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NN /T LE S A DE LA SOCIETE LINNEENN E e/6eireé /j'Ci (NOUVELLE `ÉRIE ) TOME 11UITIEME LYON IMPRIMERIE DE F DUMOULIN, rue St-Pierre , 20 LIBRAIRE , PARIS CHEZ F SAVY, LIBRAIRE , rue Bonaparte, 20 1861 - Février 1862 G-ÉOLOGI E DU DÉPARTEMENT DU RHONE , Par I Cu MÈNE ( SUITE ) Pour compléter la description des rivières qui se jetten t dans la Saône, il nous reste parler de la rivière 1'llzergue , qui d'une manière analogue la Brevenne coule dans l e centre de la partie septentrionale du département Cette rivière importante prend sa source dans les hauteurs ouest sud de la chne (les Arclillats près Poule (608 m ), pui s descend directement vers le sud en passant par Lamure , Chamelet, Ternand, etc A cet endroit sa direction cour t sur l'E , passe Chessy et Lozanne ; de l'Azergue fai t un coude brusque, remonte vers le N -E Chazay, et enfin se retourne vivement vers le N pour se verser directemen t dans la Saône Anse (168 m 2) Cette rivière, comme celle s de la partie méridionale qui prennent en majeure partie leur s eaux dans les roches granitiques et porphyriques, est souven t torrentielle après les pluies , et presque sec pendant le s chaleurs Son parcours total est de 58 kilomètres : sa pente moyenne est de 0,007 par mốtre L'Azergue reỗoit le tribu t d'un grand nombre de petites rivières dont les plus importantes sont : (en commenỗant parla Saụne et sur la rive droite) : La Brevenne et la Turdine, dont nous avons déjà parlé ( ), (') La Turdine possède dans la partie septentrionale deux affluents qui son t les ruisseaux (le Tom vin Piesselay et de Chanelière qui réunis se versent près d e A nnales de la Société (,fnnéenne - 28 !5' et qui réunies l'Arbresle se jettent clans l'Azergue Lozanne ; Le Souannin qui se verse au pont Tarret en face Leigu y 227 m ) Cette rivière, qui se grossit d'une multitude d e ruisseaux (le Longmère, le Saint-A pollinaire, le Bouillon , le Thuillier, la Dième, etc., etc ), possède un parcours de 19 kilomèt environ : elle prend sa source clans les hauteur s de la chne des Molières ; Le Ternanson et le Morillon qui réunis se jettent dan s l'Azergue près de 'Fernand ; Les ruisseaux de St-Just, Grandris, Pramenoux, qui tiren t leurs noms des endroits oit ils passent Sur la rive gauche : la rivière de Claveysolles qui prend sa source près de Chenelette ( 510 m ), et qui dans son par cours de 15 kilomốtres reỗoit les eaux d'un grand nombr e de ruisseaux descendant des parties de la chne du Beaujolais ( Largefav, Tortai, Soubran, etc ) La Lorsage qui sc verse près de Chauibost, et qui se grossi t des eaux des ruisseaux de Rocleron, de ]Ierdanson, des -Igais et de Ghambost, venant des hauteurs O de Saint-Cyrle-Chatoax, puis les petits ruisseaux de Nuzy, Pellerant, Longessaigne , etc , qui descendent également des hauteurs O de la partie inférieure de la chne titi Beaujolais Enfin l a rivière d'A ix, grossie de la Goutte, de la Charnbonne, e t du Chalier, venant des cré tes de Morgon, et qui se jette prè s de Chessy Tous ces cours d'eaux prennent naissance clans les roche s et les fissures granitiques ou porphyriques des chnes qu i hérissent la partie septentrionale du département ; aussi ont elles l'aspect de torrents ou de cascades par rapport leur s GfOLOt:f1: Tarare , et la rivière de Fermure qui se jette presque en face de Joux L e parcours de ces eaux peut étre estimé it kilonu:tres !! 13'5 pentes : pendant les chaleurs elles ont peine de l'eau pou r qu'on puisse suivre leurs cours Voici les analyses que nous avons exécutées sur quelques unes de ces eaux : OU I!r lroti metro ninscvurus : lzv, qua, sa verse In Saûnc (,ansel A : ,ynr, DPARTEMENT 0,0035 0,0050 8,5 I ; 0,0785 5,5 Ruisseau, Clareysollez S,U Poule So>umniu, St- Clément l'unira CLlara ;ea 10,0 Azrrgur, i.anusre !'itzsrl :y, RGsiia d 'éu;roratin!i dans e Cheesy, Azrrgue, Gaz 3,3 RHÔNE ,0080 0,0103 0,0080 u $ai 'at•s 0,0312 0,0103 Fhaus 0,11310 0,000 0,0106 0,0008 u a n Rrsl3u im:olul e, ~ tt llcali a perla 0,008 n u 0,0080 4,0 6,0 DU ,> n n 0,0187 0,0073 0,002 0,0038 u 0,0041 Les parties extrêmes Nord, Est et Ouest du départemen t présentent deux pentes différentes de celles que nous venon s de voir : l'une (extrême Nord-Est) l'inverse de celle d e I'Azergue , court sur le Nord et entrne les eaux de, Grosnes ( occidentale , orientale , petite , etc ) en lignes peu près droites sur cette direction jusqu'à la hauteur de St Gengoux (Saône-et-Loire) , puis redescend l'Est sur l a Saône L'autre (extrême Nord-Ouest) fait verser toutes le s eaux l'Ouest dans la Loire Nous entrerons dans quelque s détails ce sujet Nous avons dit, page 61, en parlant de l'orographie, qu e les confins du département n'étaient pas une limite naturelle , et nous en avons la preuve bien manifeste ici par ces versants, qui depuis les lignes d'Àvenas, de Juliénas, de Cenves , des Ardillats, etc , font courir toutes les eaux vers le Nord En effet, des hauteurs Nord de Juliénas (à Coni, 601 mètre s près Cenves), la petite Grosne prend sa source, puis se dirig e dans une vallée formée par les hauteurs de Cenves et Juliénas (sur une étendue de kilomètres pour notre département), vers le nord jusqu'à Serrières (Saône-et-Loire), pou r c oL0GI E 43G se tourner brusquement au sud-est et se verser dans l a Saône sous Macon Au point de jonction des lignes de Juliénas, des Ardillats , d'Avenas et de Beaujeu, nous voyons clans les ravins, l'oues t d'Avenas (770 mètres), la Grosne orientale couler en cascade s jusqu'au pont du Thozet (368 mètres), limite du département , sur une étendue de 11 kilomètres, en frisant mouvoir un e douzaine de moulins, et en passant par Ouroux, Saint-NIamert, pour se diriger dans Saône-et-Loire sur le nord, Saint éger-la-Bussières, Cluny, Saint-Gengoux, puis s'orienter légèrement au N E afin de se rendre dans la Saône au dessus de Sennecey Entre la chai« de Saint-Mamert et la chaiue de Charug e et descendant des hauteurs de Monsol, au nord de la ligne de s Ardillats, et l'opposé des sources (le 1'Ardière, la Grosn e occidentale prend naissance la fontaine de Saint-Rigaud , clans les bois Monnet, 967 mètres, puis court au nord e n passant près de Monsol, de Saint-Christophe, de Trade s (sur une étendue de 15 kilomètres dans le département), c i se réunit la Grosne orientale Saint-Léger-la-Bussières , après avoir donné le mouvement un grand nombre de moulins Enfin, sur la partie extreme nord-est de la chn e du Beaujolais, près du bois Charuge, 570 mètres, l a Grosne proprement dite, s'élance vers le nord pour alle r jusqu' la limite du département ( moulin Bernardin, 40 mètres) , après un parcours de kilomètres, et remonte r ensuite aux environs, Matour, puis Trembly, pour y recevoir les Grosnes occidentale et orientale Ces rivières coulent toutes, clans le département, sur des ter rains de granit, de porphyre ou de schistes anciens, aussi leur s eaux sont-elles très-pures, et nos analyses n'ont-elles pu y cons tater que peu de principes Mais il n'en est plus de même lors • qu'elles ont circulé dans le département de Saône-et-Loire, sur 115 DU DIP1RTEMENT DU IUIIôNE des terrains modernes Nous donnerons ici pour le démontrer , côté de nos résultats spéciaux (4 ), quelques analyses ancienne s exécutées pendant notre séjour comme chimiste aux usine s du Creuzot Ces chiffres serviront une fois de plus démontrer que les terrains ont une grande influence sur la composition des eaux, et que la géologie est intimement liée sous ce rapport avec l'industrie, l'hygiène, etc , comme nou s l'avons dit au commencement de cet ouvrage DCe1GfA ïl[i ;ic 11nlroti- : Petite Crosne , ù Ga : m drz (15060e) 11 Petite Crosne, ô Chnrnay, près de Macon ,Saône-el-Loire} (i, Crosne orientale, Ourou x (Rhône) 3,5 Crosne occidentale, Tra des (Rhône) Les Crosnes, St-Léa r la-Bus•ière, (Sne-et-Loire) 4,5 Crosne, petite rioière d e Saint-Pierre le-Vieux (S -et-L ) 3,0 Crosne, Clint (Saône 5,0 et-Loire), en 1857 Crosne, au chfdeau de l a Erté, près de Chalon (2), 7,5 Grosne, ô sa verse, prè s 8,0 de Chialons (Saône-et-Loire) Cd iJaCL :orarts Fulfalu ihaua pur.tira- Cenve s 0.0033 00(7 0010 0,0203 0,0020 0,0011 [tésidu insoluble 0,0020 i sa 0102 0,0068 0,0)3 0,0076 o ikati r et perte n 0 ;03 n 0,0050 0,0003 n 0.0325 12 0.0100 0113 0021 006 0233 0,0020 : 0024 0285 » u 0,0005 000 A la partie extreme nord-ouest, les cours d'eau font l'analogue, mais en sens inverse, de ce que nous venons de voir , c'est-à dire que prenant leurs sources sur la partie ouest de s chnes du Beaujolais, sur les lignes de Vers, de la Mussye, etc , elles se dirigent d'abord vers le nord, puis tournent brusque ment l'ouest en redescendant au S -O pour se verser dans la Loire (1) Nous noterons ici que chacune de ces Crosnes reỗoit, en descendant de s montagnes, un grand nombre de petits cours d'eau, dans le département ; nous citerons seulement pour la Grosne orientale, le Thel et le Curette : pou r la Grosne occidentale les Sauvages et 1'A roy, et pour la Grosne le Pilon (2) Eau prise, dans une visite que je fis (étant au Creuzot) chez le baro n Thénard, en 1857 58 c ;`mocrr: Ainsi la rivière de V ers, qui prend sa source la Serv e (712 m.), la partie O -N du bois Charuge , de mêm e que son affluent le Prolong qui descend des hauteurs d e Chenevier ( partie nord du bois de la Farge ) , se dirig e d'abord au Nord passant par Saint-Igny , puis tourn e brusquement au S -O vers le moulin de Barre ( quelqu e distance Ouest d'Aigucperse) en recevant le ruisseau d e Grouct (4 ) pour se réunir au Sornin ; le parcours de la rivièr e de Vers est d'environ 13 kilomètres Le Sornin qui descend de l'Est de Propières près la Croixdu-Jour (partie du nord du bois d'Aj oux) , 813 mètres, s e dirige aussi d'abord sur le Nord-Ouest jusqu'aux Bordes oit i l sort du département et absorbe les rivières précédentes d e Vers, etc , puis tourne brusquement vers le Sud-Ouest pour s e verser dans la Loire en passant près de la Clayette (Saône-et Loire) et Cltarlieu (Loire) : l'étendue de cette rivière es t de 17 kilomètres ; ses eaux donnent dans le département d a Rhône le mouvement un grand nombre de moulins La Mussye qui descend des environs du moulin Cochar d (Est d'Azolette) et qui quitte le département assez près d u Château du Plumet (300 m ) après un parcours de kilom suit aussi une direction N -O d'abord, puis tourne brusque ment Mussye au-dessus de Chauffailles (Saône-et-Loire ) l'Ouest pour se jeter dans le Sornin en face Chât:cauneu f ( Saône-et-Loire ) Les eaux de toutes ces rivières coulent clans le départe ment sur un sol composé de granits, de porphyres et d e lambeaux de terrains anciens : leur pureté est très-grande e t diffère peu des sources que nous avons analysées jusqu'à pré - ( ) Ce ruisseau prend naissance l'extràme partie Nord (iu départemen t pr' le racle 'le maisar : il ~i :ï kilo,n y.tres dl' ; ;l e_ n lue et pisse Aisunperse !" DU 11I7C1RTEIIE\T !t3 DU R :16NE mais en dehors du département elles changent de comparce qu'elles coulent sur des terrains d'une autr e nature Voici nos analyses it l'appui de nos observations : sent ; position, liv,l,otimi~trr •r.siansrrt,~a 1 a lcrs, ~ Raiut-Ignv Sarnia, 1•lrng6rc, rln: tenu de la Garde Sarnia, Clmrlicu (Sa6neel-L„ire ) 91r3sgr, ] `iu•sve Saône - , :az 5f,i ( :,os 3, IL t 'UC 3, 0,0080 0,002 0,0.308 621 7 ,0 J e, auges pria ipe e n Ont Iras été eherctrs ' 00153 A la partie ouest (lu dépt-tentent nous trouvons plusieur s cours d'eau très-importants -qui sont : 1° Le Rheins qui prend sa source sur les confins Nor d extreme Ouest du département près de Chatoux, 820 mètres , chne du Ranchal, ans environs de Planchai et qui descen d vers le sud h Saint-Vincent, puis h Cublize, après avoir rev u la verse de la rivière de SaintTonuetle 7['roncy ( I), et enfin Le Rheins Bancillon après avoir absorbé la Thriottle coule ensuite au Sud-Ouest jusqu'au moulin Labe près (l'Amplepuis, puis remonte brusquement au Nord-Ouest jus qu'auprès (le Saint-Victor (Loire) pour s'élancer ensuite définitivement au S-0 et se verser clans la Loire h quelque s kilomètres de Pradines (Loire) Le Rheins a un parcour s (1 ) Ce cours d'eau assez important prend naissance \ieel (680 mètres ) près Saint-Bonnet-le-Troncy et se jette dans le Rheins au moulin \tagny , après un parcours d'environ six kilomètres Nous aurions pu parler encore , avant cette rivière, des ruisseaux de du Rheins ; du Basset , Fo'nol(se, de Say, etc , comme affluent s etc , comme apports du ruisseau de Saint-Bonnet ; tuais cela nous aurait fait entrer dans trop de détails peu importants, en nou s défournant inutilement de notre sujet principal (") La Derioule descend des- hauteurs de Minore (70-2 ut ) puis s'écoul e au Sud en passant par la Chapelle-de-ltardore jusqu'à Bancillon (4ti8 mètres) où elle se verse dans le Rheins après 1!n parcours tle kilomètres G1:0LOGI E 4l10 d'environ 41 kilomètres, dont 28 pour le département d u Rhône 2° La Trambouze dont les sources descendent aussi de s hauteurs de la ligne de Ranchal Charrias, partie sud d u bois de Rotecorde (652 m ), puis qui courent au sud jusqu'a u moulin Giraud , 588 mèt au-dessus de Thizy, oit elle reỗoi t les eaux du ruisseau de iIarclonnet (') pour aller se verser dans le Rheins près de Régny (Loire) en dehors du département, en suivant une direction Ouest et après avoir pass é par le bourg de Thizy : son parcours total est de 14 kilom , et presque entièrement dans le département Ces rivières, comme on peut le voir, font l'inverse de s cours d'eau précédents, nommés page 1157 ; elles descenden t (comme fAzergue) du Nord au Sud en suivant les chnes d e Belleroche, puis tournant l'Ouest brusquement vers le s hauteurs d'Amplepuis, en suivant les vallées formées par le s crêtes de Violay, etc , etc , pour aller ensuite se jeter dan s la Loire en suivant une ligne S -O Toutes les eaux de ce s rivières coulent presque entièrement dans le département d u Rhône sur des terrains de schistes anciens, de porphyres o u de granits : aussi leurs eaux sont-elles assez pures : des ana lyses récentes exécutées dans notre laboratoire confirmen t nos observations : D6SIGSATI038 : Rhains,A St -lincent La llnrioute, Chapellede llordure La Trumbouoe, ou bourg de Thizy ( I) Le Mardonnet Ilydrométrnlr.'e Gaz 4,0 u 3,5 5,3 10,3 Ildsldn d'iraporat (.houx 0,0092 0,001 0,0033 n 0,0172 0,0083 Le re,te de s nus iéres n ' a pa , été dus & prend sa source aux environs de Serret, 618 mètre s au-dessus de Mardore, et se jette dans la Trambouze au moulin Giraud, aprè s un parcours d'environ kilomètres, en se dirigeant du nord au sud comm e tous les autres affluents des rivières ci-dessus nommées DU DliPARTEMENT DU RHÔNE x!!1 Pour être complet dans l'hydrographie générale du département, il nous reste mentionner (dans la partie du milie u Ouest) quelques petits cours d'eau qui passent Amplepuis Malgré leur peu d'importance , nous les citerons ici , parc e que descendant des lignes des Sauvages , d'Amplepuis et d e Violay, ils forment la séparation des parties méridionale e t septentrionale du département Tous, c'est-à-dire le Fresne , le V iderie et le V ercoulon, se jettent, près d'Amplepuis (a u moulin Labe) , dans le Rheins Le parcours de ces cour s d'eau peut être de kilomètres Ils descendent des hauteur s N et des lignes des Sauvages et d'Amplepuis et coulen t sur des terrains presque entièrement porphyriques Un e analyse (celle de tous ces ruisseaux réunis , Amplepuis ) nous a donné Pour l'hpdrotitnétre Pour les gaz 4- 13 5, Pour lo résidu d'évaporation 0,Ô0a7 Pour la chaux 0,0020 Pour les chlorures 0,001 Pour lés sulfates, 0,002.2 Pour un litre Comme pour la partie méridionale, nous étudierons les (livers âges de formation, c'est-à-dire les époques où se son t formés les cours d'eau que nous venons d 'examiner AGES DE FORT &TION OU DE PARCOURS Dans la partie septentrionale du département nous n e trouvons pas des sols aussi anciens que dans la partie méridionale En effet, les gneiss, les taleschistes ou micaschiste s que nous pourrons y rencontrer, dans l'étude spéciale de ce s terrains, ne nous présentent pas d ' une manière nette et " G1s0L0GI E 55G Pluie en n,illimétres Pluie eu rnillimdtres 278,3 Report 77,0 dS59 dccembre 32,90 1880 janvier 58,6o juillet février 17,05 att mars 30,55 septembre avril 95,70 octobre mai 43,20 novembre -103,6 Total annuel 729,00 a reporter 278,30 1800 juin - 1i3,3 85,2 -138,9 23,2 En reprenant, comme nous l'avons fait jusqu'ici , les observations faites depuis ans, on trouverait : l'ittietut,ile ar nnni• e en millimetres Pluie totale parann :o en nutl irae tues - 821,89 1857 659,6 1353 615,00 1558 6,9,$ d85l 635,95 -i859 Li92,3 4355 717,40 1Si0 729,6 IK6 881,75 1852 Total des années : 6,467,4 Ce qui donnerait en moyenne pour un an 718 mill GO ( t ) D'après les observations précédentes on pourrait remarquer que les années pluvieuses et sèches semblent se succéde r de en années ; nous devons cependant dire que cela n e part être qu'une circonstance accidentelle Il faut plutôt y voir des quantités de pluies annuelles très-variables,et obteni r une longue suite d'observations afin d'avoir une moyenn e annuelle très-nette et basée sur des données plus longuemen t établies Nous nous permettons de faire cette observation parc e qu'on a remarqué qu'une foule de causes , comme le vent , le voisinage (les montagnes, l'altitude, etc ( a ) influenỗaien t (1) Nous pouvons tirer de ces nombres la moyenne diurne générale de s pluies, elle sera 1,97 (2) V oir ii, ce sujet l'ouvrage de NI Kacmts, 11It'th% orolojie 55 DU DI PARTEMENT DU RHÔNE l'atmosphère , et rendaient ou ne rendaient pas les localité s humides On ne peut guère parler des pluies d'un pays sans dire u n mot de la quantité d'eau que le climat permet d'évapore r en un temps donné En effet, on sait cjue de l'eau mise l'air dans un vase finit par dispartre, et qu'il doit en être de même de l'eau des pluies sur le sol Pour que les terres ne soient point sec ni arides, et que la végétation puiss e prospérer, il faut donc qu'il y ait un excès d'eau tombé e sur l'eau évaporée ; or cette différence peut être prise e n quelque sorte comme un point pour l'agriculture Nous donnerons ici les quantités d'eau évaporée depui s 1855 L'atmid.omètre sert en gérer l prendre ces déter minations Cet instrument (c -rti.o ; vapeur, v.svpov, mesure ) est simplement une cuve section carrée contenant de l'eau Une règle verticale divisée en millimètres porte un tassea u terminé par une pointe laquelle on fait effleurer le nivea u de l'eau , de manière voir de combien il s'est abaissé pa r l'évapor a tion Evaporn io n millimètres ►S(oporttio n millimètre, 1855 deeembre 5,6 1857 décembre 9, janvier 12, 1858 janvier - février 8,8 - février 6, mars 29,5 - mars 32, avril 43,7 - avril niai 38,6 - avril 65, - juin 75,9 - juin 127, - juillet ,l 15, i850 - juillet 108,7 _ 50, I - août 79,5 - août 99, - septembre 41,7 - septembre 40, octobre - novembre 20,4 10,1 - octobre - novembre 29, 0, - Total annuel : 489,3 Total annuel : 581,6 l 58 Gr0LOGI E 1856 décembre 12,0 1858 décembre 8, 1857 janvier 6,8 1859 janvier 3, - février 5,9 - février 13, - mars 23,0 - mars 41, - avril 41,4 - 49, - mai, 59,9 - mai 65, - juin 81,1 - juin 76, - juillet 321,1 avril - juillet -149, -110, août 97,2 - août septembre 62,8 - septembre G6, octobre 27,7 - octobre 29, novembre -16,5 - novembre 11,1 Total annuel : 558,5 Total annuel : 623, Eveporetion e n mtllime(ra • rvaporalion r n millimètres , 156, Report 1,3 1859 décembre 1860 janvier 10,2 - février 0,8 1860 juin 73, - juillet 100, - août 67, - mars -19,5 - septembre 49, - avril 43,7 - octobre 25, - mai 80,5 - novembre Report 156,0 Total 7, annuel : 479,4 Depuis 1852 on a eu chaque année les nombres suivant s qui nous serviront établir une moyenne -1852 597,8 -1857 555, 1853 466,3 1858 581, 1854 550,4 -3859 623, 1855 -1 856 498,6 489,3 -1860 479, Total des années 4,845, Donc la moyenne générale est de 538,40 La moyenne diurne de l'évaporation sera de 1,47 "! DU DJ PARTEMENT DU RI ÔNE 55 Si nous retranchons ce nombre de celui de la moyenn e générale des pluies tombées en moyenne annuellement, nou s aurons Moyenne générale annuelle de pluies 7'18, Moyenne générale annuelle des évaporations 538, 180, Différence Ce qui nous démontre qu'il reste en définitive un excellant de 180 millimètres de pluie sur l'évaporation, employé s l'imbibition des terrains, l'alimentation des rivières, etc Nous pourrions résumer encore ce que nous venons d e dire sur les dernières années en groupant nos résultat s de la manière suivante, et nous aurions l'avantage de fair e saisir par saisons les quantités d'eaux tombées et évaporées Hiver Printemps Plais nouons Jours de pluie 1856 32,90 26 8,7 1857 50,40 38 8,2 1858 21,35 33 1859 39,83 1860 36,18 fraporatiau moyenne hors de Pluie Éeseoratio n 146,98 49 37, 55,51 37 42, 5,3 60,53 48 49, 38 8,3 72,36 41 38, 43 1,1 56,58 50 37, lité - a 1! Pluie moyeule Jours d o ploie Pluie moyenne Automn e Iitnpora lio n moyenne moyenn e Plai e moyenne Jours d e pluie £eaporatio u moyenn e 1856 86,78 37 03,0 53,58 38 44, 1857 61,47 28 96,8 72,10 32 35, 1858 47,90 30 114,1 81,51 38 25,4 1859 40,66 34 111,8 61,41 41 35, 1860 61,85 43 80,3 88,58 40 27, 1856 Total des jour s de pluie 14 1857 13 1853 149 1859 154 1860 485 Moyenne des jours de pluie par anné e 1,54 G13oLOG W 560 Nous terminerons ce chapitre sur les pluies par quelque s remarques sur les nuages en général ; ces quelques mots nou s seront très-utiles pour bien faire comprendre cc que nou s avons dire sur les vents et sur les brouillards Les nuages sont des amas de vapeurs l'état vésiculaire ( i ) qui résultent de la condensation des vapeurs qui s'élèven t de la terre Ils occupent toujours les hautes régions d e l'atmosphère Malgré leurs formes, leurs apparences et leur s dispositions si variées, on a pu diviser les nuages en quatr e classes, qui sont les cirrus , les cumulus, les stratus et les nimbus (figure 15 ) Les cirrus (queue de chat des marins) sont de petit s nuages blanchàtres offrant l'aspect de filaments déliés asse z semblables de la laine cardée Ce sont les nuages les plus élevés , et vu la basse température des régions qu'ils occupent, on les regarde comme formés de particules glacées o u même de flocons de neige Leur apparition précède souven t un changement de temps Les cumulus (balle de coton des marins) sont des nuage s arrondis, présentant l'aspect de montagnes entassées les une s sur les autres et couvertes de neiges Ils sont plus fréquents en été qu'en hiver , et après s'étre formés le matin , ils se dissipent généralement le soir CcpenLnt si le soir ils de viennent nombreux et surtout s'ils sont surmontés de cirrus , on doit s'attendre de la pluie ou des orages Les stratus sont des couches nuageuses horizontales très larges et continues qui se forment au coucher du soleil et (+) La vapeur qui se refroidit dans l'atmosphère offre un phénomène parti culier ; elle ne revient pas immédiatement l'état liquide, mais elle so trans forme en vésicules creuses comme des bulles de savon, mais estrémemen t petites C'est cet état que la vapeur d'eau forme les nuages et qu'ell e devient visible par l'ébullition " 56 DU DIPAItTEMENT DU RHÔNE disparaissent i1 son lever : ils sont fréquents en automne et rares au printemps Ils sont plus bas que les précédents Enfin les nimbus , ou nuages de pluies , sont des nuage s qui n'affectent aucune forme caractéristique ; ils se distinguent seulement par une teinte d'un gris uniforme et pa r des bords frangés La pluie est la chute l'état de gouttelettes de l'eau pro venant des vésicules des nuages lorsqu'elles se liquéfient pa r l'abaissement de température Les abaissements de température de l'atmosphère étan t dus en grande partie aux vents, nous aborderons immédiatement ce sujet , et nous y comprendrons les phénomène s principaux qui s'y rattachent 'VENTS En général on dit que les vents sont des courants qui s e manifestent dans l'atmosphère suivant des directions et ave c des vitesses très-variables : quoiqu'ils soufflent clans toutes les directions, on les distingue en huit principales qui son t le Nord, le Nord-Est, l'Est, le Sud-Est, le Sud, le Sud-Ouest , l'Ouest et le !`Tord-Ouest (') (') La direction des vents se détermine raide de girouettes ; quant leu r vitesse elle se mesure raide de l'anémomètre : on nomme ainsi un peti t moulinet ailettes que le vent fait tourner : du nombre de tours faits en u n temps donné, on déduit la vitesse On admet dans nos climats, que la vitess e des différents vents est de : rut, l itcs se pur seconde t, s-faibli m 50 Vents fort Tdesse pare ras] S a il mare : faible it 2n lrés-tort 12 d0 mo,lirb 3à 3» riolcot 20 o nss• z fort l L u La vitesse de 30 mètres par seconde pour les nuages est la plus forte qu e M Bravais ait constatée l'Observatoire de Lyon Nous devons ajouter qu'ell e est cependant très-rare Tons vm A nnales de la Société Linnéeflne 30 Gl:on :O GI I: Les vents ont pour cause une ruptu re d'équilibre dan s quelque partie de l'atmosphère, rupture qui résulte toujour s d'une différence de température entre les pays voisins Pa r exemple , si la température du sud s'élève sur une certain e étendue, l'air en contact avec lui s'échauffe , se dilate e t monte vers les hautes régions (le l'atmosphère où il s'écoul e en produisant des vents qui soufflent des contrées chaude s vers les contrées froides ; de plus l'équilibre se trouvant rompu en même temps au niveau du sol, par l'excès d e poids qui se produit latéralement sur les couches supérieure s de l' atmosphère par suite de l'air qui s'y est cleversé, il e n résulte souvent dans les couches inférieures des courant s en sens contraire du premier Ces déplacements de l'air sont tout fait analogues ► ceu x de l'eau dans les rivières ; c'est un écoulement de l'océa n aérien d'une région vers une autre Ils jouent un grand rôl e clans la nature ; ils favorisent surtout la fécondation de s fleurs en agitant les rameaux des plantes, et en transportan t le pollen de grandes distances ; ils renouvellent l'air de s villes , et adoucissent les climats du nord en leur apportan t la chaleur du midi Sans eux les pluies seraient inconnue s clans l' intérieur des continents, et ils se transformeraient e n déserts arides En général pour le climat de Lyon le vent du Nord est toujours froid ci sec , et il fait descendre subitement l e point de rosée donné par l'hygromètre condenseur Le Su d est chaud et peu humide L'Est et le Nord-Est, ainsi que l e Sud-Est, sont assez rares pour que leurs qualités ne soien t pas très-apparentes Cependant on peut clive qu'ils son t analogues au vent du nord Quant au Tord-Ouest, l'Oues t et au Sud-Ouest, ce sont pour nous des vents essentiellemen t pluvieux et orageux Quand ces vents ont une certaine force, ils dominent seuls, ' RIIÛNE 56 surtout au bas de l 'atmosphère, ou bien ils forment deu x courants, l'un supérieur, l'autre inférieur, qui sont plus o u moins en sens contraire Ceci posé , si ces intimes vent s viennent s'adoucir et n'être plus sensibles, on observ e constamment , dans ces moments de calme , que sur le s pentes des chnes de Riverie et d'Yzeron (sites l'oues t de Lyon), il se produit un courant ascendant qui occasionne Lyon et dans la vaste plaine l'orient une bise matinal e d'Est, ordinairement faible , rarement modérée , dont o n doit chercher la cause dans l'action (les rayons solaires su r les flancs de ces montagnes : par effet de cette bise ascendante il se forme au-dessus de ces chnes un cordon d e cumuli qui ne tardent pas s'agglomérer et s'élever assez haut C'est alors que dans le courant de la journée c c cordon peut etrc emporté par un vent supérieur deven u pins actif Les brises matinales cessent quelquefois dès 10 heures d u matin par suite de l'arrivée d'un vent quelconque ; mai s dans les circonstances favorables elles peuvent durer jusqu' ï heures de l'après-midi Le recueil des observations faite s Lyon rend ce fait bien sensible : on y voit que lorsqu'u n vent est près de céder la place un autre , la brise d'Es t profite, pour se montrer, de l'instant de calme, quelquefoi s assez court, qui sépare le changement de vent Par rapport aux brises ascendantes et descendantes de no s contrées voici cc qu'on peut résumer : 1° Les aspérités du sol déterminent journellement un flux et un reflux atmosphériques qui se trahissent par (les vent s connus de temps immémorial dans certaines localités sou s différents noms (pontias, aloup de vents, etc ) 20 Ces courants d'air se développent au plus haut degr é clans les concavités des vallées , mais sans leur ètre exclusivement propres Car, ils se manifestent le long de toutes les I)U i)i'.I'ARTIMENT DU G't cior,ocrs rampes, et le courant des vallées n'est que le résultat de s ascensions et des cascades latérales et partielles (plan d e Saint-Symphorien, Chessy, le Pilat, etc ) 3° Le passage du flux au reflux, et réciproquement, es t rapide dans les gorges étroites et aboutissant après un cour t trajet de hautes sommités ; il est plus tardif dans les bas sins généraux, oit le flux n'est en général franchement établ i qu'il] heures du matin, et oit le reflux ne commence tre régulier que vers les heures du soir (vallée du Gier , de l'Azergue, de la Ilrevenne) ; l'intervalle entre ces marée s descendantes et montantes est rempli par (les oscillation s ou des redondances alternatives L'heure de cet instant cri tique varie avec les saisons et aussi avec les circonstance s météorologiques accidentelles ! ° Les vents des vallées sont réguliers dans les vallées régulières , mais présentent des accidents vers leurs cmbran- • chements ; les irrégularités peuvent se manifester suivan t le mode d'emboitement des vallées , soit clans la périod e diurne , soit dans la période nocturne 5° La configuration des parties supérieures des vallée s exerce encore une grande influence sur ces vents, suivan t les heures et les saisons : ainsi ils sont tantôt plus prononcé s de jour que de nuit, tantôt plus la nuit que le jour (pontias , aloup de vent de Chessy) ; quelquefois c'est l'hiver avec se s neiges qui est le plus favorable aux vents nocturnes, d'autre s fois c'est l'été pour les vents du jour Il serait curieux d'examiner sous ce rapport l'influence de s cirques elliptiques que forment les parties supérieures e t terminales des vallées jurassiques et subalpines, comparativement aux terminaisons douces et insensibles des montagnes primordiales Dans la vallée de Toux, par exempl e les alternatives de chaud et de froid sont si brusques , qu e l'on y éprouve quelquefois des variations de 20 degrés en 56 quelques heures, et que l'on a vu des faucheurs couper d e la glace le matin avec leurs faux, tandis que quelques heure s après, le thermomètre indiquait 38 degrés au soleil (il es t impossible que de pareilles différences ne produisent pa s des courants extraordinaires) G L'effet de ces marées est en général plus prononc é dans les vallées larges, et s'affaiblit clans les ramification s latérales Pourtant quand 1c bassin devient une véritabl e plaine, capable de subvenir une grande dépense ou un e absorption considérable , les effets s'affaiblissent Ainsi rarement le pontias atteint le cours du lihône , et autour d e Genève les brises de la vallée de l'Arve paraissent asse z affaiblies pour n'avoir pas excité l'attention des observateur s de cette ville 7° En comparant le pi1énoIn ne des marées autour de s montagnes celui des brises de terre et de mer qui se produisent réciproquement le long des eûtes, M Fournet a cr u voir qu'à la mime époque où les vents diurnes de me r poussent les vaisseaux dans les ports , le flot aérien s'élèv e aussi de son côté autour des montagnes , et que l'invers e a lieu durant la nuit Il suivrait clone de là, par exemple , que la totalité de l'atmosphère du Rhône devrait être soumis e journellement un mouvement qui la porte d'une part d e la mer vers le continent , et de celui-ci vers les sommité s du plateau de la France centrale ou de celle des Alpes et du Jura, après quoi elle retournerait durant la nuit vers so n point de départ Nous pouvons dire cependant due la lenteur avec laquell e un mouvement semblable se transmet dans une si grand e masse de fluide élastique, doit annuler en partie ses effets , et qu'il y a plutôt une théorie qu'un résumé d'observations Cependant M Fournet pense que l'annihilation n'es t pas toujours complète , et est porté croire que les légers DU DL'IlTJ MENT DU 11116 :1E 5(iG c i:oLOGiL courants qui se manifestent autour de Lyon dans les jour nées qu'on peut considérer comme calmes, ne sont que l e résultat de ces oscillations 8° Les marées atmosphériques poussent avec elles le s corps susceptibles de flotter ; c'est ainsi que, suivant le s circonstances , les fumées et surtout la vapeur d'eau (' ) vont se condenser durant le jour autour des hautes cime s (Pilat, etc ), ou bien la nuit , sont ramenées vers les concavités (Chessy, vallée du Gier, etc ) ; d'oh il suit que l'air s e dessèche durant la nuit et devient plus humide durant l e jour sur les hauteurs, tandis que l'effet inverse a lieu pour la nuit dans les concavités Il est facile de voir d'après cel a que ces marées doivent jouer tin rôle important dans le développement des nuages parasites et clans les phénomènes de la distribution des pluies et des orages 9° L'air chaud des plaines s'élevant durant le jour ten d échauffer les vallées et les sommités, mais cet effet es t contrebalancé en partie par l'évaporation qu 'il occasionne , en sorte qu'il peut dessécher et refroidir D'un autre côté , la' brise nocturne tend refroidir les vallées en y portan t le froid des régions supérieures : de l'explication de l a frcheur subite occasionnée par certaines brises ( l'aloup d e vent), de la congélation de la vapeur d'eau occasionnée pa r le pontias, des gelées printanières qui, rayonnement égal , affectent plus particulièrement les végétaux des vallées On pourrait peut-être encore trouver dans cet effet l'explicatio n de quelques-unes des anomalies de température que le s (') En 1859 (Compte-rendu de l'A cadémie des Sciences de Paris) nou s avons démontré , dans des analyses d'air faites Lyon , la présence de l a silice, du sable , etc , en quantités réellement surprenantes : nos observations ont été confirmées plus tard par M Pouchet Rouen DU DI :PARTEMENT DU RHÔNE 5G voyageurs ont reconnues sur le flanc de certaines montagnes 100 Les vents généraux supérieurs peuvent dans certaines circonstances altérer le flot aérien , ou bien le compliquer ; cependant leur effet n'est pas toujours assez énergique pou r le détruire entièrement , car quelquefois ils produisent u n calme plat Il suit de que les pronostics de beau temps déduits de la régularité de l'allure des brises, sont souvent tredits par l'expérience (vallée de la Brevenne, Chessy, etc ) ; cependant on peut dire qu'eu général le renversement de s courants est suivi d'une pluie 11° Enfin les circonstances de température locale peuvent annuler encore les brises montagnardes ; c'est ainsi que l e pontias cesse de souffler quand, dans le court intervalle de s ►n►its chaudes de l'été, la terre échauffée par un soleil brc►lan t n'a pas le temps cte se refroidir suffisamment On peut expliquer toutes ces alternatives de courant s ascendants diurnes et de courants descendants nocturne s par l'échauffement des cimes par le soleil levant, qui détermine un courant ascendant, tandis que l'échauffement de la plaine, plus considérable dans la journée que celui de l a montagne, détermine le soir un courant descendant On est d'autant plus porté croire cette explication, qu'il résult e des expériences faites en été 1842 au sommet du Farelhor n par AI Bravais, que l'échauffement moyen de la surface d u sol pendant la journée y est sensiblement égal au maximu m de celui de l'air (A nnales cle chimie et physique 1840) BROUILLARDS On petit dire en terme moyen que les brouillards son t des masses de vapeurs qui, condensées dans l'atmosphèr e l'état vésiculaire, en occupent les basses régions et en GFOLOGI E 568 troublent la transparence Les brouillards se forment en général quand le sol humide est plus chaud que l'air ; les vapeurs qui montent , se condensent et deviennent alors visibles ; toutefois il Lut que l'air atteigne son point de saturation, sinon la condensation n'a pas lieu Les brouillard s peuvent encore prendre naissance quand un courant d'ai r chaud et humide passe au dessus d'une rivière dont la température est inférieure la sienne , car l'air étant alor s refroidi , aussitôt qu'il en sera saturé, il y aura condensation_ de vapeurs Ce dernier cas est celui qui se présente Lyon pins particulièrement On doit M Fournet un tableau (voir fig 11 résumant une moyenne de quatre années d'observation s consécutives et qui montre la marche relative des températures de l'air et des fleuves dans la ville de Lyon L'inspection des trois courbes fait voir qu'à partir du er novembre la température moyenne de l'air devient inférieure cell e des fleuves , état de choses qui cesse vers le mars ; aussi est-ce la période intermédiaire qui est la véritable saison de s brouillards Indépendamment des brouillards généraux dont nou s parlons, il existe des brouillards moins étendus qui se for ment chaque jour, en certaines saisons, le soir après l e coucher du soleil, et le matin avant son lever, sur les lac s et sur les rivières ou clans les prairies basses et humides Ces brouillards, qui sont si fréquents Lyon, s'expliquent ainsi : L'air qui recouvre le bord des eaux (Rhône et Satine ) s e refroidit par le contact du sol, dont la température s'abaiss e par le rayonnement Cet air descend sur la surface de l'eau , dont la température change peine, et se mêlant l'air saturé qui la recouvre, en précipite la vapeur Des expériences directes faites sur le Danube par un physicien anglais (M Davy) ont fait voir, en confirmation de RTLu1ENT DU 1110NL cette explication, que l'eau est en effet plus chaude que l'ai r lorsque (le semblables brouillards se forment Ces brouillards disparaissent ordinairement après le lever da soleil Au printemps, quand ils remplissent le fond des vallées, o n les voit souvent s'élever sous l'influence de la chaleur d u soleil, gagner le haut des collines qui jusque-là les dominait , puis monter, former des nuages, ou bien se dissiper entière ment par effet de la chaleur croissante Souvent aussi pendant l'été et l'automne , quand l'air es t calme et quelque temps avant le lever du soleil, on voi t se former la surface des eaux du Rhône et de la Saône d e véritables petits nuages qui sont entrnés par le courant ascendant que détermine la chaleur de l'eau , et qui vont s e réunir une certaine hauteur, ou se dissipent si l'air , est sec Ces brouillards sont formés d'une manière analogue ce s vapeurs qui prennent naissance au dessus d'un vase plei n d'eau chaude Nous ne parlerons pas des brouillards qui surviennent a u moment du dégel, car ils sont communs toutes les contrées , et 'ils s'expliquent par un vent chaud qui se refroidit a u contact d'un sol encore glacé Nous ne dirons rien non plu s des brouillards qui pendant l'été prennent souvent naissanc e après les pluies d'orage , car tout le monde sait qu'ils son t formés par la pluie qui est très-froide et qui vient de s hauteurs de l'atmosphère ; que la surface des eaux baisse d e température cc moment , et que fair humide qui vien t au contact de cette surface se refroidit et laisse précipiter l a vapeur qu'il contient Lorsque les brouillards sont très-épais , ils occasionnen t pour la respiration un état de gène qui est encore aggrav é par une odeur spéciale qu'ils répandent parfois L'attentio n des chimistes a été depuis longtemps attirée sur la natur e des substances qui peuvent ainsi communiquer ces niasses DU 1) 570 GiU0LOCIE DU DIPAIITEMENT DU RIIANE d'eau vésiculaires une odeur désagréable , mais les résultat s obtenus jusqu'à ce jour sont loin d'être concluants A en juger par ce qui se passe dans le voisinage des marais , o n pourrait croire que les brouillards, dans ce cas, soustraien t aux eaux stagnantes ou au sol quelques-uns de leurs principes en voie de décomposition , et que les vents les trans portent au loin en rasant la surface de la terre D'après les expériences de M Boussingault l'eau des brouillards contiendrait de l'ammoniaque : ce savant assure qu'u n litre de ce météore renfermerait de milligramme s d'ammoniaque, et que des brouillards remarquables par leu r opacité, leur odeur et leur persistance, lui auraient fourn i depuis 50 jusqu'à 158 milligrammes d'ammoniaque Nous nous arrêterons ici dans nos questions météorologiques et physiques du département, pour aborder directe ment la partie minéralogique ... près de Chauibost, et qui se grossi t des eaux des ruisseaux de Rocleron, de ]Ierdanson, des -Igais et de Ghambost, venant des hauteurs O de Saint-Cyrle-Chatoax, puis les petits ruisseaux de Nuzy,... légèrement au N E afin de se rendre dans la Saône au dessus de Sennecey Entre la chai« de Saint-Mamert et la chaiue de Charug e et descendant des hauteurs de Monsol, au nord de la ligne de s Ardillats,... descendent également des hauteurs O de la partie inférieure de la chne titi Beaujolais Enfin l a rivière d'A ix, grossie de la Goutte, de la Charnbonne, e t du Chalier, venant des cré tes de