Bulletin de la Société d''''études scientifiques de l''''Aude Vol XXVIII 1923

BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES DE L'AUDE Années Trente-Troisièmeet Trente- Quatrième TOME XXVIII CARCASSONNE Louis BONNAFOUS, 50, de Imprimeur RUE DE LA 1923 MAIRIE, 50 la Société BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES DE L'AUDE BULLETIN DE LA OCIÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES DE L'AUDE Trente-Troisièmeet Trente- QuatrièmeAnnées TOME XXVIII CARCASSONNE uis BONNAFOUS, 50, de Imprimeur RUE DE LA 1923 MAIRIE, 50 la Société — La Société ne prend sous aucune des opinions ou assertions émises par l responsabilité ou des commun auteurs des articles insérés dans son Bulletin cations faites en séance, même si elles n'ont été suivies d'aucun ART 40 DU discussion RÈGLEMENT PREMIERE Liste des Membres — PARTIE Séances de 1021 et 1922 MEMBRES FONDATEURS DE SOCIÉTÉ ALIEU D'ẫTUDES SCIENTIFIQUES archiviste JUAN (Franỗois), AMIGUES (Adolphe), AUGẩRES (Victor), A URIOL notaire AYROLLES (Aimé), propriétaire BAICHÈRE (l'abbé Ed.), professeur MARRE (Léopold), propriétaire BÉDOS (Philippe), professeur BERGASSE (Marins),.propriétaire BONNAVES (L'abbé BOURREL BRU botaniste (Fernand), CAMBON CANAL Léon), (l'abbé (l'abbé CASTEL Pierre), (Pierre), CHARTIER COMBES G.), DAT DE ST-FOULG DONNAREL DONNAT (Hippolyte), DUMONT (Joseph) FLEUREAU GARY (Léopold,), GASTINE (l'abbé GAUTIER (Gaston), GAVOY (Louisi, GAZEL (l'abbé GLORIES JALOUX (Emile), (Adrion), une (P.), horticulteur professeur NOYER (Joseph), PÉRIÉ (Auguste), propriétaire instituteur botaniste instituteur PILLOT (E.), garde (l'abbé gén Camille), d'abbé l'abbé J (Guillaume), propriétaire RESPAUD Auguste), M.), GOUSTAN Désiré botaniste entomologiste Lucien), professeur SICARD Sol SOURRIEU rentier VIGUIER, propriétaire VEZIAT professeur - B ), profess négociant instituteur étudiant Germain (Paul), des forêts professeur August, REBELLE Professeur d'institon Dr médecin (Abel), RANCOULE chef Dr médecin (Paul), PRATX instituteur (Jean), (Albert), POSS profess Georges), NAVALS rentier instituteur (l'abbé professeur professeur ( Alphonse), propriétaire (Henri), instituteur (Franỗois), propriộtaire (Oscar), MONTẫS PETIT photographe (Charles), MULLOT professeur (Ch.), (Bernard), MOLINIER curé Casimir), professeur naturaliste (l'abbé (l'abbé MOULA ingénieur (Louis), MAHOUX MITTOU Dr médecin (Charles), (Alban), MAUREL P.Sém Sup.du instituteur LIGNON, MALBRET étudiant Gabriel), MARY (Ulysse), curé Sylvain), propriétaire (l'abbé,).), MARIEU instituteur (Maurice), (Ch JOULIA d'agr professeur DE L'AUDE (Joseph), JULLIAN instituteur (Adrien), BENEAUSSE LA propriétaire journaliste (Ed Laurent?, Auguste), conchytiologiste étudiant chef d'institon - 173 — d'en mettre des échantiltrès régions, car ayant eu l'occasion des mines lons sous les yeux de M Bracconnier, ingénieur celui ci le reconnut aussitôt comme Carcassonne, identique la Brushite, dont il avait dirigé une exploitation dans les mondu Portugal ; mais ces été nulle part publiées tagnes qui séparent l'Espagne tions de M Bracconnier n'ont observa- Analyse de la Brushite et des autres phosphates de la grotte — Voici du reste une analyse due M Cromydis, chimiste du des vins Syndicat Humidité et spiritueux de Narbonne : 130 3,46 Perte au rouge (1) Acide carbonique 18,46 1,20 Silice 0,76 8,13 Alumine (2) Chaux totale 26,63 Acide phosphorique soluble — — dans le citrate dans les aeides 20,736 11,128 Total Le fer est en quantité 90,504 ; absence impondérable complète de magnésie La rencontre fortuite de aussi curieuses entrner corps ne pouvait des recherches se présentait souvent la Brushite dans des conditions de nous frapper et de nous Nous observâmes que ce sous forme d'amas isolés dans les manquer nouvelles et non, comme on eût pu s'y attendre, en argiles encaissantes, couches régulièrement stratifiées Ces amas de toutes grosseurs et tantôt de près de un mètre tantôt de quelques centimètres cube, affectaient variables Après étaient toujours comme contours des examen attentif, nous constitués formes par des couches extrêmement constatâmes ou croûtes qu'ils plus ou La perte totale au rouge a été de 19,66 % ; de ce chiffre on déduit CO2 , dosé par perte de poids Dosé par différence — 174 — millimètres 10 centimètres) forépaisses (de quelques mées autour d'un nucléus de roche calcaire, et concentrique que cette roche n'avait pas d'autre composition minéralogique moins détachés de la voûte ou des parois les fragments de la était petit, le nucléus central avait grotte Quand le fragment transformé en Brushite et s'était ; au disparu complètement que si le fragment était on plus considérable, en cassant le bloc, que le nucléus calcaire constater, au centre toujours contraire, D'autre dans certaines part, on voit du Bénitier, son pied rongée la couche n'être en particulier calcaire et recouverte démontre l'analyse galeries, chose dans celle nummulites par une autre pouvait existait nouvelle que phosphates tri- couche des que comme calciques Le niveau points quelques de supérieur des si C'est dans l'analyse exécuté tout tout dages foncés dans toutes sement de mètres sentent un minimum phosphaté, surface, une richesse beaucoup donnons ici couches de la paroi Coquille et dont en ne basant complète de 16 % ainsi que repré- nos calculs au-dessous donc un d'acide phosphorique, de chaux et s'enriNous l'approfondissement de l'échantillon de mètres : vaste de la rapprochées de phosphate de de son- de Fauzan constitue des l'approfondis- constater dans les couches mesure une profondeur recueillant mais coup sur bien moyenne l'analyse expliquer des puits de la grotte de 35000 tonnes, ayant en Nous pûmes 33 % environ chissant sur que nous avons difficiles les directions, que sur les sondages connus, de la de la vérité La grotte correspondant d'abord de remplissage gisement primitivement de ces galeries le long moyens les terres mar- horizontalement de cinquante, plus échantillons toutes horizontale phosphates déposés des terres la clef de ces faits, varie en indiqué de la grotte le sol et sur les parois Nous en avons une trace les été est phosphates par galeries comme quée sur les murs, dissous par les eaux avaient trouvé ces moyen des — 175 Humidité 130° Perte au rouge Acide phosphorique total (P O5 ) — sulfurique (SO ) — carbonique Chaux totale Silice Oxyde de fer et alumine Total 5,90% 4.24 13,65 6,54 (1) 1,76 (2) 14,80 48,32 2,37 99,58 On remarquera d'après cette analyse moyenne ce fait tout-àfait inattendu de chaux CaO nécessaire que la quantité pour former des phosphates avec les 15,65 % d'acide tribasiques réel P5 O5 n'est pas atteinte, non plus que celle phosphorique faudrait le phosphate pour obtenir (P2 O ) bicalcique 2CaO, H2 O L'on peut, en effet, établir le calcul suivant : qu'il Chaux CaO nécessaire Pour saturer 6,54 de l'acide Pour 1,76 de l'acide SO3 CO2 Donc CaO l'état de sulfate ou de carbonate Chaux totale résultant de l'analyse Il reste donc : maximum de CaO uni P2 O2 4,56 2,24 6,80 14,80 8,00 % Or pour transformer 15,65 de P2 O3 en P2 O5 , 2CaO, H2 O il faudrait CaO—12,33, au lieu de 8,0 que nous trouvons Ces terres phosphatées ne contiennent donc pas la quantité de chaux nécessaire pour faire du phosphate tribasique, ni même et l'acide phosphorique bibasique, y existe sous un autre état Nous pensons qu'il est en qu'à l'état de phosphates terreux partie combiné la silice — Nous Origine de la brushite et des phosphates minéraux avons complété nos observations par trois constatations importantes et dont la corrélation avec celles que nous avions faites nous a conduit la solution du problème précédemment qui Correspondant Correspondant 11,33 % de sulfate de calcium dosé directement 3,97 de carbonate de calcium - 176 - nous préoccupait, celui de l'origine de la brushite et desautres phosphates de ces grottes Les graviers et fragments de roches disséminées dans les couches argileuses qui forment le sol des grottes sont de deux sortes : tantơt ils ont pour origine la vỏte et les parois dont ils se sont détachés et dans ce cas ils appartiennent la roche carbonatée calcaire ; tantôt ils sont le produit nummulitique des dépôts de la Cesse et participent de la nature des roches dévoniennes et des grès siliceux que la rivière roule dans son lit Or, ces dernières, quoique disséminées dans la masse du sol des grottes dans des conditions identiques celles où se trouvent les roches carbonatées, n'offrent jamais trace de dépôts de phosphates ; ceux-ci ne recouvrent que les premières Nous en avons conclu qu'il fallait que la roche carbonatée fût présente pour qu'il y ait production de ces sels En déchaussant avec précaution les fragments volumineux de roches calcaires profondément enchâssés dans les sol argileux, nous nous aperỗỷmes que, tandis que la brushite garnissait les parties nu ou légèrement recouvertes d'argile, elle diminuait en épaisseur et même tendait dispartre, dans les et l'épaisseur parties où l'argile, grâce son imperméabilité de la couche, rendait impossible tout contact des eaux ambiantes avec la roche calcaire Il fallait donc admettre que l'eau qui avait mouillé ces roches avait été aussi l'un des facteurs de la formation des phosphates Cette remarque est confirmée, s'il était nécessaire, par l'observation des dépôts de couches de phosphates, suivant un dans certaines galeries, dépôts niveau tout-à fait horizontal formés aux dépens de la corrosion des roches nummulitiques des parois par les eaux qui certaines époques ont envahi ces souterrains Il existe encore dans cette grotte de petites sources et des égouttis qui se font travers les fissures des voûtes On y trouve même un petit lac souterrain, qui, suivant les saisons, peut envahir des surfaces plus ou moins grandes de galeries Les eaux ont donc été, des époques éloignées, le véhicule en d'une matière apte transformer le calcaire nummulitique — 177 — ont pu atteindre, phosphates Partout où les eaux intérieures on trouve en effet la roche transformée en brushite ou recouverte de dépôts de phosphates ; quelquefois même, comme dans les parties les plus déclives du sol, les couches de brushite ont fait complètement dispartre entièrement substites En réunissant l'ancien calcaire et s'y sont ces données, la question perd son et il va nous être possible d'expliquer le mécanisme obscurité, de la formation toutes de ces phosphates Dans ces grottes profondes remplies d'ossements et de restes d'origine animale, aussi bien peut être que sur le sol qui suranimale plombe la grotte et aux dépens de l'humus d'origine accumulés dans les terrains se sont produits les supérieurs, du phénomènes qui ont présidé en Amérique la nitrification guano et l'oxydation complète des matériaux phosphores Ici comme ont apparu les azotates et les phosphates, et en la brushite Les azotates ont été entrnés en grande particulier encore dans nos partie par les eaux, mais nous en trouvons grottes des traces durables très sensibles Les eaux venant sourdre en divers points du sous-sol, se sont les roches et surtout les couches chargées, en traversant d'humus formées par les végétations supérieures, d'un excès d'acide carbonique Mises en présence des débris nitrifiés et enfouis et accumulées dans les terres phosphatés d'animaux argileuses de ces anciennes retraites, elles se sont emparé de leur acide phosphorique et lui ont servi de véhicule Une observation déjà ancienne de Berzélius démontre bien la réalité de ce mécanisme il y a longLe savant suédois a démontré temps, que lorsqu'on met durant quelque temps de la poudre d'os en contact avec de l'eau chargée d'acide carbonique, les en phosdissous et transformés phosphates sont partiellement phates solubles acides Mises en présence de roches riches en carbonate de chaux, l'acide phosphorique dissous l'état de sel en acide a attaqué celles-ci, et la longue les a transformées phosphate tribasique de chaux De là, ces couches concentriques de phosphates qui, en devenant de plus en plus épaisses, de la ont fini par faire dispartre toute trace des fragments 178 — — ou bien primitive quand ceux-ci étaient peu volumineux, seulement le noyau central d'une couche plus qui ont recouvert ou moins épaisse quand le bloc immergé une masse présentait trop considérable roche ce phénomène de lente corro suivante explique L'équation sion du calcaire par le phosphate acide et l'excès d'acide car bonique : + CO2 + Ca 2Ca 2H 2Ca + (PO ) CO3 = (PO ) Calcaire Biphosphate de chaux dissous en CO Phosphate de chaux tribasique Plus tard, sur les points ainsi transformé disparu, où le calcaire en d'acide eaux phosphate ambiantes des carbonique H2 O avait définitivement l'excès tribasique, faisait passer ces de phosphate bibasique qui, dis en gaz carbonique, allait se déposer plus l'air son acide carbonique, soit sous forme phosphates tricalcique sous dans l'eau riche l'état loin, en perdant de brushite, soit en un vaste gisement de dépôts phosphatés dont nous ne connaissons siliceux, pas encore cette heure vrai et la puissance C'est ainsi ici surprise que la nature a été, pour ainsi dire, dans son lent travail d'enfantement ; nous la voyons se servir des éléments des êtres disparus d'années depuis des milliers refaire ses réserves et reproduire en faveur des êtres les richesses que leurs ancêtres avaient fait dispartre leur profit Mais ce qui est particulièrement intéressant ici, pour venir c'est que le mécanisme de cette production de phosphate est dans ses détails, et pris sur le fait ; nous pouvons jusques l'heure présente, nous assurer que c'est ainsi que se sont transformés en roches cristallines, en véritables des resminéraux, tes d'animaux pas douteux que ce même se reproduise un peu partout, où ont été trouphénomène vées les matières phosphatées l'exl'agriculture, qu'emploie des apatites cristallisées de terrains anciens ception toutefois ayant vécu Il n'est et des phosphates venus des profondeurs les, matières premières qui originairement avec les eaux minéraont déversé direc- — 179 — dans nos sols arables temenl ces précieuses combinaisons — Mais depuis qu'il y a eu des animaux et des plantes enfouis dans l'humus du sol, les eaux pluviales s'enrichissant d'acide dans sa profondeur les carbonique sa surface, rencontrent restes des animaux anciens, leurs ossements, leurs coprolites, de ces résidus, elles se chargent les guanos, etc Aux dépens d'acide phosphorique avec elles et les qu'elles transportent transforment en phosphates calciques au contact des calcaires Ces phosphates dissous, grâce l'excès de l'acide carbonique, vont se déposer où les eaux qui en sont chargées rencontrent des couches argileuses imperméables C'est au contact de ces couches argileuses et des calcaires tertiaires ou secondaires qui les recouvrent qu'il faut donc chercher ces minerais phosphatrès précieuses dont l'importance en tés, matières premières industrie et en agriculture tend s'accrtre tous les jours A et G GAUTIER - LES NOUVELLE 180 - 1) OPHITES( SOURCE DE PHOSPHATES POUR L'AGRICULTURE On désigne sous le nom d'Ophites une série de roches érupet feldspath, tives, riches en amphibole, pyroxène qui appartiennent une famille fort rapprochée de composition de la des porphyres, diorite, balsates, etc mélaphyres, Ces roches aux environs fort dans les Corbières, et notamment forment tantôt de vraies collines, répandues de Narbonne, de simples pointements Elles sont venues au jour l'état des profondeurs du sol, comme de vraies laves, pâteux ou cassures travers les failles ou naturelles, déjà ouvertes, dues l'épaississeplutôt au moment ó les poussées latérales tantơt ment des dépơts sous marins ches sédimentaires Ces roches semblent parvenaient être apparues, fracturer au moins dans les coula région des Corbières, l'époque triasique ; leurs pointements jalonnent en effet et accompagnent les marnes presque toujours cet étage L'on sait par des trabariolées qui appartiennent vaux de plus récents M Jullian, et l'importance quelles sont les diverses directions, des terrains dans la région des environs de Narbontriasiques les points sur lesquels les roches ophitine, et par conséquent ques et leurs variétés peuvent se rencontrer déjà anciens, et mieux encore par ceux Nous n'avions proximité tamment la remarque pas été les seuls faire de ces roches ignées la végétation était presque Cette obseivation plus belle et plus vigoureuse a amenés rechercher trouvée nous la cause de ce phénomène et nous l'avons dans la composition de ces Ophites qui nous a révélé dans ces roches que qu'à cons- personne la prộsence jusqu'ici de quantitộs d'acide n'y avait soupỗonnộ phosphorique, Les anciennes n'en font aucune mention, publiées par Dufresnoy pas plus que celles de M, Michel Lévy, et nous tenons directement analyses (1) Extrait de l'Association Pyrénéenne, 1891, p, 188 - 181 - du célèbre pétrographe, M Fouqué, membre de l'Institut, que les Phosphates n'ont jamais été signalés dans les Ophites Nous pouvions cependant soupỗonner la prộsence des Phoset dans les Ophites qui les phates dans le terrain triasique traversent de toute part dans ces contrées Nous avions, en effet, remarqué dans nos sondages de Bouquignan des parcelles d'un bleu-verdâtre-clair, qu'à l'analyse nous reconnûmes être presque entièrement composées de phosphates ferreux Ces diverses observations, d'ordre la fois agronomique et chimique, nous ont amené rechercher les phosphates dans les Ophites de notre région L'analyse chimique est venue confirmer nos prévisions Deux Ophites des environs de Narbonne que nous avons analysés, ont donné une moyenne de 9,46 % d'acide phosphorique anhydre, elles contenaient en moyenne 64 % d'acide silicique Ces observations sont peine leur début ; mais il serait bien singulier que nous fussions tombés dans nos rares analyses sur des maximum d'acide phosphorique ; il est probable au contraire que certaines de ces Ophites, si l'on en juge par l'effet des produits de leur décomposition l'air sur la végétation, sont plus riches encore en acide phosphorique L'existence de l'acide phosphorique dans les roches ignées n'est pas un fait uniquement propre aux Ophites On a signalé dans quelques basaltes, de 0,5 % d'acide phosphorique P2O5 ; dans les trachyles 0,5 %; dans les laves % et quelquefois plus, ce qui explique leur fertilité Mais l'acide phosphorique n'est pas le seul élément de fer tilité de ces roches ignées Les laves contiennent aussi de la potasse Elles donnent l'analyse : Silice Alumine Chaux Magnésie Potasse, 50 15 3 à à 60 % 20 10 Enfin le phosphate de chaux cristallisé avait été déjà signalé en 1886, par M Bertrand de Lons, dans les basaltes laves et granits (Compte rendu de l'Acad des sciences, t LXII, p 343.) — 182 — Les Ophites étant, comme nous nature éruptive ces observations le disions tout l'heure de concordent, déjà anciennes comme on le voit, avec celles faites sur les basaltes, trachytes, dévoniens, laves, etc Du reste les terrains siluriens, primaires, sont certainement le produit de l'érosion des mers permiens, de cette époque sur les roches de terrains qui en ont primitifs — Or il résulte de constatations fourni les matériaux faites des et triasiques par M A Gautier, sur les terrains permiens environs de Massac et de Montgaillard en particulier, que ces terrains contiennent millièmes, toujours quelques quelques fois quelques centièmes de phosphates,— et ceux-ci ne peuvent été empruntés quelques-unes des roches ignées qui qu'avoir ont précédé la formation de terrains moins anciens Sans aucun doute les phosphates sont dans l'ophite mélangés aux silicates de la roche éruptive et par conséquent dans un état analogue, sinon identique, aux apatites cristallisées, très l'état de phosphate ferreux, au moins en parprobablement tie, — par conséquent l'état insoluble ; mais on sait combien ces roches se décomposent facilement l'air en cédant l'acide carbonique fertilisantes, nent du sol arable et des eaux et en particulier courantes les substances les sels de potasse qu'ils contien- En présence de l'énorme des roches ophitidéveloppement de l'Aude en particulier, et dans la ques dans le département chne des Pyrénées en général ; il y a tout lieu d'espérer que ces premières constatations un jour donneront préliminaires lieu des exploitations régulières, de notre région, surtout lorsque auront précieuses pour l'agriculture de nouvelles analyses nous quelles sont les ophites et en phosphates fertilisants appris les plus riches G GAUTIER en potasse TABLE DES Contenues dans MATIÈRES le Tome XXVIII INTRODUCTION Liste des Membres fondateurs — VII Ire PARTIE Etat des Membres de la Société au 31 Décembre 1922 Liste des Sociétés correspondantes IX XXI Administration de la Société pour l'année 1921 Administration de la Société pour l'année 1922 Procès-verbaux des séances de l'année 1921 XXVII XXVIII XXIX Actif net de la Société fin Vécembre 1921 L des séances de l'année 1922 Ll Procès-verbaux Avoir de la Société fin Décembre 1922 IIe PARTIE du 28 mars Rapport sur l'Excursion Malves et Villalier, Bouilhonnac, Louvrier Note complémentaire LXX 1921 Trébes, par M Edouard sur cette Excursion, par M G Sicard Rapport sur l'Excursion du 25 mai 1922 aux Grottes de la Clape, par MM Philippe Helena et Germain Sicard 12 Rapport sur l'Excursion du 23 juillet 1922 la Grotte de Rieussec, (Commune de Citou), par M G Sicard 19 Excursions dans les Hautes Corbières de l'Aude Camps, c ubières, Soulatge, Rouffiac et Massac, par M et Mr Landriq, MM Fages, P Helena et Germain Sicard ; ce dernier rapporteur — 1er Excursion : 17 avril 1922 ' , 2meExcursion : 22 juillet 3meExcursion : 29 août 1922 1922 Excursion dans les Corbières au Casteillas, le Château, par M J.-F Durand 23 26 36 près Rennes 45 III Notice sur Article Emile M Philippe M Jules concernant Emile Bagnoles, M l'Abbé Un Cimetière 79 sur la Fontaine par M l'Abbé ancienne 72 Baichère 77 par M.R Esparseil du sous-sol, métalliques ancien Une Citerne Baichère de Bagnoles, : Phénomènes 64 dans le lit du Clamoux de la communication électrique berger par 54 d'occasion par Note complémentaire intermittente gisements Cartailhac, : Sceau de Seigneur, type équesCourront Cavalier, par M le Docteur intermittente Géophysique 51 siècle tre St Michel, La prospection Chalande Helena Un sceau du XIIIe Une source par Cartailhac, nécrologique PARTIE par les électriques produits Note de MM C.et M Schlum80 84 Pennautier, par M A Fages Mas Saintes Puelles, par M Antoine 87 Fages de Lapierre Sépulture Une Hache perforée, par M A 89 par M A Fages près Castelnaudary, 91 Fages Note sur une Sépulture dalles de La Canarde Commune découverte le dans de Pennautier, parc par M A 93 Fages Sur des Cristaux de gypse fossiles inclus des pétroles, par M J Durand Sur 95 tria- des gypses réputés l'âge et le modo de formation siques des Corbières, par M J Durand La Nécropole bonne, Sur et sur l'origine de Bringairet par M P Helena la découverte d'un squelette Kaup barbare Palairac Note sur les scories (Auder, anciennes Nouvelles ornithologiques, Captures intéressantes, près Nar Armissan, 102 de Rhinoceros par M Ch Mercki 108 Deperet de la Montagne M J Deuiarty Au sujet du Cynocépale, 98 Noire, par 115 par M H Crébassol par M H par M H Crebassol Crébassol 129 132 133 De l'existence du terrain rons de Narbonne, t aux thermales salifère l'Aude, dans les grottes G Gautier culture, : Nouvelle par M source de Minerve les envi13 par M le Docteur La Brushite Les Ophites dans triasique par M Jullian par 15 Vaysse MM A et 16 de phosphates Gr Gautier, pour l'agri181 ... BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES DE L'AUDE BULLETIN DE LA OCIÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES DE L'AUDE Trente-Troisièmeet Trente- QuatrièmeAnnées TOME XXVIII CARCASSONNE... Toulouse naturelle, Gironde Société Linnéenne de Bordeaux Société d'Etudes et de Vulgarisation cole, Bordeaux de la Zoologie Hérault Société d'Etude des Sciences naturelles de Béziers Montpellier... (Place des Hal- Marne Société d'Etudes des Sciences Marne Société des Sciences Chaumont naturelles de Reims (Haute) naturelles de la Haute-Marne, Meurthe Société des Sciences de Nancy Meuse Société