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Annales and Bulletins Société Linnéenne de Lyon 2123

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— 166 -Pour ce qui est de l'âge de l'échantillon nous dirons seulement qu'i l est d'âge Tertiaire ; celui-ci sera précisé ultérieurement dans le cadr e d'une étude plus vaste que nous avons entreprise, de la Paléoflore tertiaire d'Ethiopie STADES LARVAIRES N° 21 — PLANCHE XVII A : GENUS NESAEOCARABUS SP INTERRUPTUS DEJEAN par P RAYNAUD POSITION SYSTÉMATIQU E Nesaeocarabus (Bedel) interruptus Dejea n = abbreviatus Brullé — Dr ST BREUNING : Eucarabus (Géhin) abbreviatus Brullé — DE LAPOUGE : Nesaeocarabus (Bedel) interruptus Dejean — WINCKLER 124 : II ELEVAGE L ' élevage de l ' interruptus a pu s' effectuer ce printemps (après 25 an s d'attente !) avec assez de succès, puisque nous avons pu obtenir de s larves «ab ovo» ayant survécu jusqu'à la fin du second stade Cependant dès 1934 nous avions tenté celui d'une autre espèce d e ce genre : le f austus Brullé, grâce l'envoi de deux couples, offerts cet effet par S r Anatael CABRERA Mais reỗus trop tard, certainemen t bien après leur ponte, ce fut sans succès Or, le 14 février dernier, une heureuse surprise nous fut permis e par la réception de six couples, fort aimablement transmis pa r S r J M FERNANDEZ, Conservateur du Muséum de Santa Cruz de Tenerife (Iles Canaries), expédiés le 11 fộvrier, et reỗus en parfait ộtat Ces couples provenaient de l'Ile de Ténérife, du lieu-dit : « las Lagunettas » dépendant du Monte de la Espéranza y Anaga, environ 900 m d'altitude Ils furent mis aussitụt en ộlevage, et reỗurent, dốs leur dộlivranc e de l'eau pure et des tranches de pomme golden Le tout fut accepté ave c une satisfaction fort évidente Une fois bien repus, et surtout désaltérés , ils se tapirent sous la mousse épaisse de leur box, d'où ils ne bougèren t plus de quarante-huit soixante heures Afin d'assurer les meilleures conditions possibles d'accouplement , ces six couples furent placés ensemble, dans le même box d'élevage , quitte séparer ensuite les femelles après copulation, si toutefois cel a était constaté Malgré cela aucun ennui n'en résulta a) Conditionnement : Le box d'élevage était constitué par une bt e parallélépipédique en plastique, fermant bien, et translucide afin d e permettre aux carabes de mieux se rendre compte des alternances d e jour et de nuit Les dimensions de ce box étaient : 30 cm de long, 20 cm de larg e et 18 cm de haut Il fut garni de 10-12 cm de terre alluvionnaire siliceuse, tamisée aux mailles de mm et mm, neutralisée la température de 60° environ, et assez bien tassée, Tout le vide restant fut — 167 — complété par de la mousse assez spongieuse, préalablement lavée pui s sộchộe Le terreau avait reỗu une nouvelle quantité d'eau pure de manière le rendre humide, mais non mouillé, afin que le prenant ave c la main et le serrant il ne coule pas et conserve la forme de la poignée La température du local variait de 12° 150 tant de jour que d e nuit b) Nourriture : La nourriture offerte en cours d'élevage des imago s a été successivement : du foie de veau, de petits escargots, (après le s avoir fait jeûner et dont la coque avait été légèrement écrasée), d e petites tranches de pomme golden, du pain d'épice, etc Cette nourriture, qu'elle soit dévorée ou non, était remplacée tous les jours, sau f le pain d'épice, lequel pouvait rester quelque temps sans dommage La plupart de ces aliments apportaient suffisamment d'eau san s qu'il fut besoin d'en ajouter en supplément La mousse retenan t d'ailleurs l'eau d'évaporation du sol formait masse régulatrice de l'humidité ambiante nécessaire ces insectes c) Accouplements : Malgré que les différents couples aient manifesté une grande activité durant certains jours, aucun accouplement n e fut constaté durant toute la période d'élevage Cependant, depuis l e 20 février deux femelles présentaient des abdomens particulièremen t rebondis, faisant présager des pontes prochaines d) Pontes : En effet, des oeufs furent rencontrés partir du mar s et ainsi qu'il suit : oeufs œufs œufs œufs Femelle B : 13 mars oeuf s 14 mars oeuf 15 mars œu f 18 mars œuf s Total : 15 œufs Total : œufs Femelle A : mars mars 13 mars 18 mars oeufs de la femelle A donnèrent trois larves le 13, une le 14, un e le 15 et quatre le 18 mars ; les autres périrent sans éclore Il en fut de même des de la femelle B lesquels périrent par moisissure Aucune autre femelle ne donna des œufs, et ne sembla même pa s en avoir l'intention, car vers le 25 mars la majeure partie des couple s s'enterra aussi profondément que possible, soit isolément, soit plusieurs dans une même loge, et au début d'avril aucun carabe n e reparut la surface où la nourriture resta intacte Aujourd'hui 1°'' septembre aucun n'est encore apparu la surface du sol e) Œufs : Au fur et mesure de la cueillette des œufs, ceux-c i furent placés dans des petites btes cylindriques de 8-12 cm ne contenant que de l'alluvion préparé comme ci-dessus et peu ou pas d e mousse Les œufs d'interruptus sont du type général des Carabus L Ils s e présentent sous la forme d'un haricot, non plat, mais assez cylindrique ; les deux pôles en forme de calotte Ces œufs se développent en permanence, cependant le pôle occipital crt plus rapidement que le pơl e caudal, ce qui amène sa forme primitive celle d'une poire un pe u tordue la veille de son éclosion — 168 — Ces veufs mesurent de 4,5 mm de long pour une épaisseu r moyenne de 2,8 mm au moment de la ponte et près de 4,2 l a naissance de la larve Toutefois cette croissance ne s'effectue réellement que si ces oeufs ont été bien fécondés Dans le cas contraire ils se dilatent mal ou pa s du tout, et n'éclosent pas Si par hasard ils donnent des larves elles son t très mal venues et non viables Dans la majorité des cas ces veufs mal fécondés ou non fécondés périssent, soit par dessèchement, soit par moisissure C'est ainsi que sur les 15 œufs de la femelle A, les neuf premier s ont éclos et les larves se sont normalement développées, tandis qu e les six autres de la même femelle et les huit de la femelle B périren t par avortement (éclosion mal venue) ou moisissure Il semblerait donc que la femelle A aurait été fécondée, mais insuffisamment, alors que la femelle B ou bien ne l'aurait pas été, ou bie n l'aurait seulement été que pour des œufs qu'elle aurait pondus avan t sa capture, et non pour ceux qu' elle aurait pondus après Si d'autre part on considère que la moyenne de ponte, pour le s carabes en général, est de 20 24 oeufs, il faut en conclure que ce s deux femelles avaient déjà pondu un certain nombre d'o>ufs avant leu r capture et leur expédition Ensuite, remises de leur voyage elles épuisèrent leurs possibilités mais ne donnèrent des oeufs que tels qu'il s étaient, la période normale d'accouplement étant passée et ne s'étan t pas représentée, tant pour elles que pour les mâles Ainsi donc, pour être certain d'obtenir des pontes normales aprè s des accouplements normaux des espèces qu'on désire élever avec succè s et des Nesaeocarabus en particulier, il est indispensable de placer le s couples en élevage avant la période de copulation Cette dernière pré cède, en principe, de huit quinze jour celle de la première ponte Pour interruptus ce serait, semble-t-il, avant ou vers le 20 janvier f) Développement larvaire : Dès leur cueillette les oeufs sont placé s dans un box adapté leur éclosion et la vie larvaire qui normalemen t doit s'ensuivre La nourriture des larves est, en principe, la même que celle de s imagos, en prenant toutefois la précaution de ne pas donner du foi e saignant, mais essuyé, afin que les larvules ne viennent s'y engluer e t y périr par asphyxie Il en est de même pour les Helix qu'on doit faire d'abord jeûner afin d'éviter que leur bave n'englue également les larves Bien entendu ces petits box doivent être visités et nettoyés tous le s jours en renouvelant la nourriture, même si elle n'a pas été entamée 1° Premier stade : L'éclosion des neufs donne des larvules toutes blanches lesquelles brunissent très vite, la coque de l'ceuf quoiqu e frippée reste parfois accrochée aux cerci pendant un certain temps, pui s elle tombe et dispart Normalement la larve nt dans la logette ó l' ceuf a été pondu par la mère Après avoir pris quelque vigueur au bout de jours, elle entreprend de se frayer une sortie vers la sur face du sol pour y rechercher sa nourriture Mais il n'est pas impossibl e qu'elle chasse en cours d'ascension et se fortifie en s'attaquant d'autres larves plus faibles, des oeufs divers, des vers de terre, etc Ii ne semble pas impossible non plus qu'elle ne se désaltère pas en — 169 — puisant une sève bienfaisante aux radicelles des plantes qu'elle rencontre Car il semble bien que la larve de l'interruptus en particulie r n'est pas pressée de remonter la surface ce qui prouverait que la fai m ne la tenaille pas, comme chez certaines espèces qui sitôt nées remontent rapidement pour se mettre aussitôt en chasse, alors qu'elle-mêm e tarde appartre plusieurs jours En général, sauf de rares exceptions, la naissance des larves s'effectue dans le même ordre naturel que celui de la ponte En l'espèce , pour interruptus, les naissances se produisirent ainsi qu'il suit : Dates de ponte mars mars 13 14 15 18 mars mars mars mars Dates d'éclosion N° des larves Nombr e 13 mars 14 mars 15 mars 18 mars Néan t Néan t Néan t Néant 125 127 128 129 130 133 1 Il est cependant bon de noter qu'en élevage la date de la cueillett e des tufs n'est pas toujours celle de la ponte, elle peut varier de jours car on ne peut perturber tous les jours la tranquillité des femelles en fouillant le sol Malgré cela on peut toutefois indiquer, ave c assez de précision, que l'incubation des oeufs, dans le cas qui nou s occupe, peut être de 10 12 jours La larve n° 1128, née le 14 mars, est morte le 26 mars faute de pouvoir muer et passer au deuxième stade Les larves 125 et 12 ayant effectué leur transformation dans le sol, il n'a pas été possibl e de noter avec précision la date du passage au deuxième état Mais i l appart que la durée du premier stade peut sans grande erreur se fixer autour de 12 jours pleins après l'éclosion La larve 127 a bien également mué, mais également dans le so l et son exuvie n'a pu être retrouvé De plus, cette larve a été en parti e dévorée par un lépisme qui avait réussi s'introduire, notre insu , dans le box La larve 129 s'est transformée les 28-29 mars Les larve s 130 1.133 sont mortes au cours du premier stade après avoir végét é près de quinze jours sans prendre de nourriture 2° Deuxième stade : Ainsi donc, seules les larves 1125, 126 et 12 ont atteint le deuxième stade Mais malheureusement elles n'ont pu l e franchir pour passer au troisième malgré tous les soins apportés pou r cela Il semble cependant que les larves 125 et 126 avaient atteint l e terme du second stade entre le 10 et le 15 avril, car leur examen indiqu e qu'elles étaient mortes la suite de convulsions précédant la mue L a larve 129 a dû s'échapper au moment d'une visite, car aucune trac e n'en a plus été retrouvée — 170 — On peut donc fixer la durée de ce deuxième stade enviro n une quinzaine de jours en moyenne 30 Troisième stade : Faute d'éléments positifs la durée de ce stad e ne peut être donnée d ' une manière précise Cependant, par comparaiso n avec d'autres élevages de Carabes de semblable nature, quoique d e genres différents, on peut supposer par assimilation, que la durée d e ce stade doit être sensiblement égale ou légèrement supérieure cell e du second, soit environ de 15 20 jours 4° Nymphose : Pour des raisons analogues nous estimons que l a durée de la nymphose, malgré l'absence de toute vérification, doit êtr e d'une moyenne de 20 25 jours, 30 au plus Evidemment il y aura tout intérêt fixer par de nouveaux élevage s les durées exactes et réelles de ces stades, en espérant qu'il ne faudr a pas attendre un nouveau délai de 25 ans ! 5° Imago : Les données connues s'ajoutant celles supposées, mai s probables, on peut en déduire que l'imago est formé environ : — au minimum : 10 + 12 + 12 + 15 + 25 = 74 jours après la ponte , — au maximum : 10 + 12 + 15 + 20 + 30 = 87 jours après la ponte Par conséquent des oeufs pondus fin février, début mars, peuven t donner des imagos dans la deuxième quinzaine de mai Cependant , comme pour tous les Carabes ponte printanière, il n'est pas certai n que ces insectes parfaits, nés vers la fin mai ou début juin, apparaissen t la surface du sol cette époque si les circonstances atmosphérique s ne les y incitent pas Si cependant quelques-uns, mieux situés en tan t que lieu plus frais et climat plus favorable, peuvent se montrer duran t un bref délai, la plupart attendront l'automne ou l'hiver III MŒURS Dès leur naissance les larves d'interruptus sont très agiles Trè s sensibles la lumière, elles se cachent rapidement sous un objet quel conque épars sur le sol, mais de préférence en regagnant leur refug e souterrain dont elles s'éloignent fort peu Ces larves sont d'ailleurs particulièrement fouisseuses Elles ne restent pas flâner comme d'autres (celles des Chrysocarabus par exemple) la surface du sol, mais elles s'y enfoncent aussi profondément que possible Certaines ont été retrouvées près de 10 cm d e profondeur Elles se complaisent fort dans leur refuge souterrain o ù elles peuvent séjourner plusieurs jours sans se manifester l'extérieu r d'une manière quelconque Cependant en les recherchant on constate qu'elles ont creusé un réseau de conduits, certains sans issue, d'autre s se branchant sur une galerie paraissant être principale Il semblerai t logique de considérer que ces galeries sont destinées la chasse Toutefois l'une d'elles vient déboucher immédiatement en dessous de l a nourriture offerte Car en effet celle-ci n'est jamais attaquée de front , en surface, mais bien en dessous, ce qui fait qu'on ne peut l'apercevoir Elle est ainsi protégée par la nourriture elle-même et par la masse d e terre environnante En cas de danger, cela lui permet de se sauver trè s rapidement dans ses sous-sols Cependant, en élevage, on constate que ces larves sont très difficiles sur la nourriture offerte Elles n'ont consommé celle-ci qu'à toute — 171 — extrémité, poussées par la faim, ou la soif Nous sommes donc persuadés que tout cela ne leur convenait guère C'est pourquoi nous soupỗonnons que les multiples galeries qu'elle s creusent ne sont pas essentiellement faites pour se soustraire la lumière, ou se sauver, mais plutôt pour y rechercher une nourritur e mieux adaptée leur tempérament, obéissant leurs habitudes ancestrales, lesquelles seules, leur ont permis de subsister, mais que, dans ce milieu artificiel d'élevage, dépourvu de toute vie, parce que neutralisé, elles ne trouvent pas Nous pensons donc que, pour cette espèce, comme d'ailleurs bie n d'autres, il y aurait lieu de procéder différemment, ce que pour de s raisons de place, de temps et d'opportunité nous n'avons pu fair e jusqu'à présent En effet, il y aurait lieu d'utiliser des box de plu s grande dimension afin de pouvoir y placer avec de la terre approprié e quelques petites pierres plates, des vers, de petits Helix, etc., mais aussi d'y ensemencer de menues céréales, lesquelles en germant procure raient, aux jeunes larves surtout, ainsi qu'aux autres d'ailleurs, une sèv e bienfaisante et nourricière DESCRIPTION DES LARVES MATÉRIEL : Larves au premier stade Exuvies du premier stade Larves au second stade Exuvies au second stade 11 LARVE AU SECOND STADE : Faute de larve au troisième et dernier stades, force nous reste de ne donner que la description des larves au second et premier stades Taille et coloris : Longueur 19-20 mm, largeur 3,8-4 mm Colori s marron sombre un peu foncé sur la tête et le thorax Tergites de même ton rebordés de noirâtre sur tout leur pourtour Plaques ventrale s légèrement plus claires Palpes et pattes également plus claires, d'un jaune délavé Tête : très courte, environ la moitié moins longue que large , nettement bombée ; bordure collaire concavité centrale nettement rentrante Yeux de six ocelles, peu saillants Tubercules sus-oculaire s effacés Labre : de forme vaguement pentagonale, côtés latéraux antérieurs sinués, convergents en avant ; côtés postérieurs également trè s sinués, très convergents vers l'arrière jusqu'à se joindre en point e d'écu ; celle-ci n'atteignant pas tout fait la bordure collaire Sinus antennaire peu profond, arrondi ; sillons sus-antennaires assez effacés ; sinus frontal largement évasé, arrondi ; épistome formé par un larg e bourrelet transversal assez fortement saillant en avant s'incurvant e n pointe jusqu'au milieu du mésolabre ; aire frontale très large régulièrement sillonnée longitudinalement ; aire lobulaire bombée, lisse ; disque lenticulaire fortement bombé — /Ve5aeocere6as inlerru,v/u,5 2rYanche YZZ72'.A _ - t,,e lm &C 172 — — 173 — a) Mésolabre : de forme très particulière, ne s'étant encore rencontrée chez aucune des espèces de larves de Carabus Linné connues ce jour En forme de languette étroite (ou ruban), fortement saillant e en avant, près de trois fois plus longue que large, plate sur le dessus , bordure latérale arrondie, angulaire en dessous vers la base ; sommet terminé par deux arrondis Aucune dent apparente, cependant deux légers crans situés au milieu de la hauteur des bordures latérale s pourraient faire supposer des vestiges de dents latérales aujourd'hu i disparues b) Exolabres : bien plus larges que le mésolabre, près de trois foi s plus que la largeur de celui-ci Séparés de ce dernier par un vaste et profond sinus arrondi ; sa bordure antérieure régulièrement arqué e jusqu'à l'angle lobulaire ; ce dernier dépourvu de saillie est arrondi en avant d'une dépression latérale rentrante c) Hypolabre et hypodon : la partie inférieure du labre comport e sur toute la bordure antérieure un renforcement ou hypolabre ne s'étendant que sur une faible largeur, très sinué en dessous de l'aire lobulair e et limité par un bourrelet arrondi sous le mésolabre Cet hypolabre es t muni en son axe longitudinal d'une amorce d'hypodon simple profi l angulaire 4° Mandibules : assez longues, atteignant le sommet des palpe s labiaux ; fortes, larges et droites de la base jusqu'aux 2/3 de leu r longueur, puis assez brusquement effilées et crochues ; non dentées ; rétinacle assez robuste, long, régulièrement arqué, aigu ; pénicill e réduit ; pas de bosse accessoire 5° Antennes : de quatre articles : le second deux fois plus long que le premier ; le troisième de la longueur du premier, mais 1/3 moin s épais ; ce troisième article est renflé au sommet et élargi en dessou s pour faire place une vésicule hyaline normale et deux autres trè s réduites munies de cils vibratiles ; le quatrième article vaguement e n feuille de saule, assez menu et court, sommet épanoui porteur de soie s prolongeant de légers tubercules 6° Palpes labiaux : de deux articles, le premier très court, fortement transverse, l'apical vaguement olivaire, peine bilobé au sommet ; so n extrémité présente deux cupules réduites, sensiblement sur un mêm e plan défendues par des fortes mais très courtes épines PLANCHE XVIl A Fig — Mésolabre Fig — Antenne gauche : a) vue de dessus ; b) troisième article vu de côté Fig — Palpe maxillaire droit : c) vu de dessus ; d) détail, sommet du quatrième article Fig — Palpes labiaux : e) ensemble vu de dessus ; f) extrémité du deuxièm e article vu de côté ; g) vue de l'extrémité, en bout Fig — Détail de la forme des sternites par anneaux abdominaux Fig — h) détail des parties supérieures du mésolabre et de l'exolabre d e droite ; i) coupe du mésolabre près de sa base ; i") côté de dessus ; i") partie inférieure ; j) détail de la partie inférieure du mésolabre e t d'un exolabre, côté gauche Fig — Patte postérieure droite Fig — Telson et cerci gauche, vu de côté Fig — k) demi-tergite ; 1) épipleurite — 174 — 70 Palpes maxillaires : de quatre articles globuleux, dépassant les mandibules des deux derniers articles ; le dernier olivaire légèremen t tronqué au sommet où se place une légère cupule sensorielle ornée d e cils vibratiles Lobe externe de deux articles : le premier court e t massif, l'apical plus long sommet amenuisé ; lobe interne d'un seul article très réduit, pourvu d'une soie 80 Pronotum : trapézọdal, petit cơté antérieur, 1/5 plus large qu e long, lisse très finement ponctué, côtés latéraux assez rectilignes, angle s arrondis Mésonotum et métanotum de même forme et sculpture, mai s moitié plus courts 9° Armure supérieure : Tergites : I VIII, plaques transversales s'amenuisant de 6,4 fois plus larges que longues aux premiers tergites , fois au VIII Ces tergites comportent latéralement d'assez faibles tegmina, et aux angles latéraux postérieurs des lobes vaguement triangulaires, sommet arrondi, en général aussi longs que larges leur base Le telson tergite IX, est constitué par une plaque moins large qu e le VIII, mais côtés plus convexes, avec lobes plus prononcés et plu s arrondis Cette plaque un peu plus bombée que les précédentes port e les cerci dont ils font partie intégrante Un pore fortement sétigèr e marque, extérieurement, la naissance du lobe Les articles VIII ainsi que ceux du thorax sont imprimés dan s leur axe longitudinal d'un sillon très net La sculpture des tergites est sensiblement la même que celle du prothorax Armure inférieure : Sternites : ces derniers se présentent en plaque s chitinisées de diverses formes, isolées ou réunies, selon les anneau x considérés : a) Thorax : partie ventrale du pronotum : sans aucune tache Mésonotum : une petite tache vaguement arrondie en avant, sur l'axe ; Métanotum : une petite tache comme ci-dessus encadrée de deux petit s points b) Abdomen : Anneau I : Sternum constitué de deux sclérites no n soudés entre eux, deux fois et demi plus larges que longs, rectangulaire s au centre, puis s'amenuisant sur les côtés et se terminant en arrondi Sternella de quatre sclérites ; deux (sternella intérieures) immédiatement en dessous du sternum : quadrangulaires, et deux (sternella extérieures) situées de part et d'autre des précédentes et pouvant êtr e vaguement quadrangulaires ou piriformes Hypopleurites : un seul sclérite de part et d'autre des sternell a extérieures, de forme olivaire assez allongée Epipleurites situés juste en dessous des tegmina, de forme oblongu e ou olivaire comme ci-dessus mais de dimensions plus réduites quoiqu e assez renflés ce qui permet de les distinguer d'en dessus Aux anneaux II VII les plaques du sternum, d'abord séparées s e soudent entre elles pour ne former qu'une seule plaque ; de même pour les sternella intérieures Les autres sclérites s'allongent un peu plus Au VIII toutes les plaques du sternum et des sternella intérieure s n'en forment plus qu'une seule Au IX toutes les plaques sans exception se sont soudées entre elle s sans solution de continuité, sauf les épipleures restés distincts — 175 — 10° Telson : trapézoïdal, assez court, nettement échancré de par se s lobes saillants Sculpture finement granulée Porteur de deux cerci , lesquels occupent presque les 2/3 de sa surface 11° Cerci : Inarticulés et faisant corps avec le telson ; peu divergents, régulièrement relevés vers le haut partir de la base, la point e presque en crochet, l'extrémité munie de légers tubercules portant de s soies Ornés, chacun, de deux épines coniques assez fortes, inégales, implantées très près de la base et presque la même hauteur ; la supérointerne la plus robuste Sculpture très faiblement verruqueuse 120 Pattes : Normales, cependant assez peu bordées d'épines, mai s celles-ci assez fortes Deux ongles normaux assez longs, très effilés , presque droits III LARVE AU PREMIER STADE : 10 Taille et coloris : 13-15 mm de long, 2,5 mm de large Mêmes aspect et coloris qu'au second stade, compte tenu de la différence d e taille 3° Labre : plus grêle, plus délicat, moins sculpté, mais sillons encor e très nets ; épistome nettement délimité par un large bourrelet transversal s'incurvant en pointe jusqu'au milieu du mésolabre comme a u second stade Mésolabre de même forme et avec, semble-t-il, des vestiges trè s effacés de dents latérales ; demi-ronds du sommet moins globuleux Exolabres un peu plus fuyants et par suite, plus déversés en dehors 4° Mandibules : de même forme mais un peu plus régulièremen t arquées 5° Antennes : de forme et de rapports analogues ; le troisième articl e également élargi en dessous, et porteur de trois vésicules hyalines, don t une normale et deux minuscules, toutes trois garnies de cils vibratiles 6° Palpes labiaux : de même forme, mais le 2° article légèrement plus bilobé avec des cupules plus nettes et armées de piquants 7° Palpes maxillaires : analogues, le sommet du dernier articl e comporte également une légère cupule avec cils vibratiles 9° a) Tergites de même forme, cependant les lobes sont un peu plu s étirés et angulaires b) Sternites en général analogues, anneau par anneau, cependan t au I les hypopleurites sont scindés en deux plaques superposées au lie u d'une seule au second stade Aux autres anneaux ils sont normalemen t d'une seule pièce, comme au stade suivant 110 Cerci plus réduits et plus finement granuleux 120 Pattes : de même forme mais mieux armées de piquants CLASSIFICATION D'après sa conformation, cette larve se distingue nettement d e toutes celles du genre de Carabus L actuellement connues Non seule ment par la structure générale du labre, mais plus particulièrement d e celle du mésolabre, lequel mérite un examen attentif Les autres caractères : forme de la tête, échancrure collaire, mandibules, antennes, 176 - palpes, etc , malgré leur importance sont secondaires et ne pourront per mettre que la séparation des espèces du même groupe C'est pourquoi il est essentiel d'accorder l'importance qu'elle mérit e cet élevage, lequel a permis non seulement d'augmenter et d'enrichir nos connaissances en matière larvaire, mais nous met en face d'une nouveauté fort intéressante dont les auteurs précédents ne s'étaient pa s doutés En effet, son examen effectué avec un grossissement moyen (X 15 ) nous montre un mésolabre constitué de la manière suivante : 1° une partie médiane, et principale, en forme de languette (o u ruban) très allongée, de largeur uniforme, légèrement aplatie, terminé e par deux arrondis peine jointifs, comme s'ils étaient l'extrémité d e deux dents primitivement séparées qui se seraient réunies, puis soudée s entre elles, depuis la base jusqu'à la partie terminale, ne laissant plu s appartre, aujourd'hui, aucune solution de continuité ; 20 deux légers crans, ou faibles bourrelets légèrement saillants sur les flancs de cette languette, peu près au milieu de sa longueur , comme des vestiges de dents latérales primitives, actuellement évanouies ainsi qu'on le constate dans certains autres genres de Carabus L tels que Archicarabus, Goniocarabus, etc De cette manière le mésolabre de Nasaeocarabus interruptus pourrait tenir la fois : 1° de celui des ROSTRILABRES par suite d'un allongement excessi f de la partie médiane du mésolabre ; 20 de celui des QUADRICUSPIDES par suite de la soudure des deu x dents médianes et oblitération des latérales On doit noter, en outre, que la forme générale du labre se rapproche bien plus de celui des quadricuspides que de celui des rostrilabres Il s ' ensuit que ces caractères particuliers n ' ayant pas été encor e constatés chez les larves connues ce jour, mettent celle de l'interruptus dans une position intermédiaire ne pouvant être par conséquen t classée ni dans l'une, ni dans l'autre Malgré toute hésitation créer un groupe nouveau nous penson s cependant que cela est indispensable pour la connaissance de plus e n plus élargie des stades larvaires chez les Carabus L parce que cette dernière demandera de plus en plus des précisions au fur et mesure qu e les stades des genres et des espèces non encore connus le seront désormais, et qu'il faudra par la suite refondre les cadres existants et e n créer de nouveaux Car, en effet, la connaissance des stades larvaires n'en est qu'à so n début malgré tout Bien sûr des élevages proprement dits ont été tenté s et parfois fort bien réussis, mais en général effectués par des amateurs ils ne l'ont pas toujours été en vue des stades larvaires et la biologi e des premiers états Certains ne se sont d'ailleurs souciés que de l'obtention plus ou moins problématique d'imagos rares, ou d'hybrides trè s recherchés par les marchands et les collectionneurs Pour bien faire il serait indispensable que cela soit pris en mai n par un organisme de la Recherche Scientifique, et qu'il soit constitu é une équipe susceptible de pratiquer des élevages sur une très grand e Voir Genera Insectorum de DE LAPOUGE — 177 — échelle portant sur tous les genres, espèces et sous-espèces afin d'établi r une documentation complète et aussi abondante que précise De ces travaux, et compte tenu de ce qui a déjà été fait, de l'en semble du matériel important ainsi constitué, et certainement unique , on pourra tirer des conclusions irréfutables permettant de se prononce r avec plus de justifications sur la valeur des groupements actuels, le s affinités des espèces, et en déduire une classification naturelle, la seul e logique Il semble d'ailleurs que cela ait été compris l'étranger, puisqu'un e équipe y travaille déjà aux U S A sous la conduite du P r R GRAVES (Bowling Green), au Canada avec H GOULET (Alberta), en Autriche ave c le D r SPRING (Salzburg), et qu'un certain nombre d'étudiants presqu e tous étrangers nous demandent des renseignements ce sujet Notr e pays tenant certainement la tête de ce point de vue, il serait dommag e de nous laisser devancer En résumé, en attendant, nous proposons d'adjoindre aux essais d e classification des larves de Carabidae de DE LAPOUGE notre modest e contribution en dénommant un nouveau groupe créer pour Nesaeocarabus interruptus, et peut-être bien pour d ' autres qui restent inconnus, ainsi qu'il suit : — Labre vaguement pentagonal, côtés latéraux antérieurs non parallèles l'axe de la tête, cette partie antérieure en forme de trapèze , le petit côté en avant ; côtés latéraux postérieurs très sinués, s e réunissant en pointe d'écu ; mésolabre très étroit particulièrement e t fortement allongé, en forme de languette, plat, peu épais, non renflé , caréné en dessous sa base (hypodon) de largeur uniforme, extrémit é avec deux arrondis peine jointifs ; tegmina, lobes des tegmina e t du telson peu développés, arrondis ; palpes et antennes de longueur normale ; lobule angulaire, non saillant ; hypolabre et hypodon peine marqués A - LIGULIFORMES nov a a) Tête transverse, très écourtée ; épistome en bourrelet formant un angle aigu au milieu de mésolabre ; bordure col laire concavit é centrale nettement rentrante, joignant la pointe postérieure d u labre ; article terminal des palpes labiaux peine bilobé mai s avec deux cupules ; cerci plutôt courts portant deux épines insé rées très près de leur base, l'externe la plus faible ; pattes courte s ligulirecta nov a (Nasaeocarabus interruptus Dej ) *** Nous ne saurions terminer cette relation sans remercier très vive ment et très cordialement Senor J M FERNANDEZ, Conservateur d u Muséum de Santa Cruz de Tenerife, lequel par son amabilité nous a permis de procéder cet élevage que nous considérons scientifiquemen t très important, l'un des plus importants sans nul doute que nous ayon s réalisés depuis celui du Cristoforii (1928), de par les aspects nouveau x des larves d' interruptus dont le type n ' avait mờme pas ộtộ soupỗonnộ Il est seulement regrettable que nous n'ayons pu obtenir des larve s au troisième stade et la nymphe, ce qui nous en apprendrait peut-êtr e encore davantage Présenté la Section d ' Entomologie en sa séance du 19 novembre 1969 ... connaissance de plus e n plus élargie des stades larvaires chez les Carabus L parce que cette dernière demandera de plus en plus des précisions au fur et mesure qu e les stades des genres et des espèces... DESCRIPTION DES LARVES MATÉRIEL : Larves au premier stade Exuvies du premier stade Larves au second stade Exuvies au second stade 11 LARVE AU SECOND STADE : Faute de larve au troisième et dernier... celui des QUADRICUSPIDES par suite de la soudure des deu x dents médianes et oblitération des latérales On doit noter, en outre, que la forme générale du labre se rapproche bien plus de celui des

Ngày đăng: 05/11/2018, 19:42