LE RÔLE DE LA SOCIOLOGIE RURALE ET DE LA SOCIOLOGIE DU MANAGEMENT DANS LA RECHERCHE DE RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ LE CAS DE LA MIGRANTS DE LA PROVINCE DE THUA THIEN – HUE – CENTRE DU VIET NAM

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LE RÔLE DE LA SOCIOLOGIE RURALE ET DE LA SOCIOLOGIE DU MANAGEMENT DANS LA RECHERCHE DE RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ  LE CAS DE LA MIGRANTS DE LA PROVINCE DE THUA THIEN – HUE – CENTRE DU VIET NAM

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HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI LE RÔLE DE LA SOCIOLOGIE RURALE ET DE LA SOCIOLOGIE DU MANAGEMENT DANS LA RECHERCHE DE RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ : LE CAS DE LA MIGRANTS DE LA PROVINCE DE THUA THIEN – HUE – CENTRE DU VIET NAM Trinh Van TUNG* et LE Dang Bao CHAU ** Introduction L’intégration des travailleurs non qualifiés dans le marché de travail semble de plus en plus difficile l’heure où l’industrialisation et la modernisation remplacent les travaux manuels Cette difficulté aggrave la pauvreté et renforce l’écart entre les pauvres et les riches partir duquel est créé un clivage social Le développement économique et le changement de la structure des métiers dans les pays en voie de développement sont si rapides qu’une partie de travailleurs, surtout les paysans les plus pauvres dans les villages n’ont pas assez de temps pour les capter La non employabilité les pousse quitter la famille pour aller chercher la chance dans les grandes villes du pays ou l’étranger Ce mouvement rimait jusque maintenant le déséquilibre démographique des régions, la dégradation de la qualité de vie et les difficultés dans la gestion des ressources humaines… Les habitants dans les villages les plus pauvres de la province de Thua Thien Hue ne sont pas une exception De 1994 1999, les terres côtières du centre- nord dont la province de Thua Thien Hue sont considérés comme la région où le nombre des migrants occupe le pourcentage le plus élevé du Vietnam1 D’où les questions suivantes : Quels sont les gens qui partent ? Comment partent-ils ? Quels sont les risques qui les attendent ? Quels sens donnent-ils leur action de « partir » ? La réponse de ces questions par les approches de la sociologie rurale et de la sociologie du management sera le fondement pour analyser le besoin d’une politique de protection sociale pour les migrants tous les parcours de la mobilité (au point de départ, au cours et au point d’arrivée) Dans le cadre de cette étude, il s'agira : - dans un premier temps de dresser le tableau du contexte national, local et communal de la migration - dans ce contexte, de redéfinir les catégories de sens qu’on donne l’action de « partir » - et d’examiner les catégories de stratégies de comportement des migrants vis-à-vis de la protection sociale au Vietnam (Est-ce qu’ils la connaissent ? Est-ce qu’ils l’utilisent, Comment l’utilisent - ils, qu’est-ce qu’ils en pensent ?) A partir de la situation retrouvée, l’analyse essayera de : Assistance nordique au Vietnam, 2007, Supports des migrants et de leurs familles lutter contre le trafic humain et l'exploitation des êtres humains: Proposition soumise l'ambassade royale de Norvège pour la période de 01/2008 12/2009, Hue, Vietnam 163 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI - construire les critères pour les types de stratégies de départ - apporter une réflexion vers le rôle des aides sociales et le déploiement des actions d’aide au niveau local Les acteurs principaux du processus de départ comprennent le gouvernement, les autorités locales, les ONG, la famille des migrants et les derniers eux-mêmes Pour répondre aux questions proposées ci-dessus, Il est indispensable de faire une collecte et une analyse des données documentaires, voire les notes officielles, les plans de développement des communes et de la province, les rapports de recherche des organisations gouvernementales et non gouvernementales, les chiffres officiels portant sur la migration et l’économie des villages, des communes et de la province Mais ce qui est d’autant plus important est de procéder des acteurs le plus impliqués dans ce processus de migration que sont les migrants et leur famille Les informations retenues de la recherche documentaire servent de fondement pour une recherche qualitative par entretiens déroulés dans la commune Thuy Luong et au bourg de Phu Bai du district Huong Thuy et dans la commune Loc Bon du district Phu Loc Le choix des communes d’études est fondée sur les informations de la migration fournies par le Service du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales de Thua Thien Hue, en fonction de leur disponibilité et de l’importance du problème traité ainsi que de leur représentativité L’Union des femmes vietnamiennes, une association gouvernementale qui se présente dans les Autorités locales de tous les niveaux (de la province au village) est choisie comme acteur intermédiaire de la recherche car cette institution garde une relation intime avec les habitants Les 15 entretiens ont été réalisés près des migrants retournés pour comprendre leurs stratégies de départ et de comportement sur les aides sociales et les autres près des proches (époux/épouse et/ou parents des migrants) pour savoir le rôle de la famille dans les stratégie de départ des migrants Les responsables de l’autorité de province ont été invités participer des entretiens en vue de la politique d’aide sociale et l’exécution de cette politique dans les villages Une interview supplémentaire a été réalisée avec la consultante du programme d’aides des migrants de l’Assistance nordique au Vietnam (NAV) pour savoir les activités d’aide que cet organisme a développées sur le territoire I Contexte national et local Malgré la croissance forte du Vietnam de ces dernières années et malgré l’exemple du Vietnam considéré comme un des meilleurs modèles de réduction de la pauvreté, savoir la réduction des pauvres de 37% en 1998 22% en 20052, la pauvreté reste un des problèmes auquel doit faire face ce pays : en effet, le taux des foyers pauvres encore élevé dans les zones rurales du Vietnam (21,2% contre 8,6% dans les zones urbaines) Actuellement, parmi les 24 millions de travailleurs vivant essentiellement de la production agricole la campagne, il y en a au moins Le Bach Duong, Dang Nguyen Anh, 2005, l'assistance sociale aux groupes vulnérables au Vietnam, Maison de l’édition The Gioi, Hanoi 164 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI millions de chômeurs qui ont besoin d’un revenu de base Cette abondance des forces de travail dans les zones rurales a causé les flux migratoires de la campagne vers les villes Au Vietnam, la proportion des habitants en ville de 1999 2005 augmente de 24% 27%4, c'est-à-dire de 5-10 millions d’habitants de plus pendant cette période La plupart des migrants choisissent les grandes villes comme Hanoi ou Hochiminh ville comme leur destination De 1994 1999, 4,5 millions de personnes (6,5% de la population) ont changé de résidence La faible productivité, le manque de terres cultivables et la non- employabilité sont les premières raisons de la migration vers les grandes villes De plus, ce phénomène pourrait s’expliquer par trois autres causes6 complémentaires Premièrement, l’abandon de la politique du collectivisme agricole et l’introduction du système de contrat dans la production agricole ont entrné une grande partie des travailleurs « surplus » qui vont quitter leurs villages pour chercher du travail dans les grandes villes Deuxièmement, pour se faire enregistrer en état civil du foyer au point d’arrivée, on ne leur demande plus de justifier leur travail ni leur logement Troisièmement, la politique ouverte du Vietnam a donné la condition pour les investissements étrangers qui attirent les travailleurs vers les zones industrielles et de service La coopération internationale entrne une augmentation des migrants travers des frontières pour le travail Le nombre des ouvriers vietnamiens d’outre-mer passe de moins de 4000 en 1993 plus de 46000 en 2002 L’ouverture des frontières entre le Vietnam et les pays voisins comme le Cambodge, le Laos et la Chine est un des facteurs facilitateurs des départs Située au centre du Vietnam, Thua Thien Hué est limitée par les provinces de Quang Tri au Nord, de Quang Nam au Sud Elle est adossée la cordillère de Truong Son l’Ouest donnant l’ouverture vers le Laos et s’ouvre sur la mer de l’Est S’étend sur une superficie de 5,009 km2, sa largueur de frontière avec le Laos la mer de 88 km, elle dispose de 128 km de côtes maritimes, d’un complexe lagunaire de 22.000 hectares et de plus de 200.000 hectares de forêts et des milliers de gisements de minéraux La province de Thua Thien Hué subit une interférence climatique caractéristique de deux régions distinctes: du Nord et du Sud Thua Thien - Hué est composée de la ville de Hué et de districts et compte plus d’un million d’habitants Le Bach Duong, Dang Nguyen Anh, 2005, l'assistance sociale aux groupes vulnérables au Vietnam, Maison de l’édition The Gioi, Hanoi Département général des statistiques, 06/2008, Enquête sur la migration au Vietnam en 2004, http://www.gso.gov.vn/default.aspx?tabid=407&idmid=4&ItemID=3853 Le Bach Duong, Dang Nguyen Anh, 2005, l'assistance sociale aux groupes vulnérables au Vietnam, Maison de l’édition The Gioi, Hanoi Dang Nguyen Anh, 2001, Migration au Vietnam : Approches théoriques et des éléments de preuve provenant d’une enquête, Maison de l’édition Giao Thong van tai, Hanoi 10 milliards en 2006, selon vietnamniew (24/04/2007) Dang Nguyen Anh, 2001, Migration au Vietnam : Approches théoriques et des éléments de preuve provenant d’une enquête, Maison de l’édition Giao Thong van tai, Hanoi 165 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI De 1994 1999, les terres côtières du centre- nord dont la province de Thua Thien Hue ont étés considérés comme la région où le nombre des migrants occupe le pourcentage le plus élevé du Vietnam9 Figure La carte administrative du district de la province de Thua Thien Hué Une autre recherche10 de NAV sur « le trafic des femmes et des enfants » montre qu’un nombre élevé des femmes travaillant comme prostituées dans les bars, Karaoké…au Laos viennent de la province de Thua Thien Hue La recherche indique également que ces femmes risquent d’être contaminé plus facilement le Sida et tombé dans le trafic humain Huong Thuy et Phu Loc sont les deux districts parmi trois dont le taux des migrants est le plus élevé de la Province 11 Voici les données chiffrées décrivant la migration dans les deux districts d’étude: Tableau La population et le nombre des migrants en 2006 de districts d’étude 12 District Population (personne) Départs dans le pays (personne) Départs en canal d’exportation de maind’oeuvre (personne) Départs pour le Laos Total (personne) (personne ) Assistance nordique au Vietnam, 2007, Supports des migrants et de leurs familles lutter contre le trafic humain et l'exploitation des êtres humains: Proposition soumise l'ambassade royale de Norvège pour la période de 01/2008 12/2009, Hue, Vietnam 10 Assistance nordique au Vietnam, Serge Doussantouse, 2006, les accidents de la vie: Une étude sur les femmes vietnamiennes au Laos, Hue, Vietnam 11 De l’entretien avec le responsable de l’Union des femmes vietnamiennes 12 Les chiffres obtenus des rapports sur la situation de développement socio-économique des districts et des communes d’études en 2006 166 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI Huong Thuy 95.336 1.162 128 500 ≈ 1.800/an Phu Loc 152.426 3.371 342 2.846 ≈ 2.500/an Il est noter que les chiffres réels devraient être beaucoup plus élevés car ils ne sont pas enregistrés fréquemment par les autorités de la province et des districts De plus, la migration dans ces deux districts se caractérise par le « non guidé » et la libéralité Les personnes qui partent ne déclarent pas leurs absences aux gouvernements locaux Le district de Huong Thuy Zone agricole située au Sud de la ville de Hue, le district de Huong Thuy a communes montagneuses, bourg et communes spécialisées dans la culture de paddy Il a 458,18 km2 avec 21.169 ménages donc 95.336 personnes (48130 femmes, occupent 50,48% de la population) Le pourcentage des ménages se livrant des activités agricoles est de 81% Selon le rapport sur la situation de développement socio-economique de l’Union des femmes de Huong Thuy le 29/05/2008, le nombre des migrants de ce district qui circulent l'intérieur du pays est de 1133 personnes et celui qui part pour les pays étranger est de 357 personnes a) Le bourg de Phu Bai Phu Bai est le seul bourg dans le district de Huong Thuy L’agriculture n’est pas la force de ce bourg où l'industrie, les services, l'artisanat, la pêche apportent une grande contribution l’économie de la province La zone industrielle de Phu Bai crée chaque année des emplois pour des milliers de travailleurs Toutefois, en raison du faible niveau de compétences professionnelles, les populations locales ne peuvent pas répondre l'exigence des employeurs des usines industrielles dont les travailleurs viennent d'autres endroits Ce bourg a 15,70 km2 qui se compose de villages avec 14,132 personnes Les ménages pauvres occupent 2,6% des foyers du bourg Selon le rapport sur la situation de développement socio-économique du Bourg de Phu Bai, en 2007, le nombre des migrants l'intérieur du pays de ce bourg est de 447 personnes et celui pour les pays étranger est de 118 personnes b) La commune de Thuy Luong Thuy Luong est une commune agricole qui se situe dans les sols bas et infertiles Elle s’étend sur une superficie de 5,58km2 et compte 6,656 habitants qui se divisent dans villages Le nombre des ménages pauvres fait 6%13 13 Selon le rapport sur la situation de développement socio-économique en 2006 de la commune de Thuy Luong 167 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI Selon le rapport sur la situation de développement socio-économique de la commune en 2007, le nombre des migrants l'intérieur du pays de cette commune est de 196 personnes et celui pour les pays étranger est de 98 personnes Le district de Phu Loc Le District de Phu Loc se situe dans le Sud-est de la province de Thua Thien Hue Il s’étend sur une zone des sables et des sols salés La population du district est de 153.124 personnes 28.560 ménages Le district a 71662 travailleurs (représente 46,8%), dont le nombre de travailleurs engagés dans l'agriculture, la sylviculture et la pêche représentait 70% Le taux de chômage est assez élevé (environ 6%) Ce taux s’explique par le manque de formation professionnelle et donc de compétences professionnelles des manœuvres Les ménages pauvres représentent 13,75%  La commune de Loc Bon Loc Bon est une commune pauvre du district de Phu Loc Cette commune s’étend sur une superficie de 32,54 km2 et compte 13, 974 personnes qui se divisent dans villages Cette commune se caractérise par son très fort pourcentage de migrants au Laos Selon NAV14 le nombre des femmes de cette commune travaille dans les services de divertissement au Laos est également nombreux Le nombre des personnes infectées par le sida est également le plus élevé de la région Jusqu'à présent, 20 cas de sida dont morts sont enregistrés Loc Bon Les cas de VIH/ sida dans la réalité pourrait être plus élevé que ce qui ont été enregistrées Selon le rapport sur la situation de développement socio-économique de la commune en 2007, le nombre des migrants l'intérieur du pays de cette commune est de 769 personnes et celui pour les pays étranger est de 2.137 personnes II Les départs Les données sociodémographiques des gens qui partent Selon la vice présidente de la commune de Loc Bon, « les gens qui partent sont l’âge de travail (16-55ans) Nombreux sont les 25-40 ans » Ils ont un « niveau d’études très bas » Presque tous les interviewés n’ont terminé que l’école primaire ou secondaire Le responsable de l’Union des femmes vietnamiennes de la province de Thua thien Hue a avoué que « la plupart des gens qui partent sont illettrés et n’ont subi aucune formation professionnelle » Cela montre que les travailleurs migrants n’ont pas la capacité d’avoir un travail qualifié aux points d’arrivée et leur salaire n’est donc pas levé La présidente de l’Union des femmes vietnamiennes de la commune de Thuy Luong nous a informé : « La plupart des gents qui partent sont jeunes Leur apprentissage est laissé inachevé car ils n’ont pas la condition pour le continuer ou la capacité intellectuelle pour le terminer De plus, ils n’ont aucune compétence professionnelle Sans savoir-faire, ils partent pour faire tout ce qui leur donne de l’argent » 14 Assistance nordique to Vietnam, Serge Doussantouse, 9-11/2006, Accident of life: A study on Vietnamese women in Lao, Hue 168 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI Concernant le travail aux points d’arrivée, la présidente de l’Union des femmes vietnamiennes du bourg de Phu Bai précise : « Les migrants dans la région sot chargés des travails non qualifiés : les femmes font de la cuisine dans le bois, du petit commerce avec les objets usés… les hommes sont aide-maỗons, bỷcherons dans les bois ằ Appartenant des familles pauvres et demi-pauvres, des gens ont beaucoup de difficultés économiques « Les revenus venant principalement des activités agricoles et de l’élevage des volailles ne sont pas assez pour la vie » La responsable de la commune de Thuy Luong a exprimé Selon la même personne, « Pendant le temps libre, des gens font aussi d’autres activités comme petits vendeurs ou travailleurs manuels au gage de quelqu’un d’autre pour un revenu supplémentaire » Cependant, « toutes ces deux sources financières « ne garantissent pas » leur vie actuelle et celle de leurs enfants dans l’avenir » Les difficultés économiques s’aggravent par le nombre élevé des enfants En fait, la plupart des interviewé(e)s marié(e)s ont de 3-5 enfants Les départs  Les raisons des départs : L’économie est la raison principale des départs des gens dans les trois communes d’étude Cet élément économique représente sous forme de « manque de travail aux points de départ » et de « chercher le travail » aux points d’arrivée Une femme au bourg de Phu Bai (PB, M2) s’exprime : « Ici, je vend du potage sur les trottoirs Le travail n’est pas stable Le revenu n’est pas suffisant pour la vie En saison des pluies où les trottoirs sont bien mouillés, personne ne veut manger de potage dans cette situation, je suis sans travail Qu’est-ce que je dois faire pour survivre Alors, je pars pour gagner au moins les aliments pour mes enfants » Une autre Thuy Luong (TL, M1) avoue « « je pars pour gagner la vie, ici, je ne trouve pas de travail » On pourrait dire qu’il y a une relation entre la migration de travail et la pauvreté Cette dernière pourrait être la condition sine qua non de la migration Dans un cas, cette dernière est considérée comme un moyen d’existence Dans un autre, elle donne la condition pour contacter les différentes sources de revenu et les moyens de l’existence supplémentaires A côté des raisons économiques, des gens quittent également leurs villages d’origine pour pouvoir « vivre autrement dans un lieu loin de la famille » (LB, M1) Il est évident que la vie moderne dans les grandes villes ou dans des pays bien développé a aidé changer le mode de vie chez les migrants Ces derniers préfèrent y rester retourner dans leurs villages d’origine car selon une migrante en Malaisie « Je m’habitue y vivre La vie dans ce village est vraiment triste Là bas, on n’était pas sous l’observation des parents, on a plus de liberté » Si pour les uns, la migration est une « activité provisoire » (TLm1, TLm2, TLm4, TLm5 ; PBm1, PBm2, PBm3, LBm1, LBm2) et on va s’en arrêter quand « on aurait eu assez d’argent pour faire construire une maison » (TLm2) , quand « les enfants auront terminé les études » (LBm2), ou 169 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI quand on « aurait acheté un camion pour conduire dans le pays » (PBm1, PBm2) pour les autres, elle est « un métier », « une carrière » (TLm3 ; PBf2) Donc, ils « continueront partir jusqu’au moment où il n’aura plus de force » (TLm3) Le responsable du village du Bourg de Phu Bai a dit : « Ici, la migration est considérée comme un métier Chaque année, on part en saison sèche au Laos et retourne après 7-8 mois pour se reposer » Les gens qui vont des grandes villes dans le pays définissent leur action de partir comme la sortie du village pour travailler loin de la famille Ceux-ci insistent toujours les deux facteurs caractérisant leur départ : cours terme et pour but de chercher un travail Ceux qui passent les frontières pensent que leur action de partir est « un déplacement d’un pays un autre avec les papiers comme le passeport et le visa ainsi que la permission de travail pour gagner la vie » Les migrants qui sont allées plusieurs fois au Laos 15 ne prennent pas conscience de la séparation entre les deux pays Ce pays voisin est tout près et « aller au Laos » se signifie pour eux « aller au travail » Cela est différent des autres types de migration Il faut rappeler qu’il y a deux type de départ: seul et en groupe Le premier se comprend des gens qui partent seul pour les grandes villes du Vietnam (2 interviewés) et celles du Laos (3 personnes) et ceux qui vont l’étranger en canal d’exportation de main-œuvre (2 interviewés) Le deuxième implique les départs en groupe pour les bois au Laos (8 interviewés) A partir des critères présentées ci-dessus, nous essayons de redéfinir la migration de travail dans ces trois villages comme : le déplacement d’une ou plusieurs personnes d’un lieu un autre loin du village d’origine pour chercher le travail dans une durée de temps déterminée Il y a un paradoxe, presque tous les interviewés ne pensent pas que leurs départs soient la migration car selon eux, les critères pour appeler un départ la migration sont le fait de « rester toute la famille pour toujours un lieu loin du village » et « l’obtention de la carte de séjour, de la permission de travail pour les migrés l’étranger et l’état civil du foyer pour les migrés l’intérieur du pays » Cela veut dire que selon ces personnes, le concept de migration se lie seulement aux départs pour l’émigration  Les stratégies de départ Selon la vice-présidente de la commune de Loc Bon : les gens « vont travailler surtout au Laos ou dans les grandes villes du pays comme HCM ville Les personnes qui partent en canal d’exportation des travailleurs l’étranger choisissent le Japon, la Malaisie et la Corée Ce type de migration ne fait pas de grand pourcentage La migration par le mariage avec les vietnamiens outre-mer ou avec les étrangers n’est pas importante » Il y a les différentes stratégies de départs : Les uns partent seul, les autres en groupe Les uns restent dans le pays, les autres en sortent Les uns quittent le village des ans, les autres quelques mois Partir seul ou en groupe, l’intérieur ou 15 Toutes les personnes vont au Laos 170 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI l’extérieur du pays, long terme ou court terme, tout dépend du profil personnel et des stratégies de départ de chaque personne Cependant, en se basant sur les points d’arrivée et le caractère « partir seul/en groupe » des migrants que nous proposons les typologies de départs suivantes : (i) Les départs seuls pour les grandes villes du pays / grandes villes au Laos « Nguyen Van A a 37 ans Il est maỗon Cest un père de enfants d’une famille moyenne la commune de Thuy Luong Sa femme est paysanne Chaque année, il part pour le travail HCM ville, une grande ville au sud du Vietnam pour gagner sa vie Pour lui, le travail qu’on lui donne dans la commune d’origine n’est pas stable et le revenu n’est pas suffisant pour assurer la vie de sa famille Il part toute l’année et ne retourne que quelques jours pour voir sa femme et ses enfants Ça fait ans depuis la première fois quil est partit suivant la proposition dun ami maỗon ằ (Essai de typologie) M Nguyen est un travailleur avec le savoir-faire Par la relation avec les amis dans la profession, il peut trouver un travail dans une ville du pays avec un revenu acceptable pour la vie de sa famille et de lui-même Sa condition financière n’est pas suffisante pour lui permettre un départ l’étranger en canal d’exportation des travailleurs et n’est pas si faible pour devoir partir en group des bûcherons aux bois du Laos (A voir les caractéristiques de ces deux types de départ dans les parties ci-dessous) Il retourne son village pour voir sa femme et ses enfants chaque fois qu’il veut ou pendant les temps de fête Pour ce type de départ, les gens ne doivent pas payer beaucoup, environ 20 milles vnd pour le ticket de bus par personne Le problème de ce type de migrants est le travail au point d’arrivée M X (TLm3), un migrant qui part pour HochiMinh ville a confié : « Ce qui me fait peur est la discontinuité du travail Vous savez, nous venons d’un autre lieu Le travail que nous recevons dans les grandes villes est normalement plus pénible et moins payé que celui des autochtones De plus, les maỗons vivent des travaux Si vous avez une bonne relation avec l’entrepreneur, vous aurez le travail, sinon, l’inverse Ce que j’attend, ce sont les travaux qui se succèdent par chevauchement » Cet homme a continué : « la vie en dehors est trop chère Les dépenses pour le logement, les aliments…et pour les sorties avec des amis vident ma poche Chaque fois je retourne la maison, j’apporte seulement 300 milles vnd ma femme » (ii) Les départs en canal d’exportation de main -oeuvre l’étranger « Le Van C est un jeune homme célibataire de 20 ans Il vit dans une famille « moyenne »16 Il a obtenu le bac mais ne peut pas trouver u bon travail dans la commune Ses parents ont emprunté de l’argent la banque de politique pour l’envoyer au Japon pour ans suivant le programme d’exportation des travailleurs d’un organisme intermédiaire Là-bas, Il travaille comme un ouvrier dans une usine d’ordinateur et gagne assez pour rendre la somme empruntée avant le départ et pour avoir un fonds pour le futur » (Essai de typologie) 16 Famille moyenne au Vietnam signifie une famille non pauvre, non aisée 171 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI La capacité financière de la famille est un des facteurs les plus importants pour que B puisse aller au Japon Ses parents « doivent payer une somme au total de 240 millions vnd l’organisme intermédiaire » Selon le père d’un migrant au Japon (PBf1), cette somme est très importante pour les habitants des villages pauvres du Vietnam « Elle doit être empruntée la banque de politique de l’Etat » Selon la même personne, normalement, les migrants vont envoyer l’argent qu’ils ont gagné chaque mois l’étranger leurs parents pour payer la banque Dans le cas où ils ne gagnent pas assez, ce seront les parents qui s’occuperont de cette dette car ces derniers, étant possesseurs de la fortune hypothéquée la banque sont responsables devant la loi de la somme qu’ils ont empruntée Comme B, les jeunes des familles assez aisées sont aidées financement par leurs parents pour acheter les billets d’avions et payer des formalités nécessaires pour le déplacement en canal d’exportation des travailleurs l’étranger Cet homme a dit : « Les formalités administratives, y compris les billets d’avion sont occupées par l’organisme chargé de l’exportation des travailleurs » Une migrante retournant de Malaisie nous a informé : « Les pays fréquentés sont le Japon, la Malaisie et la Corée La somme qu’on doit payer pour aller chacun de ces trois pays est très différente Les plus aisées choisissent souvent le Japon pour leur enfant car ce pays donne une promesse du revenu et de la sécurité La Malaisie n’est plus un point d’arrivée préféré car des gens ont payé beaucoup pour ne gagnent rien » Le niveau d’étude et le savoir-faire sont les facteurs qui expliquent le choix des déplacements de ce type En effet, Un migrant pour le Japon (PBm6) nous a enseigné:« Les départs en ce canal demandent les travailleurs d’avoir le bac et les capacités professionnelles Les organismes intermédiaires qui se chargent de l’exportation de main-ouvre s’occupent du savoirfaire des travailleurs » Pour les gens qui n’ont aucune expérience de départ et qui vont plus loin dans les pays étrangers, les inquiétudes semblent vagues et imprécises La fille Loc Bon qui vient de retourner de Malaisie nous a informé : « Avant le départ, je me suis inquiétée de tout : logement, aliment, climat, et surtout d’être tombée dans le trafic humain » La peur de ne pas pouvoir retourner cause quelques fois l’hésitation de la prise des décisions chez les gens Un migrant Thuy Luong (TLm1) s’exprime : « Je m’inquiète toujours de ne pas trouver le travail, de ne pas gagner de l’argent car sans travail signifie sans argent Cela veut dire que je ne pourrai pas retourner » Aux points d’arrivée, les migrants doivent faire face un travail précaire et peu qualifié : « Le travail n’est pas difficile mais répétitif et monotone Chaque jour, j’ai dû être debout des heures : de 8h du matin jusqu’à 12h, puis on a 40 minutes pour le déjeuner et continue jusqu’à 8h du soir », la migrante travailleuse Loc Bon (LBm1) a raconté (iii) Les départs en groupe aux bois du Laos 172 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI « Phan Thi B a 40 ans Elle est mère de enfants d’une pauvre famille Chaque année, en saison sèche, elle part pour travailler dans un groupe de personnes (une femme cuisinière et bûcherons) dans un bois au Laos pour mois et gagne millions vnd/8mois La vie en groupe entre une seule femme et les hommes dans le bois n’est pas facile » (Essai de typologie) Les départs en groupe aux bois du Laos sont la mobilité principale et typique de la région d’étude « Aller au Laos » y devient le terme très familier qui signifie un métier comme tous les autres La capacité financière de la famille vient ensuite En fait, les personnes qui n’ont pas de condition financière et le savoir-faire choisissent les bois du Laos comme le point d’arrivée Il est rappeler que la province de Thua Thien Hue et le Laos ont la même frontière Depuis quelques années, le passage de cette frontière ne demande plus de Visa Les gens qui choisissent ce type de mobilisation ne doivent rien payer Les papiers nécessaires et le moyen de transport sont chargộs par leur ô maợtre ằ Selon la présidente de l’Union des femmes vietnamiennes de la commune de Thuy Luong, ô lhomme nommộ ô le maợtreằ est un riche dans le village Cet homme est le possesseur d’un camion et obtient la permission d’exploiter les bois au Laos Il peut être considéré aussi comme migrant Il y a environ une dizaine de mtre dans chaque village étudié Chaque année, en saison sèche au Laos, le mtre fait appel des personnes qu’il connt dans le village pour une équipe de travail de 6-7 personnes Cette équipe se comprend de 5-6 forts bûcherons l’âge de 20-40 ans et une femme qui s’occupe des repas et de la lessive de tous les membres de l’équipe » Selon les migrants aux bois du Laos interviewés : « Il n’y a pas de contrat de travail entre le mtre et les travailleurs, si oui, c’est un contrat oral et sans valeur juridique Avant le départ, le mtre donne des travailleurs un débours de millions pour mois de travail dans le bois » De plus, le travail s’occupé par les migrants est mal payé et plein de danger Un homme qui retourne d’un bois au Laos nous a enseigné (PBm7) : « Les bûcherons qui travaillent dans la forêt comme nous ont toujours peur des accidents Comme nous travaillons toute la journée et même la nuit, nous profitons du temps de déplacer d’un bois un autre pour dormir En somnolant dans le camion, certains sont été tirés par les branches d’arbre, tombés et morts Certains d’autres sont écrasés par les arbres et devenus handicapés Partir c’est échanger sa vie pour 800 000vnd/mois » La prise de la décision de partir n’est pas toujours facile Elle se heurte premièrement par les inquiétudes concernant la famille qui reste et l’inconnaissance sur la vie d’un lieu lointain Les gens ayant déjà l’expérience de départ ont les inquiétudes précises : « Je m’inquiète de la vie de mes enfants Avant chaque départ, je pensais toujours eux en me demandant s’ils deviendraient vicieux… » (TL M4) ou « je n’aime pas partir car j’ai peur de tout : des varans, des hommes…j’ai peur aussi de moi-même, de succomber la tentation des paroles des hommes » (PBm2)  La vie en groupe : Selon les interviewés Thuy Luong, On part et vit en groupe dans les bois Les travails sont divisés en fonctions : les bûcherons coupent les arbres et la femme s’occupe des repas et la lessive 173 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI A côté des avantages d’une vie commune (les entraides, la vie communautaire…), cette vie est vraiment compliquộe Normalement, ô le maợtre nintervient pas la vie quotidienne des travailleurs » Il n’est que l’employeur, autrement dit celui qui paye Une migrante Thuy Luong (TLm1) nous a informé : « Quand le camion arrive au Laos, il laisse l’équipe dans les bois et s’en va dans le bourg pour les activités de commerce Il ne retourne que quelquefois pour vérifier le processus et l’efficacité de travail et intervient seulement dans les cas des accidents ou des maladies graves Normalement, les travailleurs doivent apporter tout ce qui est nécessaire pour eux pendant le temps dans le bois : depuis les objets d’usage courant jusqu’à des médicaments » Il y a une division de pouvoir dans le groupe de travail Un migrant Phu Bai (PBm7) nous a dit ô Quand le maợtre nest pas l, le chauffeur du camion est la personne qui prend les décisions » et détient une sorte de pouvoir informel car celui –ci est bûcheron aussi Celui-ci a continué : « Après lui, ce sont des personnes qui ont la relation intime avec le mtre ou avec luimême Normalement, ceux qui ont des expériences du travail dans le bois ont plus d’autonomie que les nouveaux » La femme cuisinière est mise au dernier rang de l’échelle de pouvoir dans le bois « C’est une femme plus de 40 ans Soit elle n’est pas belle, soit son mari est un des bûcherons dans le même groupe Elle est considérée comme la serveuse qui s’occupe des repas et de la lessive des hommes Le salaire quelle reỗoit ne fait quune moitiộ de celui des bûcherons Comme la vie en groupe dans le bois n’est pas facile, on ne trouve pas les jeunes filles s’y joindre » (PBm7) L’équipe travaille dans le bois vit isolement dans une condition mal qualifiée Ils dorment sous les tentes et travaillent tous les mois sans cesse Devant les hommes, ce sont les arbres couper et les animaux La femme cuisinière devient dans ce contexte la victime de l’harcèlement et de la violence sexuelle Une migrante cuisinière (TLm6) a raconté : « Il y a les 5-6 homme dans le camion et une seule femme Comme vous le savez, quand les hommes ont le désir sexuel, ils ne cherchent pas savoir si vous êtes jeunes ou âgées Toutes sont invitées pour le sexe Si on n’est pas d'accord, ils trouveront se plaindre des défauts tels que les aliments ne sont pas bons ou plus pire nous battrent dans la nuit» Un homme bûcheron (PBm7) a confirmé: "Dans de nombreux cas, la cuisinière va seule et revient avec un enfant dans le ventre 60 - 70% des cuisinière sont violées sexuelles par des conducteurs, car ceux-ci jouent un rôle important, juste après les patrons Si les cuisiniers ont été critiquées par les conducteurs, elles n’évitent pas les difficultés » En espérant avoir le travail pour l’année qui suit, les femmes choisissent se taisent La violence sexuelle continue être un des caractères spécifiques des départs aux bois du Laos La vulnérabilité et le risque d’une vie précaire se retrouve aussi dans l’état illégal des migrants sans permission de travail: « J’ai peur d’être pris par la police Je n’ai pas la permission de travail Les travailleurs migrants comme moi s’enfuient normalement dans la forêt chaque fois où la police arrive Si elle nous prend, nous serons mis dans la prison et rasé Il faut un garant pour pouvoir en sortir » (TLm7) 174 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI La dislocation spatiale associée la mobilité est un facteur fondamental influenỗant la vulnộrabilitộ Les migrants peuvent être « distants » en termes de géographie et en termes d'accès aux services de base tels que la santé Un grand nombre de migrants illégaux sont vulnérables aux problèmes de santé en raison du terrain inhospitalier et de l'isolement En fait, la plupart des migrants qui travaillent dans les bois au Laos sont attaqués par le paludisme Le risque d’être contaminé par le sida et la maladie sexuellement transmissibles (MST) dans une situation de vivre loin de la famille est élevé Le responsable de la commune de Loc Bon nous informe : « LB est la commune ó le nombre des personnes séropositives pour le VIH est le plus élevé Il y a déjà 20 cas dont morts Ils sont tous migrants»  La famille des « migrants », un acteur décisif La famille joue un rôle très important dans la décision des départs Elle se présente par l’époux/épouse et les parents des gens qui partent (i) L’époux/épouse : L’époux/épouses joue le rôle très important dans la prise de décision de partir de son/sa conjoint(e) Normalement, c’est la femme qui reste la maison pour s’occuper des enfants et des travails dans le champ Cela s’explique par la tradition vietnamienne qui confie le rơle «économique» au mari et les occupations l’intérieur de la famille la femme Dans le cas qui demande un départ, celle-ci « encourage »son mari ou « résiste » contre la prise de décision Elle est donc responsable devant les apports et les pertes donnés par la migration du conjoint Une femme Thuy Luong (TLf1) a raconté : « Avant le départ, mon mari a été embarrassé Il n’aimait pas parti Le travail dans le champ était familier pour lui Il n’aimait rien changer Il n’a pas compté sur une chance pour lui un lieu lointain De plus, il a eu peur de ne pas pouvoir retourner Je l’ai encouragé plusieurs fois Vous savez, il a pleuré beaucoup la station de bus comme s’il nous quittait jamais » Pendant l’absence de son mari, cette femme s’occupe des enfants, des beaux parents et des travails dans le champ en « pensant la vie du conjoint travaillant loin de la famille » Son travail est évidemment doublé par l’absence de son mari La prise de la décision de partir n’est pas prise seulement par le migrant mais aussi par les membres de la famille car ces derniers seront touchés par le gain et la perte de son époux/épouse ou de ses parents/ enfants Les interviewés avouent : « Ma femme et moi, nous avons décidé ensemble », « Je pars bien sûr avec l’accord de mon mari » (ii) Les parents des migrants : Dans les cas où les parents partent tous les deux, ce sont les grands-parents qui s’occupent des petits enfants Le responsable de la commune Thuy Luong nous a informé : « Dans notre commune, il y a 97 enfants qui vivent avec leurs grands-parents car leurs parents sont parti pour le travail… » 175 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI Pour les familles où le couple part tous les deux, ils ont dû demandé aux grands –parents de s’occuper des petits enfants : « Ma fille et son mari partent pour faire les commerces dans une grande ville au Laos Ils m’ont demandé de s’occuper de leur fils de 3ans Je suis d’accord même quand je sais bien que ce n’est pas facile pour un vieux comme moi de s’occuper d’un petit enfant » (PBf2) Pour les familles aisées, ce sont les parents qui ont pris la décision d’envoyer leur enfant l’étranger en canal d’exportation de main-œuvres Pour ce fait, ils doivent emprunter de l’argent la banque et en rendre Comme le cas de M B présenté ci-dessus, ses parents doivent payer 240 millions vnd pour son départ Dans le cas où B n’a pas la capacité de gagner plus ou au moins égale la somme que ses parents ont dépensée, ces derniers deviennent les débiteurs Il est considérer la migration comme une stratégie de vivre des foyers pauvres Pour certaines familles, elle est un métier pour gagner la vie, pour certaines d’autres, elle est considérée comme l’occasion d’augmenter le revenu du foyer On peut dire que le revenu apporté par le migrant n’est pas seulement le produit de lui-même mais appartient la stratégie de vivre du foyer Selon la présidente de l’Union des femmes vietnamiennes de la province « La migration devient un des moyens d’existence d’une grande partie de la population campagnarde » Les apports de la migration Il est clair que la migration a aidé les foyers résoudre les difficultés économiques et le manque du travail dans les zones campagnardes L’autorité de la commune de Loc Bon a informé : «La migration nous aide résoudre le problème de chômage Grâce elle, l’économie des foyers s’améliore » L’argent de la migration, dans plusieurs cas, est le revenu de toute la famille Il est utilisé pour faire construire la maison et requalifier la vie des gens La femme dun migrant (TLf1) nous confie : ô ỗa fait 8ans depuis le premier départ de mon mari Chaque année, il retourne et apporte 7-8 millions vnd Nous avons fait construit maisons et acheté une moto et des meubles » Le revenu du travail loin de la famille aide quelques familles rassurer la continuité des études des enfants Ce serait considéré comme le changement dans la conscience des gens sur le futur de la génération qui suit Une migrante (LBm2) a informé : « Mon mari et moi, nous allons travailler au Laos La somme d’argent que nous gagnons chaque année paye pour les études de nos enfants » En général, Le revenu de la migration est utilisé essentiellement « pour la vie quotidienne »17 Il est important également « pour les études des enfants » (le cas de LBm2), « pour les investissements dans la production agricole » (TLm1) et « dans les petits commerces » (PBm2) Il est servi dans quelques cas la « construction de la maison et acheter des meubles » (TLf1, PBm2) On peut dire que l’argent gagné de la migration est investi directement dans l’économie rurale Les foyers ne pourraient pas payer toutes les factures (pour les études, pour la santé, …) s’il n’y avait pas l’argent de la migration Cela ne veut pas dire que cette source de revenu répond 17 100% des interviewés ont donnés cette nouvelle 176 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI toutes les demandes financières d’un foyer Elle contribue atténuer les difficultés et les risques des foyers dans la réponse de la demande d’existence Par le mouvement de travail et le transfert des connaissances et de l’argent, la migration est le pont qui lie les zones rurales des grandes villes, un pays un autre « Toutes les médailles ont l’envers » A l’inverse des apports positifs présentés ci-dessus, la migration porte des influences négatives sur la vie individuelle, familiale et communautaire Concernant la vie individuelle des migrants, côtés des difficultés abordées dans la filière de départ, « le point de vue des gens change Ils vivent dune faỗon prộcaire et s’en fou de tout En saison des pluies au Laos, les migrants retournent avec de l’argent dans la poche Pendant mois la maison, ils dépensent toute la somme gagnée au vin Ils ne pensent pas l’avenir de leurs enfants », la présidente de l’Union du Bourg de Phu Bai a informé De plus, « quelques jeunes migrants ont changé le mode de vie quand ils retournent dans le village Ils teintent les cheveux en rouge et bleu, se rassemblent pour se livre la débauche », la présidente de l’Union des femmes vietnamiennes de Thuy Luong nous a enseigné La vie familiale des gens qui partent est menacée par la les conséquences négatives de la migration Selon la responsable de la commune de Thuy Luong : « sans soins des parents, les enfants dont leurs parents partent pour le travail abandonnent l’école, deviennent des clochards » Celle-ci ajoute : « A cause de la distance, le bonheur de la famille des migrants ne sont pas assurées Le nombre des familles monoparentales augmente dans les villages Les femmes migrantes retournant seul avec un bébé hors du mariage existent dans tous les villages» Les autorités du bourg et des communes informent: « La gestion des ressources humaines rencontre beaucoup de difficultés Les gens vont et viennent librement, sans nous informer de leur absence et leur présence » Loc Bon, la commune où le nombre des personnes séropositives pour le VIH le plus élevé de la province s’inquiète des problèmes de la santé des habitants: « Notre commune a beaucoup de personnes partent pour le travail hors de la province La plupart d’entre eux vont au Laos Quand ils retournent, ils apportent souvent les maladies dans les villages Ce sont les maladies tropicales et le VIH Quelques hommes apportent les ferments de VIH par les relations sexuelles sans sécurité et contaminent leur femme Le sida se propage de cette faỗon dans la communautộ Les gens nont pas lhabitude daller au centre médical pour vérifier leur santé avant et après les départs » (LBAut) III Les attentes des migrants vis-à-vis des politiques d’aides On peut voir également que la plupart des interviewés ne trouvent pas une vie en paix et en sécurité un lieu loin de leur famille Cependant, les « migrants » décident de partir malgré les difficultés Cela montre bien que la migration de travail au Vietnam se passe dans les conditions pleines de risques 177 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI Tableau : Typologies des difficultés selon les types de départ Typologie des difficulties Manque de la famille Les départs Les départs en l’intérieur du canal pays d’exportation de main - oeuvre l’étranger + Sans moyens pour retourner Risque de ne pas avoir le travail + Hébergement + + + + + + + D’être pris par la police + Climat + Travail pénible/repetitive + Maladies (Sida/STD ; Paludisme) Harcèlement sexuelle Les départs aux bois du Laos sexuel/violence Accidents de travail + + + + + + Il est clair que les migrants et leur famille ont rencontré beaucoup de risques et besoin une protection de la société Cependant, dans la réalité, quand les gens rencontrent les risques, ils font appel «des amis », « des proches », « des collèges » ou plus pire « se débrouiller seul » sans penser l’aide des institutions de pouvoir Il y a un paradoxe, leurs amis, leurs proches et collèges sont des personnes en même situation de risque comme eux et les migrants n’ont pas assez de compétence pour « se débrouiller seul » De plus, la réaction contre les risques quand ils se sont 178 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI passés est une gestion passive des risques Elle aggrave la vulnérabilité des gens et leur famille Toutes les interventions deviennent trop tard Les migrants ont besoin vraiment de l’aide car selon eux, ils sont aussi une des groupes faciles être vulnérables Une migrante Thuy luong (TLf1) a dit haute voix : « je ne connais aucune politique Notre famille n’est pas mise dans la liste des pauvres Donc nous ne recevons aucune aide Je me demande pourquoi les migrants comme nous ne sont pas les profitants de aucune aide Les pauvres sont les gens uniques en difficulté ? Ce n’est pas vrai, nous en avons aussi Bien sûr que nous avons eu maisons et n’avons plus de difficultés économiques mais personne ne sait les autres difficultés, les dangers que mon mari et moi ont rencontré au cours de la migration Vous savez, mon mari est malade Les autres migrants aussi Le bonheur de la famille est menacé Nous avons besoin des informations, des aides d’esprit, du travail au local pour ne pas devoir partir … » Une autre migrante Phu Bai a réaffirmé (PBm2): « J’attends toujours une politique d’aides sociales dont le profitant est le migrant Nous sommes également les personnes en difficultés Si vous connaissez toutes les risques que les migrants comme nous ont rencontrés, vous ne vous poserez pas la question pourquoi ».A côté des aides matérielles, les migrants ont besoin également des aides d’esprits Cette femme a confié: « j’en besoin des club pour les migrants pour qu’on puisse se discuter, s’informer les expériences des départs » L’intervention des politiques d’aides sociales est vraiment besoin pour les migrants Cependant, pour qu’elle soit efficace, il est nécessaire de partir de la demande et du souhait des sujets cibles La responsable de l’Union des femmes vietnamienne de Thuy Luong estime: « Nous espérons une politique s’établit avec les idées des profitants Cependant, comme le niveau d’étude des habitants est faible, il faut une méthode participative représentative Les habitants ont besoin d’un représentant pour exprimer tous leurs souhaits Celui-ci n’est personne d’autre que le responsable du village » CONCLUSION Malgré les limites inévitables causées par le temps et l’envergure de l’échantillon de la recherche, l’étude de « la migration de travail en province de Thua Thien Hue- le besoin de la protection sociale pour les migrants » réalisé dans les districts de Huong Thuy et Phu Loc de la province de Thua Thien Hue a atteint les objectifs proposés D’abord, la recherche a donné une vision générale sur les contextes locaux qui causent les questions de la modification Ensuite, elle nous alimente des informations nécessaires sur la situation actuelle de la migration pour le travail dans les villages les plus pauvres du pays Elle offre la filière des représentations des migrants, leurs raisons de partir, leurs attentes des départs ainsi que les difficultés qu’ils ont rencontrées au processus du déplacement, depuis la prise de 179 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI décision au retour L’étude a indiqué le sens qu’on donne leur action de partir et leur besoin d’aide de la part des organisations gouvernementales et non gouvernementales La migration est le phénomène inéluctable du processus de développement, l’élément qui pousse le progrès de la société Cependant, elle donne beaucoup de problèmes non seulement aux migrants mais aussi leur famille et l’environnement qui les entoure Comme la migration est considérée comme un phénomène inéluctable, nous ne pouvons pas l’empêcher ou chercher la supprimer Il vaut mieux que nous cherchions les solutions convenables qui aident les migrants limiter la vulnérabilité et les risques et qui rendre les départs plus « intelligents » BIBLIOGRAPHIE Assemblée nationale de la République socialiste du Vietnam, 06/2004, droit du travail, http://www.dncustoms.gov.vn/Data/Luat/luat_lao_dong.htm Assemblée nationale de la République socialiste du Vietnam, 11/2006, le droit de résidence, http://www.ctu.edu.vn/announce/thongbao2007/Luat% 20Cu% 20tru.pdf Assistance nordique au Vietnam, Tran Xuan Binh et Le Dang Bao Chau, 2008, Une enquête sur les avantages et les risques de la migration, Hue Assistance nordique au Vietnam, 2007, Supports des migrants et de leurs familles lutter contre le trafic humain et l'exploitation des êtres humains: Proposition soumise l'ambassade royale de Norvège pour la période de 01/2008 12/2009, Hue, Vietnam Assistance nordique au Vietnam, Serge Doussantouse, 2006, les accidents de la vie: Une étude sur les femmes vietnamiennes au Laos, Hue, Vietnam Assistance nordique au Vietnam, Tran Ngoc Tuan, 2007, Enquête sur les migrants vietnamiens au Laos, Hue, Vietnam Bureau Asie - Pacifique, 03/2006, projet de lutte contre le trafic des femmes et des enfants au Mékong sous régional: Programme international de la réduction au minimum du travail des enfants, http://www.ilo.org/public/english/region/asro/bangkok/child / trafic / whereweworkvietnamdetails.htm Centre d'étude de la population et des sources du travail, 1996, Migration Dong Nai et Vung Tau Projet VIE/93/P02, Maison de l’édition de la Politique nationale COMMIT Vietnam, 2008, Manuel de formation sur la lutte contre le trafic humain, Maison de l’édition de la police 10 Dang Nguyen Anh, 2001, Migration in Vietnam: Approches théoriques et des éléments de preuve provenant d’une enquête, Maison de l’édition Giao Thong van tai, Hanoi 180 TÀI LIỆU HỘI THẢO HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI 11 Dang Nguyen Anh, 2006, La politique de migration dans le développement socioéconomique des provinces montagneuses, Maison de l’édition The Gioi, Ha Noi 12 Dang Thu, 1994, les migrants vietnamiens du Xe siècle au XIXe siècle, Le centre d’études de la population et du développement – Centre national des sciences sociales et humaines, Ha Noi 13 Département général des statistiques, 06/2008, Enquête sur la migration au Vietnam en 2004, http://www.gso.gov.vn/default.aspx?tabid=407&idmid=4&ItemID=3853 14 Georg Simmel, 2009, le pauvre, Editions Allia, Paris 15 Ha Thi Phuong Tien, Ha Quang Ngoc, 2000, travailleuses migrantes libérales: des campagnes vers les villes Maison de l’édition de Phu nu, Ha Noi 16 Le Bach Duong, Dang Nguyen Anh, 2005, l'assistance sociale aux groupes vulnérables au Vietnam, Maison de l’édition The Gioi, Hanoi 17 Nguyen Manh Cuong, 2003, « Quelques suggestions sur les termes et les définitions dans le domaine social », Exposé la conférence sur la sécurité sociale organisée par le ministère du travail, des invalides des guerres et des affaires sociales, Hanoi 18 VietNamNet, 04.11.2004, visite surprise d'un village de la migration illégale, http://www.vnn.vn/xahoi/doisong/2004/11/342649/ 181 TÀI LIỆU HỘI THẢO

Ngày đăng: 24/10/2016, 11:31

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