Annales and Bulletins Société Linnéenne de Lyon 3542

2311e Année N° Septembre 1954 BULLETIN MENSUE L DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON RECONNUE FONDÉE EN 1822 PAR DECRET DU AOUT 1937 des SOCIETES BOTANIQUE DE LYON, D'ANTHROPOLOGIE ET DE BIOLOGIE DE LYO N D'UTILITE PUBLIQUE REUNIE S et de leurs GROUPES REGIONAUX : ROANNE, BOURGOIN, VALENCE, ANNECY, etc Siège Social et Secrétariat Général : 33, rue Bossuet, Lyon (6 me ) Trésorier : M A ABONNEMENT ANNUEL C C P Lyon 101-98 PONCHON, 30, rue Malesherbes, Lyon (6e ) France et Colonies Franỗaises Etranger 600 franc s 600 PARTIE ADMINISTRATIV E ORDRES DU JOU R CONSEIL D'ADMINISTRATION : Mardi 14 Septembre, 20 h Admission de : M Jean SÉNARD, Collège Moderne Belley (Ain), parrains MM Coquillat et Gianquinto — M Edmond DE LAEVER, 171, rue de Fragnée, Liège (Belgique) , parrains MM Dufay et D r Wéry — Société Mycologique de Villefranche, 110, ru e Nationale, Villefranche-sur-Saône (Rhône), parrain M Pouchet — M DE PouMEYROL, Pharmacien, 24, rue de la République, Lyon, parrains MM Pouchet e t Ponchon — Réintégration : M GENY, 68 bis, chemin Feuillat, Lyon Questions diverses SECTION ENTOMOLOGIQUE : Mercredi Septembre, 20 h C DuFAY : Une Boarmia (Lep Geometridae) nouvelle pour la faune franỗaise D r E ROMAN : Pullulation anormale, dans le bassin de la Drôme, de Mous tiques d'automne, agressifs en plein air Présentation d'Insectes — Questions diverses , SECTION BOTANIQUE : Samedi 11 Septembre, 17 heure s G RENAUDET : L'origine et la naissance des plantes de culture Informations sur le VIII me Congrès International de Botanique (Paris, juille t 1954) Présentation de plantes — Questions diverses SECTION GENERALE (Anthropologie, Biologie, Microscopie , Sciences Naturelles) : Samedi 18 Septembre, 17 heure s Présentation d'un « Guide du Naturaliste dans le Roannais », dû quelque s membres de notre Groupe de Roanne Questions diverses, — 182 — sur la planche XXI En effet une étiquette semblable mais portant l e numéro est fixée au type d ' herpeticaria qui est précisément représenté sous le numéro de la même planche et il en va pareillement pour un certain nombre d'autres figures d'autres planches Il y a un e confirmation que les exemplaires ainsi étiquetés sont bien les modèle s ayant servi RAMBUR pour l'exécution de ses planches La troisièm e étiquette est d'une écriture différente et semble plus récente La validité de rubellata en tant qu'espèce a été longtemps contesté e jusqu'à ce qu'en 1913 PROUT (in SEITZ, Gross-Schmett , 4, p 56) établiss e définitivement qu'elle était la fois distincte de consanguinaria Lederer , qui n'appartient pas au même genre, et de beckeraria Lederer dont l e d présente une structure des tibias postérieurs totalement différente L ' espèce n ' était jusqu ' présent connue avec certitude que de l a péninsule ibérique La citation qui en est faite du Maroc (Mrassine ) par OBERTHUR (Et Lép Comp , 19 (1), p 291) demanderait confirmation car la figuration correspondante (pl DXXXVI, fig 4489 et 4490) par t se rapporter une toute autre espèce Présenté la Section Entomologique en sa séance du 10 Avril 1954 SIXIEME, SEPTIEME ET HUITIEME CAMPAGNE S BIOSPELEOLOGIQUES DANS LE VIVARAI S (août 1951, mai 1952, mai 1953 ) par J BALAZUC, P DE MIRÉ et J SIGWALT (suite et fin) 22 Emergence de Garel, août 1951 Commune et canton d e Joyeuse (Ardèche) Carte E M n° 197 (Largentière, S E ) C.L : x : 753,85 ; 'y : 242,20 Alt : 140 Roche : calcaires lusitaniens supérieurs Bibliographie : DE JoLY, Spelunca, n s , 7, 1936, p 156 Les indigènes désignent cette grotte sous le nom de Boissin : on ne la confondra pas ave c l'aven de Boissin aux Assions, ni avec la grotte de la Denaille de Boissi n Casteljau Elle est mi-distance entre Couderc et Garel, au bord de l a Beaume sur la rive droite ; on y pénètre par un porche maỗonnộ s ' ouvrant sous la route C'est une cavité peu profonde occupée par un bassi n d'eau courante provenant, au moins en partie, de pertes de la Beaume, e t y retournant quelques mètres de en aval Air 25° (ext 26°, ap m ) , eau 18°5 Faune nulle 23 Grotte de Chambajour, août 1951 Commune de Chambonas , canton des Vans (Ardèche) Carte E M n° 209 (Alès, N E ) C L : x : 743,00 ; y : 239,35 Alt : env 230 Roche : grès bigarrés ' du Trias Cett e grotte, citée par J DE MALBOS dans sa notice posthume sur les grottes d u Vivarais (Bull Soc Agric Dép Ardèche, 1881, 1°r sein ), p 74, sous le n° 59, et par MARTEL (Les Abỵmes, 1894, p 123), est l'une des plus occidentales du département et, jusqu'à la récente découverte de la rivièr e souterraine du Vignal non loin de là, était la seule que l'on connût dan s les grès triasiques C'est ce qui nous incita la visiter Elle est 300 m au S E de Chambajour, 20 m du chemin montant ce hameau, prè s d'un petit pont franchissant le ruisseau qui forme cet endroit une cascade de 10 mètres Le vaste porche qui fait face au Sud était jadis barr é par un mur de défense percé de meurtrières, aujourd ' hui démoli Une — 183 — courte et large galerie éclairée qui se rétrécit et oblique du Nord a u Sud-Est, s'élargit de nouveau et revient au Nord-Est, en une salle longu e de 10 m, large de 6, haute de 10 Au fond, vers l'Est, un boyau ensabl é dont la désobstruction a été tentée quelques mois plus tard par des collègues qui se sont heurtés, quelques mètres plus loin, un chaos de bloc s infranchissables Des suintements abondants donnent naissance u n ruisseau Quelques concrétions T° de l'air : 18°, de l'eau : 13° (air extérieur 19°, matin) Guano ancien Araignées : Nesticus eremita Isopodes sur les débris ligneux : Oritoniscus Virei cebenicus 24 Grottes du Bourbouillet, août 1951 Commune de St-Albansous-Sampzon, canton de Joyeuse (Ardèche) Carte E.M n° 209 (Alès , N E ) Roche : calcaires portlandiens Voir Bull Soc Linn Lyon, nov 1951, p 217 Nous avons revu les différentes grottes de cet ensemble form é par les issues de la rivière souterraine du Remejadou La ferme abandon née du Bourbouillet se trouve dans une véritable oasis au milieu d u plateau calcaire qui s'étend entre Joyeuse et St-Alban a) Source du Bourbouillet (n° 91 de MALBOS), 300 m au N O de la ferme, dans un petit cirque d'érosion x : 753,75 y : 238,80 Alt : 170 Ea u 13°5 b) Event Ouest (même n° de la notice de MALBOS), trop-plein ouverture circulaire situé proximité et m plus haut Galerie ouvert e face l'O Direction E , puis N Lac profond 40 m Air 14°5 ; eau 13°5 Faune nulle c) Petite grotte sous cascade dans le lit du ruisseau (à sec), quelques mètres l'E de la ferme : x : 753,95 ; y : 238,55 Alt : 160 Sous un auvent de Mousses incrustées de tufs calcaires Concrétionnée, peu pro fonde Air : 23° Araignées : Meta Merianae Près de l'entrée, dans un e laisse du ruisseau, nous observons un Phoxinus laevis avant-corp s rouge d) Grande Bouche (Event Ouest) (n° 101 de MALBOS) X : 754,10 ; y : 238,85 (rectification notre publication précédente) Alt : 170 Air 16° ; eau 13° (air ext : 22°5, ap m.) Araignées : Nesticus eremita, Linyphia marginata Scorpions : Euscorpius f lavicaudis Amphipodes : Niphargus orcinus Virei 25 Souterrain du Parc de Baumefort, août 1951 Commune de St-Alban-sous-Sampzon, canton de Joyeuse (Ardèche) Voir : Bull Soc Linn Lyon, nov 1951, p 217 Nous sommes allés l'extrême limite pratica ble Le caniveau maỗonnộ donne dans une cavitộ exiguở, trốs basse, au so l de pierrailles parcouru par de grosses racines d'arbres Vers la droite des pertuis semblent communiquer avec la grotte de Baumefort (DE MALBOS, 1881, p 86, n° 96, et Biosp , énum , 4' série , p 663, n° 356) dont l e propriétaire a fait boucher l'entrée il'y a quelques années T° : 17°5 (ext 20°, vers midi) Speotrechus Mayeti abondait parmi les pierrailles ; c e Trechinae n'avait pas été trouvé Baumefort par MAGDELAINE en août 1911 Sur 40 individus capturés, un seul portait des Laboulbéniale s (Rhachomyces hypogaeus), mais de nombreux exemplaires hébergeaien t des deutonyphes d'Acariens (Histiostoma sapromyzarum, dét J COOREMAN et F A Tuxx) Araignées : Leptoneta juv , Meta Merianae Sou s l'écorce putréfiée des grosses racines : Rhizophagus perforatus, Bathysciola Linderi et une quantité prodigieuse de Collemboles 26 Grotte de Voidon, août 1951 Commune de Grospierres, canton — 184 — de Joyeuse (Ardèche) Carte E M n° 209 (Alès, N E ) C L : x : 753,75 ; y : 236,10 Alt : 110 Roche : calcaires berriasiens Bibliographie : J :B DALMAS, Itin du Géol et du Nat dans l'Ard et une part de la Hte-Loire , Paris 1872, p 191 DE MALBOS, 1881, p 82 (n° 83) FAGE, FAGNIEZ, JEANNEL e t RACOVITZA, Biosp , énum , s , p 277 (n° 613) A 500 m l'O du Mas neuf La colline de Voidon forme sur la rive droite du Chassezac une court e falaise dans laquelle une faille parallèle la rivière s'ouvre sur celle-c i par une série d'orifices différentes hauteurs Les plus inférieurs sont envahis par l'eau des crues qui y dépose limon et détritus MALBOS dit avoir trouvé dans cette grotte un fragment de grand vase celtique Eclairée, sèche, de petites dimensions, d'apparence peu attirante pour le biospéléologue, elle a cependant une faune assez riche et variée C'est l a seule station connue de Lepthyphantes aciculifer dilutiôr décrit par E SIMON sur de rares exemplaires recueillis par R DE D4LMAS en 1913 Nous avons capturé un mâle et une femelle, dont l'étude a permis notr e collègue E DRESCO de constater que dilutior n'est qu'une forme dépigmentée d'aciculifer (espèce du Vercors) Les autres Araignées recueillie s sont : Teutana triangulosa, Meta Merianae, Nesticus sp , Tegenaria atric a (nouvelle pour l'Ardèche) Un Opilion Un Ixode : Rhipicephalus sanguineus Un Chernète Carabiques ripicoles (Chlaenius) et Hémiptère s aquatiques (Velia) dans les parties inférieures Une Chauve-souris no n identifiée au vol Les troglobies trouvés par nos prédécesseurs en janvie r 1914 : Bathysciola Linderi, Leptoneta Abeillei, Oritoniscus Virei, faisaient défaut l'époque de notre visite, qui eut lieu par un fin d'après-mid i pluvieuse : la température intérieure était de 22°5, celle de l'extérieur de 21° 27 Grotte des Deux Avens, août 1951 Commune et canton d e Vallon (Ardèche) Carte E M n° 210 (Orange, N O ) C L : x : 765,50 ; y : 234,60 Alt : 240 Roche : calcaire barrémien supérieur récifal (faciè s urgonien) Bibliographie : DE JoLY, Spelunca, n s , 7, 1936, p 144 Anonyme, id, 10, 1939-43, p 35 MESSIÉ, Rev du Viv , 48, 1942, p 147 BALAZUC, DE MIRÉ, PIERRE, REYMOND et THÉODORIDÈS, Bull Soc Linn Lyon, mar s 1947, p 45, et Biosp , énum , 8e s , p 204 (n° 1198) Falaise de l'Ibie, sou s le fronton rocheux du bord du plateau (propriété de M J ELDIN) Beaucoup plus sèche qu'en décembre 1945 Air : 22° dans les premières salles , 15°5 au fond (ext 24°, le matin) Diaprysius caudatissimus : un certai n nombre l'état de cadavres, attaqués par un Cryptogame Campode a procera Isopodes : Phymatoniscus propinquus 28 Grotte nouvelle de Vallon, août 1951 Commune et canton de Vallon (Ardèche) Carte E M n° 210 (Orange, N O ) C L : x : 765,35 ; y : 234,50 Alt : 250 Roche C b s r (u ) Bibliographie : DE MALBOS 1881, p 103 (n° 140) JEANNEL et RACOVITZA, Biosp , énum , 2' s , p 402 (n ° 106) PAGE, FAGNIEZ, JEANNEL et RACOVITZA, id , 6e sér , p 278 (n° 614) DE JoLy, Spel , n s , 7, 1936, p 145 Anonyme, id , 10, 1939-43, p 35 Ce t aven se trouve 150 m au S O de la précédente cavité, au bord du plateau, au haut du talweg qui, face la Combe, monte vers la cote 254 Il appartient également J ELDIN, dont l'arrière grand-père le découvri t en 1838 « Nouvelle » il y a un siècle, la grotte ne l'est plus depuis que d e Cet Opilion a été cité dans notre travail : Araignées et Opilions des grottes de l'Ardèche G.T BALAZUC et E DREsco, Notes biospéol , 7, 1952, p 91 ) sous le nom de Gyas titanus E DRESCO nous signale qu'il s'agit d'une erreur — 185 — nombreuses autres cavités ont été décrites dans le même secteur et l e nom de « Grotte nouvelle » est souvent appliqué la Grotte des Deu x Avens Les spéléologues modernes désignent celle dont nous nous occupons ici sous le nom de grotte de Mézelet ou Mézelay La description et le plan de Biospeologica nous dispensent de tout commentaire, si ce n ' est que DE JOLY a exploré le puits situé l' extrémit é S E de la grande salle (—32) Il atteignit 28 m plus bas une sall e concrétionnée ; vers le N E un orifice conduit dans une salle finale d e 40 m descendant (-82) Les spéléologues de Valence atteigniren t (- 87) en 1939-1940 La liste des Biotes établie par nos prédécesseurs doi t être complétée comme suit : Coléoptères : Atheta subcavicola (JEANNEL et JARRIGE) Chilognathes : Strongylosoma bisulcatum (JEANNEL) Arai gnées : Trogloneta granulum, Porrhomma microphtalmum (FADE) Chernètes : Chithonius Balazuci (VACHON, n sp ) Isopodes : Oritoniscus Vire i cebenicus, Haplophtalmus Bonadonai (VANDEL) Hyphomycètes : Tilachlidium eleutheratorum (sur Diaprysius caudatissimus) (LAGARDE) Lors de notre visite nous avons noté une T° de 20° (23° l'extérieur , matin) La petite source pérenne était 12° La faune était - pauvre : Trichoptères trogloxènes Rares Diaprysius caudatissimus et Araignées (Leptoneta Abeillei, Porrhomma sp ) sur les hautes stalagmites Isopode s sur les bois putréfiés : Oritoniscus Virei cebenicus 28 bis Identification de la prétendue Grotte de St-Martin Vallon Travaillant actuellement l'établissement d'un répertoire spéléologique du département de l'Ardèche, nous avons été amenés nous demande r quelle était la grotte de St-Martin Vallon, citée par ABEILLE DE PERRIN (Ann Soc ent Fr , 1875, pp 213-215) et d'où proviennent les type s d'Anophtalmus Mayeti, Pholeuon caudatum et Adelops Mayeti récoltés par V MAYE'r Dans ce même travail l'auteur décrit Adelops Linderi, trouvé par LINDER une quinzaine d'années plus tôt la grotte de SaintMartin d'Ardèche : il doute que les deux Adelops aient été pris dans un même gỵte et souhaite déjà que les capteurs indiquent avec précision le lieu de leurs trouvailles Dès lors, nous allons le voir, une confusion avai t été commise qui allait rendre difficile la tâche des spécialistes s'occupant des cavernicoles de cette région Précisons dès maintenant que ni sur place ni dans la littérature spéléologique nous n'avons pu trouver mention d'une grotte de St-Marti n Vallon Pourtant il existe : Un hameau de St-Martin km au N O de l'agglomération et km de l'Ardèche, dans la plaine alluviale Au nord de ce hameau se trouvent des collines de calcaires marneux hauteriviens où il ne serait pas impossible qu'une grotte se fût formée Mai s aucun habitant ne nous en a signalé dans ce quartier Un hameau de St-Martin-d'Arc dans le méandre fossile que l'Ardèche a délaissé après avoir percé le Pont d'Arc Les parois de cette vallée sont percées d e grottes d'accès difficile, peu humides, dont aucune ne porte le nom d e St-Martin La seule grotte ayant porté ce nom est celle de St-Marcel-d'Ardèche , longtemps dite de St-Martin G, d'après le village le plus proche, dans l e Pourtant DALMAS (op Cit., 1872, p 140) distingue, dans la partie terminal e des gorges, les grottes de St-Martin et de St-Marcel Les dimensions qu'il accord e la première, parcourue très incomplètement par lui, ne peuvent s'applique r qu'à la seconde, décrite d'après un autre visiteur -186 canton du Bourg-St-Andéol Elle se trouve l'autre extrémité (aval ) des gorges Découverte en 1838 par un chasseur, elle a été exploitée touristiquement pendant un siècle Le plan en a été dressé par MARTEL e t GAUPILLAT en 1892 ; elle figure dans les Enumérations de Biospeologic a sous le n° 677 et nous en avons parlé ici même (Bull Soc Linn Lyon, févr 1948, p 27) On y trouve les Coléoptères troglobies Speotrechus Mayeti (Ab ), Bathysciola Linderi (Ab.), Diaprysius caudatus (Ab ), e t et très probablement l'Araignée troglobie Leptoneta Abeillei Sim Toutes les difficultés sont provenues, croyons-nous, d'un mélange de matériau x provenant de cette grotte _d'une part, et d'autre part d'une grotte d e Vallon qu'il s'agit d'identifier Pour ce faire, il faut savoir où MAYET a effectué ses recherches Dans l'Essai géographique sur les cavernes d e la France et de l'étranger de A LUCANTE (Bull Soc Et Sei nat Angers , 8-9, 1880, p 135), nous lisons : «La grotte de St-Martin ou de Vallon, prè s du Pont d'Arc est une lieue du château de Vallon sur une pente rapid e de la montagne ; l'entrée en est étroite, les stalactites y sont nombreuses Elle a été découverte en 1875 par V MAYET » Suit une liste de cavernicoles : Anophtalmus Mayeti, Adelops Linderi, Antrocharis caudata, A caudatissima, Obisium cavernarum, O cerberus En dépit des erreurs qu'il contient, ce passage nous permet de reconntre la grotte nouvell e de Vallon, la plus belle que l'on eût alors montrer aux touristes, celle laquelle on dut conduire V MAYET ; et l'on imagine difficilement c e zoologiste prospectant, l'exclusion des grottes connues Vallon, un e seule et unique cavité qu'il eût découverte lui-même MAYET a dû se rendre aussi St-Marcel-d'Ardèche car il y a au Muséum des Diaprysius caudatus capturés par lui et les deux espèces de Diaprysius figurent sur la liste donnée par LUCANTE Il aura sans doute négligé de séparer le s captures faites dans deux cavités contenu faunique partiellement différent Le mélange du matériel s'est accompagné d'une confusion d e noms, peut-être facilitée par l'existence de deux hameaux de St-Marti n Vallon et par le fait que les deux grottes avaient été découvertes l a même année et dans des circonstances identiques Il serait fastidieux de retracer ici les avatars successifs que l'on peut suivre dans les publications d 'ABEILLE DE PERRIN, SIMON, FAGE et JEANNEL , mais il est bon de préciser le contenu faunique des deux grottes et l'origine des types qui en proviennent a) Coléoptères : Speotrechus Mayeti, Bathysciola Linderi existent tant Vallon qu'à St-Marcel Les types du premier, au Muséum, sont étiquetés « Grottes de Vallon, ABEILLE)) Ce dernier reỗut le matộriel d e MAYET en 1875, mais il est possible qu'il ait été lui-même la grotte nouvelle de Vallon comme semble l'indiquer le texte de sa note partie dan s les Petites Nouvelles entomologiques, 8, 1876, p 29 De toute faỗon on peut admettre que le type provient de Vallon Quant B Linderi, il fu t capturé pour la première fois St-Marcel vers 1860 par LINDER : les deu x espèces d'Adelops décrites par ABEILLE ont été réunies en une seule Le type de Diaprysius caudatissimus (ABEILLE, op Cit , 1876, p 29) ne peu t provenir que de la grotte nouvelle de Vallon ; aujourd'hui encore il n'est connu que de cette grotte, de celle des Deux Avens, toute voisine, et d e celle de la Madeleine St-Remèze où une race de petite taille a ét é découverte tout récemment (J : C TRâBUCHON) Le type de D caudatus provient de St-Marcel (captures de MAYET) L'espèce se trouve dans — 187 — diverses cavités avoisinant la partie terminale des gorges de l'Ardèche b) Araignées : Les types de Leptoneta Abeillei ayant été fournis SIMON par ABEILLE, celui-ci a pu les capturer lui-même Vallon, ou les recevoir de MAYET Comme pour Speotrechus Mayeti on peut admettr e que la localité type est la grotte Nouvelle ; d'ailleurs SIMON s'y rendi t lui-même en 1882 et y captura cette espèce Il est impossible d'affirme r qu'ABEILLE ait eu en mains des Leptoneta de St-Marcel ; on n'a même pas la certitude que L Abeillei ait été capturé dans cette grotte, mais o n l'y trouvera sans doute un jour car il existe dans des cavités toute s voisines Le type de Centromerus paradoxus Simon provient de la grotte nouvelle de Vallon c) Chernètes : • Neobisium cavernarum et Roncus Cerberus, simples troglophiles, ne sont pas spéciaux la région Le second est cité san s ambiguïté de la grotte Nouvelle Avec le premier nous retombons dan s l'incertitude ; néanmoins SIMON l'a capturé dans une petite grotte de l a route du Pont d'Arc Tous deux ont été signalés de la grotte de Midro ï dans les , gorges de l'Ardèche ; ils doivent être assez répandus Un Chernète nouveau, Chthonius Balazuci, qui doit être prochainement décrit pa r M VACHON, a été pris autrefois par JEANNEL et ses collaborateurs dans la grotte Nouvelle et dans celle du Cuivre (Biosp 612), et récemment pa r nous dans celle du Baumas (voir ci-dessus, p 173) d) Isopodes : Oritoniscus Virei se trouve dans de nombreuses grotte s de l'Ardèche, où il est représenté par deux formes : cebenicus, dont le type a été capturé par SIMON dans la petite grotte de la route du Pont d'Arc', et qui existe aussi la grotte nouvelle de Vallon ; septent'rionalis dont le type provient de St-Marcel 29 Aven de Marzal, août 1951 Commune de St-Remèze, canton du Bourg-St-Andéol (Ardèche) Voir Bull Soc Linn Lyon, déc 1951 , p 239 Dans la partie profonde, non encore livrée aux visiteurs, sur le s détritus organiques : Staphylins (Trichophyia pilicornis, Quedius mesomelinus), Collemboles, Isopodes, Nématodes 30 Aven et Fontaines de Tourne, août 1951 Commune et canto n du Bourg-St-Andéol (Ardèche) Carte E M n° 210 (Orange, N O ) C L : (Aven) x : 783,60 ; y : 232,45 Alt : 70 (Fontaine Sud) x : 783,65 ; y : 232,50 Ait : 60 Roche : calcaires bédouliens Bibliographie : Abbé RoucxIER , Hist relig et polit du Vivarais, Paris, 1861, pp 159, 184 J B DALMAS, op cit., p 139 LUCANTE, op Cit , p 135 A MAZON, Voyage au Bourg St-Andéol, Privas, 1886, p 59 Id , Rev du Viv , I, 1893, p 512 MARTEL, Les Abỵmes, 1894, p 119 J VOLANE, En Vivarais, t I, Paris, 1897, p 102 Anonyme, Spel (Bull ), 5, 1899, p 63 LABRÉLY, Rev du Viv , 33, 1926 , pp "65 et 229 ; 34, 1927, p 19 JOANNON, Rhodania, 16, 1934, p 203 Anonyme , Spel , n s , 10, 1939-43, p 36 Au pied de la petite falaise située au Sud du viaduc qui, au Bourg St-Andéol, franchit le ravin de Tourne, se trouvent deux exsurgences : Quelle est cette grotte dont SIMON (Biosp , énum , 2m o s , p 402, n° 105 ) ne dit rien qui permette de l'identifier ? Les grottes abondent sur cette route Une étiquette de la collection d'Araignées de SIMON porte la mention : grotte du Camisard Il s'agit probablement de la grotte des Huguenots que nous avon s décrite ici même (1947, p 45 et 1951, p 220) et où nous avons capturé Oritoniscus Virei -188 le petit et le grand Gouls Elles sont éloignées l'une de l'autre d'un e cinquantaine de mètres Dans leur intervalle se voit, sculpté dans l a falaise, le célèbre bas-relief mithriaque, ancien fond de sanctuaire, gravement détérioré au siècle dernier et presque méconnaissable Ces deux sources sont siphonnantes, du type vauclusien, et communiquent intérieurement L'aven de Tourne ou de la voie ferrée a été ouvert une cinquantaine de mètres de p ar le creusement de la tranchée du chemin de fer au Sud du viaduc Situé au bord Ouest de la voie, mi-distance des deux extrémités de la tranchée, c'est un regard sur la rivière souterraine, également impénétrable au dire des spéléologues qui l'ont exploré Nou s comptions y descendre des nasses appâtées, mais l 'aven ayant été récemment recouvert d'une plaque de béton, la faune de la rivière souterrain e demeure inconnue 31 Résurgence de la Dragonnière (de Banne), août 1951 Commune de Banne, canton des Vans (Ardèche) Carte E M n° 209 (Alès, N E ) C L : x : 745,15 ; y : 233,25 Alt : 175 m Roche : calcaires portlandiens Cette résurgence, décrite par MALBOS (1881, p 78, n° 68), ne doit' pas êtr e confondue avec ses homonymes situées l'une Berrias, l'autre Labastide-de-Virac, dans les gorges de l'Ardèche Elle se trouve dans la propriété de M BARYON, 500 m au N O de la demeure, km au N d e Banne, sur la r d du Granzon, quelques mètres de cette rivière U n porche de X m fait face l'E ; au-dessous de lui une source abondante, déversoir d'un bief situé tout près de l'entrée L'exploration de l a rivière souterraine a été entreprise par M A MARTIN, qui nous signale de rares Niphargus dans les biefs d'amont D'autre part, trois jours avant nous, le août, MM A MARTI et C BOUQUET avaient parcouru 200 m dans cette caverne dont ils nous ont donné récemment la description L a direction générale est N E - S O Après le lac d'entrée en viennent deux autres, séparés par des couloirs ascendants Il y a ensuite deux salle s concrétionnées avec conduits ascendants (- 40) ; la salle finale contient un quatrième lac voûte mouillante, près duquel une fissure donne pas sage un courant d'air La nappe d'eau de l'entrée ne contient que des Gammarus pulex Nombreuses Araignées sur les parois et sur les Hépatiques : Meta Merianae juv Staphylins : Stenus guttula Air 23° (dehors 25 le matin) ; eau 13° 32 Résurgence du Perrier, 4-5 août 1951 Commune de Banne , canton des Vans (Ardèche) Carte E M n° 209 (Alès, N E ) C L : x : 745,25 ; y : 232,05 Alt : env 190 Roche : calcaires portlandiens Bibliographie : J DE MALBOS, Mémoire sur les Grottes du Vivarais, Mém Ac imp Toulouse, 1854 A 600 m au N N E du château de Banne, au-dessou s d'une maison ruinée, près d'une vigne abandonnée, l'origine d'un talweg bordé de broussailles, tributaire d'un affluent du Granzorn Petit porche faisant face au S E Dans son mémoire, MALBOS dit avoir remont é pendant trois quarts d' heure un cours d 'eau sortant par une grotte, près de Lèbres, dans le troisième étage de l'Oxford clay Etant donnée la présence de galets de grès houiller, l'eau doit provenir, dit-il, du bassin d e Pigère situé une lieue l'Ouest, et où il aurait trouvé l'ouvertur e absorbante La résurgence du Perrier, située km vol d'oiseau du château de Lèbres, ne se trouve pas, il est vrai, dans l'Oxford clay, mais — 189 — dans le calcaire portlandien On pénètre dans un vestibule où deu x orifices conduisent chacun dans une galerie A droite, au ras du sol, o n passe dans une galerie dirigée vers le Nord, avec bassin d'eau 30 m A gauche une escalade de m mène dans une galerie Nord-Ouest, pui s Sud, puis direction générale Ouest Elle est basse et sinueuse ; le sol est fait de galets et de graviers dont certains schisteux Une cheminée part s'ouvrir la surface par un étroit orifice Quelques galeries latérales A 150 m un bassin d'eau Bien que les crues n'aient lavé la paroi qu' 80 cm de hauteur, la violence des orages tombant sur la région nous a fait renoncer nous aventurer trop loin Nous avions donc très probablement affaire la rivière souterraine reconnue par MALBOS un siècle plus tôt Peu après, nous apprenions que MM L et P MARRON, A MARTI N et Mlle MAUGENEST avaient, en août-septembre 1949, parcouru près d e 000 m de galeries ; ces collègues nous ont fourni les précisions suivantes : Le bief de la galerie de droite devient profond (plus de m) ; l e couloir sinueux forme des salles ; on atterrit après une navigation d'au moins 200 m Le parcours se poursuit sec, non sans difficultés et l 'on aboutit Une bifurcation : la branche de gauche en cul-de-sac contien t une source dont l'eau se perd pour repartre dans la branche de droite Celle-ci est d'accès pénible, mais l'exploration pourrait être poursuivi e l'aide d'un matériel approprié Quant la galerie de gauche, elle éme t des ramifications en cul-de-sac terminées par des salles remarquable ment concrétionnées ; le couloir principal tombe dans un siphon dont le franchissement pourrait être tenté en scaphandre Nous avons relevé dans la galerie Nord les températures de 20° (air ) et 12 (eau) ; l'air extérieur était 21° (5 août, matin) Diaprysius Serullazi s str Trichoptères Araignées près de l'entrée (Meta Merianae) : Niphargus orcinus Virei dans les deux galeries 33 Aven des Bannels Commune de Banne, canton des Vans (Ardèche) Carte E M n° 209 (Alès, N E ) Vers le carré x : 743 ; y : 231 Cité par MALBOS (1881, p 75, n° 63) et par MARTEL (Les Abỵmes, 1894, p 126) Nous n'avons pas visité cette cavité qui se trouve dans les calcaires jurassiques supérieurs sur le versant Nord de la « seconde montagne de s Bannels », près du dolmen des Fées (à demi effondré) Le premier puits mesure une quinzaine de mètres de profondeur ; il y aurait deux vastes salles latérales concrétionnées dont une accessible par un passage trè s étroit serait humide et argileuse, et un second puits de 10 m L'exploration, faite très incomplètement par MALBOS il y a un siècle, serait reprendre D'autres avens et grottes existent proximité 34 Grotte du Curé (Baoumo del Cura) Commune de Banne, canton des Vans (Ardèche) Carte E M n° 209 (Alès, N E.) C L approx : x : 743,90 ; y : 231,85 Alt : env 400 m Roche : calcaires portlandiens Bibliographie : A MAZON, Voyage dans le Midi de l'Ardèche, Privas, 1884, p 317 FAGE, FAGNIEZ, JEANNEL et RACOVITZA, Biosp , énum., e sér., p 273 Cette grotte, qui est peut-être la grotte n° 69 de MALBOS (1881), a ét é visitée par MM MARRON et MARTIN le 10 août 1949 : D'accès difficile, ell e se trouve dans le quartier des Combres, au N O de la cote 432 Un petit aven de m, de descente aisée, se bifurque en deux branches : l'une est en cul-de-sac, l'autre tombe dans une salle dont les concrétions ont ét é saccagées et laquelle font suite deux autres salles précédées d'étroitures = 190 -Sous la Révolution cette grotte servit, dit-on, de cachette pendant deu x ans VELAY, curé réfractaire de Banne ; une vieille femme lui descendai t des provisions l'aide d'une corde 35 Aven du Traoucas Commune de Banne, canton des Vans (Ar dèche Carte E M n° 209 (Alès, N E ) C L approx : x : 744,00 ; y : 231,75 Alt : env 400 m Roche : calcaires portlandiens Exploré le 10' août 194 par MM MARRON et MARTIN, cet aven est une centaine de mètres a u S E de la grotte du Curé, près du sentier venant du Mazel et se perdan t au-dessus des Boutets L'orifice mesure 10 x m ; on atterrit (— 25 ) sur des éboulis mêlés d'ossements Un passage étroit conduit dans un e petite salle concrétionnée ; l'exploration pourrait être poursuivie aprè s désobstruction d'un boyau 36 Grotte I du Manaval Commune de Banne, canton des Van s (Ardèche) Carte E M n° 209 (Alès, N E ) C L approx : x : 744,85 ; y : 231,60 Alt : env 200 m Roche : calcaires portlandiens Située au N O d u château de Banne, sur la rive d du ruisseau, 200 m en aval du vieu x pont, sur la propriété BONNET Un orifice étroit et une descente en pent e raide mènent dans une petite salle d'où partent un étroit couloir sinueu x bientôt obstrué et une cheminée ascendante ramifiée (L MARRON e t A MARTIN, sept 1949) 37 Grotte II du Manaval Voisine de la précédente C L approx : x : 744,75 ; y : 231,45 Alt : env 200 m Roche : calcaires portlandiens A 10 m en aval du vieux pont, rive droite Entrée face au N Boyau argileux de m vers le S Salle de x m très basse ; deux couloirs étroit s vers le S O , celui de droite occupé par un bief d'eau (L MARRON et A MARTIN, août 1949) 38 Grotte de Banne (Grotte Nord du Château), août 1951 Déj visitée (voir Bull Soc Linn Lyon, nov 1951, p 218) L'exploration de 1950 s'était arrêtée, au delà de la troisième salle, un puits interrompan t le couloir de gauche Après le puits le couloir continue, sinueux, ver s l'E et vers le S sur 50 m On escalade des cascades stalagmitiques e t le couloir se termine en cheminée ascendante 15 m après le premier puits, crevasse profonde ; m plus loin, puits aboutissant un aven d'o ù remonte un courant d'air et un boyau latéral vers le N E M MARTIN a parcouru en entier cette grotte compliquée et atteint le point le plu s bas (— 50) Températures : e salle : 14°5 Galerie S E : air, 17° ; eau, 12° Bord du grand aven (au bout du couloir de la e salle), 16° , Dehors, 21 " (matin) Trichoptères Araignées surtout près 'de l'entrée, dans les pierrailles : Leptoneta Abeillei, Nesticus non adultes (probablement eremita) 39 Grotte Plagnol (Grotte Ouest du Château) Commune de Banne, canton des Vans (Ardèche) Carte E M n° 209 (Alès, N E ) C L approx : x : 744,90 ; y : 231,50 Alt : 230 Roche : calcaires portlandiens Dans le vieux Banne, l'O du château, sous la maison de M LACROIx Fouilles archéologiques (néolithique) Non visitée (renseignements de M A MARTIN) 40 Grotte Marron C L approx : x : 744,90 ; y : 231,45 Alt : 230 Calcaires portlandiens Egalement dans le vieux village de Banne, prè s du château, lieudit La Ferrage, dans le jardin de M MARRON Entré e occupée par un poulailler Petite grotte en pente fortement descendante, — 191 — avec de belles concrétions Cette cavité que nous n'avons pas visitée nou s a été signalée, comme plusieurs des précédentes et des suivantes, par M A MARTIN qui s'est consacré d'une manière très active l'étud e spéléologique et archéologique des environs de Banne 41 Grotte d'Argenson (Grotte Sud du Château), août 1951 C L : x : 745,05 ; y : 231,35 Alt : 250 Calcaires portlandiens A 20 m et au dessous de l'angle S E des ruines du château, face au nouveau Banne , exactement dans l'axe transversal du clocher Petite entrée face au S , parmi les murettes Deux salles de 10 m chacune, descendant vers le N et séparées'par une étroiture, concrétionnées et humides Fouilles archéologiques T° ext et int : 18°5 (matin) Diaprysius Serullazi s str Araignées : Leptoneta Abeillei, Nesticus eremita 42 Aven du Devès de Banne C L approx : x : 745,10 ; y : 231,60 Alt : env 250 m Roche : calcaires portlandiens A proximité du vieux Banne, sur le versant E du Devès, au niveau du sentier qui de la plac e du château conduit aux Lèbres Puits de 22 m avec trois paliers, tomban t dans une salle concrétionnée ; des passages étroits, de part et d'autre , conduisent dans deux salles (L MARRON et A MARTIN, 15 août 1949) 43 Grotte des Combes Egalement proximité de Banne, mais l'Ouest C L approx : x : 744,50 ; y : 231,30 Alt : env 200 Roche : calcaires jurassiques Vers le Mazel, sur la rive g du ruisseau, dans u n jardin Un couloir tortueux, étroit et bas, tombe perpendiculairement dans le lit d'un ruisseau souterrain En amont, source impénétrable dan s une salle ; en aval grande salle avec couloir latéral 8'm de haut Le ruisseau dispart dans un couloir très étroit (—50) Total : enviro n 600 m (L MARRON et A MARTIN, août 1949) 44 Anciennes houillères du Doulovy, août 1951 Commune d e Banne, canton des Vans (Ardèche) Carte E M n 209 (Alès, N E ) C L : a) x : 741,90 ; y : 229,30 b) x : 741,95 ; y : 229,05 Alt : env 280 m Roche : schistes stéphaniens inférieurs (série de Gagnières) Bibliographie : P D'ALBIGNY, Bull Soc Agr Ardèche, 1880, e sem , p 116 J -B DALMAS, op Cit , p 84 Les houillères de l'extrémité septentrionale du bassin de Bessèges sont abandonnées depuis plusieurs années, murée s ou inondées Celles-ci sont dans le Bois des Bartres, 500 m au N O de Frigolet, au delà du pont du Doulovy que franchissait la voie ferrée' , aujourd'hui supprimée, ayant desservi les mines La première, l'extrémité de l'ancienne voie, vers Sallefermouze, est une galerie en pente descendante aboutissant rapidement un nappe d'eau Faune aquatiqu e trogloxène Araignées dans les pierrailles La seconde, l'O de l'ancienne voie, vers Boudenas, est une galerie murée, mais accessible par des orifices d'effondrement Une galerie latérale ebou1ements, ruisseau et lacs Air 18°5 ; eau 12°5 ; air ext 28° (ap m ) Faune aquatique trogloxène (têtards de Salamandres) Araignées : Meta Merianae , Lepthyphantes juv 45 Event du Peyrol, août 1951 Commune de St-André-de-Cruzières, canton des Vans (Ardèche) Carte E M n° 209 (Alès, N E ) C L : x : 748,00 ; y : 226,10 Alt : 165 Roche : calcaires berriasiens Biblio graphie : MARTEL, La France ignorée, Paris, 1930, t 2, p 144 DE JOLI , Spel , n s , 8, 1937, p 39 Rive g de la Claysse, 500 m O S O de Chadoiiillers, au fond d'un entonnoir de galets Nappe d ' eau siphonnante — 192 — 16° MARTEL y voyait une perte de la Claysse ; DE JoLY le cite brièvement, indiquant qu'il débite en même temps que l'émergence du puit s de Belidou, située en aval Les études récentes en font un émissaire autonome du massif situé au N de Chadouillers (C BOUQUET) De s Niphargus orcinus Virei ont été rejetés lors d'une crue en 1953 (C BouQUET coll.) 46 Event de Peyrejal, août 1951 Commune de St-André-de Cruzières, canton des Vans (Ardèche) Carte E M n° 209 (Alès, N E.) C L : x : 747,55 ; y : 226,00 Alt : 170 Roche : calcaires berriasiens Bibliographie : DE MALBOS, 1881, p 79 (n° 72) E -A MARTEL, Les Abỵmes , 1894, p 131 Id , La France ignorée, t 2, 1930, pp 132 et 144 DE JoLY , Spel., n s , 8, 1937, p 28 Sur la rive gauche de la Claysse, mi-distanc e entre la Côte Patière et le Peyrol, 120 m au Sud de la route Ce serait pour MARTEL l'exutoire normal de la Goule de Sauvas Large galeri e elliptique avec bief siphonnant 300 m Air : 18° ; eau : 12° (air ext : 25°, fin d'ap m ) Diaprysius Fagei (seconde station connue après la Coquelière, toute proche) Niphargus orcinus Virei Oritoniscus Virei Phymatoniscus propinquus L'étude de cette cavité a été complétée l e 15 août suivant par MM MARTI et BOUQUET qui ont découvert quatr e nouveaux siphons d'arrivée, deux au fond et deux dans un systèm e diverticulaire droite de l'entrée et porté la longueur totale exploré e 545 m 47 Event de la Beaume, août 1951 Commune de St-André-deCruzières, canton des Vans (Ardèche) Carte E M n° 209 (Alès, N E ) C L : x : 748,15 ; y : 225,20 Alt : 170 Roche : calcaires portlandiens Bibliographie : DE JoLY, Spel , n° s , 8, 1937, p 37 Louis, Préhist d u Languedoc méditerr , 1948, p 82 A 50 m au S E de la ferme homonyme , sur la r d du Rieusset C'est encore un élément du réseau souterrain d e Chadouillers, dont les rapports hydrographiques sont établir Cet évent ne fonctionne que très rarement (1900, 1948, 1951) On y accèd e par une bouche de 1,50 X m, face au Nord La galerie n'a été qu'incomplètement explorée au siècle dernier par CHIRON, et en août 1937 pa r DE Joui, et DUJARDIN-WEBER qui accomplirent un parcours accidenté d e plus de 000 m La grotte néolithique de la Beaume, qui s'ouvre plu s haut flanc de coteau par un orifice désobstrué en 1949, communiqu e avec l'évent 300 m de son entrée par un boyau L'émergence pérenn e du cours souterrain est le Peyraou de Chazelles, situé dans ce villag e 500 m l'E Un fort courant d'air parcourt la galerie T° : 18°5 Dehors : 23° (le soir) Quedius mesomelinus Meta Merianae Phymatoniscus propinquus Hyalinia ERRATA — Dans notre précédent article (Bull Soc Linn Lyon , déc 1951, p 241, ligne 44), au lieu de Diaprysius Serullazi Peyerimhoffi , lire Diaprysius Serullazi Piraudi Nous avons signalé (Bull Soc Linn Lyon, 1951, p 189, et L'Ent , 4, 1948, p 199) la présence de Catops borealis, nouveau pour la France, dans la grotte de Celles (= de Meysset) Il s'agit en réalité d'une espèc e nouvelle, également capturée en Provence par P BONADONA et qui doi t être décrite par H COIFFAIT sous le nom de C Bonadonai La grotte Nord du Château de Banne (§ 38, ci-dessus) n ' est pas la — 193 — grotte de Banne de Biospeologica (n° 609) Son vrai nom est Grott e Merle La « Grotte de Banne » ou « Grotte Bécamel » visitée par JEANNEL etc ., en 1914, n'est autre que la grotte Marron (§ 40, ci-dessus) Nous tenons ce renseignement de M PLAGNOL, qui a bien voulu effectuer une enquête notre demande Présenté la Section Uénéraie en sa séance du 20 Macs 1954 PRECISIONS SUR L'EXTENTION EN FRANC E DU -GENRE GUNDLACHIA Pfeiffer (Mollusques Ancylidés ) par Pierre CALAS (Groupe de Roanne) Nous avons différentes reprises (1, 2, 3), attiré l'attention sur l a présence en France d'un représentant du genre Gundlachia Pfeiffer e t précisé au fur et mesure des récoltes les stations où nous l'avion s trouvé Pour la description de l'animal et de la coquille, nous renverron s notre dernière note (3) et rappellerons seulement quelques caractère s de nature faciliter d'éventuelles recherches L'animal, coquille patelliforme, ovalaire, déprimée, sommet obtus, longue au maximum d e mm, vit sur les Végétaux flottants ou immergés, vivants ou morts (Joncs, Roseaux, Nénuphars, etc) et, s'il s'agit de végétaux vivants , de préférence sur des parties déjà âgées où il trouve sa nourriture dan s la mince couche d'Algues qui les recouvre Il fréquente presque exclusivement des eaux stagnantes, parfois de très faible étendue (étang§ , canaux, mares, fossés, etc ), ne craignant pas des eaux assez chargées e n matières organiques ou limoneuses, tandis que son parent Acroloxu s lacustris L., qui vit dans des milieux analogues, est plus exigeant su r la pureté de l'eau Généralement abondant et parfois pullulant, o ù il existe, il semble favorisé par deux facteurs : a) possibilité, seulement aux environs d'un certain âge, de sécréte r un septum basal et d'acquérir ainsi une certaine résistance la sécheresse qui lui permet de franchir sans dommage des périodes peu pro longées de tarissement de son habitat ; b) reproduction (peut-être) parthénogénétique : dans un bocal d'élevage, où ne subsistait apparemment qu'un seul individu l'automn e 1952, nous avons eu une éclosion de jeunes au printemps 1953 Le fait , toutefois, demande confirmation Nous allons maintenant donner la répartition actuellement connu e de l'espèce Notons cependant que si son aire part s'étendre d'anné e en année, cela est dû sans doute au progrès de nos investigations et non la conquête de nouveaux territoires par l 'espèce Nous pensons en effét qu'il s'agit d'un descendant d'une espèce européenne du Tertiaire (G francofurtana Boettger, ou peut-être une espèce encore inconnue) et qu'actuellement il ne serait pas en extension : la généralité d e sa répartition dans toutes les régions que nous avons pu suffisammen t étudier semble exclure l'hypothèse, un moment envisagée, d'une introduction et d'une acclimatation récente et s'il s'agit bien d'une espèc e installée depuis des millénaires, elle a dû couvrir depuis longtemps so n aire optimale et ne trouve plus s'étendre que dans le domaine artificiel (canaux, par exemple) ... provenir que de la grotte nouvelle de Vallon ; aujourd'hui encore il n'est connu que de cette grotte, de celle des Deux Avens, toute voisine, et d e celle de la Madeleine St-Remèze où une race de petite... le versant Nord de la « seconde montagne de s Bannels », près du dolmen des Fées (à demi effondré) Le premier puits mesure une quinzaine de mètres de profondeur ; il y aurait deux vastes salles... ouvert une cinquantaine de mètres de p ar le creusement de la tranchée du chemin de fer au Sud du viaduc Situé au bord Ouest de la voie, mi-distance des deux extrémités de la tranchée, c'est un