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IV - DESCRIPTION DES COQUILLES FOSSILES DU CALCAIRE LACUSTRE DE RILLY-LA-MONTAGNE, PRES REIMS, PAR M. SAINT-ANGE DE BOISSY

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Testa suborbiculata, depressa, levi tenui, anfractibus quatemis, planis, ultimo anfractu tundato ; spira omninò plana ; sutura vix impressa ; apertura magna ; peristomate simplici... Tes

Trang 1

Une des b r a n c h e s de la géologie qui de nos j o u r s a fait le plus de progrès est, sans

c o n t r e d i t , celle qui a pour objet l'étude des terrains formés sous l'eau douce et des corps organisés qu'ils renferment Si nous r e m o n t o n s , en effet, aux p r e m i è r e s années de ce siècle, nous verrons q u ' o n était bien loin alors de soupçonner l ' i m - portance des formations d'eau d o u c e , et plus éloigné encore d'en connaître les richesses conchyliologiques Cuvier et Alex Brongniart furent les p r e m i e r s qui,

dans leur Essai sur la géographie minéralogique des environs de Paris, publié en

1808, a p p e l è r e n t sur eux l'attention des naturalistes Trois ans après, Alex

Bron-g n i a r t , qui en fit le sujet d'un mémoire s p é c i a l , p e u t être considéré comme

le créateur de cette partie de la géologie, qu'il appela terrains d'eau douce ou

lacustres Avant les travaux de ces deux savants, quelques observateurs avaient

bien reconnu l'existence de coquilles fluviatiles ou terrestres dans certains d é

-p ô t s , mais ils s'étaient bornés à signaler leur -présence et n'avaient -point cherché à s'en r e n d r e compte ni à en tirer quelques conclusions relativement à

(1) La liste des espèces a été insérée au Bulletin, 2e s é r i e , vol IV, p 1 7 8 , 1 8 4 6

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leur origine L'impulsion u n e fois d o n n é e , les observations se multiplièrent et

le n o m b r e des localités ó des couches p u r e m e n t d'eau douce furent constatées s'accrut rapidement On reconnut bientơt que de grandes surfaces, des con- trées entières en étaient formées, et dès lors l'etude de ces couches fut intime-

m e n t liée à celle des t e r r a i n s tertiaires m a r i n s , auxquels elles sont souvent subordonnées D'un a u t r e cơté, les fossiles q u e ces dépơts renferment furent examinés avec la m ê m e a r d e u r q u e les dépơts e u x - m ê m e s , et bientơt leur

n o m b r e augmenta dans u n e proportion plus rapide qu'on n'aurait pu le s u p poser

-Depuis longtemps nous nous occupons aussi de l'étude de ces terrains et surtout d'en recueillir les fossiles dans les diverses parties de la F r a n c e Déjà nous en avons rassemblé u n e grande quantité q u e nous nous proposons de décrire successive- ment par localité ou par bassin géologique, suivant leur i m p o r t a n c e , et le Mémoire que nous présentons aujourd'hui est le premier de cette série Nous c o m m e n ç o n s par la localité de R i l l y , située sur le versant n o r d de la montagne de Reims (Marne), r e m a r q u a b l e non seulement parce qu'elle renferme le dépơt lacustre tertiaire le plus ancien de la F r a n c e , mais encore parce q u e celui-ci est un des plus riches en débris organiques

D'après une note insérée au Bulletin de la Société géologique (1), M Drouet paraỵt

être le premier qui ait indiqué le calcaire lacustre coquillier de R i l l y l a Montagne, sur des renseignements q u e lui avait fournis M Arnould Mais

-M Drouet dans cette communication, non plus que dans sa notice géologique sur

le d é p a r t e m e n t de la Marne ( 2 ) , n'avait point précisé l'endroit ó se trouvait cette couche, ni d é t e r m i n é sa position géologique, et p e u t - ê t r e cette découverte intéressante fût-elle restée longtemps sans résultat, si trois ans après M Charles d'Orbigny n'ẻt donné une coupe de la sablière deRilly et du calcaire lacustre q u i

la surmonte (3) Ce géologue fit voir que les sables blancs exploités, séparés seulement de la craie blanche par un b a n c de sable j a u n â t r e de 1 à 2 mètres d'épaisseur, ainsi q u e le calcaire marneux lacustre qui est a u - d e s s u s , étaient inférieurs aux argiles et aux lignites de V i l l e r s - A l l e r a u d , situés à peu de distance de ce point P r è s de S e r m i e r , village placé un peu plus à l'ouest, les sables se voient encore dans la même position, mais déjà le calcaire l a c u s t r e , au lieu d'une épaisseur de 1 à 2 mètres, n'est plus r e p r é s e n t é que par un lit de m a r n e beaucoup plus mince renfermant des coquilles peu d é t e r m i n a b l e s

A cette époque nous avions encore des doutes sur la position réelle du calcaire lacustre (4) ; mais nous a c q u ỵ m e s , plus tard, la certitude qu'il était en effet inférieur

(1) Vol V I , p 2 9 4 , 1 8 3 5

(2) Résumé des travaux de la Soc des sc., agric, etc., de la Marne, 1835

(3) B u l l , de la Soc géol., vol I X , p 3 1 8 , 1 8 3 8

(4) Ibid., p 325

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à l'étage s lignites En 1839, M d'Archiac (1) regarda les sables et les calcaires lacustres qui nous occupent comme des dépôts synchroniques de la glauconie inférieure marine du nord de la France, et la coupe qu'il en a donnée (2) les indique également dans cette position

Il est douteux, jusqu'à présent, deque les couches de Rilly se retrouvent sur le versant sud de la montagne de Reims ou aux environs d'Epernay, bien que certains bancs m a r n e u x avec coquilles lacustres s'observent dans le voisinage des lignites; mais aux environs de S e z a n n e , MM Duval et Meillet ont signalé, au-dessus de la craie b l a n c h e , un amas de silex roulés, non stratifiés, recouverts par un calcaire lacustre ou travertin compacte, spathique ou tufacé, en rognons disséminés dans une m a r n e sableuse, et r e n f e r m a n t , outre des empreintes végétales très variées,

des Unio ou Anodontes et des coquilles semblables à celles de Rilly (3)

M Ch d'Orbigny (4) a d é t e r m i n é parmi des échantillons que M W y l d a r e

-cueillis sur ces mêmes p o i n t s , la Physa gigantea, Paludina aspera, Pupa sinuata,

P bulimoides, Helix hemisphœrica, H luna, Clausilia exarata et u n e Cyclade,

coquilles q u i , jointes à la position du d é p ô t , paraissent le r a p p r o c h e r en effet

de celui de Rilly, Cependant M de W e g m a n n (5) a émis q u e l q u e s doutes sur l'exactitude de ce r a p p r o c h e m e n t , la position relative des couches n e lui ayant point paru aussi c l a i r e , e t , de son c ô t é , M Melleville (6) a signalé à Prouilly, Trigny et autres localités situées au nord de la montagne de Reims, un calcaire lacustre semblable à celui de Rilly, et qui serait de m ê m e séparé de la craie par

un banc de sable quarlzeux blanc, exploité pour les verreries

Quant aux fossiles de Rilly, M, D r o u e t , dans la note p r é c i t é e , s'était b o r n é à une indication sommaire des genres qu'il y avait trouvés ou q u e M Arnould lui

avait signalés Plus tard, M Michaud décrivit et figura, dans le Magasin de zoologie

de Guérin (7), trois des espèces les plus communes, et ensuite six autres espèces

dans les Actes de la Société linnéenne de Bordeaux (8) Ainsi trente espèces ou

plus des trois quarts restaient à faire c o n n a î t r e , et c'est le but du travail que nous présentons a u j o u r d ' h u i Nous avons cru devoir faire représenter de nouveau les coquilles déjà décrites, d'abord pour, offrir un ensemble plus complet

de cette faune, et ensuite p a r c e q u e plusieurs d'entre elles n'avaient encore été qu'imparfaitement caractérisées et figurées

(1) Bull, de la Soc géol., vol X , p 1 7 5 , 1 8 3 9

(2) Mém de la Soc géol., vol V, pl 2 1 , fig 2 , 1 8 4 3

(3) Bull, de la Soc géol., vol X I V , p 1 0 0 , 1 8 4 2

(4) Ibid., p 1 0 5

(5) Ibid., p 1 6 3

(6) Ibid., p 1 6 5

(7) Nos 81 et 8 5 , mars 1 8 3 7

(8) Vol X , p 1 5 3 , 1 8 3 8 Ces espèces ont été c i t é e s , ainsi que l ' H e l i x Droueti n o b , par

M Rondot, dans les Annales de l'académie de Reims, vol I , p 1 3 , 1 8 4 3

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Cette faune locale est r e m a r q u a b l e par le facies des espèces qui la

compo-sent ; toutes ou p r e s q u e toutes sont couvertes de stries o b l i q u e s , très serrée ?

et régulières qui les distinguent au premier abord Ce mode de stries ne

se r e n c o n t r e pas seulement dans les espèces de tel ou tel g e n r e , il est commun

à tous ; on le retrouve dans une Cyclade, dans les Hélices, les Clausilies, les Bulimes, les Agathines, les Auricules, e t c , et si certaines espèces sont lisses, il est à p r é s u m e r , au moins pour q u e l q u e s - u n e s , qu'elles ne l'étaient pas dans

l'origine Ainsi sur trois échantillons q u e nous possédons du Bulimus Michaudi,

il n'y en a q u ' u n s u r lequel on puisse apercevoir des s t r i e s , les deux autres sont

entièrement lisses : il ne serait donc pas étonnant que l'Auricula Michelini,

par e x e m p l e , que nous trouvons lisse, ait été jadis aussi finement et aussi

élé-gamment striée que l'Auricula Michaudi dont elle est très v o i s i n e , quoique

distincte

Sur les 39 espèces d e mollusques que nous décrivons, il y en a tout au plus 2 ,

le Cyclostoma rillyensis et la Valvata Leopoldi, qui ne soient p e u t - ê t r e pas

nouvelles et qui puissent se r a p p r o c h e r de certaines espèces vivantes Nous avons cru devoir les en séparer c e p e n d a n t , l'identité ne nous ayant pas paru assez

positive ; nous avouerons toutefois q u e la Valvata Leopoldi se distingue ment de certaines variétés de la Valvata planorbis, D r a p

difficile-Deux coquilles très r e m a r q u a b l e s sont encore p r o p r e s à cette ancienne faune d'eau douce Nous avons placé l ' u n e dans le genre Megaspire, créé par M Lea

pour le Pupa elatior de S p i x , et il est curieux de retrouver fossile, dans une

couche aussi ancienne, u n e espèce si voisine de celle qui ne vit plus aujourd'hui qu'au Brésil et qui, au dire m ê m e des naturalistes qui veulent la conserver dans

le genre P u p a , doit y former à elle seule un groupe particulier ; l'autre coquille

est notre Achatina rillyensis, pour laquelle nous n'osons pas encore aujourd'hui

proposer un nouveau g e n r e , et q u e nous n'avons placée dans les Agathines que faute de pouvoir lui trouver u n e place qui lui convienne mieux

Enfin, en comparant ces fossiles avec ceux décrits p a r M M a t h e r o n , comme appartenant à l'étage des lignites de la P r o v e n c e , nous n'avons trouvé entre eux

aucune analogie Peut-être notre variété a de la Physa gigantea, Mich.,

pourrait-elle se rapprocher de la Physa gallo-provincialis, Math., mais c'est la seule analogie

que l'on r e m a r q u e entre ces deux faunes

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D E S C R I P T I O N D E S E S P È C E S

G e n r e C Y C L A S , Cyclade ( B r u g u i è r e )

1 Cyclas Verneulli, C de Verneuil ( n o b ) , pl V, fig 3 , a, b

C lenticularis n o b , Bull, de la Soc géol de France, 2e sér., vol IV, p 179

Testa trigona, subrotundata, subœquilatera, lenticulari, lœvi, tenui

Diam transv., 7 à 8 millim ; diam v e r t i c , 6 millim 1/2 à 7 millim 1 / 2

Cette e s p è c e , bien distincte par sa forme lenticulaire, est t r i g o n e , presque r o n d e , rale ; son test paraît lisse et m i n c e , cependant un individu de grande taille nous a montré, au som-

sub-équilaté-m e t , trois ou q u a t r e sillons assez prononcés Sa forsub-équilaté-me ne se rapproche pas assez de celle d ' a u c u n e espèce vivante pour y être c o m p a r é e , et parmi les fossiles, nous ne connaissons rien q u i s'y rapporte

La Cyclas Verneuili varie de taille, mais elle est toujours à peu près aussi longue que large Nous

en possédons des échantillons q u i ont depuis 4 j u s q u ' à 10 millimètres Sa taille ordinaire doit être

de 7 à 8 millim — R a r e

2 Cyclas unguiformis, C unguiforme ( n o b ) , p l V, fig 2 , a, b

Testa subelliptica, fragili, pellucida, lœvi, tumida, subœquilatera; natibus minimis, valdè obtusis

Diam trans., 9 millim ; diam v e r t i c , 10 millim

Cette Cyclade, remarquable par sa f o r m e , est légèrement o b l i q u e , presque elliptique et s u b équilatérale La valve q u e nous possédons est fragile, p r e s q u e aussi transparente qu'à l'état v i v a n t ,

-b o m -b é e , lisse à l'œil nu ; mais cependant couverte de stries irrégulières et peu apparentes, visi-bles seulement avec le secours d ' u n e forte loupe Les crochets très petits et obtus

Malgré toutes nos r e c h e r c h e s , n o u s n'avons trouvé q u ' u n e seule valve très bien conservée de cette espèce Elle nous a paru t r o p distincte pour ne pas la d é c r i r e , q u o i q u e nous hésitions toujours

à établir nos descriptions sur un seul individu — Très r a r e

3 Cyclas Denainvilliersi, C de Denainvilliers ( n o b ) , pl V, fig 4, a, b

Testa obliqué trigona, crassa, ventricosa, inœquilatera, striis tenuissimis perfusa, sulcisque tribus vel quaternis, plus minusve, elevatis, gradiformis, ornata, extrinsecùs rotundata, posticè declivi, natibus subanticis

Diam trans., 7 à 9 millim ; diam v e r t i c , 8 à 10 millim

Coquille o b l i q u e , t r i g o n e , é p a i s s e , v e n t r u e , inéquilatérale, couverte de stries très f i n e s , quelquefois bordée de trois ou q u a t r e gros sillons en forme de g r a d i n s ; le plus souvent ces sillons

au lieu d'être situés sur le p o u r t o u r , sont disséminés irrégulièrement et plus ou moins n o m b r e u x

Ce sont des temps d ' a r r ê t dans l'accroissement de l'animal ; aussi r e t r o u v e - t - o n toujours entre eux les stries fines dont nous avons parlé Dans le j e u n e â g e , ces temps d'arrêt sont m a r q u é s par des stries très lamelleuses, entre lesquelles il y en a d'autres beaucoup plus fines On serait tenté de prendre ce j e u n e âge p o u r une espèce différente, si les individus adultes n e conservaient pas sou-vent aux crochets la m a r q u e visible de leur état à un âge moins avancé La coquille est arrondie des deux côtés ; les crochets sont plus rapprochés du côté antérieur

Cette charmante espèce, bien distincte de toutes celles que nous connaissons, est assez commune

Trang 6

4 Cyclas nuclea, C noyau ( n o b ) , pl V, fig 1, a, b

Testa ovato-subquadrata, substriata, ventricosa, valdè inœquilatera, duobus sulcis ad nates nata ; anticè breviore rotundata, posticè subtruncata ; natibus subanticis, valdè prominentibus

or-Diam transy., 8 à 9 millim ; diam vert., 6 à 7 millim

Cette espèce est ovale, presque q u a d r a n g u l a i r e , légèrement s t r i é e , ventrue et très inéquilatérale ; les crochets, très proéminents, sont rapprochés du côté antérieur et portent deux sillons ; le côté antérieur est très court et a r r o n d i , tandis que le postérieur est plus long et presque t r o n q u é

Cette e s p è c e , qui se rapproche un peu de la p r é c é d e n t e , s'en distingue aisément par sa forme presque quadrangulaire et plus v e n t r u e , ainsi q u e par les crochets plus saillants — T r è s rare

5 Cyclas rillyensis, C de Rilly (nob.), pl V, fig 5 , a, b, c

Testa minima, lœvi, globosa, subœquilatera, obliqué ovata, anticè rotundata; natibus prominulis

Diam trans., m o y e n , 2 millim l / 2 à 3 millim 1/2 ; diam v e r t i c , m o y e n , 2 à 3 millim

Coquille p e t i t e , lisse, globuleuse, sub-équilatérale ; côté postérieur un peu plus long que l'antérieur, qui est arrondi ; crochets peu saillants

Cette espèce, la plus petite q u e nous ayons rencontrée dans ce c a l c a i r e , y est aussi la plus

abondante Elle se rapproche b e a u c o u p de plusieurs espèces v i v a n t e s , s u r t o u t de la C fontinalis,

D r a p , si c o m m u n e dans nos ruisseaux Il faut cependant l'en séparer, car elle est plus r o n d e , plus globuleuse et beaucoup moins aiguë à son p o u r t o u r — Très c o m m u n e

Genre A N C Y L U S , Ancyle (Geoffroy)

1 Ancylus Matheroni, A de Matheron ( n o b ) , pl V, fig 6, a

Testa obtusa, depressa, elliplica, obscure radiata ; apice acuto, valdè exscentrico, ad sinistram inflexo

Longueur, 6 millim 1 / 2 ; largeur, 4 millim 1 / 2

Coquille o b t u s e , d é p r i m é e , elliptique, o b s c u r é m e n t radiée ; sommet a i g u , très e x c e n t r i q u e , incliné et renversé à gauche

Cette espèce, q u o i q u e voisine de certaines espèces vivantes, s'en distingue cependant parfaitement :

ainsi, elle est plus l a r g e , moins longue et plus excentrique q u e l'A lacustris, Muller, q u i s'en r a p proche le plus à cause de son sommet incliné à gauche Elle diffère encore davantage de l'A flu- viatilis, Muller, par son aplatissement, la forme elliptique de son ouverture et son sommet

-incliné à g a u c h e , tandis que dans l'espèce vivante ce dernier reste dans le plan de l'axe Elle ne

saurait non plus se confondre avec l'A depressus fossile décrit par M Deshayes

Genre V I T R I N A , Vitrine ( D r a p a r n a u d )

1 Vitrina rillyensis, V de Rilly ( n o b ) , pl V, fig 7 , a, b

Testa suborbiculata, depressa, levi tenui, anfractibus quatemis, planis, ultimo anfractu tundato ; spira omninò plana ; sutura vix impressa ; apertura magna ; peristomate simplici

subro-Hauteur 3 à 4 millim ; largeur 9 à 10 millim

Coquille sub-orbiculaire, lisse et très déprimée ; la spire entièrement aplatie se compose de q u a t r e tours séparés par une s u t u r e à peine m a r q u é e ; l ' o u v e r t u r e , c o m m e celle de toutes les v i t r i n e s , est très grande par rapport à la grosseur de la coquille, et plus longue que large

Trang 7

Cette jolie espèce se rapproche par sa forme générale de ses congénères d'Europe, mais elle est plus g r a n d e q u ' a u c u n e d'elles et s'en distingue s u r t o u t par le n o m b r e des tours de spire qui dans les espèces vivantes n e sont jamais aussi n o m b r e u x

On ne connaissait encore à l'état fossile a u c u n e espèce de Vitrine ; celle q u e nous publions, très bien

caractérisée, comble d o n c une lacune et prouve q u e ce genre r e m o n t e aussi loin que tous ceux qui constituent avec lui la faune des mollusques terrestres et fluviatiles Sa présence dans les couches anciennes de Rilly prouve aussi que l'extrême fragilité de son test est la principale c a u s e , la seule

p e u t - ê t r e m ê m e , par laquelle on puisse expliquer son a b s e n c e , dans les n o m b r e u x dépơts lacustres

j u s q u ' i c i — Très rare

Genre H E L I X , Hélice ( D r a p a r n a u d )

1 Helix hemisphœrica, H hémisphérique ( M i c h a u d ) , pl, V, fig 8, a, 9, 10

1837, Michaud, Mag zool de Guérin, classe 5, pl 8 1 , fig 4 5, 6

Testa orbiculato-subglobosa, solidan latè profundèque umbilicata, striis tenuissimis obliquis lariter elegantissiméque ornata ; spira brevi, obtusa ; anfractibus quinis, convexis ; ultimo multo majore, globoso ; sutura valdè impressa ; umbilico margine spirali subrotundato ; apertura sub- ovata ; labro simplici, paululùm reflexo

regu-Hauteur, 15 à 20 millim ; largeur, 25 à 30 millim

Var a : Minor, magis depressa, striis minùs impressis

Hauteur, 10 à 12 millim ; largeur, 18 à 20 millim

Coquille s o l i d e , o r b i c u l a i r e , globuleuse ; stries très fines, très s e r r é e s , obliques et flexueuses ; spire composée de cinq tours convexes, le dernier beaucoup plus grand et globuleux ; s u t u r e bien

m a r q u é e ; ombilic très large et profond ; bord marginal de l'ombilic presque arrondi ; ouverture semi-ovale ; peristome s i m p l e , peu réfléchi en d e h o r s

P a r m i les espèces vivantes que l'on pourrait comparer à l'H hemisphœrica, pour la forme générale, l'H auricoma, F e r , est celle qui s'en rapproche le plus P a r m i les fossiles l'H Ramondi, Bron- gniart, est très voisine L'ombilic de l'H hemisphœrica, largement ouvert et qui laisse voir les

tours de spire j u s q u ' a u s o m m e t , l'en distingue d'ailleurs parfaitement

La variété, a, fig 9 , beaucoup plus petite et plus d é p r i m é e , s'éloigne sensiblement du t y p e ,

mais n'est cependant q u ' u n e simple et jolie variété, dont les stries sont moins apparentes La variété,

b, fig 1 0 , est plus élevée et plus conọde — T r è s c o m m u n e

2 Helix Droueti, H de Drouet ( N o b ) Pl V, fig 1 1 , a, b,

1839 de Boissy, Mag zool de Guérin, 2e série, moll, pl 8, fig 1 a, b

Testa solida globoso-subovata, imperforata, regular iter oblique subtilissimè striata ; spira obtusa anfractibus quinis, convexis, ultimo majore, globoso ; sutura valdè impressa ; umbilico excavato ; apertura magna, semilunari ; labro simplici

Hauteur, 15 à 18 millim ; largeur, 2 0 à 2 2 millim

Coquille solide, g l o b u l e u s e , non ombiliquée, couverte de stries très fines, élégantes et obliques

S u r quelques i n d i v i d u s , on aperçoit d'autres lignes longitudinales é c a r t é e s , très imparfaitement marquées ; spire composée de cinq tours convexes, le dernier beaucoup plus grand et globuleux

Cette espèce n'est ni ombiliquée ni perforée, niais à la place de l'ombilic il y a une dépression assez

profonde d e r r i è r e l'insertion du bord columellaire q u i la recouvre en partie ; ouverture g r a n d e , semi-lunaire ; peristome simple

L'H Droueti, voisine de L'H candidissima, D r a p , s'en distingue très bien par ses stries fines et

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régulières et par son d e r n i e r tour beaucoup plus globuleux Quelques individus conservent des restes de coloration qui semblent indiquer qu'elle devait être d ' u n b r u n foncé avec ou sans bandes — Assez r a r e

3 Helix luna, H lune ( M i c h a u d ) Pl V, Fig 11 bis, a, b

1837, Michaud, Mag zool de Guèrin, classe 5e pl 81, fig 1, 2, 3

Testa orbiculata, subdepressa, subtùs convexa, utrinquè subtilissimè transversè striata, latè bilicala, acutissimè carinata ; spira plana, valdè obtusa ; an fructibus subsenis, subplanatis, sensim accrescentihus ; apertura planorbiformis, obliqua, infernè acuto-angulata ; labro simplici, acuto

um-Largeur, 18 à 20 millim ; hauteur, 8 à 10 millim

Coquille o r b i c u l a i r e , s u b - d é p r i m é e , très convexe en dessous, striée presque imperceptiblement des deux c ô t é s , largement ombiliquée j u s q u ' a u s o m m e t ; carène très aiguë ; spire p l a n e , très o b t u s e , composée de cinq a six tours presque p l a t s , croissant progressivement ; s u t u r e à peine m a r q u é e ;

o u v e r t u r e formant un angle très aigu inférieurement ; bord latéral simple et tranchant, c o m m e dans plusieurs espèces de Planorbes

L'H luna se r a p p r o c h e , par la forme g é n é r a l e , de plusieurs Caracoles, principalement du

C lapicida, Lam ; elle s'en distingue cependant par les bords non réunis de son ouverture et tout par son péristome t r a n c h a n t , tandis qu'il est fortement réfléchi dans le C lapicida

sur-En 1837 (1) et 1838 (2), M Michaud publia dans deux notices sur quelques uns des fossiles qui nous occupent Lorsqu'il fit ce travail, il ne possédait pas de bons exemplaires de toutes les espèces qu'il avait à décrire ; a u s s i , pour un certain n o m b r e d ' e n t r e elles, ne p u t - i l donner q u e des figures insuf-

fisantes faites sur des individus ou j e u n e s ou en mauvais état L'H luna fut de ce n o m b r e On se

convaincra facilement, en comparant sa figure et celle q u e nous d o n n o n s , q u e la coquille qui servit

de type à M Michaud était le j e u n e âge Malgré cela, cet habile naturaliste n'en a pas moins bien saisi les principaux caractères de la coquille, et pour compléter sa description nous n'avons eu pour ainsi dire q u ' à en d o n n e r une bonne figure — Assez c o m m u n e

4 Helix Arnouldi, H d'Arnould ( M i c h a u d ) Pl V, fig 1 2 , a, b, c

1837, Michaud, Mag zool de Guérin, classe 5e, pl 8 1 , fig 7, 8, 9

Testa parva, orbiculato-depressa, lenticulari, imperf'orata, suprà plano-convexa, subtùs vexiore, utrinquè regulariter elegantissimèque obliquè striata ; spira valdè obtusa ; anfractibus senis vel septenis subptanis, regulariter accrescentibus, ultimo ad peripheriam compresso, carena crassa prominente, ornato ; sutura vix impressa ; apertura subtriangulari, obliqua, in pariele triplicala ; labro columellare unidentato ; peristomate acuto, reflexo ; umbilicu calloso

con-Largeur, 7 à 9 millim ; hauteur, 4 à 5 millim

Coquille p e t i t e , de la forme d ' u n e lentille renflée, plus convexe en dessous, i m p e r f o r é e ,

réguliè-r e m e n t et finement stréguliè-riée des deux c ô t é s ; spiréguliè-re tréguliè-rès o b t u s e , composée de six à sept touréguliè-rs p réguliè-r e s q u e plats, le dernier légèrement comprimé vers le milieu et orné d ' u n e carène saillante qui semble lui être superposée et q u i n'altère en rien l'arrondissement intérieur de l ' o u v e r t u r e ; s u t u r e à peine visible;

o u v e r t u r e sub-triangulaire, très o b l i q u e , ayant trois plis à l'intérieur placés sur la saillie de dernier t o u r ; le plus rapproché d e la columelle, plus enfoncé q u e les autres et peu a p p a r e n t ; bord columellaire unidenté ; peristome tranchant et réfléchi ; la place de l'ombilic est souvent r e c o u -verte d ' u n e callosité

l'avant-(1) Magasin zoologique de Guérin, nos 81 à 8 5 , mars 1 8 3 7

(2) Actes de la Soc linn de Bordeaux, vol X , p 1 5 3

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Cette petite e s p è c e , bien distincte de ses c o n g é n è r e s , se rapproche beaucoup, par la forme, des

Hélicines et p o u r r a i t se confondre avec elles sans la présence des plis et de la dent de l'ouverture —

Très c o m m u n e

5 Helix Dumasi, H de Dumas ( N o b ) Pl V, fig 1 3 , a, b, c

Testa minutissima, conico-globosa, umbilicata, lamellis transversis, œqué remotis, costulata ;

an-fractibus quinis aut senis rotundis, ultimo multô majore, globoso ; apertura parva, subsemilunari

elongata, infernè vix compressa ; sutura satis impressa ; peristomate simplici, acuto paululùm

reflexo

Hauteur, 2 millim 1 / 2 ; largeur, 2 millim

Coquille très p e t i t e , globuleuse, c o n i q u e , couverte de lamelles transverses, régulières, également

éloignées les unes des autres ; spire composée au moins de cinq tours assez profondément divisés,

a r r o n d i s , le dernier beaucoup plus grand et globuleux ; ouverture p e t i t e , de forme s e m i - l u n a i r e ,

allongée et légèrement pincée à sa partie inférieure ; péristome simple, très peu renversé ; le bord

columellaire l'est davantage sur l'ombilic

Celte jolie e s p è c e , l'une des plus petites du g e n r e , se place naturellement e n t r e l'H aculeata,

Muller, et l'H scarburgensis Turton Elle se rapproche s u r t o u t de cette d e r n i è r e , avec laquelle elle

a les plus grands r a p p o r t s , mais dont elle se distingue nettement : 1° par sa spire plus conique ;

2° par ses lamelles bien moins nombreuses q u e dans l'espèce d'Angleterre ; 3° par son ouverture

plus longue que l a r g e , se projetant en avant et pincée à sa partie inférieure, tandis que dans

l'H scarburgensis, elle e s t , au c o n t r a i r e , aplatie en forme d e croissant L'H aculeata, moins

glo-b u l e u s e , a sa spire plus allongée, ses tours plus s é p a r é s , et porte des épines sur ses lamelles —

Assez r a r e

6 Helix Geslini, H de Geslin ( N o b ) Pl V, fig 1 4 , a, b

Testa parva, acuto-conica, subtrochiformi, subtùs convexa, umbilicata ; anfractibus senis convexis,

ultimo rotundato ; suturis impressis ; apertura rotundata ; peristomate simplici, acuto, paululùm

reflexo

Hauteur, 4 millim ; largeur 3 millim

Coquille p e t i t e , c o n i q u e , a i g u ë , sub-trochiforme, convexe en d e s s u s , ombiliquée ; cinq tours de

spire convexes, le dernier a r r o n d i ; s u t u r e assez profonde, o u v e r t u r e presque r o n d e ; péristome

s i m p l e , a i g u , peu réfléchi

Cette petite Hélice ressemble assez à la p r é c é d e n t e pour q u e nous ayons longtemps hésité avant

d'en faire une espèce particulière Sa taille près du double en h a u t e u r et en l a r g e u r , sa forme

beaucoup plus c o n i q u e , moins g l o b u l e u s e , sa s u t u r e plus profonde, son ombilic plus ouvert et

la forme bien différente de l ' o u v e r t u r e , nous ont paru des raisons suffisantes

Nous ne possédons q u ' u n seul individu de cette espèce ; vu à la l o u p e , il offre la même disposition

de stries lamelleuses que la précédente Les stries moins prononcées ont été omises par le dessinateur

Genre P U P A , Maillot, ( L a m a r c k )

1 Pupa rillyensis, M de Rilly (Nob.), pl V , fig 1 5 , a, 16

Testa sinistrorsa, cylindraceo-ovata, subventricosa, vix perforata, striis longitudinalibus,

obli-guis, confertis, elegantissimè ornata ; anfractibus septenis, subconcixis ; sutura salis impressa

spira conica, apice obtuso ; apertura oblonga ; columella elata, contorta, uniplicata ; peristomate

reflexo

Longueur, 30 millim ; largeur, 15 millim

Var a — Minor, magis ventricosa, spira breviore

Longueur, 25 millim ; largeur, 13 à 14 millim

Coquille sénestre, ovale cylindracée, plus ou moins v e n t r u e , a peine perforée, élégamment ornée

Trang 10

de stries longitudinales, o b l i q u e s , très serrées ; spire conique à sommet o b t u s , composée de seps tours sub-convexes, séparés par une s u t u r e assez profonde; o u v e r t u r e oblongue ; columelle évasée

t o r d u e , formant un pli ; péristome simple et réfléchi

Nous retrouvons dans ce genre la m ê m e disposition de stries fines et élégantes q u e nous avons déjà

observée chez les Hélices et la Cyclas Denainvilliersi, disposition q u e nous verrons se reproduire

dans plusieurs des genres suivants, et q u i , c o m m e nous l'avons d i t , caractérise cette faune d'eau

d o u c e , l'une des plus anciennes de la série tertiaire

Cette belle espèce est une des plus grandes que nous connaissions à l'état fossile Sa forme

ovọde-allongée la placerait à cơté du P uva, L a m , et de plusieurs autres espèces vivantes, sans

cepen-dant pouvoir se confondre avec elles, non seulement à cause de la grosseur et du n o m b r e des stries, mais s u r t o u t parce qu'elle est s é n e s t r e , tandis que les espèces vivantes sont dextres D'après son

facies g é n é r a l , le Pupa rillyensis serait p e u t - ê t r e mieux placé avec les B u l i m e s , mais la forme de

son o u v e r t u r e , dont les bords sont peu inégaux, e l l e s nombreuses stries prononcées qui le recouvrent,

le rangent plus naturellement parmi les Maillots

La variété « (fig 1 6 ) , plus p e t i t e , plus v e n t r u e , à spire c o u r t e , se rencontre assez souvent, quoique plus r a r e m e n t q u e le type

2, Pupa columellaris, M, columellaire ( M i c h a u d ) , pl V, fig 1 7 , a, 1 8

1838, Michaud, Act Soc linn Bordeaux, vol X, p 155, fig 3

Testa sinislrorsa, cylindracea, vix ventricosa, supernè attenualo obtusa, imperforata, striis obliquis longitudinalibus confertis elegantissimè perfusa ; anfractibus seplenis , subplanis, ultimo attenualo ; apertura oblonga ; columella elata, contorta ; labro margine simplici, valdè dilatato reflexo

Longueur, 23 millim ; largeur, 10 millim

Var a (nob.) — Minor ; spira brecior

Coquille s é n e s t r e , cylindracée, peu v e n t r u e , i m p e r f o r é e , couverte de stries obliques, dinales, régulières et serrées ; spire de sept à huit tours peu convexes, séparés par une suture bien

longitu-visible, le dernier plus petit q u e les a u t r e s ; ouverture oblongue ; columelle é v a s é e , tordue ;

péri-stome s i m p l e , dilaté et réfléchi

Quoique cette espèce ait plusieurs caractères c o m m u n s avec la p r é c é d e n t e , elle en est cependant parfaitement distincte par sa taille toujours plus p e t i t e , sa forme beaucoup plus a l l o n g é e , moins ventrue et par son ouverture qui est bien moins grande Ce qui l'en sépare s u r t o u t , c'est le grand

évasement du péristome, qui n'existe pas dans le P rillyensis

Malgré le peu de ressemblance de la figure donnée par M Michaud avec la nơtre, nous rapportons

celte espèce au P columellaris, parce que nous pensons que la sienne a été dessinée sur un

échantillon défectueux Le rapport général de la forme et le mode d'enroulement confirment d'ailleurs

ce rapprochement

La variété a (fig 18), plus v e n t r u e , à spire plus courte, se rencontre assez s o u v e n t , quoique beaucoup plus r a r e m e n t q u e le type

3 Pupa sinuata, M sinueux ( M i c h a u d ) , pl V, fig 1 9 , a, b

1838, Michaud, Act Soc linn Bordeaux, vol X , p 156, fig 4

Testa sinistrorsa, cylindracea, perquam ventricosa, imperforata, supernè acuto-attenuala, slriis confertis, obliquis, subflexaosis, regulariter elegantissimè ubiquè sulcata; anfractibus senis vel sephnis, convexis, ultimo minore, sutura profunda; apertura subrotunda, dilatata, biplicala

Trang 11

(columella interiùs unidentata, basi unilamellar ; marginibus subœqualibus, connexis ; peristomate continuo, patulo, soluto, extùs producto, supra columellam expanso, reflexo

Longueur, 10 a 1 3 millmi ; largeur, 4 à 5 millim

Var a — Minor, spira brevissima

Cette jolie coquille s é n e s t r e , c y l i n d r i q u e , varie beaucoup par sa forme plus ou moins ventrue ; elle est couverte de stries très fines, s e r r é e s , r é g u l i è r e s , o b l i q u e s , élégamment disposées ; sa spire,

quelquefois si c o u r t e qu'elle se rapproche de celle du P dolium, D r a p , se compose de six à

sept tours c o n v e x e s , séparés par une s u t u r e profonde ; le dernier beaucoup plus petit et atténué ; l'ouverture est presque r o n d e , coupée presque transversalement à sa partie supérieure, de sorte que les deux bords sont presque égaux ; elle est garnie de deux plis : l'un columellaire, s'enfonce obliquement dans la cavité de l'ouverture ; l ' a u t r e , élevé et tranchant, qui vient j u s q u ' a u bord de

l ' o u v e r t u r e , est une lamelle située à cơté de l'insertion du bord latéral, ó elle forme un angle ou sinus comme dans beaucoup de Clausilies Les deux plis se rejoignent au fond de l'ouverture, qu'ils rétrécissent beaucoup en la séparant en trois p a r t i e s , pour tourner ensemble le long de l'axe columellaire Le péristome c o n t i n u , épais et réfléchi, est détaché du dernier tour, sur lequel il fait

saillie ( f i g 19 b)

Nous croyons q u e cette coquille serait mieux placée parmi les Clausilies, à cause de son ture semblable en tout à celle des espèces de ce genre M M i c h a u d , s'il ẻt possédé de bons é c h a n -tillons, ẻt, nous n'en douions pas, partagé notre opinion et n'en ẻt pas fait un Maillot Ces deux genres offrent aujourd'hui des passages si n o m b r e u x , q u e nous croyons inutile d'embrouiller la synonymie en déplaçant cette espèce — Elle n'est pas très rare

ouver-4 Pupa oviformis, M oviforme ( M i c h a u d ) , pl V, fig 2 3 , a

1838 Michaud, Act Soc linn Bordeaux, vol X, p 157, fig 5

Testa oviformi, tenuissimè obliqué striata, umbilicata, obtusa ; anfractibus octonis, convexis penultimo majore ; sutura lineari ; apertura ovoidea ; labro simplici, sentipatulo, labia expanso intùs unidentato ; columella supernè unicallosa, callo obtuso (Michaud)

Longueur, 5 à 6 millim ; largeur, 3 à 4 millini

Nous n'avons t r o u v é , de cette espèce décrite par M Michaud, q u ' u n seul échantillon en mauvais état, t r o p incomplet pour être d e s s i n é , mais suffisant pour n o u s convaincre q u e l'espèce est bonne

et doit être conservée Nous donnons donc la phrase caractéristique latine de l'auteur et nous

r e n v o y o n s , pour les éclaircissements dont il l'a fait s u i v r e , à son mémoire inséré dans le t X des

Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, p 1 5 3

La figure que nous donnons a été copiée sur celle de M Michaud — Très rare

5 Pupa Archiaci, M de d'Archiac ( n o b ) , pl V, fig 2 1 , a, b

Testa parva, gluboso conica, edentula, perforata, costulata, striata ; anfractibus senis, concexis, suturis impressis separatis, spira acuta, apice obtuso ; apirtura parca, subrolundata ; peristomate simplid, acuto, reflexo

Longueur, 3 à 4 millim ; largeur, 2 millim

Cette petite coquille solide, g l o b u l e u s e , c o n i q u e , é d e n t u l e , perforée, paraỵt lisse, mais à la loupe on la voit ornée d e stries assez écartées ; la spire aiguë se compose de six tours c o n v e x e s , séparés par une s u t u r e assez m a r q u é e ; le d e r n i e r , beaucoup plus globuleux q u e les autres s'atténue j u s q u ' a u p r è s de l'ouverture, ce qui la rétrécit et la rend petite relativement à la grosseur

du t o u r , l ' o u v e r t u r e est p r e s q u e ronde ; le péristome s i m p l e , aigu et réfléchi

Ngày đăng: 23/11/2018, 23:12

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