I - MEMOIRE GEOLOGIQUE SUR LA CRIMEE, PAR M. DE VERNEUIL, SUIVI D''''OBSERVATIONS SUR LES FOSSILES DE CETTE PENINSULE, PAR M. DESHAIES

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I - MEMOIRE GEOLOGIQUE SUR LA CRIMEE, PAR M. DE VERNEUIL, SUIVI D''''OBSERVATIONS SUR LES FOSSILES DE CETTE PENINSULE, PAR M. DESHAIES

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MEMOIRES D E LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE I MÉMOIRE GÉOLOGIQUE SUR LA CRIMÉE, PAR M DE VERNEUIL SUIVI D ' O B S E R V A T I O N S SUR L E S F O S S I L E S D E C E T T E PÉNINSULE, PAR M DESHAÏES Lu la Soc géol de France le 30 mars 1837 J'avais d'abord eu le projet d'extraire de mes notes u n e espèce d'itinéraire d u voyage q u e j ' a i fait, pendant l'été de , en T u r q u i e et dans l'E de l'Europe ; mais plusieurs parties de ce voyage ont été exécutées si r a p i d e m e n t , q u e j ' a i moins vu qu'entrevu les pays ainsi traversés O r , émettre u n e opinion dans de pareilles circonstances, c'est exprimer la p r e m i è r e impression qu'on é p r o u v e , c'est répéter ce q u e l'on entend dire a u t o u r de s o i , c'est ordinairement donner des suppositions c o m m e des réalités, et i n t r o d u i r e dans la science des faits erronés ou du moins hasardés, qui sont u n des plus dangereux écueils de la géologie ; j'ai donc préféré m e b o r n e r c o m m u n i q u e r la Société quelques courtes notices sur les contrées q u e j'ai visitées avec le plus de soin, et je c o m m e n c e aujourd'hui par la Crimée J'étais parti de Paris avec le projet vague de visiter l'E de l'Europe, m e réservant de déterminer plus tard vers quelles parties je dirigerais mes pas Je descendais le Danube, etjetant souvent les yeux sur mes cartes, j'étudiais la configuration des contrées nouvelles vers lesquelles je m'avanỗais Je voyais les steppes immenses Soc GẫOL.TOM M é m n° 1 de la Russie méridionale aboutir au Caucase, et sur le prolongement infléchi de cette ligne, aux montagnes de la Crimée Il me semblait que la constitution géologique de cette grande partie de la Russie, cachée si long-temps sous la nappe horizontale des terrains tertiaires des steppes, devait en Crimée se dévoiler tout entière, et qu'à part l'axe et le centre de la chne elle-même, j'aurais une idée des terrains qui se relèvent vers le Caucase et qui forment ses premiers degrés Pallas était ma connaissance le seul géologue qui eût écrit sur la Crimée, et l'époque déjà ancienne où il avait fait ses observations me laissait espérer qu'il y avait glaner encore après lui (1) Je ne cacherai pas non plus que ce nom de Tauride, rappelant mon esprit le souvenir d'Oreste, d'Iphigénie, et des premiers développements de la civilisation grecque, avait aussi un attrait auquel j'avais de la peine résister Mon parti fut bientôt p r i s , et quittant Galatz, en Moldavie, le bateau vapeur de Constantinople, je me dirigeai vers Odessa où j'arrivai après une courte quarantaine sur les bords du P r u t h , et un voyage long et difficile travers les plaines de la Bessarabie, h o r s des routes de poste A peine arrivé Odessa, ville de près de 4.0,000 h a b i t a n t s , qui ne manque ni de luxe ni de richesse, oasis au sein d'un d é s e r t , espèce de comptoir de commerce p o u r les E u r o p é e n s , je m'informai des moyens d'aller en C r i m é e , et j'appris qu'un service régulier de bateaux vapeur m'épargnerait les ennuis de la route de terre, q u i , par Nikolaïef et P é r é k o p , ne traverse que des steppes J'eus le b o n h e u r de rencontrer Odessa un jeune voyageur aussi modeste que distingué par ses connaissances en b o t a n i q u e , M le docteur Casaretto, de Gênes, q u i projetait aussi u n e excursion en Crimée, et nous fỵmes ensemble tous nos préparatifs Nous fûmes présentés au gouverneur de la Russie méridionale, M le comte de Woronzof, h o m m e d'un savoir et d'un mérite peu c o m m u n s , amateur passionné de la C r i m é e , où il dépense u n e partie de son immense fortune Nous ne lui étions recommandés q u e par n o t r e titre d'étrangers Il nous accueillit avec u n e bienveillance et des manières affectueuses qui se rencontrent rarement dans d'aussi hautes fonctions, nous donna des lettres p o u r les gouverneurs des divers districts de la C r i m é e , nous prévint qu'il était sur le point d'y aller lui-même, et nous engagea l'y venir visiter Le 23 j u i n , midi p r é c i s , n o u s quittions le p o r t d'Odessa sur le-bateau vap e u r le Pierre-le-Grand Le Nicolas partait en m ê m e temps que nous pour Constantinople, et pendant u n q u a r t d'heure les deux bâtiments marchèrent de conserve ; bientôt ils se séparèrent, et de bruyants hourras trois fois répétés, selon (1) J'ignorais alors les travaux tout récents et encore inédits de M Dubois de Montpéreux Ce jeune et intrépide géologue, qui a parcouru pendant trois ans le Caucase et la Crimée, a fait conntre quelques unes de ses conclusions sur ces diverses chnes de montagnes, dans une lettre adressée M Élie de Beaumont, et publiée la fin de l'année 1837, dans le Bulletin de la Société géologique de France (Vol VIII, pag 371 ) l'usage russe, exprimèrent nos souhaits réciproques pour un heureux voyage Notre société était excellente, car c'était l'époque où l'aristocratie russe quitte Odessa, dont la chaleur et la poussière rendent le séjour désagréable, p o u r aller chercher la verdure et la frcheur sur la cơte méridionale et montagneuse de la Crimée Après vingt heures de navigation, nous découvrỵmes la t e r r e , et u n e escadre de sept vaisseaux de guerre quelque distance de Sébastopol Bientôt cette côte hérissée de m o n t a g n e s , q u i , par la férocité de ses habitants aussi bien q u e par ses écueils, avait jadis mérité le n o m de côte inhospitalière, se découvrit nous tout entière La pointe que n o u s apercevions était précisément l'ancienne Chersonese h é r a c l é o t i q u e , où se voient encore les vestiges du temple de Diane Cette côte est basse et composée de couches horizontales b l a n c h â t r e s , q u i sur leur prolongement s'élèvent vers les hautes montagnes et se terminent au monastère de Saint-Georges, contre les premières crêtes calcaires de la chne de Crimée Nous relâchâmes Yalta, ó nous restâmes deux heures Yalta, situé peu près au centre des plus belles parties de la côte méridionale, est le port le plus voisin des maisons de campagne q u e les Russes construisent chaque j o u r au milieu de ces montagnes Nos aimables compagnons de voyage y d é b a r q u è r e n t , et huit heures du soir nous repartỵmes p o u r Théodosia et R e r t s c h , où nous arrivâmes enfin le lendemain s o i r , après u n e traversée de cinquante-six heures depuis Odessa K e r t s c h , située sur le détroit qui sépare la m e r d'Azof de la m e r Noire, jadis appelé le Bosphore Cimmérien, était, sous le nom de Panticapée, l'ancienne capitale du r o y a u m e du Bosphore Ce r o y a u m e , fondé par une colonie de Milésiens, vers le milieu du VI siècle avant J - C , d u r a environ 800 ans et vint se fondre dans l'empire Romain La belle position de Panticapée p o u r le commerce en avait fait u n e ville o p u l e n t e , si l'on en juge p a r l'immense quantité de m o n u ments funéraires, connus sous le nom de tumulus, qui entourent la ville, et par les objets d'art précieux qu'ils renferment Ces objets sont rassemblés dans le musée de la ville de Kertsch : nous y vỵmes des sarcophages en m a r b r e b l a n c , des colliers, des b a g u e s , des bracelets d ' o r , un casque de bronze avec u n e couronne de lauriers en or, et u n e quantité de pièces de monnaie des rois du B o s p h o r e ; mais les objets les plus précieux ont été envoyés Saint-Pétersbourg, ainsi nous ne pûmes voir le bouclier de P h a r n a c e , fils de Mithridate, trouvé il y a peu d'années clans un t u m u l u s q u e les gens du pays ont n o m m é le Mont-d'Or, cause de la quantité d'objets de ce métal qu'on y a trouvés et qu'on évalue plus de soixante livres pesant e K e r t s c h , sous le nom de Cerco, fut dans le moyen âge u n e des positions dont s'emparèrent les Génois p o u r y fonder un de ces établissements de commerce dignes d'un grand p e u p l e , q u i leur assurèrent la possession de la m e r Noire K e r t s c h , aujourd'hui sous la dépendance de la Russie, après avoir éprouvé de grands désastres, redevient florissante ; le gouvernement l'a choisie comme station de quarantaine p o u r tous les bâtiments qui veulent entrer dans la mer d'Azof, et sa r a d e , au mois de j u i n , présentait u n spectacle animé p a r de n o m b r e u x navires marchands oự le pavillon franỗais ne se laissait pas distinguer D ' u n autre côté, son voisinage des belles provinces de Circassie et d'Abasie, aujourd'hui ravagées p a r la guerre et défendues contre les Russes par des peuples intrépides et accoutumés l'indépendance, mais où la paix ramènera un j o u r le c o m m e r c e , sont de sûrs g a r a n t s de la prospérité future de cette petite ville, qui compte peine a u j o u r d ' h u i 5,ooo habitants Nous ne restâmes K e r t s c h que le temps nécessaire p o u r voir quelques unes des antiquités ; nous fỵmes n o t r e visite au gouverneur de la ville, le prince Kerkeulitzef, qui nous d o n n a des lettres de recommandation p o u r les employés russes sur la côte opposée d u B o s p h o r e , lettres q u i nous servirent de billets de logem e n t , les auberges é t a n t i n c o n n u e s dans ces parages ; et profitant d'un vent fav o r a b l e , nous traversâmes en moins de trois heures le Bosphore Cimmérien, a u quel on d o n n e une largeur de trente-deux verstes (neuf lieues) Nous débarquâmes T a m a n Cette ville, q u i contenait jadis u n e grande p o p u l a t i o n , est réduite aujourd'hui quelques maisons groupées a u t o u r d'une église dans la construction de laquelle on a fait e n t r e r plusieurs marbres sculptés et colonnes de m a r b r e , seuls vestiges de l'antique civilisation q u i a fleuri sur ces rivages Nous fûmes logés chez le directeur de la quarantaine de T a m a n , car il y a u n e quarantaine Taman c o n t r e les Circassiens, ou Tcherkesses, ou toute personne venant de chez eux C e t t e m e s u r e politique, qui date sans doute de l'époque où le Couban servait de limite entre la Bussie et la T u r q u i e , mais q u i , aujourd'hui., établit u n e barrière e n t r e l'Abasie, la Circassie et les autres provinces de l'empire r u s s e , semble en contradiction avec les prétentions de cette puissance sur ces contrées De Taman nous p û m e s , grâce notre paradosnaya ou autorisation de requérir des chevaux de poste, p r e n d r e des petites voitures appelées pavosks, et faire des excursions dans la presqu'ỵle q u e forme le Couban, et qu'on n o m m e presqu'ỵle de Taman Ce p a y s , a u j o u r d ' h u i presque i n c u l t e , est la propriété des Cosaques de la m e r Noire Le g r a n d n o m b r e de t u m u l u s dont le sol est couvert annonce que jadis il a nourri u n e g r a n d e population Là commencèrent nos observations géologiques, et ici a u s s i , a b a n d o n n a n t la forme d'itinéraire qui m'entrnerait dans t r o p de détails, je m e bornerai faire conntre les traits principaux de la géologie de la presqu'ỵle d e Taman et de la Crimée i P H É N O M È N E S DE L'ÉPOQUE ACTUELLE I Volcans de boue L'un des p h é n o m è n e s les plus intéressants q u e nous eûmes d'abord observer dans la presqu'ỵle de T a m a n , ce sont les éruptions boueuses ou volcans de b o u e Le premier que n o u s visitâmes est situé sur une éminence allongée dite la Montagne Brûlée, située verstes environ au S.-E de Taman Un officier p o lonais de la forteresse de P h a n a g o r i e , forteresse russe élevée sur l'emplacement supposé de l'antique ville grecque de Phanagoria, voulut bien nous servir de guide Il avait été témoin d'une éruption de ce volcan au mois d'avril 1835 ; elle avait été précédée pendant trois j o u r s de bruits souterrains qui avaient fait croire q u e la garnison d'Anapa avait eu un engagement contre les Circassiens; l'éruption avait d u r é six heures P o u r l'observer, l'officier qui nous conduisait s'était approché jusqu'à la distance de 40 ou 50 p a s ; la terre semblait en m o u v e m e n t sous ses pieds, et d u centre de la colline s'élevaient par intervalles, jusqu'à la h a u t e u r de 30 ou 40 pieds, des fragments de terre noirâtre qui affectaient les formes les plus bizarres ; des gaz odeur de b i t u m e et de soufre se dégageaient c o n s t a m m e n t , et p a r intervalles on voyait même des jets de flammes Après l'éruption, il ne resta q u ' u n e colline de b o u e Tel était le récit de notre aimable et intelligent c o n d u c t e u r , pendant q u e nous gravissions lentement la pente d'une colline de 200 pieds e n v i r o n , qui de Taman s'allonge vers le S.-E Cette pente était profondément ravinée par les eaux pluviales, et les dénudations ne laissaient voir q u ' u n e terre argileuse plus ou moins grise o u noire sur laquelle étaient éparses quelques pierres brisées dont je parlerai tout l'heure C'est au s o m m e t et sur l'arête de cette colline q u e sont placés les volcans ; plusieurs petits lacs d'eau douce ou saumâtre paraissaient occuper la place d'anciens cratères Le cratère de 1835 s'apercevait de loin, car il formait une tache grise au milieu de la verdure un peu j a u n â t r e de la montagne La place m ê m e du c r a t è r e , entièr e m e n t horizontale, avait u n e forme exactement circulaire ; elle était élevée de quelques pieds au-dessus du sol environnant, et ne présentait q u ' u n e b o u e grise mêlée de quelques pierres fragmentaires, sans la plus légère trace de végétation, Le diamètre du cratère était d'environ 60 mètres ; la b o u e déversée sur les c ô t é s , soumise après son desséchement u n e forte traction, s'était fendue en cercles concentriques a u t o u r du cratère La colline conique q u e notre officier polonais avait vue immédiatement après l'éruption s'était tassée et présentait l'image d'un cône t r o n q u é horizontalement très près de sa base Nous visitâmes dans le voisinage u n autre cratère q u i avait fait éruption il y a ou 16 a n s , et dont l'activité se prolongea u n mois; il semblait s'être affaissé en partie, et son ancien emplacement est occupé aujourd'hui par un lac Ce cratère nous p a r u t plus considérable q u e le précédent De nous vỵmes quelque distance u n petit cône grisâtre qui nous fit l'effet d'un cratère récent; en a p p r o c h a n t nous traversâmes une grande fente qui semblait mettre ce cratère en communication avec les autres L'éruption était toute nouvelle et sur une petite échelle ; elle était circonscrite par une pelouse d'un vert pâle, de sorte qu'on distinguait nettement le point d'éruption et les coulées de b o u e qui s'étaient déversées s u r le gazon; c'était réellement u n e miniature de volcan Nous fỵmes quelques pas sur cette b o u e , elle changeait de couleur et devenait molle une vingtaine de pieds du point d'éruption ; le centre du cratère était encore l'état liquide, et il était impossible d'en approcher ; la b o u e était douce et onctueuse au toucher et n'avait aucune saveur; mais les fentes déjà durcies étaient couvertes d'efflorescences blanchâtres qui avaient une saveur saline, et l'on sentait une forte odeur de b i t u m e (1) Les fragments de roche rejetés par les volcans attirèrent n o t r e attention, et j ' e n présente des échantillons la Société; ce sont des roches ferrugineuses, argiloïdes, compactes et comme brûlées, ayant quelquefois l'apparence de pétrosilex ; des schistes marneux et argileux d'un gris b r u n â t r e avec impressions de plantes indéterminables, des rognons de fer c a r b o n a t é , des grès ordinairement très d u r s , âpres au toucher, des espèces de quarzite, et enfin aussi des grès tendres ciment calcaire Ces pierres sont brisées en fragments de peu de grosseur, et ne forment pas la deux millième partie des matières rejetées par les volcans ; elles n'ont point d'analogie avec les diverses assises régulières dont se composent les terrains tertiaires du voisinage, et je ne serais pas éloigné de les considérer c o m m e arrachées des couches situées une assez grande profondeur, et c o m m e ayant subi quelque altération par suite des actions chimiques auxquelles elles ont ộtộ s o u mises En s'avanỗant de Taman vers T e m r o u c k , c'est-à-dire vers l'E., on rencontre beaucoup d'autres cônes de b o u e dont plusieurs sont tout-à-fait isolés au milieu de la plaine, et qui se dessinent exactement c o m m e des cônes volcaniques de scories Plusieurs même ont une inclinaison assez forte Nos excellents chevaux de poste nous conduisaient ordinairement jusqu'à moitié des cônes, et la dernière partie, inclinée environ de 15 20 degrés, ne pouvait se gravir qu'à pied N o u s montâmes ainsi une de ces éminences située 19 verstes ( lieues et d e m i e ) de Taman Son sommet, haut de 100 i o pieds, offrait u n e surface u n peu bosselée de plus de 100 mètres de diamètre Le point le plus élevé était très h u m i d e , vaseux, et occupé par des trous circulaires pleins d'une eau b o u r b e u s e d'où s'échappaient des gaz que nous ne p û m e s recueillir A 27 verstes (environ lieues) de T a m a n , sur la r o u t e de T e m r o u c k , on aperỗoit un cụne d'une grande rộgularitộ; il est composé de deux p e n t e s , l'une très légère, aboutissant une autre pente qui prenait subitement u n e inclinaison beaucoup plus forte ; la première était revêtue de végétation et la seconde en était dépourvue Au sommet de ce dernier cône était u n e source d'où se dégageaient ( ) Cette odeur comme ces efflorescences n'étaient pas limitées au voisinage du cratère ; elles étaient communes toute la montagne que nous parcourions, et le sel se trouvait particulièrement en petits cristaux blancs sur les feuilles d'une plante, que M Casaretto regarda comme une espèce de Statice Nous en conclûmes que toute la montagne était d'origine volcanique, opinion dans laquelle nous fûmes confirmés le lendemain, quand nous vỵmes, sur une étendue de près de deux lieues, ses pentes profondément ravinées, comme le sont les flancs de ces montagnes composées de boue des gaz qui amenaient la surface un peu de b o u e , et cette b o u e se déversait en petites trnées sur la pente ; sur la partie inclinée de ce cône, et u n e hauteur moindre, s'était faite, il y a quelques années sans d o u t e , u n e grande éruption qui avait produit une large coulée de b o u e de plus de 200 mètres de longueur La surface de cette coulée était très unie et entièrement privée de végétation On voyait donc plusieurs des phénomènes qui caractérisent les volcans de lave et de scories : forme conique, doubles pentes se séparant n e t t e m e n t , éruption latérale sur les flancs du cône, dégagement de gaz, état d'activité p e r m a n e n t e et m o d é r é e , troublé par intervalles par des crises violentes Près de la deuxième station de poste, 36 verstes ( lieues) de T a m a n , sur les bords de la mer d'Azof, nous visitâmes encore u n e autre colline moins régulièrement conique, mais bien plus considérable q u e celle dont je viens de parler, et qu'on nomme, je crois, colline de Titarofka A moitié de sa h a u t e u r s'étendait u n grand espace horizontal occupé par des puits très n o m b r e u x dans lesquels on recueille du pétrole ou b i t u m e liquide; cette substance est très a b o n d a n t e : il suffit de creuser un t r o u de pieds carrés et de 10 12 pieds de profondeur p o u r arriver aux sources bitumineuses ; le pétrole s'amasse au fond de ces p u i t s , et de temps en temps on vient le recueillir avec des seaux attachés au b o u t d'une corde; il est très liquide, d'une belle couleur, et s'emploie l'éclairage comme aussi la conservation des petits bateaux du pays et de leurs gréements La b o u e clans laquelle sont creusés les puits est imprégnée de cristaux de gypse ( ) En quittant ce plateau si riche en b i t u m e , on arrive par des pentes souvent privées de végétation au sommet de la colline ; existent deux petits cônes de ou pieds de h a u t e u r percés d'un t r o u d'où s'échappe u n e eau b o u r b e u s e et où n o u s crûmes éprouver u n e chaleur sensible la main La pointe de la presqu'ỵle de T a m a n , qui resserre l'entrée de la m e r d'Azof, est occupée aussi par un volcan qu'on n o m m e volcan d'Obou ou de Prelda qui s'élève au milieu de plaines presqu'au niveau de la mer, j u s q u ' la h a u t e u r de 25o pieds environ, et dont la forme conique est très régulière ; sa plus forte éruption fut celle qui eut lieu en 1794, et qui donna occasion Pallas de faire les observations suivantes : grand b r u i t semblable un c r a q u e m e n t au c o m m e n cement de l'éruption ; épaisse colonne de fumée noire mêlée de flammes, jets de matière visqueuse et de pierres j u s q u ' plus de 1000 mètres du c r a t è r e , éruption d'une é n o r m e quantité de b o u e qui couvrit inégalement tous les flancs du cône, (1) C'est le seul endroit où nous ayons vu des exploitations de pétrole en activité ; les autres sources que l'on voit ou dont on peut soupỗonner l'existence dans une grande partie de la presqu'ợle restent partout sans être utilisées M le baron de Meyendorf, attaché au service de Russie, dont la haute intelligence comprend toute la portée de la géologie moderne, et qui cherche faire participer sa patrie aux découvertes de cette science, pense que les produits de l'ỵle de Taman pourraient peut-être, comme l'asphalte de Seyssel, être employés au pavage et au dallage des grandes villes et dont la plus grande coulée s'étendit j u s q u ' la distance de 800 mètres, tremblement de terre ressenti le même j o u r Echatérinodar, plus de 55 lieues Pallas rapporte encore qu'en 1799 une ỵle apparut dans la m e r d'Azof, 15 lieues environ de Taman et 3oo mètres du r i v a g e ; elle avait 4 mètres sur 82 de superficie; elle était é v i d e m m e n t le résultat d'éruptions b o u e u s e s , et disparut au b o u t de peu de temps L a région volcanique traverse le Bosphore et s'ètenà a u x environs de K e r t s c h et de Yénikalé Près de cette dernière ville, nous visitâmes e n c o r e des éruptions boueuses au milieu du terrain tertiaire m a r i n , dont les roches étaient en quelques localités imprégnées de b i t u m e et avaient été creusées p o u r y recueillir cette substance Ces volcans ne pénètrent pas plus de lieues dans la Crimée ; ils sont évidemment liés avec ceux de la presqu'ỵle de Taman, et forment une bande allongée peu près dans la direction de l'E l'O Pallas s'est b e a u c o u p o c c u p é de l'origine de ces volcans; l'abondance des sources bitumineuses qui les a c c o m p a g n e n t lui avait fait croire l'existence de couches de houille et de lignite cachées peut-être de grandes p r o f o n d e u r s , et d o n t l'embrasement pouvait expliquer ses y e u x une partie des p h é n o m è n e s remarquables que présente cette région volcanique L e s idées de Pallas sont encore entretenues par quelques personnes en Crimée qui ne seraient pas éloignées de faire faire des fouilles dans l'espérance de trouver des couches de c o m b u s t i b l e exploitables Depuis Pallas, les théories volcaniques modernes ont jeté un grand j o u r sur cette question Les volcans de b o u e o u salses sont considérés aujourd'hui c o m m e l'une des nombreuses manifestations de l'action volcanique la surface d e la terre E n effet, nous avons v u qu'ils offrent en Crimée la plupart des phénomènes volcaniques, tremblement de terre, bruits souterrains, p r o d u c t i o n de fumée et de flammes, jets de pierres et de matières visqueuses plus de 1000 m è t r e s , dégag e m e n t de gaz et de b i t u m e , efflorescences salines, enfin vastes coulées de matières boueuses L e u r position g é o g r a p h i q u e est aussi bien r e m a r q u a b l e ; ils sont limités une certaine auréole sur le p r o l o n g e m e n t de l'extrémité occidentale d u C a u c a s e , et correspondent parfaitement aux volcans de B a k o u situés p r è s la mer Caspienne, l'extrémité orientale de la même chne de montagnes A B a k o u l'action v o l canique est encore peut-être plus développée ; les sources de b i t u m e y sont e x ploitées par le g o u v e r n e m e n t russe, auquel elles rapportent 800,000 f r a n c s , et tout le m o n d e sait que les dégagements de gaz enflammé o n t servi entretenir la superstition du culte i n d i e n , et donner une grande célébrité c o m m e lieu de pèlerinage la pagode d e B a k o u La situation symétrique de ces deux systèmes d'éruptions boueuses ne peut être l'effet du hasard : elle nous révèle une cause c o m m u n e et cachée dans les profondeurs mystérieuses de notre globe Ces volcans placés a u x deux extrémités de la chne du Caucase paraissent en être une d é p e n d a n c e , et peuvent être envisagés c o m m e les derniers symptômes de vie de l'action énergique qui a élevé l'axe trachytique de cette chne la h a u t e u r de 15,6oo pieds II Lacs salés et bains de boue La Crimée tire un grand produit de ses lacs salés, qui sont, évidemment d'anciens délaissements de la mer Noire Le sel ne cristallise pas tous les ans ; sa précipitation dépend de la chaleur de l'été et de causes q u i ne sont pas toutes parfaitement connues Sur les bords de certains de ces lacs, ou plutôt sur u n e partie desséchée de leur ancien emplacement, on prend ce que l'on appelle des bains de b o u e , recommandés par les médecins russes c o m m e moyens curatifs de certaines maladies Nous visitâmes un établissement de ce genre S a k , près de Kozlof (l'ancienne Eupatorié) Il faisait une chaleur effroyable et u n soleil ardent, la steppe était desséchée par u n vent b r û l a n t , la b o u e sur les b o r d s du lac miroitait de cristaux de sel, elle était noire et concentrait les rayons du soleil; le médecin nous assura qu'elle était plus de 3o degrés R é a u m u r par l'effet seul de l'insolation Nous vỵmes un pauvre malade s'y plonger et demeurer étendu dans une position presque horizontale; sa casquette, placée sur u n petit b â t o n , ombrageait seulement sa figure, et la chaleur de la b o u e , ainsi frappée par le soleil, lui arrachait des cris plaintifs et douloureux Ces lacs sont n o m b r e u x dans la partie basse de la Crimée, et je citerai particulièrement ceux de Gniloe et de Sak, près de Kozlof Ceux de Starọé et de Krasnọé, du cơté de P é r é k o p ; celui de Guenitsch sur la langue d'Arabat, et celui d'Alilsk, dans la partie orientale de la Crimée Les lacs salés des environs d'Odessa sont absolument de la m ê m e n a t u r e , et leurs boues sont aussi visitées par les malades qui ont épuisé les remèdes ordinaires de la médecine Je regrette b e a u c o u p de n'avoir p u faire pêcher quelques unes des coquilles qui vivent dans ces lacs, je ne puis présenter la Société q u ' u n e petite espèce de Cardium q u e M Casaretto a recueillie dans les lacs salés d'Odessa Ce Cardium est identique avec ceux q u i vivent dans la m e r Noire, et acquiert seulement u n e moindre dimension ; il se sépare entièrement du grand type des cardiacés q u e nous avons trouvés fossiles dans les Steppes, ainsi que des Cardium sans dents latérales q u i vivent actuellement dans les eaux douces d u lac d'Ackermann, en Bessarabie III Tumulus Bien q u e les éminences coniques auxquelles on donne généralement le n o m de tumulus soient des m o n u m e n t s élevés par la main des h o m m e s , et non des phénomènes n a t u r e l s , je ne puis me dispenser d'en parler l'occasion d'une r e m a r q u e qu'ils nous ont d o n n é lieu de faire sur le peu de modifications que M É M GÉOL — Tom — Mém I deux mille ans ont apportées dans les espèces de mollusques qui habitent les côtes du Bosphore Les tumulus sont ordinairement des caveaux de pierre, recouverts de terre jusqu'à une hauteur qui dépasse quelquefois 20 ou 3o pieds Il part qu'il était d'usage de recouvrir le caveau d'une couche d'herbes marines et de sable pris sur le rivage Toujours est-il qu'on r e m a r q u e très fréquemment dans les tumulus une couche composée de débris m a r i n s , végétaux et a n i m a u x , parmi lesquels on trouve beaucoup de coquilles On n'y voit guère q u e des Cardium, des Mytilus, des Buccins, des Vénus, identiques avec ceux q u e j'ai recueillis sur le rivage, et mêlés dans la même proportion qu'ils le sont encore aujourd'hui sur la côte Et cependant deux mille ans se sont écoulés depuis l'époque où ces tumulus ont été élevés, e t , malgré ce long espace de t e m p s , point de modifications dans les espèces, point de changement m ê m e dans leur distribution Cette remarque n'est pas sans importance, car elle nous conduit attribuer u n e autre cause qu'au temps seul l'immense changement dans les êtres organisés q u e nous allons observer dans les terrains tertiaires les plus récents de la Crimée Les tumulus sont si nombreux autour des anciennes villes qui s'élevèrent jadis sur les rives du Bosphore Cimmérien, soit aux environs de K e r t s c h , soit dans la presqu'ỵle de Taman, qu'ils donnent une physionomie particulière au pays et le font ressembler ces districts de mines où de n o m b r e u x puits d'extraction sont entourés de monticules de débris La f o r m e , la grandeur et la richesse de ces monuments funéraires f o n t , d'un peuple assez puissant p o u r perdre tant de travail, p o u r enfouir inutilement tant de richesses dans l'obscurité d'un tombeau, un véritable sujet d'étonnement IV Formation de roches de l'époque actuelle Il y a en Crimée un terrain tout m o d e r n e , et qui se forme peut-être encore de nos jours : il renferme les débris des coquilles actuellement vivantes dans la m e r Noire, fortement agglutinés ensemble, sans cependant q u e le ciment soit dans une grande proportion ; il part q u ' o n en trouve des couches assez solides p o u r avoir été employées comme pierre de construction ; c'est dans des débris d'anciennes constructions génoises, Soudagh et Théodosia, que j'ai recueilli les deux échantillons que je vous présente ; malheureusement le hasard ne m'a pas fait découvrir son gisement TERRAIN TERTIAIRE Les terrains incontestablement tertiaires de Crimée se divisent naturellement en deux époques: mais, avant d'entrer dans leur description, je dois vous signaler une formation très singulière Les environs de Kertsch et de Taman présen- de la contrée Nous étions pied et nous tentâmes l'ascension par le côté le plus direct et le plus rapide, en laissant gauche le sentier que l'on suit p o u r y m o n t e r cheval Nous marchâmes souvent sur des rochers calcaires dépouillés de végétat i o n , et rencontrâmes quelques couches d'un grès très d u r et très q u a r z e u x évid e m m e n t compris entre des bancs calcaires D u reste, pas la moindre oblitération dans la stratification Nous a r r i v â m e s , après deux heures de route environ, u n plateau couvert de quelques p â t u r a g e s , de petits bois de p i n s , et sur lequel est posée la dernière sommité du T c h a t i r d a g h Il ne faut pas moins d'une b o n n e h e u r e p o u r escalader cette dernière s o m m i t é , t o u t e composée d'un calcaire blanchâtre ou grisâtre, très d u r et très compacte L a r o c h e est p a r t o u t au j o u r et laisse peu de place aux recherches des botanistes P a r t o u t la stratification en couches d'un plusieurs pieds d'épaisseur est parfaitem e n t conservée, et la sommité m ê m e de la m o n t a g n e est le point de réunion de deux séries de couches calcaires, inclinées presque jusqu'à la verticale, et q u i semblent se couper sous un angle de 4o 5o degrés Le sommet du Tchatirdagh est allongé dans le sens de la chne, c'est-à-dire du N.-E au S.-O ; il domine peu les montagnes environnantes qui paraissent ses rivales en h a u t e u r , et en est séparé par les profondes vallées et les épaisses forêts où passe la r o u t e de Simphéropol Alouchta, et où l'Aima prend sa source Son point culminant est u n excellent observatoire p o u r étudier l'ensemble de la géologie de la Crimée, et m e t t r e en relief s u r t o u t cette disposition des terrains, p o u r ainsi dire imbriqués les u n s sur les autres U n peu moins h a u t et un pen moins loin ce serait un p o i n t admirable p o u r des conférences géologiques ; le bassin de la m e r N o i r e , sa grande profondeur près des côtes de Crimée, les escarpements verticaux des rivages et du Tchatirdagh lui-même, seraient u n b o n exemple d'affaissement, tandis q u e la disposition régulière des terrains au N.-O s'élevant par terrasses successives jusqu'au pied du Tchatirdagh, seraient des exemples types de soulèvement Je n'essayerai pas de dire les jouissances q u e nous éprouvâmes dans cette belle j o u r n é e ; nous ne pouvions rassasier nos regards du spectacle imposant q u e formait le contraste de ces sombres forêts, de ces steppes silencieuses de l'horizon, éclairées par u n b e a u soleil, et de cette m e r q u e voilait alors u n de ces brouillards qui lui ont valu peut-être le n o m de mer Noire Il fallut cependant songer la retraite, et n o u s nous dirigeâmes vers A l o u c h t a , petite ville située sur la côte; la face méridionale de la m o n t a g n e , perpendiculaire dans u n e h a u t e u r de ou 800 pieds, ne permettait la descente qu'en u n seul e n d r o i t , et encore était-elle très rapide E n descendant, n o u s r e m a r q u â m e s q u e le calcaire prenait une teinte plus foncée; il contenait des polypiers et alternait avec des grès schisteux, qui p r i r e n t u n assez grand développement et que nous r e c o n n û m e s p o u r la prolongation de ceux que nous avions vus Ottouze, Coz et Soudagh (Voy planche VI, fig la coupe de Simphéropol Alouchta ) Fossiles Partie supérieure d u système oolitique O n n o u s a dit q u e les fossiles y a b o n d a i e n t , mais n o u s n'avons su y t r o u v e r q u ' u n Plagiostome Partie moyenne et inférieure Débris de végétaux, lignite Divers polypiers q u i n e sont visibles s o u v e n t q u ' la surface altérée d u marbre Quelques a u t r e s d a n s le schiste inférieur Des Caryophyllies en cailloux roulés q u i ressemblent un gros gland de chêne Nous avons t r o u v é des cailloux semblables dans les calcaires jurassiques d'Hallein, près de Salzburg D e u x T é r é b r a t u l e s assez mal conservées Des petites univalves visibles seulement s u r des cailloux usés par la mer U n Aptychus d'espèce nouvelle (1) (1) Voici ce que dit M Deshayes au sujet de cet Aptychus Il en sera probablement du genre Aptychus comme de celui des Ryncholites, c'est-à-dire qu'il disparaợtra de la nomenclature Je soupỗonnais depuis long-temps que les Ryncholides étaient des mâchoires de céphalopodes, lorsque la connaissance des mandibules pierreuses du Nautile vivant est venue confirmer mon opinion ; on ne peut donc raisonnablement admettre un genre pour y ranger les parties détachées d'un animal d'un autre genre Quelles que soient actuellement les opinions des zoologistes sur les Aptychus, ou ce genre dispartra, ou il sera au nombre des plus incertains Depuis long-temps on avait observé dans les couches calcaires de Solenhofen des plaques régulières formées de deux parties semblables et symétriques, et q u e , par leur forme, ou compara des coquilles bivalves ; elles reỗurent le nom de Tellinites, et c'est sons ce nom que Walch les mentionna ; une observation plus exacte fit voir que ces corps, sous l'apparence de coquilles bivalves, n'en avaient cependant pas la structure, et pendant assez long-temps on fut porté les considérer comme des plaques dentaires de poissons Cette opinion incertaine se trouva renversée par plusieurs observations qui se sont peu peu assez multipliées pour mériter de fixer l'attention C'est ainsi qu'à Solenhofen, on a vu plusieurs fois de ces plaques dans la dernière loge des Ammonites ; M Voltz trouva un grand nombre d'exemples de ces Aptychus dans l'intérieur des Ammonites, et il remarqua que presque toujours une espèce distincte appartenait une espèce particuliốre d'Ammonite On commenỗa par discuter le nombre et la valeur des faits : les uns prétendirent que le hasard seul avait amené les Aptychus dans les Ammonites aussi bien que les débris d'autres coquilles renfermées dans le même terrain ; les autres soutinrent qu'il y avait un certain rapport entre la forme des Aptychus et l'ouverture de la coquille ; que la même espèce d'Aptychus avait été trouvée plusieurs fois dans la même Ammonite ; ils concluaient que les Aptychus appartenaient aux Ammonites, et M Voltz prétendit que l'Aptychus était l'opercule de l'Ammonite Je ne partage pas les opinions que je viens de rapporter très brièvement ; il me part hors de doute que les Aptychus sont des parties intérieures de l'animal des Ammonites ; mais il est certain pour moi que ce n'est point un opercule Il est impossible en effet de supposer un céphalopode avec un pied propre porter un opercule Tout ce qui est connu de l'organisation de ces animaux ne permet aucune supposition de ce genre J'avais pensé qu'il serait plutôt possible de comparer les Aptychus avec les rudiments cartilagineux que l'on trouve dans l'épaisseur du sac des Poulpes ; mais ces rudiments ne s'étant pas retrouvés dans l'animal du Nautile, et ne se montrant d'ailleurs que dans les céphalopodes nus, j'ai abandonné aussi cette opinion qui me paraissait le plus Enfin, des Ammonites, soit T h é o d o s i a , soit dans les calcaires-marbres de Laspi et de quelques autres localités, soit dans les s c h i s t e s , Goz Elles sont très rares dans les calcaires-marbres et dans les schistes A Théodosia, nous avons trouvé les espèces suivantes : 1° Ammonites voisines de l'A tripartitus (Zieten) ; 2° Ammonites ftmbriatus ; 3° A m m o n i t e voisine de l'A Heterophyllus Deux espèces nouvelles, d o n t l'une est décrite par M Deshayes sous le nom d'Ammonites Théodosia (1) Au-dessous p e u t - ê t r e du système oolitique il y a encore u n terrain d o n t je n'ai approcher de la vérité, attendant du temps et des observations les éléments nécessaires pour savoir enfin ce qu'étaient les Aptychus dans l'animal des Ammonites M de Verneuil ayant recueilli, dans les terrains jurassiques des environs de Théodosia, une espèce nouvelle d'Aptychus, nous présumons qu'elle a appartenu l'espèce d'Ammonite laquelle nous avons donné le nom d'Ammonites Théodosia Nous proposons pour l'Aptychus le même nom spécifique, APTYCHUS THÉODOSIE Aptychus Théodosia, pl VI, fig, , A Testa etongato-trigonâ, scaieniformi, anticè truncatd, posticè obtusâ, transversim sulcata; sulcis acutis, leviler undulatis Cet Aptychus est allongộ, ộtroit, triangulaire, scalốne ; eu le plaỗant devant l'observateur comme une coquille bivalve, ce sera le côté antérieur le plus court ; t e côté est Un peu arrondi et obtus; le bord inférieur est le plus long ; il se recourbe pour former l'extrémité postérieure et se joindre au bord supérieur ; celui-ci est tout-à-fait droit Ce qui rend cette espèce parfaitement distincte, c'est que la surface extérieure est couverte de sillons transverses, placés peu près de la même manière que dans les coquilles bivalves ; ces sillons sont aigus, tranchants et très légèrement onduleux Cet Aptychus a 15 millimètres de long et de large (1) AMMONITE THÉODOSIE Ammonites Théodosia Desh.-, pl V , fig 23, 24 A Testa orbiculato-discoideâ depressâ ad peripheriam subangulatâ; anfractibus patefaclis impressione labri irregulariter interruptis, tuberculis compressis, distahtibils, regularibus ad suturant ornatis; tuberculis quqdri seu quinque fariàm sulcis'obltquis inæ-jualibus divisis ; sulcis atiticê arcualis Fossile en Crimée, non loin de Théodosie Nous avons vainement cherché parmi le grand nombre d'Ammonites figurées et décrites une espèce qui ressemblât celle-ci, elle nous a paru avoir des caractères suffisants pour la distinguer de toutes celles qui nous sont connues Cette Ammonite est discoïde, aplatie, et ses tours sont exposés dans un ombilic large et peu profond ; ses tours sont peu embrassants, et leur suture offre un très petit canal C'est du bord de ce canal que nt une série de tubercules comprimés réguliers et régulièrement espacés ; de l'extrémité externe de ces tubercules naissent deux côtes obliques, arquées en avant, entre lesquelles il y en a deux et quelquefois trois de plus courtes ; toutes ces côtes s'avancent vers un angle dorsal et médian obtus sur lequel celles de chaque côté se joignent en faisant un angle très ouvert On remarque irrégulièrement éparses sur les tours, mais en petit nombre, des dépressions très obliques, produites par les peristomes de l'ouverture que l'animal a reproduite différentes époques de son accroissement Dans le petit nombre d'individus que nous avons vus de cette espốce, nous n'avons point aperỗu de vestiges de cloisons suffisamment nettes pour les faire figurer pas p u me rendre u n compte satisfaisant, ce sont les schistes aluminiféres des environs de Moukhalatka sur lesquels on a trouvé des fragments épars d'un combustible pesant et compacte qui ressemble de la houille ( ) Les schistes sont souvent couverts de petits cristaux d'alun, et l'on p r é t e n d q u e les Génois avaient su l'exploiter et en faisaient un objet de commerce ; c'est u n terrain qui mériterait d'être é t u d i é , car c'est le seul où il y ait quelque chance de t r o u v e r de la houille en Crimée Or c'est aujourd'hui p o u r la Russie, et p o u r sa navigation sur la mer Noire, u n e question dont on commence sentir toute l'importance q u e celle de la houille sur les bords de cet immense bassin, et m a l h e u r e u sement jusqu'à p r é s e n t i e s recherches n ' o n t pas été suivies de succès C'est dans le b u t de visiter et de p r e n d r e son compte la concession des houillères du Donetz, q u e M Demidoff a entrepris cet été u n voyage dans la Russie méridionale et en Crimée; il avait e m m e n é avec lui des savants qui n o u s feront conntre les résultats de cette expédition scientifique (2) Il y a aussi sur la rive droite du Salghir, et près de la colonie allemande de Neusatz, l'E et au S.-E de Simphéropol, plusieurs localités où l'on voit affleurer des couches verticales d'un p o u d i n g u e avec cailloux de quarz blanc h y a l i n , q u i varient depuis la grosseur d'un pois jusqu'à celle d'un boulet de canon ; ils se détachent facilement de la p â t e , couvrent et blanchissent la surface du sol ; ce poudingue passe quelquefois un grès qui n'est pas sans analogie avec la g r a u wacke des terrains anciens ; il est en stratification tout-à-fait discordante avec les terrains e n v i r o n n a n t s , et ses tranches servent de soutien la craie ou au terrain n u m m u l i t i q u e C'est certainement u n des plus anciens terrains de la Crimée^ mais l'absence de fossiles, et sa grande discordance avec les terrains q u i sont en contact avec lui, ne m'a pas permis de déterminer son âge A part d o n c quelque incertitude sur la vraie position de ces schistes et p o u d i n g u e s , la coupe théorique des terrains stratifiés de la Crimée me part pouvoir s'exprimer ainsi : 1° Terrain tertiaire des steppes ; 2° Terrain tertiaire marin ou terrain podolien, correspondant peu près l'étage tertiaire moyen de l'Europe ; 3° Calcaire n u m m u l i t i q u e ; 4° Craie blanche avec Belemnites mucronatus et Ostrea vesicularis ; 5° Grès vert et poudingues ; ( ) D'après les essais que M Cordier a eu l'obligeance de faire pour déterminer quelques unes des roches de la collection de Crimée que j'ai donnée au Muséum, ce combustible brûle la manière des lignites et ne donne pas les mêmes produits que la houille véritable (2) Voir, pour le bassin houiller du Donetz, l'intéressante communication de M le baron de Meyendorf la Société géologique de France, dans la séance du a avril 1838 (Bulletin de la Société géologique, t IX ) Soc GÉOL — T O M — Mém n° 6° Terrain néocomien, o u étage inférieur du grès vert ; 7° Système oolitique supérieur, offrant quelquefois de véritables oolites ; 8° Système oolitique inférieur, brèches, calcaire marbre, grès et schistes ; 9" Poudingues q u a r z e u x , schistes aluminifères P o u r achever cette esquisse imparfaite de la géognosie de la C r i m é e , je n'ai plus qu'à parler des éruptions ignées q u i ont e u lieu entre la crête calcaire et la mer Noire L e s produits les plus généraux de ces éruptions sont des roches o ù le feldspath et le p y r o x è n e sont grains fins, distincts et disséminés peu près dans la m ê m e proportion (1) L a m o n t a g n e d ' A y o u - d a g h , o u montagne de l'Ours, entre Yalta et Alouchta, ainsi n o m m é e par les Tartares parce qu'elle se projette dans la m e r sous la forme d'un ours c o u c h é , est tout entière composée de ce granite ophitique Près d'Aloupka, et dans les jardins mêmes du c o m t e de Woronzof, est u n i m mense amas de rochers q u i part avoir été le centre d'une éruption L ' a c c u m u lation de ces énormes blocs entassés les uns sur les a u t r e s , est assez difficile expliquer autrement q u e par un brisement sur place de la roche alors qu'elle était déjà suffisamment refroidie p o u r être solide T o u t e s ces éruptions de granite ophitique sont alignées dans le sens de la chne c a l c a i r e , et au point o ù , par suite de l'affaissement et d u b r i s e m e n t de l'écorce terrestre, elles o n t trouvé peut-être une m o i n d r e résistance Elles o n t c o n c o u r u sans doute a u x grandes dislocations des couches de grès et de schistes, o ù elles ont eu lieu Cette r o c h e est trop dure p o u r être employée c o m m e pierre bâtir, bien q u e , par une magnificence toute seigneuriale, le comte de W o r o n z o f en c o n struise sa belle habitation d ' A l o u p k a Mais elle est susceptible d'un tres b e a u p o l i , et peut être travaillée avec succès p o u r objets d'ornement l'intérieur, c o m m e vases, cheminées, etc Il y a eu aussi des éruptions d e m é l a p h y r e qui sont placées entre les terrains de craie et les premières assises du calcaire jurassique ; ces mélaphyres forment des colonnes prismatiques près de Sabli sur la route de Baghtỗchộ-Saraù Aprốs avoir ainsi r e c o n n u l'âge des terrains qui constituent le sol de la Crimée, il resterait déterminer l'époque g é o l o g i q u e des divers m o u v e m e n t s auxquels ce pays doit son relief actuel L e temps ne m'a pas permis de rassembler assez d'observations p o u r m'avancer avec sécurité dans cette route difficile ; cependant on peut tirer des faits q u e je viens d'exposer quelques inductions q u i ne sont pas sans intérêt et sur lesquelles j'appelle l'attention des v o y a g e u r s futurs L e seul terrain horizontal en Crimée est le terrain des steppes Ses fossiles, tous différents des coquilles de la mer Noire a c t u e l l e , paraissent môme ne pas appartenir des espèces marines; elles a n n o n c e n t donc la présence d'un i m mense bassin d'eau d o u c e o u d'eau saumâtre qui s'étendait depuis la m e r Cas- (1) M Cordier, qui a bien voulu les déterminer, leur a donné le nom d'ophitone ou de granite ophitique pienne j u s q u ' a u x e m b o u c h u r e s du D a n u b e C e p e n d a n t , une époque antérieure, avait e x i s t é , dans le même p a y s , une mer dont les dépôts se voient en C r i m é e , en P o d o l i e , en Transylvanie et dans une grande partie de l'Europe centrale, et dont les fossiles se rapportent l'époque des terrains tertiaires m o y e n s Quelle est donc la révolution qui a mis sec toutes ces mers i n t é r i e u r e s , qui les a r e m placées en Crimée et dans la Russie méridionale par u n immense lac d'eau d o u c e ou d'eau saumâtre ? Serait-elle contemporaine de la révolution due en E u r o p e a u soulèvement des Alpes occidentales qui ont redressé, ainsi q u e l'a p r o u v é M Elie de B e a u m o n t , les c o u c h e s du terrain tertiaire moyen ? Aurait-elle eu p o u r cause en Crimée le s o u l è v e m e n t de la chne méridionale de cette péninsule; la constancedu redressement des couches du calcaire N u m m u l i t e s sur une grande étendue de p a y s , les falaises verticales de ce terrain toujours orientées du même côté ( ) , ne sont-elles pas une preuve, q u e leur dislocation n'est pas due des causes l o c a l e s , et qu'elle est un effet du soulèvement des montagnes méridionales? C e soulèvement aurait donc eu lieu depuis le dépôt du système n u m m u l i t i q u e , et la question se réduit seulement savoir s'il est postérieur o u antérieur aux dépôts du calcaire marin q u e nous rapportons au terrain tertiaire m o y e n Je n'ai pas assez d'observations sur ce terrain p o u r oser émettre u n e opinion ; j e sais q u e les c o u c h e s ont subi des d é r a n g e m e n t s , mais il me serait impossible de dire si ces dérangements sont des p h é n o m è n e s l o c a u x o u s'il faut les rattacher au s o u l è v e m e n t de la chne méridionale Il resterait maintenant rechercher c o m m e n t u n e é p o q u e plus récente ces vastes lacs d'eau d o u c e o n t disparu, et c o m m e n t la mer est rentrée de n o u v e a u dans u n e partie de ses anciens domaines p o u r former le bassin actuel de la mer Noire Faut-il supposer q u e ces l a c s , qui o n t dû avoir peu de profondeur, si l'on en j u g e par l'immense quantité de coquilles qui o n t vécu sur leurs f o n d s , et non pas seulement sur leurs r i v a g e s , ont été desséchés p e u peu par l'accumulation de leurs dépôts et par u n soulèvement lent et séculaire? Faut-il attribuer dans ces phénomènes une part q u e l c o n q u e la rupture du Bosphore de C o n s t a n tinople, q u i n o u s a paru dater de la fin de l'époque tertiaire ? Faut-il ne voir dans (1) Tous les observateurs ont été frappés de ce relief régulier qu'affectent les formations de la Crimée, surtout aux environs de Simphéropol Pallas écrivait: «Toutes les couches s'abaissent » doucement vers le nord, et la majeure partie des montagnes qu'elles forment sont coupées pic » vers le S ou le S.-E., dans la direction duquel les couches s'exhaussent et paraissent de loin » comme si elles étaient taillées en forme de scie leurs bords, ou qu'elles eussent été déta» chées de cette manière » M Clarke, professeur de minéralogie de Cambridge, qui voyageait dans ce pays en 1800, disait ce sujet : «Les déclivités de la Crimée et les côtés escarpés de ses montagnes sont tous » opposés au midi Peut-être parviendra-t-on faire saisir plus facilement ces traits géologiques, » en disant que les élévations apparentes de la péninsule, remarquables même dans ses plaines, » ressemblent, par l'ordre alternatif de leur configuration, aux dents d'une scie les terrains des steppes q u e de vastes dépôts d ' e m b o u c h u r e , et chercher u n e explication dans la théorie des affluents? En a t t e n d a n t q u e des voyageurs plus habiles décident ces questions ou q u ' u n hasard h e u r e u x me ramène vers ces belles et lointaines contrées p o u r les étudier de n o u v e a u , toujours reste-t-il certain q u e la Crimée et les rivages s e p t e n t r i o n a u x de la mer Noire o n t été le théâtre de p h é n o m è n e s géologiques très r é c e n t s , q u e de vastes dépôts d'eau douce ou d'eau s a u m â t r e o n t succédé aux dépôts tertiaires m a r i n s , et q u e ces dépôts lacustres ou fluviatiles, q u i s'élèvent plus de cent pieds au-dessusde la mer N o i r e , q u i , s'abaissant en d'autres endroits au-dessous de ses e a u x , forment ses rivages et m ê m e u n e partie de son f o n d s , p r o u v e n t inconrtestablement q u e la mer Noire n'existait pas alors, ou du moins q u e ses contours et son niveau étaient différents de ce qu'ils sont aujourd'hui De grands changements ont d o n c eu lieu dans ces contrées depuis les temps géologiques, j'oserais p r e s q u e dire les plus m o d e r n e s , tandis q u e les traditions historiques les plus reculées n o u s les décrivent peu près telles qu'elles sont encore aujourd'hui J ' a u r a i s p u terminer cette notice géologique p a r quelques réflexions sur les divers peuples qui o n t habité la Crimée et s u r les m o n u m e n t s qu'ils y o n t laissés; vous parler des Grecs, des Milésiens, des Héracléotes qui fondèrent des colonies et u n r o y a u m e q u i ne fut pas sans éclat ni sans durée; des Scythes dont, les m œ u r s et les usages e u r e n t u n e grande influence sur les arts q u e les Grecs avaient apportés de leur p a t r i e ; des Génois, de leurs admirables é t a b l i s s e m e n t s , de leurs villes puissantes aux XII X I I I et XIV siècles; de la grande invasion des Tart a r e s , de la physionomie actuelle de cette r a c e , et enfin de la c o n q u ê t e russe en , et de la disparition définitive de ce débris du vaste et puissant empire d e s Mogols e e e Nulle p a r t ailleurs u n e pareille digression n'aurait été plus excusable ; car dans u n pays aussi a n c i e n n e m e n t civilisé q u e la T a u r i d e , il est impossible de s'occuper de l'histoire de la terre sans se laisser distraire p a r l'histoire de ses habitants ; les h o m m e s et leurs m o n u m e n t s se sont enfouis successivement clans le sol, et plus d'une fois n o t r e m a r t e a u , en r e m u a n t des couches a n c i e n n e s , découvrait au lieu de fossiles, des crânes h u m a i n s ou des vases d'argile ; mais depuis q u e j ' a i vu les magnifiques m a t é r i a u x , les dessins de t o u t e n a t u r e , r a p p o r t é s p a r M Dubois de M o n t p é r e u x , j'ai compris t o u t e l'imperfection de mon œ u v r e , et je garde u n silence judicieux en faisant des v œ u x p o u r voir publier p r o c h a i n e m e n t cet i m p o r t a n t ouvrage ( ) (1) Depuis l'époque où j'ai lu ce Mémoire la Société géologique, M Dubois a commencé publier son voyage sous le titre de Voyage en Crimée, en Circassie, dans une partie de l'Arménie, etc EXPLICATION DES PLANCHES OS (TOME I I I , MÉM N ET 2.) PLANCHE I Cardium pseudocardium DESH Cardium corbuloides DESH Fig Espèce vivante de grandeur naturelle Fig 1 Valve gauche en dedans Fig Valve droite en dessus La valve gauche vue en dedans Fig Charnière des deux valves Fig La valve droite vue en dessus Cardium macrodon DESH Cardium squamulosum DESH Fig , Grands fragments de cette espèce Fig Valve droite vue en dedans montrant la charnière Fig La même vue en dessus Fig Valves réunies vues en avant Cardium subdentatum DESH Fig Moule intérieur donnant une idée de Fig Valve gauche montrant l'intérieur la forme générale de la coquille Fig Valve droite en dessus Cardium emarginatum DESH Fig Charnière des deux valves Fig Valve gauche vue en dedans Cardium ovatum DESH Fig Valve droite vue en dessus Fig Valve gauche vue en dedans Fig Individu entier du côté antérieur Fig Le même du côté postérieur pour Fig Valve droite vue en dessus faire voir le bâillement des valves Fig Charnière des deux valves PLANCHE Cardium subcarinatum DESH Fig Valve gauche vue en dedans Fig Valve droite en dessus Fig Charnière des deux valves, grossie Cardium sulcatinum DESH Fig Charnière grossie des deux valves Fig Valve gauche de grandeur naturelle en dedans Fig Valve droite vue en dessus Cardium planicostatum, DESH Cardium paucicostatum Cardium Verneuilli DESH Fig Valve gauche vue en dedans Fig Valve droite vue en dessus Cardium carinatum DESH Fig Valve gauche vue en dedans Fig 17 Valve droite vue en dessus Fig Charnière grossie des deux, valves Cardium depressum Eig Fig Fig Fig Fig DESH Valve gauche en dedans Valve droite en dessus Individu entier vu du côté antérieur 2 , Charnière grossie des deux valves Cardium Cardium incertum DESH Fig 1 Valve gauche montrant l'intérieur Fig Valve droite vue en dessus Fig Charnière grossie des deux valves DESH Fig Valve gauche vue en dedans Fig La même vue en dessus, Fig Fig Fig Fig Fig Valve gauche vue en dedans Fig Valve droite vue en dessus II planum Valve gauche vue en dedans Valve droite vue en dessus Individu entier vu du côté antérieur , Charnière des deux valves , Variété vue en dedans et en dessus PLANCHE III Cardium Gourieff DESH Fig Valve droite vue en dedans Fig L a même vue en dessus Fig Valve droite d'un jeune individu, en dedans Cardium edentulum DESH Fig , Valve gauche vue en dedans Fig La même vue en dessus Fig Individu entier vu du côté antérieur Fig Fig Fig Fig, Cardium crassatellatum DESH Valve gauche vue en dedans Valve droite en dessus Individu entier vu du côté antérieur Charnière des deux valves PLANCHE IV Cardium acardo Fig Fig Fig Fig Fig DESH Fig Grand individu montrant la valve gauche Charnière de la valve droite d'un vieil individu Valve droite d'un jeune individu , en dessus La même en dedans Individu entier vu du côté supérieur Fig Fig Mytilus subcarinatus DESH Fig Fig Mytilus apertus DESH Fig Fig Fig Les mêmes montrant le côté inférieur qui est très bâillant 10 Variété étroite Valve gauche vue en dedans 11 Variété large Valve droite vue en dessus Valve gauche montrant l'intérieur Fig Valve droite vue en dessus Fig Les valves réunie vues du côté posté- Fig rieur 12 Valve gauche en dedans 13 Valve droite en dessus Mytilus rostriformis DESH 14, Valve droite vue en dedans 15 Valve gauche en dessus 16 Les valves réunies vues du côté antérieur P L A N C H E V Fig Fig Fig Mytilus inœquivalvis DESH Valve gauche vue en dessus La même vue en dedans Individu entier du côté antérieur Fig Fig Neritina danubialis Vue en dessus Vue en dessous Fig Fig Paludina achatinoides Montrant l'ouverture Vue en dessus Fig Fig Limnœa peregrina DESH Vue du côté de l'ouverture Vue en dessus ZIEGL 13 Vue du côté de la spire 14 En dessus Nummulites irregularis Fig Fig DESH Limnœa velutina DESH 12 Vue du côté de l'ouverture Fig Fig Fig Fig DESH 17 Vue en dessus 18 Individu cassé en deux et montrant sa structure intérieure 19 Fragment grossi Nummulites Fig Fi5 DESH 15 De grandeur naturelle au trait 16 L a même un peu grossie Nummulites polygyratus, Limnœa obtusissima, DESH Fig 10 Montrant l'ouverture Fig 11 Vue en dessus Fie Fig Fig distans DESH 20 Individu entier vu en dessus Individu cassé en deux montrant l'intérieur 22 Fragment grossi Ammonites Theodosia DESH Fig 23 De grandeur naturelle, vue de côté Fig 24 La même vue de profil P L A N C H E VI Ostrea latissima Var DESH Aptychus theodosia Fig De grandeur naturelle en dessus Fig Valve droite réduite de moitié, vue en Fig Le même grossi du double dedans Fig Valve gauche également vue en deNummulites placentula DESH dans Fig De grandeur naturelle et entière Fig Valves réunies vues de profil du côté Fig Cassée en deux et un peu grossie « monpostérieur trant la structure intérieure Nummulites rotularius DESH Cardium Verneuilli, Var DESH Fig 10 De grandeur naturelle, vue en dessus Fig Valve droite vue en dtssus Fig 11 Cassée et grossie pour montrer l'inFig La même en dedans térieur Mém de la Soc: Géol: de France s Mém: N° et PL A Tome III P I Lith Roger rue Rthcer Coquilles fossiles de la Crimé Mém: de la Soc: Géol: de France s Mém:N° 1et 2, P L B Tome III, P l Lith Roger rue Rthcer Coquilles fossiles de la Crimée Mém: de la Soc: G é o l : de F r a n c e s Mém.N° et , P l C Tome III,Pl Lith Roger rue Rthcer Coquilles fossiles de la Crimée Mém : de la Soc: Géol : de France, s Mem : N° let Pl D Tome III Pl Lith Roger rue Rthcer Coquilles fossiles de la Crimée Mem: de la Soc: Geol: de France s Mém: N° et 2.PL: E Tome III P L : V Lith Roger rue Rthcer Coquilles fossiles de la Crimée Mém: de la Soc: Geol: de France os Mém N l et , PL F Tome III PL Lith Roger rue Rthcer Coquilles fossiles de la Crimée ... Ostrea latissima, Deshayes (planche V I , fig 1, 2, 3) O testa magna crassissimâ, ovato-circulari, inœquivalvi, irregulariler lamellosâ, valvii inferiore gibbosâ, convexissimâ, intùs planulatâ,... j'ai décrite et figurée dans la Description des coquilles fossiles des environs de Paris C'est ainsi que ce moule intérieur d'Ovule de Crimée qui semblait d'abord ne pouvoir être déterminé rigoureusement,.. .de la Russie méridionale aboutir au Caucase, et sur le prolongement infléchi de cette ligne, aux montagnes de la Crimée Il me semblait que la constitution géologique de cette grande partie de

Ngày đăng: 23/11/2018, 23:23

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