1. dans l’antiquité\(●) faute de place/ sur la tablette de cire/ le papyrus/ ou la pierre/(●) c’est par la ponctuation/ que l’on distinguait/(●) les différen/tes parties/(●) d’un texte\(●)
L’énoncé comporte huit intonations montantes (IM).
La 1re IM est posộe sur la fin du groupe nominal (GN) ô faute de place/ ằ.
La 2e est posộe sur la fin du groupe ô sur la tablette de cire/ ằ . La 3e est posộe sur le nom ô papyrus/ ằ, la 4e posộe sur le nom ô pierre/ ằ et terminộe par une pause. Il existe quatre IM dans un groupe rythmique encadré par deux pauses.
Dans ce contexte, les mots ô la tablette de cire ằ, ô le papyrus ằ et ô la pierre ằ sont des éléments du même rang dans le dénombrement et ils semblent quatre GR en manquant des pauses . Par conséquent, sauf la 4e convient à la règle de la phonộtique franỗaise, l’absence des pauses impliquent toutes les trois IM dans le cas irrégulier. Selon la règle phonétique présentée par Charliac L. et Motron A.-C
ô une phrase dộclarative de nombreux groupes rythmiques ộnumộratifs se caractérise par une montée de la voix sur tous les groupes suivis d’une descente sur le dernier groupe ằ (Charliac L. et Motron A.-C, 2006, p 54). Donc, s’il ne manque pas des pauses à la fin de chaque GN, toutes les intonations sont correctes. Et dans ce cas, on peut comprendre que ce sont des positions habituelles.
La 5e IM est mise au milieu de l’ộnoncộ sur le mot ô ponctuation/ ằ et la 6e est mise sur le verbe conjuguộ ô distinguait/ ằ de la proposition subordonnộe relative ô c’est par la ponctuation/ que l’on distinguait/ ... ằ. Elles sont convenables à la remarque de Lộon M. ô L’accent tonique principal du groupe sera sur la derniốre syllabe de la proposition subordonnộe relative ằ (Lộon M., 2003, p 139).
La 7e IM est posộe sur la 3e syllabe de l’adjectif ô diffộren/tes ằ du GN ( ô les diffộren/tes parties ằ ). En comparaison aux rốgles de la phonộtique franỗaise, la position de cette intonation est irrộguliốre selon la remarque de Lộon P.-R, ô les mots perdent leur individualitộ dans le groupe rythmique, car l’accent de mot disparaợt pour se reporter à la fin du groupe rythmique ằ (Lộon P.-R, 1978, p.17). On pourrait conclure que cette position sert à insister sur le mot
ô diffộrentes ằ. La 8e est posộe sur le nom ô parties/ ằ, ce fait sert bien à attirer l’attention de l’auditeur sur le GN ô diffộrentes parties ằ.
Cet énoncé comporte également deux intonations descendantes (ID), l’une est posộe sur le nom ô antiquitộ\ ằ avant une pause, et l’autre posộe sur la fin de l’énoncé. Si la 2e ID joue le rôle de marquer la fin d’après la règle de la phonétique, la 1re s’avère problématique car elle ne se trouve pas à la position finale de l’énoncé. Il est très probable que le locuteur fasse cette intonation descendante d’une manière accidentelle.
2. le si/gne de ponctuation utilisé pour cela/(●) est l’ancêtre/(●) de notre moderne(●) toujours présent(●) sur nos(●) claviers\(●)
L’énoncé comprend trois IM.
La 1re IM est posộe au dộbut de l’ộnoncộ, sur le mot ô si/gne ằ du GN ô le signe de ponctuation ằ. Cette position ne convient pas à la remarque de Lộon P.- R (1978), que nous avons abordée dans l’analyse du 1er énoncé. Ce fait nous permet de comprendre que le locuteur veut mettre l’insistance sur le mot
ô signe ằ, à la tờte de l’ộnoncộ.
La 2e IM est posée avant la 1re pause, sur le pronom démonstratif
ô cela/ ằ, c’est une position correcte car elle marque la fin d’un GR.
. La 3e IM est posộe sur le nom ô ancờtre/ ằ avant une pause, cette pause a l’air irrộguliốre car elle coupe le GN ô l’ancờtre de notre moderne ằ en deux.
Cette irrộgularitộ sert à mettre l’accent sur le nom ô ancờtre ằ du GN ô l’ancờtre de notre moderne ằ.
L’ộnoncộ ne comprend qu’une ID qui est posộe sur le nom ô claviers\ ằ à la position finale de l’énoncé pour signaler la fin.
3. les latins/(●) le nommaient/(●) para(●)graphus\ du grec(●) para(●)graphờ/ ô ộcrit à/ cụtộ/(●) annotation(●) marginale\ ằ(●)
L’énoncé comporte cinq IM.
La 1re IM est posộe sur le nom ô latins/ ằ au dộbut de l’ộnoncộ, avant la 1re pause. Cette position sert à attirer l’attention de l’auditeur sur ce sujet ô les latins ằ.
La 2e IM est posộe sur le verbe conjuguộ ô nommaient/ ằ c’est une position qui convient à la rốgle de la phonộtique franỗaise ô Il sera toujours correct de mettre l’accent tonique sur le dernier mot du groupe. S’il est final, l’intonation descendra ; s’il n’est pas final, on montera sur le dernier mot du groupe ằ (Lộon M., 2003, p 131)
La 3e IM est posộe sur la fin de la moitiộ du nom ộtranger ô paragraphờ/ ằ divisộ en deux par une pause. Cette pause paraợt irrộguliốre car elle ne se trouve pas à la fin d’un groupe rythmique mais elle est posée au milieu d’un mot. Ce fait révèle que le locuteur veut faire attention à ce mot étranger.
La 4e et 5e IM sont mises consécutivement sur chaque élément de la locution prộpositive ô à/ ằ et ô cụtộ/ ằ; elles servent à crộer une intonation aigue qui met l’accent sur le sens du mot ô paragraphờ ằ.
En outre, l’énoncé comporte deux ID.
La 1re ID est posộe sur le premier nom ộtranger ô paragraphus\ ằ, cette position paraợt un arrờt temporaire, qui termine la 1re idộe ô les latins le nommaient paragraphus ằ.
La 2e ID est posộe sur la fin du GN ô annotation mariginale\ ằ pour terminer l’énoncé.
4. dans l’antiquité\(●) tardive/(●) paragraphus en est venu/(●) à/ (●)désigner/ la partie/ du texte\(●) terminée /(●) par /(●) cette ponctuation\(●)
L’énoncé comprend sept IM.
La 1re IM est posộe sur la fin du GN ô antiquitộ tardive/ ằ, pour signaler la continuation de l’énoncé.
La 2e IM est posộe sur le participe passộ du verbe conjuguộ ô est venu ằ avant une pause. Cette position est conforme à la rốgle de la phonộtique franỗaise selon Léon M. (2003) comme l’analyse de la 2e IM de l’énoncé précédent.
La 3e IM est posộe sur la prộposition ô à ằ avant une autre pause et la 4e sur l’infinitif ô dộsigner ằ. Ces deux pauses divisent le groupe verbal (GV) (ô est venu/(●) à/ (●)dộsigner/ ằ) en trois en posant trois intonations sur chacun. La prộposition ô à ằ est plus particuliốre car elle est encadrộe par deux pauses. Ces pauses précédées de ces intonations créent une forte insistance sur l’utilité de paragraphus dans l’antiquité tardive.
La 5e IM est posộe sur le premier nom ô partie/ ằ du GN (ô la partie d’un texte ằ), cette position irrộguliốre sert à insister sur le mot ô partie ằ.
Les 6e et 7e IM sont posée respectivement sur le participe passé
ô terminộe/ ằ et sur la prộposition ô par/ ằ ; elles sont placộes avant deux pauses, leur rụle est d’attirer l’attention de l’auditeur sur le dernier mot ô ponctuation ằ.
L’énoncé comprend également trois ID, la 1re est posée sur le début du GN ô l’antiquitộ\ tardive ằ avant une pause. Cette pause a l’air anormale car elle coupe le GN en deux, la position de l’intonation sur la 1re moitié n’a pas pour fonction de signaler la fin, nous posons l’hypothèse que cette intonation joue le rụle de crộer une base pour faire ressortir le mot ô tardive ằ qui suit.
La 2e ID est posộe sur la fin du GN ô la partie du texte\ ằ pour terminer le GN.
La denière est posée à la fin de l’énoncé.
5. c’est dans ce sens(●) que le mot est passộ en fran\ỗais/(●) paragraphe\
(●)désigne\(●) la section du texte\(●) terminée(●) par une ponctuation/ puis/(●) par un passage/ à la ligne\(●)
L’énoncé comprend quatre IM.
La 1re IM est posộe à la fin de la deuxiốme partie du prộsentatif ô que le mot est passộ en franỗais/ ằ. Cette position est conforme à la rốgle de la phonộtique franỗaise et elle marque la fin de la proposition relative ô que le mot est passộ en franỗais/ ằ.
La 2e IM est posộe sur le nom ô ponctuation/ ằ, cette position sert à mettre l’insistance sur ô ponctuation ằ.
La 3e IM est posộe sur marqueur de temps ô puis/ ằ, cette intonation veut attirer l’attention de l’auditeur sur la deuxiốme (ô puis par un passage à la ligne ằ).
La 4e IM est posộe sur le nom ô passage/ ằ. Cette position sert aussi à mettre l’insistance sur ô passage ằ.
De plus, l’énoncé comporte cinq ID.
La 1re ID est posộe sur la premiốre syllabe du mot ô fran\ỗais ằ. C’est une position anormale, ce qui fait que ce mot reỗoit deux intonations inverses : la
descendante à l’initiale et la montante à la finale avant une pause. Si la montante est correcte pour terminer un détachement interne, la descendante est incorrecte selon les rốgles de la phonộtique franỗaise, parce qu’elle ne marque pas la fin de l’énoncé. Nous pouvons conclure que la combinaison des intonations inverses sert à mettre l’insistance sur ce mot.
La 2e ID est posộe sur le nom ô paragraphe\ằ placộ entre deux pauses, aprốs le dộtachement interne (ô que le mot est passộ en franỗais ằ). Cette ID met l’accent sur le mot ô paragraphe ằ.
La 3e ID est posộe sur le verbe conjuguộ ô dộsigne\ ằ. Cette position a l’air irrégulière car le verbe ne se place pas à la fin de l’énoncé. Donc, grâce à deux pauses qui encadrent le verbe, nous pouvons conclure que les positions des pauses et de l’ID servent à mettre l’insistance sur le verbe conjuguộ ô dộsigneằ.
La 4e ID est placộe sur la fin du GN ô la section du texte\ ằ, cette position ne convient pas à la rốgle de la phonộtique franỗaise lorsque l’ộnoncộ n’a pas fini. L’intonation dans ce cas sert à terminer le complément d’objet direct du verbe ô dộsigner ằ.
La dernière sert à terminer l’énoncé.
6. car entre-temps/(●) on avait inventé le papier/(●) l’imprimerie/(●) et l’alinéa\(●)
L’énoncé comprend trois IM qui sont toutes placées avant une pause.
La 1re IM est posộe sur l’adverbe ô entre-temps/ ằ au dộbut de l’ộnoncộ qui signale la fin du 1er GR
Les 2e et 3e IM sont posộes successivement sur les noms ô papier/ ằ et
ô imprimerie/ằ, pour ộnumộrer les complộments d’objet direct du verbe
ô inventer ằ. Ces positions conviennent à la rốgle de la phonộtique franỗaise.
En outre, l’énoncé comporte une ID. Elle a posé sur l’objet du verbe
ô inventer ằ ô alinộa\ ằ, pour terminer le dộnombrement.
7. il s’agit(●) de la substantivation au XVIIe siècle/(●) de la locution latine\(●)a linéa/ en sortant/ de la ligne\(●)
L’énoncé comporte trois IM.
La 1re IM est posộe sur la fin du GN ô de la substantivation au dix septiốme siốcle/ ằ suivi d’une pause pour marquer la fin du GR.
La 2e IM est posộe sur la fin du mot ô linộa/ ằ. On voit que dans ce cas, l’IM a l’air irrégulière, car elle ne marque pas la fin du GR. Donc on peut comprendre que le locuteur veut mettre l’insistance sur ô a linộa ằ une locution latine.
La 3e IM est posộe sur le mot ô sortant/ ằ du GN ô en sortant de la ligne ằ, cette position a pour but de mettre l’accent sur l’action ô sortir/ ằ (ô en sortant de la ligne ằ) de la locution latine (ô a linộa ằ).
L’énoncé comporte également deux ID.
La 1re ID est posộe sur la fin d’un GN (ô de la locution latine\ ằ) avant une pause, cette irrộguliốre a la valeur de base pour faire ressortir le mot ô a linộa ằ.
La 2e ID est posộe sur la fin du GN ô en sortant de la ligne\ ằ pour terminer l’énoncé.
8. l’alinéa/(●) ou(●) passage\(●) à la ligne/(●) est propre/(●) à l’imprimerie il est inconnu/ des manuscrits/ qui je l’ai dit/(●) privilégiaient/ la ponctuation\(●)
L’énoncé comporte sept IM.
La 1re IM est posộe au dộbut du GN ô l’alinộa ou passage à la ligne ằ sur le nom ô alinộa/ ằ avant une pause, cette irrộguliốre sert à signaler la continuation
de l’énoncé. La 2e posée sur la fin du groupe, terminé par une pause, joue le même rôle que la première.
La 3e IM est posộe sur le dộbut du syntagme adjectival (ô propre/ à l’imprimerie ằ) avant une pause. Cette position sert à insister sur l’adjectif
ô propre ằ.
Les 4e, 5e, 6e et 7e IM sont posées respectivement sur le participe passé du verbe conjuguộ ô est inconnu/ ằ, ô manuscrits/ ằ, ô je l’ai dit/ ằ ô privilộgiaient/ ằ. Dans cet ộnoncộ, les IM sont placộes trốs proches. La chaợne des IM viserait à crộer une chaợne montante en escalier attirant l’attention des auditeurs sur les informations données.
L’énoncé comporte deux ID.
La 1re ID est placộe sur le nom ô passage\ ằ du GN (ô passage à la ligne ằ) terminộ par une montante. Ces intonations (la descendante à l’initiale et la montante à la fin) dessinent un contour mélodique spécifique à ce détachement interne pour illustrer ce GN, (“passage” avec une ID, puis “à la ligne” avec une IM).
La 2e ID est posée à la fin de l’énoncé.
9. c’est/(●) paradoxalement\(●) le mar/quage\(●) d’une articulation textuelle/(●) par l’absence de signe\(●) par le blanc/(●) par l’espace\ (●)
L’énoncé comporte quatre IM.
La 1re IM est posộe au dộbut de l’ộnoncộ sur le mots ô c’est/ ằ avant une pause qui coupe le groupe en deux. Cette utilisation irrégulière ne sert pas à présenter la fin d’un GR, donc on peut la comprendre comme une position accidentelle du locuteur.
La 2e IM est posộe sur la premiốre syllabe du mot ô mar/quage ằ, suivi d’une ID. Cette position irrégulière marque une forte insistance sur le mot
ô marquage ằ.
Les 3e et 4e IM sont posộes l’une sur la fin d’un GN (ô articulation textuelle/ ằ) et l’autre sur le nom (ô blanc/ ằ) d’un autre GN pour terminer ces groupes.
L’énoncé comporte quatre ID qui sont placées chacune avant une pause.
La 1re est posộe sur la fin du groupe ô c’est paradoxalement\ ằ, au dộbut de l’ộnoncộ. Dans ce cas, le mot ô paradoxalement ằ est encadrộ par deux intonations contradictoires, ces positions servent à manifester l’expression de l’ironie sur l’histoire paradoxale de l’alinéa.
La 2e est posộe sur la derniốre syllabe du mot ô marquage\ ằ . On voit que la 3e ID, la 4e IM et la 4e ID sont posộes à la fin des groupes nominaux ô par l’absence de signe\ ằ, ô par le blanc/ ằ et ô par l’espace\ ằ, et qui sont des éléments du même rang dans le dénombrement. Dans ce cas, le locuteur a placé une IM entre deux ID, ces positions tout d’abord servent à exprimer la fin des GN, puis elles créent des accents soit montant, soit descendant à la fin de chaque groupe pour attirer l’attention de l’auditeur.
La dernière ID est posée à la fin de l’énoncé pour le termniner.
10. cette invention du grand siècle/(●) réorganisant profondément la disposition de l’écrit/(●) nous est devenue si\ habituelle/ si\(●) naturelle/(●) qu’aucun progrès technique y/ compris l’Internet/(●) n’y a touché\(●)
L’énoncé comprend six IM.
La 1re IM est posộe sur la fin du GN ô Cette invention du grand siốcle/ ằ, avant la 1re pause de l’ộnoncộ. La 2e est posộe à la fin d’un autre GN ô la disposition de l’ộcrit/ ằ. Ces deux positions conviennent aux rốgles de la phonộtique franỗaise car elles sont posộes à la fin des groupes rythmiques.
Les 3e et 4e IM sont posộes respectivement sur les adjectifs ô habituelle/ ằ et ô naturelle/ ằ, et ont pour but de faire ressortir ces adjectifs. Les 5e et 6e sont posộes respectivement sur ô y/ ằ et sur ô internet/ ằ, pour marquer la fin de chaque groupe rythmique.
L’énoncé comprend trois ID.
Les 1re et 2e ID sont posộes sur les deux mots ô si\ ằ suivis chacun par un adjectif (ô habituelle ằ et ô naturelle ằ). Cet emploi ne convient pas aux rốgles car ces deux intonations descendantes ne se trouvent pas à la fin de l’énoncé.
La dernière ID est posée à la fin de l’énoncé pour signaler la fin de ce dernier.
11. beau sujet/(●) de méditation\(●●●)
L’énoncé comprend une IM qui est posée sur le premier élément du GN
ô beau sujet/ de mộditation ằ, avant une pause. Cette pause semble irrộguliốre car elle divise le GN en deux, cette irrégularité sert à mettre l’insistance sur le mot
ô sujet ằ.
L’énoncé comprend également une ID, elle est placée sur le dernier mot
ô mộditation\ ằ du GN et à la fin de l’ộnoncộ.