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MONOGRAPHIE DES BRYOZOAIRES D'EAU DOUCE PAR LE (Extrait du BiiHelvi de Dr JULLIEN J la Socirlê 7.oo\o(jique de France, l X, 1885) ^Ci>^»' MEULAN ÏMPHI.MERIE DE SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE 18 EXTRAIT DU BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE, t X, 1885 MONOGRAPHIE DES BRYOZOAIRES D'EAU DOUCE Par le D^ J JULLIEN Depuis qu'on a adopté la classitication des Bryozoaires selon la forme des cellules ou zoœcies, on n'a pas essayé d'y faire entrer les genres d'eau douce J'ai étudié avec le plus grand soin ceux des environs de Paris et de Bourgogne comparativement avec ceux des pays étrangers, et j'ai pu me convaincre qu'aucune classification ne correspond avec le résultat de mes recherches Je ne veux pas analyser tous les travaux publiés jusqu'à présent je ne parlerai que des classifications les plus intéressantes Sur cette question délicate on a écrit des choses absolument insensées Quoiqu'il en soit, Dumortier, en 1833, a nommé Lophopodes tout ce qui était connu, son époque, en fait de Bryozoaires tentacules disposés en fer-à-cheval, y compris la Tubularia sultana de Blumenbach Ses Lopho; podes comprenaient donc les genres Cristatella Guvier, Plumatella Lamarck, Lophopus Dumortier et Alcyonella Lamarck De la Tubularia sultana, il a fait la Plumatella sultana, la suite de la Plumatella lucifuga de Vaucher, et il avait raison ou du moins il approchait de la vérité car, comme on le verra dans la suite, les Frédéricelles ne sont que des variétés de Plumatelles Cette ; classification fut détrônée par celle de Paul Gervais Quand cet auteur s'occupa de ces animaux en 1836, ce fut par suite de la trouvaille d'un corpuscule charmant, un statoblaste de Gristatelle 11 constata que cet œuf reproduisait le Kleinere Fe- derbuch-Polyp deRosel; cette découverte jetée par le hasard entre es mains ne le conduisit pas bien loin dans la connaissance des s J JULLIEN Bryozoaires d'eau douce; en 1837, il publia sa classification des Polypiaires, désignant par les noms de Polypiaria hippocrepia les Bryozoaires tentacules disposés en fer-à-cheval, réservant ceux de Polypiaria infundibulata tous ceux dont les tentacules n'étaient point disposés ainsi 11 décrivit quelques espèces des environs de Paris en essayant de rétablir leur synonymie où il s'est fort embrouillé Après quoi il ne s'en occupa plus Ses études insuffisantes lui firent placer la Frédéricelle sultayie côté de la Paludianimaux qui ne se ressemblent guère cette faute celle articulée, ; par Allman qui répudia la classification de Gervais substituer la sienne en 1856 Le livre d'AUman est écrit fut relevée pour lui avec un sérieux d'autant plus comique qu'il est plein d'erreurs, comme on le verra plus loin Allman voulut lui aussi trouver un caractère sur lequel il put appuyer une classification sans tenir compte de celle de Dumortier, il prétendait que les Polyzoa de Thompson, équivalents des ; Bryozoa d'Elirenberg, pouvaient se diviser selon la présence ou l'absence de cette lèvre mobile au-dessus de la bouche dont parle Dumortier comme les Frộdộricelles portent cette lốvre, il les replaỗa la suite des Plumatelles ainsi que Dumortier l'avait déjà fait; et il donna le nom d'épistome cette lèvre Il repoussa le terme d'Hippocrộpiens de Gervais et le remplaỗa par le nom de ; il réunit les Hippocrépiens de Gervais Bryozoaires pourvus d'un épistome, c'est dire avec le genre Frédéricelle du même auteur et avec le genre Pedicellina de Sars; enfin il donna le nom de Gymuolcemata aux Infundibulộs Phylactolemata sous lequel et les du zoologiste franỗais et aux Bryozoaires dépourvus d'épis- tome Cette classification, adoptée aujourd'hui, a une solidité au moins discutable, l'observation directe nous faisant voir que le caractère qui forme sa base peut manquer la fois sur divers individus d'une même colonie Ainsi, pendant le mois de septembre 1883, en étudiant des Plumatella repens que j'avais recueillies dans les montagnes du Ghaj'ai remarqué que certains polypides Le lopliophore considérablement diminué d'importance ne portait que dix-sept tentacules au lieu de cinquante comptés sur les autres polypides de la même colonie Dans ces avortons (fig i et 3), les deux bras du lopliophore étaient soudés par rollais (Sne-et-Loire), étaient avortés le bord interne ó de toutes petites verrues rempdaỗaient les tentacules; Vộpistome n'existait pas au-dessus de la bouche Ces polypides avaient MONOGRAPHIE DES BRYOZOAIRES D EAU DOUCE néanmoins un canal digestif complet, remplissant bien ses foncreste mais réduit proportionnellement au Les bras du lophophore des Hippocrépiens peuvent tions, subir une modification assez de d'un des brasdéveloppement Il m'est arrivé fréquemment intéressante c'est l'arrêt : de voir des polypides étalés présentant cet écart organique; le bras avorté ne portait tité qu'une très petite quande courts tentacules , tandis que l'autre restait normal avec des tentacules très Il y a peut-être un acheminement vers la forme longs des Rhabdopleura d'Allman Sur une Phimatella lucifuga de l'Étang de Saint-Hubert près Rambouillet, vu un polypide dont tous j'ai Fig les tentacules internes étaient au moins de moitié plus courts que les externes d'autres polypides avaient des tentacules plus ; courts que les autres, mais disséminés parmi eux En somme, la classification d'Allman ne se base présence ou labsence de l'épistome, puisque le genre Frédéricelle n'est maintenu dans le sous-ordre des Lophopiens qu'en raison de fé- que sur la pistome mais les avortons des Plumatelles privés d'épistomes conservant le rudiment du lophophore bilatéral, ce dernier caractère, indiqué d'abord par les auteurs, doit passer avant celui fournis par l'épitome ; Telles sont les raisons qui nous font revenir la classification de Dumortier en la complétant, et sans tenir compte de l'épistome le caractère du lophophore étant suffisant Je propose présent la classification suivante pour les Bryozoaires d'eau douce , J Class la S -class a JULLIEN BRYOZOA Ehrenberg, BRYOZOA LOPHOPODA Tribus B loph -1834 Dumortier, iSSo caduca J Jullien 1^ Famil Pedicellinidœ Hincks, 1880 Genus Pedicellina Sars — — \ ' Barentsia Hincks Pedicellinopsis Hincks — Urnatella Leidy, — \ 851 marins y 18o4 États-Unis gracilis Loidy, 2^ Famil Loxosomidœ Hincks^ 1880 Genus Loxosoma Keferstein, inarin 2a Tribus B loph perstita 1* Famil Plumatellidœ Genus P/M/Hrt/e//a — — — Jullien, Lamarck, 1816 reyens Linné, 1758 Europe et Asie (Inde) /«ci/'Hj/a Vaucher, 1804 Europe arethusa Hyalt, 1868 États-Unis — 1851 États-Unis diffusa Leidy, — Genus J J Jullien Aplinii Hyalinella — Mac Gillivray, vesicularis Le\dv, — 1869 Australie J Jullien ? 1854 États-Unis vitrœa Hyatt, 1868 États-Unis 2a Famil Lophopusidœ J Jullien Genus Lophopus Du.movV\ei\ 1835 — — — Ti^emhleyi Genus Pectinatella Leidy ^ J Jullien, 1884 Europe, 1851 viaynifica Leidy, 1851 États-Unis Carteri Hyatt, 1868 Inde Gen Cristalella G Cuvier, 1798 — — — — Mucedo G Cuvier, 1798 Europe Idœ Leidy, 1859 États-Unis ophidioidea Hyail, 1868 États-Unis 't lacustris Potts, 1884 États-Unis 3a Famil, Rhahdopleuridœ Hincks, 1880, (ỵou [{habdopU'ura Allman iiiarin MONOGRAPHIE DES BRYOZOAIRES d'EAU DOUCE BRYOZOA INFUNDIBULATA 2^ S.-class la Gen Paludicetla — Fam, Pahtdicellidœ Allman P Gênais, 1837 '1836 1836 P Gervais, articulata Ehrenberg, 1831 Europe et Amérique septentrio- nale — erecta Volls, 1884 Amérique septentrionale 2^ Famil Hislopidœ J Jullien G Norodoniai Jullien, 1880 — — — G Hislopia Cambodgiensis sinemis J J, Jullien, i Jullien, 1880 Indo-Chine 1880 Chine Carier, 18.58 lacMstris S Carter, 1838 Inde Pendant que je rédigeais cette Monographie, Leidy, en Amérique, a publié une note sur V Umatella gracilis; il a placé son espèce dans la famille des Pédicellinidées; déplus, il a fait entrer dans cette famille le genre Loxosoma, de Keferstein Cependant, les ten- Loxosomes sont si petits, si peu développés que je ne puis admettre qu'avec réserve l'idée du savant américain Toutes les espèces de Loxosomes sont marines, elles sont dépourvues de tacules des le leur, faisant partie de la zooecie, périt avec cette ne persiste pas comme celui des autres Pédicéllinides C'est pour cette raison que j'ai conservé la famille des Loxosomi- pédicule vrai ; dernière, et dées établie par Hincks Quant au genre Rhabdopleura d' Allman, je le place la suite des Lophopodes persistants, avec lesquels il a de nombreuses un Lophopode modifié, comme le genre Fréderiune Plumatelle modifiée; je ne trouve point chez cet affinités C'est celle est motif d'une sous-classe, comme l'ont pensé les auteurs donc les Pterobranchia de Ray Lankester, aussi bien que son ordre des Podostomata, comme absolument inutiles ces grands mots sont le résulat de l'ignorance, dans laquelle se trouve Ray Lankester vis-à-vis des variations des Lophopodes animal le anglais Je rejette ; Hincks lui-même nous dit que « par la forme du zoarium et pour divers autres sérieux motifs, ce genre se rapproche du groupe d'eau douce des Phylactolœmata »; cependant il accepte l'opinion Une particularité intéressante est que la contractilité du funicule, niée par Allman, mais que j'ai constatée nombre de fois, se retrouve très énergique dans le genre en ques- de Ray Lankester J tion, où dans la elle agit JULLIEN absolument seule pour retrait le du polypide zoœcie Classe des BRYOZOAIRES Animaux possédant : Ehrenberg, 1834 des branchies ciliées affectant la forme de tentacules oraux, un tube digestif complet, un pied rudimentaire ou avorté; ils sont renfermés dans des zoœcies soit gélatinoides, soit chitineuses, soit calcaires, formant ordinairement des colonies par bourgeonnement V° Sous-classe : BRYOZOAIRES LOPHOPODES Synonymie: Polypiaria duhia de hippocrepia 1856 P Gervais, 1837; Dumortier, 1835 Blainville, 1834; Polypiaria Polyzoa phylactolœmata AUman, Bryozoaires dont la couronne branchiale ou lophophore est garnie d'une double rangée de tentacules, possède la forme d'un ferà-cheval plus ou moins régulier, ou bien est ovalaire avec deux tentacules rentrants Bryozoaires lopliopodes caducs la Bryozoaires lopliopodes dont les zoœcies sont caduques après mort du polypide la gne tentaculaire en est incomplètement ; rétractile dans l'ectocyste Famille des Pedicellinidées Zoœcies charnues, presque globuleuses, dont le polypide ne peut s'étendre complètement au-dehors pendant son extension, et ne contenant jamais de statoblastes; elles sont supportées isolément l'extrémité des branches d'un zoarium simple ou ramifié Cette famille eaux douces les quatre genres PedicelUna^ BarenûUrnateUa, Le dernier seulement vit dans les comprend sia, Pedicellinopsis et : MONOGRAPHIE DES BRYOZOAIRES D EAU DOUCE Genre URNATELLA Leidy