SPECIES DES HYMENOPTERES D''''''''EUROPE ET D''''''''ALGERIE V08, André 1879

SPECIES DES HÏMÉNOPTÈRES D'EUROPE Rédigé d'après les mémoires les les plus récents D'ALGÉRIE a- principales coUeclions, des auteurs et les commuuicalions des entomologistes spécialistes enrichi de planches coloriées donnant, d'aphès nature, outre un ou plusieurs spécimens des insectes de chaque genre, de nombreux dessins au trait des cabacticres utiles a l'intellifience du texte ; Edmond ANDRE Ernest ANDRE OFFICIER d'académie Membre de la Société Entomologique de Friinee, etc Ouvrage couronné par l'Académie des Sciences, par la Société Entomologique de France (prix Dollfus, tSS2, 188:! et IS'.io) et par l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon, 1888 Est quàdam prodire tenus, (!I(in\cE, éptlre TOUR l'AU HUITIIOIIK Kbnkst ANDRÉ I, si non livre I ^ '' PARIS Vvo DUBOSCLARD, ÉDITEUR datiir ultra vers 32) A LA MEMOIRE DE MON Frère En continuant, dans prédilection, il la EDMOND mesure de ses forces, leur semble qu'on garde plus pieusement œuvre de le nir de ceux qu'on a aimés Ernest ANDRÉ souve- SPÉCIES DES HYMÉNOPTÈRES LES MUTILLIDES Par Ernest ANDRi: PRÉFACE Malgré l'attrait qu'elle offre aux entomologistes par l'élégance et la variété de sa parure, la jolie famille des Mutillides a été peu étudiée jusqu'à ce jour et l'ouvrage classique pour la faune de l'Ancien Monde est encore Radoszkowski sous le litre de Essai d'une Monographie des Mutilles de l'Ancien Continent, et qui ne comprend que le seul genre Mutilla Sans vouloir être injuste envers ces auteurs qui celui publié en 1869 par Sichel et : le mérite de rassembler des descriptions éparses, rendre souvent plus intelligibles en les développant d'après l'examen des types originaux, de faire conntre un certain nombre d'espèces nouvelles et de fournir d'utiles données pour la synonymie, je suis bien obligé d'ajouter que leur œuvre pèche par l'absence complète de méthode et que les aftinités naturelles y sont absolument méconnues Je n'ai pas la prétention d'avoir échappé ceséeueils et je suis le premier reconntre que la Monographie ont eu de les elle-même fort imparmalgré les efforts que j'ai pu faire pour répartir certain nombre de diviMiitilla en un genre l'ancien sions de nature en faciliter l'étude et ébaucher une classification rationnelle de ces Hyménoptères Je suis même si convaincu de l'insuffisance du résultat auquel j'ai pu arriver, que j'ai longtemps hésité avant de livrer ce travail l'impression, car il n'aurait pu que gagner ce que sa publication en fût retardée de quelques années Il subsiste encore, en effet, tant de lacunes cl tant d'incertitudes en ce qui concerne la concordance des sexes et les limites attribuer l'espèce ou ses variétés que, la plupart du temps, les essais d'arrangement méthodique ne peuvent être considérés que comme provisoires Il m'a semblé cependant que, toute incomque je présente aujourd'hui est faite, plète qu'elle puisse être, cette revision marquerait toujours une étape dans la connaissance de ces insectes et qu'elle ne serait pas tout fait inutile En donnant un résumé fidèle de l'état actuel de la science, j'espère provoquer de plus actives recherches et stimuler le zèle des jeunes naturalistes, en les engageant poursuivre la solution des nombreux problèmes qui restent encore l'étude Une raison d'un autre ordre me sollicitait aussi tirer documents se trouvant en ma possession et mettre en œuvre, sans plus de retard, les nombreux matériaux que j'ai rassemblés ou qui m'ont été libéralement communiqués de toutes parts Il est, en effet, une période de la vie où il semble imprudent d'escompter l'avenir, et j'ai vu trop d'exemples d'ouvrages restés l'état de projets parce que leurs auteurs avaient compté sur des années qui ne leur appartenaient plus, pour n'avoir pas tiré de ces faits un enseignement profitable Je livre donc aux naturalistes cette monographie dont je ne me dissimule aucunement les lacunes et les imperfections, et je compte sur leur indulgence en me conparti des tentant de plaider les circonstances atténuantes PREFACE Il me IX reste remplir un devoir la fois agréable et impérieux, c'est de remercier ici toutes les personnes qui m'ont aidé dans mon entreprise et sans le secours desquelles je n'aurais pu la mener bonne fin J'ai trouvé partout, aussi bien chez les chefs des grands établissements publics que chez les particuliers, le plus louable empressement m'envoyer en communication leurs cartons de Mutillides, et c'est ainsi qu'il m'est passé sous les yeux un nombre considérable d'espèces et d'individus, et que j'ai pu acquérir de précieuses notions sur la variabilité souvent extrême de certaines formes et sur l'étendue de leur répartition géographique Grâce l'obligeance bien connue de M le Professeur E L Bouvier, j'ai pu étudier loisir les importantes collections du Muséum de Paris, où j'ai trouvé les types de Sichel, de Giraud, une partie de ceux d'Olivier, ainsi que les espèces décrites par H Lucas dans l'Histoire naturelle des animaux articulés de l'Algérie Les Musées de Berne, de Bruxelles, de Budapest, de Gènes et de Madrid m'ont communiqué toui ou partie de leurs richesses, et M Chlapowski a bien voulu me confier la collection de feu le général Radoszkowski, qui est aujourd'hui la propriété de la Société polonaise des Amis des sciences, Posen Cet envoi m'a été extrêmement précieux, en me permettant de contrôler, par l'examen des types, les nombreuses espèces créées par Radoszkowski et qui, en l'absence des originaux, me seraient, pour la plupart, restés énigmatiques, en raison de l'insuffisance et souvent de l'inexactitude des descriptions de l'auteur La liste des entomologistes qui m'ont soumis leurs Mutillides est longue et restera incomplète, car il m'est impossible de ne pas en oublier, et j'adresse d'avance mes excuses pour les omissions involontaires que je pourrai commettre Voici, par ordre alphabétique, les noms de ces aknables et souvent généreux correspondants et amis qui ont droit toute ma reconnaissance MM E Abeille de Perriii Mar:.cilie, Pedro Autiga Barccdone, J Azam Draguignan, U Baldini Flo- rence, A Bellevoye Reims, A Boucomont Asnières, R du Buysson Pai'is, A Cabrera y Diaz Barcelone, D' Chobaut Avignon, (eu A Costa Naples, Daime Marseille, D"" Delmas Millau, Desbrochers-des-Loges J Dominique Nantes, A Duchaussny Manuel M de lu Escalera Flamary J H Fabre Sérignan, A Tours, l'abbé Saint-Just-en-Chaussée, Villaviciosa, Clermont, J Gaulle Paris, J Gazagnaire Paris, A Houry Mei-, Walter Innés au Caire, Fr W Konow Teschendorf, D' Kriechbaumer Munich, A Lamey Paris, A Léveillé Paris, Lombard Serres, P Magretti Milan, Marquet Toulouse, Manuel Médina Séville, Rev D Morice Brunswick, F Moragues Palma de Mailorca, R P Pantel S J Vais, D^ J Pérèz Bordeaux, M Pic Digoin, A Ravoux Nyons, Edw Saur.ders Woking, H de Saussure Genève, A von Schulthess-Rechberg Zurich, T de Stefani Perez Palerme, J Vachal Argenta;, R P E Wasmann S J Exaelen, capitaine Xambeu Ria, etc Je dois un souvenir particulier de gratitude M le capitaine Ferton qui, durant plusieurs années, a recueilli pour moi de nombreuses Mutilles en Provence et en Corse, et m'a communiqué leur sujet quelques renseignements biologiques Enfin, je n'ai garde d'oublier l'obligeance de mon zélé et précieux collaborateur, le Rév T A Marshall, l'habile pinceau duquel je dois les figures coloriées qui accompagnent ce volume, et que je prie d'agréer mes plus sincères remerciements Graij, 16 octobre 1899 4" GHOl PE LES PARASITES AK^UILLOXNÉS 15" Hyménoptères tamment - MUTILLIDAE solitaires, comprenant des femelles co7iset des 7nàles ailés, sauf de très rares deux sexes presque toujours fort différents aptères exceptions Les FAIVIILLE ' de forme, de couleur et d'ornementation, le plus souvent très velus Yeux toujours présents, entiers chez les femelles, entiers ou échancrés chez les mâles Trois ocelles chez les mâles, manquant le plus souvent chez les femelles Antennes non coudées, de 12 articles chez les femelles, de 13 chez les mâles Thorax des femelles le plus souvent sans sutures distijictes en dessus prothorax des i^idividus ailés toujours distinct, vu d'en haut; ses lobes latéraux s'étendant jusqu'il l'articulation des ailes qui est protégée par une écaillettc Ailes non plissées dans le repos, pourvues d'un stigma opaque ou celluliforme, d'une cellule radiale 7ion appcndicée, de deux ou trois cellules cubitales complètes et d'une ; ou deux cellules cUscoïdales Chez le seul genre Apterogyna, les ailes sont dépourvues de cellules et de 7iervures sur leurs deux tiers postérieurs Hanches intermédiaires ordinairement rapprochées et parfois contigucs; trochanters uniarticulés ; tibias intermédiaires et postérieurs presque toujours m.unis de deux éperons Abdomen profondément et anguleusement étranglé entre le premier et le second segments ventraux - Femelles armées d'un aiguillon très long et très puissant Sauf chez Feiltscheiilna doiil les deux sexes sont ailés» Sauf chez le genre l'cdlsrlienhia qui, d'apn'-s de Saussure, ne présenle pas d'étranglement sensible entre ses deux premiers segments ventraux LES MUTILLIDES — I HISTORIQUE Le genre Mutilla, qui a donné son nom la famille, a été du Systema Na- créé par Linné en 1758, dans la 10= édition où il en donne la diagnose suivante Alae nullae in omni sexu, corpus pubescens, thorax titrae, : postice retusus, aculeus recônditus punctorius Il fait rentrer dans ce genre huit espèces parmi lesquelles M europaea, barhara trois seulement, les et maura, appar- tiennent notre faune, et dont deux {acarorum et formicaria) sont restées sans identification certaine, mais semblent très probablement être des Ichneumonides aptères On remarquera que Linné, en donnant pour principal caractère de son genre « Alae nullae in omni sexu », n'avait eu sous les yeux que des femelles et que les véritables mâles : lui étaient restés inconnus Mais déjà, en 1767, dans la 12= édition du Systema Na- turae, Linnộ s'ộtait aperỗu que les Mutilles n'ộtaient pas toujours aptốres, et M europaea dont la femelle Aussi, il il décrivait modifia-t-il considéré le mâle sa diagnose disant « Alae nullae in plerisque individus les même ailé de la avait antérieurement fait conntre aptères » Il du genre en parait toutefois avoir comme des neutres, l'exemple de ce qu'il connaissait chez les fourmis la suite immộdiate desquelles il plaỗa d'ailleurs ses Mutilla Cette opinion semble avoir été adoptée, soit expressément, soit tacitement, par la plupart des naturalistes contemporains de Linné et, bien que Schaeffer, en 1776, dans ses Icônes insectorum, etc., ait nettement déclaré que les femelles des Mutilles étaient aptères et les mâles ailés, nous voyons encore Latreille, en 1792, dans son opuscule sur les « Mutilles découvertes en France », soutenir la neutralité des Mutilles aptères par ces mots, qui terminent la caractéristique du genre * Alae nullae neutris» Fabricius, dès ses premiers ouvrages {Systema entomo: (PLANCHE XII) Mutillidae MỤILLA •i li Mutilla ru/ipes Fab 9Mandibule de Mut mlipes Fab Ç Mulilla ruftpes Fab d* Mandibule de Mut nipper Fab cf Aile supérieure de Mut, subcomaf a W'esm d" (d'y près Itadoszicowski Tète de Mtit borhrrica André d Tête de Miil p