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EDUCATION AUX LANGUES POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE DE L’HUMAIN

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HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI EDUCATION AUX LANGUES POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE DE L’HUMAIN TRINH Van Minh Pour commencer, il me semble significatif de partager la réflexion suivante de A Tashdjian, professeur l’Univ de Paris 3, dans « Les langues dans l’Europe de demain », Presses de la Sorbonne Nouvelle, 1994 : “En l’an deux mille, le monolinguisme des jeunes pourra être comparé une forme d’illetrisme Il est déjà un handicap Ceux qui gagneront leur place au soleil seront au moins bilingues d’expression et multilingues de compréhension Si la communauté tout entière ne fait pas sien ce projet, les plus avisés, et, bien entendu, les plus nantis, pérenniseront les clivages sociaux” Ceci dit, dans cette période de globalisation effrénée, il est évident que toute personne qui veut se faire sa place au soleil, devra au moins être trilingue En effet, aucune langue ne peut exprimer la totalité des réalités Quel privilège exhorbitant l’on accorderait aux locuteurs de cette langue ! Comment peut-on prétendre utiliser une seule langue pour définir l’ensemble des relations, des normes, des valeurs, des innovations internationales ? Au même titre que la diversité biologique et le pluralisme culturel, la diversité linguistique est une garantie d’adaptation, d’innovation, signe de la richesse de la vie humaine C’est grâce la diversité que nous avons survécu en tant qu’espèce Chaque langue est certes une manière de voir le monde, d’organiser la pensée C’est un leurre de croire qu’une langue soit neutre, surtout lorsqu’il s’agit de celle d’une grande puissance culturelle et économique ; la langue est aussi un important facteur d’influences, ainsi les différentes langues sont pour réduire les distances, les disparités, voire les inégalités engendrées par l’usage d’une seule langue dominante L’on sait bien que l’humanité est déjà un espace multilingue en son sein avec multitude de langues nationales et locales ou minoritaires Leur existence de plus en plus valorisée est preuve de cette richesse la quelle viennent s’ajouter divers apports des langues dites étrangères Ceci dit, si l’on vient au Vietnam par exemple, on s’aperçevra que c’est un cas de figure, dirait-on unique, avec des gens qui peuvent vous parler tchèque, hongrois, russe, chinois, polonais, espagnol, japonais, anglais, français, coréen, thai, etc et bien entendu vietnamien Le combat de tout le monde est bien celui du plurilinguisme La mondialisation et son corollaire commercial semblent en train de nous imposer l’usage d’une seule langue, l’anglais, qui se veut la nouvelle lingua franca, cependant, cette même mondialisation dans sa dimension linguistique et culturelle crée un terrain propice au rayonnement des langues et cultures autres que l’anglais, autrement                                                              Université d’éducation-Université Nationale du Vietnam Hanoi   603 TÀI LIỆU PHÁT TRONG HỘI THẢO   HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI dit, le besoin d’appartenir des espaces/pôles différents est tout fait réel Un monde multilatéral, voire multipolaire se construit, un monde dans lequel chaque pays aura plus de choix d’intégration souvent croisés, et pour lequel les frontières seraient de plus en plus en rapport avec les beoins d’enrichissement du capical humain Cette appartenance plurielle que réclame tout individu nécessitera d’évidence une approche du plurilinguisme/multilinguisme, car le monolinguisme n’y serait qu’un contre-pieds, un appauvrissement et non une ouverture dans tout son sens De l’analyse précédente, l’ASE francophone élargie est vue comme un pôle parmis d’autres, un pôle ouvert, un pôle d’attraction de par ses caractéristiques propres tant au niveau linguistique, qu’au niveau socio-culturel et économique Ce pôle s’attire d’abord par ses traditions très anciennes, ses histoires, ses coopérations de plus en plus intenses, mais surtout les membres de ce pôle affichent clairement leur volonté d’appartenir un espace dont le moyen d’échanges n’est certes pas l’anglais qui y est déjà largement dominant (Ce qui fait que l’ASEAN leur constituent par excellence un autre pôle d’attraction) La question centrale reste alors posée, savoir comment, au niveau linguistique, donner vie cet espace la fois ancien et en extension ? Nous y voyons en fait deux éléments relatifs aux questions d’enseignement des langues et d’éducation aux langues, tous deux constituent notre avis des volets indispensables la construction des politiques linguistiques de nos pays respectifs et sur lesquels nos coopérations dans le cadre de l’observatoire du plurilinguisme seront prometteuses Sachons cependant que ces deux volets demeurent tout fait complémentaires Par l’enseignement des langues, nous entendons l’activité qui consiste faire maitriser l’usage d’une ou de plusieurs langues en tant qu’instrument de communication et d’information Or, l’usage effectif d’une langue, du français en cette occurrence, suppose qu’il existe des secteurs, des endroits òu celle-ci serait plus recommandée que dans d’autres Autrement dit, dans la pratique, le tout anglais n’est qu’un miroir aux alouettes La ou les places aux autres langues restent certes a definir Ainsi, des études d’identification des besoins, secteur par secteur, l’échelle nationale et régionale serait dans ce cas fortement utiles Autrement dit, le statut des langues dont le français mieux défini serait un argument solide pour la mise en place des formations initiales et continues en langues Un gros chantier mettre en place, une entreprise multidisciplinaire ou multisectoriale avec des enquêtes, sondages mener, des études sur les besoins de formation et d’information réaliser, et ceci avec le soutien de la francophonie en ce qui concerne le français En effet, la langue française par exemple porte en lui toutes les qualités intrinsèques, il est porteur des mutations de fond de la science faites en France et notamment Paris C’est en effet au Congrès Solvay en 1922 que Albert Einstein fait ses conférences la Sorbonne et débat avec Paul Valéry C’est Antoine-Laurent Lavoisier considéré comme « Newton de la chimie », un des fondateurs de la chimie moderne, qu’on doit l’usage systématique de la balance, la définition de la chimie quantitative avec ses invariants de masse au cours des réactions chimiques » L’œuvre en ce domaine de Claude Bernard reste toujours actuelle dans le monde Le monde entier doit Louis Pasteur 604 TÀI LIỆU PHÁT TRONG HỘI THẢO   HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI l’intronisation de la méthode expérimentale On dit couramment « pasteuriser » et dans les laboratoires on dit aussi « grignardiser », prix Nobel de chimie en 1912, le lyonnais Victor Grignard, inventeur des composés organométalliques Bien entendu, le français se valorise en science grâce également au Prix Nobel de Jean Marie Lehn pour les molécules creuses en 1987 Le français, langue des mathématiques Certainement vrai car la première revue internationale des mathématiques était en français et que beaucoup de références se font encore en cette langue ; le dernier field pour Ngo Bao Chau, un produit vietnamo-français en est certes une demonstration non moins convaincante Le français, langue de la médecine ? Du moins pour les Vietnamiens qui ont découvert pour la première fois la médecine occidentale en temps colonial En plus, les plus grands médecins vietnamiens sont francophnes Il est certes impossible d’énumérer tous les domaines auxquels l’accès se fait encore et surtout pour ceux qui le souhaitent en langue française Ceci dit, apprendre une langue étrangère dans le monde actuel, le français en cette occurrence, ne signifie pas uniquement se procurer d’un moyen de communication outre sa langue maternelle, mais un moyen l’usage multiple dont la formation et l’auto-formation Un observatoire du plurilinguisme sera un lieu d’identification des usages réels d’une langue et par la même de son statut parmi d’autres Ensuite, par l’éducation aux langues, nous tenons a insister sur le fait qu’une langue n’est pas seulement un instrument de communication, qu’elle est par excellence un outil pour le développement socio-cognitif de l’enfant Il est certes souligner que les savoirs, savoir-faire et savoir-vivre acquis d’une langue étrangère ou seconde auront un réinvestissement très divers, le communicatif se trouve par conséquent parmis tant d’autres usages possibles Les bénéfices de l’apprentissage du français (qu’il soit du FLE ou du FLS, au secondaire ou l’université) se situent bien au-de des intérêts communicatifs, mais surtout au niveau culturel et cognitif Ce qui permettra aux élèves d’accéder plus aisément aux autres apprentissages ultérieurs Cet apport culturel et cognitif est en effet un élément important de ce que nous appelons « la formation de la personnalité » Il offre l’adolescent une vision multiple de l’humain, des modes de vie, des comportements, qui lui permettent de mieux se définir lui-même, par ressemblance et par contraste Tel que nous concevons, cet apport culturel et cognitif peut et doit s’inscrire également dans l’objectif général de l’école qu’est la formation de et la pensée En effet, il ne s’agit pas d’apporter l’élève des connaissances toutes faites, empaquetées dans une enveloppe de certitudes Il s’agit de l’entrainer une apporche critique, personnelle La réflexion sur la langue étrangère est un excellent terrain pour la formation de la pensée : tout comme les faits culturels, la langue ne se donne pas immédiatement la connaissance Sous le différent, il faut savoir reconnaître le semblable Sous la masse des faits, il y a des systèmes découvrir, des rapports établir L’élève est donc appelé ordonner les faits, induire, abstraire, formuler des hypothèses, déduire, confronter les hypothèses aux faits, … Bref, autant de compétences nécessaires l’apprentissage 605 TÀI LIỆU PHÁT TRONG HỘI THẢO   HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI d’autres matières que la langue étrangère elle-même : la langue maternelle en premier lieu, les sciences naturelles, sociales et humaines bien entendu Un espace plurilingue/multilingue est bien propice aux recherches pedagogiques et didactiques Il y a lieu certes de travailler sur les transferts possibles (positifs et negatifs) d’une langue l’autres, de considérer et de comparer les conditions d’apprentissage d’un pays l’autre, de donner l’environnement pédagogique un sens travers les activités culturelles nationales et régionales L’enseignement bilingue, une voie vers le plurilinguisme En préalable, observons que l’enseignement d’une langue est une chose, l’éducation aux langues en est une autre Rappelons aussi que l’on ne parle d’enseignement bilingue que, lorsqu’aux côtés de la langue de scolarisation (nationale, officielle, naturelle), on privilégie une deuxième langue qui – immédiatement ou avec un léger décalage temporel – se joint cette langue de scolarisation en tant que langue d’apprentissage pour un certain nombre de disciplines scolaires À première vue, il semble bien que cet enseignement bilingue crée potentiellement, surtout lorsqu’il se met en place dès l’école élémentaire, un contexte très favorable au développement d’une éducation plurilingue et pluriculturelle On peut l’observer au travers d’un certain nombre d’écoles ou de sections bilingues dans le monde, dans les écoles de l’Union européenne et les écoles internationales, autant de lieux où les élèves, après un enseignement bilingue, deviennent au moins trilingues, et souvent beaucoup plus Pourquoi ces situations sont-elles favorables au plurilinguisme ? Sans doute parce que le fait d’utiliser deux langues très jeune pour travailler, apprendre, jouer, permet de vivre vraiment et en profondeur l’altérité linguistique, le caractère arbitraire du signe, la relativité des lexiques ( s o u v e n t on le sait, les champs sémantiques ne se recouvrent pas), mais aussi celle des grammaires, des syntaxes, des codes Parce que le fait de vivre au quotidien les problèmes de traduction, d’interprétation, le fait de chercher des relations entre les langues, des transparences, des dissemblances, des étymologies, toutes ces activités métalinguistiques permanentes ne peuvent que favoriser le développement de compétences d’ouverture d’autres langues et donner penser au niveau de la relation langue/culture Concrètement, c’est l’utilisation naturelle de la première langue « différente », c’est-à-dire de cette deuxième langue de travail, qui va opérer la décentration nécessaire par rapport la langue naturelle, qui va introduire l’étrangeté, qui va ouvrir vers le grand large de la diversité linguistique Mais pour acquérir ces compétences métalinguistiques, il faut sans doute en passer par des apprentissages linguistiques immédiatement mis l’épreuve dans des activités d’apprentissages disciplinaires (ce qui est le propre de l’enseignement bilingue), avec les prises de risques afférentes, avec les erreurs et leurs rectifications Ces expériences linguistiques réelles en langue 2, vécues, 606 TÀI LIỆU PHÁT TRONG HỘI THẢO   HỘI THẢO QUỐC TẾ ĐÓNG GÓP CỦA KHOA HỌC XÃ HỘI – NHÂN VĂN TRONG PHÁT TRIỂN KINH TẾ - XÃ HỘI intériorisées, instrumentalisées, ont un impact fort sur l’apprentissage de cette deuxième langue : quand, en effet, dans l’enseignement bilingue, l’on fait des mathématiques ou de la biologie en langue seconde, l’implication est forte, l’expérience est profonde, concrète, secrète, quelquefois difficile et pleine d’insécurité, mais elle est profondément formatrice Et tout ceci, soulignons-le après bien des auteurs, quelle que soit linguistiquement la deuxième langue choisie : langue régionale, langue du voisin, langue lointaine, physiquement et/ ou linguistiquement Il suffit que le choix soit pertinent et positif pour l’apprenant, comme on l’évoquera ci-après   607 TÀI LIỆU PHÁT TRONG HỘI THẢO  

Ngày đăng: 24/10/2016, 11:19

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