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cours de lexicologie francaise giáo trình từ vựng tiếng pháp

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TR Ầ N THỂ H Ù N G G I Á O T R ÌN H TỪVựNG TIẾNG PHÁP OLHJ ■li o Ha NỘI NHÀ XUÁT BẢN ĐẠI HỌC QUỐC GIA HÀ NỘI ECO LE SUPERIEURE DES LANGUES ETRANGERES TRAN THE HUNG C O U R S d e l e x i c o l o g i e ữ a n ẹ a i s e UNIVERSITE NATIONALE DE HANOI c e manuel constilue line aide dans I'apprcntissage de la linguistique fran^aise. II est con^u pour les ctudiants dll Département dc Langue et de Civilisation Kranẹaises (ie I.K eole Supcricures de Langues, Université Nationale de Hanoi. Mais il cst evident qu'il peut ẽtre utile à tous ceux qui veulent approfondir leur competence linguistique cn general et lexicale cn particulicr. Noire démarche repose non seulement sur un appel à la competence Icxicalc des ctudiants mais aussi sur leurs aptitudes à la créativité. De mẻnie que le parleur dispose de certains schemes .syntax iques, de même il utilise, sans rendrc compte. des « lois » dc formation lexicale qu’il iniporie dc lui faire praliquer le plus possible, qu’il s'agisse de morphologic (derivation, compositions, etc.) ou de sémantiques (synonymic, antonymic. etc.). Aussi avons-nous propose un assez grand nombre d'exerciccs dont nous devons Pessentiel à M. Obadia, R. Dascotte, M. Glatiuny ct L. Collignons. II no faut pas oublier que le lexique est structure. II importe done de les fa ire utiliscr systématiquement. c'est-à-dire en partant des performances des éiudiants - que nos exercices sollicitent “% de préciser, d'etendre et de diversifier les moyens propres à développer en eux Inaptitude à communique!*. Ce n’est possible que par la constniction de phrase. Un mot n'a de valcur precise que dans un contexte. II taut done lier étroitement svntaxe et lexique, e'est-a-dire partir de phrases, utiliser le mot étudié dans line phrase qui on justific I’emploi, employer un mot polysémique dans differents sens, compte tenu de ses constructions et de sa combinatoire sémantico-syntaxiquc. l/enrichisscment du vocabulairc sera done nccessairement roccasion de consolider les mécanismes syntaxiques. 3 Cependant, le mot peut ẻtre lie non seulement à la situation extralinguistique, mais à Tensemble du tcxte dans lequel il figure. II peut se situer au centre (Tune multiplicité de rcseaux qui dépassent les limites de la phrase. Pour cette raison, nous avons préscnté un certain nombre de textes dans les exercices. Nous avons emprunté à H. Mitterand pour la presentation dcs problèmes d'homonymie, dc synonymic et à p. Guiraud pour les locutions íranẹaises. Nous leur exprimons ici nos remerciements sincères. Le chapitre sur Tutilisation des dictionnaires n’a qu’un b ut: c'est de fournir aux étudiants une base leur permettant d'ameliorer leur pratique langagière. Aux professeurs done d'adapter leur demarche à leurs étudiants en tenant compte de la situation qui peut varier d'une classe à une autre. L 'a u te u r 4 SO M M AIRE c hapitre premier: L'ohjet de la lexicologie 7 C’hapitre deux : Les néologismes et 1’évolution sémantique 21 chapitre trois : Les formes récentes (f origine íranẹaise 35 Chapitre quatre L/affixation 47 chapitre cinq : La composition 77 chapitre six : Les emprunts 89 chapitre sept: Les locutions 97 Chapitre h u it: La synonymic et i'antonymie 113 Chapitre neuf: L'homonymie et la polysémie 131 chapitre dix : La lexicographic 145 Documents complémentaires 175 Bibliographic 183 5 Cl 1AIMTRE PREMIER L ’O B J E T DE LA L E X IC O L O G IE 1 D efin itio n La lexicologie est line des branches de la linguistique. Elle a pour objet r etude scientifiq ue du lexique. 2 L e x iq u e e t v o c a b u la ir e 2.1 Le lexiq u e individuel l,e lexique est rensemble de lous les mots qui, à un moment donné, sent à la disposition du locuteur. Ce sont les mots qu’il peut, à r occasion, et employer et comprendre. I Is constituent son le x iq u e in d iv id u e L La richesse du lexique individuel est line composante importante des altitudes, des habitudes verbales de I'individu, de la richesse des connaissances. I/apprentissage du lexique va de pair avec Tacquisition de la connaissance des choses. 1 e lexique individuel est très ditĩérent d’un individu à un autre. Mais un lexique de cinq mille unites permet de répondre à la plus grande partie de situation de communication courante de la vie pratique. 1 e lexique individuel peut sc subdiviser en le x iq u e d e s itu a tio n : ce son! des ensembles de vocabulaires disponibles. 7 2.2 Le lexique global 11 est évident q u ’un individu ne peut posséder tous les mots qui composent la langue: un nombre indéterminé de mots demcurent “extérieurs” à son lexique. Ce sont tous les mots que le locuteur n ’a pas encore rencontrés dans 1’usage quotidien de son langage. À une époque historiquement déterminée, une communauté linguistique dispose d ’une somme considerable de mots, cette somme constitue le ỉexiq u e ỵ ỉo b u ỉ de la langue. On peut distinguer le lexique g e n e ra l et !es ỉexiq u es d e sp éc ia ỉitẻ : le lexique général est commun à tous les locuteurs; ies lexiques de spécialité sont liés à un domaine: science (chimie, astronomie), science et technique (informatique), métier (menuiserie), activité (jardinage). L’etude des lexiques de spécialité est la terminologie. Entre le iexique global et lexique individuel, ii existe encore un sous-ensemble, ce qu’on peut appeler le ỉexique d u g ro u p e . II comporte des termes spécifiques que ne connaĩtront pas les autres. Ce lexique peut être réduit ou étenđu seỉon les locuteurs, leur situation, leur preoccupation. L ’intercompréhension cesse là où il y a un élément qui n ’est pas commun. Plus les interỉocuteurs se ressemblent, plus la partie commune est étenđue, et plus ie groupe s’etend, plus elle est réduite: • partie commune L 1 Locuteur 1 L 2 Locuteur 2 L 3 Locuteur 3 L 4 Locuteur 4 8 2.3 Levocabulaỉre il est en fin indispensable dc distinguer le lexiq ue du vocab u la ire qui est rensem ble tics mots cffcctivement employes par le locuteur dans un acte dc parole precis, realise sous forme de discours oral ou écrit. L c vocabulairc sc prête à un inventaire et à une description, done un ensemble concret, délimité. La richesse dll vocabulaire d un sujet depend de la richesse dc son lexique. II s'agit done tTenrichir le lexique individuel dc rélève et de raider à faire un choix convenable, en vue d’utiliser son vocabulaire avec precision. 2.4 R a p p o rts e n tre le lexique et le v o ca b u la ire Le vocabulaire et le lexique sont en rapport d’inclusion: le vocabulaire est toujours une partie (de dimensions variables selon le moment et les milieux socio-culturels) du lexique individuel; ce dernier lui-inênie, cst une partie du lexique global. 3 L e m o t 3.1 Le pro blè m e d e definition l°/ Ọu'est-ce qu’on entend par m o t? On Pa toujours employe commc si la notion de mot allait de SOI. Rien n’est aussi ambigu que ce terme. Ọuels sent les critères permettant d ’identifier et de delimiter les. unites lexicales dans la suite de sons qui frappent notre Oreille lorsqu’on nous parle et qu’on appelle chainc parlée ou chaine sonore ? Les segments que Pécriture isole par des blancs correspondent-iIs à une réalité linguistique bien déterminée? 9 Toutes les definitions données jusqu'ici ont été jugees insuffisantes., ỉncomplètes. Certains linguistiques distinguent les m o ts g r a p h iq u es ct les m o ts p ho n étiq ues. Si nous considérons le mot dans son apparence graphiquc, il cst un groupement de lettres limité à sa droite et à sa gauche par un “blanc” qui forme ses frontieres naturelles. Un mot phonétique est un groupe de sons qui portc un seul accent. M ais dans un groupe de mots, chaque mot perd son accent personnel au profit du groupe. paccent se déplace pour se reporter sur la syilabe finale (par exempie : Dormez, Dormez bien, Dorm ez bieti v it e ) ; d’autre part, les mots “courts”, places au début d'un groupe, comme les articles, les pronoms, ne reẹoivent pas d’accent, si bien qu’un ensemble comme j e le lu i d o n n e ne se laisse pas distinguer aisément, à I’audition, i t de le et le de lu i. L ’ensemble constitue un m o t p h o n é t iq u e dont les limites ne coincident pas avec celles du m o t g r a p h iq u e . L e fait de cette non-coincidence signale les premieres difficultes dans la definition du « mot ». Mais toutes les difficultes ne sont pas là. Le vrai problèmc est de savoir si les segments isoiables qu’on désigne comme des mots correspondent à une réalité linguistique bien dẻterminée. Ci)mnicnt découper les unites pour avoir des mots ? M a ch ine à écrire, qui est un ensemble réíérant à un objet unique, forme-t-il un mot ou trois mots ? De plus, lorsqu’un mot graphique ou phonétique, commc m o u sse [mus], présente plusieurs sens (cas de polysémie) qui dénomment des elements differents de la réalité socio-culturels ( m o u ss e - variété de vẻgétal; m o u s s e = écume à la surface des liquides). faut-il compter autant de mots que I’on a relevé de sens? Y a-t-il un ou deux mots phonétiqucs dans Ịỏsãdcgut] ? deux ou trois dans [depejevujarlata] ? 2°/ André Martinet abandonne la notion de mot au profit dcs notions de m o n è m e s et de s y n ta g m e s . Selon lui, « uti énoncé comme J 'a i m a l ù lư lê te ou line partie d’un tel énoncé qui fait un se.is, comme i ’u i m u i ou 10 ffiiiL s'appelle nil sigH c linguistiquc. Tout signc linguistique comportc ill! sÌỊỊHị/iẻ* qui est soil sens oil sa vnleur. et qu'on notera entre guillemets ("J'ai mal à la tctc“, M ai m a r, "mai” ), et un sig nự ìư nt grace à quoi le sitihc sc manifesto, ct quc Io n présente entre les barres obliques (/z e mal a la let/. /z e mal/, /mal/). C'cst au signifiant que, dans le langage courant, on réserverait le nom dc signe. Les unites que livre la p r e m ie r e a rtic ula tio n . avec leur signific et leur signifiant, sont des signes, ct des sighes minima puisque chacun d'cntre eux ne saurait ctre analyse en une succession dc signes. II n'cxiste pas de terme Uliiversellement admis pour designer ces unites. Nous emploierons ici celui de m o ncm e » (A. Martinet, 196 L p. 15). Dans cette terminologie de Martinet, le m ơ nèm e est I'unite significative élémentaire. II pcut coVncider avec la découpe graph ique du « mot », mais souvent être partic intégrée au « mot »; par exemple. tr a v a ille u r comporte deux monèmes: tr a v a il!- et -e u r \ n o u s tra v a il Ions comporte trois monèmes: n o us. tra va il I-ons. Chaque nionẻme est charge dc sens: n o u s ~ pronom đe conjugaison (Je + tu) + pluralilé; tr a v a ill- - action (oil procès) (Tun certain type = non-oisiveté; -o n s = pluralité dll procès <je + tu); - e u r - suffixe de base verbale + agent du procès. Cette analyse nous pemiet d’operer parmi les monèmes une distinction: travail!- peut entrer dans des groupements clivers (u n trava iỉỉeur, ịe travaiỉỉes tra vaillez) ; dans ces groupements, il pourrait être rcmplacé par un autre moncme, par exemple p o in t- (u n p o in te u r , j e p o in te , p o i n t e z \ el beaucoup de monèmes, en nombre indefini, pourraient occuper ces diverses positions ; la série à laquelle ils apparliennent est de type ouvert, ce sont les lexemes. Par contre des monèmes comme j e y n o u s , ứ, -e z appartiertnenỉ à des series peu nombreuses et fermees, ce sont des morphemes. Par I cmploi du terme de m o n èm e , Tauteur cherche done à désambiguiser le tenne do morpheme désignant les unites significatives de base aussi bien lexicalcs quc proprement morphologiques. 11 [...]... Derivation et composition sont les deux grandes voies de la formation de mots, c’est pour cette raison que nous réserverons deux chapitres à part, Pun à la derivation (cf chapitre quatre), et I’autre à la composition (cf chapitre cinq) 4 3 L ’a b r e v i a t i o n O n parle souvent de la “ loi du m oindre effort’' pour expiiquer certains faits de langage qui se caractérisent par des abréviations de. .. mols phonétiques? Donnez des exemples à 1 ’appui 4 / Pourquoi les appellations de m o t v id e et de m o i p le in sont-elles impropres ? 5/ L e s mots contribuent-ils au sens de 1 ’énoncé global de la mcme manière? Donnez des exemples (non cités dans le cours) 6/ Quelles diíĩérences de sens y a-t-il dans deux phrases suivantes? Q uelle conclusion pouvez-vous tirer? - L e train de Paris vient d ’arriver... ’autre part, les signes sont em ployes dans des situations particulières qui dependent de la vision q u ’en a le sujet parlant (conditions d ’e m p lo i) ; tout signe a d one une valeur à la fois s in g u liè r e et s o c ia le Ainsi, “ les mots n ’ont pas de sens; ils n ’ont que des em plois Le sens tel q u ’il nous est com m unique d a n s le discours depend des relations du m ot avec !es autres m ots... dans des rapports de com binaison L a caractéristique généralc de ces rapports est q u 'ils respectent des règles d agencement (syntaxe) el de coherence sémantique C e s relations sont dites e f f e c t i v e s parce que les mots concem és sont co-présents dans un mẽnie contcxte C es relations sonl encore appelées s y n t a g m a t i q u e s L e sens des signes se trouve done au centre de ce réseau de. .. socioiinguistique ne cesse de faire bouger son langage, el plus particulierem ent son lexique Au cours des siẻcles, le vocabulaire a beaucoup évolưé: bien des mots ont disparu, beaucoup d 'a u tre s sont successivem ent apparus Au m om ent de leur entree dans la langue, on pouvait appeler n é o ỉo g is m e chacun de ces nouveaux Venus La presence des ternies nouveaux dans la langue est inevitable: bien des néologism... langue ne depend pas uniquement des couches supérieures dc la société parce que la langue, en tant que systẽme, est r oeuvre de toute la masse populaire • La langue évolue lentement par rapport aux autres phénomènes sociaux • L e lexique (Tunc langue est le lieu des plus grandes variations, des mots disparaissent de r usage quand d ’autres sont créés, selon les nécessités de la denomination (c'est-à-dire... seulement le rapport de contiguĩté : deux objets, êtres sont rapprochés dans l’experience com m une, e ’est pourquoi le nom de l’un ( v e rr e ) pourra être utilise à la place de Pautre ( v i n ) : u n v e r r e d e vin Les deux objets, êtres, notions sont lies par une relation de a u te u r à o u v ra g e (Je viens de lire un Balzac), c o n te n a n t à c o n tc n u (Je vais boire un verre), de in s tr u... ise en orbite ne sc fait pas du j o u r au lendemain b) Les entreprises voulant dim inuer leurs charges salariales en une pcriode difficile cherchent tous les m oyens de d égraisser leurs effectifs c) En période electorate, le désir de propagande pousse les m ilitants, en dépit dcs règlements, à un affichage sauvage d) M onsieur Dupuis veut être depute ; depuis d eux ans, il travaille sa future circonscription... b e faẹon encore plus nette, il en est de même dans le dernier paragraphe à propos cTun autre m o t: lequel ? V ie tlles p e a u x La reform e est un des gran d s serpents de mers de rE n sc ig n c m e n t Or, com m e chacun sait, q u an d un serpent change de peau, cela veut dire q u ’il se dépouille de Tancienne pour en laisser pousser line rigoureusement identique à celle q u ’il vient d a h a... correlations sont de deux ordres: d 'o p p o s itio n et de c o m b in a is o n Les relations d ’opposition : elles sont constituées par I’ensemble des rapports de substitution qui peuvent s ’etablir e n ữ e certain s signes à rin té rie u r d ’un m êm e contexte Ainsi, de m êm e que les mots gram m aticaux u n et le sont en opposition dans le contexte “Jf’ai pris u n / le frain de nuit” , de m êm e les . importante des altitudes, des habitudes verbales de I'individu, de la richesse des connaissances. I/apprentissage du lexique va de pair avec Tacquisition de la connaissance des choses. 1. de polysémie) qui dénomment des elements differents de la réalité socio-culturels ( m o u ss e - variété de vẻgétal; m o u s s e = écume à la surface des liquides). faut-il compter autant de. d’un individu à un autre. Mais un lexique de cinq mille unites permet de répondre à la plus grande partie de situation de communication courante de la vie pratique. 1 e lexique individuel peut

Ngày đăng: 26/01/2015, 09:09

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