de 89%
L’analyse des données ne pose pas de problème et la fiabilité de l’enquête est donc assurộe Des donnộes recueillies ont ộtộ analysộes de faỗon quantitative et qualitative.
DEUXIÈME ENQUÊTE
Comme cette recherche concerne encore l’enseignement/apprentissage du franỗais langue ộtrangốre, nous avons choisi d’enquờter aussi des ộlốves aux collốges, lycộes et des ộtudiants aux universitộs à Danang (dit ôsujet 2ằ) En effet,
60 élèves/étudiants ont été tirés de la population pour constituer l’échantillon de l’enquête La taille de l’échantillon est donc largement importante et représentative pour garantir la fidélité et la validité de l’étude
Pour constituer l’échantillon de cette enquête, nous avons choisi la technique d’échantillonnage par grappe ou par groupe En observant le Tableau 3.3, nous pouvons voir très clairement la proportion des participants de sexe féminin est plus nombreux que celle des participants de sexe masculin Ils représentent respectivement 60% et 40% de l’ensemble des élèves et étudiants participant à la recherche En ce qui concerne la tranche d’âge, ces participants sont assez jeunes
Tableau 3.3 Caractéristiques sociales des élèves/étudiants enquêtés
Le questionnaire avait pour but d’explorer la perception du rụle du franỗais pour les études et la recherche Ce questionnaire comportait 27 questions réparties en deux rubriques principales y compris les deux dernières questions concernant des informations personnelles ou des caractéristiques des participants La structure du questionnaire est présentée dans le Tableau 3.4ci-dessous
La premiốre rubrique comportant 5 questions (Q1-Q5)permet de connaợtre la perception des ộlốves/ộtudiants de franỗais sur le rụle du franỗais pour les ộtudes et la recherche
La deuxiốme constituộe de 20 questions (Q6-Q24) permet de connaợtre la perception des ộlốves/ộtudiants de franỗais sur le dộveloppement et l’utilisation de cette langue à Danang dans de prochaines années
Les deux dernières questions (Q25-Q26) constituant la dernière rubrique portent sur des informations personnelles des enquêtés
Tableau 3.4 Structure du deuxième questionnaire
Rubrique Nombre de questions Contenu
Rubrique 1 5 Perception des ộlốves/ộtudiants sur le rụle du franỗais pour les études et la recherche
Rubrique 2 20 Perception des ộlốves/ộtudiants sur le franỗais à Danang dans de prochaines années Rubrique 4 2 Informations personnelles des enquêtés
Plus concrètement, ci-dessous sont présentés l’objectif et le contenu de chaque question
Rubrique 1 : Rụle du franỗais pour les ộtudes et la recherche
Question 1 : Rụle du franỗais pour les ộtudes et la recherche Question 2 : Rụle du franỗais pour la lecture des œuvres de littộrature franỗaise
Question 3 : Rụle du franỗais pour l’ộtude de l’art franỗais Question 4 : Rụle du franỗais pour les ộtudes en France ou dans d’autres pays francophones Question 5 : Rụle du franỗais pour l’ộtude culturelle
Rubrique 2 : Dộveloppement et utilisation du franỗais à Danang
Question 6 : Utilisation du franỗais dans les ộtudes Question 7 : Nộcessitộ du franỗais dans les ộtudes Question 8 : Besoin d’utilisation du franỗais dans les ộtudes à prộsent Question 9 : Dộveloppement du franỗais à Danang
Question 10 : Encouragement de l’apprentissage et l’utilisation du franỗais Question 11 : Renforcement des activités concernant l’utilisation du franỗais à Danang Question 12 : Crộation des emplois pour ceux qui connaissent le franỗais Question 13 : Souhait de faire leurs études en France et dans d’autres pays francophones Question 14 : Enseignement d’une langue vivante 2 Question 15 : Ordre prioritaire des langues étrangères enseignées comme langue vivante 2 Question 16 : Enseignement du franỗais comme langue vivante 2aux ộcoles d’enseignement général Question 17 : Enseignement des langues étrangères aux écoles d’enseignement général Question 18 : Enseignement de plusieurs langues étrangères aux écoles d’enseignement général Question 19 : Enseignement obligatoire d’une langue étrangère comme langue vivante 2 Question 20 : Maintien et développement des classes de langue aux écoles à option Question 21 : Enseignement unique de l’anglais au lycée
Question 22 : Commencement de l’enseignement des langues étrangères Question 23 : Politique linguistique
Question 24 : Nécessité d’une stratégie d’enseignement des langues étrangères à Danang Question 25 : Enseignement/apprentissage du franỗais en spộcialitộ
Question 26 : Caractéristiques professionnelles des enquêtés Question 27 : Sexe des enquêtés
Toutes les questions du questionnaire étaient aussi fermées et rédigées en vietnamien dans le but de faciliter le travail des enquêtés et de recueillir plus facilement d’informations exactes Le questionnaire est présenté dans les annexes
L’enquête s’est déroulée au mois de mars 2014 à Danang C’était le temps fort propice pour collecter des données, parce qu’en ce moment, des enquêtés n’étaient pas occupés ni par la rentrée scolaire et universitaire, ni par l’examen final du semestre ou de fin d’année scolaire et des cours universitaires Des participants étaient donc disponibles à répondre aux questionnaires En outre, nous avons choisi ce moment pour rendre l’enquête plus actualisée
Des questionnaires ont été envoyés par courriel ou distribués directement aux participants et en même temps à 70 participants Ces derniers ont rempli ces questionnaires sur place ou chez eux et nous les ont retournés dès leur tâche achevée Nous en avons recueillis 60 en retour Le taux de réponses était de 87%
Avec ces taux de réponses, l’analyse des données ne pose donc pas de problèmes en termes de fidélité et de fiabilité pour les résultats de recherche Des données recueillies ont ộtộ analysộes de faỗon quantitative et qualitative.
TROISIÈME ENQUÊTE
Puisque cette recherche concerne aussi le tourisme, un des secteurs assez importants de la ville, la population de cette troisième enquête est constituée de l’ensemble des personnes travaillant dans ce secteur En effet, 46 administrateurs, hommes d’affaires, chefs d’entreprise et employés sont tirés de cette population pour constituer l’échantillon de l’enquête La taille de l’échantillon est donc suffisamment grande pour assurer la fidélité et la validité des résultats de l’étude
Pour constituer l’échantillon de cette enquête, nous avons choisi la technique d’échantillonnage par groupe ou par grappe En observant le Tableau 3.5, nous pouvons trouver facilement que le nombre de participants de sexe féminin représente jusqu’à 57% de l’ensemble des enquêtés participant à la recherche et 43% qui restent sont de sexe masculin En ce qui concerne la tranche d’âge, des participants âgés de 30 à 40 ans ont occupé 39% Ensuite, des sujets âgés plus de 40 ans ont occupé 4% Enfin, ce sont des participants âgés de 23 à 30 ans qui représentent 57% de l’ensemble de l’échantillon
Tableau 3.5 Caractéristiques sociales des cadres et employés enquêtés
22-30 ans > 30-40 ans > 40 ans 10 ans
Le questionnaire (troisième questionnaire) administré aux participants de cette troisième enquête visait à explorer la perception des hommes d’affaires, des cadres et des employés travaillant au secteur touristique sur des apports et le rôle de la langue franỗaise au dộveloppement du tourisme de la ville de Danang Ce questionnaire comportait également 29 questions réparties en trois rubriques principales y compris les quatre dernières questions concernant des informations personnelles ou des caractéristiques des participants La structure du questionnaire est la même que celle de la première enquête et présentée dans le Tableau 3.6 à la page suivante
La premiốre rubrique comportant 6 questions (Q1-Q6) permet de connaợtre la perception des hommes d’affaires, des cadres et des employés travaillant au secteur touristique (dit ôsujet 3ằ) sur des apports de la France et d’autres pays francophones au développement touristique de la ville de Danang
La deuxiốme composộe de 6 questions (Q7-Q12) permet de connaợtre la perception du ôsujet 3ằ sur le rụle du franỗais au dộveloppement touristique de la ville de Danang
La troisiốme, constituộe de 13 questions (Q13-Q25) a pour but de connaợtre le souhait de dộvelopper l’enseignement/apprentissage du franỗais à Danang
Les quatre dernières questions (Q26-Q29) portent sur des informations personnelles des enquêtés
Tableau 3.6 Structure du troisième questionnaire
Rubrique Nombre de questions Contenu
Rubrique 1 6 Apports de la France et des pays francophones dans le domaine touristique de Danang Rubrique 2 6 Rụle du franỗais pour letourisme de Danang
Souhait de dộvelopper l’enseignement du franỗais à Danang
Rubrique 4 4 Informations personnelles des enquêtés
Plus concrètement, ci-dessous sont présentés l’objectif et le contenu de chaque question
Rubrique 1 : Apports de la France et d’autres pays francophones dans le domaine touristique
Question 1 : Apports de la France ou d’autres pays francophones dans le domaine touristique Question 2 : Nombre de touristes venant de la France et d’autres pays francophones pendant dedernières années
Question 3 : Chiffre d’affaires réalisés provenant des touristes de la France et des pays francophones Question 4 : Proportion des touristes des pays francophones, surtout de la
France par rapport à l’ensemble des touristes arrivés à Danang Question 5 : Relations de coopération entre la France et d’autres pays francophones et la ville de Danang Question 6 : Efficacité des relations de coopération entre la France et d’autres pays francophones et la ville de Danang
Rubrique 2 : Rụle du franỗais pour le secteur touristique
Question 7 : Rụle du franỗais pour le tourisme de Danang Question 8 : Rụle du franỗais pour la publicitộ de l’image de Danang Question 9 : Rụle du franỗais pour l’ộchange des expộriences avec des partenaires franỗais Question 10 : Rụle du franỗais pour la profession Question 11 : Rụle du franỗais pour les recherches culturelle, artistique, architecturale…en franỗais Question 12 : Rụle du franỗais pour le dộveloppement professionnel
Rubrique 3 : Dộveloppement et utilisation du franỗais à Danang
Question 13 : Utilisation du franỗais au travail à Danang Question 14 : Nộcessitộ du franỗais au travail
Question 15 : Besoin d’utilisation du franỗais au travail à prộsent Question 16 : Dộveloppement du franỗais à Danang
Question 17 : Politique de promotion d’apprendre et d’utiliser le franỗais au service du développement à Danang Question 18 : Renforcement des activitộs concernant l’utilisation du franỗais à
Danang Question 19 : Enseignement/apprentissage du franỗais face au dộveloppement touristique entre la ville de Danang et la France et d’autres pays francophones
Question 20 : Crộation des emplois pour ceux qui connaissent le franỗais Question 21 : Envoi des enfants en France et dans d’autres pays francophones pour faire leurs études Question 22 : Enseignement d’une langue vivante 2 Question 23 : Ordre prioritaire des langues étrangères enseignées comme langue vivante 2 Question 24 : Enseignement du franỗais comme langue vivante 2 dans des écoles d’enseignement général Question 25 : Enseignement/apprentissage du franỗais en spộcialitộ
Rubrique 4 : Informations individuelles des enquêtés
Question 26 : Sexe des enquêtés Question 27 : Âge des enquêtés Question 28 : Caractéristiques professionnelles des enquêtés Question 29 : Ancienneté des enquêtés
Toutes les questions du questionnaire étaient aussi fermées et rédigées en vietnamien dans le but de faciliter le travail des enquêtés et de recueillir plus facilement d’informations exactes Le questionnaire est présenté dans les annexes
L’enquête s’est déroulée au mois d’aỏt 2014 à Danang C’était le temps fort propice pour collecter des données, parce qu’en ce moment, des enquêtés n’étaient pas occupés Des participants étaient donc disponibles à répondre aux questionnaires En outre, nous avons choisi ce moment pour rendre l’enquête plus actualisée
Des questionnaires ont été envoyés par courriel ou distribués directement aux participants et en même temps à 50 participants Ces derniers ont rempli ces questionnaires sur place ou chez eux et nous les ont retournés dès leur tâche achevée Nous en avons recueillis 46 en retour Le taux de réponses était de 92%
Avec ces taux de réponses, l’analyse des données ne pose donc pas de problèmes en termes de fidélité et de fiabilité pour les résultats de recherche Des données recueillies ont ộtộ analysộes de faỗon quantitative et qualitative.
QUATRIÈME ENQUÊTE
Comme cette recherche concerne aussi le domaine de la santé, la population de cette quatrième enquête est constituée de l’ensemble des personnes travaillant dans ce secteur En effet, 30 mộdecins et administrateurs en mộdecine (dit ôsujet 4ằ) sont tirés de cette population pour constituer l’échantillon de l’enquête La taille de l’échantillon est donc suffisamment grande pour assurer la fidélité et la validité des résultats de l’étude
Pour constituer l’échantillon de cette enquête, nous avons choisi la technique d’échantillonnage par groupe ou par grappe En observant le Tableau 3.7, nous pouvons trouver facilement que le nombre de participants de sexe masculin reprộsente jusqu’à 60% de l’ensemble du ôsujet 4ằ participant à la recherche et 40% qui restent sont de sexe masculin En ce qui concerne la tranche d’âge, des participants âgés de 30 à 40 ans ont occupé plus de la moitié (57%) Ensuite, des sujets âgés plus de 40 ans ont occupé 23% Enfin, ce sont des participants âgés de
23 à 30 ans qui représentent 20% de l’ensemble de l’échantillon
Tableau 3.7 Caractéristiques sociales des médecins et des administrateurs en médecine enquêtés
22-30 ans > 30-40 ans > 40 ans 10 ans
Le questionnaire (quatrième questionnaire) administré aux participants de cette quatrième enquête visait à explorer la perception des médecins et des administrateurs en mộdecine sur des apports et le rụle de la langue franỗaise au développement du secteur médical de la ville de Danang Ce questionnaire comportait également 33 questions réparties en trois rubriques principales y compris les trois dernières questions concernant des informations personnelles ou des caractéristiques des participants La structure du questionnaire est présentée dans le
La premiốre rubrique comportant 6 questions (Q1-Q6) permet de connaợtre la perception de ces enquêtés (sujet 4) sur des apports de la France et d’autres pays francophones au développement du domaine de la santé de la ville de Danang
La deuxiốme composộe de 11 questions (Q7-Q17) permet de connaợtre la perception du ôsujet 4ằ sur le rụle de la langue franỗaise au dộveloppement en médecine de la ville de Danang
La troisième constituée de 13 questions (Q18-Q30) qui ont pour but de connaợtre le souhait de dộvelopper l’enseignement du franỗais à la ville de Danang
Les trois dernières questions (Q31-Q33) portent sur des informations personnelles des enquêtés
Tableau 3.8 Structure du quatrième questionnaire
Rubrique Nombre de questions Contenu
Rubrique 1 6 Apports de la France et des pays francophones dans le domaine de la santé de la ville de Danang
Rubrique 2 11 Rụle de la langue franỗaise pour le domaine de la santé de la ville de Danang
Souhait de dộvelopper l’enseignement du franỗais à la ville de Danang Rubrique 4 3 Informations personnelles des enquêtés
Plus concrètement, ci-dessous sont présentés l’objectif et le contenu de chaque question
Rubrique 1 : Apports de la France et d’autres pays francophones dans le domaine de la santé
Question 1 : Apports de la France et d’autres pays francophones dans le domaine de la santé Question 2 : Corps de médecins et de personnel de la santé formés en France et dans d’autres pays francophones Question 3 : Efficacité de la formation des médecins et du personnel de la santé par la France et d’autres pays francophones Question 4 : Coopération en matière de médecin et de la santé entre la France et d’autres pays francophones et la ville de Danang Question 5 : Efficacité de coopération en matière de médecin et de la santé entre la France, d’autres pays francophones et la ville de Danang Question 6 : Secteurs de coopération médicale entre la France, d’autres pays francophones et la ville de Danang
Rubrique 2 : Rụle de la langue franỗaise pour le secteur de la santộ
Question 7 : Rụle de la langue franỗaise pour le secteur de la santộà Danang Question 8 : Rụle de la langue franỗaise pour la lecture ou la recherche des documents en franỗais Question 9 : Rụle de la langue franỗaise pour les ộtudes, ộchanges en spécialité Question 10 : Densitộ du franỗais dans des ộquipements mộdicaux Question 11 : Densitộ du franỗais au secteur pharmaceutique Question 12 : Rụle de la langue franỗaise pour le secteur pharmaceutique Question 13 : Rụle de la langue franỗaise pour le dộveloppement professionnel Question 14 : Rụle de la langue franỗaise pour l’ộchange professionnelle avec des partenaires franỗais Question 15 : Densitộ des documents en franỗais Question 16 : Nécessité des stages professionnels en France ou dans d’autres pays francophones
Question 17 : Rụle de la langue franỗaise pour les stages de perfectionnement professionnel en France
Rubrique 3 : Dộveloppement et utilisation du franỗais à Danang
Question 18 : Utilisation du franỗais au travail à Danang Question 19 : Nộcessitộ du franỗais au travail
Question 20 : Besoin d’utilisation du franỗais au travail à prộsent Question 21 : Enseignement/apprentissage du franỗais face au dộveloppement mộdical entre la ville de Danang et la France et d’autres pays francophones Question 22 : Dộveloppement du franỗais à Danang
Question 23 : Encouragement de l’apprentissage et l’utilisation du franỗais Question 24 : Renforcement des activitộs concernant l’utilisation du franỗais à
Danang Question 25 : Crộation des emplois pour ceux qui connaissent le franỗais Question 26 : Envoi des enfants en France et dans d’autres pays francophones pour faire leurs études Question 27 : Enseignement d’une langue vivante 2 Question 28 : Ordre prioritaire des langues étrangères enseignées comme langue vivante 2 Question 29 : Enseignement du franỗais comme langue vivante 2 Question 30 : Enseignement/apprentissage du franỗais en spộcialitộ
Rubrique 4 : Informations individuelles des participants enquêtés
Question 31 : Sexe des enquêtés Question 32 : Âge des enquêtés Question 33 : Ancienneté des enquêtés Toutes les questions du questionnaire étaient fermées et rédigées en vietnamien dans le but de faciliter le travail des enquêtés et de recueillir plus facilement d’informations exactes Le questionnaire est présenté dans les annexes
L’enquête s’est déroulée au mois de février 2014 à Danang C’était le temps fort propice, parce qu’en ce moment, des enquêtés n’étaient pas occupés Ainsi, des participants étaient disponibles à répondre aux questionnaires En outre, nous avons choisi ce moment pour rendre l’enquête plus actualisée
Des questionnaires ont été envoyés par courriel ou distribués directement aux participants et en même temps à 40 participants Des enquêtés ont rempli cesquestionnaires sur place ou chez eux et nous les ont retournés dès leur tâche achevée Nous en avons recueillis 30 en retour Le taux de réponses était de 75% L’analyse des données ne pose pas de problème et la fiabilité de l’enquête est donc assurée
Des donnộes recueillies ont ộtộ analysộes de faỗon quantitative et qualitative.
CINQUIÈME ENQUÊTE
Puisque cette recherche concerne aussi l’économie, un secteur important de la ville, la population de cette cinquième enquête est constituée de l’ensemble des personnes travaillant dans ce secteur En effet, 30 administrateurs, hommes, affaires, chefs d’entreprise et employés sont tirés de cette population pour constituer l’échantillon de l’enquête La taille de l’échantillon est donc suffisamment grande pour assurer la fidélité et la validité des résultats de l’étude
Pour constituer l’échantillon de cette enquête, nous avons choisi la technique d’échantillonnage par groupe ou par grappe En observant le Tableau 3.9, nous pouvons trouver facilement que le nombre de participants de sexe masculin représente 50% de l’ensemble des enquêtés participants à la recherche et 50% qui restent sont de sexe féminin En ce qui concerne la tranche d’âge, des participants âgés de 30 à 40 ans ont occupé plus de la moitié (60%) Ensuite, des sujets âgés plus de 40 ans ont obtenu 23% Enfin, ce sont des participants âgés de 23 à 30 ans qui représentent 17% de l’ensemble de l’échantillon
Tableau 3.9 Caractéristiques sociales des cadres et employés enquêtés
22-30 ans > 30-40 ans > 40 ans 10 ans
Le questionnaire (cinquième questionnaire) administré aux participants de cette cinquième enquête visait à explorer la perception des hommes d’affaires, des cadres et des employés travaillant au secteur économique sur des apports de la langue franỗaise au dộveloppement ộconomique de la ville de Danang Ce questionnaire comportait également 31 questions réparties en trois rubriques principales y compris les quatre dernières questions concernant des informations personnelles ou des caractéristiques des participants La structure du questionnaire est présentée dans le Tableau 3.10à la page suivante
La premiốre rubrique comportant 5 questions (Q1-Q5) permet de connaợtre la perception des hommes d’affaires, des cadres et des employés travaillant au secteur ộconomique (dit ôsujet 5ằ) sur des apports de la France et d’autres pays francophones au développement économique de la ville de Danang
La deuxiốme, comprenait 9 questions (Q6-Q14), permet de connaợtre la perception du ôsujet 5ằ sur le rụle de la langue franỗaise au dộveloppement économique de la ville de Danang
La troisiốme constituộe de 13 questions (Q15-Q27) a pour but de connaợtre le souhait de dộvelopper l’enseignement du franỗais à la ville de Danang
Les quatre dernières questions (Q28-Q31) portent sur des informations personnelles des enquêtés
Tableau 3.10 Structure du cinquième questionnaire
Rubrique Nombre de questions Contenu
Rubrique 1 5 Apports de la France et des pays francophones dans le domaine économique de la ville de Danang Rubrique 2 9 Rụle de la langue franỗaise pour le domaine ộconomique de la ville de Danang
13 Souhait de dộvelopper l’enseignement du franỗais à la ville de Danang Rubrique 4 4 Informations personnelles des enquêtés
Plus concrètement, ci-dessous sont présentés l’objectif et le contenu de chaque question
Rubrique 1 : Apports de la France et d’autres pays francophones dans le domaine économique
Question 1 : Apports de la langue franỗaise dans le domaine ộconomique Question 2 : Nombre et la densitộ des entreprises, des sociộtộs franỗaises et francophones installées à Danang Question 3 : Investissements de la France et d’autres pays francophones
(pays en partage du franỗais) dans le domaine ộconomique Question 4 : Relations de coopération entre la France, d’autres pays francophones et la ville de Danang Question 5 : Efficacité des relations entre la France, d’autres pays francophones et la ville de Danang
Rubrique 2 : Rụle de la langue franỗaise pour le secteur ộconomique de la ville de Danang
Question 6 : Rụle de la langue franỗaise pour le secteur ộconomique de la ville de Danang Question 7 : Rụle de la langue franỗaise en vue d’amener l’ộconomie de la ville de Danang à celle franỗaise et d’autres pays francophones Question 8 : Rụle de la langue franỗaise pour le dộveloppement de FDI de la ville de Danang
Question 9 : Rụle de la langue franỗaise pour la recherche de l’ộconomie de marché de la France et d’autres pays francophones Question 10 : Rụle de la langue franỗaise pour des relations de coopộration économique entre la France, d’autres pays francophones et la ville de Danang
Question 11 : Rụle de la langue franỗaise concernant le fonds ôODAằ prờtộ par des partenaires de la France et d’autres pays francophones Question 12 : Rụle de la langue franỗaise pour le maintien et le dộveloppement des entreprises franỗaises à la ville de Danang Question 13 : Rụle de la langue franỗaise pour la coopộration et les développements économique, social, commercial entre la ville de Danang et l’ONG ou des pays francophones
Question 14 : Rụle de la langue franỗaise pour la recherche, les activitộs d’échange et d’apprentissage des expériences individuelles avec des partenaires franỗais et des pays francophones
Rubrique 3 : Dộveloppement et utilisation du franỗais à Danang
Question 15 : Utilisation du franỗais au travail à Danang Question 16 : Nộcessitộ du franỗais au travail
Question 17 : Besoin d’utilisation du franỗais au travail à prộsent Question 18 : Enseignement/apprentissage du franỗais face aux développements économique et commercial entre la ville de Danang et la France et d’autres pays francophones
Question 19 : Dộveloppement du franỗais à Danang Question 20 : Politique d’encouragement d’apprendre et d’utiliser le franỗais afin de le dộvelopper à Danang Question 21 : Renforcement des activitộs concernant l’utilisation du franỗais à Danang Question 22 : Crộation des emplois pour ceux qui connaissent le franỗais Question 23 : Envoi des enfants en France et dans d’autres pays francophones pour faire leurs études
Question 24 : Enseignement d’une langue vivante 2 Question 25 : Ordre prioritaire des langues étrangères enseignées comme langue vivante 2 Question 26 : Enseignement du franỗais comme LV2 dans des ộcoles d’enseignement général Question 27 : Enseignement/apprentissage du franỗais en spộcialitộ
Question 28 : Sexe des enquêtés Question 29 : Âge des enquêtés Question 30 : Profession des enquêtés Question 31 : Ancienneté des enquêtés Toutes les questions du questionnaire étaient aussi fermées et rédigées en vietnamien dans le but de faciliter le travail des enquêtés et de recueillir facilement plus d’informations exactes Le questionnaire est présenté dans les annexes
L’enquête s’est déroulée au mois de mars 2014 à Danang C’était le temps fort propice pour collecter des données, parce qu’en ce moment, des enquêtés n’étaient pas occupés Des participants étaient donc disponibles à répondre aux questionnaires En outre, nous avons choisi ce moment pour rendre l’enquête plus actualisée
SIXIÈME ENQUÊTE
Comme cette recherche concerne aussi le secteur culturel, nous avons choisi d’enquêter aussi des architectes, des employés travaillant dans des établissements concernant la culture et l’art à Danang (dit ôsujet 6ằ) En effet, 25 architectes et des employés travaillant dans des établissements culturels et artistiques ont été tirés de la population pour constituer l’échantillon de l’enquête La taille de l’échantillon est donc largement importante et représentative pour garantir la fidélité et la validité de l’étude
Pour constituer l’échantillon de cette enquête, nous avons choisi la technique d’échantillonnage par grappe ou par groupe En observant le Tableau 3.11, nous pouvons voir très clairement la proportion des participants de sexe féminin est plus nombreux que celle des participants de sexe masculin Ils représentent respectivement 64% et 36% de l’ensemble des enquêtés participant à la recherche
En ce qui concerne la tranche d’âge, des participants âgés de 30 à 40 ans ont occupé plus de la moitié (60%) Ensuite, des sujets âgés plus de 40 ans ont obtenu 28%
Enfin, ce sont des participants âgés de 23 à 30 ans qui représentent 12% de l’ensemble de l’échantillon
Tableau 3.11 Caractộristiques sociales du ôsujet 6ằ enquờtộ
22-30 ans > 30-40 ans > 40 ans 10 ans
Le questionnaire avait pour but d’explorer la perception des enquêtés sur des apports et le rụle de la langue franỗaise dans ce secteur Ce questionnaire comportait
32 questions réparties en trois rubriques principales y compris les quatre dernières questions concernant des informations personnelles ou des caractéristiques des participants La structure du questionnaire est présentée dans le Tableau 3.12 à la partie suivante
La premiốre rubrique comportant 10 questions (Q1-Q10) permet de connaợtre la perception du ôsujet 6ằ sur des apports de la France et d’autres pays francophones dans le secteur culturel à la ville de Danang
La deuxiốme constituộe de 5 questions (Q11-Q15) permet de connaợtre la perception des enquờtộs sur le rụle de la langue franỗaise pour le secteur culturel à la ville de Danang
La troisième comprenant 13 questions (Q16-Q28) porte sur la perception des enquêtés sur le développement et l’utilisation de cette langue à Danang dansde prochaines années
Les quatre dernières questions (Q29-Q32) constituant la dernière rubrique portent sur des informations personnelles des enquêtés
Tableau 3.12 Structure du sixième questionnaire
Rubrique Nombre de questions Contenu
Rubrique 1 10 Apports de la France et d’autres pays francophones dans le secteur culturel Rubrique 2 5 Rụle de la langue franỗaise pour le secteur culturel
Rubrique 3 13 Dộveloppement et utilisation de la langue franỗaise à
Rubrique 4 4 Informations personnelles des enquêtés
Plus concrètement, ci-dessous sont présentés l’objectif et le contenu de chaque question
Rubrique 1 : Apports de la France et d’autres pays francophones dans le secteur culturel
Question 1 : Apports de la France et d’autres pays francophones dans le secteur culturel Question 2 : Influence de la culture franỗaise ou occidentale sur la culture vietnamienne
Question 3 : Ouvrages architecturaux franỗais ou occidentaux qui existent encore à Danang Question 4 : Style constructif franỗais convient au climat de la rộgion centrale et de la ville de Danang Question 5 : Dộveloppement du style constructif franỗais Question 6 : Contribution du style constructif franỗais au dộveloppement urbain à Danang Question 7 : Existence des ouvrages architecturaux construits par les Franỗais à Danang Question 8 : Densitộ des œuvres culturelles et artistiques franỗaises à Danang Question 9 : Valeur des œuvres culturelles et artistiques franỗaises
Question 10 : Coopérations et investissements de la France ou des pays francophones dans les secteurs culturel, artistique, architectural et urbain à Danang
Rubrique 2 : Rụle de la langue franỗaise pour le secteur culturel
Question 11 : Rụle de la langue franỗaise pour le secteur culturel Question 12 : Rụle de la langue franỗaise pour les secteurs littộraire et artistique Question 13 : Rụle de la langue franỗaise pour le secteur architectural Question 14 : Rụle de la langue franỗaise pour le secteur urbain Question 15 : Rụle de la langue franỗaise pour la lecture des documents en spécialité
Rubrique 3 : Dộveloppement et utilisation du franỗais à Danang
Question 16 : Utilisation du franỗais au travail à Danang Question 17 : Nộcessitộ du franỗais au travail
Question 18 : Besoin d’utilisation du franỗais au travail à prộsent Question 19 : Enseignement/apprentissage du franỗais face aux besoins de développement des secteurs culturel, artistique, architectural et urbain entre la ville de Danang, la France et d’autres pays francophones
Question 20 : Dộveloppement du franỗais à Danang Question 21 : Politique d’encouragement d’apprendre et d’utiliser le franỗais afin de le développer à Danang Question 22 : Renforcement des activitộs concernant l’utilisation du franỗais à
Danang Question 23 : Crộation des emplois pour ceux qui connaissent le franỗais Question 24 : Envoi des enfants en France et dans d’autres pays francophones pour faire leurs études Question 25 : Enseignement d’une langue vivante 2 Question 26 : Ordre prioritaire des langues étrangères enseignées comme langue vivante 2 Question 27 : Enseignement du franỗais comme langue vivante 2 dans des écoles d’enseignement général Question 28 : Enseignement/apprentissage du franỗais en spộcialitộ
Question 29 : Sexe des enquêtés Question 30 : Âge des enquêtés Question 31 : Caractéristiques professionnelles des enquêtés Question 32 : Ancienneté des enquêtés
Toutes les questions du questionnaire étaient aussi fermées et rédigées en vietnamien dans le but de faciliter le travail des enquêtés et de recueillir enfin davantage d’informations, surtout celles exactes Le questionnaire est présenté dans les annexes
L’enquête s’est déroulée au mois de mars 2014 à Danang C’était le temps fort propice pour collecter des données, parce qu’en ce moment, des enquêtés n’étaient pas occupés Des participants étaient donc disponibles à répondre aux questionnaires En outre, nous avons choisi ce moment pour rendre l’enquête plus actualisée
Des questionnaires ont été envoyés par courriel ou distribués directement aux participants et en même temps à 30 participants Ces derniers ont rempli ces questionnaires sur place ou chez eux et nous les ont retournés dès leur tâche achevée Nous en avons recueillis 25 en retour Le taux de réponses était de 83%
Avec ces taux de réponses, l’analyse des données ne pose donc pas de problèmes en termes de fidélité et de fiabilité pour les résultats de recherche Des données recueillies ont ộtộ analysộes de faỗon quantitative et qualitative.
ENTREVUES SEMI-STRUCTURÉES
Afin de recueillir davantage d’informations, une série d’entrevues semi- structurées ont été menées auprès des mêmes participants que ceux des enquêtes par questionnaire, c’est-à-dire auprès des cadres et des employés, des enseignants de franỗais, des ộlốves et des ộtudiants, mais avec un trốs petit nombre de participants
(9 enseignants-participants, 10 étudiants-participants, 8 participants du secteur touristique, 5 participants du domaine de la santé, 8 participants du secteur économique et 5 participants du secteur culturel) En particulier, des gens qui ont fait leurs études en France ou dans d’autres pays francophones étaient prioritairement invités à participer à l’entrevue car des informations fournies par eux seront plus attendues
Ces entrevues avaient pour objectif essentiel de recueillir des données concernant le rụle et l’impact du franỗais sur le dộveloppement des domaines et secteurs prộsentộs plus haut, l’utilisation et l’enseignement du franỗais à Danang et particulièrement des données que des questionnaires avaient du mal à recueillir
Des entrevues se sont déroulées à Danang du 15 mars au 5 avril 2014 La durée d’une entrevue variait entre 20 et à 30 minutes La langue vietnamienne étaient utilisée lors des entrevues pour faciliter des entretiens.
ANALYSE DES DOCUMENTS
Les documents d’archives constituent une source de données importante et permettent de compléter des informations collectées dans des questionnaires et des entrevues Cependant, les documents d’archives constituant l’échantillon de notre l’analyse de contenu concernent essentiellement, sinon totalement, des apports de la France et d’autres pays francophones aux domaines et secteurs d’activités de la ville de Danang Ainsi, l’analyse de contenu ne porte que sur ces apports Les documents et les sites web ci-dessous constituaient la population et l’échantillon de l’analyse de contenu
1 Đoàn Ngọc Đấu (2001), Chiến lược phát triển kinh tế-xã hội thành phố Đà
Nẵng đến năm 2010 và xây dựng nguồn lực thực hiện nhiệm vụ chiến lược,
Báo cáo khoa học, Đà Nẵng
2 Đề án phát triển du lịch thành phố Đà Nằng giai đoạn 2011 – 2015, http://www.danang.gov.vn/
3 Trung tâm phát triển nguồn nhân lực Đà Nẵng, http://www.cphud.danang.gov.vn/
4 Sở ngoại vụ thành phố Đà Nẵng ,http://www.fad.danang.gov.vn/
5 Sở văn hoá, thể thao và du lịch thành phố Đà Nẵng http://www cst.danang.gov.vn/
6 Đại học Đà Nẵng, http://www.udn.vn/
7 Trung tâm xúc tiến đầu tư Đà Nẵng ,http://www.ipc.danang.gov.vn/
8 Viện nghiên cứu kinh tế Đà Nẵng, http://dised.danang.gov.vn/
ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS OBTENUS DANS
DANS LES QUESTIONNAIRES 4.1.1 Rụle de la langue franỗaise dans l’ộducation et la formation
4.1.1.1 Perception des apports de la France et d’autres pays francophones à l’éducation et à la formation de Danang par des enseignants
Ces dernières années, la France et d’autres pays francophones ont apporté des contributions non négligeables à l’éducation et à la formation de la ville de Danang D’abord, en ce qui a trait à l’envergure et la qualité de la coopération de l’éducation et de la formation entre la ville de Danang et des partenaires francophones, selon la grande majorité des enseignants enquêtés(83%), cette coopération est efficace et très efficace Seuls 17% d’entre eux pensent qu’elle est assez efficace D’autres part, tous les enseignants enquêtés affirment que cette coopération est nécessaire (50%) et très nécessaire (50%) au développement de l’éducation et de la formation de la ville Il faut en particulier souligner que cette coopération est de très bonne qualité La quasi-totalité des enquêtés déclarent que la coopération en question est efficace (55%) et très efficace (45%) Cette efficacité se manifeste par un nombre important des étudiants qui ont poursuivi et poursuivent leurs études actuellement en France, au Canada, en Belgique, en Suisse, etc
D’après la plupart des participants enquêtés, des élèves et étudiants (désormais étudiant) de Danang font maintenant leurs études en France et dans d’autres pays francophones à différents niveaux sont assez nombreux (50%) et peu nombreux (33%) En ce qui concerne des projets d’éducation et de formation entre la ville et des partenaires francophones, ils sont assez nombreux En outre, des échanges en la matière entre deux partenaires sont aussi nombreux et très variés
En bref, la coopération en matière de l’éducation et de la formation entre la ville de Danang et des partenaires francophones, particulièrement entre la ville et la France, est évolutive et très efficace Cette coopération sera développée et renforcée davantage dans les années à venir La Figure 4.1 ci-dessous le montre
Figure 4.1 Perception des apports de la France et d’autres pays francophones dans le domaine de l’éducation et de la formation de Danang par des enseignants
4.1.1.2 Perception du rụle de la langue franỗaise dans le domaine de l’éducation et de la formation de la ville de Danang par des enseignants
Le franỗais, de sa part, a apportộ une contribution non moins importante dans la réussite de la coopération que ce soit bilatérale ou multilatérale entre la ville de Danang et des partenaires francophones En effet, la quasi-totalité des enquêtés affirment que le franỗais joue un rụle important dans la coopộration entre la ville de
Très peu importantePeu importantImportantTrès important
Danang et des pays francophones, la France en particulier La plupart des enseignants enquờtộs considốrent que la contribution de la langue franỗaise est importante (63%) et très importante (17%) En effet, grâce à ces coopérations, l’enseignement du franỗais à la ville de Danang se maintient et se dộveloppe bien jusqu’à maintenant Grõce à cette grande motivation, des enseignants de franỗais se passionne pour le perfectionnement de leur travail Cela se montre qu’ils utilisent toujours le franỗais pour la recherche et la lecture des documents en franỗais au service de l’enseignement Pour eux, cette langue est vraiment très nécessaire (67%) et nécessaire (33%) Autrement dit, presque tous les enseignants pensent que le franỗais est trốs utile et leur permet d’avoir accốs aux documents en franỗais concernant leur travail, à la culture, à la littérature, à l’art de la France et d’autres pays francophones En outre, grõce à la langue franỗaise, ces enseignants de franỗais peuvent s’enrichir leurs expériences professionnelles à travers des échanges avec des collègues ou partenaires de la France ou d’autres pays francophones ó l’éducation et la formation sont toujours considérées comme développées et de qualitộ dans le monde En effet, 100% des enquờtộs affirment que le franỗais joue un rôle très important et important dans le domaine de l’éducation et de la formation Voir la Figure 4.2 suivante
Figure 4.2 Perception du rụle de la langue franỗaise dans le domaine de l’éducation et de la formation de la ville de Danang par des enseignants
Très peu importantPeu importantImportantTrès important
4.1.1.3 Perception du rụle du franỗais dans le domaine de l’ộducation et de la formation par des étudiants
Presque tous les étudiants de la ville de Danang apprennent la langue franỗaise comme LV2 ẫvidemment, tous ces ộtudiants ont choisi l’anglais comme LV1 Cependant, la moitiộ d’entre eux estiment que le franỗais est nộcessaire (15%) et assez nécessaire pour leurs études (32% nécessaires) Cependant, jusqu’à 47% pensent que le franỗais est peu nộcessaire et pas nộcessaire (6%)
Puisque la culture franỗaise a une certaine influence sur celle vietnamienne, il est vraiment nộcessaire d’enseigner la culture et l’art franỗais à l’ộcole
Cependant, l’acquisition de ces connaissances en vietnamien ne serait pas approfondie par rapport à la langue franỗaise C’est la raison pour laquelle la plupart des ộtudiants disent que le franỗais joue vraiment un rụle trốs important et important pour la recherche et comprộhension des œuvres de littộrature franỗaise (18% trốs importants, 27% importants et 33% peu importants)
En apprenant que des apports franỗais à la culture et à l’art sont considérables, le nombre d’étudiants qui souhaitent étudier la culture et l’art franỗais est assez grand En effet, 12% des ộtudiants enquờtộs estiment que le rụle de cette langue est très important, important (47%) et peu important (33%)
Observez la Figure 4.3 ci-dessous
Figure 4.3.Perception du rụle du franỗais dans le domaine de l’ộducation et de la formation par des étudiants
Pour la recherche littéraire franỗaise
Pour la recherche artistique franỗaise
Très importantImportantPeu importantTrès peu important
4.1.1.4 Perception de l’enseignement-apprentissage et l’utilisation de la langue franỗaise à Danang par des enseignants
La grande majoritộ des enseignants enquờtộs estiment que le franỗais est trốs nécessaire (17%), nécessaire (63%) et plutôt nécessaire (20%) pour leur travail actuel De plus, ces enquêtés sont très nombreux à s’accorder pour affirmer qu’il faut développer et renforcer davantage la coopération entre la ville de Danang et la France et d’autres pays francophone afin de dộvelopper le franỗais avec 100% réponses positives dont 67% tout à fait d’accord et 33% d’accord Particulièrement, pour eux, il est nécessaire d’encourager des habitants de la ville à apprendre et à utiliser le franỗais Cette idộe a obtenu l’accord de 90% des participants enquờtộs
La quasi-totalité des enquêtés (53% tout à fait d’accord et 40% d’accord) proposent aussi d’organiser souvent des activitộs concernant l’utilisation du franỗais afin de dộvelopper et diffuser le franỗais à Danang Particuliốrement, 100% des enquờtộs sont d’accord pour déclarer qu’il est nécessaire de créer des emplois, des occasions de trouver des emplois pour ceux qui connaissent le franỗais
4.1.1.5 Perception de l’enseignement-apprentissage et l’utilisation de la langue franỗaise à Danang par des ộtudiants
Des résultats obtenus indiquent que des étudiants à Danang ont besoin d’apprendre et d’utiliser le franỗais En effet, selon des participants enquờtộs, le besoin d’utiliser la langue franỗaise à la ville est grand (63%) et trốs grand (2%) De plus, la plupart d’entre eux pensent que le franỗais est nộcessaire (35%) et trốs nécessaire (22%) pour leurs études Ainsi, ils sont très nombreux à s’accorder pour affirmer qu’il faut développer et renforcer davantage la coopération entre la ville et la France et d’autres pays francophones afin de dộvelopper le franỗais: 67% tout à fait d’accord et 27% d’accord En particulier, selon eux, il est très nécessaire d’encourager des habitants de la ville à apprendre et à utiliser le franỗais Cette idộe a obtenu l’accord de 90% des étudiants enquêtés Comme des enseignants, presque tous les étudiants (45% tout à fait d’accord et 52% d’accord) souhaitent organiser étudiants sont d’accord (33%) et tout à fait d’accord (61%) pour déclarer qu’il faut créer des emplois, des occasions de trouver des emplois pour ceux qui apprennent et connaissent le franỗais
En ce qui concerne la politique linguistique de la ville de Danang, presque tous les participants à l’enquête sont totalement d’accord pour déclarer qu’il est absolument nécessaire d’enseigner plusieurs langues puisque le multilinguisme et le plurilinguisme sont la tendance inévitable dans le contexte de mondialisation et d’intégration internationale D’autre part, selon eux, il est indispensable d’introduire dans le programme d’études la LV2 (62% tout à fait d’accord et 35% d’accord)
Quant à la langue franỗaise, la plupart des ộtudiants enquờtộs sont favorables à l’enseignement du franỗais LV2 (37% tout à fait d’accord et 53% d’accord) dans des écoles d’enseignement général et dans des universités Selon ces enquêtés, l’introduction des langues étrangères dans des écoles d’enseignement général est très nécessaire: 60% tout à fait d’accord et 37% d’accord De plus, l’apprentissage des langues étrangères doit être obligatoire pour des élèves à partir le secondaire de premier degré (collège): 7% tout à fait d’accord et 58% d’accord
En ce qui concerne des écoles à option ó sont aussi enseignées des langues étrangères, selon eux, il est nécessaire maintenir et développer ces écoles à option des langues étrangères (52% tout à fait d’accord et 35% d’accord) Quant à l’enseignement de l’anglais, la plupart des participants ne sont pas favorables à l’enseignement unique de l’anglais dans des lycées En effet, jusqu’à 85% d’entre eux n’y sont pas favorables
Enfin, près de la moitié des enquêtés estiment que la politique linguistique actuelle du pays en général et de la ville en particulier n’est pas convenable au contexte du pays (40% inconvenables contre 60% convenables) Cela ne peut répondre au développement socio-économique de la ville Enfin, selon les trois quarts des enquêtés, la ville de Danang devra définir et mise en œuvre une politique linguistique claire et à long terme (65% tout à fait d’accord et 30% d’accord)
4.1.1.6 Perception de la politique linguistique du pays et de la ville de Danang par des enseignants
ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS OBTENUS
Comme prévu, des résultats obtenus au cours des entrevues semi-dirigées vont très bien dans le sens de ceux obtenus dans les questionnaires Dans l’ensemble, la grande majorité des participants interrogés, que ce soient enseignants ou étudiants ou cadres, ou encore employé…, sont du même avis que le rôle et l’impact de la langue franỗaise sur diffộrents domaines et secteurs d’activitộ importants de la ville sont non négligeables, particulièrement le domaine de l’éducation et de la formation et le secteur touristique
Pour ce qui est la situation actuelle de l’enseignement du franỗais à Danang,
Franỗais Russe Chinois D'autres langues
Quatrième positionTroisième positionDeuxième positionPremière position des enseignants et ộlốves/ộtudiants En effet, le franỗais en LV1, la deuxiốme langue étrangère en termes d’importance parmi des langues étrangères enseignées, a connu une baisse accélérée
Quant à l’utilisation de la langue franỗaise à Danang, selon des interrogộs, le franỗais reste encore peu utilisộ à Danang, mais cette langue constitue aujourd’hui une vraie nécessité pour leur travail et leurs études Certains d’entre eux disent qu’ils sont vraiment surpris du fait que la proportion des Vietnamiens qui parlent franỗais est trốs modeste bien que notre pays soit membre de la Francophonie
En ce qui a trait à la perspective de la langue franỗaise à Danang, selon presque tous les interrogộs, le plus important pour promouvoir et diffuser le franỗais à Danang, il est nécessaire de développer et d’intensifier davantage la coopération multiforme entre la ville de Danang et des partenaires francophones, de créer davantage d’emplois pour ceux qui connaissent le franỗais, d’encourager des habitants de la ville à apprendre et à utiliser le franỗais, etc
A cet égard, des interrogés sont nombreux à proposer des solutions intộressantes en ce qui concerne la promotion et la diffusion de la langue franỗaise à Danang Certains d’entre eux ont particulièrement souligné l’enseignement du franỗais en LV2 et d’autres langues ộtrangốres dans un contexte plurilinguistique au Vietnam D’aprốs eux, la prộsence et l’usage du franỗais à Danang peut ờtre perỗue comme un atout pour promouvoir et faire vivre le plurilinguisme et donc pour le développement de la ville
Enfin, la grande majorité des participants interrogés ont manifesté une attitude négative vis-à-vis de l’enseignement unique de l’anglais dans l’enseignement général Selon eux, cela peut conduire à une uniformisation linguistique.
ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS OBTENUS À L’ANALYSE DES DOCUMENTS D’ARCHIVES
4.3.1 Apports de la France et d’autres pays francophones à l’éducation et à la formation de Danang au travers des documents
Sur le plan de l’éducation et de la formation, la relation entre l’université de Danang et des universités de la France se développe fortement Dans le cadre de coopération bilatérale en tant que membre de l’Agence universitaire francophone
(AUF), des formations continues réservées aux enseignants ainsi que des bourses totales ou partielles de l’AUF ont aidé l’université de Danang à former une équipe d’enseignants à bonne qualité à savoir: l’administration des entreprises, la technologie d’informatique, le Génie chimique des gaz et du pétrole, etc En outre, l’université de Danang a régulièrement accueilli des enseignants, des experts francophones pour des activités d’enseignement, de recherche Ceci va créer, pour des étudiants et des enseignants de la ville, des occasions de d’avoir accès à de nouvelles connaissances afin d’élever la qualité de formation
Pendant ces dernières années, l’université de Danang et celles de la France et d’autres pays francophones ont bien développé des programmes de coopération dont plusieurs projets ont été signés Actuellement, il y a beaucoup de programmes de formation conjoints entre l’université de Danang et de grandes universités franỗaises telles que: l’universitộ de Nantes, Nice-Sophia Antipolis, Grenoble En
2011, l’université de Danang et l’université de Nice-Sophia Antipolis ont ensemble réalisé 9 projets scientifiques parmi 20 projets proposés par 35 scientifiques très connus provenant de l’université de Nice-Sophia Antipolis, du Centre de recherche scientifique nationale de la France, de l’Institut de recherche nationale de la France sur l’Informatique et l’automatisation, de l’université de Toulon (Toulouse) et l’université de Danang [81]
En outre, des programmes de coopération de la formation ainsi que des projets à l’École polytechnique et à l’Université de langues étrangères de Danang, à différents types de formations, à court terme et à long terme, ont obtenu beaucoup de rộsultats attendus Le gouvernement franỗais a rộguliốrement envoyộ des enseignants de franỗais à la ville pour travailler dans des universitộs à la ville de Danang et a octroyé plusieurs bourses totales aux étudiants vietnamiens dont des étudiants de Danang dans différents domaines qui suivent: la technologie électrique, l’administration urbaine, l’environnement, la santé, la science de langage… Le nombre d’étudiants y inscrits est encore modeste, mais cela a contribué en partie à l’éducation et à la formation de la ville
Tableau 4.1 École polytechnique – Université de Danang – Intitulé de la formation : Génie chimique des gaz et du pétrole [13]
Année académique Nombre d’étudiants inscrits par année académique
Tableau 4.2 École polytechnique – Université de Danang – Intitulé de la formation: Technologie d’informatique [13]
Année académique Nombre d’étudiants inscrits par année académique
Concernant l’enseignement général, en 2007, dans le cadre de coopération entre la France et le Ministère de l’Éducation et de la Formation du Vietnam, la ville de Danang a participộ au projet ôL’enseignement intensif du/en franỗaisằ nommé le projet VALOFRASE Ce projet a bien réussi et obtenu des résultats très remarquables En particulier, avec la naissance du projet 322 à la ville, depuis des années académiques 2004 à 2008, Danang a envoyé plusieurs élèves/étudiants dans plusieurs pays francophones, surtout en France, en Suisse pour faire leurs études dans des universités très célèbres comme Paris X Nanterre, Grenoble 2, Lumière Lyon 2, Lille II, Grenoble II, Troyes, Compiègne, Toulouse I, Rennes II, l’Institut HTI-Suisse, etc dans les domaines à savoir: l’Informatique, l’économie et l’administration, la télécommunication, l’automatisation, les mathématiques, l’administration urbaine,… avec le nombre de lycéens statistiqué de 22 élèves (2004-2005), 09 élèves (2005-2006), 11élèves (2006-2007), 02 élèves (2007-2008),
Le nombre de lycéens formés en France ou dans d’autres pays de la Communauté francophone peut être varié selon chaque année scolaire Mais la qualité de la formation est bien appréciée par ces élèves/étudiants de Danang
Personne ne nie que la langue franỗaise occupe le deuxiốme rang aprốs l’anglais en terme d’effectifs Parmi un demi-million des apprenants de franỗais dans l’ensemble du pays, dont 8.500 apprenants de la ville de Danang dans l’enseignement général et dans l’enseignement supérieur En particulier, la qualité de formation des étudiants à l’université de langues étrangères de Danang est très bonne et se place toujours en premier rang dans le pays [81]
4.3.2 Apports de la France et d’autres pays francophones au domaine touristique de Danang au travers des documents
Sur le plan du tourisme, la France et d’autres pays francophones sont toujours considérés comme des partenaires importants et potentiels du Vietnam en général et de Danang en particulier L’analyse des documents montre que des touristes francophones aiment très bien la ville de Danang et que cette ville est toujours l’une des premières destinations en terme d’arrivée à ne pas manquer C’est la clientèle francophone qui contribue à la progression globale du secteur Ces touristes francophones ont contribué en partie à l’augmentation des recettes touristiques de la ville de Danang, de 435 milliards de Dong (en 2006) à 1.239 milliards de Dong (en 2010) [85] Des voyageurs francophones sont toujours considérés parmi les dix marchés les plus importants de la ville de Danang pour la période de 2011-2015 [85] En particulier, pendant ces derniốres annộes, la clientốle franỗaise a tendance à se développer mais reste encore modeste par rapport à celles venant d’autres marchés
Cependant, il est impossible de nier que la contribution des touristes francophones au tourisme de Danang est considérable malgré des variations
Tableau 4.3 Quantité des touristes francophones à la ville de Danang [10]
En bref, par rapport aux autres provinces et villes dans le pays, Danang est toujours considérée comme l’un des grands centres économiques et commerciaux de la région et du pays De plus, cette ville est également nommée comme un grand site touristique national et international du Centre Ainsi, il est possible de dire que les données statistiques prộcộdemment citộes montrent que la langue franỗaise joue un rụle important dans le développement de l’économie touristique de la ville de Danang
La quantité des touristes francophones à la ville de Danang
Si nous avons insisté sur l’économie touristique c’est parce que celle-ci constitue l’un des secteurs économiques les plus importants de la ville Compte tenu de sa position géographique et politique, Danang est non seulement considérée comme un centre économique, politique, culturel du Centre, mais aussi la destination la plus ôsộduisanteằ du pays avec plusieurs plages magnifiques C’est pourquoi, une des tâches les plus importantes de Danang est de faire de la ville un grand centre touristique et un moteur du développement touristique de la région
Le tourisme de Danang a de plus en plus contribué en grande partie à la vitesse de développement de l’économie de la ville en particulier et de la région en général La croissance en moyenne des services à savoir: les restaurants, les hôtels etc augmente lentement à travers de étapes, de 4,71% (1997-2000) à 5,42%
Tableau 4.4 Contribution du tourisme à la croissance de GDP [9]
Année Structure de la zone de service
Point (%) Totalité de la zone de service
Le marché des touristes de la ville de Danang n’a pas cessé d’élargir l’envergure En particulier, la clientèle francophone est assez stable par rapport aux autres clientèles internationales Cependant, en réalité, il existe encore quelques problốmes à rộsoudre afin de renforcer l’enseignement/apprentissage du franỗais au service du développement de la ville dans l’avenir
4.3.3 Apports de la France et d’autres pays francophones au domaine économique de Danang au travers des documents
En ce qui concerne des relations de coopération économique entre la France et la ville de Danang, de 1993 à 2007, les provinces Quang Nam-Danang et Thua Thien Hué dont Danang ont établi une coopération décentrée avec la région Nord- Pas-de-Calais Depuis Danang est devenue une ville sous la gestion centrale, le Conseil de la région Nord-Pas-de-Calais a convenu de continuer à coopérer, à soutenir la ville de Danang et les deux provinces Quang Nam et Thua Thien Hue
En 2009, Danang a commencé à coopérer avec Nantes à l’Ouest de la France dans les domaines très potentiels à savoir: l’administration urbaine, la circulation, l’environnement et le traitement de l’eau Cependant, cette liaison est interrompue à cause du manque de bonne volonté dans la coopération du partenaire [7]
De 1993 à 2007, dans le cadre de la coopération bilatérale, plusieurs projets ont étéefficacement réalisés
IMPLICATIONS ET RECOMMANDATIONS
En analysant des enquêtes à l’ensemble des résultats obtenus des entrevues, presque des enquêtés souhaitent toujours des plans d’actions, des programmes, des stratộgies pour renforcer l’enseignement/apprentissage de la langue franỗaise à la ville de Danang
Pour le réaliser, la ville de Danang a besoin de proposer des politiques linguistiques, des stratégies et des programmes liés à la formation des enseignants de franỗais, langue ộtrangốre ainsi que l’apprentissage de cette langue
Quant à nous, à partir des résultats obtenus de la recherche, nous avons objectivement aperỗu qu’il existe toujours un lien ộtroit entre l’enseignement/apprentissage du franỗais à la ville de Danang et les reprộsentations de la francophonie au Vietnam en général et à la ville en particulier Avant de donner aux responsables de Danang quelques nos recommandations faisables sur le renforcement de l’enseignement/apprentissage de la langue franỗaise sur le terrain, nous souhaitons élucider le lien entre les représentations de la francophonie et l’enseignement/ apprentissage du franỗais
4.4.1 Rapport entre les représentations de la francophonie et l’enseignement/apprentissage du franỗais
Selon Castelloti et Moore, les reprộsentations ône sont ni justes ni fausses, ni définitives, dans le sens ó elles permettent aux individus et aux groupes de s’auto- catégoriser et de déterminer les traits qu’ils jugent pertinents pour construire leur identitộ par rapport à d’autresằ[24] Cela signifie que les reprộsentations sont constituộes de la construction identitaire, ôdu rapport entre soi et les autres et de la construction des connaissancesằ[62] Autrement dit, ces reprộsentations qui sont considérées comme celles sociales sont établies par 3 éléments essentiels à savoir: les opinions, les attitudes et les stéréotypes
La représentation influence plus ou moins sur l’enseignement/apprentissage d’une manière négative ou positive Castelloti affirme que les représentations constituent un élément structurant du processus d’appropriation langagière [ ] dans la mesure ó elles servent de ôcondensộ d’expộrienceằ, elles donnent un cadre d’exploitation des connaissances, déclenchent des inférences orientées (elles permettent l’intercomprộhension), et guident les ôcomportementsằ [24]
De même, en didactique des langues, il ne s’agit pas seulement d’un savoir constitué à acquérir mais aussi d’usages contextualisés et diversifiés à s’approprier, notamment dans l’interaction Une telle spécificité rend d’autant plus cruciale l’influence de facteurs sociaux, économiques, idéologiques ou affectifs entre autres, et l’hétérogénéité même de la notion de représentation la rend alors particulièrement opératoire, dans la mesure ó elle permet de rendre compte des sources et références multiples (psychologique, affective, sociale, cognitive, ) mobilisées dans un processus d’apprentissage et d’enseignement des langues [24]
Selon Charlier, les représentations qu’un apprenant ou un enseignant se forge sur les langues étrangères, sur l’apprentissage et l’enseignement, jouent un rôle déterminant dans ses activités d’apprentissage et d’enseignement Ces représentations orientent les conduites et peuvent être considérées comme un moyen à partir desquels ils [les enseignants/apprenants] construisent leur comportement d’enseignement et d’apprentissage[25] À partir de deux concepts de ces deux auteurs, on peut dire que l’enseignement/apprentissage du franỗais des enseignants/apprenants est agi en partie des facteurs tels que: l’image de la France, de la culture francophone, de la Francophonie, des enseignants de franỗais et l’ộtat actuel de l’enseignement/apprentissage de cette langue à la ville de Danang Donc, afin d’y renforcer l’enseignement/apprentissage de cette langue, il nous paraợt nộcessaire de rendre plus positives les représentations de la francophonie au processus de l’enseignement
4.4.2 Enseignement du franỗais liộ aux reprộsentations de la francophonie ôLes reprộsentations sont prộsentộes à toutes les ộtapes de l’apprentissage d’une langue étrangère, aussi bien dans le processus d’appropriation de l’objet nouveau que dans le rộsultatằ[62]
En effet, les apprenants acquerront non seulement des connaissances linguistiques mais encore des connaissances culturelles Ce sont des enseignants qui corrigeront des fautes de représentations des apprenants sur cette langue et culture
Ces représentations et ces influences agiront directement surl’enseignement/apprentissage de la langue franỗaise Par consộquent, les représentations de la francophonie ont joué/jouent un rôle indispensable dans le processus didactique de la langue franỗaise Donc, il ne sera pas exorbitant de dire que la qualitộ de l’enseignement/apprentissage de la langue franỗaise dộpend de toutes ces représentations, positive ou négatives
Depuis longtemps, presque tous les enseignants de franỗais à la ville de Danang s’adressent seulement à la transmission des connaissances linguistiques aux apprenants de la matière traditionnelle, tandis qu’ils ont besoin de chercher à connaợtre les reprộsentations des apprenants sur la langue franỗaise, la France, la culture francophone En particulier, il est très nécessaire que ces enseignants de franỗais renforcent de bonnes reprộsentations par des leỗons sur la culture francophone, sur l’avantage qu’apporte la Francophonie, ainsi que sur le rôle important de la langue franỗaise dans le cadre de coopộration franco-vietnamienne et de coopération d’autres pays francophones à la ville de Danang comme un des facteurs pour le dộveloppement de la ville Dốs lors, des enseignants de franỗais peuvent semer et renforcer la motivation d’apprendre le franỗais chez des apprenants en soulignant l’avenir de la francophonie à cette ville dans l’avenir En outre, il faut que des enseignants de franỗais ne peuvent pas laisser tomber de diffộrents besoins des apprenants de franỗais En revanche, ces premiers doivent saisir des attentes, comportements et attitudes, même des remarques sur l’enseignement du franỗais de ces apprenants en vue de rendre l’enseignement plus efficace, positif et utile
En résumé, il est très nécessaire de souligner l’impact des représentations de la francophonie sur l’enseignement/apprentissage de la langue franỗaise C’est pourquoi, l’introduction des politiques linguistiques doit prendre en considération des représentations circulant non seulement dans la société mais encore chez des apprenants à l’égard des langues et de l’enseignement/apprentissage en vue de proposer des démarches pédagogiques adaptées au développement de la ville
4.4.3 Renforcement de l’image positive de coopérations entre la France et d’autres pays francophones et la ville de Danang
Pour commencer, il nous est permis de traiter la parole de l’Ambassadeur franỗais au Vietnam: ôLa coopộration est considộrộe comme un mariage qui doit se faire par la volontộ de deux cụtộsằ[62]
En effet, pour que l’enseignement/apprentissage de la langue franỗaise à Danang s’active efficacement et devienne vraiment positive, c’est la ville qui doit faire plus d’efforts Des responsables de la ville doit prendre conscience de la nécessité de former un nombre suffisant de Francophones en vue d’affermir sa pleine participation aux travaux et programmes de la Francophonie, de maintenir et de développer le dialogue des cultures en Francophonie
Pour ce faire, le maintien et le développement de l’enseignement du/en franỗais sont inộvitables Dốs lors, il est nộcessaire que la ville de Danang prộcise concrètement des politiques linguistiques plus adaptées au contexte de développement social à présent afin de continuer et renforcer davantage ces projets de coopérations C’est très nécessaire d’affermir les programmes bilingues qui existent à Danang, en même temps, de proposer des plans concrets en vue de dộvelopper ces programmes en renforỗant le cursus d’enseignement du cycle primaire aux filières universitaires En outre, il faut s’intéresser particulièrement au renforcement des formations initiales des enseignants de franỗais ainsi que des sciences en franỗais sous plusieurs formes diffộrentes telles que: l’amộlioration du niveau de formation, le renforcement de la formation continue et l’augmentation de l’offre de formation, À travers de cette étude, la plupart des enquêtés annoncent que les coopérations éducatives/formatives contribuent en grande partie au perfectionnement de la qualité des enseignants vietnamiens via des échanges entre la France et d’autres pays francophones et la ville de Danang à l’égard de la formation, des stages professionnels, des séminaires,