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BỘ GIÁO DỤC VÀ ĐÀO TẠO TRƯỜNG ĐẠI HỌC SƯ PHẠM TP HỒ CHÍ MINH Trần Anh Hà INTERVENTION ÉNONCIATIVE SUR LA PHRASE SỰ CAN THIỆP CỦA HOẠT ĐỘNG THÔNG BÁO TRÊN BÌNH DIỆN CÂU Chuyên ngành: Lý luận Phương pháp Dạy học môn Tiếng Pháp Mã số: 60.14.10 LUẬN VĂN THẠC SĨ LÝ LUẬN VÀ PHƯƠNG PHÁP DẠY HỌC MÔN TIẾNG PHÁP NGƯỜI HƯỚNG DẪN KHOA HỌC: TS.HUỲNH THANH TRIỀU Thành phố Hồ Chí Minh - 2011 REMERCIEMENTS Je tiens exprimer mes remerciements : - Monsieur HUYNH THANH TRIEU, professeur l’Université de Pédagogie de Ho Chi Minh-ville, mon directeur de recherche, pour ses conseils, ses encouragements et son soutien - Madame NGUYEN XUAN NGOC HUYEN qui m’a beaucoup aidée et encouragée - Madame VERONIQUE NGUYEN pour ses conseils et sa lecture de mon mémoire - Tous les professeurs et le personnel du Département de Franỗais de lUniversitộ de Pộdagogie de Ho Chi Minh-ville et de l’Université de Qui Nhon qui ont crée des conditions favorables pour mon travail - Ma famille qui m’a beaucoup aidée et encouragée réaliser ce mémoire INTRODUCTION Motivation de recherche Conntre un pays signifie étudier sa culture, y compris sa langue Et communiquer dans une langue c'est maitriser, entre autres, sa grammaire Cela explique pourquoi l’ensemble de la problématique grammaticale dans l’enseignement - apprentissage des langues étrangères se trouve toujours au centre d’intérêt des didacticiens Notre intérêt porte justement sur le rôle de cette discipline, précisément sur la faỗon de donner du sens lactivitộ grammaticale et de satisfaire l’attente des élèves « Je suis disposé men servir si je sais quoi ỗa sert ằ (CHRISTIANNE.B., CORDULA F., 1993 : 6) Pourtant, dans la perspective théorique d’une linguistique des opérations énonciatives, on ne peut dissocier syntaxe et sémantique, et on n’évacue pas ce qui relève de l’activité langagière de prise en charge par un énonciateur… Une grammaire de l’énonciation prend, par exemple, nécessairement en compte la négociation du sens et les ajustements nécessaires dans la compréhension et la production et ne peut se réduire aux procédés purement morpho - syntaxique Les valeurs sémantiques de base doivent subir le filtrage du contexte et de la connaissance du monde (CHRISTIANNE.B., CORDULA.F., 1993 : 90-91) Ce concept suggère un regard sur la relation entre l’activité énonciative et la grammaire L’énonciation rattache entre eux les facteurs suivants : la communication, l’énonciateur et les règles grammaticales Ce quoi on a pourtant accordé peu d’attention jusqu’ici, c’est le fait que l’énonciation laisse ses traces dans l’énoncé, comme un des phénomènes de l’activité langagière, celui que la linguistique a donc pour tâche de théoriser L’énoncé doit être regardé alors non seulement comme un instrument « neutre » destiné transmettre des messages mais aussi comme un procédé de « faire remarquer » celui qui parle Pourtant, les ouvrages mettant en valeur le lien entre l’énonciation et la grammaire ne sont pas abondants Pour nos étudiants, la linguistique énonciative semble assez étrangère Pour tester leur sensibilité des facteurs énonciatifs, nous avons mis en œuvre une enquête sous forme d’une pratique réfléchie Nous leur avons demandé de traduire quelques exemples - du franỗais en vietnamien et inversement - qui contiennent des éléments énonciatifs tenir en compte Le résultat obtenu confirme ce que nous supposions Les erreurs sont nombreuses Un grand nombre d’étudiants ne sont pas arrivés identifier l’énonciation dans les structures phrastiques Cette lacune nous a suggéré prendre la perspective énonciative pour notre mémoire Notre sujet de recherche s'intitule donc «Les interventions énonciatives sur la phrase» Question de recherche Les travaux consacrés l’étude énonciative sont nombreux : La théorie des actes de paroles de John A Austin, L’appareil formel de l’énonciation d’Emile Benveniste, La polyphonie énonciative d’Oswald Ducrot, L’opération énonciative d’Antoine Culioli, L’approche de l’énonciation de Dominique Maingueneau, La subjectivité du sujet parlant et Les implicites de Catherine Kerbrat-Orecchioni… Pourtant, le domaine de l’énonciation est trop vaste pour qu’on puisse en avoir une conception complète ou achevée Observant la langue courante, on peut trouver qu’il existe un grand nombre de termes de phrases qui ne sont analysables que par une référence au niveau énonciatif, sinon ils seraient laissés dans un état confus Examinons l’usage de bien et bien sûr dans les exemples suivants : Elle chante bien Bien sûr elle est belle Dans le premier exemple, bien joue le rôle d’adverbe pour modifier la forme verbale chante, ce qui permet de conclure que sa place appartient la syntaxe phrastique Dans le deuxième exemple, Bien sûr est un élément qui a pour fonction de marquer l’attitude du sujet parlant vis-à-vis de tout ce qu’il dit, ce qui permet de conclure qu’il est détaché de la phrase et qu’il se trouve hors de la syntaxe phrastique Comme nous l’avons signalé, il ne nous semble pas que ce genre de problème soit abondamment abordé dans les ouvrages linguistiques Partant des observations que nous avons pu faire sur le phénomène en question, nous cernons attention autour des questions suivantes : • Comment fonctionnent les interventions énonciatives sur la phrase ? • Comment peut-on les identifier ? • Au point de vue scientifique, comment les théoriser ? Une étude plus ou moins approfondie de la phrase demande donc qu’on l’examine dans une relation étroite avec la dimension qui la produit, la dimension énonciative Objet de recherche Nous poursuivons notre recherche dans la perspective suivante : d’abord fonder notre réflexion sur les connaissances de base en linguistique énonciative Ensuite, essayer d’ouvrir une porte sur une prise en compte de l’énonciation dans l’analyse des catégories grammaticales observées dans une phrase Le concept traditionnel de « catégories grammaticales » est trop rigoureux, il faut donc éviter « un enseignement trop restreint, issu d’un concept appauvrie de la grammaire, limitée des propriétés purement formelle, comme cela est souvent pratique » (CHRISTIANNE.B., CORDULA.F., 1993 : 91) Il en découle de tout ce qui a été dit que nous devons observer l’usage des éléments extra-syntaxiques en contexte, surtout dans son rapport avec les facteurs énonciatifs Ce point de vue doit aider expliquer les ambiguïtés rencontrées dans la langue courante mais auxquelles peu de gens s'intéressent En ce qui concerne notre enseignement, nous espérons pouvoir fournir des dispositifs didactiques que nos élèves puissent utiliser pour la maợtrise dun point grammatical assez particulier du franỗais Histoire de recherche Au cours de notre recherche, nous avons consulté des ouvrages de la linguistique énonciative, des sites d’internet et des articles concernant la théorie en question, avec l’espoir de pouvoir réaliser notre projet Le contenu de ces documents porte sur les différents aspects de l’activité énonciative : la structure formelle des énoncés, l’opération de l’activité énonciative, les traces énonciatives dans la structure des énoncés, la subjectivité du sujet parlant et l’aspect pragmatique des énoncés Nous avons pourtant rencontré des difficultés, car les documents abordant directement notre problème ne sont pas notre portée Pour traiter notre problème, dans la plupart de cas, nous avons dû recourir nos propres expériences C’est vraiment un obstacle dans l’objectif d’approfondir notre recherche, mais c’est aussi une belle occasion d’observer de près le fonctionnement d’un fait de langue sur son propre terrain, dans ses propres expressions Après la partie théorique, suit la description d’un bon nombre de cas d’adverbes de jugement, grâce laquelle nous avons pu trouver ce que nous attendions Nous avons découvert que les éléments énonciatifs insérés dans la structure phrastique révèlent d’un mécanisme naturel mais peu abordé de la parole : elle transmet un fait et la fois l’attitude de celui qui parle vis-à-vis de ce fait Nous axons donc notre recherche sur les éléments détachés de la syntaxe phrastique afin d’éviter un exposé décousu ou superficiel, dans l’intention de sensibiliser un aspect nouveau de l’enseignement de la grammaire Ce que nous proposons dans notre mémoire vise offrir une conception plus large sur l’organisation syntaxique, et extra-syntaxique aussi, d’un énoncé, surtout en ce qui concerne l’image du locuteur qui s’y trouve CHAPITRE : CADRE THÉORIQUE Les années 70 ont été marquées, en Europe, et notamment en France, par les travaux de Bally, Jakobson, Benveniste, qui se sont intéressés la linguistique énonciative, une réaction contre le structuralisme Le structuralisme a étudié la langue du côté théorique avec les recherches sur les règles syntagmatiques Par contre, la linguistique énonciative fournit un point de vue plus élargi, en prenant en compte la pratique de la parole, surtout ses situations d’énonciation, autrement dit « la manifestation de la langue dans la communication vivante » (PAVEAU M-A., SARFATI G-E., 2003 : 166) L’apparition de cette perspective est devenue vite la plus importante pour dépasser les limites des linguistiques de la langue et enrichir le champ des connaissances ouvert l’énonciation « C’est une volonté de l’étude des faits de parole : la production des énoncés par les locuteurs dans la réalité de la communication » (PAVEAU M-A., SARFATI G-E., 2003 : 166) Elle se base sur l’observation des situations d’énonciation, depuis les locuteurs jusqu’aux facteurs psychologiques et circonstanciels qui les entourent La phrase n’est plus l’unité ultime analyser, car le sens du message est construit aussi par les éléments autres que le lexique et la syntaxe L’objet d’étude de la linguistique passe ainsi de la langue au discours, et la notion de communication a crée des unités plus grandes que la phrase, celles de discours et de texte par exemple Cette procédure offre une série de paramètres de la communication, parmi lesquelles il y a l’attitude du sujet parlant On peut maintenant y voir les facteurs comme son ton, son sentiment, son jugement, son égard vis-à-vis de ce qu’il raconte, vis-à-vis de celui qui il adresse sa parole… La théorie de l’énonciation se partage cependant en deux conceptions : Une conception restreinte (linguistique) qui étudie les traces du procès d’énonciation dans l’énoncé : les déictiques personnels, spatio-temporels, les temps verbaux et les modalités Une conception élargie (discussive) considère l’énonciation comme une activité, fait d’actes de langage, entre deux personnes, locuteur et allocutaire dans le cadre d’une situation d’interaction L’énonciation relève, dans cette conception, d’une étude générale du comportement linguistique de l’homme dans la société Vu sa singularité, notre champ de recherche se confine dans la première conception Ce chapitre vise ainsi fournir une description rapide de la théorie énonciative en expliquant pourquoi nous avons décidé de choisir notre sujet de recherche Afin de donner un vu plus large sur le courant énonciatif, faisons un tour sur l’origine et les grandes théories de ce penchant linguistique 1.1 Description générale de la linguistique énonciative La phrase est l’unité formelle de la grammaire qui doit respecter les règles morpho - syntaxiques Par contre, l’énoncé est l’unité fondamentale de la pragmatique Celle-ci cerne son champ d’investigations dans la fonction de la langue dans la communication Pour avoir une nette conception sur la nature du problème, nous croyons nécessaire de revoir la définition de trois termes qui vont apparaợtre dans notre mộmoire : ô phrase ằ, ô énonciation » et « énoncé » Au cours de notre recherche, nous avons pu constater qu’il existe plusieurs définitions autour de ces trois termes Il faut donc choisir la plus pertinente pour notre recherche 1.1.1 Définitions des notions principales 1.1.1.1 Phrase Les définitions de la phrase sont multiples, et selon le point de vue adopté, elles varient considérablement D’abord, dans Bescherelle, La Grammaire pour tous, version 2006, nous trouvons : Une phrase est un ensemble de mots dont le premier commence par une majuscule et dont le dernier est suivi d’un point Cette suite de mot constitue un sens complet En règle générale, une phrase se construit autour d’un verbe qui en est le pivot (BESCHERELLE, 2006) La phrase est considérée par les auteurs du Dictionnaire Larousse comme « une unité élémentaire d’un énoncé, formée de plusieurs mots ou groupes de mots (propositions) dont la construction présente un sens complète » (Dictionnaire Larousse, 2009) Pour Guy Spielmann, Faculté de franỗais, Universitộ de Georgetown, Washington (textes et ộcriture de L'ộnonciation, édition 2007), La phrase suppose l'existence d'une structure syntaxique, manifeste ou non: «Je ne m'intéresse pas la politique» est clairement une phrase, dont la structure est facile analyser La phrase se définit sans référence l'instance de sa production, et selon des relations purement internes (sujet – verbe - complément, ou groupe nominal/ groupe prédicatif) Sa construction obéit des critères formels de morphologie (forme et variation des mots) et de syntaxe (agencement des mots en séquence) Son sens est donc déterminé par le sens des mots tel qu'on le trouve dans un dictionnaire (la dénotation) : « s'intéresser », « la politique » www9.georgetown.edu/ /enonciation.htm On peut voir que quel que soit le point de vue qu’on adopte pour définir la phrase, celle-ci est complètement détachée de la dimension énonciative On ne peut pas reprocher cette approche « purement grammaticale », mais cela montre qu’on risquera une fautive conception son égard en la tenant toujours dans une organisation trop « close », et qu’une vision plus élargie pour cette unité linguistique est nécessaire 1.1.1.2 Énonciation C’est en Europe, la suite des travaux des formalistes russes, que les grandes écoles linguistiques de Prague avec Jakobson, de Genève avec Bailly, de France avec Benveniste, de Copenhague avec Hjelmslev que s’est élaboré le concept d’énonciation Au cours du temps, l’énonciation est présentée sous différentes approches C’est chez E Benveniste (1902-1976) qu’on trouve la première et canonique définition de l’énonciation : « L’énonciation est une mise en fonctionnement de la 10 langue par un acte individuel d’utilisation » (BENVENISTE E., 1974 : 80) A son époque, il a commencé sensibiliser au rôle du sujet parlant Benveniste a considéré l’énonciation « comme une appropriation de la langue » (BENVENISTE E., 1974 : 80) C’est une opération du sujet parlant qui maitrise la langue et transmet des informations son interlocuteur Cette procédure révèle des indices spécifiques que Benveniste appelle « des déictiques » Bien que cette définition soit limitée au cadre de la phrase, on a grâce elle une première approche grammairienne de l’énonciation Les linguistiques du texte et du discours élargiront ce concept au-delà de la phrase Une autre définition « fondatrice » en France par O Ducrot (né en 1930) est proche celle de Benveniste Nous en donnons ici la reformulation récente : « C’est l’événement historique constitué par le fait qu’un énoncé a été produit, c'est-à-dire qu’une phrase a été réalisée » (PAVEAU M-A., SARFATI G-E., 2003 :171) Ici, l’énonciation est considérée comme une activité destinée produire un énoncé Comme la définition d’E Benveniste, celle-ci examine l’énonciation sous l’aspect totalement linguistique Suivant l’évolution de la linguistique, deux définitions d’E Benveniste et d’O Ducrot ont guidé le travail scientifique vers la linguistique énonciative Récemment, nous avons trouvé une définition du terme « énonciation » dans Dictionnaire pratique de didactique du FLE : « L’énonciation désigne la production individuelle d’un énoncé réalisé par un acte de parole dans le cadre d’un discours lié une situation d’énonciation qui s’inscrit dans une situation de communication » (GALLISON R., COSTE D., 2002 : 64) La linguistique vise ainsi avoir une définition plus pertinente de ce terme dans le sens de la production et tenant en compte des facteurs situationnels On peut voir que l’énonciation, en tant qu’une procédure, s’attache trois éléments : le discours, le contexte et la communication L’étude de l’acte de l’énonciation permet de repérer des paramètres de la situation de communication et l’attitude du locuteur l’égard du discours émis Elle 74 24 10 11 15 UNIVERSITÉ DE QUI NHON - Étudiants de 3e année Question II Vrai Faux 24 2 26 25 24 25 24 UNIVERSITÉ DE PÉDAGOGIE DE HO CHI MINH - Étudiants de 2e année Question I Vrai Faux 10 75 10 9 10 10 9 10 10 5 UNIVERSITÉ DE PÉGAGORIE DE HO CHI MINH–VILLE, Étudiants de 2e année Question II Vrai Faux 3 76 10 10 UNIVERSITÉ DE PÉGAGORIE DE HO CHI MINH- VILLE, Étudiants de 3e année Question I Vrai Faux 9 77 6 9 10 UNIVERSITÉ DE PÉGAGOGIE DE HO CHI MINH – VILLE, Étudiants de 3e année Question II Vrai Faux 6 3 9 78 UNIVERSITÉ DE PÉDAGOGIE DE HO CHI MINH – VILLE, Étudiants de 4e année Question I Vrai Faux 9 4 5 6 9 9 79 10 UNIVERSITÉ DE PÉDAGOGIE DE HO CHI MINH – VILLE, Étudiants de 4e année Question II Vrai Faux 6 3 4 5 9 Observant les chiffres recensés, on peut deviner que le pourcentage des étudiants qui ne sont pas conscients de la présence énonciative dans la structure phrastique est grand Question I Vrai 24 Pourcentage 30.76% Faux 54 Pourcentage 60.24% 80 23 29.49% 45 70.51% 16 20.51% 62 79.49% 30 38.46% 48 61.54% 10 34 43.59% 44 46.41% Question II Vrai Pourcentage Faux Pourcentage 45 57.69% 33 52.31% 68 87.18% 10 12.82% 76 97.44% 2.56% Question La plupart des étudiants n’ont pas répondu cette question On peut voir aussi que le plus grand nombre des réponses « faux ằ se trouvent dans la traduction franỗais-vietnamien : plus de 50% Nos étudiants ont avoué en effet qu’ils ne savent rien de la dimension énonciative, encore moins de la linguistique énonciative Ceux qui sont de la 4e année ont appris quelque chose dans cette perspective, pour la procédure d’apprentissage du franỗais Mais pour eux, cest toujours une notion abstraite Nous ne pouvons pas leur demander mieux, d’autant moins que nous-mêmes, nous n’avons pas été formés suffisamment en cette matière Mais quel que soit l’observation qu’on peut tirer de l’enquête, nous avons obtenu la raison qui explique le motif de notre choix de recherche Une 81 réflexion plus ou moins attentive sur l’énonciation est donc nécessaire pour l’enseignement de la grammaire, même au niveau scolaire 82 CONCLUSION Pour parler et écrire correctement une langue étrangère, la grammaire est outil indispensable La réflexion didactologique, ainsi que les ouvrages grammaticaux n’ont jamais manqué pour prouver cette nécessité Pourtant, si paradoxal que cela puisse partre, l’activité langagière cache toujours en elle des ambigụtés, sinon des mystères, que personne ne pourra se vanter de mtriser, ou conntre fond L’intervention de l’énonciation sur la structure phrastique en est un exemple, et cet exemple montre que posséder les règles de grammaire ne suffisent pas pour la mtrise d’un système langagier Le problème est d’autant plus attirant qu’à nos jours il n’est pas abordé avec l’attention qu’il mérite, aussi bien de la part de la grammaire que de la part de la théorie énonciative, et tant du cụtộ de la langue franỗaise que de celui de la langue vietnamienne Nous avons ainsi choisi d’explorer une piste que nous croyions pas encore clairement frayée, et qui devrait mettre en évidence l’origine des éléments « intrus » dans une organisation syntaxique, ainsi que le mécanisme qui permet leur « va-etvient » discret entre énonciation et énoncé Cette tâche était certainement un grand défi Mais comment peut-on effectuer une recherche sans accepter un risque ? Et comment peut-on faire une découverte sans s’engager sur un terrain encore inexploré ? Le terme d’énonciation est certes abstrait pour les apprenants qui ont plutôt apprendre la pratique de la langue Mais ne pas aborder la dimension énonciative signifie écarter un facteur très important qui leur permettrait de saisir exactement le contenu de beaucoup d’énoncés, ainsi que de construire exactement des phrases qui, très souvent, doivent être nuancées de l’attitude de leur auteur, que ce soit une pratique orale ou par écrit A notre stade de recherche, les moyens linguistiques mobilisés par l’énonciation pour manifester ses interventions sur la phrase nous semblent au nombre de quatre : lexical, grammatical, conjonctif et propositionnel Ce constat ne prétend pourtant aucune exactitude absolue ni l’exhaustivité du 83 problème, car nous ne sommes qu’au premier pas de l’orientation scientifique que nous avons fixée pour ce présent travail Nous espérons ainsi pouvoir fournir un instrument utile pour nos étudiants dans la prise en compte de l’activité langagière qui englobe toujours, et qui relie aussi, les facteurs relevant de différents plans Et c’est partir des conclusions d’ordre linguistique, celles que nous avons pu faire sur le problème en question, que doit se déployer toute une stratégie didactique visant faire comprendre et acquérir un acte énonciatif qui non seulement est une part inséparable de la langue mais qui enrichit aussi le parler de l’homme, en lui permettant de se faire marquer tant sur le plan émotionnel que sur le plan intellectuel Faute de temps et de conditions nécessaires, nous sommes obligée de nous contenter d’une enquête auprès de notre public, laissant tout le travail didactique un autre temps, pour un projet ultérieur que nous espérons pouvoir entreprendre un moment propice de l’avenir Par les constats sur le phénomène de l’intervention de l’énonciation sur la phrase, nous voulons également sensibiliser la relation étroite entre grammaire et énonciation, et la nécessité de regarder souvent l’une d’entre elles l’égard de l’autre dans tout travail d’ordre grammatical, car sans une prise en compte des singularités du niveau qui engendre l’énoncé, on risquerait de se retrouver court d’arguments capables d’expliquer les phénomènes qui ont l’air de se trouver dans l’énoncé mais qui en fait n’y appartiennent pas Et c’est notre ambition pour une future réflexion 84 BIBLIOGRAPHIE A OUVRAGES FRANÇAIS AUSTIN J.L (1970), Quand dire, c’est faire, Édition du Seuil, Paris, 183 pages BAYLON C., FARE P (1990), Initiation la linguistique avec des travaux pratiques d’application et leurs corrigés, Edition Fernand Nathan, Paris, 235 pages BAYLON C., FABRE P (1991), Grammaire systộmatique de la langue franỗaise, Edition Fernand Nathan, Paris, 282 pages BENVENISTE E (1974), Problèmes de linguistique générale, Tome 2, Gallimard, Paris, 283 pages BERTOCCHINI P., COSTANZO E (2008), Manuel de formation pratique pour le professeur de FLE, Clé International, 271 pages Bescherelle, La Grammaire pour tous (2006), Hatier, Paris 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perspective... phrastiques Cette lacune nous a suggéré prendre la perspective énonciative pour notre mémoire Notre sujet de recherche s'intitule donc «Les interventions énonciatives sur la phrase? ? Question de