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L REVUE D'ENTOMOLOGIE l'UllLIEl': PAU LX ỴDt\^V\]r\ ^ RÉDACTEuiv: TOME ALBERT FAUVE IX.— 1890 GAEN IiMPRIiMEKlE HENRI DELESQUES RUE FROIDE, 1890 ET ÉTUDE SUR LES PSÉLAPHIDES Par A RAFFRA.Y Depuis la publication, en 1868, du Catalogue de Munich, qui mentionnait 450 espèces décrites de Psélaphides (comprises celles de qu'on peut ne considérer que comme des noms Motschulsky in litteris), l'intéressante famille des Psélaphides, grâce aux recherches des entomologistes et des voyageurs, dans toutes les parties du globe, s'est accrue dans des proportions considérables, et aujourd'hui le chilfre des espèces connues dépasse certaine, ment 1800 L'heure est venue de coordonner et de synthétiser tous les travaux auxquels tant de découvertes ont donné lieu Plusieurs essais ont été tentés, depuis quelques années, avec plus ou moins de bonheur j'en reparlerai en détail, propos de la classification ; mais les meilleurs avaient tous au moins le défaut d'être édifiés l'aide de matériaux insuffisants Le travail que j'entreprends aujourd'hui n'est point, proprement parler, une monographie, mais simplement une révision des Psélaphides de ma collection qui renferme, il est vrai, la grande ; majorité des genres et des espèces En effet, sur 271 genres énumérés dans le travail qui va suivre, y compris ceux de Motschulsky, ma collection en renferme 247 Kn dehors de ces genres de Mots- chulsky, qui ne sont que des noms in litteris, il n'y en a donc que 24 que je n'ai pas vus et étudiés directement Cette collection comprend : Le résultat de mes propres chasses en Corse, en Espagne, dans midi de la France, en Algérie, en Abyssinie, Zanzibar, Java, 1" le dans les Moluques, la Nouvelle-Guinée et Singapore 2° Les collections entières de Chevrolat, Reitter et Schaufuss 3« Les exotiques des collections de une reconnaissance toute voulu m'en faire don Revue d'Entomologie- spéciale — Janvier Mniszech et de Saulcy je dois ce dernier collègue qui a bien 1890 ; — — Un dédoublement des chassies envoyées M R Obertliur, par MM de Malhaii et Germain 4° 5° M Peringuey, anqui;! l'entomologie de l'Afrique australe sera redevable de nombreuses découvertes et d'importants travaux, a bien voulu m'enrichir d'un grand nombre d'espèces du Cap et du Transvaal G" Mon ami le D' Sharp et M Lewis m'ont généreusement des types intéressants de la région australienne et du Japon donné Enlin, j'ai h remercier aussi beaucoup de nos collègues, et spécialement MM Fauvel, Fairmaire, Bedel, Salle, Sédillot, H DeyroUe, Monlandon, auxquels je dois des espèces fort intéressantes, et mon cousin et ami le K P Belon qui, par les traductions qu'il a bien voulu faire pour moi, m'a singulièrement facilité ce travail Dans ces conditions, une révision de ma collection sera presqueune monographie, d'autant que je mentionnerai les espèces que je n'aurai pas vues, en reproduisant les diagnoses des auteurs et, autant qu'il me sera possible de jui^er d'après des descriptions et des ligures, je m'efforcerai d'introduire les genres et espèces qui seront restés inconnus dans l'ordre systématique que j'ai me adopté Je fais appel l'indulgence de mes collègues, surtout en ce qui concerne la bibliographie ; je n'ai pas, comme la plupart d'entre eux, la bonne fortune de vivre dans un centre scienlifique, au milieu des collections et des bibliothèques, et surtout proximité de recevoir des conseils et des renseignements qui me seraient pré- cieux Ce travail comprendra d'abord urte introduction provisoire de la classification de la famille ; je dis et un tableau provisoire, car il probable qu'en étudiant successivement les différents genres, espèce par espèce, je serai amené faire quelques modifications, tout au moins de détail, dans ce tableau, qui sera reproduit si cela est fort du travail, avec toutes les modifications et augmentations qui m'auront été suggérées Cette introduction sera suivie d'une série de monographies détachées des différents groupes, sans que je m'astreigne traiter d'abord le premier groupe jusqu'au dernier, en suivant l'ordre naturel indiqué dans le tableau est nécessaire, la fin J'illustrerai ce texte d'autant de [tlanches qu'il me sera possible, estimant qu'une bonne figure est le complément indispensable d'une description, si parfaite qu'on la suppose Je dois enfin prévenir mes collègues, que je me suis constamment d'un microscope i)our étudier ces petits insectes ils ne devront donc pas s'étonner, s'ils ne peuvent apercevoir la loupe certains servi détails ; que je signale même comme essentiels Dans les planches, les dessins de détails ont été plus ou moins grossis et des échelles variables suivant les différents organes Il taille n'en est pas de même pour les tigures d'insectes entiers La des Psélaphides n'étant variabli^ que dans des limites très res- treintes, j'ai pu adopter une échelle fixe et uniforme pour repré- senter les plus gros aussi bien que les plus petits on peut ainsi juger première vue de leurs proportions relatives Tous ces dessins étant faits au micromètre, les dimensions en sont rigoureusement exactes, et une échelle invariable de millimètre pour 8/100 de mill., c'est-à-dire que si la figure a 25 mill., l'insecte a mill si la figure a 10 mill., l'insecte a 4/5 de mill Ce qui n'empêchera pas que la dimension de l'insecte soit, comme d'usage, représentée côté de lui Il pourra arriver que pour certains groupes composés d'espèces très petites, et lorsqu'il s'agira d'indiquer les caractères distinctifs de chacune d'elles.je sois obligé d'employer une autre échelle mais alors je l'indiquerai Enfin, j'ai sacrifié, sans aucun remords, dans les planches, la symétrie et le coup d'œil, pour y faire entrer le plus de matériaux possible, tenant beaucoup figurer la grande majorité des espèces, ou au moins les caractères principaux qui les distinguent les unes ; ; des autres Singapore, janvier 1890 ; INTRODUCTION Bien des classifications ont été proposées pour les Psélaphides, depuis le remarquable travail d'Aubé, en 1844 Les principales sont les suivantes 1° Celle d'Aubé, basée sur le nombre des articles des antennes et les ongles des tarses, adoptée par Lacordaire dans son Gênera et par M de Saulcy, dans le travail remarquable qu'il a publié sur les insectes de cette famille appartenant la faune paléarctique ; 2° Celle de Le Conte, basée sur l'insertion des antennes 3° Celle de Jacquelin Duval, dans son Gênera, établie sur la forme des banches postérieures 4° Celle de M Scbaufuss, dans le Nunquam Otiosus, appuyée sur le nombre des articles des antennes 5" Enfin la dernière et la meilleure, celle de M Reitter, dans les Verh d naturf Yer Brỵlnn, XX, ayant pour base la dimension du premier segment inférieur de l'abdomen La classification d'Aubé, qui suffisait cette époque pour ranger systématiquement les 16 genres connus de cet entomologiste et qui peut encore se pliera peu près aux exigences d'une faune restreinte, n'est plus admissible quand il faut distribuer, dans une suite aussi naturelle que possible, les 270 genres actuellement connus Du reste, elle repose sur un caractère très superficiel car j'ai constaté qu'il est variable chez des genres si voisins qu'on se demande s'ils doivent être séparés ou réunis C'est ainsi que les Machœrites (certains au moins) ont deux ongles très inégaux, tandis que les : ; ; ; ; Bythinus 11 n'ont qu'un seul ongle abandonner comme base primor- faut donc de toute nécessité système des monodactyli et didactyli La classification de Le Conte était fort ingénieuse, et certainement le mode d'insertion des antennes a une grande importance, chez les Psélaphides Cependant, il présente un inconvénient majeur, c'est de subir des modifications insensibles narfois dans des genres très diale le parmi les espèces d'un même genre Son iustaabandonner Je ne citerai que pour mémoire la méthode de Jacquelin Duval, l'écartement des hanches postérieures et basée sur la forme I.ii forme des hanches postérieur.'s a une giande valeur et je mais leur éloil'utilise pour distinguer des groupes bien tranchés gnèrent ou leur rapprochement n'est bon que pour distinguer des genres Elle a le défaut de toutes celles que je viens de citer, c'est de ne s'appliquer qu'à une faune restreinte Elle est absolument insuffisante pour une étude générale Celle de M Schaufuss est basée exclusivement sur le nombre des articles des antennes, et, quand on réfléchit que le nombre de ces articles varie d'un sexe l'autre, dans une même espèce, on comprend tout de suite la fragilité de ce système Bien autre est la méthode adoptée tout récemment par M Reitter et basée sur la dimension du premier segment ventral de l'abdomen Ce travail a été un progrès considérable sur celui de ses devanciers, et l'entomologiste viennois a réussi ainsi grouper 121 genres Malheureusement, je suis obligé de faire ce système le reproche de rompre bien des affinités naturelles C'est ainsi qu'il éloigne les Pselaphus des Cteaistes pour les réunir au i^roTipe des Bythinus^ auxquels il ajoute les Hijljocephalus et genres voisins qui ne resconsemblent ni aux Bytliinus ni aux Pselaphus il éloigne au traire les Bythimis des Bryaxis Je crois donc qu'il faut abandonner cette méthode, comme ne permettant pas d'arriver un groupement systématique naturel voisins, et bililé doit même le faire ; ; J'ai été ainsi amené chercher s'il n'y aurait pas un autre organe qui présentât, dans ses variations de forme, des caractères constants, au moyen desquels ou put arriver une série naturelle Ce caractère, je pense l'avoir trouvé dans les trochauters des pattes intermédiaires, qui sont tantơt grands, tantơt petits, ce qui entrne, pour la cuisse, deux modes d'insertion l'insertion terminale et l'in: sertion latérale J'établis ainsi deux grandes divisions : Les Psélaphlcles macroscélides, avec les trochanters grands et l'insertion des cuisses terminale Les Psélaphicles hrachyscélides, avec les trochanters courts et l'insertion des cuisses latérale Dans le premier cas, la cuisse est insérée fort loin de la hanche, et dans le second cas, elle est au contraire contiguë ou tout au moins très rapprochée de la hanche Cette conformation n'est d'ailleurs constante que pour les pieds peut arriver que les trochanters intermédiaires étant longs (macroscélides), ceux des pieds antérieurs intermédiaires, c'est-à-dire qu'il —7— ou postérieurs pourront être courts ou mais n'arrive jamais il courts, les antérieurs termes, quand les que ou les les longs, suivant les genres trochanters intermédiaires postérieurs soient longs En trochanters intermédiaires sont longs, ; étant d'autres les autres pieds peuvent être ou ne pas être semblables Quand les trochanters intermédiaires sont courts, les autres pieds sont toujours semblables Fort peu d'entomologistes ont songé signaler la forme les trochanters dans leurs descriptions M de Saulcy l'a fait scrupuleusement pour tous les genres dans son remarquable Species, malheureusement inachevé Le professeur Westwood et le D"" D Sharp, surtout dans ses récents travaux, ont mentionné cet organe ; mais, part cela, il est presque toujours restộ inaperỗu, et ou comprend tout de primaire sous sdence caractère suite quelles difficultés je de classification vu heureusement presque tous me suis heurté, ce étant presque toujours passé genres; pour presque tous ne laissaient pas de doute Enfin, pour quelques uns exceptionnellement, j'ai dû les supposer J'ai les les autres, les affinités indiquées par les auteurs Ces deux grandes divisions se subdivisent en tribus, pour la caractéristique desquelles j'emploie tour tour les articles des tarses, leurs ongles, la forme des hanches intermédiaires et postérieures, le premier segment ventral de l'abdomen, la forme de l'épistome, et enfin la vestiture du corps, qui est une pubescence simple ou écailleuse Le mode d'insertion des antennes est si variable qu'il ne peut-être que d'un genre l'autre La forme du corps, quoique plus importante, ne peut non plus être considérée comme un caractère de premier ordre La pubescence est un caractère en apparence d'ordre bien secondaire, mais chez les Psélaphides, son invariabilité dans certains groupes lui donne une valeur spéciale M Reitter avait déjà, du reste, signalé cette particularité, facile apprécier avec une simple loupe, bien que la forme et le dessin des écailles ne puissent être distingués qu'au microscope et même avec utilisé un fort grossissement Quant l'opinion émise par notre savant collègue, M de Saulcy, (pie les Clavigérides forment une famille distincte des Psélaphides, je ne saurais la partager Il a groupé du reste les Paussides, Clavigérides, Psélaphides et Scydmai'.nides, en ne les isolant, les autres, J'ai uns des que par des caractères peu importants un travail sur les Paussides {Matériaux Vétucle des Paussides, in Archives du Mu- déjà démontré, dans pour servir —8— séum)^ que cette famille se rapprochait, par des liens assez étroits, des Carabiques Dans les pages qui vont suivre, je chercherai prouver des Psélaphides avec les Staphylinides,et enfin j'estime les affinités que les Scydmœnides sont plus voisins de? Silphides que des Pséla- phides Quant aux Clavigérides, famille ; je ne considère que les j'aurai ainsi la sous-famille des comme une Clavigeridœ sous- et celle des Pselapliidœ genuinœ Quant aux Pselaphini spurii de M le D"" Schaufuss, ce sont de purs Staphylinides, dont quelques-uns même appartiennent des genres de cette famille antérieurement connus et décrits tels que les Tetratarsus Schfs., qui ne sont autres que les Edaphus Malgré une grande variété de forme et des types très tranchés, qui obligent la création de nombreuses tribus et de 270 genres pour 2,000 espèces environ, les Psélaphides présentent une grande homogénéité dans leur structure générale et leur faciès Leur taille est toujours bien au-dessous de la moyenne, variant généralement de 4/2 mill., elle tombe souvent milL, mais dépasse rarement mill Le Metopias curculionoides, de Cayenne, qui atteint nu peu plus de n)ill., était autrefois considéré comme le géant de la famille depuis, d'autres espèces ont été découvertes en Abyssinie, Zanzibar, au Tonkin, Singapore, qui l'égalent et même le surpassent en dimension, sans cependant excéder jamais millimètres : ; MORPHOLOGIE Corps — Généralement sublinéaire, cylindrique court, trapu, convexe, parfois allongé, ou déprimé — Grande, de forme assez variable, jamais engagée dans le TÊTE prothorax, plus souvent au contraire munie d'un cou Grand, presque toujours marqué de fossettes ou de Vertex — sillons — Très variable, tantôt très court, tronqué carrément Front ou sinueusement, tantôt, au contraire, prolongé en un tubercule anlennifère plus ou moins large, plus ou moins tronqué, auquel cas il est sillonné, comme composé de deux parties accolées, ou plus ... Schaufuss 3« Les exotiques des collections de une reconnaissance toute voulu m'en faire don Revue d'Entomologie- spéciale — Janvier Mniszech et de Saulcy je dois ce dernier collègue qui a bien... parapleures sont grandes, mais rarement limilées par une tranchante; elles sont parfois sillonnées Revue d'Entomologie — Janvier 1890 ai'ête — 14 — Ailes membraneuses —Ne manquent jamais, saut' peut-être... Soie de la pubescence du Clavigerodes abyssiniens Fig 23 Écaille Fig 24 Écaille Fig 25 Fig 26 Revue d'Entomolo^i& fl890 HELIOG D'JJARDJN Vse'laphidcs