1. Trang chủ
  2. » Ngoại Ngữ

II - DESCRIPTION DES COQUILLES FOSSILES RECUEILLIES EN CRIMEE, PAR M. DE VERNEUIL

33 73 0

Đang tải... (xem toàn văn)

Tài liệu hạn chế xem trước, để xem đầy đủ mời bạn chọn Tải xuống

THÔNG TIN TÀI LIỆU

Thông tin cơ bản

Định dạng
Số trang 33
Dung lượng 2,04 MB

Nội dung

II DESCRIPTION DES COQUILLES FOSSILES RECUEILLIES EN CRIMÉE PAR M DE VERNEUIL, ET OBSERVATIONS GÉNÉRALES A LEUR SUJET, PAR M G P DESHAYES Les travaux des zoologistes m a n q u e n t e n c o r e , de nos j o u r s , de cette base si importante et si indispensable m ê m e , la définition rigoureuse de l'espèce Les catalogues dans lesquels les naturalistes inscrivent les êtres v i v a n t s , ou ceux qui, après avoir vécu dans d'autres âges d u m o n d e , sont devenus fossiles ; toute cette grande statistique de la n a t u r e , q u e l ' h o m m e , poussé par son insatiable curiosité, fait d'admirables efforts p o u r compléter; tous ces travaux enfin,honneur de l'esprit humain, sont cependant entachés d'un vice radical : ils m a n q u e n t tous d'un point c o m m u n de d é p a r t , d'une seule et même m e s u r e , destinée mettre d'accord toutes les recherches, et les r a m e n e r vers u n e unité bien déterminée Aussi, combien d'erreurs, combien d'incertitudes l'égard de plusieurs questions vitales de l'histoire naturelle! A chaque instant on parle d'espèces, on les c o m p a r e , on les c o m p t e , et cependant on n'a pas encore d o n n é la définition des choses dont on p a r l e , q u e l'on compte et q u e l'on compare Faut-il d o n c , après les nobles efforts de tant d'hommes de g é n i e , q u e les naturalistes, dans leur impuissance, p r e n n e n t enfin le parti de laisser tout jamais cette fâcheuse lacune dans la science? Cette définition de l'espèce est-elle si complexe, si difficile, q u e l'on doive renoncer toute tentative p o u r la résoudre ? Nous ne le croyons p a s ; mais nous pensons q u e où tant de grands naturalistes ont é c h o u é , sans doute cause de l'insuffisance des m a t é r i a u x , nous ne pouvons a p p o r t e r q u e nos faibles efforts, en n o u s restreignant encore ce qui concerne en particulier les mollusques; aussi nous b o r n e r o n s n o t r e tâche aujourd'hui m o n t r e r les lacunes q u e la science demande l'observation de remplir, évitant de nous engager t r o p p r é m a t u r é m e n t dans u n e discussion dont les éléments ne sont encore ni assez n o m b r e u x ni suffisamment élaborés P o u r bien traiter de l'espèce, il faudrait avoir observé toute la n a t u r e , et il n'est pas permis un seul h o m m e de tout voir pendant la courte durée de son existence Il faudra d o n c , p o u r q u e la question se juge dans l'avenir, q u e Soc GÉOL.—TOM 3-—Mém n° chaque observateur apporte le t r i b u t de son expérience ; et c'est ainsi que l'on aura enfin des matériaux suffisants p o u r traiter, d'une manière rationnelle et p h i l o s o p h i q u e , ce q u i a r a p p o r t la définition de l'espèce Nous ne savons si u n e seule définition p o u r r a s'appliquer tous les êtres vivants ; la science se trouverait certainement simplifiée si l'on parvenait généraliser ainsi la définition sur laquelle on rencontre encore aujourd'hui tant d'obstacles; il est présumer que cette généralisation est impossible La définition de l'espèce qui conviendra au règne végétal n e p o u r r a être appliquée au règne animal ; 11 est probable m ê m e q u e , dans chacun de ces grands e m b r a n c h e m e n t s des êtres v i v a n t s , la définition de l'espèce ne sera point u n i q u e et p a r t o u t applicable Il faut se rappeler en effet q u e la distance q u i sépare les deux extrémités de l'échelle des animaux est plus grande q u e celle qui sépare les animaux inférieurs du règne végétal Q u a n d on observe d'ailleurs l'extrême variabilité de ces animaux s t r u c t u r e simple, q u i forment les dernières classes du règne a n i m a l , il est difficile de croire q u ' u n e définition de l'espèce puisse s'appliquer aussi bien ces êtres qu'à ceux q u i sont p o u r v u s d'une organisation plus parfaite Tous les naturalistes o n t senti la grande difficulté de la question relative l'espèce, et il faut en effet q u e cette difficulté soit bien réelle, p u i s q u e les h o m m e s de génie qui ont illustré l'esprit h u m a i n par leurs travaux sur la zoologie, o n t vainem e n t tenté de la r é s o u d r e , quoiqu'elle touche c e p e n d a n t aux fondements de la science Il y a peut-être u n e raison qui rend c o m p t e des difficultés q u e l'on a rencontrées : en p a r t a n t de l'idée de création instantanée, c o m m e celle q u i , dans les livres g é n é s i a q u e s , a été si long-temps imposée aux croyances c o m m e u n dogme inviolable, on a pensé et on a établi comme premier principe l'invariabil i t é , l'éternité m ê m e de l'espốce Avec cette idộe prộconỗue il a dỷ partre peu nécessaire d'observer u n grand n o m b r e d'individus de la même espèce p o u r constater son existence et ses r a p p o r t s , et il est résulté de cette préoccupation q u e les collections, aussi bien q u e les livres destinés exposer les richesses a c quises dans le domaine de l'histoire naturelle, o n t été originairement entachés d'une extrême parcimonie dans le n o m b r e d'individus représentant u n m ê m e type C'est ainsi q u e l'on r e m a r q u e q u e dans les collections réputées les plus c o m p l è t e s , on se b o r n e généralement u n ou deux individus bien choisis de chaque espèce, et encore ce choix estquelquefois s u b o r d o n n é certains caprices ou quelques idées p r ộ c o n ỗ u e s ; a i n s i , dans certaines collections, on rassemble avec soin les géants de chaque espèce ; dans d'autres, ce sont les nains q u e l'on préfère La pénurie des m a t é r i a u x , le mauvais esprit q u i souvent a présidé leur a c c u m u l a t i o n , o n t été des obstacles tout-puissants de b o n n e s définitions spécifiques dans chacun des grands groupes des êtres organisés Cette idée de la constance et de la fixité de l'espèce a été, r é c e m m e n t encore, corroborée par les travaux du plus grand zoologiste de notre époque Cuvier s'est demandé si le temps avait u n e influence déterminée sur les formes et les caractères des animaux ; et pour r é p o n d r e cette q u e s t i o n , il est allé puiser dans les monuuients élevés par les h o m m e s et d'une date certaine, des matériaux p r é servés de la destruction depuis plus de trois mille ans On trouve dans les vastes catacombes des Égyptiens des animaux conservés avec le même soin et par les mêmes procédés q u e les hommes eux-mêmes Les squelettes entiers q u e l'on trouve dans ces momies, Cuvier les a comparés pièce pièce avec ceux des mêmes espèces qui, encore aujourd'hui, peuplent l'Égypte Après cet examen minutieux, Cuvier a déclaré qu'il n'observait entre eux a u c u n e différence Frappés de ces résultats, les naturalistes se sont de nouveau affermis dans cette o p i n i o n , que l'espèce est une, invariable, inaltérable ; q u e le temps n'avait sur elle aucun e m p i r e , et q u e , si elle était susceptible d'être modifiée, ce n'était point par les agents p e u puissants q u e semble employer la n a t u r e , actuellement stationnaire P o u r ceux des naturalistes q u i ont étudié avec q u e l q u e attention les corps organisés fossiles, il était difficile d'admettre sans hésitation l'opinion de Cuvier et de beaucoup d'autres naturalistes ; aussi est-on c o n v e n u , p o u r ne plus s'embarrasser d'une question difficile, de dire simplement q u e la n a t u r e , dans les premiers âges de notre g l o b e , avait u n e puissance de création et de modification qu'elle a actuellement perdue ; en un m o t , q u e les lois qui o n t présidé aux premières créations ne sont plus celles q u i les régissent aujourd'hui Nous n ' e n t r e r o n s pas mainten a n t dans la discussion de cette opinion ; il nous suffit de déclarer que nous la croyons contraire l'observation En créant des espèces, la nature n'a pas voulu sans doute q u e tous les individus restassent invariables L'observation la plus facile et la plus vulgaire suffit d'ailleurs p o u r le démontrer Jusqu'à quel point la variabilité est-elle possible dans les espèces? C'est certainement ce qu'il faut établir avant de pouvoir d o n n e r u n e b o n n e définition, puisque cette définition sera toujours s u b o r d o n née la loi de variabilité qui aura été trouvée et d é m o n t r é e par l'observation Si, dès l'origine, les observations sur les espèce s o n t été incomplètes; si elles ont constamment m a n q u é d'une b o n n e direction, les naturalistes commencent enfin s'apercevoir qu'il ne faut rien négliger dans l'étude des êtres organisés, et qu'il faut rassembler, p o u r les c o m p a r e r , les espèces dans leurs diverses modifications individuelles; car ils ont senti, n o n seulement qu'il était nécessaire de savoir q u ' u n e m ê m e espèce peut présenter au même âge des individus de diverse taille, mais qu'il fallait aussi constater q u e ce n'était pas la taille q u e s'arrêtait la loi de variabilité; la couleur, les formes, quelquefois m ê m e les accidents les plus minutieux de la surface, sont variables ; mais il faut savoir, et p o u r cela rechercher encore long-temps la limite de la variabilité, et arriver, par u n e conséquence naturelle, aux caractères fixes et invariables sur lesquels l'espèce repose Dans sa Philosophie zoologique ainsi q u e dans son Intraduction l'Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, Lamarck a été un des premiers q u i ait appelé l'attention des naturalistes sur ces questions importantes Il l'a fait d'une manière p e u t - ê t r e trop générale et en se servant d'exemples q u e ne peuvent pas toujours a p p r o u v e r les anatomistes ; mais cet h o m m e , d'un esprit plein de sagacité, avait su découvrir et toucher du doigt cette grande loi de la modification des êtres vivants, grande loi d'après laquelle il a cherché expliquer cet enchnement si r e m a r q u a b l e , dans lequel les êtres ont entre eux des r a p p o r t s qu'il est impossible de nier P o u r n o u s , qui avons toujours été l'admirateur des t r a v a u x de L a m a r c k , au c o m m e n c e m e n t de notre carrière scientifique, n o u s admettions les opinions de cet illustre savant dans toutes leurs conséquences ; mais depuis q u e le c h a m p de l'observation s'est étendu devant nous ; depuis s u r t o u t q u e , p é n é t r a n t dans l'étude des fossiles, nous avons vainement c h e r c h é la réalisation des faits q u e la théorie semblait indiquer, nous avons conservé ce q u i , dans les travaux de Lamarck, est l'abri de toute c o n t e s t a t i o n , et n o u s avons modifié nos c r o y a n ces Nous ne pensons p a s , par e x e m p l e , q u e les espèces soient modifiables l'infini, comme sembleraient l'indiquer les opinions de Lamarck ; nous croyons qu'elles le sont jusqu'à u n e limite déterminée, laquelle l'espèce s'éteint plutôt q u e de recevoir de nouvelles modifications; les conditions de son existence étant enfin parvenues leur extrême limite On n o u s objectera sans d o u t e q u e dans cette manière de voir il est difficile de concilier avec l'enchnement des êtres dans le règne animal la séparation n e t t e des espèces ; mais les personnes habituées réfléchir sur ces m a t i è r e s , v e r r o n t deux questions qui n e se repoussent p a s , et dont la combinaison n'est pas impossible, puisque l'on peut concevoir q u e les rapports o n t lieu dans l'ensemble, n o n par continuité, mais par de faibles degrés ou par contiguïté Comme on le s a i t , n o u s avons b o r n é nos observations u n e petite partie de la zoologie, et n o u s l'avons envisagée depuis l o n g - t e m p s d'une a u t r e m a nière q u e la plupart de nos devanciers; n o u s avons senti qu'il y avait certaines questions jamais inabordables tant q u ' o n se b o r n e r a i t suivre l'exemple des anciens collecteurs N o u s avons compris q u e , p o u r éviter des e r r e u r s malheureusement t r o p n o m b r e u s e s , il fallait avoir des collections aussi complètes q u e possible de c h a q u e localité, de c h a q u e bassin de m e r , et c'est en rassemblant ainsi les matériaux q u e n o u s avons accumulés a u t o u r de n o u s , q u e nous avons acquis quelques idées plus nettes sur la distribution géographiq u e des espèces vivantes, et la répartition très régulière de celles q u i sont fossiles dans les couches de la terre Mais, malgré ces travaux e n t r e p r i s , nous le savons, avec de trop faibles m o y e n s , nous n'avons pu arriver encore formuler d'une manière générale la variabilité des espèces dans la classe des m o l l u s q u e s , et nous m a n q u o n s p a r c o n s é q u e n t de matériaux q u i seraient i m p o r t a n t s p o u r la définition de l'espèce Si n o u s connaissons déjà un grand n o m b r e de faits relatifs lava Habilité, il y a plusieurs de ces faits d o n t nous ignorons encore la cause P o u r q u o i , dans deux localités très voisines quelquefois, les individus sont-ils diversement colorés ? P o u r q u o i , parvenus au même âge, ont-ils des tailles différentes ? P o u r - q u o i les uns ont-ils certains accidents extérieurs très développés, d o n t les autres ne présentent jamais q u e les rudiments ? L'observation ne répond pas encore d'une manière suffỵsante ces questions, et il serait nécessaire cependant qu'elles fussent complétement résolues avant d'essayer formuler u n e b o n n e définition de l'espèce On a déjà constaté que les températures agissent d'une manière puissante dans la loi générale de la modification des êtres ; mais cette cause n'est pas la seule agissante, puisque sous le même climat on trouve quelquefois rassemblées toutes les modifications d o n t u n e espèce est susceptible M Constant P r é v o s t , dont les travaux en géologie sont justement appréciés de l'Europe s a v a n t e , et q u i , l'un des p r e m i e r s , a senti toute l'importance de l'application de la zoologie la géologie, a également p o r t é ses vues pleines de justesse sur la question q u i nous o c c u p e , et nous a plus d'une fois exposé t o u t ce q u e la science gagnerait u n voyage d'exploration entrepris sur les côtes e u r o p é e n n e s , en allant du n o r d au midi, et en recueillant soigneusem e n t toutes les espèces, dans tous les points où il serait possible de les observer Non seulement, dans u n voyage comme celui-là, il faudrait tenir compte des t e m p é r a t u r e s diverses, mais encore observer t o u t ce q u i , dans les circonstances d'habitation et de n o u r r i t u r e , p e u t amener des modifications Certainement u n tel voyage serait plus profitable la science q u e des explorations l o i n t a i n e s , dans lesquelles les naturalistes touchent u n grand n o m b r e de points de la surface de la t e r r e , mais n'y d e m e u r e n t point assez long-temps, sont souvent dénués des m o y e n s de bien o b s e r v e r , et n e peuvent par conséq u e n t r a p p o r t e r q u e des matériaux très incomplets sur la question q u i nous occupe D'autres considérations doivent encore être ajoutées aux précédentes comme p r é liminaires nécessaires p o u r la définition de l'espèce dans les mollusques Le plus grand n o m b r e de ces animaux sont protégés, c o m m e on le sait, par u n corps solide q u e l'on n o m m e coquille La coquille, comme on le sait aussi, est variable dans certains de ses accidents, mais on ignore complétement si les animaux qui les produisent p o r t e n t en e u x - m ê m e s quelques traces de variations de la coquille Quelques zoologistes o n t p r é t e n d u q u e les espèces étaient limitées par les r a p p o r t s des organes de la génération ; q u e la fécondation ne pouvait avoir lieu q u e dans les individus de la m ê m e espèce ; que s'il y avait quelquefois des m u l e t s , ils étaient par la n a t u r e elle-même frappés d'impuissance de reproduction Ceci p e u t s'appliquer, il est v r a i , aux animaux dont l'organisation est déjà relevée ; cela p e u t s'appliquer aussi dans des animaux d'un o r d r e i n f é r i e u r , q u i , dans chaque espèce, o n t des individus mâles et des individus femelles Mais il existe, comme le savent parfaitement les naturalistes, un grand n o m b r e d'animaux, et la p l u part des mollusques sont dans ce c a s , qui sont m o n o ï q u e s , c'est-à-dire mâle et femelle tout la fois, ou seulement h e r m a p h r o d i t e s , se reproduisant sans c o n tact et souvent par la simple division de leur corps On sent q u e , dans ces MÉM GÉOL — TOM — Mém a n i m a u x , le moyen q u e d o n n e n t les organes de la génération p o u r la délimitation de l'espèce, est tout-à-fait insuffisant Quelle q u e soit d'ailleurs la perfection plus ou moins grande des organes générateurs chez les mollusques: leur coquille présente toujours, dans les trois classes établies par M de Blainville, les mêmes lois de variabilité, ce qui tendrait faire c r o i r e , p o u r les mollusques du m o i n s , que les organes de la génération n'ont q u ' u n e importance secondaire dans les caractères spécifiques Si nous p r e n o n s maintenant les coquilles i n d é p e n d a m m e n t des m o l l u s q u e s , elles varient dans la g r a n d e u r et dans l'épaisseur ; ceci est établi d'une manière incontestable Elles sont également variables dans les c o u l e u r s , et déjà nous p o u v o n s généraliser ce fait intéressant, q u e , dans les espèces deux c o u l e u r s , par e x e m p l e , on voit la couleur la plus claire dispartre insensiblement, peu peu envahie par les taches ou les zones de la couleurplusfoncée, successivement plusgrandes, etenfin confondues Ce p h é n o m è n e se r e m a r q u e dans un très grand n o m b r e d'espèces de mollusques univalves et de mollusques bivalves Mais il est des espèces q u i semblent résister ces variations de coloration dont nous venons de p a r l e r , et q u i paraissent, dans l'état a c tuel d e nos o b s e r v a t i o n s , avoir u n e plus grande fixité d e coloration q u e les autres On voit encore des variations s'établir dans u n même i n d i v i d u , lorsqu'il passe de la jeunesse l'état adulte et la vieillesse : mais ceci constate seulement q u e les mollusques subissent la loi c o m m u n e de tous les êtres organisés Ces variations dans les progressions de l'âge o n t u n grand i n t é r ê t , en ce q u e l'on voit souvent la p a r u r e de l'enfance persister tous les â g e s , tandis q u e chez d'autres individus des modifications successives sont apportées dans tous les caractères extérieurs Au milieu de ces variations, l'observateur reste souvent e m b a r r a s s é , et il est résulté de cette imperfection deux sortes de choses égalem e n t mauvaises : d'un côté on voit certains zoologistes, clans ces circonstances où l'observation m a n q u e , r é u n i r plusieurs choses différentes titre de variétés d'une m ê m e espèce ; d'autres zoologistes, au c o n t r a i r e , t r a n c h e n t la difficulté en établissant u n e espèce p o u r c h a c u n e des petites différences qu'ils observent E n t r e ces deux excès également n u i s i b l e s , n o u s pensons qu'il faut toujours s'abstenir de tout ce q u i est d o u t e u x , et n e d o n n e r les observations incomplètes q u e pour ce qu'elles sont U n e longue expérience est quelquefois le seul moyen de résoudre quelques unes de ces difficultés, et, il faut en convenir t o u t d'abord, ce moyen est arbitraire Mais ne reste-t-il d o n c l'observateur consciencieux et habile a u c u n moyen de se fixer définitivement s u r les espèces ? Rappelons en passant q u e les modifications d o n t nous parlons ne sont point indéfinies, puisq u e déjà, dans u n e classe aussi n o m b r e u s e q u e celle des mollusques, on a pu établir de b o n n e s coupes génériques sur la constance et la valeur des caractères desquelles il ne p e u t plus y avoir de sérieuses contestations Dans ces genres viennent se grouper u n certain n o m b r e d'espèces, et dans le cas o ù la définition de l'espèce prendrait u n e excessive extension, l'espèce et le genre auraient la même limite Mais certes il n'en est pas a i n s i , et il n'est pas un naturaliste tant soit peu exercé qui p o u r r a i t soutenir et appuyer s u r des observations conven a b l e s , qu'il n'existe q u ' u n e seule espèce dans chaque b o n genre L'imperfection de l'observation, c o m m e nous l'avons d i t , et des jugements portés prémat u r é m e n t o n t été souvent cause de l'incertitude dans la délimitation des espèces Mais après avoir étudié les animaux et les rapports de leurs parties avec celles de la c o q u i l l e , on s'aperỗoit bientụt q u e , suivant les genres et les familles, ou des groupes plus é t e n d u s , il est certains caractères q u i , faibles en a p p a r e n c e et souvent négligés, o n t cependant plus de constance et de fixité, et servent par conséquent faire reconntre l'espèce des yeux exercés C o m m e on le voit par le p e u q u e nous venons d'exposer, ce qui reste faire dans le c h a m p de l ' o b s e r v a t i o n , p o u r la définition de l'espèce, est beaucoup plus considérable q u e ce q u e la science a définitivement acquis Depuis q u e L i n n é , par u n admirable artifice, a distribué d'une manière nette et rigoureuse toutes les productions de la n a t u r e , bien des naturalistes disp u t e n t encore s u r la valeur q u e l'on doit accorder aux coupures de divers degrés établies dans les méthodes T o u t e m é t h o d e est artificielle, o n t dit les u n s ; elle est u n e création de l'esprit Toute m é t h o d e est n a t u r e l l e , ou doit l'être, ont dit les a u t r e s ; car les méthodes o n t p o u r b u t de reproduire les r a p p o r t s q u e la n a t u r e a établis elle-même Si la méthode était p u r e m e n t artificielle, elle serait réellement inutile ; et si elle n'est, c o m m e on le d i t , q u ' u n moyen m n é m o t e c h n i q u e p o u r classer les faits, elle est encore i n u t i l e , car elle peut être remplacée par des dictionnaires q u i les classent aussi Si u n e m é t h o d e , quelle qu'elle soit, est destinée servir la mémoire en indiquant u n certain n o m b r e de r a p p o r t s , dès lors cette m é t h o d e n'est plus seulement artificielle, elle est m i x t e , et selon n o u s mauvaise T o u t en convenant q u e la n a t u r e n'a point créé de m é t h o d e , t o u t en reconnaissant m ê m e qu'elle n'a point créé de genres ni de familles, il est évident cependant qu'elle a créé les êtres tels qu'ils sont, et par c o n s é q u e n t avec des caractères de différence et de ressemblance q u e nous pouvons apprécier Selon n o u s , u n e m é t h o d e n'est b o n n e q u ' a u t a n t qu'elle est destinée faire apercevoir, avec le plus de facilité possible, la plus grande masse de ces ressemblances et de ces différences ; et p o u r parvenir ce b u t , il n o u s semble logique de n'admettre a u c u n e c o u p u r e artificielle quelque titre et quelque degré que ce soit ; aussi n o u s ne partageons pas l'avis de ceux des naturalistes qui p r é t e n dent q u e , dans u n e m é t h o d e naturelle, on p e u t admettre des genres artificiels Nous comprenons difficilement c o m m e n t il se peut faire qu'une méthode soit naturelle, lorsque tous les éléments de cette méthode sont artificiels C'est aux naturalistes qui m a i n t i e n n e n t encore cette opinion répondre cette objection Puisque, dans u n e m é t h o d e naturelle, tous les groupes qui y sont admis doivent exposer la plus grande somme des ressemblances et des différences, il est évi- dent p o u r n o u s q u e les g e n r e s , aussi bien q u e les familles, doivent être fondés s u r des caractères naturels Une fois ce principe posé et a d m i s , les genres d e v i e n d r o n t des coupures d'une grande valeur et de valeur comparable ; ce seront de véritables d e g r é s , r e p r é s e n t a n t , dans l'organisation, des modifications d'une égale importance Presque toutes les méthodes créées, p o u r l'arrangement des m o l l u s q u e s , par exemple, o n t ce défaut très grave nos y e u x , de présenter un mélange de genres artificiels et naturels d'après lesquels il est impossible de généraliser certains p h é n o m è n e s de perfectibilité dans l'organisation Nous savons q u e , p o u r un certain n o m b r e de g e n r e s , l'observation est encore bien i n c o m p l è t e , et q u e leur limite restera variable j u s q u ' a u m o m e n t où l'on aura plus de matériaux y placer Par le voyage de recherches qu'il a e n t r e p r i s , l'année d e r n i è r e , en Asie, M de Verneuil a comblé u n e des lacunes q u e nous avons signalées clans les limites de certains genres Il a recueilli, dans un terrain tertiaire m o d e r n e , u n e collection des plus intéressantes d'espèces appartenant, p o u r le plus grand n o m b r e , au genre Cardium, et présentant p o u r ce genre des modifications n o m breuses et p r o f o n d e s , tout-à-fait comparables celles q u e nous avons signalées déjà depuis long-temps dans le genre Unio Nous rappellerons q u e , dans ce genre Unio, des animaux s e m b l a b l e s , ayant identiquement les mêmes caractères g é n é r i q u e s , se t r o u v e n t dans des coquilles e x t r ê m e m e n t dissemblables en a p p a r e n c e , et q u i , chez divers a u t e u r s , o n t servi l'établissement de plus de douze genres Nous avons fait voir q u e toutes les modifications de formes e x t é r i e u r e s , dans cet ensemble considérable d'espèces, étaient liées entre elles par des nuances insensibles et n e se m o n t r a i e n t jamais d'une manière b r u s q u e et instantanée C'est ainsi q u e les Anodontes se lient aux Mulettes par l'apparition successive et très l e n t e , soit des dents cardinales seules, soit des dents latérales seules, soit enfin des deux sortes de dents t o u t la fois Le passage vers les H y r i e s , les Castalies, etc etc., n'est pas moins insensible, ce q u i nous a fait dire q u e toutes ces coquilles appartenaient un seul genre n a t u r e l d o n t les caractères principaux se t r o u v e n t dans les animaux et se reconnaissent également sur les coquilles malgré la variabilité de certains de leurs caractères Nous avions trouvé d'autres exemples analogues celui-ci dan ; d'autres genres de mollusques conchifères C'est ainsi q u e nous avons p r o u v é le passage des Htres aux Gryphées et aux Exogyres, celui des Cardites et des Vénéricardes, celui des Tellines et des Tellinides, celui des Mactres et des L u t r a i r e s , celui des T é r é b r a t u l e s , des Magas, des Spirifères, e t c , etc Nous avions aperỗu aussi dans le genre Cardium quelques modifications intéressantes, dans lesquelles on voit les formes extérieures singulièrement altérées Mais ces modifications ne se b o r n e n t pas la forme seulement : elles se m o n t r e n t dans la disposition des dents cardinales, et déjà, avant les recherches de M de Verneuil, nous connaissions u n e espèce vivante p r e s q u e sans d e n t s , et d'autres avec des dents cardi- nales très fortes et très p r o é m i n e n t e s , tandis q u e les dents latérales étaient p r e s q u e avortées S'il existe dans ce genre des espèces parfaitement closes, il y en a q u i sont plus ou moins bâillantes, telles q u e le Cardium bullatum, par exemple,que L i n n é rangeait parmi les Solens, e t u n e autre espècede la Caspienne, bâillante la manière des Panopées On r e m a r q u e également des espèces c o r diformes, ayant le diamètre antéro-postérieur le plus allongé, tandis q u e dans d ' a u t r e s , ce diamètre est b e a u c o u p plus court Ces modifications c o n n u e s , déjà intéressantes p o u r la science, sont complétées p a r la belle découverte de M de V e r n e u i l , et l'on aura désormais, dans le genre Cardium, des modifications comparables celles q u i existent dans le genre Unio tel q u e nous l'entendons C'est ainsi qu'à p r e n d r e les formes e x t é r i e u r e s , on trouvera parmi les Bucardes, depuis les espèces plates jusqu'aux espèces les plus globuleuses, et celles-ci passant aux espèces carénées latéralement, et aplaties dans u n sens diamétralement o p p o s é , c'est-à-dire d'arrière en avant La plupart des Cardium se reconnaissent leurs côtes longitudinales On a aussi quelques espèces lisses, et l'on connt parmi les espèces vivantes quelques degrés entre ces deux groupes M de Verneuil en a rapporté plusieurs espèces qui lient d'une manière intime ces deux groupes Mais de tous les caractères, les plus i n téressants et les plus i m p o r t a n t s observer dans les Bucardes de M de V e r n e u i l , sont ceux de la charnière On voit d'abord cette partie tout-à-fait n u e et sans dents Appart ensuite, et d'une manière d'abord progressive, u n e dent cardinale, puis la seconde Ces dents s'accroissent peu peu jusqu'à u n volume inusité, et en conservant u n e disposition p r o p r e ces espèces Les dents latérales apparaissent elles-mêmes avec a u t a n t de lenteur Quelquefois c'est l'antérieure qui p r e n d u n tel développement, qu'elle remplace toutes les autres La dent latérale postérieure appart aussi insensiblement, mais elle n e prend jamais un aussi grand développement q u e l'autre On connt enfin des espèces chez lesquelles les dents cardinales n'existent p a s , tandis q u e les dents latérales sont développées l'état normal Ainsi le genre Bucarde présente donc actuellement l'observation u n nouvel exemple des modifications profondes q u e peuvent subir les caractères génériques On n o u s demandera sans d o u t e sur quoi nous n o u s fondons p o u r réunir ainsi dans u n seul genre des coquilles si diverses D e u x choses nous autorisent a d m e t t r e cette réunion : la p r e m i è r e , c'est q u e toutes ces modifications dont nous venons de parler sont enchnées les u n e s aux autres par des intermédiaires ; la s e c o n d e , c'est qu'il reste dans ces coquilles des caractères distinctifs et p e r m a n e n t s du genre Bucarde La position des impressions musculaires, la forme de l'impression palléale, la position de la n y m p h e , l'absence d'une lunule parfaitemement circonscrite, comme celle des Vénus et des Cythérées ; la n a t u r e d u t e t , les côtes extérieures et les stries de l'intérieur Nous n'avons pas p o u r ces espèces fossiles le même avantage q u e pour le genre Unio, puisque nous ne pouvons en conntre les animaux ; mais nous sommes convaincu q u e ces animaux avaient les mêmes caractères q u e les autres Bucardes, car il serait impossible qu'ils eussent fait u n e telle coquille sans avoir les formes et les caractères que nous leur attribuons Il est p r é s u m e r q u e l'observation ne sera pas t o u jours stérile sur les animaux des espèces de Bucardes si singulièrement modifiées M Petit, amateur distingué, nous a c o m m u n i q u é l'animal du Cardium groerdandicum dont la coquille a u n e charnière presque sans d e n t s , et cet animal a tous les caractères des autres Cardium Il existe dans la Caspienne plusieurs espèces vivantes très voisines p o u r les modifications de celles de M de Verneuil; u n e e n t r e autres a u n e seule grande dent cardinale Il faut espérer q u e plus tard les animaux de ces espèces seront connus, et nous ne doutons pas qu'ils ne se t r o u vent semblables ceux des autres espèces D'après les observations intéressantes de M de Verneuil, il nous part incontestable q u e ces modifications, si remarquables dans le genre Bucarde, doivent être attribuées la n a t u r e des eaux dans lesquelles les espèces en question o n t vécu Se t r o u v a n t dans des couches dans lesquelles se r e n c o n t r e n t aussi avec non moins d'abondance des coquilles fluviatiles, t o u t nous porte croire q u e ces Bucardes fossiles, modifiées, o n t vécu dans l'eau douce ou dans u n e eau extrêmement peu salée, c o m m e le témoignent celles q u e l'on trouve dans la Caspienne et quelques autres q u e l'on rencontre dans les grands cours d'eau douce q u i se jettent dans cette mer intérieure Les caractères génériques des Bucardes d e v r o n t donc éprouver de grands changements, p o u r p o u v o i r a d m e t t r e les espèces aussi intéressantes que nouvelles rapportées par M de Verneuil ; mais ce n'est pas ici q u e doivent être réalisés ces changements ; ils seront mieux placés dans u n ouvrage de zoologie N o t r e tâche se b o r n e r a d o n c décrire les espèces découvertes par M de Verneuil, et p r é p a r e r ainsi des matériaux dont la conchyliologie devra s'emparer par la suite Nous disposons les espèces de ce genre q u e n o u s allons décrire d a n s l'ordre qui nous a paru le plus n a t u r e l , c o m m e n ç a n t par celles dont la charnière se rapproche le plus du type n o r m a l du g e n r e , p o u r t e r m i n e r par les espèces d o n t la charnière et les autres caractères généraux s'en éloignent le plus DESCRIPTION DES ESPÈCES CARDIUM PLANUM Pl 2, fig 24 3o C Testa ovatâ, transversa, subœquilaterd, depressissimâ, longitudinaliter ad apicem radiatini coslatâ ; costis angustis, raris, in medio evanescentibus; margine anali carinato ; cardine lato, bidentalo, altero unidentato; dentibus laleralibus compressis, elongatis Coquille des plus singulières, et q u e n o u s avons eu d'abord de la peine r a p p o r t e r au genre Cardium Par sa forme extérieure, elle a toute l'apparence d ' u n e V é n u s , ou plutôt d'une Astarté e x t r ê m e m e n t aplatie ; mais en étudiant avec par des sillons étroits et assez profonds A ces côtes s'ajoutent, sur le côté postérieur, cinq six sillons étroits presque effacés ; des stries d'accroissement nomb r e u s e s , souvent étagées, traversent les côtes et les rendent rudes au toucher La coquille est peu épaisse, subcordiforme ; ses crochets sont petits et peu saillants ; ils dominent u n e lunule ovale, lancéolée, peu profonde ; l'intérieur, les côtes se répètent sur les bords où elles se terminent en crénelures aiguës et p r o fondes; les impressions musculaires sont petites, l'antérieure s u r t o u t est d'une m o i n d r e étendue q u e dans la plupart des autres espèces : la charnière est épaisse, large, et ne présente sur chaque valve q u ' u n e seule grande dent conique et r e c o u r b é e , assez comparable celle des Corbules A côté de celte dent il y a u n e fossette triangulaire assez profonde, destinée recevoir la d e n t de la valve o p posée; la n y m p h e est large, assez épaisse, et devait supporter u n ligament épais et puissant Cette espèce a 3o millimètres de long et 38 de large 14- CARDIUM VERNEUILLI Pl fig 9, 10 Var Pl fig 4, C Testâ ovalo-cordiformi inœquilaterâ, longitudinaliter costatâ ; costis distantihus, convexis, latis, squamitlis asperatis ; apice acuto, posticè carinato; lunulâ subcordiformi, impressâ; cardine incrassato utrâque valvâ itnidentato Var a Testâ magis inœquilaterâ, costis planulalis simplicibus Nous nous faisons u n plaisir de dédier M de Verneuil u n e des espèces intéressantes qu'il a découvertes Nous saisissons avec empressement cette occasion p o u r louer le zèle avec lequel M de Verneuil cherche éclairer la science, non seulement par les voyages qu'il e n t r e p r e n d , mais encore par les mémoires intéressants qu'il publie Il serait souhaiter q u e des personnes jouissant, c o m m e M de Verneuil, d'une fortune assez considérable p o u r ne rien faire, suivissent son e x e m p l e , et consacrassent leurs loisirs des études pleines de charme et d'intérêt Cette coquille est ovale, subcordiforme, inéquilatérale, et ornée l'extérieur de 16 18 côtes égales, convexes, séparées entre elles par des intervalles plais et aussi larges q u e les côtes elles-mêmes Sur ces côtes s'élèvent de petits tubercules un peu en forme d'écailles, assez comparables ceux q u e l'on voit dans u n e petite variété du Cardium echinatum de L i n n é ; les côtes du côté postérieur restent semblables aux a u t r e s , mais la treizième et la quatorzième postérieures s'élèvent un peu plus q u e celles qui les précèdent et les suivent, et finissent, en arrivant près du c r o c h e t , par se changer en u n angle qui devient fort aigu sur le s o m m e t ; les crochets sont assez saillants et dominent une lunule ovale, s u b cordiforme, peu profonde A l'intérieur, les côtes se reproduisent et r e m o n t e n t jusque dans la cavité du crochet ; mais de ce côté elles sont très larges et très plates Quelques unes du milieu sont finement sillonnées dans une portion de leur longueur ; la charnière est ộ t r o i t e , on aperỗoit sur la, valve droite deux petits sillons latéraux q u i sont de très faibles r u d i m e n t s des dents latérales Les dents cardinales consistent en u n t u b e r c u l e o b t u s sur c h a q u e v a l v e , côté duquel se m o n t r e u n e petite fossette peu profonde Nous avons fait représenter une variété de cette espèce d o n t les côtes sont en p r o p o r t i o n plus larges et d é n u é e s des petits tubercules qui sont sur les côtes du type de l'espèce Les grands individus de cette espèce o n t 32 mill, de long et 38 de large 15 CARDIUM OVATUM Pl fig , 20, 21 C Testa ovatd, subœquilaterd, costellis numerosis, angustis, convexis, subsquamosis ornalâ ; lunula angustâ, impressâ ; umbonibus brevibus, obliquis ; cardine in medio lato, unidentato, dente brevi obtuso ; dentibus lateralibus nullis Nous avions pensé d'abord q u e celte espèce n'était q u ' u n e variété du Cardium sulcatinum ; mais u n examen plus complet des caractères nous l'a fait distinguer de toutes les autres espèces Elle est régulièrement o v a l e , inéquilatérale, crochets p e u saillants ; elle n'est point cordiforme, et est b e a u c o u p plus aplatie que le Cardium sulcatinum Sa surface extérieure présente u n g r a n d n o m b r e de côtes étroites, convexes, peu saillantes et séparées p a r des intervalles peu près de la moitié de leur largeur Les côtes d u côté postérieur s'aplatissent et disparaissent presque e n t i è r e m e n t U n angle très o b t u s sépare ce côté d u reste ; les crochets sont petits et p o i n t u s ; ils s'inclinent au-dessus d'une petite lunule ovale et peu m a r q u é e ; les côtes de l'extérieur se r e p r o d u i s e n t dans l'intérieur des valves, et les o u 10 médianes sont p r o f o n d é m e n t creusées dans leur milieu ; les impressions musculaires sont grandes ; la postérieure est superficielle ; le b o r d cardinal est élargi dans le milieu seulement ; il est d é p o u r v u de dents latérales, et l'on ne t r o u v e sur la valve droite q u ' u n e d e n t o b l o n g u e peu saillante, sur la gauche deux d e n t s obsolètes, séparées p a r u n e fossette triangulaire Cette coquille a 32 millimètres de long et 38 de large 16 CARDIUM INCERTUM Pl fig 1 , , 13 C Testâ ovato-transversâ, subœquilaterâ, longitudinaliter profundè costatâ, posticè obtuse carinatâ, costis convexis, œqualibus, posteriorlbus angustioribus; cardine angusto, obsolete in medio unidentato, dentibus lateralibus nullis V a r a Testâ angustiore, costis latioribus Le nom q u e n o u s d o n n o n s cette espèce indique le doute dans lequel n o u s restons son égard Elle a b e a u c o u p d'affinité avec le Cardium Ferneuilli; elle en a également avec le subcarinatum, et enfin quelques u n e s de ses variétés se r a p p r o c h e n t du Cardium planicostatum : il y a c e p e n d a n t quelques caractères qui persistent dans cette e s p è c e , et qui nous décident la conserver quant présent Cette coquille est ovale, o b l o n g u e , t r a n s v e r s e , subéquilatérale, tronquée du côté postérieur Ce côté est séparé par u n angle aigu sur le c r o c h e t , qui dispart insensiblement vers le bord ; c e p e n d a n t , dans quelques individus, il p e r siste et vient aboutir l'angle postérieur et inférieur des valves La coquille est subcordiforme, crochets peu saillants ; sa surface extérieure est occupée par 18 20 côtes régulières, aplaties, quelquefois u n peu convexes et rendues s u b écailleuses par le passage des stries d'accroissement Les côtes du côté postérieur sont un peu plus grêles et plus effacées q u e les autres; l'intérieur des valves, les côtes se p r o l o n g e n t , et quelquefois celles du milieu sont finement striées; les impressions musculaires sont petites, l'antérieure s u r t o u t ; le b o r d cardinal est é t r o i t , sa surface est p l a t e , et il s'élève au-dessous du crochet une petite dent rudimentaire côté de laquelle se t r o u v e une petite fossette p e u profonde Cette coquille a 25 millimètres de long et 3o de large 17 CARDIUM SUBDENTATUM Pl 1, fig 16, 17, 18 C Testâ ovatâ, subœquilaterâ, posticè obliquè truncatâ, longitudinaliter tenuiter costatâ: costis œqualibus, œquidistanlibus, simplicibus, convexis ; umbonibus minimis, obliquis, aculis ; cardine angusto, obsoletè unidentato ; dentibus lateralibus nullis Cette espèce a beaucoup de rapports avec la p r é c é d e n t e ; elle en a également avec le Cardium ovatum Elle est ovale-transverse, équilatérale, quelquefois subt r o n q u é e du côté postérieur; mais elle n'a de ce côté ni angle ni carène ; elle est peu convexe et peine cordiforme ; son crochet est très petit, pointu et p e u saillant au-dessus du bord ; la surface extérieure est couverte de côtes régulières é g a l e s , peu convexes, séparées entre elles par des sillons étroits et peu profonds Sur le cơté postérieur, elles s'aplatissent davantage et finissent par dispartre ; l'intérieur, ces côtes se r e p r o d u i s e n t , et ordinairement elles sont creusées en gouttière dans le milieu ; les impressions musculaires sont petites et très superficielles ; la charnière est très étroite et ne porte sur chaque valve q u ' u n e seule petite dent cardinale, conique et peu saillante Cette espèce a 27 millimètres de long et 33 de large 18 CARDIUM EDENTULUM Pl fig 3, 4, 5, C Testâ magnâ, ovato-subquadrangulari, depressâ, transversâ, obliquè posticè truncatâ, angulo obtuso posteriori bipartitâ, longitudinaliter costatâ ; costis convexis, posterioribus planis ; cardine lato, subdentato, aliquantisper sub-unidentato Celle-ci est l'une des plus grandes espèces rapportées par M de Verneuil ; elle est ovale, s u b q u a d r a n g u l a i r e , t r a n s v e r s e , inéquilatérale, tronquée postérieur e m e n t , très aplatie et divisée en deux parties inégales par un angle postérieur Soc GÉOL — TOM — Mém n° o b l i q u e , aigu sur les crochets, plus a r r o n d i vers les b o r d s Le côté postérieur est assez grand ; les côtes que l'on y voit sont aplaties et plus étroites q u e celles du côté antérieur; tout le reste de la surface est occupé par 22 24 côtes égales, convexes, striées t r a n s v e r s a l e m e n t , et séparées p a r des intervalles aplatis aussi larges qu'elles Les crochets sont très p e t i t s , pointus et peine saillants au-dessus d u b o r d s u p é r i e u r ; ils d o m i n e n t u n e lunule très é t r o i t e , lancéolée et extrêmement profonde A l'intérieur, les valves reproduisent u n e partie de leurs côtes ; quelques unes du milieu sont creusées en gouttière et leur b o r d se relève en carène ; les impressions musculaires sont petites en proportion de la g r a n d e u r de la coquille L'antérieure est p r o f o n d é m e n t creusée ; le bord cardinal est assez l a r g e , il ne laisse au-dessous de lui a u c u n e cavité p r o p r e au crochet Ce bord est aplati, et ne présente la place des dents cardinales q u ' u n e sorte de ride o b l i q u e , irrégulière, accompagnée d'une fossette très superficielle La n y m p h e est très l a r g e , aplatie, et son extrémité postérieure est sộparộe par u n sillon trốs profond On n'aperỗoit aucune trace de dents latérales ; il est curieux d'observer le b o r d cardinal des vieux individus ; on y r e c o n n a ỵ t , par des stries d'accroissement, q u e l'animal s'est déplacé dans sa coquille exactement de la m ê m e manière q u e le font les Htres Cette coquille a 48 millimètres de long et 68 de large CARDIUM ACARDO Pl 4- fig 1, 2, 3, 4, C Testâ ovato-siibquadrangulari, cordiformi, obliquissimâ, inœquilaterâ, laevigatâ, in medio obliquè gibboso-angulatâ ; umbonibus arcuatis ; lunula minima, impressâ ; cardine incrassato, dentato De toutes les espèces jusqu'à présent d é c r i t e s , celle-ci est certainement celle qui s'éloigne le plus du genre auquel nous la r a p p o r t o n s Avec la forme renflée des Bucardes, elle est divisée par u n angle saillant la manière de quelques unes des Cypricardes P a r sa forme e x t é r i e u r e , elle établit u n passage de plus e n t r e les Bucardes p r o p r e m e n t dites et les Hémicardes ; mais par sa c h a r n i è r e , tout-àfait sans d e n t s , elle s'éloigne des espèces d o n t nous parlons On connt d é j , dans le genre B u c a r d e , u n e espèce dont la charnière est p r e s q u e édentée : c'est le Cardium groenlandicum Ses caractères sont en général si différents de ceux q u e l'on attribue au g e n r e , q u e n o u s avons long-temps désiré l'animal p o u r être certain q u e cette espèce appartenait réellement au genre Bucarde Grâce la complaisance de M Petit de la Saussaye, nous avons pu faire l'examen complet de l'animal de cette espèce, et nous convaincre qu'elle appartenait bien au genre, auquel on la r a p p o r t e E n t r e le Cardium groenlandicum et notre Cardium acardo, il n'y a de différence q u e dans la disparition complète des vestiges de la c h a r nière On peut dire q u e le Cardium acardo est p o u r le genre Bucarde ce q u e sont les Anodontes par r a p p o r t aux Mulettes Cette espèce est ovale-subquadrangulaire, très inéquilatérale, très v e n t r u e , cordiforme, et partagée en deux parties presque égales par un angle saillant qui descend obliquement des crochets l'angle inférieur et postérieur Cet angle constitue la partie la plus renflée de la coquille, et depuis cet angle j u s q u ' a u b o r d inférieur, la coquille est en forme de coin ; le côté postérieur est très grand, obliquement t r o n q u é en son bord Toute la surface extérieure est lisse ou ne p r é s e n t e , sur les jeunes individus, q u e des stries fines, longitudinales, égalem e n t écartées, assez semblables celles q u e l'on trouve dans plusieurs espèces de Pétoncles A l ' i n t é r i e u r , les valves sont obscurément sillonnées vers leurs bords : ces bords sont simples, minces et tranchants Les impressions m u s c u laires sont d'une médiocre é t e n d u e ; l'antérieure s u r t o u t est p e t i t e , p r o f o n d e , ovale-subtrigone ; le b o r d cardinal est tout-à-fait n u Dans les vieux i n d i v i d u s , o n y voit des stries q u i indiquent le retrait de l'animal s u r l u i - m ê m e S u r le côté postérieur, on r e m a r q u e u n e n y m p h e étroite et très aplatie Cette espèce, l'une des plus intéressantes du genre Bucarde, a 60 millimètres de long et 80 de large : l'épaisseur est de 55 millimètres 20 CARDIUM PSEUDOCARDIUM P l 1, fig 1, C Testâ ovato-transversâ, inflatâ, cequilaterâ, tenui, fragili, albo-griseâ vel rubescente, longitudinaliter costatâ, costis planulalis, latis ; cardine lineari, obsoletè unidentato ; dentibus lateralibus nullis Cette espèce vivante n'a pas moins d'intérêt q u e les fossiles q u e nous venons de décrire Par sa forme extérieure elle ressemble au Cardium edule, mais elle en est extrêmement différente par la charnière Cette coquille est ovale, oblongue, transverse, renflée, cordiforme, crochets grandset opposés; la surface extérieure présente des côtes larges, presque planes et séparées par des stries s u b ponctuées Ces côtes vont en s'élargissan t d'avant en arrière, ce q u i est l'inverse de ce q u e l'on r e m a r q u e dans la plupart des autres espèces Les côtes de l'extérieur se répètent l'intérieur jusque dans la cavité du crochet; les impressions musculaires sont petites, superficielles et très écartées; le b o r d cardinal est extrêm e m e n t étroit, et ne présente que les r u d i m e n t s des dents cardinales ; on n'aperỗoit aucune trace de dents latộrales; lorsque les valves sont réunies, la coquille reste bâillante d u côté antérieur et d u côté postérieur; le têt est mince et fragile, il est d'un blanc g r i s â t r e , u n i f o r m e , quelquefois u n peu j a u n â t r e vers les crochets Cette espèce a 22 millimètres de long et 28 de large MYTILUS Outre les espèces du genre Cardium que nous venons de décrire, M de Verneuil a r e n c o n t r é dans les mêmes localités, et mélangées avec elles, d'autres coquilles a p p a r t e n a n t divers genres, et q u i ne présentent guère moins d'intérêt ; ce sont particulièrement des Moules d'eau d o u c e , ainsi q u ' u n e Paludine et quelques Limnées Depuis les observations de Pallas, sur son Mytilus polymorphus, on sait qu'il existe, dans les grands cours d'eau douce de l'Allemagne, u n e coquille appartenant u n type qu'on avait regardé jusqu'alors c o m m e exclusivement marin Cette observation de Pallas devenait intéressante, aux yeux des géologues s u r t o u t , qui, en t r o u v a n t fossiles des coquilles a p p a r t e n a n t au genre Mytilus, p o u vaient penser qu'elles avaient été déposées par la mer, et qu'elles a p p a r t e n a i e n t p a r conséquent un terrain m a r i n , tandis q u e par le fait elles pouvaient t o u t aussi bien se trouver dans un terrain d'eau douce Cette e r r e u r s'est renouvelée plus d'une fois, et nous p o u r r i o n s citer plus d'un savant géologue qui s'y est laissé entrner On avait d'abord pensé quele Mytilus polymorphus était la seule espèce q u i vécût dans les eaux douces ; mais depuis, u n e a u t r e espèce a été trouvée dans les fleuves d'Afrique, et des espèces fossiles q u e l'on r e n c o n t r e toujours accompagnées de coquilles d'eau d o u c e , o n t dû p r e n d r e place côté de l'espèce de Pallas Il était n a t u r e l , comme Pallas l'avait fait, de r a p p o r t e r au genre Mytilus les espèces q u e n o u s venons de m e n t i o n n e r ; mais l'observation de l'animal du polymorphus ayant fait voir quelque différence dans les formes extérieures, u n genre fut particulièrement établi p o u r cette espèce par M Van Beneden, sous Je n o m de Dreissena Q u a n t aux espèces fossiles, M Partsch en fit également u n genre qu'il n o m m a Congeria Si nous voulions suivre la rigueur l'exemple de ces messieurs, et établir de nouveaux genres sur des caractères de la valeur des leurs, n o u s p o u r r i o n s en ajouter deux encore ; car, parmi les coquilles de M de V e r n e u i l , n o u s t r o u v o n s u n e véritable Modiole d'eau douce, ayant des caractères particuliers, et un Mytilus avec ses valves inégales ; mais d é j , dans plus d ' u n e occasion, nous n o u s sommes expliqué sur la valeur des caractères génér i q u e s , et puisque nous n ' a d m e t t o n s pas les genres q u e n o u s venons de m e n tionner, plus forte raison éviterons-nous d'en créer d'autres encore Jusqu'à présent on n'avait signalé a u c u n e espèce de Modiole p r o v e n a n t des terrains d'eau douce; ce fait, très i n t é r e s s a n t , vient l'appui de n o t r e opinion sur l'identité parfaite qui existe entre les Moules et les Modioles, et sur l'inutilité de ce d e r n i e r genre Le fait q u e n o u s mentionnons est u n e p r e u v e de pins que les formes différentes, dans ce t y p e , p e u v e n t subir les mêmes c o n d i t i o n s , ce qui m o n t r e un degré de plus dans leur analogie M Y T I L U S A P E R T U S Pl 4, fig 6, 7, 8, g, 10, 1 M Testâ ovato-angustâ, depressâ, incrassatâ, transversìm rugosâ, posticè hiante, subtruncalâ ; umbonibus minimis, obliquis, subterminalibus ; cardine incrassato, anlicè lato, septifero Cette coquille appartient au genre Modiole de Lamârck, et parmi les espèces connues dans ce groupe, nous n'en trouvons q u ' u n e seule qui ait q u e l q u e analogie avec celle-ci ; elle est également fossile et appartient la grande oolite Cette coquille est ovale, allongée, transverse et très inéquilatérale, c o m m e le sont toutes les Modioles; elle est b o m b é e , son têt est épais et n'est p o i n t nacré l'intérieur La surface extérieure, régulièrement convexe, est chargée de stries d'accroissement irrégulières, fines et plus ou moins apparentes selon les i n d i v i d u s ; l'intérieur des valves est lisse; l'extrémité antérieure on voit une cloison recouvrant la cavité du c r o c h e t , et sur laquelle se m o n t r e u n e impression musculaire antérieure Cette impression est p e t i t e , mais très profonde dans les vieux individus; le b o r d cardinal est large et épais ; il est un peu creusé en g o u t t i è r e , et son extrémité postérieure il p o r t e u n e n y m p h e assez épaisse et relevée, sur laquelle s'insère le ligament Le côté antérieur est très c o u r t , il est a r r o n d i et u n peu bâillant p o u r le passage d'un byssus Lorsque les valves sont réunies, le côté postérieur, obliquement t r o n q u é , présente u n bâillement assez considérable Cette coquille présente des formes assez diverses, dont nous avons fait représenter les principales On trouve des individus longs et étroits, d'autres larges et ovalaires, et ces deux formes extrêmes sont jointes par des intermédiaires n o m b r e u x Cette belle espèce a 52 millimètres de long et 25 de large MYTILUS ROSTRIFORMIS Pl 4, fig 14, 15, l6 M Testâ ovato-oblongâ, arcuatâ, injlatâ, subœquivalvi, apice acuminatâ, gularitcr striatâ ; cardine angusto, anticè septifero transversìm irre- Cette espèce est bien distincte de celles q u e nous connaissons ; elle a quelque rapport de forme extérieure avec les petits individus du Mytilus edulis dont Lamarck a fait son Mytilus retusus Elle est ovale, o b l o n g u e , p o i n t u e en avant et légèrement recourbée vers les c r o c h e t s ; ceux-ci sont petits et t e r m i n a u x , et celui de la valve droite a u n e petite échancrure dans laquelle est reỗue u n e p e tite saillie de la valve opposée La surface e x t é r i e u r e , régulièrement convexe, est étagée par de gros sillons et marquée de fines stries régulières d'accroissement A l'intérieur, les valves sont lisses, l'impression musculaire postérieure e s t , comme dans toutes les Moules, en forme de h a c h e , et elle est placée très près du bord postérieur Une cloison m i n c e et é t r o i t e , recouvrant la cavité du c r o c h e t , et cependant enfoncée au-dessous des b o r d s , est destinée recevoir le muscle antérieur Le b o r d cardinal est étroit ; il est profondément creusé en gouttière p o u r l'insertion du ligament L o r s q u e les valves sont r é u n i e s , cette coquille ne p r é sente aucune espèce de b â i l l e m e n t , et la valve gauche est sensiblement moins b o m b é e q u e la droite Cette coquille est longue de 3o millimètres et large de 16 MYTILUS SUBCARINATUS Pl 4, fig 12, 13 M Testâ ovato-trigonâ, dorso subangulatâ, irregidariter substriatâ ; umbonibus acutis terminalibus; latere antico subhiante ; cardine canaliculato, lato, anticè septifero Cette coquille a b e a u c o u p de r a p p o r t s avec la Congeria balatonica de M P a r t s c h ; mais elle nous part différente, du moins d'après le petit n o m b r e d'individus que nous avons pu comparer Elle est o b l o n g u e , subtrigone et divisée en deux parties inégales par u n angle o b t u s qui descend du crochet vers le b o r d postérieur; le côté antérieur et inférieur est le plus étroit ; le crochet est p o i n t u , petit, terminal ; la surface extérieure estlisse ou irrégulièrement striée par des accroissements L'impression musculaire postérieure est g r a n d e , arquée et plus ovalaire qu'elle ne l'est dans les autres espèces ; elle est très près du b o r d postérieur; u n e cloison t r a n s v e r s e , étroite et superficielle s'avance au-dessus de la cavité d u crochet ; le b o r d cardinal est assez l a r g e , creusé en gouttière étroite et profonde p o u r recevoir le ligament On voit par les inflexions du b o r d a n t é rieur, q u e , dans les individus entiers, il doit y avoir u n e fente étroite entre les valves p o u r le passage du byssus La longueur de cette espèce est d e 45 millimètres et sa largeur de 25 MYTILUS INỈQUIVALVIS Pl 5, fig 1, 2, M Testâ depressâ, ovato-acuminatâ, lata, anticè arcuatâ, inœquivalvi majore ; marginibus anticis inflexis ; cardine lato, subpiano rugosâ, valvâ dextrâ Espèce très c u r i e u s e , la seule jusqu'à présent n o u s c o n n u e q u i soit constamment inéquivalve Elle est ovale, élargie, aplatie, terminée a n t é r i e u r e m e n t par des crochets p e t i t s , pointus et assez fortement recourbés Celui de la valve droite a u n e dépression dans laquelle est reỗue u n e saillie de la valve gauche La surface extérieure est irrégulièrement striée et sillonnée par les a c c r o i s s e m e n t s , les valves sont peu profondes l'intérieur, l'impression musculaire postérieure est très étroite et très rapprochée du b o r d ; l'impression musculaire antérieure est placée sur u n e petite cloison transverse q u i remplit en très grande partie la cavité du crochet Le b o r d cardinal est a r q u é dans sa l o n g u e u r ; il est large et aplati et peine creusé p o u r le ligament; lorsque les valves sont r é u n i e s , on voit sur le côté antérieur q u e la valve droite se c o u r b e en dehors du côté g a u c h e , tandis que la valve gauche présente u n e dépression correspondante Les deux valves se suivent et leurs deux b o r d s se r a p p r o c h e n t assez p o u r ne laisser a u c u n passage u n byssus un peu considérable La valve droite est constamment plus bombée et plus profonde q u e la valve gauche Cette coquille curieuse a 48 millimètres de long et 38 de large LIMINỈA L I M N Æ A PEREGRIN A Pl , fig, 8, L Testâ ovato-oblongâ, apice acuminatâ, substrialâ ; spirâ brevi; anfraclibus quinque convexiusculis ; ultimo maximo, ovato, imperforato ; aperturâ ovato-oblongâ, supernè angulatâ ; labro incrassato, patulo ; columella subuniplicatâ Coquille qui a b e a u c o u p de r a p p o r t avec le Limnœus pereger de Draparnaud Peut-être ne devrait-on la considérer q u e comme u n e forte variété ; mais p o u r la réunir cette espèce, il faudrait avoir sous les yeux u n grand n o m b r e d'indiv i d u s , et nous n e sommes pas actuellement dans cette condition favorable Cette espèce est ovale-oblongue, spire c o u r t e , formant peine le q u a r t de la longueur totale ; elle est pointue a u s o m m e t , et on lui compte cinq tours légèrement convexes Le dernier est ovalaire, substrié , s u r t o u t sa partie supérieure ; l'ouverture est ovale-oblongue ; elle est arrondie antérieurement et terminée postérieurement en u n angle assez aigu Son bord droit est b e a u c o u p plus épais q u e dans la plupart des autres espèces d u même genre ; il est légèrement évasé et renversé en dehors ; la columelle est épaisse et calleuse : on voit dans le milieu de sa longueur u n pli o b l i q u e , o b t u s et peu saillant Le b o r d gauche se renverse la base et cache complétement la fente ombilicale Le seul individu q u e nous ayons de cette espèce est long de 17 millimètres et large de 10 L I M N Ỉ A OBTUSISSIMA Pl 5, fig 10, 11 L Testâ globulosâ, brevi, apice obtusissimâ, laevigatâ, imperforatâ ; spird brevissimâ; ultimo anfractu maximo ; aperturâ regulariter ovali; columella arcuatâ, obsolete conlorto-plicatâ Espèce fort singulière qui a b e a u c o u p de r a p p o r t s avec le Limnœus auricuiarius des a u t e u r s , mais qui s'en distingue par de b o n s caractères Elle est globuleuse, très renflée, spire très courte et obtuse, formée de trois tours très convexes dont le dernier est très g r a n d , lisse, ou strié seulement par des accroissements ; l'ouverture de cette espèce est fort remarquable en ce qu'elle est régulièrement ovalaire et non modifiée par l'avant-dernier t o u r Elle n'est point anguleuse son extrémité supérieure ; le b o r d droit est assez épais et un peu évasé en dehors ; la columelle est régulièrement arquée et présente sa partie supérieure les traces d'un pli obsolète Le bord gauche se renverse en d e h o r s ; il est é t r o i t , épais, et ne laisse la base a u c u n e trace de fente ombilicale Cette coquille a 20 millimètres de long et 17 de large L I M N Ỉ A VELUTINA Pl 5, L Testâ ampullaceâ, irregulariter spirâ brevissimâ, plana ; anfractibus plissimâ, ovatâ fig 12, l3, l4 striata, supernè planulatâ, ad basim tribus ad suturam depresso-canaliculalis productiusciilâ; ; aperturâ am- Voici une coquille des plus singulières, et d o n t m a l h e u r e u s e m e n t n o u s n'avons vu jusqu'à présent q u ' u n petit n o m b r e d'individus en partie engagés dans u n e gangue ferrugineuse très d u r e N o u s la r a p p o r t o n s au genre Limnée, parce qu'elle a de l'analogie avec le Limnœa obtusissima, au moyen de laquelle elle se rattache ce genre par l'intermédiaire du Limnœa auricularia; par sa forme extérieure, elle a de la ressemblance avec les coquilles du genre V é l u t i n e ; elle est globuleuse, très renflée, a s p i r e courte et sans saillie Cette spire se compose de trois t o u r s convexes, dont la s u t u r e est enfoncée et sub-canaliculée ; la surface extérieure est assez régulièrement striée par les accroissements L ' o u v e r t u r e est très g r a n d e , le b o r d droit est m i n c e , et le b o r d gauche s'étale sur l'avant-dernier tour, de manière cacher la base et la fente ombilicale qui p o u r r a i t y être Malheureusem e n t , dans l'individu q u e nous avons sous les y e u x , le b o r d columellaire est e n tièrement caché; on voit cependant qu'il est régulièrement a r q u é et n o n modifié p a r l'avant-dernier t o u r Cette espèce, très intéressante, p r o u v e q u e les genres q u e n o u s avons exambnés j u s q u ' présent ne sont pas les seuls où l'on doive s'attendre observer des modifications aussi nouvelles qu'inattendues On ne pensait pas q u e les L i m n é e s , d o n t les formes sont déjà aussi multipliées, pussent en acquérir d'aussi étranges q u e celles que n o u s v e n o n s de signaler clans cette espèce Cette coquille est longue de 35 millimètres et large de 45 PALUDINA PALUDINA ACHATINOÏDES Pl 5, fig 6, P Testâ ovato-oblongâ, apice obtusâ, laevigatâ, basi subperforatâ ; spirâ ultimo anfraclui œquali ; anfractibus convexis, ultimo injlato, globuloso ; aperturâ subcirculari, supernè subangulatâ Cette espèce a de l'analogie avec le Paludina vivipara ; elle en a également avec Xachatina Elle est o v a l e , globuleuse, spire o b t u s e , aussi longue q u e le dernier t o u r , et formée de six t o u r s très convexes, s u t u r e moins profonde q u e dans le vivipara Le d e r n i e r t o u r est globuleux, et il est p o u r v u la base d'une petite fente ombilicale très étroite ; l ' o u v e r t u r e est en proportion plus petite q u e dans les deux espèces vivantes q u e n o u s avons mentionnées ; elle est presque circulaire, terminée supérieurement par un angle p e u apparent; le bord gauche est en proportion plus arqué que dans le Paludina achatina Dans quelques individus ce bord est calleux, et cache entièrement la fente ombilicale Les plus grands individus q u e nous ayons v u s de cette espèce o n t 24 millimètres de l o n g et 18 de large NERITJNA NERITINA DANUBIALIS Pl 5, fig 4, N Testâ convcxâ, lœvigatâ, violaceo fulminatâ; spirâ centrait, paràm elatâ ; aperturâalbâ, subovalâ ; margine coluntellari edentulo, sinuoso ; callo piano, lato Nerita fluviatilis plicata Schrot fusconch., p , n° 32 Pl B f — Marsigli Hist, du Danube, pl iv, p 89 pl 31, f — Scbrot., einl T II, p , n° g , Helix — Chemn, conch T I X , pl , f 1088 a b — Rosm., icon T II, p 18, pl 7, f 120 — Sow., conch, illustr F 47Jusqu'à présent nous n'avons p u citer u n e seule des espèces rapportées par M de V e r n e u i l , qui ait son analogue vivant incontestable Nous ne pensons pas cependant q u e clans la réalité il en soit ainsi ; n o u s soupỗonnons au contraire q u e ces espèces, appartenant un terrain tertiaire moderne, ont e n c o r e , p o u r la p l u p a r t , leur représentant dans la nature actuelle Les pays parcourus par M de V e r n e u i l ont été si peu explorés jusqu'à ce j o u r ; on encourage si peu les personnes instruites a u x explorations lointaines, q u e c'est peine si l'on entrevoit aujourd'hui les grandes richesses zoologiques qui restent découvrir dans toute l'Asie L e s grands cours d'eau douce q u i sillonnent ce p a y s , ses mers intérieures, ses vastes marais sont très probablement encore peuplés des espèces q u i , abandonnées autrefois, sont aujourd'hui l'état fossile L e peu q u e l'on connt des espèces vivantes de la Caspienne nous entrne vers la supposition q u e nous faisons L e Neritina danubialis est une espèce bien c o n n u e , et l'individu fossile q u e nous avons sous les y e u x ne laisse a u c u n cloute sur son identité parfaite avec ceux qui sont vivants C'est une coquille o v a l e - o b l o n g u e , sub-transverse, g l o b u l e u s e , toute l i s s e ; sa spire obtuse est peu p r o é m i n e n t e , elle est composée de trois tours, elle est plus centrale q u e dans le Neritina fluviatilis-, l'ouverture est étroite, semi-lunaire, quelquefois un peu dilatée; le bord columellaire est peine infléchi dans sa l o n g u e u r ; il est subdenté dans les jeunes individus, et tout-à-fait sans dents dans le milieu L a callosité columellaire est large, aplatie, lisse, quelquefois légèrement c o n c a v e ; sa c o l o r a t i o n , dont nous trouvons des restes sur l'individu fossile, consiste en linéoles longitudinales, onduleuses, rapprochées, d'un b r u n violacé sur un fond blanc Cette coquille a 11 millimètres de l o n g et de large Soc GÉOL — TOM — Mém n° NUMMULITES Le genre N u m m u l i t e est c o n n u depuis l o n g - t e m p s , et si nous voulions en faire l'histoire, nous le trouverions mentionné dans les auteurs anciens ; mais ce p r é a m b u l e historique ne peut être bien placé que dans un travail complet sur ce genre i n t é r e s s a n t , travail qui malheureusement m a n q u e encore la science Il n'est guère d'observateurs qui ne sachent avec quelle abondance les N u m m u l i t e s sont répandues dans certaines couches de la terre Les historiens et les voyageurs sont d'accord p o u r dire q u e les grandes pyramides d'Egypte o n t été construites avec u n calcaire pétri de Nummulites : des couches puissantes clans les Alpes et les P y r é n é e s , dans le bassin de P a r i s , en C r i m é e , en Asie, aussi bien qu'en E g y p t e , sont presque entièrement composées de ces corps et de leurs débris Ces couches a p p a r t i e n n e n t , p o u r quelques u n e s , la c r a i e , au dire des géologues ; les a u t r e s , et c'est le plus grand n o m b r e , dépendent du terrain tertiaire Mais ces corps ne se m o n t r e n t pas avec une égale a b o n d a n c e dans toute la série de ces mêmes terrains ; ils sont contemporains de cette grande et puissante formation tertiaire q u e r é s u m e le bassin de Paris : peine si l'on en trouve quelques espèces dans les terrains tertiaires de la seconde et de la d e r nière période On n'en connt q u ' u n petit n o m b r e dans la n a t u r e actuelle, et clans nos m e r s , ce genre part être remplacé par des espèces microscopiques de genres voisins Cet é n o r m e amoncellement des Nummulites a depuis long-temps frappé l'imagination des naturalistes, et depuis long-temps aussi ils se sont d e m a n d é quelle classe des êtres on devait les r a p p o r t e r Cuvier lui-même s'est occupé de cette q u e s t i o n , et a fait autrefois u n petit mémoire leur sujet, m é moire dans lequel, en s'aidant de leur s t r u c t u r e , il leur trouve certaine analogie avec les os de Seiche Quelques naturalistes o n t pensé q u e les Nummulites n ' é taient autre chose q u ' u n osselet solide placé dans l'intérieur d u corps d'un animal rayonné a p p a r t e n a n t la grande famille des médusaires Cette dernière opinion a été p r o m p t e m e n t a b a n d o n n é e , et tous les naturalistes méthodistes ont compris les Nummulites dans la classe des céphalopodes Rien cependant ne pouvait justifier d'une manière suffisante cette manière de v o i r ; car bien q u e les Nummulites aient u n e a p p a r e n c e p o r e u s e , leur s t r u c t u r e néanmoins n'a par le fait q u ' u n e ressemblance très éloignée, soit avec la coquille des Seiches, soit avec celle de tout autre céphalopode ; aussi il était bien souhaiter q u e des o b servations bien faites vinssent jeter q u e l q u e lumière sur ce sujet intéressant, et favoriser u n e a u t r e classification q u e celle q u i p e n d a n t si long-temps a été exclusivement en usage M Dujardin, dont tous les vrais naturalistes connaissent et savent apprécier les travaux, s'est consacré d e s recherches très minutieuses p o u r découvrir les animaux de ces corps singuliers que l'on désignait sous le nom de céphalopodes microscopiques Dans ce c h a m p tout nouveau d'observations, M Dujardin a fait les plus heureuses d é c o u v e r t e s , mais malheureusement elles n'intéressent pas encore directement le genre dont nous nous occupons C e p e n d a n t , ce qui le concerne peut être en quelque sorte p r é j u g é , et se rattacher aux découvertes du savant naturaliste dont nous venons de parler Les Nummulites ne forment point u n type isolé ; elles se rattachent la classe des rhizopodes établie par M Dujardin pour les céphalopodes microscopiques On voit en effet q u e les espèces de Nummulites ne présentant aucune trace d'ouverture, p a s s e n t , de la manière la plus insensible, celles qui en o n t u n e , et d o n t L a m a r c k a fait son genre Lenticulite, et ces Lenticulites ont elles-mêmes les r a p ports les plus immédiats, par leur structure, avec la plupart des genres des Hélicostègues nautiloïdes de M Alcide d'Orbigny : il y a donc u n véritable enchnement, u n e série de rapports entre tousles genres de ce groupe ; il reste cependant, l'égard des N u m m u l i t e s , quelques difficultés Les intéressantes observations de M Dujardin o n t d é m o n t r é q u e l'animal, dans les genres qu'il a observés, était logé dans toutes les parties de sa coquille ; q u e cette coquille n'était point i n t é r i e u r e , et q u e son ouverture donnait passage de singuliers filaments servant la locomotion très lente de ces animaux M Dujardin a fait voir aussi q u e l'animal a v a i t , comme sa coquille, des renflements et des étranglements alternatifs, ce q u i était nécessaire p o u r qu'il la remplỵt complètement Mais dans les Nummulites on ne peut pas supposer u n animal semblable, puisque les cloisons sont complétement fermées et n ' o n t entre elles aucune communication, et q u e d'ailleurs il n'y a a u c u n e o u v e r t u r e e x t é r i e u r e , soit avec la dernière loge, soit avec celles q u i la précèdent Dès l o r s , il faut conclure q u e les Nummulites étaient très probablement contenues dans l'intérieur de l'animal, mais cet animal n'est point encore c o n n u Les personnes qui ont fait quelques tentatives p o u r déterminer les espèces de Nummulites savent combien il est difficile de les distinguer On n e sait sur quels caractères établir les différences, parce que, dans l'application, tous ceux q u e l'on r e m a r q u e semblent échapper Cette difficulté est s u r t o u t p r e s q u e invincible p o u r les espèces lisses ; nous pensons q u e le caractère le plus constant est celui d u n o m b r e des tours de la spire intérieure par rapport au diamètre NUMMULITES IRREGULARIS N Testâ irregulariter discoideâ, irregulariter septis valdè arcuatis, aliqiiando conlorlis Pl 5, contortâ, fig 15, 16 pauci-, irregulariterque Espèce dont nous ne connaissons q u ' u n seul individu engagé d'un la r o c h e , et présentant de l'autre sa section médiane Cette section, avec celle des autres espèces que nous connaissons, nous présente des qui nous semblent suffisants p o u r l'établissement d'une espèce Cette spiratâ ; côté dans comparée caractères espèce est très p l a t e , irrégulièrement contournée sur les bords ; sa spire intérieure est très irrégulière et les tours en sont plus larges en p r o p o r t i o n q u e dans les autres espèces; les cloisons qui s'y m o n t r e n t participent elles-mêmes de cette irrégularité générale ; elles sont r a p p r o c h é e s , très c o u r b é e s , et celles placées dans les intervalles rétrécis sont irrégulièrement flexueuses L'individu q u e nous avons sous les yeux a 18 millimètres de diamètre N U M M U L I T E S DISTANS Pl 5, fig 20, 21, 2 N Testâ planulatâ, orbiculari, lœvigatâ, irregulariter contortâ ; spiris distantibus, laribus; septis tenuibus, irregidaribus, oblique arcuatis subregu- Cette espèce est très c o m m u n e ; elle est g r a n d e , peu épaisse, toute l i s s e , circulaire et irrégulièrement c o n t o u r n é e sur ses b o r d s , s u r t o u t dans les grands et les vieux individus Sur u n diamètre de 38 millimètres, elle a quinze tours de spire, assez écartés les u n s des a u t r e s , et dont les cloisons sont fines, rapprochées, irrégulières et obliquement r e c o u r b é e s , mais c o u r b u r e moins profonde q u e dans l'espèce précédente Les grands individus de cette espèce o n t 4o millimètres et quelquefois d a v a n tage de diamètre NUMMULITES POLYGYRATUS Pl 5, fig I 7, l8, 19 N Testâ orbiculari, planulatâ, lœvigatâ, irregulariter contortâ, inlùs polygyratâ; quandà furcatis ; septis irregularibus, numerosis, subrectis spiris ali- P o u r la forme e x t é r i e u r e , cette espèce peut facilement se confondre avec la précédente ; elle a également b e a u c o u p de r a p p o r t avec le Nummulites millecaput de M Boubée, peut-être m ê m e n'en est-ce q u ' u n e variété plus plate, et d o n t les bifurcations seraient moins nombreuses La surface extérieure est lisse, les b o r d s sont souvent irrégulièrement c o n t o u r n é s A l'intérieur, on c o m p t e vingtsix t o u r s dans u n individu de 3o millimètres de diamètre Sur ces vingt-six t o u r s nous n'apercevons q u e trois bifurcations Les cloisons sont c o u r t e s , très m u l t i pliées, t a n t ô t très r a p p r o c h é e s , u n peu plus loin b e a u c o u p plus écartées ; elles sont presque droites et recourbées vers leur sommet Le plus grand individu q u e n o u s ayons sous les y e u x a 3o millimètres de diamètre NUMMULITES BOTULARIUS Pl 6, N Testâ minimâ, orbiculari, lœvigatâ, distantibus, mediocriter arcuatis fig 10, 11 utroque latere convexâ, intus paucispiratâ ; septis Cette espèce reste toujours d'un petit v o l u m e , et elle se distingue facilement de ses congénères par la convexité de ses surfaces Elle est t o u t e lisse, et lors- qu'elle a ộtộ partagộe en deux, on s'aperỗoit qu'elle est formộe d'un petit n o m b r e de tours : six pour u n individu de millimètres de diamètre Ces t o u r s sont plus réguliers que dans les précédentes espèces, et les cloisons qui la partagent sont également plus régulières dans leur c o u r b u r e et dans leurs distances Le plus grand individu q u e nous ayons de cette espèce a millimètres de diamètre NUMMULITES PLACENTULA Pl 6, fig 8, T Testâ orbiculari, planulalâ, regularibus ; septis vix arcuatis lœvigatâ, ad peripheriam acutâ, intus polygyraiâ ; spiris Petite espèce aplatie, lisse, sans ondulations s u r les b o r d s ; l'intérieur, la spire est régulière, composée d'un petit n o m b r e de t o u r s : six p o u r u n individu de millimètres de diamètre Les cloisons sont r a p p r o c h é e s , régulièrement espacées, mais peine courbées Cette espèce ne peut être prise p o u r un jeune individu de l'une des précédentes Ses t o u r s sont en p r o p o r t i o n plus n o m b r e u x q u e dans les Nummulites distans ; les cloisons sont plus régulières et infiniment moins courbées Les t o u r s sont peu près dans la même proportion q u e dans le polygyratus; mais ils sont b e a u c o u p p l u s réguliers, sans bifurcation, et les cloisons sont moins n o m b r e u s e s , beaucoup moins courbées et b e a u c o u p plus régulières Le plus grand individu q u e nous ayons a millimètres de diamètre ... le passage des Htres aux Gryphées et aux Exogyres, celui des Cardites et des Vénéricardes, celui des Tellines et des Tellinides, celui des Mactres et des L u t r a i r e s , celui des T é r é... l'apparition successive et très l e n t e , soit des dents cardinales seules, soit des dents latérales seules, soit enfin des deux sortes de dents t o u t la fois Le passage vers les H y r i... épaisse destinée au ligament, et de l'autre elle est coupée par u n e fossette profonde destinée recevoir la dent de la valve opposée Nous ne pouvons d o n n e r u n e description plus complète de

Ngày đăng: 23/11/2018, 23:26