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Madison smartt bell HAITI 02 master of the crossroads (v5 0)

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Table of Contents Title Page Dedication Epigraph Praise Fort de Joux, France August 1802 Part One - KALFOU DANJERE 1793–1794 Chapter Chapter Chapter Chapter Chapter Chapter Chapter Chapter Chapter Fort de Joux, France August 1802 Part Two - BLACK SPARTACUS 1794–1796 Chapter 10 Chapter 11 Chapter 12 Chapter 13 Chapter 14 Chapter 15 Chapter 16 Chapter 17 Chapter 18 Chapter 19 Chapter 20 Fort de Joux, France September 1802 Part Three - GOUTÉ SEL 1796–1798 Chapter 21 Chapter 22 Chapter 23 Chapter 24 Chapter 25 Chapter 26 Chapter 27 Chapter 28 Chapter 29 Chapter 30 Fort de Joux, France September 1802 Part Four - THE WAR OF KNIVES 1799–1801 Chapter 31 Chapter 32 Chapter 33 Chapter 34 Chapter 35 Chapter 36 Chapter 37 Chapter 38 Chapter 39 Chapter 40 Fort de Joux, France September 1802 GLOSSARY CHRONOLOGY OF HISTORICAL EVENTS ORIGINAL LETTERS AND DOCUMENTS CLASSIFICATION OF RACES IN COLONIAL SAINT DOMINGUE A NOTE ON CREOLE ORTHOGRAPHY Acknowledgments About the Author ALSO BY MADISON SMARTT BELL Copyright Page Most special thanks to Jane Gelfman, Cork Smith, Dan Frank, Lisa Hamilton, and Altie Karper for arduous, painstaking work on the manuscript, and to Bill Buford and Sonny Mehta for taking the chance when the risk was high Sometimes, if you let a man live, he is less dangerous than if you kill him If you kill him, You will never be rid of him —Jean-Bertrand Aristide as quoted by Amy Wilentz in The Rainy Season ACCLAIM FOR Madison Smartt Bell’s MASTER of the CROSSROADS “A stunning achievement: marvelously crafted, meticulous in its historical detail, magnificent in its sweep.”—The Seattle Times “[A] rich novel Its huge tapestry of scenes on battlefields and plantations, in ranches and churches, vibrantly reanimates Bell’s cast of real and fictional characters [Toussaint] is now one of the great characters in modern literature.”—San Francisco Chronicle “An absorbing and majestic read [Bell] could not have chosen a more resonant setting than Haiti, nor found a more telling figure in whom to summon contemporary hopes and fears.”—Chicago Tribune “This meticulously researched novel has the feel of a tableau by Delacroix: a generous swirl of individual and collective fervor.”—The New Yorker “A fascinating tale Bell rides his near-perfect prose style through the terrain of the human psyche with astonishing ease.”—The Philadelphia Inquirer “Bell has learned well the lessons of [Tolstoy] [The] human drama of families, lovers and individual quests for self-knowledge envelops the reader in a brilliant blend of history and fiction.”— The Oregonian “Atmospheric, well-researched, and well-written The unfolding of Haitian history is a fascinating tale, and Bell tells it with great skill.”—Pittsburgh Post-Gazette “Provides a history lesson that tells us much about our present and, perhaps, constitutes a warning for our future.”—The Miami Herald “Read this novel to get a feel of life and death in the midst of one of the New World’s major political and military uprisings in this trilogy we find the talented Madison Smartt Bell at the crossroads of his career.”—The Dallas Morning News FOR PÈRE ANTOINE ADRIEN, WHO HAS OFFERED HIS LIFE TO THIS HISTORY Michel-Rolph Trouillot, Lóló Beaubrun, Guidel Présumé, Jean de la Fontaine, Alex Roshuk, Gesner Pierre, Monique Clesca, Lyonel Trouillot, Sabine Sannon, Rodney Saint-Eloi, Ephèle Milcé, Carmen, Eddie Lubin, Mimerose Beaubrun, Russell Banks, Anne-Carinne Trouillot, Edwidge Danticat, Patrick Delatour, Gabrielle Saint-Eloi, Meg Roggansack, Richard Morse, Michelle Karshan, Evelyne Trouillot-Ménard, Georges Castera, Yannick Lahens, Gary Victor, Philippe Manassé, Claudette Edoissaint, Joel Turenne, Yves Colon, Anna Wardenberg, Benoit Clément Junior, Bob Shacochis, Edouard Duval-Carrié, Patrick Vilaire, C S Godshalk, Père Max Dominique, Père William Smarth, Judith Thorne, Bernard Éthéart, Bryant Freeman, Ken Maki, Didier Dominique, Rachel Beauvoir, Max Beauvoir, Robert and Tania Beckham, Dr Laurent Pierre-Phillipe, Marie Racine, Stephane D’Amours, Robert Corbett and all citizens of Corbettland too numerous to mention, Amy Beeder, Hérald Pérard, Ferry Pierre-Charles, Josette Pérard, Kati Maternowska, Elizabeth McAlister, Max Blanchet, Kathy Grey, Faubert Pierre, Marc Christophe, Laetitia Schutt, Bruce Hoverman, Joel Dreyfuss, Nancy Ménard, Garry Pierre-Pierre, Paul Ven, Alyx Kellington, Amy Wilentz, Nina Schnall, Guy Antoine, Daniel Simidor, Beverly Knight Sullivan, Richard Edson, Uriode Orelien, Baba, RoseMarie Chierici, Gerard Barthelmy, Fritz Daguillard, Robert Stone, les jeunes braves du Cap including but not limited to Martinière, Saint-Jean, Andy, Tidjo, moun ki mèt nan Morne Calvaire, you whose names I have not mentioned, you who helped me at the crossroads whose names I never knew, Youn sèl nou pèdi, Ansanm n’a rive Votre fils, votre fidèle ami, Toussaint-Louverture17 FROM CHAPTER 24 Aux citoyens de Saint-Louis-du-Nord Liberté Égalité PROCLAMATION Toussaint-Louverture, général de brigade et lieutenant au gouvernement de Saint-Domingue J’apprends avec indignation, que des êtres pervers, désorganisateurs, perturbateurs du repos public, des ennemis de la liberté générale et de la sainte égalité, cherchent par des intrigues infâmes faire perdre mes frères de la commune de SaintLouis-du-Nord le glorieux titre de citoyens franỗais Jusqu quand vous laisserez-vous conduire comme des aveugles par vos plus dangereux ennemis? O vous, Africains mes frères! vous qui m’avez coûté tant de fatiques, de travaux, de misères! Vous dont la liberté est scellée de la moitié de plus pur de votre sang Jusqu’à quand aurai-je la douleur de voir mes enfants égarés fuir les conseils d’un père qui les idolâtre! Quel fruit espérez-vous retirer des désordres dans lesquels on cherche vous entrner? Vous avez la liberté, que pouvezvous prộtendre de plus! Que dira le peuple franỗais lorsqu’il apprendra qu’après le don qu’il vient de vous faire, vous avez porté l’ingratitude jusqu’à tremper vos mains dans le sang de ses enfants .18 Ils osent, ces scélérats, vous débiter que la France veut vous rendre l’esclavage! comment pourriez-vous ajouter foi des calomnies si atroces? Ignorez-vous ce que la France a sacrifié pour la liberté générale, pour les droits de l’homme, pour le bonheur, pour la félicité des hommes? Faites bien attention, mes frères, qu’il y a plus de noirs dans la colonie qu’il n’y a d’hommes de couleur et d’hommes blancs ensemble, et que s’il y arrive quelques désordres, ce sera nous, noirs, que la République s’en prendra, parce que nous sommes les plus forts et que c’est nous maintenir l’ordre et la tranquilité par le bon exemple FROM CHAPTER 25 Toussaint-Louverture, Général en Chef de Saint-Domingue, Etienne Laveaux, Représentant du peuple, Député de St.Domingue au Corps Législatif Gonaives, le prairial, an de la République Franỗaise, une et indivisible (23 mai 1797) Mon cher reprộsentant, Depuis votre départ et jusqu’à ce jour, je suis encore privé de la douce satisfaction de recevoir de vos chères nouvelles Je vous écrit plusieurs fois et suis encore dans l’incertitude que mes lettres vous soient parvenues heureusement Puisse celle-ci vous être remise aussi promptement que je le désire Pénétré de l’intérêt particulier que vous prenez la colonie franỗaise, je vous dois compte de la position oự se trouvent en ce moment les parties qui sont confiées ma surveillance et ma défense, et c’est avec la joie que m’inspire mon attachement sincère et mon entier dévouement aux intérêts de la République, que je vous apprendrai l’heureuse réussite de mes dernières entre-prises sur les quartiers du Mirebalais, de la Montagne des Grands-Bois, de Las Cahobas, de Banica, Saint Jean et Niebel qui sont entièrement en notre possession en ce moment Les anglais, nos ennemis, effrayés de la marche courageuse qu’ont dévelopée sur eux les braves défenseurs de la République en quittant ces points importants, n’ont pu s’échapper qu’avec une fble partie de leur artillerie; l’autre est restée dans notre pouvoir Resserrés dans de fbles parties de la colonie, ils ne tarderont point sentir leurs efforts impuissants et leur insuffisante opposition la juste cause que défendent les rộpublicains franỗais En vous rộitộrant parculiốrement l’assurance de l’attachement que vous m’avez inspiré, je vous prie d’être l’organe de mes sentiments respectueux et de ceux de mon épouse, auprès de la votre et de votre chère famille, et croyez que les liens de notre amitié ne finiront qu’avec moi Salut et amitié Toussaint-Louverture19 FROM CHAPTER 26 Toussaint-Louverture, général en chef de l’armée de Saint-Domingue, au citoyen Sonthonax, représentant du peuple et commissaire délég aux ỵles Sous-le-Vent Quartier gộnộral du Cap franỗais, le fructidor, an V (20 août 1797) Citoyen Représentant, Privés depuis longtemps de nouvelles du gouvernement, ce long silence affecte les vrais amis de la République Les ennemis de l’ordre et de la liberté cherchent profiter de l’ignorance où nous sommes pour faire circuler des nouvelles dont le but est de jeter le trouble dans la colonie Dans ces circonstances, il est nécessaire qu’un homme instruit des évènements et qui a été le témoin des changements qui ont produit sa restauration et sa tranquillité, veuille bien se rendre auprès du Directoire exécutif pour lui faire conntre la vérité Nommé député de la colonie au corps législatif, des circonstances impérieuses vous firent un devoir de rester quelque temps encore au milieu de nous; alors votre présence était nécessaire: des troubles nous avaient agités, il fallait les calmer Aujourd’hui que l’ordre, la paix, le zèle pour le rétablissement des cultures, nos succès sur nos ennemis extérieurs et leur impuissance vous permettent de vous rendre vos fonctions, allez dire la France ce que vous avez vu, les prodiges dont vous avez été témoin et soyez toujours le défenseur de la cause que nous avons embrassée, dont nous serons les éternels soldats Salut et respet (multiple signature)20 FROM CHAPTER 26 novembre 1797 Toussaint-Louverture, général en chef de l’armée de Saint-Domingue, au Directoire exécutif de la Rộpublique franỗaise Il tient vous, citoyens directeurs, de détourner de dessus nos têtes, la tempête que les éternels ennemis de notre liberté préparent l’ombre du silence Il tient vous d’éclairer la législature, il tient vous d’empêcher les ennemis du système actuel de se répandre sur nos côtes malheureuses pour les souiller de nouveaux crimes Ne permettez pas que nos frères, nos amis, soient sacrifiés des hommes qui veulent régner sur des ruines del’ espèce humaine Mais vous, votre sagesse vous donnera les moyens d’éviter les pièges dangereux que vous tendent nos ennemis communs Je vous envoie, avec cette lettre, une déclaration qui vous fera conntre l’unité qui existe entre les propriétaires de Saint-Domingue qui sont en France, ceux des Etats-Unis et ceux qui servent sous le drapeau anglais Vous y verrez que leur souci de réussir les a conduits s’envelopper du manteau de la liberté de manière lui porter des coups d’autant plus mortels Vous verrez qu’ils comptent fermement sur ma complaisance de me prêter leurs vues perfides par la crainte pour mes enfants Il n’est pas étonnant que ces hommes qui sacrifient leur pays leurs intérêts soient incapables de concevoir combien un père mieux qu’eux peut supporter de sacrifices par amour de sa patrie, étant donné que je fonde sans hésiter le bonheur de mes enfants sur celui de ma patrie, qu’eux et eux seuls veulent détruire Je n’hésiterai jamais entre la sécurité de Saint Domingue et mon bonheur per sonel, mais je n’ai rien craindre Cest la sollicitude du gouvernement franỗais que j’ai confié mes enfants Je tremblerais d’horreur si je les envoyés comme otages entre les mains des colonialistes Mais même si cela était, faites leur savoir qu’en les punissant de la fidélité de leur père, ils ne ferais qu’ajouter leur barbarie, sans aucune espoir de me faire manquer jamais mon devoir Aveugles qu’ils sont! ils ne peuvent s’apercevoir combien cette conduite odieuse de leur part peut devenir le signal de nouveaux désastres et de malheurs irréparables et que, loin de leur faire regagner ce qu’à ses yeux la liberté de tous leur fait perdre, ils s’exposent une ruine totale et la colonie sa destruction inevitable Pensent-ils que des hommes qui ont été même de jouir des bienfaits de la liberté, regarderont calmement qu’on les leur ravisse? Ils ont supporté leurs chnes tant qu’ils ne connaissent aucune condition de vie plus heureuse que celle de l’esclavage Mais aujourd’hui qu’ils l’ont quittée, s’ils avaient un millier de vies, ils les sacrifieraient plutôt que d’être de nouveau soumis l’esclavage Mais non, la main qui a rompu nos chnes ne nous asservira pas nouveau La France ne reniera ses principes Mais, si pour rétablir l’esclavage Saint Domingue, on faisait cela, alors je vous déclare, ce serait tenter l’impossible; nous avons su affronter des dangers pour obtenir notre liberté, nous saurons affronter la mort pour la maintenir Voilà, citoyens directeurs, la morale de la population de Saint Domingue, voilà les principes qu’elle vous transport par mon intermédiaire .21 FROM CHAPTER 29 Un colon blanc qui possédait sa confiance voulut aussi se rétirer; il l’arrêta et luis dit: “Non, restez, vous n’êtes trop avec moi Je pourrais bien le faire arrêté ; mais Dieu m’en garde j’ai besoin de M Rigaud il est violent il me convient pour faire la guerre et cette guerre m’est necessaire La caste des mulâtres est supérieure la mienne si je lui enlevais M Rigaud, elle trouverait peut-être un chef qui vaudrait mieux que lui je connais M Rigaud il abandonne son cheval quand il galope mais il montre son bras quand il frappe moi je galope aussi, mais je sais m’arrêter sur place; et quand je frappe, on me sent, mais on ne me voit pas M Rigaud ne sait faire des insurrections que par du sang et des massacres moi je sais aussi mettre le peuple en mouvement Il gémit, M Rigaud de voir en fureur le peuple qu’il excite mais je ne souffre pas la fureur quand je parais il faut que tout se tranquilise.”22 FROM CHAPTER 30 “Quoi, n’ai-je pas donné ma parole au général anglais? Comment pouvez-vous supposer que je me couvrirais d’infâmie en la violant? La confiance qu’il a en ma bonne foi l’engage se livrer moi, et je serais déshonoré pour jamais, si je suivais vos conseils Je suis tout dévoué la cause de la République; mais je ne la servirai jamais au dépens de ma conscience et de mon honneur.”23 FROM CHAPTER 31 Gens de couleur qui depuis le commencement de la révolution trahissez les noirs, que désirez-vous aujourd’hui? Personne ne l’ignore; vous voulez commander en mtres dans la colonie; vous voulez l’extermination des blancs et l’asservissement des noirs! Mais y réfléchissez-vous hommes pervers qui vous êtes jamais déshonorés par l’embarquement et ensuite l’égorgement des troupes noires connues sous la dénomination des suisses Avez-vous hésité sacrifier la haine des petitsblancs ces malheureux qui avaient versé leur sang pour votre cause? Pourquoi les avez-vous sacrifiés? Pourquoi le général Rigaud refuse-t-il m’obéir? C’est parce que je suis noir; c’est parce qu’il m’a voué, cause de mon couleur, une haine implacable Pourquoi refuserait-t-il d’obéir un gộnộral franỗais comme lui, qui a contribuộ plus que n’importe qui l’expulsion des Anglais? Hommes de couleur, par votre fol orgueil, par votre perfidie vous avez déjà perdu la part que vous possédiez dans l’exercice des pouvoirs politiques Quant au général Rigaud, il est perdu; il est sous mes yeux au fond d’un abỵme; rebelle et trtre la patrie, il sera dévoré par les troupes de la liberté Mulâtres, je vois au fond de vos âmes; vous étiez prêts vous soulever contre moi, mais bien que toutes les troupes aillent incessament quitter la partie de l’Ouest, j’y laisse mon oeil et mon bras: mon oeil pour vous surveiller, mon bras qui saura vous atteindre.24 FROM CHAPTER 33 Christophe, commandant du Cap Port Républicain, 29 Messidor an VII (15 juillet 1799) La revolte du Môle, mon cher commandant, vient de s’opérer par les agents secrets du perfide Rigaud; ils ont des prosélytes partout, et partout ils opèrent le mal qu’il faut cependant arrêter dans sa source Le Môle correspond directement avec le FortLiberté; il y sème la désunion, et j’ai la certitude que cette place devait aussi se soulever et arborer l’étendard de la révolte; au Cap même des agents y provoquent la rébellion; surveillez-les avec une rigeur étonnante; déployez le caractère dur que nécessitent les trames de ces scélérats; tous les hommes de couleur en général se sont donné la main pour culbuter StDomingue, en les désunissant, et en armant les citoyens les uns contres les autres; ils servent la passion du rebelle Rigaud; ils ont juré de le servir et de l’élever le chef suprême sur des corps et des cendres; dans aucun cas ne molissez pas contre les hommes de couleur, et garantissez par une activité sans égal l’arrondissement que vous commandez, des horreurs qui menacent déjà quelques-uns L’arrondissement de l’Est doit faire encore l’objet de votre sollicitude dans des circonstances aussi critiques, vous savez combien sont remuants les habitants de cette partie de la colonie; faites former des camps qui fassent respecter cette place, et employez et faites même descendre des mornes les cultivateurs armés desquels vous croyez avoir besoin, pour également garantir cette place importante; les hommes de couleur y sont aussi dangereux que vindictifs; n’ayez aucun ménagement pour eux; faites arrêter et même punir de mort ceux qui seraient tentés d’opérer le moindre mouvement; Vallière doit être aussi l’objet de tous vos soins Je compte plus que jamais sur votre imperturbable sévérité; que rien n’échappe votre vigilance Je vous desire une bonne santé Salut et amitié Toussaint-Louverture25 FROM CHAPTER 36 Les consuls de la Rộpublique franỗaise aux citoyens de Saint-Domingue: Paris, le nivôse, l’an VIII de la Rộpublique franỗaise, une et indivisible (25 decembre 1799) Citoyens, une constitution qui n’a pu se soutenir contre des violations multipliées est remplacée par un nouveau pacte destiné affermir la libertộ Lart 91 porte que les colonies franỗaises seront régies par des lois spéciales Cette disposition dérive de la nature des choses and de la différence des climats La différence des habitudes, des moeurs, des intérêts; la diversité du sol, des cultures, des productions, exige des modifications diverses Un des premiers actes de la nouvelle législature sera la redaction des lois destinées vous régir Loin qu’elles soient pour vous un sujet d’alarmes, vous y reconntrez la sagesse et la profondeur des vues qui animent les législateurs de la France Les consuls de la Rộpublique, en vous annonỗant le nouveau pacte social, vous déclarent que les principes SACRÉS de la liberté et de l’égalité des noirs N’ÉPROUVERONT JAMAIS parmis vous d’atteinte ni de modification S’il est dans la colonie des homme malintentionnés, s’il en est qui conservent des relations avec les puissances ennemis, braves noirs souvenez-vous que le peuple franỗais seul reconnaợt votre libertộ et lộgalitộ de vos droits Signé, Le Premier Consul, BONAPARTE Les mots suivants: «Braves noirs, souvenez-vous que le peuple franỗais seul reconnait votre libertộ et l’égalité de vos droits» seront écrits en lettres d’or sur tous les drapeaux des bataillons de la garde nationale de la colonie de Saint Domingue.26 FROM CHAPTER 36 Rapport de Caffarelli au Premier Consul Paris, le vendémaire an XI (24 septembre 1802) Mon Général, Vous m’avez ordonné de me rendre auprès de Toussaint-Louverture pour entendre les révélations qu’il avait annoncé vouloir faire au gouvernment, savoir de lui quels traités il avait fait avec les agents de L’Angleterre, pénétrer ses vues politiques et obtenir des renseignements sur ses trésors Je me suis attachés remplir cette mission, de manière atteindre le but que vous désirez et si je n’y suis parvenu, c’est que cet homme profondément fourbe et dissimulé, mtre de lui, fin et adroit, avait son thème préparé et n’a dit que ce qu’il voulait bien dire Dès le premier jour il entama une conversation dans laquelle il me fit un narré fort long de ce qui était arrivé SaintDomingue Cette conversation qui durait longtemps n’aboutait rien, ne m’apprenait rien Je le quittai, le prévenant que je reviendrais le lendemain pour savoir s’il n’avait rien de plus m’apprendre Je m’y rendais effectivement dans la matinée Je le trouvai tremblant de froid et malade; il souffrait beaucoup et avait de la peine parler Je l’interrogeai de nouveau sur les révélations qu’il avait faire, je le pressai de maccorder un peu de confiance lannonỗant que je n’en abuserais pas Il prit alors le mémoire ci-joint, il me pria de l’emporter et que j’y trouverais ce qu’il avait me dire je l’ai vu montrer de l’élévation dans deux circonstances L’une, lorsqu’on lui apporta les habits et le linge qu’on avait fait faire pour lui La seconde, lorsqu’on lui redemanda son rasoir Il dit que les hommes qui lui enlevaient cet instrument fussent bien petits puisquils soupỗonnent quil manquait du courage nécessaire pour supporter son malheur, qu’il avait une famille et que sa réligion, d’ailleurs, lui défendait d’attenter lui-même Il m’a paru, dans sa prison, patient, resigné, et attendant du Premier Consul, toute la justice qu’il croit mériter Les divers objets dont il est question dans ce rapport sont le résultat de sept entretiens, la plupart très longs dans lesquels les mêmes sujets ont été ramenés plusieurs intervalles Il a toujours répondu de la même manière et presque dans les mêmes termes Sa prison est froide, saine, et très sûre Il ne communique avec personne.27 ENDNOTES A glossary of Creole and French expressions Wade Davis, The Serpent and the Rainbow (New York: Simon and Schuster, 1985), p 181 Davis, The Serpent and the Rainbow, p 181 Davis, The Serpent and Rainbow, p 181 Pierre Pluchon, Toussaint Louverture (Paris: Fayard, 1989), p 94 Pluchon, p 93 Gerard M Laurent, Toussaint Louverture Travers Sa Correspondance (1953) p 106 Saint-Rémy, Mémoires du Général Toussaint-Louverture, Écrits par Lui-Même, Pouvant Servir l’Histoire de Sa Vie (Paris: Libraire-éditeur, 1859), p 29 Laurent, p 168 10 Thomas Madiou, Histoire D’Haïti (Port-au-Prince: Editions Henri Deschamps, 1989), vol I, p 255 11 Madiou, vol I, p 288 12 Victor Schoelcher, Vie de Toussaint Louverture (Paris: Karthala, 1982), p 127 13 Schoelcher, p 136 14 Colonel Alfred Nemours, Histoire de la Captivité et de la Mort de Toussaint-Louverture (Paris: Éditions Berger-Levrault, 1929), p 73 15 Saint-Rémy, p 86 16 Laurent, p.468 17 Laurent, p 424 18 Schoelcher, p 175 19 Laurent, p 430 20 Schoelcher, p 192 21 Faine Scharon, Toussaint Louverture et la Revolution de Saint-Domingue (Port-au-Prince: Imprimerie de l’Etat, 1959), p 102 22 Madiou, vol I, p 406 23 Madiou, vol I, p 400 24 Madiou, vol I, p 429 25 Madiou, vol I, p 446 26 Schoelcher, p 263 27 Nemours, p 241 CLASSIFICATION OF RACES IN COLONIAL SAINT DOMINGUE From Description Topographique, Physique, Civile, Polique et Historique de la Partie Franỗaise de lIsle Saint Domingue by Mộdộric-Louis-Elie Moreau de Saint Méry, 1797 RÉSULTAT De toutes les nuances, produites par les diverses combinaisons du mélange des Blancs avec les Nègres, et des Nègres avec les Caraïbes ou Sauvages ou Indiens Occidentaux, et avec les Indiens Orientaux A NOTE ON CREOLE ORTHOGRAPHY Haitian Creole, which evolved from the contact of various African languages with French during the epoch of slavery on Hispaniola, is today, officially and in fact, the language of Haiti—a language which enjoys a vast reservoir of oral history and proverbs, and a rapidly growing written literature In the latter half of the twentieth century, several systems for writing Creole were proposed and one of these has now been almost universally adopted In the colonial period, and for most of the nineteenth century, Haitian Creole had small status, and was considered to be a debased patois rather than a language in its own right; the official language of Haiti was French The Creole of this period had no systematic orthography To the extent that it was rendered in writing at all, it was written phonetically in a manner derived from French orthography Most of the Creole in this book is a similar phonetic rendering, which approximates the way Creole was recorded by travelers and historians during the period these events take place, from 1794 to 1803 In some cases Creole passages (e.g., Vodou songs) follow the more recent orthographies from the sources from which they are derived, but in general the orthography used in this book is not current PERMISSIONS ACKNOWLEDGMENTS Portions of this novel have appeared, sometimes in a slightly different form, in Granta, The Reading Room, The Idaho Review, Five Points, Virginia Quarterly Review, Agni, Gulf Coast, New England Review, and the Chattahoochee Review Grateful acknowledgment is made to the following for permission to reprint previously published material: Universal Music Publishing Group: Excerpts from “Kalfou Danjere” words and music by Theodore Beaubrun, Jr., Daniel Beaubrun and Mimerose Beaubrun Copyright © 1992 by Universal-Songs of PolyGram Int., Inc., a division of Universal Studios, Inc (BMI) International copyright secured All rights reserved Reprinted by permission of Universal Music Publishing Group The lyrics on pages 185, 314, and 396 are reprinted from Voodoo in Haiti by Alfred Métraux, published by Schocken Books, a division of Random House, Inc., New York The lyrics on pages 651–52 are reprinted from Angels in the Mirror: Vodou Music of Haiti, edited by Elizabeth McAlister, published by Ellipsis Arts The other Vodou songs quoted in the text are amalgams, without a single source Madison Smartt Bell MASTER of the CROSSROADS Madison Smartt Bell is the author of fourteen works of fiction, including The Stone That the Builder Refused; All Souls’ Rising; Save Me, Joe Louis; Dr Sleep; Soldier’s Joy; and Ten Indians He lives in Baltimore, Maryland, with his family and teaches at Goucher College ALSO BY MADISON SMARTT BELL The Stone That the Builder Refused Anything Goes All Souls’ Rising Narrative Design Ten Indians Save Me, Joe Louis Dr Sleep Barking Man and Other Stories Soldier’s Joy The Year of Silence Zero db and Other Stories Straight Cut Waiting for the End of the World The Washington Square Ensemble FIRST VINTAGE BOOKS EDITION, NOVEMBER 2004 Copyright © 2000 by Madison Smartt Bell Vintage and colophon are registered trademarks of Random House, Inc Permissions acknowledgments appear at the end of the book The Library of Congress has cataloged the Pantheon edition as follows: Bell, Madison Smartt Master of the crossroads / Madison Smartt Bell p cm Haiti—History—Revolution, 1791–1804—Fiction Toussaint Louverture, 1743–1803—Fiction Slave insurrections—Fiction I Title PS3552.E517 M’.54—dc21 00-029835 www.vintagebooks.com www.randomhouse.com eISBN: 978-0-307-42679-6 v3.0 ... hint of his return there would overthrow all the progress Leclerc and his army had made toward the suppression of the revolt and the restoration of slavery Perhaps only the whisper of the name of. .. followed the way the soldiers had taken, carrying his knife in one hand and the remains of the bread in the other The opening of the trail the soldiers used was hidden by an overhang of leaves,... to answer They made him put his hands up on his head and chivied him down the terraces of coffee, prodding him with the points of their bayonets In the midst of the encampment some of the black

Ngày đăng: 29/05/2018, 14:36