báo cáo khoa học: "Comparaison du comportement maternel en bergerie à la parturition chez des brebis primipares ou multipares de race Romanov, Préalpes du Sud et Ile-de-France" doc
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Comparaison du comportement maternel en bergerie la parturition chez des brebis primipares ou multipares de race Romanov, Préalpes du Sud et Ile-de-France P POINDRON Ildiko RAKSANYI, P ORGEUR P LE NEINDRE Comportement animal, Centre de Recherches de Tours, Nouzilly, F 37380 Monnaie * 1.N.R.A., Laboratoire de Production de Viande, C.R.Z.V de Theix, F 63110 Beaumont 1.N.R.A., Laboratoire de Résumé Le comportement maternel au cours des premières heures de la vie de l’agneau a été comparé chez des brebis Ile-de-France (IF), Préalpes du Sud (PA) et Romanov (R) L’étude a porté la fois sur des femelles primipares et multipares dont la reproduction était synchronisée par l’utilisation d’éponges vaginales imprégnées de FGA suivies d’une injection de PMSG, et dont la parturition était induite par une injection de dexaméthasone (IF : 16 mg J 144 de gestation ; PA : 12 mg J 143 ; R : 16 mg J 140) Chez les brebis multipares, aucune différence très marquée n’a été observée entre les races, l’exception du léchage de l’agneau, qui a débuté plus tardivement chez les IF que chez les R et les PA (P < 0,05 dans les cas) Par contre, les différences entre races ont été beaucoup plus marquées chez les femelles agnelant pour la première fois Les troubles du léchage ou de l’acceptation la mamelle ont été moins fréquents chez les R (10 p 100) que chez les IF (50 p 100) ou les PA (35 p 100) Le comportement agressif a été plus fréquent chez les PA (29 p 100 des mères) que chez les IF (7 p 100, P < 0,05) ou les R (19 p 100, ns) 60 p 100 des mères R n’ont manifesté aucun trouble de comportement dès la parturition et heures plus tard, 90 p 100 avaient adopté leur agneau Chez les brebis IF, ces proportions étaient respectivement de 35 et 61 p 100 (P < 0,05 dans les cas) Les performances des brebis PA étaient intermédiaires (34 p 100 et 84 p 100 respectivement) Donc, dune faỗon gộnộrale, les brebis primipares manifestent plus fréquemment des troubles de comportement maternel que les brebis multipares Par ailleurs, les brebis Romanov ont eu un comportement maternel mieux adapté que les autres races, et les Ile-de-France sont apparues comme étant les moins bonnes mères Il faut souligner aussi que dans les races, de grandes variations individuelles ont été notées : certains animaux ont très bien accepté leur agneau alors que d’autres l’on refusé jusqu’à la fin de l’étude Mots clés : Comportement maternel, ovins, expérience, différences raciales Summary Comparison of maternal behaviour at parturition in primiparous or multiparous of Ile-de-France, Préalpes du Sud and Romanov breeds We have ewes maternal behaviour during the first hours after parturition in Ile-de-France and Romanov (R) ewes Both primiparous and multiparous females were studied Reproduction was fully synchronized (vaginal sponges and PMSG at oestrus) Parturition compared (IF), Prealpes (PA) induced with an injection of dexamethasone (IF : 16 mg on day 144 of gestation ; PA : 12 mg on day 143 ; R : 16 mg on day 140) In multiparous ewes, no clearcut differences in maternal care were observed between breeds, for licking of the neonate, which started later in IF ewes than in R or PA ewes (P < 0.05) In contrast, breed differences were much more marked in ewes lambing for the first time Disturbances in licking or the acceptance of the lamb at the udder were less frequent in R ewes (10 p 100) than in IF (50 p 100) or PA (35 p 100) Aggressive behaviour was more frequent in PA females (29 p 100 of mothers) than in IF (7 p 100, P < 0.05) or R ewes (19 p 100, ns) 60 p 100 of R mothers did not show abnormal behaviour at lambing and within h after lambing, 90 p 100 had accepted their lamb In IF ewes, these proportions were respectively 35 and 61 p 100 (P < 0.05 in both cases) Performances of PA ewes were intermediate (34 p 100 at lambing and 84 p 100, h later) Thus, as a whole primiparous ewes show more frequently disturbances of maternal behaviour than multiparous mothers Also, Romanov ewes performed better than the other breeds, and Ile-de-France ewes appeared as the poorest mothers It must be stressed also that within the breeds, large individual differences were noted : some animals readily accepted their lamb whereas others consistently rejected it until the end of the observations was except Key words : Maternal behaviour, sheep, experience, breed differences Introduction Chez la brebis, l’influence de la parité et de l’expérience maternelle dans la manifestation des soins aux jeunes ont été assez peu étudiées Quelques travaux mentionnent des différences entre brebis primipares et multipares NDER LEXA ULET et , ERSON , LEXANDER (A 1960 ; A & PET 1961 ; H al., 1975) En particulier, ces auteurs observent que les brebis mettant bas pour la première fois ont tendance garder l’agneau près de leur tête, ce qui peut retarder l’accès la mamelle Parfois, les mères primipares rejettent aussi l’agneau lors des premières tentatives de tétée Les conséquences de ces troubles de comportement maternel sur la survie des jeunes ne LEXANDER HELLEY sont pas clairement établies D’après A (1960) et S (1970), la mortalité des agneaux serait plus élevée chez les brebis primipares en partie cause des perturbations de comportement observées la parturition Cependant dans une autre étude , RNOLD ORGAN (A & M 1975), aucune différence marqe n’appart en fonction de la parité La grande variété des résultats obtenus peut s’expliquer assez facilement, dans la où ces recherches ont été effectuées sur diverses races et l’extérieur, où de nombreux facteurs (climatiques et nutritionnels en particulier) varient d’une étude une autre Il est donc assez difficile, partir de ces études, de préciser l’importance d’un facteur donné sur la manifestation du comportement maternel la parturition mesure Afin de limiter les interactions possibles avec les facteurs du milieu, nous avons donc entrepris d’étudier le comportement maternel la parturition chez des brebis maintenues en bergerie permanente avec une alimentation contrôlée Toutefois, ces résultats obtenus dans des conditions d’environnement précis devraient être validés dans les situations complexes qui caractérisent le milieu plus naturel de l’élevage en plein air Nos observations ont porté sur des brebis primipares et multipares de races, ce qui nous a permis d’étudier l’influence de la parité sur la manifestation du comportement maternel d’une part, et l’existence d’éventuelles différences raciales d’autre part II Matériel et méthodes A Conditions générales d’entretien des animaux Les observations se sont déroulées la Station de Physiologie de la Reproduction de l’LN.R.A de Nouzilly, ainsi qu’à la ferme expérimentale du Domaine I.N.R.A de Brouessy Dans ces installations, les animaux sont maintenus en bergerie permanente depuis la naissance La taille des lots était comprise entre 15 et 30 femelles (avec une densité de 0,25 0,5 femelle par mètre carré), les différents lots l’intérieur d’une même bergerie étant séparés par des barrières claire-voie La ration des mères consistait en un apport journalier de luzerne déshydratée, avec un complément de blé, de maïs et de minéraux De plus, les animaux disposaient de paille volonté La ration était ajustée afin de couvrir les besoins alimentaires des animaux en fonction du stade de gestation La reproduction était synchronisée aussi bien l’ovulation qu’à la parturition Le groupage des ovulations pour un même lot était obtenu par pose d’éponges vaginales imprégnées de progestagène, suivie d’une injection de PMSG (400 600 UI en fonction de la saison) au retrait de l’éponge L’insémination était effectuée 48 heures plus tard B Animaux A l’I.N.R.A de Nouzilly, nous avons observé des femelles de race Ile-de-France (IF), Préalpes du Sud (PA) et Romanov (R) A Brouessy, seuls des animaux de race Préalpes du Sud ont été étudiés Les observations se sont déroulées aux mois de février, mars et avril l’I.N.R.A de Nouzilly, et au mois de mai la ferme de Brouessy Elles ont été étalées sur années consécutives La synchronisation des parturitions a été effectuée Nouzilly par injections de dexaméthasone (Bosc, 1974) au 144 de gestation (G 144) pour les Ile-de-France e j (16 mg), G 140 pour les Romanov (16 mg) et G 143 pour les Préalpes du Sud (12 mg) A la ferme de Brouessy, les brebis Préalpes ont été traitées avec 16 mg de dexaméthasone G 144 La durée normale de la gestation est comprise entre 143 j (Romanov) et 147 j (Ile-de-France) L’âge la mise bas, chez les brebis primipares, variait de 12 28 mois, la majorité des mères étudiées ayant entre 13 et 18 mois au moment de la parturition (76 p 100 des cas) Les brebis multipares ont été définies comme étant les femelles ayant mis bas au moins une fois avant l’étude Leur âge au moment des observations était compris entre et ans La moitié de ces brebis avait agnelé fois ou plus avant l’étude et élevé un agneau au moins une fois Parmi les brebis n’ayant agnelé qu’une fois (59 femelles), 31 avaient élevé leur jeune jusqu’au sevrage, entre et mois après la parturition Les 28 femelles restantes avaient mis bas une seule fois et n’étaient restées en contact que j avec leur agneau Ces dernières femelles étaient pour la plupart de race Ile-de-France (20 femelles) Les effectifs totaux impliqués dans cette étude sont présentés dans le tableau C Méthodes d’étude - Eléments comportementaux pris en compte L’observateur était placé proximité des animaux, dans le parc adjacent celui des femelles observées L’intervention humaine au moment de la parturition a été évitée au maximum, sauf dans les cas de mauvaise présentation de l’agneau lorsque l’assistance était indispensable Les animaux étaient observés au minimum 30 mn sur le lieu de mise bas avant d’être placés en cases individuelles La grande majorité des observations se sont déroulées entre h du matin et minuit, par suite du groupage des parturitions par la dexaméthasone Les en observations, notées sur des fiches préparées l’avance, peuvent être classées catégories : - Cas oự le comportement des animaux a ộtộ observộ de faỗon continue pendant au minimum 30 mn partir de la naissance de l’agneau (ou du premier agneau dans le cas de naissances multiples) - Cas où, par suite de la non disponibilité des observateurs, le comportement été suivi de faỗon discontinue depuis la parturition a premier cas, les ộlộments suivants ont été notés : temps de léchage, déterminé l’aide d’un chronomètre, par tranches de mn ; comportement agressif de la mère ; comportement de la mère lorsque le jeune essaie d’atteindre la mamelle ; acceptation ou non de l’agneau h après la mise bas, définie d’après l’acceptation la mamelle et l’absence de comportement agressif de la part de la mère Nous n’avons pas pris en compte le comportement de léchage ce moment, puisque ce comportement évolue très rapidement, et n’est déjà plus très marqué h après la naissance du jeune Dans le - - - - Dans le second cas (animaux observés de critères suivants ont été notés : existence mise bas ; - - - - (et non pas durộe) de faỗon discontinue) léchages dans les ou un ou les 30 plusieurs mn des suivant la comportement agressif ; existence ou non acceptation de troubles ou non de d’acceptation l’agneau h après la la mamelle ; mise bas Les premiers critères retenus sont liés dans le comportement normal : léchages, absence d’agression et allaitement Cependant, leur prise en considération indépendante résulte de l’existence de mécanismes différents pour chacun d’entre eux Le comportement de léchage du nouveau-né résulte de la très forte attraction envers le liquide amniotique EVY et qui appart lors du travail (L al., 1983) Le mécanisme qui permet l’acceptation de l’allaitement est différent (P & LE N 1980) Dans les cas, une , EINDRE OINDRON réaction de peur vis-à-vis du jeune peut intervenir, mais elle est indépendante de la conduite agressive Le choix d’un délai de h pour l’acceptation de l’agneau permet d’apprécier la capacité de régulation des conduites de la brebis dans les conditions expérimentales Il est cependant évident que l’épuisement rapide des réserves de l’agneau ne lui permettrait pas d’atteindre cette limite dans des conditions d’environnement défavorables Enfin, maternelle, des jeunes limitant volontairement cette étude la mise en place de la conduite n’avons pas pris en considération le comportement différentiel vis-à-vis issus d’une naissance multiple en nous tous les éléments comportementaux n’étaient pas nécessairement répertoriés même femelle Ceci explique que le nombre d’animaux étudiés varie d’un comportement un autre Donc, pour une D Des comparaisons et aussi toutes races entre Analyse des primipares et résultats multipares ont été effectuées race par race confondues, pour chacun des éléments comportementaux pris séparément Nous avons également effectué des comparaisons entre les différentes races Une évolution du comportement entre et 30 mn d’une part, et et h d’autre part, a également été envisagée Afin d’homogénéiser l’analyse des résultats entre brebis mettant bas un seul ou plusieurs agneaux, nous n’avons, dans ce dernier cas, considéré que le comportement de léchage envers le premier jeune, l’acceptation la mamelle envers le premier agneau qui a essayé de téter, et enfin le comportement agressif vis-à-vis de n’importe lequel des agneaux D’éventuelles différences entre mères d’une même race ayant un seul jeune et celles ayant jeunes ou plus ont été recherchées par comparaison des performances dans les lots ainsi définis Enfin, les races étudiées diffèrent par certains paramètres zootechniques tels que poids des agneaux ou la taille de la portée (2,4 ; 1,7 et 1,5 pour les races Romanov, Préalpes et Ile-de-France, respectivement) Nous avons donc pris en compte ces facteurs lors de la recherche de l’origine des différences notées entre les races le L’analyse statistique des résultats a été effectuée dans la majorité des cas par l’utilisation du test de CHI (corrigé pour degré de liberté) ou par calcul des probabilités ERSCH , ISHER F d’après le programme décrit par M (1974) Les hypothèses o : éprouvées étant généralement de type unilatéral (H A < B) les probabilités unilatérales (notées p= dans le texte) sont présentées (cf S 1956 et M 1974) , ERSCH , IEGEL Lorsque d’autres tests ont été utilisés, ils sont mentionnés dans le texte exactes de III Résultats Dans un premier temps, nous analyserons le comportement des brebis primipares celui des brebis multipares, toutes races confondues Ensuite une comparaison des résultats obtenus dans les différentes races sera effectuée et A Comportement maternel dans les premières heures post-partum chez des brebis multipares ou primipares abstraction faite du facteur race Comportement de léchage Seules brebis sur les 122 multipares observées n’ont pas léché leur agneau dans les premières mn et toutes l’on fait dans la demi-heure suivant la mise bas Par contre, chez les brebis agnelant pour la première fois, 38 p 100 des mères (52/138) n’ont pas léché le nouveau-né dans les mn suivant sa naissance Cette proportion était encore de 21 p 100 30 mn plus tard La différence entre brebis primipares et multipares est significative, aussi bien mn qu’à 30 mn (P < 0,0001) Pour les brebis ayant pu être observées en continu pendant les 30 premières mn de la vie du jeune, le temps moyen de léchage par mère a été de 18,5 mn ± 0,8 chez les multipares (n 47) Chez les brebis primipares (n 59), les valeurs correspondantes ont été de 14,9 mn ± 1,2 (test F 6,4, 104 d.d.l., P < 0,05) Cependant, cette différence globale entre primipares et multipares est due essentiellement au fait que certaines brebis primipares n’ont pas du tout léché le nouveau-né dans les 30 premières mn (11/59, soit 19 p 100) Si l’on exclut ces brebis, il n’existe alors plus aucune différence significative entre multipares et primipares (18,5 mn ± 0,8 et 18,4 mn ± 0,5) Il semble donc que, dans la mesure où les mères manifestent un comportement de léchage dès la parturition, les brebis primipares lèchent alors autant leur agneau que les multipares = = = Comportement d’acceptation la mamelle Chez les brebis multipares, les agneaux ont été acceptés la mamelle dès les tentatives de tétée dans la majorité des cas (110 femelles sur 115) Trois femelles seulement ont refusé leur agneau lors des tentatives de tétée pendant plus de 30 mn (fig 1) et toutes les brebis ont allaité leur jeune dans les h suivant la parturition Par contre, seulement 50 p 100 des brebis primipares (62/124) ont accepté l’agneau dès les premières tentatives de tétée (P < 0,0001 vis-à-vis des multipares) Généralement, les troubles ont été caractérisés par un dộplacement rapide de la mốre se positionnant ensuite de faỗon ce que l’agneau se trouve devant elle Dans certains cas, le refus la mamelle a été également accompagné de coups de tête de la part de la mère premières : Léchage de l’agneau dans les mn suivant la naissance Lamb licking within mn immediately following birth 30 L : Léchage de l’agneau dans les 30 mn suivant la naissance Lamb licking within 30 mn after birth ; AM Acceptation immédiate du jeune la mamelle : Immediate acceptance of the newborn to the teat : 30 AM Acceptation du jeune la mamelle dans les 30 mn suivant le premier essai de celui-ci Acceptance of the newborn to the teat within 30 mn following first attempt at sucking 3h A Acceptation du jeune h après la naissance : Acceptance of newborn h after birth 30 CA Présence de comportement agressif envers le nouveau-né dans les 30 premières mn suivant : L, la naissance behaviour towards newborn within first 30 mn after birth : Nombre total d’animaux observés dans chaque classe ; Différence significative (P < 0,05) entre primipares et multipares pour tous les éléments étudiés Total number of animals observed by category Significant difference (P < 0.05) between primiparous and multiparous for all criteria studied Aggressive N On peut noter une évolution très nette, en fonction du temps, de l’acceptation les mères qui refusent initialement leur agneau En effet sur 62 brebis manifesté un refus du jeune lors des premiers essais de tétée, 18 l’ont primipares ayant accepté dans les 30 mn et 28 autres entre 30 mn et h (soit 77 p 100 d’acceptation h après la mise bas) Cette amélioration est statistiquement significative lorsqu’on compare la proportion réelle de brebis ayant changé de comportement (18/124 entre les et les 30 premières minutes par exemple) la proportion correspondant l’hypothèse d’une absence d’évolution (0/124 ; P < 0,0001) la mamelle, chez La comparaison des naissances simples et multiples ne fait appartre aucune difféqui concerne le comportement d’acceptation la mamelle chez les primipares 0,5) et son évolution de 30 mm (X 0,04) I’ rence en ce , (X = = Comportement agressif Deux brebis multipares sur 122 ont manifesté un comportement agressif envers leurs agneaux dans les 30 mn suivant la parturition Par contre, ce comportement a été observé chez 26 des 138 brebis primipares (P < 0,0001) Il est intéressant de souligner que dune faỗon gộnộrale, le comportement agressif est apparu chez ces brebis primipares lorsque l’agneau essayait de se lever, ou bien lorsque, étant debout, il se mettait en mouvement L’étude que nous avons réalisée n’était cependant pas assez détaillée pour que nous puissions analyser de faỗon prộcise les relations existant entre le comportement de la mère et celui du nouveau né ce propos Acceptation heures après la parturition D’après les critères que nous avons définis pour l’acceptation h après la parturition (acceptation la mamelle et absence de comportement agressif), toutes les brebis multipares ont accepté leur agneau dans les h (137 femelles) Par contre, chez les brebis primipares, cette proportion a été siginificativement plus faible (106/138, soit 77 p 100 ; P < 0,0001) Absence complète de troubles de comportement maternel Les différents types de troubles de comportement maternel (absence de léchages, comportement agressif, rejet du jeune la mamelle) ne sont pas toujours associés chez même animal Ainsi, certaines mères lèchent activement leur jeune, mais font preuve d’un comportement agressif très marqué D’autres, bien que n’ayant commencé lécher leur agneau que tardivement, acceptent celui-ci par la suite sans manifester d’autres troubles Il était, par conséquent, intéressant de considérer non seulement chaque élément comportemental pris séparément, mais aussi l’ensemble de ceux-ci Nous avons ainsi défini une classe de brebis n’ayant manifesté aucun trouble de comportement maternel Seules, des brebis pour lesquelles nous disposions de données sur les éléments comportementaux ont été prises en compte (soit 115 multipares et 124 primipares) un Chez les brebis multipares, nous retrouvons une proportion de brebis ne montrant trouble qui est très proche de celle concernant l’acceptation la mamelle (110/115 et 112/115 respectivement) Par contre, chez les brebis primipares, seules 40 p 100 des mères n’ont montré aucun trouble de comportement maternel (50/124) dès le départ (P < 0,0001 vis-à-vis des multipares), alors que la proportion des troubles concernant l’acceptation la mamelle était de 50 p 100 (paragraphe 2) Au bout de 30 mn, 60 p 100 des mères ne manifestaient plus aucun trouble de comportement (évolution aucun significative, P < 0,0001) et 68 p 100 au bout de h (fig 2) Il existe également une évolution significative entre et h chez les multipares (P 0,04), mais cette évolution est beaucoup moins marquée que chez les primipares (4 p 100 contre 28 p 100, P < 0,0001, fig 2) = Pour rộsumer, il apparaợt de faỗon trốs nette que les brebis primipares présentent des troubles de comportement maternel la parturition dans plus de la moitié des cas, alors que de tels troubles sont très rares ches les multipares Ces troubles observés chez les brebis inexpérimentées disparaissent rapidement (c’est-à-dire en moins d’1 h) chez environ la moitié des mères concernées B Comparaison du comportement maternel dans les heures qui suivent la parturition pour les différentes races étudiées Brebis multipares Il n’existe que très peu de différences entre les races prises en compte (Romanov, Ile-de-France et Préalpes du Sud) en ce qui concerne les éléments comportementaux étudiés Ceci s’explique aisément puisque dans la majorité des cas, aucun trouble n’est apparu chez les brebis multipares (fig 2) La seule différence significative notée entre races concerne le début des léchages Toutes les brebis Romanov et Préalpes ont commencé lécher leur agneau dans les mn qui suivent la naissance (27 et 43 femelles respectivement) alors que brebis Ile-de-France sur 42 n’ont commencé lécher leur jeune qu’après un délai de 30 mn (P 0,04 et 0,01 vis-à-vis des Romanov et des Préalpes, respectivement) Une tendance similaire a été observée en ce qui concerne l’acceptation immédiate du jeune la mamelle Cependant la différence n’est pas significative (P 0,09 et 0,12 vis-à-vis des Romanov et des Préalpes respectivement) = = Brebis primipares Lorsqu’elle est effectuée race pour race, la comparaison du comportement entre primipares et multipares fait ressortir dans l’ensemble les mêmes différences que celles relevées lors de l’analyse toutes races confondues Les résultats par race pour les différents éléments observés chez les primipares sont représentés dans la figure Les seules exceptions notées concernent le comportement de léchage chez les brebis Romanov ainsi que le comportement agressif chez les Ile-de-France qui ne diffèrent pas en fonction de la parité En effet, 19 primipares Romanov sur 21 ont léché leur jeune dans les mn suivant la naissance, contre 27/27 chez les multipares (P 0,18), et toutes l’ont = léché dans les 30 mn tenu du petit nombre d’animaux observés en race Romanov, différence peut refléter une absence de différence comportementale en fonction de la parité, ou au contraire être due des échantillons trop petits Par ailleurs, dans la race Ile-de-France et l’opposé de la tendance générale, la proportion de mères primipares manifestant un comportement agressif a été comparable celle observée chez les multipares (7 p 100 et p 100 respectivement, P 0,46) Cependant, compte cette absence de = A sont l’opposé des résultats observés chez les multipares, des différences apparues chez les primipares en fonction de la race étudiée importantes Comportement de léchage La proportion de brebis Romanov ayant léché leur jeune dans les premières mn (19/21) est plus élevée que celle observée chez les Préalpes (33/51 ; P 0,02, ou les Ile-de-France (27/54 ; P < 0,0019) Par contre, la différence entre Ile-de-France et Préalpes (50 p 100 et 65 p 100 respectivement) n’est pas significative (P 0,09) 30 mn après la naissance, il n’y a plus de différence significative entre Romanov et Préalpes (21/21 et 44/51 ; P 0,08), mais ces races diffèrent des Ile-de-France (36/54 ; P 0,001 et P 0,02 respectivement) Ceci suggère une amélioration de comportement plus marquée chez les Préalpes que chez les Ile-de-France (fig 3) = = = = = la mamelle Bien qu’il y ait une tendance chez les Romanov accepter facilement le jeune la mamelle (13 acceptations immédiates sur 20 femelles plus observées) que chez les autres races, les différences ne sont pas significatives (IF : 20/44, PA : 22/48 ; P 0,12 et 0,15 respectivement) Ceci est encore vrai 30 mn après la naissance (R 75 p 100 ; IF 55 p I00 ; PA 65 p 100) Comme dans le cas Acceptation = = = = du comportement de léchage, on peut noter que la différence entre Préalpes et Ile-deFrance, initialement très faible (1 p 100) est plus marquée 30 mn (10 p 100) bien qu’elle ne soit pas significative (P 0,22 ; fig 3) = , s L L!, AM AM A et CAp (cf légende figure 1) , 0’ i 3h chaque élément comportemental, les classes affectées d’une même lettre ne diffèrent pas significativement (P > 0,05) For every behavioral element, the categories affected by the same letter not differ significantly Pour (P > 0.05) N : Nombre total de mères observées dans Total number of dams observed chaque by category classe Comportement agressif Aucune différence de comportement agressif n’a été relevée primipares Romanov et Ile-de-France (4/21 vs 4/54 ; P 0,15) Il en a été de même entre les Romanov et les Préalpes (4/21 vs 15/51 ; P 0,3) Par contre, la proportion de brebis manifestant un comportement agressif envers le nouveau-né a été clairement plus forte chez les Préalpes que chez les Ile-de-France (15/51 vs 4/54 ; P 0,005 ; fig 3) entre les = = = Acceptation h après la mise bas La proportion de brebis acceptant leur agneau bout de h a été la plus élevée en race Romanov (23/25 soit 92 p 100) Ceci ne diffère pas des résultats obtenus en race Préalpes du Sud (31/38 soit 82 p 100 ; P = 0,21) Par contre, la proportion d’acceptation a été significativement plus faible en race Ile-de-France (45/63, soit 71 p 100) qu’en race Romanov (P 0,03) La différence entre Ile-de-France et Préalpes du Sud n’atteint pas le seuil de signification (P 0,18) au = = Absence complète de troubles de comportement maternel Cette analyse ne concerne que les animaux pour lesquels nous disposions d’informations la fois pour le comportement de léchage, l’acceptation la mamelle et le comportement agressif La combinaison des facteurs comportementaux fait ressortir chez les primipares, une différence assez claire entre les Romanov d’une part et les Ile-de-France et les Préalpes d’autre part (fig 4) 60 p 100 des Romanov n’ont manifesté aucun trouble de comportement maternel dès la mise bas (12/20), contre 34 p 100 chez les Ile-de-France (15/44 ; P 0,05) et 35 p 100 chez les Préalpes (11/32 ; P 0,06) L’évolution la plus marquée entre et h concerne les brebis Préalpes (+ 49 p 100), cette évolution étant significativement plus élevée que chez les Ile-de-France (+ 27 p 100 ; P 0,04) L’évolution observée chez les Romanov (+ 30 p 100) ne diffère pas de celle des autres groupes (P 0,7 vis-à-vis des IF et P 0,13 vis-à-vis des PA) = = = = = Les principales différences observées entre races sont rappelées dans le tableau C Etude des facteurs associés la présence de troubles de comportement maternel chez les brebis primipares Les races que nous avons étudiées diffèrent par la fréquence des perturbations de comportement maternel, mais aussi par certaines caractéristiques zootechniques telles que la taille de la portée et le poids des agneaux Ces données sont rappelées dans le tableau D’après ces données, on pourrait penser qu’il existe un lien entre la taille de la portée et le poids des agneaux, d’une part et la fréquence des troubles de comportement, d’autre part Ceci expliquerait la différence observée dans les races Dans ce cas, une liaison similaire devrait se retrouver l’intérieur d’une même race Afin de la vérifier, de comparer dans chaque race le comportement des mères seul agneau avec celui des femelles donnant des portées multiples Nous avons également comparé le poids des agneaux chez les mères présentant des troubles et chez celles n’en présentant pas nous avons entrepris donnant naissance Outre un paramètres zootechniques, le mode d’élevage des brebis dans le jeune âge peut également être impliqué, au moins si l’on se réfère aux études effectuées dans d’autres espèces telles que le singe Rhésus (H et al., 1963) Aussi bien Nouzilly ARLOW qu’à Brouessy une partie des agneaux est élevée en groupe l’allaitement artificiel, après séparation de la mère 24 48 h après la naissance Ne pouvant exclure une influence éventuelle du mode d’élevage sur la maturation du comportement maternel, nous avons Liaison ces donc recherché des indices de avec la taille de la son effet portée La comparaison des mères d’un seul agneau avec celles donnant naissance plusieurs jeunes a été effectuée uniquement en race Préalpes et Ile-de-France, les effectifs de simples en race Romanov étant insuffisants (tabl 1) Au sein de la race Préalpes, aucune différence significative n’a été observée en fonction de la taille de la portée Par contre, chez les Ile-de-France, les proportions de mères un seul agneau ne montrant pas de perturbations des divers comportements étudiés ont été plus faibles que celles observées chez les mères de plusieurs agneaux (fig 5) Ceci est vrai pour le démarrage des léchages, l’acceptation la mamelle et l’acceptation h après le part, mais pas pour le comportement agressif Toutefois, les différences observées ne sont significatives que pour l’acceptation h (P 0,04) et approchent le seuil de signification en ce qui concerne le début des léchages dans les mn suivant la naissance (P 0,08) = = Lorsqu’on compare les races entre elles, il appart alors que dans le cas de mères donnant naissance plusieurs agneaux, les différences sont beaucoup plus limitées que lorsque les comparaisons entre races étaient effectuées sans tenir compte de la taille de la portée Entre les races Romanov et Préalpes, seules les proportions de brebis ayant léché leur agneau dans les mn suivant la naissance diffèrent significative(17/19 vs 15/25 ; P 0,03) Lorsqu’on compare les Préalpes et les Ile-de-France, la seule différence notable concerne le comportement agressif, plus fréquent chez les Préalpes (6/25 vs 2/28 ; P = 0,09) Enfin les différences existant entre Romanov et Ile-de-France se limitent au comportement de léchage, qui appart plus tơt chez les Romanov (17/19 vs 17/28 dans les mn et 19/19 vs 21/28 dans les 30 mn suivant le part ; P 0,03 et 0,02 respectivement) Même les taux d’acceptations h le part ne diffèrent pas significativement (20/22 en R et 25/30 en IF, P 0,14) après alors que les performances de ces races étaient les plus éloignées dans l’analyse globale faite sans tenir compte de la taille de portée ment = = = lorsqu’on compare les mères d’un seul agneau, les diffộrences raciales faỗon trốs marquộe entre brebis Prộalpes et Ile-de-France : seul le comportement d’acceptation la mamelle ne diffère pas entre les races (P 0,41 0,17 30 mn) Pour tous les autres éléments pour l’acceptation immédiate et P les seuils sont égaux ou inférieurs 0,03 (fig 5) comportementaux, Par contre, apparaissent de = = Relation entre la présence de troubles de comportement maternel le poids des agneaux et moyen des agneaux nés de mères avec celui des agneaux nés de mères n’ayant manifesté aucune perturbation Les résultats de cette analyse sont résumés dans le tableau Seule une différence est apparue en ce qui concerne le poids des agneaux chez les brebis Ile-de-France ayant ou non accepté leur agneau h après la parturition, les agneaux des mères ayant présenté des troubles étant plus lourds que ceux des mères n’ayant eu aucun trouble (4,24 ± 0,2 kg vs 3,56 ± 0,12 kg, P < 0,01) Dans chaque race, nous avons comparé le poids ayant présenté des troubles de comportement maternel Ceci recoupe l’analyse concernant la taille de la portộe, puisque dune faỗon gộnộrale, les agneaux simples sont plus lourds que les jumeaux ou les triplets Par contre, ce résultat ne se retrouve pas dans les autres races Par ailleurs, il convient de rappeler que dans toutes les races, et même chez les Ile-de-France, des troubles ont été notés dans une proportion non négligeable de mères de jumeaux ou de triplets (12 mères par exemple en race Relation entre le mode d’élevage des mères dans le jeune et la manifestation de troubles de comportement maternel IF) âge Nous avons comparé les taux d’apparition des troubles comportementaux chez les brebis élevées avec leur mère et chez celles élevées en allaitement artificiel De plus, nous avons aussi vérifié si, chez les brebis manifestant des troubles, la proportion de brebis élevées selon un mode d’élevage donné différait de celle existant chez les brebis ne présentant aucun trouble de comportement maternel Les données sont rassemblées dans le tableau D’après ces analyses, il ne semble y avoir aucune relation entre le mode d’élevage au cours de la phase d’allaitement et l’existence de troubles de comportement maternel la parturition IV Discussion La comparaison du comportement maternel chez des brebis primipares et multipares permet de souligner les différences existant en fonction de la parité des mères Alors que chez les brebis multipares, les perturbations comportementales sont rares, la moitié environ des mères primipares manifestent des troubles plus ou moins marqués allant d’un retard dans le début des léchages jusqu’à une absence totale d’intérêt pour le ER D LEXAN LET U nouveau-né Nos résultats sont en accord avec ceux d’A (1960) et de H et al (1975), qui rapportent des différences assez marquées entre brebis primipares et multipares en race Mérinos De plus, compte tenu des conditions dans lesquelles ont eu lieu nos observations, on peut exclure une influence des facteurs climatiques ou nutritionnels Les différences liées la parité que nous rapportons ici sont par contre RNOLD ORGAN beaucoup plus marquées que celles citées par A & M (1975) Toutefois ces auteurs, s’ils précisent l’âge des animaux observés (2 ans pour les femelles les plus jeunes), ne donnent pas d’indications sur la parité exacte des mères Il en est de même dans l’étude de S (1970), qui rapporte des différences assez minimes entre jeunes HELLEY et vieilles brebis Or, une telle précision est importante puisqu’il semble exister une re e très nette amélioration du comportement maternel entre la l et la parturition, au moins dans nos conditions d’élevage En effet, la moitié des brebis multipares que nous avons étudiées n’avaient eu l’expérience que d’une seule parturition avant l’étude, et pourtant la fréquence des troubles temporaires n’a été que de p 100 chez ces mères De plus aucune femelle de ce type na rejetộ son jeune de faỗon permanente L’étude des différences de comportement maternel entre les races dont nous est également intéressante plusieurs points de vue Elle souligne d’abord que ces différences ne sont pas observables sur tous les types d’animaux On ne les trouve pratiquement pas chez des animaux multipares, alors qu’elles sont très marquées chez des brebis primipares Par conséquent, l’expérience et surtout le nombre de mise bas sont des éléments qui doivent être pris en compte dans l’étude des différences raciales de comportement maternel chez les ovins Ceci explique peut-être en partie les faibles différences raciales observées par A & M (1975) L’influence RNOLD ORGAN de la parité est d’ailleurs importante aussi dans l’étude des différences individuelles : alors que des différences extrêmes existent entre primipares d’une même race, ces différences sont minimes, voire inobservables chez des brebis ayant déjà mis bas avant l’étude Ces points sont donc importants considérer si l’on veut effectuer une sélection du comportement maternel chez les ovins disposions D’après nos résultats sur les primipares, les brebis Romanov seraient celles qui, globalement, présentent le moins de perturbations de comportement D’autre part, si les proportions de brebis Ile-de-France et Préalpes manifestant des troubles sont similaires juste après la parturition, l’amélioration ultérieure est beaucoup plus marquée chez les Préalpes que chez les Ile-de-France Ce sont donc en définitive ces dernières qui montrent le plus de difficultés accepter leur agneau dans les h suivant le part Ceci est vrai bien que les brebis Préalpes soient plus agressives envers leur jeune que les lle-de-France Il semblerait dune faỗon schộmatique que chez les femelles Préalpes, les troubles se traduisent principalement par un comportement ambivalent d’attrait pour le nouveau-né associé un refus temporaire Par contre, chez les Ile-de-France, il s’agirait plus souvent d’un manque complet d’intérêt envers le jeune Les quelques cas de perturbations observés en race Romanov suggèrent que ces femelles sont assez proches des brebis Préalpes Les causes exactes des troubles comportementaux observés ne sont pas connues De nombreux facteurs peuvent être impliqués Il est probable que l’expérience maternelle joue un rôle important dans l’amélioration du comportement maternel d’une parturition la suivante Plusieurs arguments sont en faveur d’une telle hypothèse D’une part, ’ l’amélioration du comportement maternel de nombreuses mères primipares dans les heures qui suivent la parturition illustre le fait que la mère « apprend»à s’occuper de sa progéniture D’autre part, on sait que le déclenchement du comportement maternel, EINDRE que ce soit l’aide d’un traitement hormonal (LE N et al , 1979) ou bien chez la brebis gestante quelques jours du terme (P & LE N 1980) est , EINDRE OINDRON beaucoup plus aisé chez des brebis expérimentées que chez des brebis naïves Ces résultats indiquent que l’expérience maternelle facilite la manifestation du comportement maternel et pourraient expliquer les difficultés plus fréquentes rencontrées chez les primipares Toutefois, l’expérience maternelle n’est sans doute pas le seul facteur responsable des perturbations comportementales observées chez les primipares Ce facteur ne permet de rendre compte ni des variations observées entre races, ni des différences individuelles observées au sein d’une même race Des paramètres comportementaux non directement liés au comportement maternel ainsi que des facteurs non comportementaux peuvent également être invoqués Par exemple, une différence d’émotivité en fonction de l’âge pourrait, si elle existe, expliquer les réactions différentes des brebis primipares et multipares, dans la situation nouvelle qu’est la présence soudaine d’un nouveau-né après les difficultés de la mise bas Des diffộrences dộmotivitộ pourraient de la mờme faỗon intervenir dans la manifestation de différences individuelles ou raciales Des paramètres physiologiques peuvent également influencer la manifestation du comportement maternel La dexaméthasone, en accélérant le processus de la mise bas peut conduire une parturition plus pénible chez des femelles agnelant pour la première fois que chez des brebis multipares en place du comportement maternel paraissent OINDRON lorsque la parturition est induite par la dexaméthasone (P & LE identiques , EINDRE N 1980) On sait qu’une parturition longue ou dystocique a des effets néfastes RNOLD sur l’acceptation du jeune (W 1949 ; A & M 1975) Il est également , ORGAN , E C ALLA possible que des différences non connues dans la physiologie hormonale existent entre primipares et multipares, ou entre primipares des races étudiées Dans la mesure où la motivation maternelle est en partie sous dépendance hormonale, de telles différences pourraient influencer la manifestation des soins aux jeunes la parturition Enfin parmi les autres facteurs susceptibles d’influencer le comportement maternel, le poids de l’agneau et/ou la taille de la portée apparaissent comme des éléments importants, au moins en race lle-de-France La fréquence élevée des troubles dans les portées de simples de cette race (ou bien chez les mères d’agneaux lourds) suggère que les différences observées entre les brebis Ile-de-France, d’une part, et les Préalpes ou les Romanov, d’autre part, sont dues en grande partie des difficultés de mise bas, même si celles-ci ne sont pas suffisamment marquées pour parler de dystocie Toutefois, les mécanismes de mise Il serait nécessaire, dans les études ultérieures, de relier les variations du déroule- parturition aux diverses formes de perturbations que nous qui concerne la mise en place du comportement maternel Pour conclure, il appart que de nombreux facteurs sont susceptibles d’intervenir, probablement en interaction, pour influencer la manifestation du comportement maternel L’étude des brebis primipares part particulièrement intéressante puisque c’est chez les femelles inexpérimentées que les effets des différents paramètres sont le plus facilement observables Cependant, une parfaite connaissance des mécanismes de contrôle de la motivation maternelle chez la brebis primipare est nécessaire pour mieux comprendre comment les différents facteurs agissent et pour pouvoir préciser la signification des ment du processus de la avons décrites en ce différences raciales et individuelles dộcrites ici Reỗu le 27 octobre 1983 Acceptộ le 12 avril 1984 Références LEXANDER A 105-114 G., 1960 bibliographiques Maternal behaviour in the Merino ewes LEXANDER A G., P J.E., 1961 Intensive observations ETERSON Merino ewes Aust Vet J., 37, 371-381 RNOLD A G.W., M P.D., 1975 Behaviour of the ORGAN to lamb mortality Appl Anim Ethol., 2, 25-46 ewe Proc Aust Soc Anim Prod., 3, during lambing and lamb at in a flock of maiden lambing and its relationship Bosc M.J., 1974 La parturition provoquée chez les mammifères domestiques In : Bosc M.J., Palmer R., Surreau C (éd.), Avortement et parturition provoqués, 1-z4,Masson, Paris ARLOW H H.F., H M.K., H E.W., 1963 The maternal affectional system of Rhesus ARLOW ANSEN Monkeys In : Rheingold H.L (ed), Maternal behavior in mammals, 254-281, J Wiley and sons, New York AFEZ ULET H C.V., A G., H E.S.E., 1975 The 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(fig 5) comportementaux, Par contre, apparaissent de = = Relation entre la présence de troubles de comportement maternel le poids des agneaux et moyen des agneaux nés de mères avec celui des agneaux... l’acceptation la mamelle et l’absence de comportement agressif de la part de la mère Nous n’avons pas pris en compte le comportement de léchage ce moment, puisque ce comportement évolue très rapidement, et