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ET MÉDICALE DES ANTILLES, on TRAITÉ DES PLANTES USUELLES DES COLONIES FRANÇAISES, ANGLAISES, ESPAGNOLES ET PORTUGAISES DÉDIÉE ET PRÉSENTÉE AU ROI nOCTltH IN MtDEOKE DE LA FACBLTÉ DE PARIS , ANCIES MKDECIẻằ I>U GOUVERHEMltlT A SlIir-O0ôlIIr,tIậ, ET FONDATEUR DE LTCùE COLONIAL, MEDECIN CE l'bOSPICI; CIVIL ni «EAUMOST, ET MEMBRE BK LA SOCltTK LINNEENNE DE PARIS ET OC Flmini AUTRES SOCIÉTÉS SAVANTES- Xe\\\\e par» r) C5b (Jt)a)ccii*ttlt sucre , celui du citron et Peau limpide des ruisseaux qui serpentent dans tous les jardins fournissent a l'instant une boisson salutaire , qu'une feuille frche et roulée du bananier, ou qu'un pétale détaclie de la popote, peuvent retenir Partout, dans ces climats fortunés , le Caraïbe trouvait sous se» pas les plantes que réclamait la maladie d'un pire d'un parent ou d'un ami ! Ces insulaires avaient-ils d'autres moyens curatif» ? (niSCOIRS PRÉLIMINAIRE.) I,e jus exprimé de la canne , , herbas in anxiliuax vulnerum morborumque noveruni C- Cels ad Prxs Imperiliisimflf gentes , , TOME CINQUIÈME PARIS ' | CHAPPROJS rue de la Grande-Truanderie, n 5o j Veuve RENARD, libraire, rue Caumartin , n 12; LEVRAULT, libraire , rue de !a Harpe , n 81 ; MALEPEYRE, libraire, rue Gỵt-le-Cœur, n t\, Et chez les principaux Libraires , 1827 ET MÉDICALE DES ANTILLES NEUVIEME CLASSE DES VÉGÉTAUX QUI AGISSENT SPÉCIALEMENT SUR LES PROPRIÉTÉS VITALES DU SYSTEME DE LA CIRCULATION, POUR MODÉRER L EXCES DE LA CHALEUR ANIMALE, OU PLANTES DITES RAFRAẻCHISSANTES} SAVOIR: i Rafraợchissantes aqueuses ou dộlayantes Rafrchissantes émulsives ou tempérantes 3° Rafrchissantes acides SOMMJIRE fonctions de la chaleur dans le corps vivant Les Alibert bilité , sont subordonnées de nos organes l'archiâtre , que On , a dit la sensibilité et l'irrita- pense généralement, les forces vitales avec de l'organe pulmo- naire absorbent le calorique ambiant pour l'appliquer l'entretien du corps que ; pèrent ensuite que que toutes les les autres parties vivantes n'o- comme des instrumens secondaires ; températures particulières des organes poumon , comme toutes les sensibilités parcerveau du dérivent mêmes organes ces de ticulières e * — ison Livra TomeV 77 dérivent du , (V) C'est ainsi que systèmes de leconomie phy- les divers sique participent l'acte de la digestion , quoique cet acte se passe particulièrement dans l'estomac et le conduit intestinal (Alibert, Nouv Élém de Thérap , tom I, pag 63 ) D'après cet exposé , voyons quelle peut être l'action des rafraichissans sur notre économie, lorsqu'il y a excès de calorique La circulation augmentant de vitesse par une température plus élevée que celle habituelle il s'ensuit de-là que les substances capables de modérer la , trop grande activité des fonctions vitales, d'une manière sensible sive chaleur incommode et exces- la que nous éprouvons, diminuent dans un état maladif , soit soit sous l'influence d'une température plus élevée que celle ordinaire Les rafraichissans ont pour action causes qui ont produit l'exaltation comme l'observe Grimaud il , celle d'affaiblir les du calorique ; mais doit y avoir autant de re- mèdes de ce genre qu'il y a de causes capables d'augmenter vicieusement la température du corps humain Par exemple , dans les derniers temps de la phthisie pulmonaire , où une chaleur halitueuse se déclare, et où les sueurs sont excessives forces vitales ses fonctions , , , non point par exaltation des mais par débilité de l'organe prêt cesser les rafraichissans , contraires en pareil cas, sont remplacés avantageusement par les toniques; tandis que les sédatifs, l'exaltation Un cessite que par un moyen opposé, tempèrent de certaines fièvres aiguës excès de calorique survenu dans les maladies nél'emploi des rafraichissans l'irritabilité ne soit , pourvu néanmoins point trop développée , car dans ce cas certains rafraichissans deviendraient excitans par , (3) leurs propriétés toniques et astringentes Ils convien- nent dans pour favoriser des déjec- les fièvres bilieuses On y a tions supprimées par l'atonie intestinale aussi dans certains cas anti-septiques , et Cependant de fièvres adynamiques propres ranimer la , recours comme vitalité languis- ne faut pas toujours prendre la soif ardente des malades pour nécessité de leur administrer sante il des boissons rafrchissantes, qui, dans quelques cas, pourraient causer de graves inconvénient Certains médecins ont observé qu'on s'opposait souvent aux efforts de la nature en gorgeant les malades de rafraichissans qui empêchaient des crises salutaires Les rafraichissans étant, ou délayans , ou acides, ou cmulsifs, c'est au médecin en juger et prescrire l'application Tous ces agens ont la faculté d'éteindre la trop grande chaleur du corps de calmer ; l'effervescence humeurs et l'éréthisme des fibres On les emploie pour apaiser la soif, et dans les grandes chaleurs comme moyens prophylactiques des maladies bilieuses des ; dans toutes matoires , les fièvres aiguës qui telles que ne sont point inflam- les fièvres bilieuses , ataxiques et adynamiques Ils suffisent seuls dans les affections gastriques peu intenses, et accompagnées de perte d'appétit et de plénitude ; les rafraichissans conviennent aussi dans le scor- but, en épaississant le sang presque dissous vomissemens spasmodiques veuses ; contre les et certaines affections ner- (4) fev\Wft(W*WVWvw>vw\v» ^v\vvv^\,^^\>\^^v\%^^^vv^'V\^\v^v\^^vvv\.^^.\^f\v^vv^'V\\^.v\v\•* v^'^vv'^\'V^ l COURGE PASTÈQUE {Rafrchissante aqueuse ) — Cucurbita anSynonymie Vulg Melon d'eau, Pastèque Cucurbita cilrullus Lin., Monœcie synguria Ducli — génésie; Tournef Cucurbitacées Campaniformes , — Anguria Jussieu, famille des ; Bauh Pin 3l2 citrullus dicta — Citrullus colocynthidis secto semine nigro B p a35 — Anguria indica.Rumph Amboine 5, — Anguria Dod Pempt 664- — Citrul46 p 4oo seu anguria Pis G40 — lus officinarum Lob Tourn 106 J folio ; , , t \ , f Jace' ic Bras 263 — Melopepo tùs rubente foliis fimbriatis, Poup.-Desp fructu viridi , in- — Patheca Caractères génériques Genre de plante monopétale , de la famille des Cucurbitacées , ayant beaucoup de rapports avec les concombres , dont il est distingué semences garnies d'un rebord particulier, des herbes rampantes munies de vrilles , et par les comprenant feuilles alter- nes, fleurs axillaires et fruits charnus et succulens Fleurs mono ou calice quinquéfide dioïques, ; rarement hermaphrodites-, corolle monopétale, trois lobes, faisant corps avec le calice intérieur } trois ou cinq éta- mines ; anthères ordinairement tortueuses, parfois adhérentes-, un style plusieurs stigmates; ovaire infère-, une baie polysperme Caractères particuliers Fleurs monoïques Dans //.£/ C'O U ÏS G E PA S T EÛT K (5) mâles les calice cinq dents subulées , découpures veinées deux, cinq étamines ; , ; corolle cinq dont quatre deux cinquième libre, couvrant une cavité au cen- la Dans tre de la fleur trois styles trifides les femelles ; , calice et corolle une pomme trois idem ; ou cinq loges polyspermes; graines planes, ovoïdes, entourées d'un rebord saillant Feuilles découpées profondément Histoire naturelle Le mot courge, du latin cucur- donné bitus, vase, a été de ce genre , cause de la forme dont plusieurs servent en cette qualité besoins journaliers des heureux habitans de ses fruits, pour les l'Amérique La plupart des plantes de ce genre sont employées pour la nourri tture et autres usages domestiques C'est parmi connus , que elles dont se trouvent les plus gros fruits les tiges sont rampantes et rappellent la charmante du bon La Fontaine Les Courges en Europe sont annuelles, mais elles deviennent annuelles fable persistantes sous le climat de la zone torride , leur pa- Les Pastèques diffèrent des Pépons par plusieurs caractères j leur feuillage, également découpé, est plus trie cassant, et leur direction plus verticale peau plus la mouchetée de taches étoilées tandis que dans les Pépons les taches sont parallélogrammes Les graines dans fine et les , Pastèques sont d'une couleur plus foncée que pulpe; c'est le contraire colorée est si comme un peau jaune dans dans les Pépons Cette pulpe juteuse dans les Pastèques, qu'on peut les sucer et vider faite la la La coco par une simple ouverture fleur est aussi moins évasée Pastèque que dans Pépon et moins H y a une espèce de Pastèque chair ferme qu'on cultive en France dans la la Charente , et le qu'on y appelle improprement (6) Concombre parce qu'on ne peut la manger qu'après , Dans l'avoir fricassée tres circonvoisins chair ferme , on appelle Pastèque , Melon et département de l'Hérault le a"eau la vraie et au- cette espèce Pastèque chair succulente Le nom que brésilien Jacê , d'après Margrave, annonce plante y a été apportée par les Portugais cette Prosper Alpin en a vu en Egypte d'une qu'un seul fruit faisait la ou quatre d'un chameau d'assez celle homme charge d'un On telle grosseur, , et trois obtient en Europe bonnes Pastèques , en semant de très-bonne heure et repiquant ensuite le plant sur meilleure exposition afin d'en jouir dans Courge comme les nis dune rir en Il les couche sourde, faut hâter la maturité grandes chaleurs melons On du la fruit, taille cette et lorsque les pieds sont gar- , de bras, on suffisante quantité liberté, sans arrêter les laisse ni supprimer cou- aucun des y nouent On les arrose comme les melons On vend aux marchés des Antilles les melons d'eau par cafruits qui brouets en , c'est-à-dire qu'on même est de en Espagne en remplit des voitures , en Italie et Il dans plusieurs de nos départemens du Midi Caractères physiques La Pastèque trouille, a un grand vertes une tige très-allongée , , et blanchâtres ment découpées fermes, , est plus verticale que la Ci- trnante et couvrant espace Elle est rude aussi bien eu dessus ainsi que ses feuilles en dessous, profondé- cassantes, et dont la direction que dans les Pépons La fleur a la co- moins évasée que celle des calebasses , moins grande, moins campanulée , et plus profondément dérolle coupée que dans les Pépons Elle est aussi d'un jaune (7) moins foncé Le est oblong , fruit de , grosseur d'un fort melon, la ferme, marqué d'un ombilic, et d'appa- rences de côtes, par des raies élégamment festonnées et de couleur vert-pomme lisse verte et marbrée de jaune en turité le frappant le cueille avec La pulpe en rose tendre, et comme La peau est On s'assure de sa ma- et vert très-foncé le doigt S'il est sonne creux glacée , suivant les variétés Les noires, mais toujours garnies d'un bourrelet pulpe est sucrée la concombre qui ne , monde dans : cependant Rien , , que non elle , rencontre d'un pied de melon la rien ne peut égaler le plaisir qu'on culente et rafrchissante traits cette pulpe suc- ! Analyse chimique La pulpe de une substance aqueuse que noircit la Pastèque fournit le sulfate de suc passe facilement la fermentation qu'il contient pays les autres Quelle surprise agréable pour un éprouve en savourant longs même La saveur parce que cette pulpe se résolvant en eau chasseur altéré ! et ou , une odeur fade de elle a plt pas tout le rafrchit la bouche d'eau mais parfumée aux Antilles elle est cbauds ; on blanche, verdàtre, ou d'un graines également sont jaunes ou brunes-violettes de , fer , Ce parce une portion considérable de suc Les grai- nes contiennent un mucilage très-abondant, très-propre composer des émulsions Propriétés médicinales Le suc aqueux des melons d'eau n'incommode pas et rafrchit Il est l'ardeur des fièvres ; il est tempérant , désaltérant On le permet dans certaines mad'un grand secours pour calmer beaucoup ladies aiguës ; on permet au malade d'eu sucer la (8) pulpe , comme On et on s'en sert dans je viens de le dire compose , les lavemens La graine , sert faire des émulsions aussi avec les feuilles de Pastèque un cata- plasme qu'on doit recommander dans les inflammations de l'abdomen $ on lui associe ordinairement le Pourpier des Savanes et de l'Oxicrat chaud sur Mode Ce cataplasme s'applique le ventre La de douze Le d'administration une émulsion est quantité de graines pour suc aqueux et les feuilles se prescrivent d'après l'état présent du malade EXPLICATION DE LA PLANCHE TROIS CENT CINQ Le dessin est réduit au quart a8o ( les bois et daus Guadeloupe montagnes de les ronds, dont le sait les que de cette Tomate herbacée fruits la baie rouge et molle est remplie, comme d'un suc acide et agréable frais ou On la aux ragoûts de viande salé, et gre lorsqu'ils sont jeunes -, que l'on confit mais en trop grande quantité, car cultive dans pour user de et portugaises, l'on ajoute de poisson Les ses de volaille , dans , le vinai- ne faut pas en manger il excitent, haute dose, ils une ardeur brûlante au fond de l'arrière-bouche la cerise la fruits espagnoles ỵles fruits , Martinique, de la et des autres ỵles Antilles plante remplacent ceux de la on ) Comme , Elle offre l'œil surpris sa robe diaprée Caractères physiques Cette Morelle brisseau d'environ quatre pieds , dont un est sous-ar- la tige est recou- verte d'une écorce d'un brun clair, et qui se divise en plusieurs branches irrégulières santes, pétiolées leurs , alternes , garnies de feuilles lui- étroites, lancéolées, sinuées , bords, d'environ quatre pouces de longueur Les fleurs viennent en grappes allongées-, elles sont placées un pédoncule commun simple éloignées les unes des autres au moyen d'un pédoncule particulier qui reste droit jusqu'au moment de la chute des tleurs il se courbe dès que le fruit commence grossir La corolle est d'un sur , , ; blanc de lait , ou violette découpures oblongues , , divisée très-profondément lancéolées grosseur d'une cerise d'Europe minium , Les baies sont de en la d'un beau rouge de qui contraste agréablement avec le beau vert luisant des feuilles (Encyc.) Analyse chimique Les baies ont produit une subs- (a8r ) tance volatile d'une odeur vireuse; une matière rési- neuse de couleur rouge qu'a fournie l'enveloppe un acide et ; un principe mucoso-sucré Propriétés médicinales J'ai déjà fait observer que les rouges des Solanées n'étaient point vénéneux, fruits parce qu'ils contiennent un acide qui neutralise l'alcali végétal délétère qui se trouve dans cette famille Les fruits servent d'aliment un bon duisent effet fumées ou poissons , ou plutôt de condiment, et pro- lorsqu'on les associe aux viandes salés Ces mêmes fruits sont employés en cataplasmes contre les ophtalmies aiguës et les furoncles Les tiges et le feuillage, d'une odeur pénétrante et désagréable, servent dans les décoctions, lavemens et bains qu'on prescrit dans les affections nerveuses , telles que le tétanos , les mouvemens convulsifs Les colons font infuser ou de sésame ooli , et se les contusions, les tique C'est un les baies , la chorée , etc dans de l'huile d'olive servent de cette préparation pour tumeurs, le rhumatisme et la scia- un anodin qui jouit aux ỵles d'une réputation non usurpée Le suc de la plante est anti-phlogistique et employé contre les inflamtrès-bon résolutif et mations extérieures un mot, on en cers ulcérés , fait On l'applique en fomentation; en des applications anodines sur les can- sur les hémorroïdes et sur les brûlures EXPLICATION DELA PLANCHE TROIS CEJNT SOIXANTE-DIX HUIT La plante est réduite moitié de sa grandeur t Baie ouverte de grosseur naturelle a Graine ,, ( VY>VW 282 ) Vw ^^VVVVVVvVVVVVVVVrt*vVVVVV