Chapitre 3 ANALYSE DES RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE ET
1. Analyse et interprétation des résultats
Après la collecte des données, les résultats des questionnaires ont été recensés.
Chaque réponse de la stratégie d’apprentissage est caculée en pourcentage. Quant aux résultats des réponses des enseignants, ils sont listés et évalués selon leur fréquence d’utilisation.
1.1.Stratégies mnémoniques
Comme ce qui figure dans Tableau 1 ci-dessous, la plupart des élèves apprennent souvent les mots nouveaux en les révisant plusieurs fois. Comme ils ont une imagination fertile à cet âge, beaucoup d’élèves aiment faire une image mentale du sens du mot. Plus d’un tiers attachent le mot à une expérience personnelle. 62.5% des lycéens ne font jamais des gestes en apprenant le mot ou ni de dessin pour favoriser la mémorisation.
Tableau 1 : Stratégies mnémoniques Fréquence d’utilisation
Estimations jamais parfois souvent
A1
le classer en fréquence d’utilisation (souvent, parfois, jamais...)
47.5% 40% 12.5% 0%
A2 Le classer en groupe de
mots pour apprendre 47.5% 47.5% 5% 16%
A3 Faire une image mentale
du sens du mot 20% 37.5% 42.5% 31%
A4 Réviser plusieurs fois 5% 37.5% 57.5% 15%
A5 Faire des gestes en
apprenant le mot. 62.5% 25% 12.5% 13%
A6 Le dessiner pour faciliter la
mémorisation 62.5% 25% 12.5% 7%
A7 Faire une image mentale
de la forme du mot 47.5% 37.5% 15% 8%
A8 Attacher le mot à une
expérience personnelle 25% 42.5% 32.5% 5%
Presque la motié ne classe pas les mots en fonction de fréquence d’utilisation (souvent, parfois, jamais...)(A1) ni en groupe des mots (A2) pour apprendre des mots.
Plus des 40% des lyéens font des images mentales du sens des mots nouveaux (A3) et ils apprécient la plus cette stratégie d’apprentissage parmi les stratégies mnémoniques.
La plupart révisent plusieurs fois les mots (A4) contre 12.5% de ceux qui “font des gestes en apprenant le mot” (A5) et “dessinent pour faciliter la mémorisation (A6) pour acquérir les sens des mots nouveaux.
Peu d’élèves ont l’habitude de faire une image mentale de la forme du mot (A7) Un tiers attache fréquemment le mot à une expérience personnelle afin d’apprendre les mots (A8).
Ils jugent bonnes à la fois la classification, la révision plusieurs fois et l’attachement du mot à une expérience personnelle dans l’apprentissage du vocabulaire.
1.2. Stratégies cognitives
Tableau 2 : Stratégies cognitives
La fréquence d’utilisation
Estimations jamais parfois souvent
B1 Répéter le mot en le
lisant 5% 30% 65% 6%
B2 Ecrire plusieurs fois 70% 20% 10% 1%
B3 Faire une liste des mots
nouveaux 15% 37.5% 47.5.% 2%
B4 Le noter dans une
morceau de papier 12.5% 37.5% 50% 2%
B5 Noter, souligner ou
retracer le mot 7.5% 30% 62.5% 13%
B6 Mettre une enseigne sur les
objets 72.5% 25% 2.5% 1%
B7 Noter le mot dans un carnet
de notes. 12.5% 25% 62.5% 22%
B8
Le consulter dans un dictionnaire franỗais- vietnamien
0% 12.5% 77.5% 30%
B9 Utiliser un dictionnaire
vietnamien –franỗais 5% 17.5% 77.5% 19%
B10 Utiliser un dictionnaire
franỗais –franỗais 60% 22.5% 17.5% 1%
B11 Chercher la partie du mot
connu 12.5% 42.5% 45% 1%
B12 Faire des dialogues en
utilisant le mot 42.5% 37.5% 20% 2%
Ecrire plusieurs fois des mots nouveaux semble démodée au temps de l’enseignement selon l’approche communicative (B2). Cependant, un dictionnaire bilingue reste toujours indispensable pour les étrangers (B8, B9). La proportion de tous ces deux cas est de 77.5%.
Viennent ensuite, la fréquence de répéter le mot en le lisant (65%) (B1); le noter, souligner ou retracer le mot (62.5%) (B5); le noter dans un livre de vocabulaire (62.5%)(B7); le noter dans une feuille de papier (50%)(B4). Presque la motié apprennent les mots nouveaux en faisant souvent une liste des mots nouveaux (B3).
Ils sont nombreux à consulter un dictionnaire franỗais-vietnamien pour l’exploration du sens du mot. Ils apprộcient aussi le dictionnaire vietnamien-franỗais. Cependant, le nombre de la fréquence d’utiliser un dictionnaire bilingue est beaucoup plus grande que celui monolingue (B10).
Presque la moitié devine souvent le sens du mot en cherchant la partie du mot connu (B11). C’est le cas d’un cinquième des élèves qui font fréquemment des dialogues en utilisant le mot nouveau(B12).
En général, la proportion d’utilisation des stratégies cognitives est la plus élevée dans la série des stratégies d’apprentissage du vocabulaire présentées dans la présente recherche.
1.3. Stratégies compensatoires
Tableau 3 : Stratégies compensatoires La fréquence d’utilisation
Estimations jamais parfois souvent
C1
Chercher le sens du mot à travers ses synonymes, antonymes, à travers les exemples, images, gestes... dans le contexte.
10% 42.5% 47.5% 30%
C2
Mémoriser les mots dérivés en apprenant les suffixes et des affixes (im-,un-,-able)
20% 47.5% 32.5% 10%
C3 Faire une définition
personnelle de ce mot 25% 50% 25% 10%
C4 Mémoriser les mots
avant ou après ce mot 35% 47.5% 17.5% 5%
C5 Apprendre le mot en
l’épelant. 27.5% 30% 42.5% 0%
C6 Apprendre la
prononciation du mot. 10% 32.5% 57.5% 10%
C7 Parler à haute voix le mot 22.5% 32.5% 45% 25%
C8 Mémoriser la nature du
mot pour faire des phrases. 7.5% 35% 57.5% 10%
A propos des stratégies compensatoires, plus de la moitié apprennnent le vocabulaire à travers la pronciation du mot (C6) et font des phrases en memorisant la nature du mot nouveau (C8).
Presqu’un tiers mémorise souvent les mots dérivés en apprenant les suffixes et des affixes (im-,un-,-able) des mots (C2). Parfois, 50% d’élèves font une définition personnelle
du mot nouveau (C3). Presque la moitié mémorise de temps en temps les mots avant ou après l’apprentissage du vocabulaire (C4).
Presque la moitié apprend le mot en l’épelant, mais aucun élève n’apprécie cette stratégie (C5). Ils jugent bonne celle de parler à haute voix le mot (25%)(C7), et particulièrement
“chercher le sens du mot à travers ses synonymes, antonymes, à travers les exemples, images, gestes... dans le contexte” aittire beaucoup leur attention (30%) (C1).
1.4. Stratégies métacognitives
Tableau 4 : Stratégies métacognitives La fréquence d’utilisation
Estimations jamais parfois souvent
D1
Relier ce mot aux autres mots du même sujet ou domaine pour apprendre
37.5% 42.5% 20% 5%
D2
Apprendre le franỗais à travers la presse et média (chansons, films, internet...)
22.5% 60% 17.5% 62.5%
D3
Faire des exercices de vocabulaire pour s’autoévaluer.
32.5% 52.5% 15% 12.5%
D4 Faire une phrase avec ce
mot 22.5% 55% 22.5% 5%
D5 Faire une paragraphe avec
ce mot 2.5% 70% 27.5% 5%
D6
Chercher des erreurs dans son apprentissage du vocabulaire - évaluer - tirer des expériences
35% 55% 10% 10%
Les stratégies métacognitives nous donnent des informations sur l’autonomie dans l’apprentissage du vocabulaire des lycộens. La stratộgie D1 ôRelier ce mot aux autres mots du même sujet ou domaine pour apprendre” est faite souvent par un cinquième des élèves.
Il n’y a que 5% des opinions favorables à cela. La plupart apprennent parfois le franỗais à travers la presse et média (chansons, films, internet...)(D2). Cette stratégie est le plus appréciée par les lycéens.
La stratégie D3 et D6 reflètent une assez bonne autonomie dans leur apprentissage.
Plus de la moitié font parfois des exercices de vocabulaire et cherchent des erreurs dans l’apprentissage du vocabulaire - s’autoévaluent - et tirent des expériences dans l’apprentissage des mots.
Pour mémoriser des mots nouveaux, de 55 à 70% des lycéens en mettent parfois dans un contexte en faisant une phrase (D4); un paragraphe (D5) avec ce mot. Cela signifie qu’ils prennent conscience du rụle du contexte dans l’apprentissage du vocabulaire franỗais. Cependant, seulement plus de 20% le font souvent.
1.5. Stratégies affectives
Tableau 5 : Stratégies affectives
La fréquence d’utilisation
Estimations jamais parfois souvent
E1 Apprendre en créant des
jeux de rôle 12.5% 65% 22.5% 50%
E2
Regarder les
programmes de télé préférés
77.5% 10% 12.5% 15%
E3
Exprimer vos difficultés dans l’apprentissage du vocabulaire avec vosamis, vos parents.
15% 70% 15% 35%
A travers les résultats des stratégies affectives, il semble que les élèves manquent d’occasions, d’ apprendre le vocabulaire en créant les jeux de rôle (E1).
Même s’il y a des programmes attirant leurs attention, seulement 12.5% d’entre eux regardent souvent les programmes intéressants contre 10% qui le font parfois. Plus de deux tiers n’y intéressent pas.(E2)
4/5 ộlốves sont motivộs pour le franỗais grõce à des amis et à leur famille (E3). Ils partagent des difficultés afin de bénéficier des conseils dans leur apprentissage du vocabulaire avec eux.
1.6. Stratégies sociales
Tableau 6 : Stratégies sociales
La fréquence d’utilisation Estimations (ne) jamais parfois souvent
F1 Demander au professeur
le sens du mot 7.5% 42.5% 50% 22.5%
F2 Demander aux amis le
sens du mot 2.5% 25% 72.5% 17.5%
F3
Apprendre le
vocabulaire avec des amis
7.5% 47.5% 45% 20%
F4
Demander au professeur la définition du sens du mot
5% 42.5% 52.5% 0%
F5 Parler le franỗais à des
Franỗais 51% 45% 4% 40%
Des échanges entre les apprennants se réalisent souvent par la plupart des élèves (F1). Ils aiment aussi apprendre le vocabulaire avec des amis. Presque la moitié le font parfois; contre 45% qui le font souvent. Comme les échanges sont indispensables à l’apprentissage d’une langue étrangère, ce serait un signe positif pour le développement des compétences des élèves en général, et de leur acquistion du vocabulaire en particulier.
La moitié demande souvent au professeur le sens du mot(F2); 2/5 le font parfois.
On trouve ici le rôle très important du professeur dans l’enseignement du vocabulaire. Ses explications récentes, concrètes aident les élèves beaucoup dans le processus d’apprentissage des mots.
A Hai Duong, depuis une dizaine annộe, un(e) spộcialiste Franỗais(e) est applelộ(e) chaque annộe scolaire à aider les ộlốves dans leur apprentissage de la langue franỗaise.
C’est une bonne occassion pour eux d’être en contact avec des natifs. Des élèves intéressés
par cette langue pourraient quand même chercher d’autres occasions de pratiquer le franỗais. Suite au tableau 6 : 45% parlent parfois à des Franỗais contre 5% de ceux qui le pratiquent souvent. Malheureusement, plus de la moitié (51%) n’en profite pas.
1.7. Analyse de l’entretien auprès des enseignants
Les réponses à la première question de la recherche (voir Annexe 2) sont généralement semblables : bien que les enseignants (7 sur 8) s’efforcent sans cesse de sensibiliser les techniques d’apprentissage du vocabulaire aux élèves, ils croient avoir enseigné isolément, au lieu de systématiquement les stratégies d’apprentissage. Une autre limite c’est qu’ils ne réussisse pas encore à transmettre aux élèves la motivation dans l’apprentissage des mots hors de la classe.
Quelques caractéristiques des apprenants réussissant dans l’apprentissage du vocabulaire sont identifiées par les enseignants : 6/8 s’accordent pour dire que le premier est l’attitude introspective à l’égard de l’apprentissage. La capacité à trouver des opportunités d’enrichir de vocabulaire est considérée comme importante par 5 sur 8 enseignants, notamment se faire plaisir et parler le franỗais aux camarades sont les plus appréciés. Tous les enseignants interrogés pensent que les bons aprenants organisent bien leur travail et ont de bonnes méthodes dans leur apprentissage du vocabulaire; ils notent des mots nouveaux et les révisent régulièrement. D’autres bons apprenants en vocabulaire ne sélectionnent que ceux utiles pour eux et ceux qu’ils trouvent intéressants.
À propos du contenu lexical dans les manuels, d’après les enseignants interrogés, les manuels “Tiếng Pháp 10”, “Tiếng Pháp 11”, “Tiếng Pháp 12” ont pricipalement rộpondu aux besoins de l’enseignement - apprentissage du franỗais au lycộe tout en mettant l’accent sur le rôle de communication de la langue. 100% pensent que le vocabulaire est prộsentộ de faỗon thộmatique. Presque tous disent que le vocabulaire proposộ dans les manuels est suffisant pour ces classes normales. Ils estiment que la répartition quantative du vocabulaire de chaque leỗon et de chaque thốme est raisonnable.
Ils apprécient les dessins, les images servant à illustrer l’intention de communication fixée à l’avance à travers le titre (sauf le manuel “Tiếng Pháp 12” n’a pas de titre pour chaque leỗon).
D’après eux (8/8), le nombre abondant des dessins dans les manuels les aide bien à faire comprendre le mot aux élèves sans recours à la traduction et attirent lur attention sur le contenu de la leỗon.
Face à un temps très limité, il est impossible, parfois, pour eux d’expliquer tous les mots nouveaux en classe.
Ils ont tous besoin des moyens techniques (vidéo, cassettes, fiche pédagogique électronique, ordinateur, vidéo-conférences …) comme les conditions matérielles nécessaires à une utilisation plus efficace de ces manuels
Au sujet des stratégies utilisées pendant les cours de vocabulaire des enseignants, ils suivent parfois le guide pédagogique. Tous les enseigants ont listé les mots nouveaux sur le tableau et ont souvent recours à l’image et au dessin dans le manuel. Ils traduisent quelquefois des mots en langue maternelle. Les enseignants interrogés n’utilisent jamais des définitions, synonymes, les antonymes… ou font deviner les sens des mots dans des contextes parce que, selon eux, le niveau de langue est encore bas, s’il appliquent ces méthodes, ils perdent beaucoup de temps en classe. Ils classent des mots, parfois, en groupe du même sujet pour facilter la mémorisation des élèves. Pour la phase de consolidation, ils leur font faire des exercices de réemploi des mots nouveaux et les font répéter à haute voix collectivement, puis individuellement.
Les exercices qui consistent à faire faire des phrases avec des mots nouveaux sont parfois utilisés.
Des jeux avec les mots attirent beaucoup l’attention des élèves, mais ils n’ont pas de temps. Même s’ils les encouragent à faire des exercices de vocabulaire hors de la classe, ils n’y voient pas de progrốs notables, ils n’ont pas aperỗu beaucoup de progrốs de la part de leurs ộlốves.
Pour les propositions estimées à améliorer l’enseignement/ apprentissage du vocabulaire au lycộe, tous les professeurs de la langue franỗaise au lycộe pensent que des TICE (technologies de l’information et de communication pour l’enseignement) dans un cours d’enseignement de vocabulaire peuvent les aider à améliorer l’enseignement/apprentissage du vocabulaire. Ensuite, le contenu devrait être varié en raison qu’il a été composé il y a une vingtaine d’années. Il faut plus d’images pour inciter l’imagination et la mémorisation des élèves. D’autre part, la diversification des types d’exercices est indispensble à l’enseignement/apprentissage du vocabulaire dans ces lycées.