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ANNALES DE L A r r SOCIETE LINNEENN E DE LYO N F OT £ N 22 ET D E S SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE L10 \ SOCIÉTÉ D'ANTHROPOLOGIE ET DE BIOLOGIE DE LYO N RÉUNIE S ANNÉE 193 NOUVELLE SÉRIE — TOME QUATRE-VINGTIÈM E PO :G[vat at'ctI/.tỹỗ To (ỷpEXOĩ v rpofazov :at LYO N JOANNÈS DESVIGNE & FILS, LIBRAIRES-EDITEUR S 3G A 42, PASSAGE DE LIIOTEL-DIE U 1937 MONOGRAPHIE FLORISTIOLI DE L'OISA\ S - LE PLATEÀEi I)'EMPARI S ET SES ABORDS IMMÉDIAT S PAH MM A QUANTIN, G NÉTIEN ET H PABO T En 1935, la Société Linnécnnc de Lyon, continuant ses course s travers l'Oisans, traversa d'Ouest en Est, la vaste région au relie f peu accentué, qui s'étend entre le massif des Grandes-Rousses e t les Aiguilles d'Arves L'un de nous, séduit la fois par la beaut é du site et la richesse de la flore, qui peuvent soutenir avantageuse ment la comparaison avec le Lautaret, envisagea d'entreprendr e une étude approfondie de la végétation de cette magnifique région , d'une superficie de plus de 120 km carrés Parmi les rares chalets qui s ' étagent sur les versants Est et Sud de la combe circulaire où coule paresseusement le Rif-Tord, le plu s élevé d'entre eux, blotti dans un repli du terrain, le chalet Josserand Dode, assez vaste, doté de plusieurs pièces, s'avéra propice l'installation d'un bien modeste laboratoire destiné des recherches d e biologie végétale et de phytosociologie en très hautes montagnes Son altitude de 253 m , la proximité de terrains variés, la diversit é de la flore dans un rayon ne dépassant pas 10 km , des excursion s peu fatigantes et d'assez courte durée, ainsi qu'un ravitaillemen t facile, constituèrent un ensemble de conditions des plus favorable s la réalisation de notre projet Qu'il nous soit permis, au passage , de remercier très sincèrement le Conseil d'Administration de l a Caisse Nationale des recherches scientifiques, qui a bien voulu favoriser nos travaux en allouant une petite subvention l'un d'entre nous Grâce elle, nous avons pu acquérir quelques appareil s destinés des mesures climatologiques, ces derniers ont été mi s en station dès la belle saison 1936 Nous espérons pouvoir au cours 32 MONOGI( vPIIIE l'LOI(ISTIQ1 E DE L'OISAN S des années venir, parfaire notre organisation encore bien rudimentaire, afin de poursuivre nos recherches et de mener bien l a tàche que nous nous sommes assignée "Toute étude de biologie végétale et surtout de phytosociologi e suppose, au préalable, une connaissance approfondie de la région , et en particulier de sa flore Le premier travail qui s'est imposé nous, a été celui de parcourir en tous sens ce vaste territoire et d'e n dresser le bilan floristique Plusieurs séjours échelonnés depuis l a fonte des neiges de 1935-3(i, jusqu'aux premières chutes de la saiso n hivernale 1936-37, nous ont permis : d'étudier en détail la flore, les aspects saisonniers des alpages ainsi que les différents stades d e végétation, et de délimiter les principaux groupements végétaux Nous n'avons pu cependant, durant l'été 1936, fouiller tous le s recoins d'une région aussi étendue, et, par suite, conntre l a flore dans toute son intégrité Les résultats obtenus sont toutefoi s suffisamment avancés pour que nous puissions entreprendre leu r publication, nous réservant d'ailleurs le soin de les compléter clan s un avenir prochain La liste floristique donnée par la Société I innéenlie dans l e compte rendu de son excursion, quoique très sommaire, perme t cependant de se faire une idée assez exacte de la végétation d u plateau d'Emparis et de ses abords immédiats 11 est bien éviden t qu'une course aussi rapide, une journée peine, ainsi qu'à un seu l moment de l'année, ne pouvait donner que des résultais fort inconiplets Beaucoup d'espèces ont alors échappé aux regards des excursionnistes, soit que le temps leur ait fait défaut pou r poursuivr e leurs investigations aux points qu'ils eussent souhaité explorer e n détail, soit que certaines plantes fussent encore incomplètemen t développées Ce sont ces lacunes que nous nous proposons de combler dans la présente note, espérant bien qu'on ne nous fera pas grie f de revenir sur un sujet dont l'étude n'avait été qu'amorcée Rappelons brièvement les limites géographiques de la région , ainsi que les grandes lignes de l'orographie et de la géologie A peu de choses près, nos limites sont essentiellement naturelles Au Nord, c'est la ligne de partage des eaux entre le versant Maurienne et le versant Romanche Elle part du col de Martignare e t passe successivement par : les pics ButTe d'en Haut, le col de l'Infernet, Roche-Courbe, le Col de l'Agnelin, la Cime des Torches, l e col des Prés Nouveaux, la montagne de la Lauze et le col de la LI : PLATEAU I) ' Dll' ttIS ET SES \I )ItUS IMMII UTAT S Valette ; le ruisseau de la Valette et le torrent de Ferrand jusqu' son confluent avec la Romanche délimitent notre région l'Ouest ; enfin la profonde coupure de la vallée (le la Romanche, puis le s torrents (le Martignare et (lu Gâ servent de limites méridionale e t orientale notre territoire Au point de vue orographique, la région mollement ondulée comprise entre les Grandes-Rousses et les Aiguilles d'Arves, compren d en allant: du Nord au Sud : une suite (le cols et de sommets énumérés plus haut, formant sa limite septentrionale auxquels il convien t d'ajouter : le Pic du Mas de la Grave (3 021 in ) point culminan t de ce territoire et toute une série de chnons orientés dans le sen s Nord-Sud (Montagne de la Crevasse : Enversin, Montagne du Val _ Ion, Cime (lu Rachas ou Gros Tèt et la Crète des Bulles) ; au centre , entre les derniers contreforts des chnons septentrionaux et l e plateau (1'Empans proprement dit, s'étend une vaste dépressio n marécageuse, la combe du Rif-Tord, où le cours paresseux du torrent du même nom, étale ses innombrables méandres ; au Su d enfin, une altitude moyenne (le 350 m , se dressent les paroi s abruptes du plateau d'Emparis qui s'incline légèrement de part e t d'autre (le la profonde entaille faite par le Rif-Tord, soit dans la direction du Chazelet, soit vers Mizocn La géologie (lu plateau d'Emparis et des contrées avoisinantes peut être résumée en quelques mots, bien que les faits soient plu s compliqués dans la réalité En gros, la partie septentrionale, régio n des pics et des chnes, est constite par des plaques de schiste s marno-calcaires : la combe du Rif-Tord, très imperméable, ne renferme que des marnes nasiques : quant au plateau d'Emparis, se s pentes tournées vers le Nord, montrent une roche gréseuse appartenant au 'Prias, passant par places la dolomie, qui s'infiltre vers l e Sud dans (les gneiss plus ou moins granitoïdes analogues ceux d u massif (le la Meije * * * La végétation du plateau d'Emparis et (les contrées environnante s est bien différenciée suivant la nature des stations A ce dernie r point de vue, nous examinerons successivement : 10 I,a végétation des rochers 2° La végétation des éboulis 3° 1,a végétation (les combes neige Soc Liss Lxxx 19 :16 MONOGRAPHIE FI )IIISTI!!t : E 111 : ' OISAN S Si 1° La végétation des pelouses La végétation luxuriante des reposoirs bétail et de s stations frches 60 La végétation des landes 70 Les marais de la combe du Rif-Tord — Végétation des rochers a) RocIIGns CALCAIRES Dans les fissures étroites des rochers calcaires et dolomitiques o c l'étage alpin, nous trouvons une végétation des plus clairsemée Parmi les rares espèces, signalons plus spécialement : Draba (men - tom', Draba :oïdes, Fesluca alpina, Primula auricula Erigeron glabr((us et plus rarement Rhamnus alpina A ces espèces il v a lie u d'ajouter : :lsplenium rula ntraria, Silene sa rifraga, S(Lxifrag a :oon, Athanurntha crelensis, -lsplenium viride, Sedum dasyphyllum, Globularia cordi/olia Sesleria cmrulea, Agrostis alpina, Fesluc a pumila, Sari/raga oppositifolia, Cam panula cochlearii/olia, Cgstopteris alpina b) RoCHnns SILICEUX Dans la partie sud du plateau d'Emparis, où les parois rocheuse s sont plus développées, mais de nature différente, on trouve une végétation peu dense qui renferme les espèces ci-après : Erilrichiu m nanum, Phyleuma hemisphwricum, Primula viscosa, Erigeron glandulosus, Asplenium septentrionale, Cyslopteris fragilis, et plus rare ment Juncus tri/ictus, 1'eronira /ruticans, Sempervivum arachnoïdeum , Asplenium trichomanes, Aspidium lonchitis — Végétation des éboulis Il y a lieu de distinguer également les éboulis calcaires et les ébou lis siliceux Ces terrains mouvants, de nature si différente, porten t également une végétation distincte u) La plus grande partie des éboulis de nos régions appartien t b la catégorie des éboulis calcaires Provenant de la décompositio n de schistes, ils sont riches en éléments fins, et par suite, beaucoup 1' PLATEAU DEMI AIIIS ET SES ABORDS IMMÉDIATS 35 plus stables que ceux constitués par des matériaux de grosses dimensions Dans les parties les plus en pente (inclinaison en général supérieure 311°), on rencontre, par places, quelques gros blocs ains i que des éléments de forte dimension qui se trouvent accumulé s en ces points par suite de l'action de la pesanteur La végétatio n toujours très ouverte, ne couvre qu'une faible partie du sol Poa alpina Po(' niinor Sesleria emrulea Festuca pumila Saxi/raga opposili/olia Silene amatis Gypsophila repens :llinuarlia nerna Gypsophile repens Ilutchinsia alpina n Arabis bellidi folio R Salis herbacea li Salis refusa Sedum alralum Genliana cerna Polygonum ciciparum Linaria alpina Thymus serpyllum Achille(' nana Anlennaria dioica R Saxi/raga androsacea Arabis rdpinu R R Lorsque les éléments constitutifs du sol sont complètement stabilisés, on trouve un groupement végétal beaucoup plus dense ave c une prédominance marquée des Salles nains Ceux-ci formant parfois un feutrage très épais, la terre fine , ainsi que les débris organiques, se trouvent maintenus en plac e et non entrnés par l'érosion La végétation est la fois plu s dense, plus luxuriante, les espèces très variées sont représentée s par un grand nombre d'individus Parmi les plus importante s signalons : Salix refusa Salis reliculata Salis serpylli/olia Salis herbacea Sesleria cceruleu Festuca violacea Festuca pumila Pou alpina Carex nigra Selaginella sclaginoides Soldanelle alpina Polygonum niniparum Veronica alpina Veronica aphylla Pedieularis oerlicillata Euphrasia minima Euphrasia salisburgensis Bartsia alpina Campanule Scheucluerii Turaxacum dens leonis ssp alpinum Bellidiastrwn 3lichelii Achille(' a/rata Draba :oides Myosotis alpeslris Genliana bauarica Genliana lenella Carex ornithopoides Trifolium badium Crepis aureum Quant aux pentes constituées par des particules extrèmement 36 MONOGRAPHIE FLORIsTIQUE DE L ' OISAN S fines, exception faite des Saules, on retrouve la plupart des espèce s ci-dessus auxquelles il convient d'ajouter : Hutchinsia alpina Saxifraga moschala Viola calcarata Minuarlia biflora Sagina glabra Cerasliunt lrigynum Saxi/raga bryoides Sedum atralum Apargia laraxaci Gagea Liollard i et plus rarement Cirsium spinosissinlu n b) EnouLis SILICEUX Les produits de la désagrégation des roches siliceuses ne reuouvrent que des surfaces très restreintes Les espèces susceptibles d' y ètre rencontrées sont les suivantes : Oxyria digyna Poa alpina var vivipara Myosotis alpeslris Agrostis alpina 11inuarlia sedoides (Cherleria sedoides) Saxifraga bryoides Polygonum viviparumi Sibbaldia procumbens Genliana Kochiana «; Festuca Ilalleri Arenaria bi/lora Acaulis ) — Végétation des combes neige Dans les combes où la neige séjourne longtemps, li moi s de l'année au minimum et principalement sur les pentes d e celles-ci, le Saule nain recouvre la terre d'un tapis presque ininterrompu La couche muscinale et lichénique est très pauvre, e t seules, quelques plantes appartenant surtout aux Dicotylộdones apparaissent ỗ et l Le sol qui porte le Sali.v he rbacca est en généra l très acide ainsi que nous l'ont montré les mesures du pI-I faites e n différents points (pH compris entre -4,3 et -1,9) Parmi les espèces se rencontrant le plus fréquemment dans ce s stations un peu particulières, mentionnon s Salir herbacea Cardamine resedifolia Homogyna alpina Veronica alp in a Phleum alpinum Chrysanlhemum alpinum Anlennaria dioica Sibbaldia procumbens Avenu versicolor Phyteuma hemisphericum Androsace sr Soldanella alpina Alchemilla pentaphylla Polentilla aurea Arenaria bi/lora Polygonum viviparum Euphrasia minima Minuarlia sedoides Gnaphalium supinum Liguslicum mutellina Poa alpina Veronica bellidifolia I : l'L 1'r1 ;AI' U ' EMP UIIS ET SES ABORDS IMMl I)IA'l'S 37 — Végétation des pelouses Les vastes pelouses qui s'étendent sur tout le plateau d'Em paris , ainsi que sur les différentes crêtes avoisinantes, fournissent un four rage de qualité moyenne pour les bovins et ovins qui sillonnent l e plateau en tous sens durant la belle saison a) PELOUSES SUR SOL CALCAIRE OU FAIBLEMENT ACIDE Les gazons qui constituent les alpages s'étendent de 100 511(1 in Sur sol franchement calcaire et basique dont le pH oscille entr e 7,6 et 6,8 on trouve : Sesleria coerulea Festuca pumila Carex rupestris Selaginella sclaginoides Anthyllis Dilenni Genliana Clusii Ilelianlhemum alpestre Sedum alralum Aster alpinus Bartsia alpina Bellidiastrum 11ichetii Globularia cordifolia Festucu alpine Carex /irma Carex mucronala Salir reliculata Oxylropis Gaudin' Pedicularis comosa Dlinuarlia verna (Alsine verna) Leonlopodium alpinum Dryas octopelala Silene acaulis Bisculella Imvigala Antennaria dioica A mesure que s'accrt l'acidité, on retrouve, outre un certai n nombre des espèces ci-dessus : Pedicularis verticillata Erigeron uni/lorus Gentiana lutea Carduus defloralus Gentiana campestris Cortina acaulis Campanula Scheuchzerii Soldanella alpina LeanIodon hispidus Lotus corniculatus Coeloglossum virile Tri/olium Thalii Solidago virga-aurea var minuta Oxylropis montana Scabiosa lucida Helianlhemum grandi/lorum Cirsium acaule Anemone baldensis Ilippocrepis comosa Viola calcarata Ilomogyne alpina Festuca violacea Anemone vernalis Thesium alpinum Bolrychium lunaria Sur les sols plus acides, dont le pH est compris entre 5,6 et 6,7 , prospère l'Elyna Rellardii (Elyna spicala) Cette espèce se distingu e clans la pelouse alpine par son port droit, contrastant fortement 38 MON«RAPIlI1: 11 0111SI'lllt'K ill L ' OISAN S arec celui du Carex curvula Ces deux espèces, ainsi que nous auron s l'occasion de le voir plus loin, coexistent parfois côte côte, et s i ce n'était leur allure, il serait absolument impossible de les distingue r de loin La pelouse où domine Elyna Bellardii forme généralemen t un lapis ras et continu, elle constitue la majeure partie de l a végétation des points de notre territoire où l'enneigement est d e courte durée Par places, cet te espèce se trouve fortement concurrencée par V'ardus slricla, surtout entre IIIIU et 30(1 ni La flore de ces pelouses est très riche ; aux espèces précédentes , qui arrivent se maintenir faiblement (surtout les calcicoles et le s basiphiles), ajoutons : Elyna Bellardii Carex n1rata Festuca dura Armeria alpina Carex ericelorum Valeriana alpina -tnemone sulphurea Alchemilla vulgaris Genliana, nivalis Androsace laclea Douglasia Vitalina Phaca astragalina Galtum asperum Luzule lulea Gaga simples Agrostis alpina Festuca glauca Planta go montana Llyodia serolina Satureia alpina Genliana punctala Sempervivum arechnoideum Draba aizoides Genliana lenella Androsace oblusi/olia Oxytropis campestris Avenu versicolor Galium helvelicum Lu :ula sudelica Pour être complet, signalons en lin une foule de Lichens et d e Mousses appartenant aux genres Pelligera Celraria, Cludunia , Dicranunr, I3ryum, Polylrichwn, Slereodon, Ierachylhecium, Rhyli (1ium b) PELOUSES SUR SOL SILICEUX OU FORTEMENT ACIDE Toutes les plantes calcicoles et basiphiles des listes précédentes fout complètement défaut, quelques indifférentes subsistent ce pendant Les espaces recouverts en totalité par le Carex cumula sont de faible étendue ; la plupart du temps, le peuplement n'est pa s pur, mais mélangé l'Elyna Bellardii Néanmoins sur les pente s \ -E du Hachas ainsi que sur les pentes S -\V du Mas de la (rave , on trouve quelques places entièrement couvertes d'un mantea u brun-jaune de Carex curvula d'où émergent : Veronica Allionnii , Veronica bellidioides, Luzula lulea, Arlernisia nllellina, Euphrasia LE PI ATt : i' i 'rii'AItis El' ses :\IJItIS i i iiii1 :1TS I plateau d'Emparis Les Combes du Rif-Tord Plateau d ' Empans : Le lac Cristallin Chalet llode-J osserand Alt : 2.253 m Ce chalet est aménagé pour constituer , par la suite un Laboratoire pour recherches biologiques en haute montagne MONOGR :1PHIE FLIIRIS'l'IQt'E ltl : L'llIS N S minima, Festuca Ilalleri, Seinperninum mantantun, Potenlilla aurea , Gentiana Koehiana, _lnenione sulphurea, Tri/olium alpinum, Po a alpina, Ilomogyne alpina, Sari/raya bryoides, Avenu versicolor , Phytetuna hentisphrrricunl, Geunt monlanum, Salir herba g ea, 1m/rosace obtusi/olia, Minuarlia sedoides, Agroslis rupeslris, Polygala amant, Alchemilla arp ensis, Aehillea inillefolium, Chrysanihentun t alpinum, Sibbaldia procuntbens, Polentilla aurea — Végétation des reposoirs de bétail et des stations frches C ' est une végétatio n luxuriante, hautes herbes en général Rumen atpinus Epilobium alpinum Adenoslyles al bif rom Alchemilla alpina Ranunculus bulbosus Festuca violacea l'hleum alpinum Gnaphalium supinum Sasifraga aizoides Crtica dioica Cirsium spinosissinunn l'iota biflora Alchemilla vulgaris Arabis alpina Gentiana punctala Scirpus caespilosus Gentiana bavarica Carex nigra — Végétation des landes alpines Les petits coins où prospèrent les Ericacées se rencontrent principalement aux ubacs Sur un substratum fortement calcaire un e épaisse couche d'humus réaction fortement acide s'est accumulée , permettant l'installation de plantes acidiphiles et calcifuges Ces petites surfaces qui sont parfois inférieures m renferment cependan t une végétation très dense et des plus variée Emparant nigrum Vaccinium uliginosum Juniperus nana Gaga simples Silene acaulis Androsace laclea Juncus lri fidus Anemone vernalis Lycopodium selago Nigrilella nigra Llyodia serotina Saxifraga aizoon ►'actinium myrlyllus Rhododendron ferrugineum Salis relusa Alragene alpina Luzula (inca trenaria polyganoïdes Astrantia minor Polygonum uii'iparum Selaginella selaginoïdes Gentiana campestris Campanula Scheuchzer ainsi que plusieurs Mousses et Lichens 1,E PLATEAU U ' EMPAItIS :7' SES ABORDS IMMÉDIATS — /i i Végétation des marais de la comb e du Rif-Tord Le vaste marais qui occupe le fond de la vaste dépression marneus e irriguée par le Rif-Tord , renferme de nombreuses espèces hygro philes Carex ericelorum Carex /usc(' Carex Duvalliana Carex /lava Carex canescens Carex echinata Carex hispides Juncus /ili/ormis Juncus alpinus Seirpus uespilosus Ranunculus divariratus Eriophorum angusli/olium Saxi/raga muscosa Saxi/raga slellaris Juncus triglumis Agrostis alba Pin guicula vulgaris Pin guicula alpina Valeriana Iripteris Polygonum viviparurn Parnassia paluslris ainsi que de nombreuses Mousses appartenant aux genres : Miniu m Dirranum, Fissidens, Aulacomnium, I3ryum, Philonolis * * * Nous ne voudrions pas terminer cet aperỗu sur la vộgộtatio n du plateau d'Emparis sans donner une liste des espèces plus ou moin s remarquables ou plus ou moins rares que nous avons rencontrée s au cours de nos herborisations Thalictnlm /a•tidum I Anemone pulsatilla ssp lIallcri DC Anemone vernalis L Ranunculus divaricatus Schr aconiti/olius L purnassi/olius L bupleuri/olius Lap — Villarsii 1) C l)iplotaxis rcpanda G et G Si.srlmbrium strictissimimt L Ara bis auriculata Lam — alpina L Draba aizdes L /rigida G et G Thlaspi rotundi/olium J — alpestre L llelianllurnum grandi/lorum 1) C Anemone alpina L var sul/urea L Anemone baldensis L — narcissi/lora L Ranunculus rutre/olius L — glacialis L platani/olius L pyrenieus L plantagineus D C — montanus \Villd Sisymbrium austriacum Jacq Cardamine alpina L Ara bis stricto I-Iuds — bellidi/olia L Draba tomentosa \VahI Biscutella lievigala L s l Thlaspi virgatum G et G llulchinsia alpina R Br Viola Zoysii AGulf 42 MONOGRAPHIE PLOR1STIQl'E Di L' OISAN S Viola bi/lors L Polygala alpestris Rchb Gypsophila repens L Sagina glabra Willd _usine smala Gren Arenaria polygonoïdes \Vulf biflora L Ceraslium trigymun Vill latifolium L An/hg/lis Dilenni Schult Trifolium Thalii Vill Orytropis campeslris D C Phaca aslragalina 1) C Geurn reptans L Polcnlilla minima Hall grundiflora L aurea L Saxifraga stellaris L bryoidcs L moschata \Vullf ai:oon Jacq bi/lora I Bupleurum stellatum L Galium anisophyllum Vill Valeriana tripteris Adenostyles albifrons Rchb Erigeron Villarsii Bell — glabratus Hop et Iier Doronicum grandi/lorum Lanfk Senecio incanus L Artemisia mutellina Vill Achillea airain L Gnaphalium supinum L Centaurea nervosa \Villd Leontodon pyrenaicus Gouan Prenanthes pnrpurea L Hieracium auranliacum L Campanula Scheuchzerii Viii cenisia L Primula longi/lora L Gregoria Vitaliana Dub = Douglasia Vitaliana Androsace oblusifolia All Gentiana lutea L — acaulis Vill imbricala Inuit auct tenella Rottbel nivalis L Cerinthe minor L Erilrichium nanum Schrad Veronica uphyllu L Viola cenisia L Lychnis tapina L Dianlhus cwsius Sm Alsine verra Barth Cherleria sedoïdes L Arenaria grandi/lora VI Arenaria ciliala L Cerasliuni lanalunr D C Ceranium ph eum L Trifolium alpinurn L badium Schreb — Orytropis Gaudini 1) C Geum montanum L Sibbaldia procumbens L Potentilla frigida Viti alpestris 111111 inlermedia L Sari/raya aspera L aizoïdes L muscoides \Vullf oppositifolia L Peucedanum oslruthium Koch Galium obliguum Vill Galium helvelicum \Veigg Scabiosa lucida var sericea Solidage minuta Vill Erigeron alpinus L uniflorus L Doronicum hirsutum Lamk Artemisia absinthium — Villarsii G et G Achillea nana L Antennaria carpalica Bluff et Fin Apargia lararaci \Villd Leontodon alpinum Vil l Crepis aurca Coss llieracium villosum Campanule lanceolala Lap Primula farinosa L — viscosa Vill tndrosaee laclea L carnea L septentrionalis L Gentiana pnnctala L ungustifolia Vil! bavarica verra L., var alala brachyphylla ciliala L Myosotis alpestris Schmidt Linaria alpins L Veronica Allionii Vill Li: 1'LATE :11' II ' l ;M1' ABI S ET SES A1t111!I1S Veronica /rulieulosu L — alpina L Euphrasia minima I'edicularis vcrlieillula I (olnosu L eenisia Baud roslralu L Globularia eordi/plia L Iuniperus camununis L — nana \Villd Juncus lriglumis Luzulu sudeticu D C Luzula pedi/ormis 1) C J 'riophorunl ungusli/olium Roth Carex /rigida AII rupeslris AIl /erruginea Scot) /irma Most atrala L echinala Murr hispida \Villd mucronala Ail lluuiul \TS :1 l'eronica bellioides L — serpglli/olia L Euphrasia salisburgensi.s l'edicularis /oliosa L incarnala Jaca /asciculula lleilard tuberosa L Armerai alpina L Juniperus sabina L Gagea Liollardi L Juncus lri/idus L Luzula spudicea D C Eriophorunl vuginalum L Elyna Bellardii = E spicala Selle Carex ericetorum l'ail — /œtida Vill curvula AIl nigra Ail Uavalliana Sm canescens L /lava L ornithopoides \Villd et IIierochlou borealis Cette espèce n'était connue jusqu'ici qu'au x environs (le Gap (station la plus septentrionale) La détermination (les Graminées, de Composées ainsi que d e plusieurs autres espèces n'étant pas entièrement achevée, nous nou s proposons cle compléter la présente liste dans un prochain bulleti n mensuel de la Société *** Grâce sa situation, la variété de ses terrains, la diversité de s altitudes et (les expositions, la richesse de la flore, la vaste régio n de l'Oisans comprise entre les Grandes-Rousses d'une part et l e Goléon ainsi que les Aiguilles d'Arves de l'autre, offre un merveilleu x champ (le travail tous ceux que passionnent les études botaniques Nous avons le ferme espoir, qu'ayant fait conntre les richesse s floristiques de ce territoire, encore peu connu au point de vue végétation, (le nombreux botanistes lui accorderont la faveur d'un e visite Ils seront récompensés de leurs peines par une ample moisso n d'espèces intéressantes, et leurs yeux pourront admirer le spectacl e grandiose et inoubliable que constitue, par temps clair, le lever d u soleil sur les Grandes-Rousses ou son coucher sur la Meije et le s Aiguilles d'Arves La partie cristalline du plateau (l'Emparis leur réserve également d'agréables sur prises touristiques Outre une vue h-i MONOGRA1'IIIE LORISTIQUE DE L ' OISAN S pic et des plus impressionnante sur la vallée de la Romanche, il s pourront contempler les joyaux que constituent de nombreux petits lacs aux eaux limpides comme le cristal, blottis dans les repli s du terrain, et surtout l'incomparable site du Lac Lérié, dans le s eaux calmes duquel viennent se refléter les cimes majestueuses de l a Meije, tableau d'une incomparable beauté, qui a été popularisé pa r l'image ... La végétation des pelouses La végétation luxuriante des reposoirs bétail et de s stations frches 60 La végétation des landes 70 Les marais de la combe du Rif-Tord — Végétation des rochers... région , ainsi que les grandes lignes de l'orographie et de la géologie A peu de choses près, nos limites sont essentiellement naturelles Au Nord, c'est la ligne de partage des eaux entre le versant... le chalet Josserand Dode, assez vaste, doté de plusieurs pièces, s'avéra propice l'installation d'un bien modeste laboratoire destiné des recherches d e biologie végétale et de phytosociologie