81 OCT 1»923 ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ! !; ' ENTOMOPGIQUE DE FRANGE FONDÉE LE 29 FÉVRIER RECONNUE COMME INSTITUTION 1832 d' UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime miranda in minimis ANNÉE 1920 — VOLUME LXXXIX PARIS AU SIÈCLE DE LA SOCIÉTÉ HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente, VI^ 1920-1921 ^:M^P- Eug PiRon (23, rue Royale) phot Emile GOUNELLE (1850-1914) OCT ^^'^' 81 19:3 ANNALES r I SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDEE LE 29 FEVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION d'uTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime miranda in minimis VOLUME LXXXIX l^"- — ANNÉE 1920 TRIMESTRE PARIS AU siÈGhE r>E LA sooiét:é HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente (VF) 1920 ^mÊÊmm Les Annales paraissent trimestriellement Le Secrétaire-gérant : L Ciiopard Librairie de Société entomologiqus de France Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28 La Société dispose des ouvrages suivants (Le premier prii est pour les membres de ' pour les personnes étrangères A-nnales de i84a la Société, le deaiifcma, la Société.) entomologique de Frmice, années 1859 1870, 1872 1879 et 1883 la Société 1843, IS'J.'i : 12 et 15 et ao et et 12 et 10 fr 25 Annales (années 1896 1918) Tables toA«nr&i>s (1.83?.-i860), par A.-S Paris Tables des Annales, de 1861 1880, par E L^ïfkvre 10 Tables des iÂnnales\U't 1881 1880, par E LErivHE 7,50 France Société entomologique de (publication distincte des AmuUes, depuis 1896), années 1896 1915, chaque année Bulletin de fr fr ir fr la 18 fr, et \v Bulletin (numéros isolés), chaque, et o (r Bulletin, comptes rendus du Congrès (1 ou plus N"^) et 12 fr L'Abeille (série in-12), la plupart des volumes, chacun L'Abeille (série in-8°), 1892-1906, prix de l'abonnement 10 et 12 fr par volume (port compris) Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, par L Bkdel (Épuisé.) Vol I {Carnivora, Palpicomia) Vol II [Staphylinoidea, i"^ part.) (par J S' LA NERVATION ALAIRE DES COLÉOPTÈRES par A d'Orchymont La (^) nervatioii alaire des Coléoptères a été souvent invoquée solution des problèmes intéressant la phylogénie et la pour la systématique de l'ordre et, raison de l'importance que présente la question, on devrait comparée des nervures établie avec soin et les auteurs ralliés unanimement une nomenclature uniforme Tel n'est cependant pas le cas Si l'on prend comme sujet d'étude une aile d'Adéphage (flg 8) on s'aperỗoit bientụt que ce sont surtout les interprộtations donnộes du rameau nommé ici Rr qui môme s'attendre voir la morphologie diffèrent le plus entre elles Ce rameau nommé par Roger (-) « Basalhâlfte der Area externo-media halbirende Ast » et par Kolbe(3) « Subbrachialis », chiffré par Redtenbacher (^) et m^ V par Iakobson et Handlirsgh récurrent (1) C^) Mr W Horn et ('^), est tenu par ces différents auteurs, par par d'autres, pour homologue du deuxième rameau des Polyphages (fig 14) D'un autre côté ce rameau Je n'aurais pu rédiger ce travail sans l'aide que m'ont donnée nos MM J Bondroit, le D"" Brocher, le D"^ R Gestro, Lesne, le Prof Lameere, p de Peyerimhoff, le conservateur H Scott, soit en me procurant les ouvrages qui me manquaient, soit en m'offrant généreusement les matériaux d'étude non représentés dans ma collection Je suis heureux de pouvoir collègues leur présenter (2) « et ici tous mes sincères remerciements 1875, p 17 p 51 (.3) 1911, (4) Je cite cet auteur, que je n'ai pu consulter, d'après Everts, Kempers DE Peyerimhoff (1902); les dessins de ce dernier sont notés d'après système de Reutenracmer, (5) PL (6) 190G, p 5, entre autres Z'i, pi Ann Soc eut .3, le le plus admis cette époque fig 49 [Cicindela hybrida) (ig 19 28 Fr., l.\x\i.v [1920] fig 52 {Pogonosioma) A d'Orchymoxt Rr, considéré comme une nervure primaire, « mediare langsader Kempers (') du rameau récurrent médian ou terugloopend deel der vena externo-media V » des Poly- IV « », est distingué par phages Par contre, chez ces derniers Coléoptères l'auteur désigne par symbole IV tantôt les ramifications du radius ou de la médiane au du pli transversal de l'aile, tantôt les sillon et pli longitudinaux médians, voire tous ces éléments la fois, mais ce chiffre ne vise jamais le premier rameau récurrent, celui noté ici Rr dans le& figures se rapportant des Polyphages Dans l'esprit de Lameere {-) ce rameau doit cependant former dépendance du radius chez les Adéphages, car l'oblongum, considéré communément, comme formé de deux nervures transversales réunissant le rameau Rr la médiane, est situé par cet le delà auteur dans l'espace radial Enfin, accentuant encore d'opinion qui existait déjà, Handlirsch clature une modification son grand travail sur si (3) a introduit importante qu'il aurait dû les Insectes fossiles — la divergence dans la nomen- la justifier dans Pour lui la dessins qui accompagnent où il l'a faite M ou Ms+i dans les médiane principale —, une des nervures le mieux accusée chez les Coléoptères, devient la cubitale, et le rameau récurrent Rr des Adéphages, ou Mr des Polyphages, n'est plus que le vestige ordinairement réduit, noté M dans ses figures, de la médiane véritable On voit que l'accord est cette étude loin d'être établi Il être est évident tout que celle aujourd'hui d'abord que de Comstock En et la nomenclature adopter ne peut Needham, universellement appliquée ce qui concerne spécialement les Coléoptères, elle est admise, tout au moins dans ses grandes lignes, par Lameere, Berlese Ganglbauer, Iakobson, Handlirsch, Reitter, W Horn, pour ne citer que ceux-là Cette nomenclature a été étudiée pour servir tous les ordres d'insectes; les termes Costa, Subcos ta Radius, Médian a Cubitus et Analis ne sont d'ailleurs pas nouveaux ils sont empruntés Redtenbacher qui lui-même les avait conservés d'ADOLPH, sauf le dernier qui est de Heer Kolbe cependant s'en tient toujours un système très différent, compliqué surtout par la création de toute une série de termes, dont la nécessité ne se faisait pas sentir et dont le grave inconvénient est de faire perdre, il me semble, la notion fondamentale reỗue des nervures primaires et de leurs ramifications secondaires Caria « subbrachialis » par exemple n'a pas : (1) 1900, pp 181, 208; (2) 1900% (3) 1908, pp 1275 et 1279 p 173 365; 1900% p 747 Ln nervation nlaire des Coléoptères la valeur d'une nervure dépendant de la « brachial is (Radius) v, ainsi que le nom semblerait l'indiquer, mais bien celle d'une nervure indépendante concave intercalée entre le secteur radial et la médiane et visible chez les Adéphages pas tous cependant chez l'auteur — — de partir base de la moindre mention des Peut-être faut-il auteurs n'ont En que La figures d'ailes ici (fig Comstock et circonstance la Needham que ces des ailes membraneuses transformées, pourvues nymphe des ces dernières chez la situation trachées typiques ordinaires de ces trachées étant cependant déterminée sur les postérieures données l'appui, et dont l'une a été repro1), éléments rents lacune cette qu'effleurer la question par rapport aux Coléoptères bornent pour ainsi dire prouver, contre Meinert, les élytres sont duite recherches de belles attribuer fait la fait etret, ils se comme Ni en 1901, ni en 1911, Kolbe ne l'aile il ne s'agissait que d'établir constituants de l'aile, la dans concordance des les diffé- deux sous-ordres admis, et de leur appliquer les termes acceptés ou créés parles auteurs américains (') Pour leurs recherches, ces derniers ailes se sont adressés surtout des de liymphes d'insectes traitées auparavant au formol % qui pénètre les tissus et les rend translucides, tandis que les trachées restent remplies d'air, ce qui, dains les préparations vues par trans- parence, les fait appartre en noir Les trachées ne suivent que le parcours des veines principales droits tuait où se dessineront dans la gélatine les trachées ; il n'y en a que rarement aux en- veines transversales Le montage s'effec- glycérinée, en prenant bien soin de refroidir aussi rapidement que possible dans les d'empêcher cette substance de pénétrer malgré tout celles-ci deviennent bientôt de afin Comme plus en plus indistinctes dans la préparation, les auteurs en prenaient, au bon moment, des microphotographies faciles comparer Ils ne paraissent avoir examiné que des Coléoptères polyphages toujours est-il que leurs figures se rapportent exclusivement des représentants de ce sous-ordre (nymphes de CÉRAMBYcmES et d'un Coléoptère : (1) On sait que les recherches de Brader et Redtenbacher, de Spuler, de Needham ont fait abandonner la distinction fondamentale des nervures alternantes convexes et concaves, établie par Adolph La plus grande fiarlie de ces soi-disant nervures concaves ne sont que de simples sillons, Comstock et n'ayant aucun rapport avec des nervure.s Or encore sur cette théorie d'AuoLPri le systôrne de Kolbe repose A d'Orchymont non déterminé, mais polyphage) Pour découvrir la vérité il eût donc apparemment été nécessaire d'examiner et de photographier de nombreuses préparations d'ailes de nymphes de Coléoptères des deux sous-ordres, qu'il eût fallu au préalable élever domicile Mais, dépourvu maintenant du matériel scientifique nécessaire que je possédais, vu surtout mon installation toute provisoire et l'étroit dans une localité rapprochée du front où me retiennent des fonctions étrangères l'entomologie, je ne pouvais songer appliquer cette technique trop compliquée Je fus amené ainsi rechercher m'inspirant des seuls principes généraux qui forment fondamentale de Comstock résoudre On le et Needham, la en si, base de l'étude ne serait pas possible de il problème que ces auteurs ont établi l'existence dans l'aile des insectes nombre de nervures transversales qui, cause de leur constance travers les différents ordres, sont homologues entre elles (^) Ce sont entre autres 1° la nervure radio-médiane r-m reliant le radius la médiane Cette transversale réunit ordinairement le rameau médian M1+2 au rameau radial R4+5; quelquefois aussi au secteur radial Rs {Hymenosait d'un petit : ptera Apis, Berlese, : flg 261) ; m nervure transversale médiane réunissant Mo M3 La présence ou l'absence de cette nervure est souvent d'une grande importance taxonomique, d'après les auteurs américains 2° la ; médio-cubitale m-cu réunissant dans sa un point situé vers la base de M34-4 un autre point premier rameau cubital Cui 3° la Il position typique vers la base du y a en outre quelques autres nervures transversales non menNeedham dans leur exposé général, bien tionnées par Comstock et qu'assez constantes dans certains ordres ¥ : r, nommée chez les marginal cross vein une nervure transversale radiale ptères venula transversa par Loew et Di- par OsTEN Sacken, réunissant la première radiale Ri soit au secteur radial Rs {Perlaria, Handlirsch, pi 4, fig 2, et 6; Lameere, 1900'\ fig 5, p 43; Diptera, Handlirsch, pi 6, fig 14), soit aux rameaux R2+3 ou R [Trichoptera, Lameere, l c, fig., p 230 et suivantes; Diptera, Handlirsch, 0° anale pi 6, fig 18 et 22) A (Megaloptera : 1898, p 234 la cubitale la nervure Corydalis cornutus, Sialis fuliginosa, Handlirsch, pi 4, flg 24, pi 5, flg (1) ; Une cubito-anale cu-a réunissant 1; Trichoptera, Lameere l c); en outre : La nervation alaire des Coléoptères 6" la nervure anale proprement dite A est souvent réunie au premier rameau de la nervure anale axillaire, Ax,, par une ou deux nervures transversales anales {Trichoptera, Lameere, l c Megaloptera : Corydalis cornutus, Sialis fuliginosa, Handlirsch, / c Panorpatae Panorpa, Handlirsch, pi 5, fig 17) -à ; ; : médian concave S-m (Sulcus medialis; méCoMSTOCK et Neediiam) sépare ordinairement le groupe radial du groupe médian et un sillon anal S-a (Sulcus analis; anal furrow C et N.) également concave est logé entre le groupe cubital et la première nervure anafe A S'il était possible de retrouver dans l'aile postérieure des Coléoptères quelques-unes des nervures transversales et les sillons énumérés ci-dessus, on situerait en même temps avec certitude les nervures Enfin un sillon lurrow, dian longitudinales dont ces transversales dépendent On pourrait objecter cependant que les ailes des Coléoptères, sur- tout de ceux dont la masse est assez considérable, ont une tendance nervures de soutien nouvelles s'ajoutant, en les masquant, celles léguées par l'hérédité Ceci aurait pour résultat de rendre peu aisée la méthode de recherche préconisée ci-dessus Dans acquérir des la catégorie rangées de ces nervures supplémentaires paraissent devoir être chez les Buprestides et certains Cérambycides, la bifurcation, du rameau cubital Cui et les nervures radiantes (straaladeren de Kempers) qu'on remarque au delà du pli transversal, dans la zone terminale, ou le long du bord postérieur de l'aile, notamment chez Hydrous, Oryctes, etc Remarquons toutefois que la nature cœnogéuétique de ces nervures ajoutées n'est pas difficile reconntre A part cela, l'examen d'un grand nombre d'ailes de Coléoptères, en nature ou dessinées, m'a donné l'impression que la différenciation des éléments de ces organes s'effectue avant tout et principalement a; — : par transformation de nervures ou de parties de nervures préexistantes, dont la morphologie véritable est cependant facile reconntre et qui de secondaires peuvent s'épaissir et prendre un développement tel qu'elles deviennent prépondérantes et ressemblent première vue des nervures primaires b; par déplacement des transversales qui peuvent prendre l'aspect de parties de nervures longitudinales ou continuer de telles nervures — ; ; c ; l'aile — par chilinisation plus ou moins étendue des membranes de réunissant les différentes nervures, mais ces plages de chitine ne peuvent que très rarement être prises pour des nervures d ; — ; par disparition de transversales, les longitudinales qui étaient Annales dr ta Sncirlc cniomnlngiqnr dr France [1920] Ai-Ax-— C- ^-j' f +Sc .4 (l'Orclii/monl fV ScH ihl Nervation al aire des Coléoptères Annales de 13 la Société entomotogique de France Cu;c.^M\ [1920] Pi iA Aï \-" ''''"'''^CA^'^^ d'Orc/ijjynoiH ihl Nervation alaire des Coléoptères 17 Annales de la Société entomologique de France il920) P14- oo oo M.fU h{ Hoihe.innx^ hnf) (^h(intf>cnois CURCULIONIDES DES MASCAREIGNES /jinales de la Société entomologique de France (1920 ) Jfde la XocJte del CURCULIONIDES DES MASCAREIGNES fmp./,ehlani: elTraiUnum/i, P1.5 Annales de la Sociộtộ entomoloỗjique de France 0920) V.^e^ /a /fcfc//fi/le/ CURCULIONIDES DES MASCARKIGNES ///>/' /.fff/t//N' l'f '/'/eftf/nf/Tfl/i PI, iiiiiii liilllP Annales la Société enlomolofiitiue de France [1920] lUiiidroit ilct CurrAilionides des Mascareignes Pi tnnate.i la '>ocicl(' rntoiuolofihiur dr Franrc [\92U] Curculionides des Mascareignes Annales de la Sociélc enU>motogi(iue de France [1920] JJiin'Iroit del Curculionides des Mascareignes ... adjoint d© la Société entomologique, 28, rus Serpente ANNALES BELA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANGE" • = > LA NERVATION ALAIRE DES COLÉOPTÈRES par A d'Orchymont La (^) nervatioii alaire des Coléoptères... Mi + > des Adéphages, l'un des côtés de l'oblon- la nervure Mr ou rameau récurrent de la médiane des Polyphages non staphylinoïdes 3° que la nervure transversale médiane m des premiers et des seconds... Grou- deux de Nouvelle-Guinée (Fly River) L'aile de la première est représentée ici Elle se distingue par la réduction des groupes médian et de Cicindela par l'absence d'oblongum Quant la seconde