Le sens de lindividu dans les romans de julien green

UNIVERSITÉ FACULTÉ CE DES SAIGON LETTRES E SENS DE L'INVISIBLE dans les romans de Julien GREEN •••• DIPLOME D'ÉTUDES SUPÉRIEURES (D.E.S.) PRÉSENTÉ ~ ~ par NGUYEN-NUaNG MINH-CHAU - -._ _._ - ·rL!i !"lt ;:t'~i",r·ri.j; ·: I l v •• , _ Ur \ "" l Lui '+ ' (,."'; ;r7" - "ïP ,I:ry, WNH $.aJl.o.D.2A.L f" N•.,_ " ;t1 q J., ~ P~é~enté et ~outenu publlquement le 11 julilet 1970 deva.nt le jU~1J • M BÙI-XUÂN-8ÀO Rapport du Diplôme * Mette PIAT Ancien Franỗais - Montaigne * Fran9ais Mod e rn e - Paul Valér y f./ CAURO l·ŒNTION TRES BIEN AVEC FELICITATIONS DU JURY XUAN BM EH TEMOIGNAGE DE NOTRE RESPECTUEUSE ET PROFONDE RECONNAISSANCE INTRODUCTION JULIEN GREEN ET LA LITTÉRATURE DE SON TEMPS "J'ai véou et Je vis encore en 17tI!'ge de mon siècle" (l~ - Les grands :taine courants de la littérature contempo- En trente ans psd ne , ce siècle a passé par deux , , grandes guerres mondiales et leurs desastres LR litt erature dans' l'ensemble, directement ou indirectement, est , , , 1nfluencee par ces evenements capitaux qui semblent decider de la survie ou de la destruction de toute une civilisation , , Pourtant ce siecle a commence dans le bonheur et la facilité,, sYmbolis~s par l'Exposition universelle de 1.900 L'homme etait ~ier et sur de lui-meme Science et techni, , que se developpent, permettant ainsi d'ameliorer les conditions de vie ~ ~ , " , La litteratur e continue le siecle precedent avec Barrès, pr~dicateur du "culte dB moi" et de l'enracinement dans la terre ancestrale, avec Bourget, avocat de la tradition et de l'ordre social Atteignant leur pleine maturité, , ' Peguyet Claudel essa1ent d'affronter les problemes du (1) , J Green Journal II Pref'ace - - , , siecle en chretiens et recherchent par - de l'engagement temporel, le salut éternel Cette j" o i dont ils , portent temoignage se retrouvera plus tard dans l' œuvre du jeune Julien Green, qui, par un autre chemin, t endra vers le meme but : temoigner pour l'invisible et le s pirituel dans ce monde sensible et charnel ~ , Vers la fin de cette periode d'avant-guerre, comme une dernière image d1unp paix jamais perdue, la figure d'Al ~in , Fournier: un amour passionné de la vie, mais oriente vers le souvenir et le songe pour res s usciter le monde de l'enfance Le Grand Meaulnes ouvre une perspective et introduit un nouveau thème romanesque, celui de l'f a, ve nt ur e intérieure, l'aventure en profondeur et en poesie, dans la direction de l'impossible" (1) J.Green semble être parmi ceux qui ont subi cette force d'envoûtement , Quatre annees de guerr , , e, un million et demi de Fraqỗais tues Mais l es annees 20 voient Paris brillant devenir la capitale int ellectuelle , e t artistique Les avantages e t , les plaisirs apportes par , les nouvelles tech-· niques:, cinema, ~ ut om ob i l e , radio, creent un, climat de facilite, l a d ouc eur de vivre Cependant l'ebranlement in, tellectuel et moral provoque par la guerre se prolon ge en " , inquietude et melancolie chez l es uns, en r evolte et volon, , t e de rupture chez l e s autres La catastrophe, maIgre tout, a causé un grand d~sarroi dans les esprit s , toute la litté, rature sera plus ou moins mar quee par ce choc Enfant de La guerre, le mouvement dadste nie toute idée, tout sy st, ème et toute loi, annule art et -_ _-_ ._._ .• - - - , (1) Henri Clouard in Histoire de la Litterature Fra.nỗal.se du Symbolisme jusqu' nos jours, 1915 1940 Albin Mi ch el - Paris - 1949 P 84 - :3 - culture comme complices de la raison e t de la socü~t~, , , tous coupable s d'eclipser le reel authentique ct f'o'1damental, mais meurt rapidement de révolte verbale , , En vou Lant depasser la n egation dada i'st.e , le Sur , , realisme s~ presente comme un appel de l'inconscient tre , toute image , rati annelle pour d~couvrir la surréalit~ Defini par Andre Breton comme un "automatisme psychique pur par l~quel on se propose d' expriœer, soit verbalement soit par , ecrit, soit de/ toute autre manière, , le fonctio n, nement reel de la pensee Dict , e e de la pensee, en l'absence de ,tout controle exerce par la raison, en dehors dE , toute preoccupation esthetique ou morale" (1), il est un des signes car-act.ar-Lst.Lquas ct 'un malaise int ellectuel ~ , , , De grande ecrivains dc ja connus avant 1914 , at, , teignent au ,debut d e l'entre-deux-guerres a l'apogee de , , , leur art et a la maturit e de Le ur gon , i.o , j'lure dans son imperturbable intelle ct.uaLi sme , Val ery at te nd s es joiE:;s de l'esprit pur, Car s el on lui, s eule la conscienc e p ar-» f'a i t.e est capabLe d o nous donner 18 maitrise de Lt um.ver-s en ~cartant l'éphémère, l'accidentel, l e fortuit, l'individuel , , Pour Gide, le d~fenseur de la ferveur et la sincerite, l e divorce s'accomplit , avec Dü;uj il s'installe dans son immoralisme pp.~ifie, professe un humanisme , anti-religieux, un Amour joyeux de 18 vie Il prendra a cœur sa mission ct' apostolat rebours en dissuadant ses amis et proches de se vertir au Cat ho Li.c Lsme , Dans un conversation avec J Green en 1929 sur l e climat des conversions dont il s'est vo Lont a âr-ement exclus, Gide "hoche tristement la tête et ajoute : "Tous me s amis se sont vertis : Gh~on, C1A.u':1el, Laurens, Copeau Cela m'a 00 ('l)-A~dr~-B~'eton in l>1anifeste du Surréalisme - FRF Gallimard - 1963 - p.3? - rendu impossible tout entretien a v e c eux ft (1) Pouvaitil pr~voir que dix années plus t Ard, celui qui il faisait ces confidences serait vaincu par cc meme Chr Let qU'il ne veut plus reconnaitre Le premier s'aventurer si profondément dans l ' "immense ~difl:ic e du souvenir" (2) Proust connaitra , hl gloire avec son et ud c des ?1JTles et leurs zones de penombre A , , , , , L'inquietude et le desarroi qui resultent de la guerre font prendre un nouveau tournant aux Lettres, , , et la Litterature devitnt une Litterature d'analyse, d'approfondissement dé, , et de connaissance du cœur Tendant , gager une verite universellement humaine, les ecrivains de l'entre-deux-guerres qu'on pourrait qualifier d'humanistes , essayent de mettre RU premaer- plan de leurs preoccupations le développement de ce qU'ils considèrent comme les qua, lites essentielles de l'homme a Rejetant l'angoisse qui paralyse comme ln convention qui pétrifi.e, Colette tentera d e par-vsn Lr un équilibre, une sagesse sans amer-t ume ; et il n'est donné qU'à sa ,fraicheur et R sa sensi~ilité de réussir cette peinture totale et profonde du cœur, pour at.t e Lndre le fond de l'être et découvrir l'âme Montherlant proclamera la lutte des sexes et se fera le champioli de li instp.nt , de l'abolition du, t emps par 1; act.ue l.Ie minute ,physique qui sature l' RIne Denonỗant une n ost al gae de, l'heroïsme, sa , morale de seigneur sans scrupu~'sl ajo~tee a une cortaine , , , ' ' ' ' generosite et un sens de l'honneur ramene augout de la gloJ.re préconise u n r-en oncemerrt qui serait pr-o s qu« chrétie n , S I i l ne s t acc ompagn ai.t pas d'un orgueilleux sentiment de luci, " , dite et de superiorite Dans la meme Li.gne l' œuvre de ~ - - _ _-( 1) J Green J ournaJ l, P 1J • , ( ) l\~ • Proust Du cote de chez Swnl111 - cit e par Lagarde et Michard in XXe siècle , p.226 ~ , - - " i :al r a u x , cet autre "c on quer-an , , t w, temo i gne Aussi de la n o bl esse de L' e s p èce , Se s heros qui sont de s avan t ur-Le r s métaphysic i en s es sayen t de se so us t r-a Lr- e 8UX ser vitudes de ilIa c on d, i t i on huma i ne ft p ar u n co ur "l ge , une , f rptern :Lté , et une abnegat i on t o ut e vi.r-Ll.e C 'est d 'un metier avent u reu x qu t i Ls at t en d e rrt le ur r a Lso n cl ' êt re , l eur r c tlè d e tre b mort et 1:=1 so lit ude de ce, t u nivers sans Di e u' c r.r , "1 Voie r oya Le " est l ' ac t i, on pr eco n i s e e pour sa val eur i rt rins e oue et SAns r e fer e nc es Fl d.es resul tats h i s to r i ques Il SI a g i t d ' un "diverti s seme nt " 8U s ens pa sc a l i e n du mot c ar "l' h omme e st lF-I somme de ses a cte s , de ce C: L~ ' i a f Ri t , de ce r u ' i l pe ut fai re ", ( l ) "Le c o ura ~e est 8ussi , une p8trie Tl ( ) p ou r 38 int -1xuper y , c et a v i.a t e ur' "c or ne l i e gu i d onne une nouvelle s ig n ~ f icA t io~ de l'h ori z on et des et oiles; cet t e 'mor al,e de l' e ner gie et de 1:-1 r-e s pons ab.i Lât FJ d t aut ant plus de valeur q u ' e l l e décou le d 'une e xpérien c " , vecu e joi nl:.e une const a nt e med i tat i on pe rso nnel le " , , , , Au mi lie u de s gu er r e s , des re vo l ut ion s , des cap t i " , vi t es e t de s dep ortat ions , 18 l e on de vo lonte et de n o" b l e s s e de ces ecr-Lv - r ns s t a ve r e bie ;-ti';nsante et S 1'll v at r i.c C ;:Œ "les f'a Lb.le s s e s , l es aband ons, l e s dé ch érmc e s de 1' ;, 0me, nou s l es c onn ~ issons d e , r e st e • mpis ce , s ur p8 s s e me nt d e soi q u ' obt ient I r: vol onte tendue, c' e st l a ce que nou~ avons s urt out b e soin qu' on nous mo nt r-e nU) r emar oue Andr e Gi d e ỗ P ~r:'l1 ố lement CE; ::' hurnan Lsrne l aïqu e pour un- trie t erre stre, on r e tll;::lr oue un 8p~T o fond i s sen1Qnt de ( 1) A l'I'11 r8 u x LA Cond i t io n huu a i.n e Livre d e Poche Paris 1945, p.185 1'1 ;·:~l1 rq ux i n ':; s poir Co l I « c t i o n Li vr e de Po ch e Pnr i.s 19 64 p 37 , L Gid e i n Prc.f' r.c e A Vol de !,u i t Li vi: e de r oc h e (J) A P8ri s 19 31 p 10 ~ pa- - - la conscienc~ chré~ienne dos écrivains catholiques q~e la guerre a ~branl(;s, non seulement d8!1S Lo ur- ccnc ept i.on d 'homme vulnerable, mais en core dans l eur cr-oyan ce s d r, erif'a rrt de Dieu La Litt~rature chrétienne cherche ,., , desormais moins a paraitre edifi'wte et acquiert de ce fait un plus Lar ge public L'horizon s'ouvre t, les sujets sont les conflits propres ~ 18 sc i ence chrétienne où s'engage le dialogue de 13 libert é E?t de La gr ice La sain , tete revet un aut.r c visage et se dissocie du soca a l , du conformisme hour-ge o Ls ; ln vie sur-nat.ur o.lLe ne 3P f'o nd " , , plus avec 18 sentiment Alite pnthetique ou La piete f'ade , : nous sommes loin du moral Lsme de Bourget avec cette, sep aration radicale de l'ordre soc i a L e t de la vie interieure ~ , , cruelle des ames livrees a leur sens, a leur orgueil, [1 Lo ur avar Lc e , Maur-Lac montrera , , nettement une pref0r0nce pour 1-(:8 br-eb i a galeuses, "les " , anges noirs" et par co ntre, une gr-ande severit e pour les orgueilleux pleins de honne conscience Tout revient , B IR question de Lt ac cept.at i.on ou du refus, de la charite, car ses r-omans peignent, non des car-act.ere s et des mœurs, mais les aspects divers d,=: notr-e destin, le drame de la nature , humaine perdue pa r Adam, et rach etee pa r le Fils de Dieu; / c'est pourquoi une lumiere d t e aper anc e et d'amour e c Lai.r-o les drames les plus noirs, et ce, monde mauriac, i.e n d'irré, guliers et de pecheurs est secreteme;;Dt aspire par la ;"'r aC l~ MariR Cros, Thérèse Desquayr-oux , ne font point par t i.e de ces tièdes que le Seigneur vomit, d o ces , pharisiens qui croient avoir le droit de Y~ter la premiere pierre , Da.is son :U"L ,Ü Y , / ~ Si l'enfer m8ur~cien est fllit de concupiscences vulg8ires de luxure, les pecheurs de Bernnnos se damnent par' ln t.ent nt i.on du desespoir, pnr "le peche contre l'esp~rance, le plus mortel de tous, et peut-être le mieux / ( ' l' , - Rccu~il~i, le plus cqressé" (1) Alors que chez M:~\;-riac le, peche est une ignorance , du, vr ai, bien, et 18 chute une defaillRnce du j~ement ep,Rre, il y a chez Bernanos, lutte ouverte dans les âmes entre Dieu et Satan, une perversion radicale de , nnture, qui va jusqu'à l'option d~finitive pour le neant, car , etant une force positive, une ;-' ui s , sance de ha.i ne , "le mal comme le bien, est [lime pour luimême et servi" (2) L' œuvre , , de J Green est enc ore plus sombre, sous son eclairag8 etrange de c nuchc mr-r , cllfmgoisse, avec de , sombres appels vers on ne SAit quelle plenitude du mal, et 1::1 curiosit e lucide pour le s gouffres des ames apparemment r~gulières et dormantes Construite sur les marges de la conscience c Lai.r-e , elle recueille ,les lueurs équivoques d'une seconde vie profonde et cachee auxquelles s'ajoute le sentiment d 'un reve qui double le reel, car, le roman de Julien Green n'est qu'une transposition poetique , d'une inquietude spirituelle , A A , , Le r oman chretien devient tragique : Sous le soleil de Satan, Thérèse Desgueyroux comme Adrienne jV,esurat sont des r-omans dostoievskiens L':wenture humaine ne peut pHS prendre tout son sens dans un monde purement humain : chaque par o.Ie , chaque geste ont une résoml.llce sur nat.ur-s Ll.e , un e signification mystérieuse; les personn age s éch8ppent ~ La psychologie traditionnelle, classique Thérèse Desqueyroux n'est pAS le "cas" d'une empoisonneuse , , , comme Mouche t.t.e n'est pas le "cas Il d'une revoltee demoniaque ni Adrienne Mesurat celui d'une par-r-i c tde , mrd s le , Journ31 d'un cure de campagne Livre de Poche Plon 1936, p.98 (2) G Bernanos Sous le soleil dE: Sat.an Livre de Poche Plon 1968, p.lS)_ (1) G Bernnnos C.33.44.55.54.78.65.5.43.22.2.4 22.Tai lieu Luan 66.55.77.99 van Luan an.77.99.44.45.67.22.55.77.C.37.99.44.45.67.22.55.77.C.37.99.44.45.67.22.55.77.C.37.99.44.45.67.22.55.77.C.33.44.55.54.78.655.43.22.2.4.55.22 Do an.Tai lieu Luan van Luan an Do an.Tai lieu Luan van Luan an Do an - 194 son par-don , "un mot qui e f'f'aỗ a.it, tout, qui r ache t t tout, parce que seul par-Lo i.t le plus gr and amour "(1) L'essentiel de l' œuvre de J Gr e en , sa voc at Lon de romancier et d'homme, a ~té de f'a i.r-e sentir 1Ft présence de Dieu chez les homr.:es, même chez le s plus criminels Proclamant le mFll comme inhérent 3U monde, elle se rattache ~ Dieu,, ~ l'es~oir, p ~r le biais de 10 nostalgie J Green , nous de montre a tr avers ses r-oma ns co mbien un monde qui refuse Dieu et l'invisible peut devenir insup portAble Le r-omsnci.ar- se penche sur le s images du monde, le s plus , " , noires ~t les plus desesperees, pour decouvrir et nous fnire decouvrir Flvec lui l'ordre invisible qu'elles cachent et livrent la fois Bien que le eLirnat de ses r omnn s ne soit p8S toujours chrétien, seul un chrétien FI pu les écrire, CFlr, selon P8scal, il f~ut connBitre le Christ pOl~ sonder toute la profondeur de lA misère hum8ine, et pour garder mi:l lgré to ut 1:'1 foi inébranlFlble en l' Invisible "Vous ne feriez pas des livres si sombres, si vous , , n'etiez dans le soleil w(2) a di t un pretre a J Green Ce soleil, cette lumière qui illuminent l es pages du Journal et l n vie de l'écriv~in ~ son Automne, J Green se doit de 1::1 montrer aux hommes gui tntonnent enc ore dans l a nuit Lui Aussi FI douté, et erre, mAis sa foi en l'Invisible est demeurée intacte, c'est pourquoi il sera témOin A lui semble d~volue la voc ation d,éveiller l es viv8nts d'aujourd'hui; 18 sensibilité et ~ l' amour de l'Invisible, car "le plus grand dnn ger du mond e est de perdre le goût de Dieu 1t(J ) • ~ (1) J Green Chaque homme d8ns sa nuit p.J95 (2) " Journal p.252 (J) If Journal p.J4J Stt.010.Mssv.BKD002ac.email.ninhd 77.99.44.45.67.22.55.77.C.37.99.44.45.67.22.55.77.77.99.44.45.67.22.55.77.C.37.99.44.45.67.22.55.77.77.99.44.45.67.22.55.77.C.37.99.44.45.67.22.55.77.77.99.44.45.67.22.55.77.C.37.99.44.45.67.22.55.77.77.99.44.45.67.22.55.77.C.37.99.44.45.67.22.55.77.77.99.44.45.67.22.55.77.C.37.99.44.45.67.22.55.77t@edu.gmail.com.vn.bkc19134.hmu.edu.vn.Stt.010.Mssv.BKD002ac.email.ninhddtt@edu.gmail.com.vn.bkc19134.hmu.edu.vn C.33.44.55.54.78.65.5.43.22.2.4 22.Tai lieu Luan 66.55.77.99 van Luan an.77.99.44.45.67.22.55.77.C.37.99.44.45.67.22.55.77.C.37.99.44.45.67.22.55.77.C.37.99.44.45.67.22.55.77.C.33.44.55.54.78.655.43.22.2.4.55.22 Do an.Tai lieu Luan van Luan an Do an.Tai lieu Luan van Luan an Do an BIBLIOGRAPHIE ~ : : : - 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197 Plo l1 Pnr Ls Le Visionnaire 1934 - 241 Le s P::IYS loint