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Annales and Bulletins Société Linnéenne de Lyon 3224

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— 337 — LE PLIOCENE DU BAS-DAUPHINE : ETUDE PALYNOLOGIQU E DE LA REGION DE BEAUSEMBLANT (ISERE ) par R BALLESIo , H MÉON-VILAIN , M:A REYMOND Dans une première note, deux d'entre nous (R B et H M :V , 1965 ) ont donné succinctement les résultats d'une étude palynologique effectuée sur une coupe des sédiments pliocènes, relevée au N de la vallée d e la Bièvre-Valloire, Roussillon (Isère) La coupe de Roussillon n'intéresse qu'une faible fraction de la séri e pliocène du Bas-Dauphiné Dans la présente note, nos observations on t porté sur la bordure sud-ouest de la Bièvre-Valloire et s'étendent toute la partie terminale de la série - SITUATION, PALÉOGÉOGRAPHIE ET STRATIGRAPHIE SOMMAIRES Les coupes sont étagées sur les côteaux qui dominent, au Sud et l'Est, le village de Beausemblant Ceux-ci font partie du versant nord de l'importante ligne de collines séparant la Bièvre-Valloire de la vallé e de la Galaure (cf carte géologique 1/80 000 de Saint-Etienne et fig 1) On sait que la bordure sud-ouest de la Bièvre-Valloire est l'un de s lieux classiques pour l'étude du Néogène depuis les travaux mémorable s de F FONTANNES (5) Cet auteur y a démontré pour la première foi s (1877) l'individualité du Pliocène du Bas-Dauphiné dont les sédiment s remplissent un système de vallées différencié après la fin du cycle sédimentaire Miocène La dépression quaternaire de la Bièvre-Valloire coïncide ave c l'emplacement d'une de ces vallées pliocènes mais son creusement s'es t fait aux dépens des sédiments de cet âge Heureusement, ces dernier s sont conservés intégralement sur la bordure sud de la dépression, entr e les localités de Beausemblant et de Saint-Romain-d'Albon Ils correspondent au remblaiement d'une ramification de la vallée pliocène ; ramification dont le débouché se situe précisément dans le secteur d e Beausemblant La fig la représente très schématiquement l'extension de ce diverticule On peut noter qu'il remonte suffisamment loin ver s le Sud pour être recoupé par l'entaille récente de la Galaure Si bie n que lef dépôts pliocènes, marins la base, réapparaissent sur le flanc nor d de cette vallée, au gisement classique de Fay-le-Clos et dans un nouvea u point fossilifère marin situé au lieu-dit les Montées Les observation s que l'on peut faire sur le terrain sont toutefois meilleures sur le versant Bièvre-Valloire C'est pourquoi, dans cette étude, nous avons choisi le secteur de Beausemblant Département des Sciences de la Terre, Faculté des Sciences- de Lyon e t « Centre de Paléontologie des Invertébrés », associé au C N.R S Ce dernier gisement fut mis jour lors des terrassements réalisés pou r l'autoroute A 7, Lyon-Marseille Sur le versant Galaure, le gisement pliocène classique d'Hauterives représent e vraisemblablement l'emp lacement d'un deuxième diverticule Son tracé est plus délicat fixer On peut raisonnablement supposer qu'il s'ouvrait vers le Nor d sur la vallée principale dans le secteur environnant Lens-Lestang Une description plus détaillée de ces divers gisements sera donnée ultérieurement i - 340 - N°échantillon W T co C N x L r C I C m O A co m z Pinu s U — u Abies — u Pice a u u U u u _ U u u , Tsug a Ta xodiaceae Taxaceae Cupressacea e U U Alnu s U ll u Quercelum mixelum Fagu s Juglandaceae N yss a ;I :_Il'ililililil Tl l l o A I~Ỵ I l l l l 111111li111 ;i'M Lithologie — 341 — Fay-le-Clos, alors que la Tuilerie Robin est sur sa bordure Compte ten u du pendage des sédiments du rivage vers l'axe du golfe, on peut estime r que la Chanas est plus élevée dans la série stratigraphique que la Tuilerie La dénivellation ne doit cependant pas excéder une vingtaine d e mètres — Coupe des Blaches (fig lb - gisement 3) Cote de base : 245 m Marnes lacustres avec intercalations de niveaux ligniteux dans l e haut de la coupe Malacofaune : un seul horizon fossilifère (fig 4, F) constitué par une marne grisé riche en débris de Gastéropodes continentaux et de valves d'Unio Microfaune : Ostracodes lacustres La limite inférieure du faciès lacustre se situe moins de 20 m au-dessous de la coupe des Blaches En effet, l'analyse d'un échantillon recueilli cette profondeur dans le fond d'un sondage proche du gisement a livré des Ostracodes adaptés au faciès saumâtre Du poin t de vue palynologique, l'échantillon est stérile — Coupe du Col du Grand Boeuf (fig lb - gisement 4) Cote d e base : 285 m environ Coupe d' une puissance de 40 m, établie entièrement dans les formations de Lens-Lestang et du Chambaran Très intéressante par son extension verticale et sa situation dans l a série pliocène, elle n'a malheureusement donné jusqu'alors que de s échantillons stériles l'analyse pollinique En résumé, la série pliocène des côteaux de Beausemblant attein t une puissance de 180 m Faute d'affleurements continus, les coupes n'e n représentent qu'une fraction Elles s'échelonnent depuis la base selon l'ordre suivant : Tuilerie Robin, la Chanas, les Blaches, Col du Gran d Boeuf Si la Chanas succède la Tuilerie avec un intervalle n'excédant pa s 20 m, par contre les Blaches sont séparées de la Chanas par une dénivellation atteignant 80 m C'est dans ce hiatus que se place le passag e des faciès saumâtres aux faciès lacustres, moins de 20 m au-dessou s de la coupe des Blaches (cf plus haut) A quel niveau se place le gisement de Roussillon étudié dans une précédente note (1) ? Dans le haut de la coupe (fig 5) appart un banc ligniteux fossiles continentaux, superposé des faciès saumâtres On est tenté de situer la coupe de Roussillon la hauteur de celle des Blaches o u quelque peu en dessous Toutefois il faut remarquer que le changemen t de faciès est lié au moins en partie aux caractéristiques paléogéographiques locales qui conditionnent la sédimentation Aussi est-ce peu sû r d'établir un synchronisme précis uniquement sur des critères de faciès Là encore la palynologie l'échelle du bassin de la Bièvre-Valloire peu t nous fournir des renseignements complémentaires intéressants II - PALYNOLOGIE Nous avons analysé la Tuilerie Robin échantillons, la Chanas , aux Blaches et Roussillon 14 sur un total de 44 prélèvements examinés Les figures donnent des diagrammes des différentes coupes Etude des Ostracodes par G CARBONNEL (Département des Sciences de l a Terre, Faculté des Sciences de Lyon et « Centre de Paléontologie des Invertébrés » associé au C N R S ) — 342 — o -+ N w N° échantillon T ~a o a-: n = Z Pinus Abie s u LI U U Il U II u Pice a Tsug a Taxodiaceae_Taxaceae _ -' Cupressacea e u u U Alnu s – U U U U U u u Quercetum mixetum Fagus U LJ L1 u c Liquidamba Liquidambarr II I I I I I I I I I I I I II I II I II I~I : I:I I L; ;I :I~:IrI :Ỵ III ; I ! III o Juglandaceae N Lithologi e — 343 — j O P.0 m v Q~ N ° échantillon N A O o D m I LI S „ Pinu s u Abie s U U u u U LJ u v u U u U U u v Pice a Tsug a Taxodiaceae_Taxaceae _ Cupressaceae l"I u L U U u u -' U u Alnu s Quercetum mixetu m Fagu s ® p LI U U Juglandacea e Nyss a Liquidambar U Lithologi e O N Légende palynologique - fig Arbre s Arbres tertiaires ® Angiospermes herbacées s Ptérydophytes Mm o Pinu s ® Pinus haploxylon typus Pinus diploxylon fypu s Pinus sp Juglandacea e Jugions MM Pterocarya Carya Autres Juglandaceae Légende lithologique - fig - Lignites Argiles et marnes t• -i Argiles sableuses • Lits calcaires n Sàbles fins t 345 — Ie'toso Ia)O a+ A A N N° échantillon r R u J N W to H Z Pinu s u I ILI JII Il L1 uu U U Il LI - Abie s U Pice a Tsug a Taxodiaceae_Taxaceae _ Cupressacea e J - u Alnu s F U U U ~e L7u ;1 u ÿ U U " U u Ii Fagus u U Il Quercetum mixefu m U Juglandacea e u NyIsa Liquidambar " 1 i r J1R 1J , 11 111 Lithologie 1 11 I I III III I MI IIIB 1111 w — 346 — Il est encore trop tôt pour établir une «échelle pollinique» utilisabl e pour des corrélations régionales ou inter-régionales mais les diagramme s et tableaux nous permettent un certain nombre de remarques locales On peut distinguer deux groupes de diagrammes, ceux de la Tuilerie Robin et de la Chanas d'une part, ceux des Blaches et de Roussillo n d'autre part Dans les deux groupes on remarque un ensemble de caractéristiques : — une majorité de Conifères ailés qui comprend surtout des Pin s et un pourcentage faible mais constant de Tsuga ; — peu d'Angiospermes herbacées et peu de Ptéridophytes Par contre, le premier groupe (la Chanas et la Tuilerie) se distingue par une plus grande quantité d'arbres affinités tertiaires qu i atteignent en moyenne 30 et 24 % tandis qu'ils ne forment que 20 e t 15 % dans l'autre groupe G Parmi ces types tertiaires, les Taxodiaceae-Taxaceae-Cupressacea e entrent pour 14 et % dans le premier groupe et et % dans le second Dans toutes les analyses, les autres arbres tertiaires se montrent e n général assez discrets en tant que pourcentage de chaque forme, ce qu i donne des spectres variés où seul Carya semble constant dans tous le s niveaux, atteignant même jusqu'à % Les diagrammes de la Tuilerie Robin et de la Chanas se différencien t également par une plus faible quantité de Pinus alors qu'Abies est nettement plus fréquent qu'à Roussillon et aux Blaches où il est cependan t constamment présent et en pourcentage notable La Chênaie mixte ' est légèrement plus développée dans le deuxièm e groupe, cette augmentation étant presque exclusivement due Quercus alors que Tilia et Fraxinus sont très rares et Acer inexistant Alnus est également plus important dans cet ensemble, surtout dans les deu x niveaux des Blaches (10 et 12 %) III - CONCLUSION On observe dans la flore une évolution certaine : développement d e groupes, régression d'autres ; mais des niveaux intermédiaires manquen t pour dire si cette évolution est continue ou discontinue et quelle est s a signification stratigraphique et climatique précise L'étude stratigraphique montre la succession : Tuilerie Robin - l a Chanas - les Blaches, les deux premières coupes étant séparées par u n faible intervalle, la dernière étant espacée de la Chanas par un hiatu s plus important Or la palynologie confirme ces données ; en effet, de la Tuileri e Robin aux Blaches, on observe une augmentation des Conifères ailés e t corrélativement une diminution des types tertiaires De plus, entre la Tuilerie Robin et la Chanas, les variations restent faibles L'étude stratigraphique posait le problème des corrélations entre l a Les pourcentages sont tous calculés par rapport au nombre total des pollen s et spores rencontrés Let arbres que nous avons estimés affinités tertiaires sont marqués dans le s tableaux récapitulatifs par une + Nous avons groupé sous le terme de Chênaie mixte les genres : Quercus , Tilla, Fraxinus, Ulmus et Acer — 347 -coupe de Roussillon et celles de la région de Beausemblant L'étud e pollinique nous permet de rapprocher, d ' après leur allure générale, l e diagramme des Blaches et celui de Roussillon En outre, on y remarqu e deux spectres similaires : le niveau des Blaches et le niveau [3 d e Roussillon qui montrent un grand développement des TaxodiaceaeTaxaceae-Cupressaceae Il y a de fortes présomptions pour que ces deu x niveaux soient équivalents Dans l'état actuel de nos recherches, on peu t donc penser que les deux coupes correspondantes sont proches stratigraphiquement Comparée celle des niveaux de Mollon (Ain) (6 et 7) la flore d e la Tuilerie Robin appart plus récente En moyenne, Mollon, les Pinacées ne dépassent pas 36 %, les arbres tertiaires atteignent 32 % e t l'on constate une absence quasi totale des Tsuga A notre connaissanc e dans cette région, les niveaux de Mollon restent les niveaux pliocène s les plus anciens étudiés du point de vue palynologique A l'échelle des comparaisons entre gisements appartenant de s régions éloignées, on peut noter que les caractéristiques polliniques du groupe du sommet (les Blaches - Roussillon) offrent de grandes similitudes avec celles des formations décrites comme «Reuvérien» en Hollande par W H ZAGWYN (8) et F FLORSCHUTZ (4) Nous nous contenterons pour l'instant de noter ce fait Il faut en effet tenir compte de l'écart de latitude entre la Hollande et la vallée du Rhône qui introduit nécessairement des différences climatiques O r notre échelle biostratigraphique rhodanienne est encore pour l'instant trop incomplète pour que nous puissions nous avancer avec certitud e dans des corrélations étendues En particulier les formations de Lens Lestang et du Chambaran qui correspondent la fin du cycle pliocèn e ne nous ont donné jusqu'à présent que des niveaux stériles Nous espérons que les recherches actuellement en cours dans le Bas Dauphiné (M.A R ) permettront d'apporter de nouvelles précisions sur l a palynologie rhodanienne BIBLIOGRAPHIE BALLESIO R et MÉON-VILAIN H (1965) — Quelques observations sur le Pliocèn e de la région de Roussillon (Isère) Doc Lab Géol Fac Sci Lyon, n o 9, p 13-17 BOURDIER F (1961) — Le basSin du Rhône au Quaternaire Géologie et Préhistoire C N R.S édit Paris, t I : 364 p ; t II : 294 p , 297 fig DEPAPE G., FLORSCHUTZ F et GuILLIEN Y (1954) — La flore des argiles de Coulgens (Charente) Bull Soc Géol France, 68 sér., t IV, p 193-201, fig FLORSCHUTZ F et Vox SO MEREN A M H (1950) — The palaeobotanical boundary pliocene-pleistocene in the Netherlands Report 188 Sess Intern Geol Congress , Great Britain, part IX FONTANNES F (1877) — Note sur la présence de dépôts messiniens dans le BaS Dauphiné septentrional Bull Soc géol France, t 5, p 542-559, fig MÉON H (1963) — Révision du Pliocène lacustre de la partie sud du platea u de Dombes Thèse 3e cycle, Fac Sci Lyon, n o 75, 78 p., 23 pl PoNS A (1964) — Contribution palynologique l'étude de la flore et de l a végétation pliocènes de la région rhodanienne Thèse Fac Sci Montpellie r n o 335, in Annales Sci Nat., Botanique, Paris, 12e sér., t V, p 499-722, tabl , 11 pL, pl h -t Nous appliquerons ici simplement la remarque que fit F FLORSCHUTZ (4 ) sur les argiles de Coulgens en Charente : « S'il s'agissait d'un diagramme d'u n gisement hollandais, je n'hésiterais pas le nommer « Reuvérien » ... étude, nous avons choisi le secteur de Beausemblant Département des Sciences de la Terre, Faculté des Sciences- de Lyon e t « Centre de Paléontologie des Invertébrés », associé au C N.R S Ce dernier... total de 44 prélèvements examinés Les figures donnent des diagrammes des différentes coupes Etude des Ostracodes par G CARBONNEL (Département des Sciences de l a Terre, Faculté des Sciences de. .. en débris de Gastéropodes continentaux et de valves d'Unio Microfaune : Ostracodes lacustres La limite inférieure du faciès lacustre se situe moins de 20 m au-dessous de la coupe des Blaches

Ngày đăng: 05/11/2018, 20:53