Annales and Bulletins Société Linnéenne de Lyon 381

lllllES DF LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE (NOUVELLE SÉRIE ) TOME DIX-HUITIÈME PARIS F SAVY, LIBRAIRE Rue Hautefeuille, 2~ 31 Janvier 1872 ICONOGRAPHIE ET DESCRIPTION Dll CHENILLES ET LEPIDOPTERES INÉDITS PAQ P :MILLIÈRE TOME TROISIÈME Vl!'{GT•TROISIÊMP LIVRATSOS (Prè111nfée1 la Société Linnéenne de l.yon , le aoOt i868) -~w 8aturnla Isabellae, GRAEL Ann Soc ent Fr (18o0), séance·du 26 décembre 1849, pl Ramb Cat Syst., p 378 - Maurice Girard, les Métarrwrphoses des Insectes, p 263, fig 21 t et 212 (Pl tOI.) La plus belle de toutes les conquêtes que l'entomologie a pu faire en Europe depuis cent ans, el plus peut-être, c'est assurément celle de la magnifique Saturnia Isabellae, découverte en Espagne par le docteur Mariano de la Paz Graëlls, il y a vingt ans Espérant donner plus d'intérêt au sujet dont il va être question, je Annales de la Société linnéen11e t CfIF.l'ilLLF.f; ET LÉPIDOPTÈRE!' INÉDITS crois devoir rapporter littéralement un passage ùu mémoire de M Grặlls «Ce magnifique lépidoptèr~, dit-il, a été l'objet de mes désirs et de mes recherches pendant onze années consécutives Récemment établi Madrid, j'eus le plaisir de conntre M Jean Mieg, célèbre profe seur de physique de S M., et naturali te distingué qui , dans nos comersatious entomologiques, m'assura plusieurs fois que la.Saturnia Luna existait dans notre faune Cette affirmation surprenante timula ma curiosité de telle sorte, qu'après avoir pris tous les renseignements nécessaires, je résolus de faire les plus grands efforts pour retrouYer ce beau lépidoptère américain Mes recherches furent vaines jusqu'au printemps de 1~48, époque laquelle je rencontrai une chenille qui, par ses caractères génériques, me fit soupỗonner de sui\e qu'elle appartenait au papillon que je cherchais ; car je n'avais aucun doute sur le genre dont elle faisait partie, et j'étais sûr que ce n'était pas la chenille des quatre espèces de Saturnia connues en Europe Au printemps de cette année (1849), je retournai au même en droit, et après trois jours de recherches continuelles et minutieuses, j'eus le bonheur de rencontrer, non le lépidoptère que le professeur Mieg croyait avoir vu et que je cherchais avec ardeur, mais bien l'espèce que je viens de décrire, et qui avait donné lieu l'erreur de mon savant ami En effet, la S Isabellae a une certaine ressemblance avec la S Luna, mais elle s'en distingue d'une manière très-précise par les caractères que j'ai indiqués dans ma description Comme toutes les espèces du même genre qui vivent dans notre pays, l'insecte parfait nt au printemps, sa chenille vit deux mois, après lesquels elle se transforme en une chrysalide, état où elle passe les dix autres inois , « Quand j'aurai complété l'étude des mœurs dé cet insecte, je me propose d'en faire part mes savants collègues, comme je l'ai déjà fait pour des découvertes moins importantes , M Grặlls n'a fait conntre que la '? de ce remarquable lépidoptère, et, comme il n'a pas dit plus tard, ainsi qu'on s'y attendait, sur quel arbre ou arbrisseau vivait la chenille de la Sat Isabellae, larecherche !lil'faii d' m J) , ? Touffe avec fleurs et carpslles-deda.tl.mœriaq;mllalar.i'tt, MILLER Eil'LICAT-ION DEii PLANCHIS PLANCHE l07 · EXPLICATION DES FJGURES I Fig Chenille de la zygœna Stœchadis, BORK » vue de dos :J Cocon fixé une tige de Dorycnium Insecte parfait d' )) »